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Organisations paysannes et financement de l'agriculture en territoire de lubero "cas du SVDIP"

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par MATUMO John MUMBERE
Université Libre des Pays des Grands Lacs - Gradué en sciences économiques et de gestion.  2009
  

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ORGANISATIONS PAYSANNES ET FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE EN TERRITOIRE DE LUBERO

 « CAS DU SYDIP »

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

« E.S.U.»

Université Libre des Pays des Grands Lacs

(U.L.P.G.L.)

FACULTEES DELOCALISEES DE BUTEMBO

B.P 368 GOMA

NORD - KIVU

----------------------------------------------------

FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Par :

John MUMBERE MATUMO

Travail de Fin de Cycle présenté et Soutenu en vue de l'obtention du diplôme de gradué en sciences économiques et de Gestion.

Directeur : Kennedy MUSUBAHO KIVUYIRWA, Assistant

Année académique : 2008- 2009

DEDICACE

- A nos grands parents KASEREKA MATUMO et MULISHA ;

- A nos parents PALUKU MAHINDULE Déogracias et KAVIRA NZIAVAKE suzanne ;

- A nos frères et soeurs ;

- A nos ongles et tantes ;

- A tous nos cousins, cousines, neveux et nièces ;

- A notre connaissance KAHINDO KAVUGHE noélla et tous nos amis ;

- A tous ceux qui,de près ou de loin, ont participé à notre formation.

REMERCIEMENTS

L'expérience des études montre que rien ne peut s'obtenir sans effort. Il est vrai que le succès n'est pas le fruit des efforts exclusivement personnels, mais le résultat des efforts conjugués de plusieurs personnes ; le présent travail a aussi connu le concours des certaines personnes à qui nous voulons témoigner de nos gratitudes.

Nous adressons nos sentiments de gratitude :

A l'Assistant Kennedy MUSUBAHO KIVUYIRWA qui a accepté de diriger ce travail en dépit de ses multiples occupations ;A notre grand frère Godefroid KAKULE KAVENE pour ses conseils et sa contribution pour la réalisation de ce travail ;

Aux autorités de L' U.L.P.G.L, membres du corps académique et scientifique, pour leur apport tant intellectuel, moral et spirituel qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui.

Nous associons à cet hommage nos parents Réverend Pasteur PALUKU MAHINDULE Déogracias et KAVIRA NZIAVAKE Suzanne qui nous ont supporté financièrement, nonobstant la conjoncture économique qui ronge notre pays la R.D.C ;

Nous serions ingrat dans ce mot de remerciement de faire abstraction à nos camarades de lutte pour les joies et les peines partagées ensemble : KAMBALE KARUMBA Nicolas, Espérance KAGHENI, Grâce SYALYAKULA , Ghislain MUHIWA, Darlaine VIKAHINGAKI, MUHINDO MBUYIRO, Gaston LUGHUMA, Roger SYAHINGA, Amina MUSAYI,Charline KAYISIRIRYA,Gedéon VANGISIVAVI, Solanges KAMATHE, Safi KAMATHE,Trefy ANGELANI REHEMA, Denise MUSAYI.

Nous n'oublions pas, enfin, tous nos bienfaiteurs pour leurs soutiens de tout genre.

Nous aurions pu les citer ici, mais la modestie nous oblige de garder leur identité sous silence ;

Qu'ils trouvent ici l'expression de notre reconnaissance.

John MUMBERE MATUMO

SIGLES ET ABREVIATIONS

COOCENKI : Coopérative centale du Nord-kivu

CAUB : Consortium de l'agriculture urbaine de Butembo

CO.TE.DE.R : Conseil Technique de Développement Rural

CRONG : Conseil Régional des organisations non gouvernementales

EAFF : Eastern African Farmers Federation

FOPAC : Fédérations des organisations des producteurs agricoles au Congo

FIPA : Fédération Internationnale des producteurs Agicoles

ILD : Initiative Locale de Développement

LOFEPACO : Ligue des organisations des femmes paysannes du Congo

OP : Organisation paysanne

ONG : Organisation non Gouvernementale

SYDIP : Syndicat de défense des Interêts paysans

O. INTRODUCTION

O.1. PROBLEMATIQUE

Le rôle de l'agriculture familiale dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté ne peut être surestimé.

La production agricole devrait garantir à la population rurale, d'une part, son autosuffisance alimentaire et d'autre part, un revenu monétaire. Ce revenu monétaire est d'ailleurs devenu d'autant plus indispensable pour avoir accès aux services de base qui ne sont plus garantis, les soins médicaux, le marché,...

Cependant, en RDC, comme on le sait bien, pour une grande partie de la population rurale, la production agricole n'est pas actuellement à mesure d'assurer l'autosuffisance alimentaire et encore moins de générer un revenu monétaire suffisant. La rélance agricole est donc cruciale pour assurer le bien-être de la population rurale.

Actuellement, la population rurale est condamnée à une agriculture de subsistance caractérisée par une productivité extrêmement faible, des coûts de commercialisation exorbitants et des marchés quasi-inexistants.

Le faible niveau de la production est le résultat d'une multitude de facteurs dont les principaux sont :

La diminution de la fertilité des sols et les attaques des plantes par des maladies et des prédacteurs ;

Le manque d'intrants (semences améliorées, matériels aratoires adaptés, engrais, etc.)1(*) ;

L'absence d'appui technique (conseils) et de crédit agricole.2(*)

Au cas où les producteurs seraient, malgré tout, capables de générer un surplus, la commercialisation de ce surplus devient de plus en plus difficile.

Ces difficultés qui alourdissent sérieusement la structure des coûts des produits sur le marché sont entre autres :

· Le mauvais état des infrastructures routières ;

· La pression fiscale, que ce soit de la fiscalité formelle ou informelle. En effet, le peu d'activités productives constituent souvent l'unique source de revenu pour les pouvoirs publics et pour leurs représentants civils ou militaires ;

· L'absence d'acteurs économiques performants dans la commercialisation et la transformation représente une lacune importante dans la chaîne de valeur agricole. 3(*)

En territoire de Lubero, certaines organisations paysannes interviennent pour tenter de résoudre certains des ces problèmes.Parmi elles, le syndicat de défense des intérêts des paysans (SYDIP) se veut de protéger les paysans de son rayon d'action contre les abus dont ils ont toujours été victimes de la part des populations urbaines et/ ou des pouvoirs publics.

Pour mettre en évidence l'opportunité et le rôle de cette organisation en milieu rural du territoire de Lubero, nous nous proposons, à travers ce travail, de répondre aux principales questions ci- après :

1. A quoi consiste l'intervention du SYDIP dans le financement de l'agriculture en territoire de Lubero ?

2. Quelles sont la nature et les stratégies observées dans ce financement ?

3. Quels en sont les principaux bénéficiaires ?

O.2. HYPOTHESES DE TRAVAIL

Partant de l'articulation des questions de notre problématique, nous pouvons y répondre anticipativement de la manière suivante :

· Il semble que le SYDIP intervient dans le financement de l'agriculture en territoire de Lubero de diverses manières dont les plus importantes seraient l'appui financier direct, l'appui technique, l'octroi des semences et des géniteurs, etc.

· La nature et les stratégies de financement du SYDIP seraient l'octroi des crédits semence et bétail suivit d'une formation éducative, d'un suivi avec un taux de rembourssement plus aumoins élevé.

· Les principaux bénéficiaires de ce financement seraient, semble-t-il, les paysans groupés au sein des associations paysannes de base et membres actifs du SYDIP ; Toutefois, il est aussi possible que les autres paysans en bénéficient indirectement à travers les actions des bénéficiaires directs.

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le développement doit être globale et holiste. Cela revient à dire que tous les aspects doivent être touchés, voire même toutes les couches de la société humaine.

Cependant, il apparaît que certaines couches accusent le problème de financement dans le secteur agricole en territoire de Lubero. Ainsi, nous voulons, à travers ce travail contribuer à l'éveil de l'esprit du SYDIP pour évaluer ses voies et ses stratégies de financement de l'agriculture.

Ceci permettra à toute la masse paysanne de trouver satisfaction en bénéficient d'une action repensée du SYDIP.

Sur le plan économique, en fournissant certaines recommandations, cette étude permettra aussi aux bénéficiaires d'augmenter leur revenu et éradiquer la pauvreté.

Du point de vue scientifique, ce travail servira de banque de données aux futurs chercheurs qui voudront travailler dans le domaine des organisations paysannes oeuvrant dans le secteur agricole.

0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Le choix judicieux des méthodes sur la description constitue un gage de succès dans la recherche.

0.4.1. LES METHODES UTILISEES

La méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.4(*)

C'est un ensemble des règles indépendantes de toute recherche et de tout contenu particulier qui vise surtout des processus et des formes de raisonnement et de perception rendent accessible la réalité à saisir.5(*)

C'est donc une manière dont le chercheur s'organise pour atteindre un objectif déterminé dans la résolution d'un problème précis.6(*) Ainsi, pour la réalisation de notre travail, nous nous sommes servi des méthodes ci-après :

a) Méthode descriptive

GRAWITZ. M. écrit que la méthode descriptive constitue la phase la moins élaborée de la science et consiste à décrire tous les aspects d'une réalité quelconque, tous les symptômes d'une situation sociale. Elle correspond à l'observation ou à la monographie. Pour ce faire, cette méthode nous a permis d'ébaucher brièvement la description des organisations paysannes oeuvrant en territoire de Lubero en collaboration avec SYDIP et d'apporter quelques considérations sur le champ de notre étude.

b) Méthode Comparative

A l'aide de cette méthode, nous sommes arrivé à appréhender l'objectif et les réalisations de chaque organisation paysanne membre du SYDIP et procéder à des comparaisons afin de bien cerner la situation globale du problème de financement de l'agriculture.

La méthode étant considérée comme une voie principale que prend un chercheur pour atteindre un objectif donné, la technique en est alors le moyen d'aboutissement ; d'où elle est un instrument utilisé pour récolter les données.

Ainsi nous avons utilisé les techniques suivantes :

a) La technique documentaire : C'est la technique par laquelle nous avons recueilli des informations théoriques et quantitatives dans différents ouvrages et autres documents (rapports, monographie etc.) en vue de bien circonscrire notre recherche par rapport aux antérieurs.

b) L'interview : Cette technique a été utilisée pour recueillir des informations auprès des responsables du SYDIP et des organisations paysannes de base. Il s'agit d'une interview structurée sur base d'un questionnaire pré établi, prévu en annexe de ce travail.

c) La technique documentaire : La tâche nous a été allégée par la consultation des livres,revues,monographie,mémoires et notes de cours ainsi que les archives du SYDIP pour compléter ce travail.

d) Technique d'enquête :Elle nous a permis d'entrer en contact avec les agents du SYDIP ainsi qu'avec les différents bénéficiaires de ces actions.

e) Technique Statistique : Elle nous a été utile dans le traitement des données issues de nos enquêtes.

0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Les objectifs de notre travail s'inscrivent dans la logique de :

Ø Présenter, d'une manière succincte, la mission des organisations paysannes ;

Ø Evaluer le financement de l'agriculture réalisé par le SYDIP en nous basant pratiquement sur ses interventions ;

Ø Donner une vision réaliste aux organisations paysannes et particulièrement au SYDIP dans le financement de l'agriculture pour l'édification de l'agriculteur et du consommateur.

0.6. DELIMITATION DU SUJET

Les années 2004 à 2008 nous intéressent plus dans nos recherches tout en restant en territoire de Lubero, même si le SYDIP oeuvre présentement dans deux territoires (Lubero et Beni). Ceci nous permet de bien cerner la réalité des organisations paysannes dans un champ d'action et une période bien circonscrits.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

L'introduction et la conclusion hormis, notre travail comporte trois chapitres.

Le premier chapitre est consacré aux généralités sur les organisations paysannes et le financement de l'agriculture.

Le deuxième chapitre présente l'aperçu général du SYDIP qui est la cible de notre étude.

Enfin, le troisième chapitre présente les interventions du SYDIP dans le financement de l'agriculture en territoire de Lubero.

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LES ORGANISATIONS PAYSANNES ET LE FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE

É.1. LES ORGANISATIONS PAYSANNES

Avant de parler des organisations paysannes, il s'avère important de dire un mot sur la problématique du développement rurale et l'origine des organisations paysannes.

