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Contribution au revenu familial des jeunes domestiques de ménages de Bukavu : cas spécifique des ressortissants du territoire de Kabare

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par Aude PIMBI Watunakanza
ISDR/Bukavu - Diplôme de graduat en développement rural 2007
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITAIRE et recherche scientifique

INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

ISDR/Bukavu

B.P. 2849 Bukavu

CONTRIBUTION AU REVENU FAMILIAL DES JEUNES DOMETIQUES DE MENAGES DE Bukavu : Cas spécifique des ressortissants du territoire de Kabare.

Directeur : C.T.WASSO Mukelenge

Réalisé par Aude PIMBI Watunakanza

Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention

de diplôme de graduat en développement rural

Option : Organisation sociale.

INTRODUCTION GENERALE

I. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

A. PROBLEMATIQUE

La problématique est le problème de recherche. Un problème de recherche est considéré comme un écart à un manque à combler dans le domaine de nos connaissances et qui se situe entre ce que nous savons et ce que devrions ou désirions savoir sur le réel. (1)

Dans le monde actuellement, beaucoup de villages (pays) sont confrontés à l'obligation de trouver des nouvelles ressources qui leur permettraient de sortir du cercle vicieux d'endettement. (2)

Cet état des choses, conditionné par la crise économique qui caractérise ces villages (pays) fait en sorte que les méthodes d'amélioration tenant compte des potentialités que regorge le travail, de mise en route du petit commerce familial improductif, de l'introduction de produits de ville soient des moyens pour dépasser ce stade.

En Afrique, dans les milieux ruraux, la dureté des travaux des champs, le peu de productivité agricole, la carence des terres cultivables et le manque d'autres revenus incitent plusieurs à quitter leur colline pour se rendre en ville dans l'espoir de trouver un emploi plus rentable. Ceci a occasionné la présence d'une nouvelle couche appelée communément « Domestiques des ménages. » (3)

Les milieux ruraux du Sud-Kivu ne sont pas en reste ; le territoire de Kabare particulièrement se heurte aux difficultés d'ordre alimentaire avérées qui constituent une préoccupation majeure et nécessitent des solutions efficaces et urgentes.

(1)INTERAYAMAHANGA, R., Cours de méthodologie de recherche en sciences sociales,

Kigali ULK, Licence I Sociologie.

(2) ETIENNE VANDEGHISTE, L'apiculture au Rwanda, TFE, IPESAT, Bruxelles 1989.

(3)CARITAS RWANDA KIGALI, Les domestiques de maison à Kigali, enquête réalisée par

le Bureau social urbain, Kigali Sd, P.7.

Pour endiguer ce mal, Jean MARCELA propose d'initier les jeunes ruraux aux façons de vivre en tenant compte de tout l'apport rural, c'est-à-dire arriver spontanément à protéger voire à améliorer leur condition de vie, à donner à la jeunesse un rendement telle que sa force la nourrisse correctement lui, sa famille ; lui fournisse un surplus commercial lui permettant d'élever sa famille dans une sécurité matérielle, morale et psychologique. (4)

Comment le peu que gagnent les jeunes domestiques peut-il avoir un impact positif sur le revenu de leurs familles pour ne pas disconvenir de l'idée de Jean MARCELA ? Autrement dit, quel geste salubre ferait de sorte que les jeunes domestiques contribuent de façon durable et concrète au revenu de leurs familles ?

Certaines catégories d'individus, quelle que soit leur spécificité, regroupés au sein d'une quelconque association n'ont-ils déjà pas fait preuve d'avoir contribué au bien-être de leur entreprise par la mise en place d'un projet conséquent ? Ainsi, le sujet que nous traitons serait important et nécessiterait de réaliser une étude minutieuse en vue de permettre une amélioration des conditions de vie des jeunes domestiques oeuvrant dans les ménages de Bukavu.

B. HYPOTHESES

Voulant parler du contexte hypothèse, P. RONGERE dit que l'hypothèse est la proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tels l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse. (5)

De la problématique que nous venons de poser nous pensons que les données de nos entrevues et questionnaire pourront prouver que les jeunes domestiques de Kabare oeuvrant dans des ménages à Bukavu ; avec l'argent qu'ils gagnent ne contribuent presque pas au revenu familial de leurs ménages se trouvant dans le milieu d'où ils sont venus. Le manque d'amélioration des conditions de vie des familles de jeunes domestiques susmentionnés serait dû à la modicité des salaires d'où la nécessité d'un projet de développement pouvant contribuer à la bonne survie de leurs familles.

Cette situation s'expliquerait par : L'inexistence d'une bonne organisation sociale des jeunes domestiques.

(4) Jean MARC ELA, L'Afrique des villages, Ed.Kartala, Paris, 1983

(5.) RONGERE P., cité par MULUMBATI NGASHA, Manuel de Sociologie générale, Ed. Africa, Lububanshi 1980, P.1

II. CHOIX ET INTERET DU SUJET

A la base de notre travail, un double intérêt s'est révélé à nous.

D'abord, nous avons constaté que les domestiques de Bukavu et les jeunes domestiques de ménages en particuliers dont la plupart sont les ressortissants de Kabare, sont dans des conditions sociales difficiles et sont préoccupés par l'amélioration quotidienne de leur état d'être sans y parvenir correctement.

Ensuite, nous voulons contribuer tant soit peu à l'édifice du territoire de Kabare par ce travail en donnant une orientation, un stratagème permettant de maximiser le peu que gagnent les jeunes domestiques afin d'avoir un impact positif au revenu de leurs.

III. DELIMITATION DU SUJET

A. DANS L'ESPACE

Notre travail concerne le territoire de Kabare parce qu'il fournit un grand nombre de jeunes domestiques de la ville de Bukavu.

B. DANS LE TEMPS

D'une durée d'une année, mais prenant source dans des préoccupations présentes, notre étude va du novembre 2007 à nos jours. Cette période nous a permis de contacter les jeunes domestiques, d'analyser les différentes facettes de leur vie du point de vue socio-économique et de proposer un projet puis tirer les conclusions qui s'imposent.

IV. BUTS ET OBJECTIFS DU TRAVAIL

Dans ce travail, notre préoccupation est de mettre en place un projet de financement au profit des jeunes domestiques et de faire des regroupements en association de domestiques de la ville de Bukavu.

En d'autres termes, élaborer un projet pour que ce que gagnent les jeunes domestiques puisse réellement contribuer au revenu de leurs familles et améliorer ainsi leurs conditions de vie.

V. SUBDIVISION DU TRAVAIL

En plus de l'introduction générale et de la conclusion générale, notre travail est subdivisé en deux grandes parties :

La première partie a deux chapitres ; le premier porte sur la monographie du sujet et du milieu, où nous faisons une description sommaire de la situation des domestiques. Et Le deuxième chapitre est consacré à l'analyse et interprétation des résultats d'enquête.

La deuxième partie est intitulée projet de création d'un centre d'encadrement des jeunes domestiques, solution aux problèmes épinglés dans la partie introductive de la présente étude.

VI. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

A. METHODES

Selon PINTO R. et GRAWITZ, la méthode de recherche est l'ensemble d'éléments et d'opérations intellectuelles utilisés par des individus pour atteindre, vérifier, démontrer les vérités qu'ils poursuivent.(6)

L'utilisation d'une quelconque méthode est fonction d'une réalité à analyser. Tout au long de ce travail, les méthodes suivantes ont été utilisées :

a) La Méthode dialectique

Comme son intitulé l'indique, cette méthode nous a permis de comprendre les différentes attitudes des jeunes domestiques venant de Kabare, partant de nos observations concrètes ainsi que les attitudes de leurs patrons vivant dans la ville de Bukavu.

b) La méthode descriptive

Cette méthode nous a aidé à détailler les renseignements obtenus des jeunes domestiques et de leur façon de s'organiser.

c) La méthode historique

Elle nous a permis d'étudier les paiements dont étaient l'objet des jeunes domestiques dans le passé afin de comprendre si ce qu'ils gagnaient était convenable par rapport au besoin du ménage en remontant dans le temps jusqu'actuellement.

d) La méthode statistique

Elle nous a permis d'analyser les données récoltées quantitativement afin de donner une explication sur la contribution au revenu familial des jeunes domestiques de ménages de Bukavu.