É.1.1. BREVE HISTOIRE DES ORGANISATIONS PAYSANNES

Le milieu rural du tiers monde apparaît comme un monstre problématique et sans issus.

En effet, il connaît des multiples problèmes, notamment le manque de maîtrise des besoins fondamentaux (alimentation, soins de santé, éducation, logement, loisir, sport + culture et l'habillement).

On peut se demander par où commencer cette complexité de problèmes. Tout peut se résumer dans la pauvreté qui est à la fois matérielle, spirituelle, et morale, idéologique et politique, intellectuelle,...

En fait, chaque fois qu'il manque quelque chose, on est pauvre dans ce domaine. En effet, la pauvreté est institutionnelle dans la mesure où tous n'ont pas d'égales chances de se tirer d'affaire. Les pouvoirs publics par des injustices, népotisme, dictature, gabegie des finances publiques exercent un impact très négatif sur les paysans de nature à les rendre plus pauvres.

Partant de ce qui précède, l'origine des organisations paysannes semble lointaine. Cependant, les années 60, sous l'impulsion de la théorie évolutionniste de ROSTOW, les Etats africains nouvellement indépendantes s'engagent sur une voie de développement où la création des initiatives locales de développement voie jour.

Disons que les organisations paysannes ont été opérationnelles après l'instauration du développement communautaire qui est né après la seconde guerre mondiale. De ce processus, on pouvait éduquer des masses pour l'alphabétisation, l'éducation des femmes, mener des travaux communautaires pour équiper les villages sur le plan social, mener des campagnes de vulgarisation agricole. D'où le principe clé était d'aider les gens à s'aider eux-mêmes suite aux causes et conséquences de la pauvreté soulignées dans les paragraphes précédents.

En Afrique, l'organisation des paysans, sous sa forme traditionnelle (les groupes d'entraide pour les travaux agricoles, les tontines,...), reste encore en vigueur dans la plupart des sociétés rurales. Depuis les indépendances, les Etats Africains ont développé des politiques agricoles dont un des objectifs implicites était de prélever des surplus pour financer un appareil d'Etat naissant. De ce fait, ils ont déployé leurs efforts dans les zones ( et avec les productions) où ils pouvaient espérer tirer de l'agriculture des revenus substantiels à partir des mécanismes plus au moins complexes basés sur des systèmes de prélèvements7(*)

Dès les premières années d'indépendance (et même par fois avant, surtout sous l'impulsion des églises), mais de manière plus importante depuis les années 70, des organismes privées ont travaillé aux cotés des populations dans des zones <<à l'écart >> et sur des thèmes délaissés par les pouvoir publics : maraîchage, crédit rural...ce travail s'est accompagné en général de la création d'organisations à l'échelle villageoise chargées de gérer les activités mises en place.

Un grand nombre d'organisations paysannes autonomes se sont ainsi créées. Au niveau du village, les formes d'organisations paysannes prennent plusieurs noms : groupements, Associations villageoises8(*)...

Ainsi pour mieux comprendre l'organisation paysanne, la création, le rôle, l'évolution et la classification des organisations paysannes sont développés dans les lignes suivantes :

I. 1.2. DEFINITION ET OBJECTIFS D'UNE ORGANISATION PAYSANNE

D'après LAZARE BASSOLE, l'ONG( organisation non gouvernementale) est une organisation créée par un ou plusieurs personnes et qui est indépendante de tout gouvernement ipso facto libre de ses choix, de ses orientations, de ses méthodes et de ses structures. Elle a toujours un projet d'utilité,c'est-á-dire répondre á un besoin social pas immédiatement solvable. Elle se distingue de l'entreprise commerciale ou industrielle par un caractère sans but lucratif, ASBL.

Nous basant sur cette définition, nous pouvons définir l'organisation paysanne comme une ONG, soit une organisation créée par un ou plusieurs paysans et qui est indépendante de tout gouvernement ipso facto libre de ses choix, de ses orientations,de ses méthodes et ses structures afin de répondre a un besoin social ou économique de la population paysanne.

Sur le plan structural, l'organisation paysanne peut être classée parmi les ONG de base dont on distingue deux types ; les organisations locales d'appui aux initiatives locales de développement et les initiatives locales de développements. Les premières appuient les secondes et s' interposent comme intermédiaire,entre celles-ci et les ONG financières. Ces derniers concluent des contrats de partenariat. Les OA (organisations d'appui) peuvent se constituer de deux manières : soit de féderations des initiatives locales de développement déjà existantes (coocenki), soit en organisation d'appui qui crée et structu re ses initiatives locales de développement (SYDIP).

Les ILD (Initiatives locales de développements), quant à elles, sont des groupements à la base dont l `action est concentrée au niveau de la population. Elles peuvent être des syndicats d'initiative professionnelle ou des syndicats paysans, des coopératives, des associations, des mutuelles des clubs, des alliances. Une ILD (initiative locale de développement) est aussi définie comme toute action autonome menée par un groupe des personnes dont l'objectif est de modifier les conditions de vie (économie, sociale, culturelle) et de promouvoir un développement local ; elle a un caractère collectif et communautaire, elle répond à un problème local, bien précis, elle manifeste la capacité de créativité, de mobilisation des énergies et de gestion du milieu dont elle émane.

Au regard de ces définitions, les objectifs d'une organisation paysanne dépendent de leur domaine d'intervention (élevage, agriculture, finance, défense d'intérêt). Le mobile du groupement et la manière dont ce dernier est créé peut aider á la classification des organisations paysannes.

Dans les pays en développement, les organisations agricoles de niveau national traversent actuellement une période de leur histoire qui met á contribution toutes les capacités. Ces organisations doivent relever les défis existants en poursuivant le renforcement de leur base et de leurs activités, et en parvenant á vivre de leurs propres ressources.9(*) Ainsi, les organisations agricoles existantes sont obligées de décentraliser leurs activités, en conférant davantage de responsabilités au niveau du district et au niveau local. Ils leur faut également procéder á des restructurations, d'une manière qui leur assure un nombre optimal de membres actifs et la représentation la plus large possible.10(*)

Les organisations agricoles doivent avoir les moyens de former les dirigeants et les membres à la base afin de garantir une pro activité suffisante á ce niveau.11(*)

Dans les pays oú il existe plus d'une organisation agricole, il convient que celles-ci explorent les possibilités de complémentarité et de coopération. De tels efforts de coopération ont produit, dans le passé, des résultats positifs entre les organisations agricoles représentant les plus gros et les plus petits exploitants agricoles.12(*)

I.1.3. ROLE ET CARACTERISTIQUES D'UNE ORGANISATION PAYSANNE

I..1.2.1. Rôle principale d'une organisation paysanne

On a souvent réduit la fonction de l'organisation à l'enrichissement de ses promoteurs ou de l'entrepreneur.

Aujourd'hui, certains définissent son rôle en terme de service à la société et la soumission au bien commun.13(*)

Cependant, son rôle n'est pas étranger á l'intérêt global ou de la société dans son ensemble, elle doit donc assumer la difficulté, la création économique du changement et de l'innovation.

Elle doit aussi assumer le progrès économique et technique : c'est-á-dire., la coordination des activités, le travail d'équipe, l'affrontement de l'incertitude,la vision, le sens du risque ; d'où l'objectif général des organisations consiste á savoir une logique de changement : toute organisation a donc pour objectif de créer du neuf. Ce changement doit représenter la véritable toiture, la logique première d'une organisation.

Une organisation existe pour créer, pour progresser, pour produire un mieux être, un surplus, un profit14(*)

Quant au résultat de chaque organisation, il doit être avant tout, une réalité materielle avant d'être une réalité financière, ce qui veut dire qu'elle doit d'abord créer un bien ou un service qu'elle met à la disposition des consommateurs, elle doit procurer un emploi à tous ceux qui l'accomplissent. Pour qu'elle soit préférable, elle doit normalement créer du progrès.

I.1.2.2. Caractéristiques essentielles d'une organisation paysanne

Plusieurs caractéristiques peuvent être attribuées à une organisation. Cependant, les plus importantes sont les suivantes :

Ø L'organisation est une unité des intérêts et de caractères hiérarchisés ;

Ø Ensuite, elle doit avoir une ouverture maximum sur l'environnement pour y percevoir rapidement les menaces et les opportunités ;

Ø Elle doit avoir un degré suffisant d'indétermination pour garder toutes les flexibilités et la vitesse de réaction nécessaire au changement ;

Ø Elle doit avoir un effet visible pour l'environnement ;

Ø Elle doit aussi créer la hiérarchie, elle produira plus qu `elle ne consomme, son « out put» devra être supérieur á son « in put».15(*)

I.1. 3. STRATEGIES D'UNE ORGANISATION PAYSANNE

Le concept « stratégie» implique une perspective de longue durée, la préparation systématique de l'avenir, la volonté de maîtriser le destin.

D'où les décisions stratégiques se distinguent des simples décisions de gestion. Celles-ci consistent à faire fonctionner une entreprise ou une organisation, une fois que les orientations générales sont données. Ces stratégies relèvent donc des choix fondamentaux, grandes orientations des options de base. Elles doivent mettre en oeuvre certaines politiques dont les quatre ci-après nous paraissent principales.

L'ouverture au progrès technique, l'adaptation au progrés (innovation et dynamique de fonds et de sources), la flexibilité et la qualité de direction et de développement d'un pouvoir d'action et justification de son image.15(*)

I.1.4. CLASSIFICATION DES ORGANISATIONS PAYSANNES

La diversité des organisions paysannes entraîne de fait une diversité d'approches permettant d'obtenir maintes possibilités de classification. Ainsi nous distinguons la classification selon le statut des groupements professionnels et la classification selon les domaines d'intervention.

I.1.5.1. Classification selon le statut

a) La coopérative

La coopérative est une association des personnes d'égalité de droits fondamentaux pour promouvoir les intérêts communs sans perdre de vue l'intérêt général dans une Entreprise qu'ils dirigeront eux-mêmes. Les caractéristiques distinctives de l'Entreprise coopérative se résument á travers les éléments relatifs qui sont l'un social, l'autre économique.

Se référant au degré de maturité, On distingue la coopérative de type primaire ou classique et la coopérative de développement primaire ou coopérative secondaire.

La première est l'organisation coopérative dans laquelle domine la création d'un organe ou d'un instrument spécifique permanent et distinct pour atteindre un but économique précis. C'est par exemple une coopérative de producteurs de choux, des haricots, d'éleveurs des porcs,...

La seconde quant à elle est un groupement en union, en fédération de diverses entreprises coopératives primaires pour avoir un rayon d'action régionale. Ce qui domine dans ce type de coopératives c'est :

Ø L'aspect organisationnel développant une forte diversification et une spécialisation des fonctions économiques exigeant des moyens très importants ;

Ø Le lien étroit qui continue á exister avec les besoins des coopérateurs de la base (coopérative primaire) ;

Ø L'instauration d'une collaboration avec l'Etat (reforme agraire, crédit,...) ;16(*)

Ø La régionalisation.

Dans cette optique, la COOCENKI (coopérative centrale du Nord Kivu) englobe plusieurs coopératives primaires des agriculteurs pratiquant diverses cultures afin de résoudre le problème économique et social du paysan, d'une part et alimenter les villes en vivres, d'autre part. D'une manière générale, il existe des coopératives d'achat, des coopératives de production, de coopératives d'épargne et de crédit ( micro finance), les coopératives mixtes(ayant plusieurs fonctions), coopératives de transformation,...17(*)

b) La mutuelle

Une mutuelle est une association des personnes physiques s'unissant librement selon soit le rang social, l'aire géographique, la classe sociale... dont l'objectif est de résoudre les problèmes sociaux souvent rencontrés par la population cible. L'aspect le plus souligné est l'entraide sociale.

Elle se différencie de la coopérative sur l'unique point social (l'entraide) excluant le point économique qu'on retrouve aussi traité dans une coopérative. En titre exemplatif, nous pouvons citer la mutualité de ressortissant de Batangi, mutualité de ressortissants du Sud- Kivu, d'isale, mutualité d'anciens élèves du collège de Kambali, mutualité des jeunes de Kitulu,...

La mutuelle fonctionne par des cotisations des membres, alors que dans des coopératives, nous parlons des parts sociales. De leur exploitation, elles peuvent engendrer des ristournes aux membres.

c) La tontine

La tontine est une « Association regroupant des membres d'un clan d'une famille des voisins ou des particuliers, qui décident de mettre en commun des biens ou des services au bénéfice de tout un chacun, et cela à tour de rôle »

Elle est une association d'épargnants se regroupant pour investir en commun et bénéficier, au terme échu, de l'intégrité des fruits de la gestion. Mais aussi, elle est une forme d'épargne et de crédit. Ce mécanisme de financement existe dans toutes les sociétés traditionnelles.

Le principe de la Tontine est celui d'un échange circulaire et égalitaire d'un service ou d'argent à l'intérieur d'un groupe de personnes qui appartiennent le plus souvent au même cercle ethnique.

La tontine d'argent est vivace au sein de communautés où les banques refusent d'intervenir. Des groupes d'amis, de voisins ou de collègues peuvent alors se constituer afin de proposer, sur la base de la confiance, des aides à chacun des membres : les cotisations des membres et les remboursements permettent de financer les projets.Ce système fonctionne car les relations sociales créent un équilibre du système (pression par les pairs). Dans des contextes moins communautaires, individuels, ce seront plutôt des organismes de micro crédit qui conviendront18(*).

d) Le syndicat

C'est une association permanente de personnes ayant pour but primordial de sauvegarder les intérêts des paysans dans tel ou tel autre domaine d'intervention pour un développement intégral.

Ce syndicat paysan peut englober plusieurs associations paysannes de type primaire. C'est le cas du sydip qui regroupe les cultivateurs de quinquina, café, cultures vivrières,... ayant souvent des problèmes fonciers.

De ce fait, la défense juridique aide les cultivateurs de bien émerger dans leur domaine agricole.19(*)

I.1.4.2 classification selon le domaine d'intervention

a. l'association

Le terme « Association » comporte deux points de vue différents.

En un sens générique, il sert à designer tout groupement volontaire permanent formé par plusieurs personnes qu'elle qu'en soit la forme. L'objet ou but en un sens spécifique proprement juridique, il désigne la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une manière ou de façon, permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans le but autre que de partager les bénéfices. Cette définition empruntée à la loi française du 01/07/190120(*), chargé fondamentale du droit de l'association en ce pays, diffère de la précédente en ce qu'elle exclut les groupements constitués en vue d'un enrichissement du patrimoine des associés, groupements désignés en droit français par le terme de « société ».

La notion de corporation coïncide avec un phénomène sociologique universel, la propension des hommes à se grouper pour toutes sortes de motif, la défense de leurs droits, la recherche d'un gain, etc.21(*)

L'association, une fois créée conformément à la législation nationale dont elle relève, constitue un système social autonome dont la cohésion est assurée par l'existence de normes qui gouvernent les rélations internes au groupement. Ces normes sont énoncées dans les statuts adoptés par les fondateurs du groupement ; elles se rapportent notamment à la structure des organes dirigeants de l'association, à leur mode de désignation, aux pouvoir qui incombe à chacun d'entre- eux, à la procédure et aux sanctions disciplinaires applicables aux membres qui commettraient des infractions à la loi du groupement

Le code Italien ajoute que les décisions de l'association qui seraient contraires à la loi ou aux statuts peuvent être portées devant le juge qui en prononce, s'il y a lieu, l'annulation ou la suspension. C'est là une faculté qui existe dans l'ensemble de droits nationaux même lorsque aucune disposition ne l'exprime explicitement.

Cette intervention du juge marque à la fois l'étendue car le juge est lié par les dispositions contenues dans le statut.

Les associations poursuivent une action qui s'apparente à celle de l'Etat et des collectivités, territoires : elles gèrent des intérêts collectifs et leur finalité n'est pas lucrative22(*)

b. Le groupement

Le groupement a une même structure que l'association et une même forme. Mais la différence s'observe au niveau de la finalité de chacun d'eux, l'un ayant une finalité non lucrative et l'autre étant économique. Il présente ou envisage trois finalités principales :

1. La gestion de biens communautaires, où des objectifs sont fixés pour l'ensemble du village ou un groupe social (les femmes par exemples) : ces groupements répondent à des objectifs d'intérêt général et combinent des objectifs économiques et sociaux.

2. L'Organisation à la participation plus volontaire, sous forme d'entreprise collective à vocation prioritairement économique ;

3. Le groupements à vocation de représention ou négociation avec l'extérieur (opérateurs privés, Etat,...)23(*).

I.1.4.3. Classification selon le niveau de professionnalisme

Cette classification est établie à partir de l'appréciation du niveau de maturité des organisations (organisation provoquées ou spontanées) et de leur degré d'autonomie ( prise de décision, définition des objectifs, planification,...)24(*)( un ligue ou un réseau).

a) le réseau

le terme générique<<réseau>> définit un ensemble d'entités (objets, personnes, etc) interconnectées les unes avec les autres. Un réseau permet ainsi de faire circuler des éléments matériels ou immatériels entre chacune de ces entités selon des règles bien definies.25(*)

Dans le domaine agricole le réseau regroupe l'ensemble des federationsou centres agricoles interconnectées entre-eux, la liaison ou les relations qu'ils entretiennent les uns aux autres ou leur correlations.

I.2. Financement de L'agriculture

I.2.1 Cadre général

Il est connu de tous que l'activité économique couvre essentiellement la production, la distribution et la consommation des biens et services.

Pour la pérenisation et l'édification de cette activité économique, le soutien financier s'avère utile.

D'une manière général, le financement consiste à fournir des fonds ou capitaux pour l'acquisition de l'actif et pour le fonctionnement des services entrepris.

Dans le cadre, « d'un développement par l'Etat » les organismes Etatiques et para Etatiques mettent en place des organisations paysannes pour faciliter leur action sur la société locale. L'organisation mise en place devient l'interlocuteur de l'intervenant extérieur, elle est aussi son relais car c'est par elle et, notamment par ses responsables, que transitent les messages et les différents apports matériels de l'intervenant extérieur ; cependant, l'organisation est aussi le lieu d'expression des producteurs adhérents : elle offre un cadre, codifié certes par l'intervenant extérieur, où se rencontrent « l'encadreur » et les « encadrés » Mais où s'articulent aussi deux types de logiques, celle(s) de la société locale et celle de l'intervenant extérieur, et souvent « deux systèmes de sens » (olivier de sardan).26(*)

De façon implicite ou explicite, l'intervenant extérieur attend de l'organisation nouvelle qu'elle médiatise ses rélations avec la société locale ; il attend en quelque sorte que les responsables de l'organisation régulent les interférences et les éventuels conflits qui naissent de l'intervention et des modes d'action qu'elle propose.27(*) Dans ce schéma, l'efficacité de l'organisation sera appréciée par l'intervenant extérieur à relayer les messages transmis et à relayer les tensions qu'ils peuvent créer dans la société locale.

Lorsque les organisations paysannes se rendent autonomes ou lorsqu'elles se créent sur l'initiative des paysans, elles sont un moyen que la société locale se donne pour agir sur son environnement pour accroître sa capacité de négociation vis-à-vis des acteurs extérieurs avec les quels les individus et les groupes sociaux qui la composent sont en rélation.

Dans le domaine agricole, le financement a un sens d'appui qui peut toucher plusieurs aspects à l'occurrence, le crédit, la technique, le don.

Par ailleurs, le financement des organisations paysannes des pays africains soulève des difficultés en aval et en amont. A travers les organisations paysannes se développe davantage des experts parfois appelés partenaires, volontaires, coopérants, consultants qui viennent vendre leurs services au tiers-monde. Ces derniers, grassement rémunérés, ne sont toujours pas efficaces à cause des différences culturelles des milieux. La mauvaise gestion et les malversations financières y sont visuelles. Il y a souvent mauvaise gestion des ressources humaines, manque de concentration claire entre dirigeants et les bénéficiaires, népotisme, conflit d'organisation, maffia financière. Les organisations paysannes paraissent comme des clubs d'amis et des frères. Ce sont les administratifs qui jouissent du financement décroché en se tapant des villas et moyens de déplacement de luxe.28(*)

Des fois, les outils ou matériels aratoires ne conviennent pas a la réalité du terrain car ignorant les besoins réels ressentis et exprimés par les paysans. Les semences améliorées vulgarisées ne sont pas du tout pérennes. Au contraire elles appauvrissent précocement le sol. C'est le cas par exemple de l'espèce de manioc appelé communément « Dieu merci » qui, à la première récolte, soulage l'exploitant, alors qu' à la culture suivante, le paysan est exposé à plus de problème qu'avant.

I.2.2 le crédit agricole

Les organisations paysannes ont souvent soulagé le problème de financement suite au manque de fonds. Le fonctionnement des organisations paysannes tient compte du paiement des outils aratoires, du personnel, de l'investissement et autre fournitures.

Cela étant, certains partenaires financiers offrent des crédits à court, moyen et à long terme pour la relance agricole, comme les institutions financières octroyant des crédits sous réserve des certaines clauses. Ces crédits peuvent concerner la commercialisation des produits agricoles, la réalisation des produits agricoles, la réfection des routes de desserte agricole. A cause de peu de garantie que peuvent offrir les producteurs agricoles, la plus grande partie des crédits agricoles est orientée vers la commercialisation de ces produits.

Ces institutions financières sont des agents dont le fonctionnement principale est d'effectuer les opérations financières, c' est à dire des opérations d'emprunts et de prêt de fonds par opposition aux agents dont la fonction principale est la production ou la consommation des biens et services.

Les banques, les caisses d'épargnes et de crédits, les sociétés d'assurance, les actionnaires financiers indépendants regroupés en organismes financiers entrent dans cette catégorie29(*).

Le crédit peut être rotatif ou non. Dans le premier cas, la somme d'argent reçu, une fois exploitée, est confiée à une autre organisation, ainsi de suite.

L'intérêt peut être consigné ou non. Pour des crédits en nature, le même principe est maintenu. La particularité se situe au niveau de production car ici on tient sur la récolte connue.30(*)

Une autre manière de financer l'agriculture est d'initier de coopératives d'épargne et de crédit où les membres actionnaires peuvent bénéficier des intérêts engendrés par des débiteurs. Parallèlement aux institutions financières, les pays étrangers sont des partenaires économiques, financières, non négligeables dans le circuits économiques nationaux. D'abord, ils constituent des débouchés pour les produits nationaux dans la mesure où toutes les productions agricoles ou industrielles ne sont pas forcement consommés sur les marchés locaux. Ensuite, entant que bailleurs ou accepteurs des fonds, ils entrent dans le processus de développement des pays tiers en leur assurant un apport financier sur les recettes gouvernementales au cours d'une période déterminée31(*).

De même, certaines O.N.Gs internationaux appuient l'agriculture en octroyant des semences améliorées, des géniteurs, des outils aratoires et autres outils d'exploitation agricole sans s'attendre à un remboursement.

Souvent une telle façon d'agir ne permet pas aux organisations paysannes de fournir des efforts pour leur émergence, ceci par le fait d'avoir adopté la politique de mains tendues.

I.2.3. appui technique

La production agricole s'amenuise de fois par l'utilisation des techniques agricoles traditionnelles. Pour remédier, le recours aux experts à la matière pouvant fournir des conseils aux paysans s'avère très capital, alors que trouver un spécialiste et se donner aux activités de l'organisation paysanne ne sont pas chose facile.

C'est ainsi que les agronomes, les zootechniciens, les animateurs sont utilisés pour accompagner les paysans à la poursuite d'un bon rendement.

L'appui technique ne se limite pas au simple fait d'octroyer des matériels et des semences améliorées, mais aussi à l'apprentissage de la gestion, la technologie appropriée, la production, la conservation et la commercialisation des produits agricoles et la formation de para juriste. Ce dernier élément est souligné étant donné que l'agriculteur est lié à la terre qui est source permanente des conflits.

En outre, l'établissement des infrastructures agricoles telles que le traçage des routes de desserte agricole, le marché et les coopératives de production aide le paysans à quitter son impasse.