B. TECHNIQUES

Les techniques sont des outils, des moyens permettant au chercheur d'accéder à la réalité, de traiter les données de cette réalité dont il a besoin pour

(6) PINTO & GRAWITZ, Méthodes de recherche en sciences sociale, 4e éd.Paris 1972,

P.289

comprendre et expliquer un phénomène ou un sujet d'étude.

a) Technique documentaire

Nous avons fait recours à la source écrite

Nous nous sommes référé à la documentation sous forme électronique et photographique et elle nous a fourni quelques informations utiles à notre étude.

b) Technique d'interview

Grâce à cette technique, nous sommes entrés en contact avec les domestiques en faisant recours à la conversation de façon isolée et elle nous a facilité à prélever des remarques et des commentaires de façon plus riche dont le résultat a été complété par les informations issues de la bibliothèque.

c) Technique de questionnaire

Recourant à cette technique, nous avons interrogé notre cible de façon directive afin de faire un prélèvement quantitatif et l'établissement de comparaisons chiffrées tenant compte du nombre des domestiques de ménages consultés.

d) Technique d'observation directe

Sans se mêler à leur vie, cette technique avait fait de sorte que nous ayons des données qualitatives de nos enquêtés en rapport avec leur paiement et l'amélioration de leur condition de vie.

VII. DIFFICULTES RENCONTREES

Notre travail n'est pas allé comme sur des roulettes. Tout au long de notre recherche nous nous sommes butés aux difficultés suivantes :

Ø Difficultés à titre documentaire : nous n'avons pas eu une documentation vraiment riche traitant de notre domaine de recherche à Bukavu et concernant les ressortissants de Kabare.

Ø Difficultés à titre relationnel :le président des domestiques rencontré qui devrait nous conduire là où se trouvaient pas mal des domestiques était souvent absent à sa représentation. Cette éventualité avait fait ralentir la progression rapide de nos enquêtes au lieu du travail des jeunes domestiques et ces derniers restaient sur leur quant-à-soi.

Ø Difficultés à titre financier : faute de moyens financiers nous n'avons pas pu atteindre tous les domestiques jeunes se trouvant à Bukavu.

VIII. DEFINITION DE CERTAINS CONCEPTS

a) Domestique : est un employé direct du chef de ménage, engagé par celui-ci en vue de lui fournir des services d'entretien. (7) Socialement, le domestique unit les citadins aux ruraux.

Par le fait de faire travailler en ville les gens qui viennent de

village donne une certaine considération aux ruraux.

b) Ménage : est un ensemble d'individus apparentés ou non vivant sous le même toit ;reconnaissant l'autorité d'une personne comme chef de ménage et prenant le plus souvent leur repas ensemble. Ces individus sont hétérogènes du point de vue d'une multitude des critères (âge, sexe, statut etc.) et occupent des

fonctions différentes au sein de la maisonnée. (8)

c) Revenu familial : est le montant pécuniaire qui est perçu par une famille comme fruit de son travail ou rémunération de son travail.

(7) http//www.labourgov.on.ca/french/es/factsheets/fs-domestics

(8) Antoine P. Bocquier P., Fall A.S, Guisse Y. M., Nanitélemioj., Les familles dakaroises

face à la crise, IFAN-ORSTM-CEPED, Dakar 1995, P. 209

Première partie

Chapitre I MONOGRAPHIE DU TERRITOIRE DE

KABARE

I.1.SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le territoire de Kabare se trouve dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. Il est limité :

§ Au nord par le territoire de Kalehe,

§ Au sud par le territoire de walungu,

§ A l'est par le lac Kivu,

§ A l'ouest par le PNKB (Parc National de Kahuzi Biega)

Il est à une altitude de 1500 mètres et soumis à un climat tropical humide.La pluviométrie y varie entre 1300 mm et 1800 m par an. (9)

Il s'étend entre 28° de longitude Est, 29° de longitude ouest et entre 2° de latitude sud. Son relief est dominé par des montagnes dont les sommets les plus élevés sont : Kahuzi avec 3300 m et Biega avec 2700 m.

A l'intérieur de cette entité, nous trouvons également des collines entières qui sont des structures défavorables à la vie humaine et elles sont inhabitées.

La température moyenne de ce territoire est de 19,5°C.

Le sol de Kabare est par nature volcanique pour la plus grande partie du territoire.

C'est un sol riche et productif mais suite à la surexploitation et l'exposition à l'érosion sous toutes ses formes (hydrique et éolienne), il est devenu l'un des plus pauvres.

Les ONGD et le pouvoir coutumier se sont mobilisés à protéger ce sol au travers les sensibilisations et les formations des paysans de Kabare sur la lutte antiérosive, l'aménagement des pépinières.