Ayant réussi ce processus, la vulgarisation agricole est entamée après des recherches agronomiques et le développement agricole bat son record.

CONCLUSION PARTIELLE

Cependant, dans ce chapitre qui traitait des généralités sur les organisations paysannes et du financement de l'agriculture,nous sommes aboutit á définir une organisation paysanne comme une ONG, soit comme une organisation créée par un ou plusieurs paysans qui est indépendante de tout gouvernement, libre de ses choix, de ses organisations, de ses méthodes et de ses structures pour répondre á un besoin social ou économique de la population paysanne et que ses objectifs dépendent de leur domaine d'intervention ( élevage, agriculture, finance, défense d'intérêt),dont le rôle est d'assumer le progrès économique et technique d'où la coordination des activités, le travail d'équipe, l'affrontement de l'incertitude, la vision et le sens du risque ayant comme stratégies les choix fondamentaux, les grandes orientations des options de base par l'ouverture au progrès technique,l'adaptation au développement, la flexibilité et la qualité de direction d'un pouvoir d'action et justification de son image. Elle (l'organisation paysanne) comprend trois classifications : la classification selon le statut, selon le domaine d'intervention et la classification selon le niveau de professionnalisme qui est établie á partir de l'appréciation du niveau de maturité et de leur degré d'autonomie, tandis que le financement de l'agriculture se fait par l'octroi des crédits agricoles et les appuis techniques.

CHAPITRE DEUXIEME : DESCRIPTION GENERALE DU SYDIP

Cette partie concerne la présentation générale du Syndicat de défense des intérêts paysans « SYDIP »en sigle, à travers le contexte général de sa création, son fonctionnement et ses principaux partenaires.

II.1. CONTEXTE GENERAL DE CREATION DU SYDIP

Le Syndicat de Défense des intérêts paysans a été crée en 1993 suite aux problèmes rencontrés dans le secteur agricole, entre autres :

1. L'injustice observée à l'égard de la population rurale .

2. L'absence d'une politique de promotion de l'agriculteur dans le pays où l'absence des routes, l'abandon de centre des produits agricoles ,l'imposition de prix aux produits des paysans, les conflits fonciers interminable, la corruption face aux conflits fonciers, la destruction des champs des paysans,...sont les causes de la faim et de la pauvreté en milieu rural.

3. La désorganisation des producteurs causée par l'ignorance, l'inconscience des paysans au développement, l'analphabétisme et la naïveté, la discrimination des femmes devant les hommes, etc.

SYDIP est un fruit d'une réflexion de la société civile de Butembo- Beni au Nord -Kivu, au lendemain de l'annonce du pluralisme syndical dans le discours présidentiel du 24 Avril 1990 qui mettait fin au parti unique.

Les organisations paysannes et d'appui sont à l'origine des premières idées sur le Sydip, mais COTEDER BENI-LUBERO faisait de l'accompagnement du Sydip, un programme à son sein jusqu'au sevrage du Sydip dans son deuxième congrès d'Avril 1996.

II.1.1. Objectifs du SYDIP

Pour mieux atteindre sa vision d'aider le paysan à s'organiser, le sydip s'est fixé des objectifs globaux et des objectifs spécifiques.

De manière globale, le Sydip se propose de contribuer à l'amélioration des conditions économiques et sociales des agriculteurs paysans en augmentant leur capacité de négociation face aux autres acteurs socioprofessionnels tout en améliorant le métier agricole .

Cependant, de manière spécifique, ce syndicat vise à :

Ø Assurer un accompagnement juridique auprès des membres pour défendre leurs intérêts professionnels et tous les droits relatifs au statut et à la vie paysanne ;

Ø Assurer un accompagnement et une formation professionnelle, technique dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de l'artisanat ;

Ø Rechercher activement le marché des produits agricoles, construire un observatoire des conflits fonciers très aigu particulièrement au Nord -Kivu ; servir de cadre d'expression des paysans sur les questions touchant leurs intérêts.

Ø Promouvoir et défendre le paysan agriculteur en cas de conflits, puis aider ce dernier à reconnaître ses droits en vue d'un épanouissement laborieux de son métier.

Au regard de ces objectifs, SYDIP voudrait que le paysan soit un professionnel agricole dans son milieu rural ayant la fiertée dans l'exercice de son métier, en vivant en bonne rélation avec les autres pour sa considération par rapport a son droit et vivre dans un milieu bien choisi.

Après avoir formé un paysan professionnel dans un monde rural laborieux, solidaire, juste et équitable, sa structuration par rapport à son métier faciliterait son suivi et son édification.32(*)

II.1.2. Le fonctionnement et les activités du SYDIP

Le Sydip est un syndicat d'agriculteurs paysans de droit congolais(RDC) enregistré sous l' arrêté N°032 du 4/09/1993 du ministre du travail, main d'oeuvre et prévoyance sociale. C'est un syndicat d' encadrement. IL est opérationnel au Nord -Kivu, une province qui compte environ 4000000 d'habitants et dans la province orientale, précisément à MAMBASA et IRUMU ainsi que dans une partie de la province du sud -Kivu à KALEHE .

SYDIP oeuvre pour un paysan professionnel dans un monde rural laborieux, solidaire et juste. IL se définit toujours par rapport à un idéal national par ce qu'il croit à une fédération nationale des syndicats paysans en RDC en voulant contribuer à l'expansion du syndicat paysan au niveau national33(*).

II.2. STRUCTURE DU SYDIP

L'étude de la structure du SYDIP nous amène à décrire les services organisés ainsi que les organes de gestion de cette organisation paysanne.

II.2.1 Les services organisés au sein du SYDIP.

Au niveau du secrétariat général, SYDIP organise plusieurs services pour son épanouissement.

a) L'Accompagnement juridique et défense des intérêts des paysans. Ce service s'occupe de plusieurs activités, notamment : l'observatoire des conflits fonciers, l'Assistance juridique des paysans ,la formation des para-juristes ruraux, la traduction des textes juridiques en langue swahili(La loi foncière, le code de la famille, la procédure judiciaire), la dénonciation de la coutume foncière, la vulgarisation des principes coutumiers fonciers.

b) L'accompagnement agricole. Il est chargé de la relance de la culture du café robusta(4parcs à bois) et du quinquina(3parcs à bouture), du crédit rotatif en bétail , récheptelisation des ménages, les fermes semencières (pomme de terre, riz, soja), la promotion des chèvres laitières(3 chevreries),l'importation de nouvelles variétés de pomme de terre(du Pays-Bas),la formation des moniteurs agricoles paysans et l'accompagnement technique aux producteurs.

c) L'Animation et formation syndicale. Ce service consiste à la structuration paysanne, la structuration des fédérations agricoles, accompagnement de la FOPAC / nord -Kivu, l'implantation syndicale et la production du bulletin et émission Radiodiffusées.

d) Le département femmes et promotion du genre. Il s'occupe de la syndicalisation des femmes paysannes, la défense des droits de la femme paysanne, des micro-crédits, l'élaboration d'une politique genre, la défense du droit foncier en faveur de la femme, l'identification des pratiques coutumières contraignant le genre, du Renforcement des capacités des femmes et le monitoring sur les violences sexuelles.

e) L' Autofinancement. Ce service s'occupe du marketing agricole, des outils de transformation sur la commercialisation collective des produits agricoles et sur les outils de gestion.

Sur ce, notons que SYDIP a prévu la façon dont il gère sa trésorerie en mettant en place un comité de gestion composé du président de la véranda centrale, du secrétaire général, de L'Assistant technique et de l'Assistant administratif et financier.

Le rôle principal de cette commission est d'assurer le suivi bimensuel d'exécution des différents programmes d'activités du budget y afférent et de l' administration du SYDIP en général. Elle disponibilise son rapport aux assises de la véranda centrale.

f) Département des jeunes agriculteurs, pécheurs et éleveurs. Il s'occupe de l' identification, de la structuration et de l'autofinancement des jeunes, de la formation technique, de la concertation entre les jeunes du SYDIP et les jeunes des autres organisations.

Pour bien assurer le bon fonctionnement de ces services, plusieurs organes ont été mis en place.

Sur ce, le SYDIP regroupe les paysans engagés dans l'agriculture, l'élevage et la pêche. En fin 2007, il totalise 627 comités locaux, 95 centre agricoles, 19 secteurs agricoles représentant 40 000 familles dont 15610 membres effectifs et 204390 sympathisants.

II.2.2. Structure Organisationnelle

La structure du SYDIP comprend les organes suivants : le congrès, la véranda centrale, la commission de contrôle, la fédération agricole, le centre agricole et le secteur agricole34(*).

1. Le Congrès : C'est l'organe suprême et souverain du SYDIP. Il se réunit sur convocation du président de la véranda centrale ou sur demande de 70% des centres agricoles. Il se réunit une fois l'an au siège social du SYDIP ou dans un lieu déterminé par la véranda centrale.

2. La véranda centrale : La véranda centrale est un organe de conception et de suivi des activités du syndicat au niveau national. Elle se réunit une fois par trimestre sur convocation de son président. Les membres de la véranda centrale ont un mandat de cinq ans une fois renouvélable.

3. La commission de contrôle : Elle est l'organe d'audit interne qui fait le suivi financier et évoque le niveau d'exécution des décisions techniques prises par les différents membres. Elle est composée de trois membres élus en congrès et justifiant d'une probité morale. Les membres de la commission de contrôle ont un mandat de trois ans renouvélable une fois.

4. Les structures de base :

a) La fédération agricole : Elle regroupe les membres d'une même branche professionnelle spécifique. Elle est dirigée par un comité de la fédération élu en assemblée générale de la fédération. Chaque fédération agricole se réunit pour examiner les problèmes spécifiques à la branche professionnelle.

Par ailleurs, la fédération syndicale se forme lorsque les membres se promettent de ne pas accepter d'emplois à des conditions inferieures à celles des conventions collectives. Elle s'éfforce cotinnuellement de faire progresser des conditions d'emploi et de toujours négocier des conditions d'emplois et des conventions collectives améliorées.

b) Le secteur agricole : Il est le regroupement des centres agricoles dans un même rayon géographique donné. C'est un cadre de concertation des centres agricoles,Les centres agricoles étant des sites ou des lieux regroupant les agriculteurs d'un secteur donné ou d'une entitée quelconque.

c) Le centre agricole : Celui-ci se définit comme un cadre de concertation géographique des comités syndicaux. Ses limites sont dictées par la convergence économique ou sociale des comités concernés. Le centre agricole est dirigé par un comité élu pour un mandat de cinq ans. Il se réunit une fois le mois.C'est un site ou un lieu regroupant les agriculteurs d'un secteur donné ou d'une entitée quelconque.

d) Le comité syndicale local : il est la cellule du syndicat à la base regroupant directement des membres physiques d'un ou plusieurs villages voisins . il est dirigé par un comité élu pour un mandat de cinq ans . les membres du comité locale se réunissent au moins une fois le mois.Par ailleurs, le comité des finances locales est un organisme destiné à défendre les interêts financièrs des collectivités territoriales et chargé de les concilier avec ceux de L'Etat .Il se réunit plusieurs fois chaque année,notamment dans le cadre de l'examen de la loi de finances de l'Etat et constitue une instance essentielle du dialogue financier entre l'Etat et les collectivités territoriales35(*).

5. le secrétariat générale : il est l'organe permanent et d'exécution au niveau national qui travaille sous la responsabilité de la véranda centrale. Le personnel du secrétariat général est lié au syndicat par des contrats de travaille et leurs conditions d'engagement sont déterminées par le règlement d'ordre intérieur .

Le secrétariat général est coordonné par un secrétaire général. en définitive , tous ces organes fonctionnent en parfaite collaboration selon les relations hiérarchiques schématisée par l'organigramme repris en annexe de ce travail.

II.2.3. Les membres du SYDIP

Avant d'ébaucher ou de parler des membres des du SYDIP, il importée donner la différence entre : les comités locaux ,le comité de finance local , les centres agricoles , les fédérations , les membres effectifs et les membres sympathisants36(*) .

II.2.3.1 les comités locaux

Le comité local est un organisme composées des personnes destinées à défendre les intérêts de ses membres ou au nivau local . ils établissent des liens entre les organisations paysannes et les paysans. Il constitue une force de proposition et d'action au plus près de s acteurs locaux37(*) .