I.2. SITUATION HISTORIQUE

L'histoire de Kabare relève de celle de Bushi en général. Celle-ci nous renseigne que le Bushi est constituée de deux grands blocs dont Kabare et Ngweshe.Les chefs coutumiers qui règnent dans ces entités sont des descendants d'un ancêtre commun NABUSHI (ancien mwami du Bushi). Malgré leur origine commune, les chefs coutumiers de ces entités (Kabare,Ngweshe) sont indépendants l'un de l'autre ; Kabare au nord et Ngweshe au Sud).

Jusqu'au 19e siècle, le mwami Kabare était reconnu mwami du Bushi. Celui-ci serait parti au royaume de Bunyoro qui était surpeuplé en ce moment-là avec tous les biens et a pris le chemin de l'ouest. (10)

(9) BARHALEGEHWA NYALUHAZE : Evolution démographique et son impact

économique à Irhambi Katana, Mémoire inédit, ISP/Bukavu, 1997, P. 45

(10) BISHIKWABO C., Essaie sur l'exercice de la politique au Bushi (1890 - 1940),

mémoire, inédit, UNILU, 1979.

Le professeur BISHIKWABO Cubaka, s'exprimant en matière des origines de NABUSHI estime que deux hypothèses peuvent être envisagées :

La première atteste qu'il serait descendu de l'Est du lac Kivu et une fois au Rwanda, il aurait traversé la rivière Ruzizi pour venir dans la région du Bushi actuelle.

La deuxième hypothèse prétend qu'il aurait emprunté la voie de l'ouest du lac Kivu jusqu'au Bushi actuel.

La région que Nabushi et ses sujets ont occupé était habitée par les autochtones pygmés qué ils auraient repoussé dans des forêts. Ainsi est née Kabare.

Signalons que les habitants de Kabare sont les Bashi et leur langue est le mashi que l'on classe que l'on classe dans la catégorie des langues Bantoues.

Le mot « Bashi » se décompose linguistiquement en un préfixe « Ba » et en un radical « Shi ».

L'on connaît la signification des préfixes « Mu » et « Ba » qui régissent les formes grammaticales du singulier et du pluriel des substantifs de la première classe, celle qui désigne les êtres humains. La signification du radical « Shi » est plus difficile à préciser. Nous retrouvons cette racine dans les mots suivants : mi-shi qui signifie « l'eau » ; Lwi-shi, qui signifie « La rivière » ; « Kushira », se coucher. Le même radical se rencontre dans le terme « Ishwa » qui signifie le sol cultivable, le champ fertile provenant de la conjugaison de l'eau et de la terre. Les deux principes fondamentaux de la vie que nous retrouvons dans toutes les philosophies premières qui expliquent la création. La consonance « Shi » contient l'idée de la force, de la puissance, de savoir, d'entièreté, de paternité et par un phénomène de réversibilité du concept de mots suggérant la sujétion, la soumission, le fait de subir une autorité ou une peine. Un chef coutumier ou un notable lorsqu'il parle de leurs sujets diront « Mes bashis ». Il apostrophe un homme du peuple en appelant « Mushi », un inférieur ne se permettant pas de s'adresser à un supérieur en employant le même vocable.

I.3.SITUATION POLITICO-ADMINISTRATIVE

En tant qu'entité administrative, Kabare connaît une autorité coutumière, incarnée par le Mwami qui est le chef du territoire. A cette autorité coutumière est adjointe l'autorité politique. Le mwami est le détenteur des terres dans sa juridiction qu'il concède moyennant des redevances régissant les exploitations foncières en dépit de la loi foncière qui prévoit que le sol et le sous-sol appartiennent à l'Etat.

Les deux autorités supra citées ont chacune des attributions dans lesquelles elles sont compétentes. Ainsi, le mwami est à la fois responsable du bon fonctionnement des services de l'Etat dans la collectivité-cheffferie et de sa juridiction. Le mwami statue par voie des décisions :

Ø Il veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions de l'autorité supérieure.

Ø Il veille au maintien de l'ordre public dans sa chefferie. A cet effet, il dispose des unités de la police locale.

Ø Il exécute le programme économique et social arrêté par l'administrateur de territoire ou par les autorités supérieures.

Ø Il assure l'animation des populations de sa chefferie en vue de la réalisation du programme agricole, économique et autre de la chefferie.

Ø Il veille à la sauvegarde du patrimoine de la chefferie et spécialement :

· A l'entretien de l'infrastructure routière ;

· A la gestion du domaine ;

· A la protection des oeuvres d'art et des sites classés de la flore, de la faune, des eaux et des rives ;

· Il est officier de l'Etat civil ;

· Il supervise, dans son entité, la collecte des taxes locales ;

· Il dirige l'administration de sa chefferie ;

· Il est tenu d'assurer, dans sa chefferie des tâches d'intérêt général lorsqu'il en est requis par l'autorité supérieure ou ; lorsque l'urgence s'impose ;

· Il supervise, dans son entité, la collecte des taxes locales ;

· Il désigne les personnes appelées à représenter la chefferie et membre ;

· Il est officier de la police judiciaire à compétence générale après avoir passé en revue les attributions du chef de chefferie, passé en revue celles de l'administrateur du territoire.

L'administrateur du territoire est à la fois représentant du gouvernement et de l'autorité locale. A ce titre, il assume la responsabilité de bon fonctionnement des services publics et de l'Etat dans le territoire et de la bonne marche de l'administration dans sa juridiction ;

Il est lui aussi officier de l'Etat civil et statue par voie de décision.

· Il veille au maintien de l'ordre public sur l'étendue de sa juridiction. Il dispose à cet effet des unités de la Police nationale affectées dans le territoire et exerce sur celle-ci le pouvoir disciplinaire, le cas échéant acquérir les forces armées congolaises, après avis de l'autorité supérieure ;

· Il élabore les prévisions budgétaires de son territoire et en assure l'exécution ;

· Il assure dans le territoire la collecte des taxes locales et contributions revenant au trésor public de l'Etat ;

· Il exécute les programmes économiques et sociaux élaborés par lui-même et est officier de police judiciaire à compétence générale ;

· En cas d'absence du tribunal de paix en territoire de kabare, l'administrateur de territoire est de droit juge de Police pour l'exercice de ses attributions. L'administrateur de territoire dispose des services de tous les agents de l'Etat affectés dans son territoire et exerce sur eux le pouvoir hiérarchique qui comporte notamment :

ü Le pouvoir disciplinaire : il peut à cet effet ouvrir une action disciplinaire à l'endroit de tout agent fautif et transmettre immédiatement au gouverneur de province de dossier disciplinaire de l'agent.

ü Le pouvoir d'affectation.

ü Le pouvoir de donner des instructions et de contrôler leurs actes.

Les structures sociales, politiques et administratives de Kabare se caractérisent par la superposition d'une organisation coutumière, traditionnelle et d'une organisation administrative publique ou étatique. Ces deux organisations s'interpénètrent bien souvent de façon confuse ou conflictuelle sans que personne ne dispose d'un pouvoir de transformation réelle au bénéfice de la collectivité. Prédominant, l'administrateur est le détenteur de la maîtresse foncière sur laquelle se fonde son pouvoir.

Le territoire de Kabare est subdivisé en dix-sept groupements, subdivisés chacun en localités.

Tableau N° 1

SUBDIVISIONS ADMINISTRATIVES DU TERRITOIRE DE KABARE (11)

Groupement

Localités

1

CIRUNGA

Ludaha, Cibungu, Murhahwa, Nshanga, Karambi

2

BUSHWIRA

Canya, Nshongo, Mugurhu, Mulengeza, Cirhoranyi, Bushwira-centre

3

KAGABI

Mbiza, Mbobero, Cijo, Muganda, Kagabi-centre

4

BUGOBE

Bugobe-centre, Kbare, Kalulu

5

MUDUSA

Buhozi, Ihemba, Mudusa-centre, Luganda, Nyango, Cimpwidi, Bukali

6

MUMOSHO

Mumosho-centre, Nyantende, Igaza, Mandwe.

7

BUGORHE

Nyamakama, Bwinika, Kamakombe, Buhandahanda, Cegera, Kashenyi, Ciranga.

8

MITI

Mititi-centre, Combo, Kashusha, Kakembe

9

MUDAKA

Cifuma, Mudaka, Cirhogole, Cibumbiro, Cituz, Kajeje

10

IRHAMBI-KATANA

Mwanda, Kabushwa, Mbingu, Mantu, Kajucu, Kabamba, Kahungu

11

LUHIHI

Luhihi-centre, Lubona, Nzinzi

12

BUSHUMBA

Muganzo, Bushumba-centre, Murama, Lwangoma, Buhehe, Cishoke I et II

13

LUGENDO

Lugendo-centre, Irambira nord et sud, Cishoke.