II.2.3.2 les membres effectifs

Est membre effectif tout membre du personnel, y inclus le personnel rémunéré sur contrats extérieurs , en possession de sa carte de membre à la date de la constitution de l' organisation , ayant un an d'affiliation à l'organisation .Ils sont le plus de droits et des obligation fixés par la loi. Par ailleurs , les adhérents comprennent tout le personnel rémunérée sur contrats extérieurs , ayant moins d'un ou d'affiliation à l'organisation.

Après un an d' affiliation , ce membre adhérents peut de venir membre effectif. Les membres sympathisants sont toutes les personnes intéressées par les actions de l'organisation et celles qui sont hors cette entitée , mais qui participent activement aux actions menées par celle-ci en quand des besoins financiers38(*).

Sur ce, le sydip regroupe les paysans physique engagés dans l'agriculture, l'élevage et la pêche. En fin 2007, il totalisant 627 comités locaux, 95centres agricoles, 19secteurs agricoles représentant 40 000familles dont 15610membres effectifs et 204390 sympathisants.

II.2.3.3.Condition d'Adhésion

Etant d'abord agriculteur paysan, le requérant devra adresser une demande d'adhésion au comité local du Sydip. Il doit aussi être réputé de bonne vie et moeurs. et s'engager à respecter les textes statutaires. Ayant payé 2$ comme frais d' adhésion, la carte de membre d'une valeur d'1$ lui sera aussi livrée pour son identification comme membre. Ainsi en réunissant ces conditions on devient membre du sydip.

II.2.3.4. Fédérations agricoles du Sydip

La fédération étant un regroupement des membres d'une même branche professionnelle spécifique, le Sydip regroupe 12 fédérations agricoles catégorisées selon le genre de culture(Pomme de terre et blé ;manioc ;café arabica et robusta ; palmier à huile ;riz et arachide ;papaïne ;quinquina ;vivres ; Elevage ;pêche ;fédération fruits et légumes ainsi que la fédération banane). Leur structuration progressive fait partie du programme pluriannuel du Sydip39(*).

II.2.4. Ressources et réalisations du Sydip

Les cotisations des membres, les résultats des activités d'autofinancement, les taxes négociées auprès du pouvoir public par le syndicat en totalité ou en partie et les dons reçus localement ou de l'extérieur sont les ressources financières aidant à l'avancement et à la rélance des activités ou programmes du Sydip.

Ainsi, avec ces ressources, dès son existence, Sydip a réussi à structurer les paysans, à représenter les paysans congolais, introduire des boutures au niveau local, introduire les mécanisations en commençant par les tractions bovine ainsi d'entamer les programmes de formation des leaders paysans voire même le financement de l'agriculture paysanne.

Les perspectives d'avenir étant le moyen nécessaire à apporter une certaine mesure sur la résolution des difficultés connues, le Sydip, pour la résolution des certaines failles connues se propose les résoudres par le moyen de la formation de ses membres en matière de gestion et de comptabilité, l'identification et la formation des agri - pilotes dans les fédérations agricoles, l' identification des membres dynamiques pour une bonne sélection en vue d' une meilleure production, le renforcement des suivis de crédits rotatif, l'adoption du plan stratégique 2008-2010 ainsi que l'organisation des mutuelles dans tous les comités locaux40(*).

II.3. LES PRINCIPAUX PARTENAIRES DU SYDIP

L'homme vivant sur la terre éprouve une multitude des besoins aux quels il veut toujours subvenir, soit par ses moyens propres, soit en recourant à la force extérieure. Il en est de même pour l'entreprise qui, elle-même prête ses ressources à une autre. C'est pourquoi cette partie nous conduit à énumérer les différents partenaires du Sydip que nous classifions sous deux sens, en Amont et en Aval.

II.3.1. En Amont

Ici nous énumérons les différents partenaires qui financent les différents projets du Sydip dans son programme de financement de l'agriculture se succèdent de la manière suivante :

1. Fédération des organisations des producteurs agricoles du Congo ( La FOPAC)

La « FOPAC »(Fédération des organisations des producteurs agricoles du Congo) qui a pour vision l'amélioration des conditions de vie des agriculteurs en instaurant un monde rural solidaire, équitable et prospère, participe à la réalisation de différentes missions du SYDIP dans le domaine de l' accompagnement juridique tels que la formation des para-juristes ; la concertation mixte entre producteurs et autres acteurs, les autorités politico-admistratives pour le problème foncier et le développement agricole en général, l' accompagnement technique aux producteurs par rapport à la pêche et l'élevage, l'octroi des semences améliorées et des géniteurs ainsi que la formation des paysans.

2. L' AGRITERRA

Elle est une organisation hollandaise qui accompagne le sydip dans le renforcement institutionnel comme juridique, le paiement du personnel et l'équipement.

3. VECO

cette organisation finance les projets du sydip par l' intensification agricole en leur octroyant des semences, le financement macro-programme, crédit des bêtes et agriculture.

II 3.2. EN AVAL

Cette partie concerne les partenaires bénéficiant du financement du sydip qui sont toutes les organisations paysannes qui collaborent avec lui telles que : la LOFEPACO, LA COOCENKI, LE CO.TE.DE.R, LE C.A.U.B, ...

Celles-ci s'inter finançant mutuellement en temps de besoins financiers de l' une ou de l' autre pour le renforcement des projets de l'une ou de l'autre organisation41(*).

CONCLUSION PARTIELLE

De ce chapitre, qui a été borné sur l'étude de la description générale du SYDIP,Il est a noter que SYDIP est le fruit de la réflexion de la société civile de Butembo-Beni au Nord Kivu, au lendemain de l'annonce du pluralisme syndical dans le discours présidentiel du 24 Avril 1990 qui mettait fin au parti unique,Il a comme objectifs d'assurer un accompagnement juridique auprès des membres pour défendre leurs intérêts professionnels et tous les droits relatifs au statut et á la vie paysanne ; assurer une formation professionnelle, technique dans le domaines de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de l'artisanat et promouvoir puis défendre le paysan agriculteur en cas de conflits, mais aussi aider ce dernier á reconnaître ses droits en vue d'un épanouissement laborieux de son métier. Il comprend 12 fédérations avec comme ressources les cotisations des membres, les résultats des activités d'autofinancement, les taxes négociées auprès du pouvoir public par le syndicat en totalité ou en partie et les dons reçus localement ou de l'extérieur ayant comme partenaires étrangers, la FOPAC, l' AGRITERRA et VECO et á la base la LOFEPACO, la COOCENKI, le CO.TE.DE.R, le CAUB etc qui interviennent pour l'avancement et la relance des activités ou programmes du SYDIP.

CHAPITRE TROISIEME : INTERVENTIONS DU SYDIP DANS LE FINANCEMENT DE L `AGRICULTURE

Dans leur programme d'action, les organisations paysannes ont la mission d'assurer le bien-être de la population paysanne. C'est pourquoi elles sont appelées à rendre accessible et pratique leur tâche de promotion de ce bien-être sur tous les plans (politique, économique, culturel, social). Cela nécessite un financement orienté dans tous les domaines de la vie car un bon développement est celui qui doit être intégré, c'est-à-dire qui touche toutes les couches de la population..

De ce fait, ces organisations devraient mettre a la disposition de cette dernière les atouts nécessaires pour son épanouissement par différentes natures de financement de l'agriculture (semences améliorées, argent liquide, géniteurs animaux, Engrais, produits phytosanitaires), mais aussi assurer à cette population un appui technique pour l'atteinte de son objectif qui est de générer un profit..

Face à la non subvention des organisations paysannes par le gouvernement, le financement du SYDIP repose sur l'autofinancement issu des cotisations des membres, des intérêts tirés des produits agricoles de ceux- ci après leur vente, mais aussi de l'intervention des organisations non gouvernementales tant nationales qu'internationales qui renforcent celui-ci pour la réalisation de sa mission de financer l'agriculture.

C'est cette dernière mission de financement qui attire notre attention dans ce présent travail. Dans ce chapitre, nous essayons d'ébaucher les différentes formes de financement du SYDIP, ses principaux bénéficiaires ainsi que les stratégies et contraintes de financement de l'agriculture.42(*)

III.1. FORMES DE FINANCEMENT DU SYDIP

Le financement étant entendu comme l'action de financer, il ne signifie rien d'autre que de fournir de l'argent, des fonds, des capitaux. Elle est une méthode nécessaire à toute acquisition d'actifs et qui en permet le paiement.43(*) Il existe diverses formes de financement : le financement interne (Autofinancement) et le financement externe qui font aussi l'objet de notre étude sur le SYDIP

III.1.1 Le financement interne (Autofinancement)

L'Autofinancement total (maintien et enrichissement) est à comparer à la notion de <<cash-flow>> utilisée par les analystes financiers américains. Le cash-flow est constitué par l'ensemble des flux de trésorerie alors que l'autofinancement se calcule après la capitalisation des opérations.44(*).Il sert a maintenir le patrimoine de l'entreprise par la constitution des fonds d'amortissement et des diverses prévisions.

Avant de recourir au financement extérieur, le SYDIP fonctionne et mène ses actions avec des fonds propres généres par les activités organisées par ses différentes structures locales.

Plus concrètement, l'autofinancement du SYDIP comprend les cotisations des ses fédérations agricoles, des comités locaux et des centres a la base. Les montants des cotisations réunies annuellement sont repartis entre le bureau central et la base en raison de 50% pour les deux parties.

Les différentes structures mobilisatrices des ressources du SYDIP sont reprises dans le tableau ci-dessous avec leurs cotisations annuelles.

Tableau N°1 : structure de base du sydip et leur contribution à l'autofinancement

Structures

Effectifs

Cotisation annuelle par structure (en$)

Montant des cotisations

Pourcentage (%)

Fédérations agricoles

12

3

36

0,8

Comités locaux

627

5

3135

76,1

Centres agricoles

95

10

950

23,1

TOTAL

734

18

4121

100

source : Nos enquêtes

Commentaire :

Comme on peut le lire dans ce tableau, il ressort que les ressources financières internes du SYDIP atteignent annuellement un montant total de 4121dollars américains. Ces ressources proviennent essentiellement des cotisations des membres qui sont les structures locales du SYDIP. Parmi celles-ci on observe une contributiopn plus remarquable des comités locaux, atteignant ainsi 76,1% du financement total. Les centres agricoles interviennent aussi à 23,1% et enfin les fédérations agricoles à 0,8%.

III.1.2. Le financement externe

Le financement externe est constitué de tous les fond qui viennent de l'extérieur pour financer l'entreprise. Il peut provenir de dettes à long et moyen terme ou des dons accordés à l' entreprise. Pour les dettes, l'entreprise peut faire appel à deux types de marché : soit le marché bancaire (la firme s'adresse à une banque ou à une institution financière pour obtenir un prêt), soit le marché financier (l'entreprise émet des obligations ou des actions qui seront finalement placées dans le public).45(*)

Contrairement aux entreprises économiques, les organisations paysannes entretiennent des relations de partenariat avec les bailleurs des fonds qui sont soit des ONG internationales, soit des ONG nationales. Des contrats de parténariat qui prévoient les domaines et les montants d'intervention sont donc conclus entre les parténaires en présence relation.

C'est ainsi que SYDIP entretient des rélations de partenariat avec certaines ONGS telle que FOPAC, AGRITERRA/ Hollande qui lui accordent des financement pour la réalisation de ses activités et projets. Dans cette optique, le SYDIP avec le soutien de ses parténaires, finance l'agriculture sous forme des crédits agricoles. Ces crédits sont octroyés à des fédérations agricoles. Au sein du SYDIP nous comptons 12 fédérations dont la fédération agricole pomme de terre et blé ; la fédération agricole café Robusta et Arabica ; la fédération agricole Manioc, la fédération agricole Quinquina ; la fédération agricole pêche ; la fédération agricole Elevage; la fédération agricole de fruits et légumes ; la fédération agricole de vivres et la fédération agricole Banane. Le crédit octroyé est soit en nature, soit en espèce.

En outre ce ne sont pas seulement les fédérations agricoles qui sont financées mais aussi la formation des para juristes et l'éducation des membres.

A ce niveau, SYDIP est considéré comme un intermédiaire dans le financement du secteur agricole.

Etant donné que les 12 fédérations sont éparpillées dans différents territoires du rayon d'actions du SYDIP, nous analyserons celles se situant dans le territoire de Lubero. Il s'agit entre autre de la fédération agricole pomme de terre et blé, la fédération agricole pêche, la fédération fruits et légume, la fédération Elevage, la fédération de vivre et la fédération de quinquina.46(*) Cependant, de ces 6 fédérations agricoles nous aurons à analyser le financement ou l'évolution du financement de 4 fédérations agricoles qui sont : la fédération agricole pomme de terre et blé ; la fédération agricole Fruits et légumes, la fédération agricole vivres et la fédération agricole Elevage.

III.1.3. Evolution des crédits accordés au secteur agricole (en kg)

Dans cette partie nous voulons présenter l'évolution globale des différents crédits accordés par le SYDIP de 2004 à 2008 pour en dégager la fédération qui a bénéficié de plus des quantités que les autres. Elle comprendra deux points essentiels ,Notamment :

Ø l'Evolution des crédits semences et l'évolution des crédits

Ø élevage dont les résultats seront présentés sous forme des tableaux et graphiques.

III.1.2.1. Evolution des crédits- semences

Dans ce point nous allons présenter d'une façon générale, le niveau d'évolution des crédits semences pour les différents produits vivriers pris en compte dans la politique du SYDIP (blé, haricot, pomme de terre et légumes).Nous faisons remarquer au passage que certains des ces produits ont été mis en écart de la fédération agricole vivres suite à une confusion entretenue par les concepteurs des fédérations agricoles du SYDIP. Ainsi les quantités de semences accordées par le SYDIP à ses membres à la base sous forme de crédit sont reprises dans le tableau ci-dessous.

Tableaux N° 2 :  Evolution de crédits semences accordés par le SYDIP de 2004 à 2008 (en kg)

Années

Nature

de crédits

2004

2005

2006

2007

2008

Total

Blé

80

55

78

65

94

372

Haricot

130

190

220

285

310

1135

Pomme de terre

170

125

115

165

200

775

Légumes

90

73

72

100

116

451

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Au regard de ce tableau,il ressort que les quantités de semences accordées par le SYDIP sous forme de crédit ont évolué à la hausse tout en enregistrant des fluctuations au fil des années. Seul le haricot a connu une hausse continue des quantités. Il faut signaler ici que les semences accordées sont des variétés améliorées dont on fait des essais dans les différents milieux.

L'évolution des quantités observées dans ce tableau peut être illustrée par le graphique ci-après.

Graphique n°1 :Evolution des crédits-semences de 2004 à 2008

Ce graphique montre clairement que les quantités de semences de haricot ont évolué plus vite que toutes les autres. Ce ci peut s'éxpliquer par le fait que la culture de haricot est pratiquée dans toutes les régions où le SYDIP intervient en territoire de Lubero.

Il est donc contraint de disponibiliser des quantités importantes de ce produit pour satisfaire ses membres à la base. Toutefois,les quantités de pomme de terre ne sont pas à négliger aussi. Leur croissance est aussi remarquable par rapport à celles de blé et des légumes.

III.1.3.2. Evolution des crédits-Elevages

Le crédit bétail ou la cheptelisation est l'un des sources de financement importantes pour la promotion économique. C'est ainsi que, nous analysons dans la présente partie, le niveau d'évolution des crédits élevages octroyés par SYDIP à ses membres.

Notre étude se borne sur les différentes espèces d'animaux qui ont connu notre connaissance lors de l'enquête menée sur le terrain ; il s'agit de chevres, poules, Lapins, moutons qui sont des espèces améliorées dont l'évolution se présente dans le tableau suivant :

Tableau n° 3 : Evolution de crédits. Elevage accordés par SYDIP de 2004 à 2008(en unités de bétail)

Année

Nature de crédit

2004

2005

2006

2007

2008

TOTAL

Chèvres

66

75

108

96

98

443

Poules

260

180

270

195

566

1471

Lapin

26

35

48

48

52

209

Mouton

55

60

45

85

94

339

Source : nos enquête

Commentaire :

Ce tableau nous révèle que les crédits accordés à la fédération élevage (chèvres, poules, lapin et moutons) ont évolué de façon croissante. Ainsi, il convient de remarquer que les éleveurs des poules ont bénéficié de plus des quantités que ceux des trois espèces restantes. Les éleveurs qui ont reçu moins des quantités sont ceux élevant les lapins.

L'évolution des crédits - élevages accordés report du graphique suivant :

Graphique N° 2 Evolution des crédits bétails SYDIP 2004-2008

Comme nous l'avons indiqué précédemment, ce graphique montre aussi que l'effectif des poules accordées sous forme de crédit-bétail est plus élevé que celui des autres.

Ainsi donc, les poules mais aussi les chèvres ont été plus demandées par les bénéficiaires.

III.1.4. Le remboursement des crédits agricoles

Le remboursement étant le paiement d'une sommes emprunté ou une dette, il permet à l'emprunteur de garder sa confiance envers le prêteur, car l'accord d'un crédit est basé sur la confiance qui inspire le demandeur du crédit.

Par ailleurs, le remboursement des crédits agricoles s'effectue souvent après récolte et après la mise bas pour le crédit bétail.

III.1.4.1. Modalités de remboursement

Le SYDIP applique la même méthode de remboursement comme expliqué précédemment. Ainsi, pour les crédits agricoles, le remboursement s'effectue juste après la récolte; le crédit élevage est toujours rotatif et son remboursement s'accompliet après la mise bas de la bête et le petit est remis directement à un autre bénéficiaire de la même fédération. Cependant, pour les crédits agricoles le remboursement se fait à 100% avec un intérêt de 20% pour les légumes et les haricots et de 50% pour la pomme de terre et le blé. Pour les poules, le débiteur est tenu de rembourser par la remise de 15 oeufs au SYDIP.

III.1.4.2. Etude du taux de remboursement

Les crédits accordés par le SYDIP à ses membres sont susceptibles d'être remboursés à la fin de la campagne agricole, pour les crédits semences, ou à la mise-bas de la bête pour le crédit-élevage.

Cependant, suite à des multiples raisons les bénéficiaires des crédits peuvent éprouver des difficultés de remboursement. Le non remboursement peut s'expliquer surtout par une mauvaise récolte pour les produits agricoles ou une perte de bétail par maladie, vol, ...

Pour nous impraigner de la capacité de remboursement des paysans bénéficiaiaires des crédits accordés par SYDIP, nous présentons dans les tableaux ci-dessous les quantités des semences et les têtes de bétails accordées ainsi que le remboursement réalisées pendant la période de notre étude.

Tableau n° 4 : Evolution du remboursement des crédits agricoles en kg

Année

Nature Crédit

2004

2005

2006

2007

2008

crédit

remb

Taux

crédit

remb

Taux

crédit

remb

Taux

crédit

remb

Taux

crédit

remb

Taux

Blé (en kg)

120

95

79.1%

82,5

73

88.4%

117

85

72.6%

97,5

75,5

77.4%

141

89

63.1%

Haricot (en kg)

156

85

54.4%

228

117

51.3%

264

148

56%

342

125

36.5%

372

215

57.7%

Légume (en kg)

108

47,5

43.9%

87,6

41,5

47.3%

86,4

47,5

54.9%

120

57

47.5%

139,2

70,2

50.4%

Pomme de terre(en kg)

255

105

41.1%

187,5

68

36.2%

172,5

45

26%

247,5

98,5

39.7%

300

135

45%

Chèvres(en tête de bétail)

66

15

22.7%

75

23

30.6%

108

48

44.4%

96

35

36.4%

98

38

38.7%

Poules (en tête de bétail)

3900

1900

48.7%

2700

1450

53.7%

4050

2650

65.4%

2925

1200

41%

8490

4900

57.7%

Lapins (en tête de bétail)

130

57

43.8%

175

75

42.8%

240

98

40.8%

240

85

35.4%

260

108

41.5%

Mouton(en tête de bétail)

55

23

41.8%

60

25

41.6%

45

21

46.6%

85

35

41.1%

94

46

48.9%

Source : nos calculs après enquêtes.

Commentaire :

Ce présent tableau nous révèle que le pourcentage entendu pour toutes ces sous fédérations étudiées n'a pas été réalisé à 100% et que la sous fédération de blé est celle qui a connu une croissance en taux de rembourssement soit pour tous les 5ans étudiés plus que les trois autres concernant les crédits-semences, Celle qui présente un résultat néfaste que les autres est la sous fédération pomme de terre.

Cependant,pour les crédits bétails,la sous fédération qui a connu une évolution croissante en taux de rembourssement est celle des poules alors que celle qui a présenté un résultat le plus moindre en taux de rembourssement est la sous fédération de crédit chèvres pour toutes les années de notre étude.

III. 2. LES PRINCIPAUX BENEFICIAIRES DES CREDITS AGRICOLES DU SYDIP

Un Bénéficiaire étant une personne avantageuse de telle ou telle autre activité (don, promotion, financement, gain, ...) , le SYDIP compte au total dans tout son rayon d'action opérationnel ( province du Nord-kivu, province orientale «  MAMBASA et IRUMU » et une partie du Sud-kivu à KALEHE ),16000 Bénéficiaires qui sont ses membres ou bénéficiaires directs dont 9750 Femmes et 6250 Hommes qui bénéficient des différentes actions engagées.

Pour mieux assurer le bon encadrement de ces bénéficiaires si nombreux, Le SYDIP les a catégorisé ou regroupé sous forme des fédérations Agricoles où tout bénéficiaire est libre de se choisir la fédération agricole qui lui parait bénéfique. Il compte au total 12 fédérations comme indiquées plus haut.

Bref, Ce sont ces fédérations qui constituent les bénéficiaires directs des actions menées par le SYDIP, tandis que les bénéficiaires indirects comprennent toute la population consommatrice des différents produits vendus par les différentes fédérations agricoles du SYDIP.

III. 2.1. Population d'étude et taille de l'échantillon

Eu égard à ce qui précède et compte tenu du fait que notre travail connaît une délimitation dans le temps et dans l'espace, nous nous limiterons à analyser les cas des Bénéficiaires se situant dans la province du Nord Kivu précisément ceux du territoire de Lubero qui constituent notre population cible. Le SYDIP compte dans le territoire 4800 Bénéficiaires dont 2925 Femmes et 1875 Hommes regroupés dans 7 fédérations agricoles telles que la fédération pomme de terre et blé, la fédération Quinquina, Vivres, Fruit et Légumes, la fédération pêche ,Manioc et à fin la fédération Elevage.

Cependant, étant doné que notre population est vaste dans, notre étude s'est bornée sur quatre fédérations agricoles (la fédération pomme de terre et blé, la fédération fruits et légumes « légumes », la fédération vivres et la fédération Elevage) qui comptent 1051 Bénéficiaires dont 574 femmes et 477 hommes. C'est parmi ces membres que nous avons prélevé notre échantillon dont l'effectif a été trouvé par l'application de la formule de LUNCH ci-après ;

d' où

n = taille de l'échantillon

P = prévalence ou proportion d'obtenir un bon échantillon

1-p = La proportion d'obtenir un échantillon médiocre

d = marge d'erreur qui peut être 5%, 2.5%,10%,...

N = Taille de la population d'étude

Z =1.96 = valeur de la variable normale pour un degré de confiance de 0.95

Ainsi, connaissant la taille de la population estimée à 1051 membres, nous obtenons les résultats ci-après :

= 221,9247 222 personnes

Si la population d'étude est < 10 000, il faut utiliser la formule de n révisé (nf) : nf =

La population totale étant de 1051, notre échantillon est de 184 personnes après avoir calculé le nf car notre population est de moins de 10 000.

nf = = 184 Beneficiaires.

III .2.2 : Technique d'échantillonnage

Notre population d'étude étant homogène sur le plan culturel et hétérogène du point de vue des produits exploités, nous avons usé de la technique d'échantillonnage aléatoire stratifié et proportionnel pour nous rapprocher de la réalité. Ces strates sont présentées dans le tableau ci-dessus où les tailles des strates sont obtenus en multipliant la taille retenue pour l'échantillon par la fréquence ou le pourcentage correspondant dant l'ensemble de la population.