14

ISHUNGU

Mwamba, Kaboneke

15

IHEMBE

Kabona, Buhira, Mahali, Nakarwa, Mushaka, Kabuye II

16

LUHAGO

Irega, Mwengereza, Kachuka, Murhume, Culwe.

17

IREGABARHONYI

Kamoson, KabuyeI, Lwenda, Ngoma, Kasimba

(11) KISANGANI M., Mémoire inédit, ISDR/Bukavu 2005 - 2006

I.4. ASPECTS FONCIERS TRADITIONNELS A KABARE

L'organisation traditionnelle est de type féodal. Les pouvoirs s'établissent de façon hiérarchisée.

Dans la plupart des cas, le pouvoir politique se confond du pouvoir foncier. Ce pouvoir s'aménuise depuis qu'il existe le livre en vente des terres par le système « Bugule », ce qui a conféré des droits politiques à certains Bashis urbains que cette acquisition des terres a libéré du joug de la féodalité des Bashis.

Autrefois, le système politique reposait sur la détention des droits fonciers permanents ; sur le fief, sur l'échange de bétail et sur la courtisanerie.

Les deux derniers éléments n'interviennent plus ; le rapport entre Sujets et suzerains reposant désormais sur le foncier et autres rapports sociaux de production capitaliste. Cependant, le schémas de la hiérarchie féodale subsiste et se présente comme suit :

MWAMI

MULAGIZI

MURHAMBO

MURWALI

MUSHAMUKA 1

MUSHAMUKA 2

MUGANDA

MUSHIZI

Source : Commissariat rural du territoire de Kabare.

COMMENTAIRES

1) Le Mwami : il est le détenteur, au nom de la collectivité, des droits fonciers et politiques. Il provient de la famille royale.

2) Le Murhambo ou notable : il y en a de deux catégories :

· Le Murwali : est un vassal consanguin du mwami détenant des droits fonciers et politiques sur un fief territorial donné.

· Le Mulagizi : est un vassal plus politique que foncier. Il peut agir dans son propre fief où il tire son autorité politique du mwami. On l'appelle « NNAHANO » dans son propre fief foncier et administratif pour lequel il a versé le « Kalinzi » au mwami. Le domaine plus large où il exerce son pouvoir est appelé Mulagiro. Tous sont grands notables.

3) Le Mushamuka I : est un chef politique foncier agissant au petit fief pour lequel il a versé le Kalinzi au Murhambo. Il peut être doublé sur son fief ou sur une partie de son fief par un consseiller politique tenant son pouvoir directement du mwami qui est appelé « Mugula » ou encore être doublé par un « Mushanganga » ; petit notable détenant un fief foncier obtenu directement du mwami ou du Murhambo.

4) Le Mushamuka II : au sens littéral (sans connotation politique foncière), est un homme adulte, marié et père de famille de situation aisée, propriétaire de bétail et jouissant de notabilité dans la classe de bas peuple. Il détient une parcelle de « Kalinzi » qu'il exploite virtuellement à son compte. (12)

5) Le Muganda ou Mushizi ou encore Mushi tout court : est un homme ne disposant d'aucune parcelle de Kalinzi. Il dépend entièrement d'un Mushamuka (I et II) ou d'un Mulagizi. Il pourra évoluer éventuellement vers le niveau supérieur lorsqu'il versera un « Kalinzi ».

Notons que la femme se situe au bas de cette hiérarchie. Ceci montre à quel niveau le mushi a depuis longtemps négligé la notion du Gender dans son organisation, même la plus ancienne.

Avec l'Administration publique, le pouvoir du mwami s' aménuise progressivement. Certains paysans bashis de Kabare affranchis savent déjà que l'Etat congolais est le seul propriétaire tel que la loi BAKAJIKA le préconise. C'est ce qui explique le fait que le mode prépondérant d'accès à la propriété foncière est actuellement le « Bugule ».

En conséquence, le collectivisme outré des paysans de Kabare tend vers un individualisme de fait dans le système foncier et l'organisation sociale et politique continue à entretenir des rapports étroits.

I.5. SITUATION SOCIALE

La famille est l'unité sociale la plus reconnue à Kabare. Le lignage tend de plus en plus vers la famille-ménage, devenue l'unité sociale de base.