Tableau N° 7 : Calcul de l'échantillonnage stratifié

Fédérations

Population totale

 

échantillon

F

M

TOTAL

%

F

M

TOTAL

Blé

45

30

75

7.1

8

5

13

Légumes

65

49

114

10.9

11

9

20

Pomme de terre

25

53

78

7.4

4

10

14

Haricots

36

40

76

7.2

6

7

13

Chèvres

165

185

350

33.3

29

32

61

Poules

147

0

147

14

26

0

26

Lapins

17

24

41

3.9

3

4

7

Moutons

74

96

170

16.2

13

17

30

Total

574

477

1051

100

100

84

184

Source : Nos calculs après enquêtes

III .3. STRATEGIES ET CONTRAINTES DE FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE

La stratégie est toute action ménagée qui permet d'atteindre un ou plusieurs objectifs assignés.

Les stratégies peuvent être nombreuses et constituer ainsi un domaine stratégique selon les potentialités offertes à l'entreprise et à son activité.

III.3.1. Octroi des crédits aux membres des fédérations

«Faire crédit, c'est faire confiance : c'est donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat (monnaie) contre promesse que le même bien équivalent vous sera restitué dans un délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru (intérêt),danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service » .c'est aussi « un échange,dans le temps, par lequel une personne cède volontairement à une autre la disposition économique d'un bien moyennant une contre prestation »47(*).

Cependant, Comme il est bien indiqué précédemment, la politique de financement de l'agriculture par le SYDIP consiste à appuyer les fédérations à la base.

En d'autres termes le financement du SYDIP ne va pas tout droit aux paysans, mais plutôt il transite par leurs fédérations qui sont des associations ou organisations de base. Ce sont alors ces dernières qui orientent les crédits vers leurs demandeurs.

Ainsi, dans le tableau suivant nous regroupons les membres des fédérations enquêtés selon la nature des crédits dont ils ont bénéficié.

Tableau N°8 : Répartition des membres selon les crédits obtenus

Nature de crédit

Effectifs

Fréquence (%)

Crédit semence

55

30

Crédit élevage

120

65

Crédit espèce(en argent)

9

5

TOTAL

184

100

Source : Nos calculs après enquêtes

Commentaire :

Au regard de ce tableau, il ressort que 65% des membres des

Interprétation graphique

Fédérations du SYDIP ont bénéficié des crédits - élevage.

35% seu

Lement des membres enquêtés reconnaissent avoir bénéficié des crédits - semences (30%) et des crédits - espèces (5%).

Ces différents proportions peuvent être représentées par le diagramme à secteur ci-après

Graphique N° 3 :Fréquence des enquêtés selon le type de crédit dont ils ont bénéficié.

Il se dégage de ce diagramme que le crédit élévage occupe une proportion importante dans l'échantillon étudié. Ce crédit est suivi par celui des semenes et enfin celui accordé en numéraire.

III.3.2. Les contraintes liées au financement de l'agriculture

Le secteur agricole est caractérisé par la dépendance de la production des facteurs naturels non ou difficilement maîtrisables par l'homme. Cette situation constitue une véritable contrainte pour le financement de l'agriculture d'autant plus qu'elle n'offre pas des garanties de remboursement.

Du coté des bénéficiaires de crédits, les raisons de non remboursement sont multiples et peuvent être résumées dans le tableau ci-après :

Tableau N°9 : Raisons de non remboursement des crédits

Causes de non remboursement

Effectif

Fréquence ( % )

Faible production

91

49

Absence de suivi

93

51

Aucune raison

0

0

TOTAL

184

100

Source : Nos Enquêtes

Commentaire :

Comme on peut le lire à travers ce tableau, les raisons de non remboursement sont évoquées presque equitablement par les membres des fédérations du SYDIP enquêtés.

En effet, il apparaît de ce tableau que 51% d'enquêtés peuvent ne pas rembourser leurs crédits simplement en raison de l'absence de suivi, tandis que 49 évoquent la faible production comme cause principale de non remboursement. Les fédérations du SYDIP autant que celui -ci devraient donc redoubler de leurs efforts pour rendre ces contraintes en opportunités.

III.3.3. Stratégies de bonne gestion et rentabilisation des crédits

D'une manière générale, le SYDIP, dans la réalisation de sa mission, utilise certaines stratégies présentées dans le tableau suivant.

Tableau n° 8 : Les pratiques stratégiques du SYDIP

Actions Stratégiques

Situation pratique

1.

L'EDUCATION

- A la vulgarisation de la loi (civil, familiale, foncière, coutumière,...à

- A l'organisation des réunions, des séminaires, des ateliers, des sessions pour les nouveaux apprentissages ou leur approfondissement ;

- A la notion du genre, du leadership et l'émancipation de la femme.

- A l'information, la communication orale et écrite, à la notion de la démocratie.

2.

LA FORMATION

- A l'esprit syndical et l'animation participative d'un groupe ;

- Au processus d'accompagnement juridique ;

- A la pratique des nouvelles techniques agricoles.

- Des dirigeants, des para juristes et monagri ruraux ;

- Aux pratiques d'automatismes généraux et d'auto financement dans les organes décentralisés.

3.

LA NEGOCIATION

- Par des rencontres de partenariat ;

- Par l'accompagnement juridique, la pacification non violente, la réconciliation locale ;

- Par l'action Marketing et la commercialisation des produits agricoles en synergie avec COOCENKI, AAA, Pharmakina.

- Par la demande des nouvelles semences de la hollande, INERA MULUNGU, OUGANDA,...

4.

LA CONCENTRATION

- Comme les réflexions civiles à la veille de la création du SYDIP ;

- Comme au congrès du SYDIP, toute rencontre et prise de décision des SYDIPISTES, dans des conseil des dirigeants des organes décentralisés, tout est prévu, préparé, décidé ;

- SYDIP est à bon terme avec ses partenaires locaux et étrangers : COOCENKI, COTEDER, RESEAU WIMA, CEPROSAN, PAA/BUNYUKA ; AGRITERRA/HOLANDE, VECO, FIDA (Fédération internationale des producteurs agricoles) de Eastern African Farmers Fédération (EAFF), FOPAC Nord-Kivu et du crong (CRONG), Conseil Regional des organisations non gouvernementales

Source : Les quatre stratégies de la charte paysanne du SYDIP, 1999, p4

Spécifiquement, en matière de gestion et rentabilisation des crédits, le SYDIP préfère s'occuper de la commercialisation des récoltes. C'est-à-dire, s'occuper du transport des produits jusqu'à la vente. L'agriculteur n'attendra son du qu'après l'écoulement de son produit vendu par le SYDIP.

Le rembourssement du crédit n'est pas à 100% mais plutôt à un pourcentage un peu élevé qui est soit de 150% soit 120%, l'intérêt au remboursement est situé entre 20% et 50%, même si l'échéance ne sera pas respectée.

A la lumière de ce qui précède, la garantie pour une bonne gestion du crédit est de ne pas laisser l'exploitant consommer le produit comme il le veut, mais plutôt l'aider à bien produire et à lui trouver le marché pour l'écoulement de sa production et s'acquitter de sa dette.

Pour clore ce chapitre, qui traite des interventions du SYDIP dans le financement de l'agriculture, il est à noter que SYDIP octroi des crédits agricoles qui seront remboursés avec intérêt. Malgré cette stratégie, les bénéficiaires ne réalisent pas leur convention telles que prévue suite à certains aléas. C'est ainsi que s'observent des nounelles variétés des produits agricoles et bétails sur le marché. Ces variétés touchent l'aspect quantitatif sans résoudre le problème qualitatif, alors qu'elles toucheraient les deux aspects à la fois pour augmenter le revenu du paysan. Ceci réduirait la pauvreté du paysan du territoire de Lubero.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Au terme de notre travail ayant pour thème « Organisations paysannes et financement de l'agriculture en territoire de Lubéro : cas du SYDIP », nous récapitulons certains points essentiels méritant une attention particulière et dégager quelques Suggestions.

La préoccupation principale de notre étude était d'analyser le niveau d'intervention des organisations paysannes, surtout du SYDIP, dans le financement de l'agriculture pour la promotion socio-économique du paysan agriculteur. En effet, ce dernier est appauvri par l'improductivité du sol, le manque de techniques agricoles adaptées, des prix qui lui sont imposés sur le marché par des intermédiaires qui s'enrichissent à son détriment.

Face à cette problématique, nous nous sommes assigné les objectifs spécifiques ci-après :

- Présenter d'une manière brève la mission des organisations paysannes dans le secteur agricole ;

- Evaluer le financement de l'agriculture réalisé par SYDIP en nous basant pratiquement aux interventions ;

- Donner une vision réelle aux organisations paysannes et particulièrement au SYDIP pour le financement de l'agriculture pour l'édification de l'agriculteur et du consommateur.

Ainsi, après analyse des données recueillies sur terrain, il s'avère que le SYDIP Intervient dans le financement de l'agriculture par l'octroi des crédits des semences améliorées, des géniteurs animaux de races améliorées, l'appui technique (méthodes culturales, matériels aratoires) à ses membres. C'est la que notre première hypothèse se confirme en référence au tableau N° 2 et N° 3 .Pour la rentabilisation de ces crédits le SYDIP fixe un taux d'intérêt élevé compris entre 20% et 50% ; Mais d'après nos enquêtes, les taux de rembourssement réalisés sont toujours inférieurs aux rembourssements attendus et les causes majeures évoqués sont le manque de suivi, l'absence des techniques agricoles appropriées et l'infertilité du sol qui entraîne la faible production, cela nous a conduit à affirmer que le crédit des géniteurs animaux est plus avantageux que celui des semences car il est rotatif et le membre ou bénéficiaire reste avec le géniteur et remboursse seulement un agneau ou, un chevreau ou encore,15oeufs par poule, 5 lapereaux par lapin etc.

Le SYDIP s'occupe aussi de la commercialisation des produits agricoles de ses membres, de leur éducation en matière de technique culturale et l'accompagnement juridique car l'agriculteur est lié a la terre.

Par ailleurs, les principaux bénéficiaires de financement du SYDIP sont tous ses membres groupés sous forme des fédérations agricoles. Il compte 12 fédérations agricoles, tout bénéficiaire étant libre d'adhérer à telle ou telle autre fédération de son choix. Les bénéficiaires indirects de ce financement sont constitués de toute la population consommatrice des différents produits agricoles fournis par les membres bénéficiaires directs. C'est à ce point que notre deuxième hypothèse est confirmée.

Pour clore cette étude, nos suggestions se résument en ces termes :

- Que les organisations paysannes, surtout le SYDIP, puissent continuer à financer l'agriculture, mais tout en accentuant les opérations de suivi car sans suivi la production agricole est moindre. Ce suivi permet aux agronomes et vétérinaires de savoir la situation évolutive des différents produits et bétails accordés aux bénéficiaires ;

- Que le SYDIP puisse continuer à garantir à l'agriculteur des produits phytosanitaires, des engrais pour l'amandement de la terre et un bon traitement des plantes pour la productivité agricole, mais aussi de bétails ;

- En matière d'octroie de crédits agricoles, que le SYDIP puisse les offrir selon la demande de la fédération car la pratique actuelle met le bénéficiaire dans le déséquilibre en accordant des crédits non demandés. Ainsi par exemple,pour la demande d'une chèvre on offre la semence de pomme de terre ;

- Pour la vente, que le transport des produits agricoles ou leur retrait chez l'agriculteur après récolte soit rapide en vue d'une bonne rentabilité, mais aussi faire de sorte que le personnel soit bien équipé et rémunéré, Car sans cela rien ne peut progresser aisément.

Tout travail scientifique étant réalisé par l'être humain ne manque jamais des insuffisances, nous ne prétendons pas avoir épuisé ce thème ni être parfait ; que d'autres chercheurs scientifiques aient le courage de l'approfondir dans leurs études ultérieures pour nous compléter.

BIBLIOGRAPHIE

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III. WEBOGRAPHIE

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IV. DICTIONNAIRES ET SEMINNAIRES

P . PROBERT , Dictionnaire Alphabétique et Analogique de la langue Française,société de la nouvelle lettre,paris,1962

Janine Bremond,Alain Geledan,Dictionnaire économique et social,Hatier,

Séminaire atelier international MURESA du 02 au 04 novembre 1992,in ONG nation Démocratique et développent dans le NORD KIVU et les pays du grands lacs,Facultés catholiques de kinshasa 1994

V. NOTES DE COURS

VAHAVI MULUME Bertrand, Economie politique II,cours inedit,U.L.P.G.L,G2 F.S.E.G,2007-2008

MUSUBAO KIVUYIRWA,Economie Rurale,cours inedit,G3 F.S.E.G,U.L.P.G.L campus de Butembo,2008-2009

VAHAVI MULUME , ECONOMIE MONETAIRE,cours inedit,G3 F.S.E.G,U.L.P.G.L campus de Butembo,2008-2009

KARAFULI, principes, conception et méthodes de recherche,L1 SADEC,U.L.P.G.L campus de Butembo,2005-2006

VI. RAPPORTS ANNUELS ET ARCHIVES

Archives ;SYDIP 2008

SYDIP,Rapport Annuel,2008

Encyclopédia universalis

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

O. INTRODUCTION 1

O.1. PROBLEMATIQUE 1

O.2. HYPOTHESES DE TRAVAIL 2

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 4

0.4.1. LES METHODES UTILISEES 4

0.4.2. LES TECHNIQUES UTILISEES Erreur ! Signet non défini.

0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 5

0.6. DELIMITATION DU SUJET 6

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LES ORGANISATIONS PAYSANNES ET LE FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE 7

É.1. LES ORGANISATIONS PAYSANNES 7

É.1.1. BREVE HISTOIRE DES ORGANISATIONS PAYSANNES 7

I. 1.2. DEFINITION ET OBJECTIFS D'UNE ORGANISATION PAYSANNE 8

I.1.3. ROLE ET CARACTERISTIQUES D'UNE ORGANISATION PAYSANNE 10

I.1. 3. STRATEGIES D'UNE ORGANISATION PAYSANNE 11

I.1.4. CLASSIFICATION DES ORGANISATIONS PAYSANNES 12

I.2. Financement de L'agriculture 17

I.2.1 Cadre général 17

I.2.2 le crédit agricole 18

I.2.3. appui technique 20

CONCLUSION PARTIELLE 20

CHAPITRE DEUXIEME : DESCRIPTION GENERALE DU SYDIP 22

II.1. CONTEXTE GENERAL DE CREATION DU SYDIP 22

II.1.1. Objectifs du SYDIP 22

II.1.2. Le fonctionnement et les activités du SYDIP 23

II.2. STRUCTURE DU SYDIP 24

II.2.1 Les services organisés au sein du SYDIP. 24

II.2.2. Structure Organisationnelle 26

II.2.3. Les membres du SYDIP 27

II.2.4. Ressources et réalisations du Sydip 29

II.3. LES PRINCIPAUX PARTENAIRES DU SYDIP 30

II.3.1. En Amont 30

II 3.2. EN AVAL 31

CONCLUSION PARTIELLE 31

CHAPITRE TROISIEME : INTERVENTIONS DU SYDIP DANS LE FINANCEMENT DE L `AGRICULTURE 32

III.1. FORMES DE FINANCEMENT DU SYDIP 32

III.1.1 Le financement interne (Autofinancement) 33

III.1.2. Le financement externe 34

III.1.3. Evolution des crédits accordés au secteur agricole (en kg) 35

III.1.4. Le remboursement des crédits agricoles 39

III. 2. LES PRINCIPAUX BENEFICIAIRES DES CREDITS AGRICOLES DU SYDIP 41

III. 2.1. Population d'étude et taille de l'échantillon 42

III .2.2 : Technique d'échantillonnage 43

III .3. STRATEGIES ET CONTRAINTES DE FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE 44

III.3.1. Octroi des crédits aux membres des fédérations 44

III.3.2. Les contraintes liées au financement de l'agriculture 46

III.3.3. Stratégies de bonne gestion et rentabilisation des crédits 46

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 49

BIBLIOGRAPHIE 52

TABLE DES MATIERES 54

ANNEXES 56

ANNEXES

I. ORGANIGRAMME ET LEGENDE DU SYDIP

CL

FA

CONGRES

C.C

S.G

V.C

AJ

AA

AFS

DF

MA

AUTF

AF

DJAPE

AGSA

SA

CA

AGFA

FA

FA

LEGENDE

AGSA :Assembée Générale des secteurs Agricoles

AGFA :Assemblée Générale de Fédérations Agricoles

AJ :Accompagnement Juridique

AA :Accompagnement Agricole

AUTOF :Autofinancement

AetF :Administration et Finance

CC :Commission de Contrôle

CA :Centre Agricole

CL :Comité Locale

DF :Département Femme et promotion de genre

DJAPE :Département des Jeunes Agriculteurs Pêcheurs et Eleveurs

FA :Fédération Agricole

MA :Marketing Agricole

VC :Véranda Central

II. QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX RESPONSABLES DU SYDIP

1. Quel est le contexte de création du SYDIP ?

2. Ce la étant, quel est l'objectif poursuivi ?

3. pouvez - vous énumérer les différents programmes opérationnels du SYDIP ?

4. Travaillant dans le secteur agricole, intervenez-vous dans le financement de l'agriculture ?

5. Si oui, comment intervenez-vous ?( différents appuis)

6. Quelle contrainte observez-vous dans ce financement ?

7. Quelles opérations financez-vous ?( production,commercialisation,formation,...)

8. Dans l'octroi et le recouvrement des crédits agricoles, quelle politique ou stratégie appliquez-vous ?

9. Quels sont vos principaux partenaires (financiers) et dans quel angle interviennent-ils ?

10.Y-a-t-il des conditions exigées pour accéder au financement de l'agriculture ? si oui lesquelles ?

11. Quels sont les bénéficiaires directs du financement du SYDIP ?

12. Y-a-t-il des bénéficiaires indirects ?

13. Comment justifier cela ?

14. Quels sont vos principales difficultés et comment comptez-vous les résoudre ?

15. Quelle est la nature des crédits accordez-vous ?(semences,géniteurs animaux,espèces,...)

16. Quelles sont les modalités d'octroi et de recouvrement et ou de recouvrement de ses crédits ?

17. Quelle est l'évolution de ces différents types de crédit pendant les 5 dernières années ?

18. Quel est le taux de remboursement pendant la même période ?

19. Quelles sont les principales causes de non remboursement ?

20. Quelles stratégies adoptez-vous pour vous assurez de la bonne gestion et rentabilisation des crédits ?

III. QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX BENEFICIAIRES DU SYDIP

1. Avez-vous déjà bénéficié d'un crédit du SYDIP ?

2. Si oui, de quelle nature ?

A. semence, B. argent liquide, C.géniteur animal, D.Engrais, E.Produits phytosanitaires, F.Autre (à préciser)

3. Sous quelles conditions avez-vous bénéficié de ce crédit ?

4. Combien de fois en avez-vous bénéficié ?

5. Quelles ont été les conditions de remboursement ?( délai,intérêt,capital à rembourser)

6. A quoi avez-vous affecté ce crédit ?

7. Quels avantages avez-vous tiré de ces crédits ?

8. Etes-vous prêt à solliciter un autre crédit ?

9. Quels reproches adressez-vous aux responsables du SYDIP dans le domaine de crédit ?

10. Avez-vous déjà remboursé la totalité du crédit ?

Sinon, pourquoi ?

Si oui, quelles stratégies avez-vous appliquées pour rembourser ?

IV. LA CARTE DU TERRITOIRE DE LUBERO

* 1 CORDAID Congo, Enjeux actuels de la société civile de la RDC et perspectives de coopération, CEPAS, 2003, P1.

* 2 FIDA, La problématique du financement de l'agriculture en Afrique de l'est et Australe. (M. BRADLEX, FIDA, 2001, DAKAR 2184 janvier 2002.P2.

* 3 FIDA, Op.cit, page 3.

* 4 MULUMBATI NGASHA. Manuel de sociologie générale, ed, Africa, Lubumbashi, 2001, P16.

* 5 M. GRAWITZ, méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz, 7eéd, 1996, P360.

* 6 Ch. W. K. MILLS,Imagination sociologique, Paris, Maspero, 1997, P14.

Mukito, méthodes de recherche, cours inédit, G2 FA. S.E.G, UPGL /Bbo, 2007-2008.

* 7L. BRENNEMAN. Les organisations paysannes et rurales, Document technique N°199,1994. Page 10

* 8G. BELLONCLE., Les paysans et le pouvoir en Afrique noire, Karthala, politique Africaine N°14,juin 1984,Page10.

* 9 FIPA / IFAP : pauvreté rurale et Développement Durable, 1946, p31

* 10 Idem

* 11 Idem

* 12 Idem

* 13 Idem

* 14 DOC WOOT,pour une doctrine de l'entreprise de management,seuil, paris1968,p42

16 Idem,p413

* 15Séminaire atelier inernational MURESA du 02 au 04 Novembre 1992, in ONG nation Démocratique et développent dans le Nord-kivu et les pays du grands Lacs, Facultés catholiques de Kinshasa 1994.p63

* 16 Eric Tollens,K.U, Leuven,Principales orientations et avantages coopératif de l'agriculture en R.D.C,2004.www.google.fr

* 17 FERAILLE J.N et ROSSIN. F., Classification des groupements et organisation paysannes et rural, 1992,P14./www.Google.fr.

* 18 http://www. Wikiservice.at/fractal/wikidev.cgi ? FR/ tontine.

* 19 J. DARRIGAUD, Association : la révolution nécessaire, éd, Librairie Arthène Fayard, paris 1990,161p,p74

* 20 FRANCIS LEFEBVRE Mementopratique, Association et fonction juridique fiscale, sociale, comptable au jour du 15 Avril 1988,éd., Francis lefebre,5eme Rue, Jacques Burgen 75017,Paris, P125.

* 21 Encyclopedia universalis p 637, 53

* 22 Enyclopedia universalis p637,54

* 23 BEAUDOUX E, et GANDIN J.P, les organisations paysannes et, objectif du groupement, 1993.p13

* 24 FERAILLE J.N et ROSSINE, classification des groupements et organisation paysanne et rural 1992,p14

* 25 File://:/Concept,php3.htm, www. Google. fr

* 26 Marc Roasch, Lanalyse des organisations paysannes,2004,p1

* 27 VAHAVI MULUME Bertrand, Economie politique II, cours inedit, U.L.P.G.L, G2 F.S.E.G, 2007-2008

* 28 Eric Tollens,K.U,Leuven,principales orientations et avantages comparatifs de l'agriculture en RDC,2004. www.Google.fr

* 29MUSUBAHO KIVUYIRWA, Economie Rurale,cours inedit,U.L.P.G.L, G3 F.S.E.G,2008-2009

* 30 Eric Tollens,K.U,Leun,op cit . www. Google.fr

* 31 MUSUBOHO KIVUYIRO,op cit,cours inedit

* 32SYDIP,RAPPORT ANNUEL 2008

* 33 Archives SYDIP 2008

* 34 Archives SYDIP 2008

* 35 File://H:/qu'est-ce-que-comité-finances-locales.html,2009

* 36 Archives SYDIP, 2008

* 37 File://H:/2415-Comités-Locaux-ecole-entreprises-clée.php.htm,2009. www.Google.fr

* 38 http//Kommunal.se/Glabala-lank/Languages/Français frenchf. UCL-Status de l'association,file://H:/jml.htm. www.Google.fr

* 39 Archives,SYDIP,2008

* 40 Idem

* 41 Archives,SYDIP 2008

* 42 SYDIP, Rapport Annuel 2008,p2

* 43 MASIKA KALUMBI, op.cit, 2004-2005,p4

* 44 Janine Bremond, Alain Geledan, Dictionnaire économique et social, Hatier,p227

* 45 Georges de PALLEN, Initiation aux problèmes financiers de l'entreprise, éd Natan, Paris 1992, p45

* 46 SYDIP, rapport annuel 2008, p5.

* 47 VAHAVI MULUME Bertrant, Economie Monétaire, cours inédit, G3 FSEG ,ULPGL , 2008-2009






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