La famille-ménage est attachée à une maison que l'homme (chef de famille) s'est construite ou a héritée. La maison est souvent construite dans un espace soit alloué à son lignage patrilinéaire soit acquis par un autre mode. Mais actuellement, cet espace généralement d'un seul tenant, résulte du partage d'un espace plus grand en mini-parcelles à une progéniture nombreuse et de plusieurs générations.

La grande hutte « Munene » où les hommes se réunissent pour des motifs divers a disparu. Il en est de même pour les petites huttes où l'on offrait des sacrifices aux ancêtres. La construction des cases de fois en pissés en tôles a supplanté celle des huttes.

(12) T. NYABYENDA, Dynamique structurelle et condition paysanne au Bushi (Zaïre,

Sud-Kivu), Licence en Sociologie, FSSAP/Campus de Lubumbashi, octobre 1979, P.32

La vie familiale s'articule autour d'un foyer où le père, les enfants se rencontrent pour les repas et pour les réunions.

Une hiérarchie entre les âges reste communément observée entre paysans de Kabare. On trouve dans des associations paysannes, des compagnons d'âge. Les hommes restent toujours investis de rôle précis dont la société contrôle la bonne exécution.

Le rassemblement des hommes obéit à un classement vertical qui donne aux plus âgés la place d'honneur et le droit à la parole. Mais le droit d'aînesse ne suit pas l'âge. Même s'il n'est pas très âgé, quelqu'un peut être grand-père « Aîné » d'une famille nombreuse. Il garde aussi sa place de répondant direct au Mwami, garant de bon fonctionnement des institutions coutumière.

Parlant de l'unité villageoise à Kabare, disons que les villageois étaient autrefois des communautés de clans.

Toutefois, les inimitiés personnelles ont joué et contribué à scinder les clans, voire les lignages. Certains villages ne rassemblent plus que quelques éléments lignages. Les liens de parenté sont devenus très lâches et les consensus communs parfois sont difficiles. Certains conflits de ce genre sont souvent hérités. Toutefois, à certains moments on a l'impression que le paysan de Kabare a le souci de préserver l'unité villageoise. Certaines circonstances rapprochent les villageois (Mariage, Naissances, deuil et à des moments d'insécurité, les attaques chez les voisins, le développement qu'ils appellent « Majambere »).

Notons que sans briser l'unité de la communauté de Kabare, le regroupement administratif en Kabare Nord et Sud crèe deux ensembles sociologiques en partie autonomes.

I.6.SITUATION DEMOGRAPHIQUE

Structure de la population de Kabare (Année 2001, 2002, 2003, 2004).

Tableau N°2

SITUATION DEMOGRAPHIQUE

POPULATION

Année

2001

2002

2003

2004

Hommes

87080

89692

92383

89692

Femmes

99524

102509

105584

102509

Garçons

135380

39441

143624

139441

Filles

145630

49998

154498

149998

Total

467614

481640

496089

481640

Source : Registre de l'administrateur de territoire de Kabare.

Tableau N°3

EVOLUTION DE LA POPULATION DE KABARE DE 1991 - 2004

Année

Population

1991

378078

1992

383699

1993

388327

1994

391824

1995

393763

1996

394563

1997

397912

1998

397751

1999

400562

2000

43372

2001

467614

2002

481640

2003

496089

2004

481640

Source : Registre de l'administrateur de territoire de Kabare.

Commentaires : Au vu de ce tableau, il sied de constater une baisse de la population de Kabare en 2004. Nos investigations sur le terrain ont montré que cette baisse est due aux guerres en répétition qui provoque de déplacement en masse vers la ville. Sans parler du taux croissant de mortalité en ce territoire qui vit la guerre et toutes ces conséquences.

Chapitre II. ANALYSE ET INTERPRETATION DES

RESULTAT D'ENQUETE

II.1 DEROULEMENT DE L' ENQUETE

Afin de répondre à la problématique, nous avons réalisé une enquête prospective et descriptive qui est allée du 13 novembre 2007 au 25 juillet 2008 inclus à l'aide d'un questionnaire.

La population d'étude est constituée d'un échantillon des domestiques de maison originaires de kabare. Notre souci majeur était d'avoir une idée sur le niveau de contribution de ces derniers aux revenus de leurs ménages par rapport à ce qu'ils gagnent.

Nous avons ; pour y parvenir analysé les besoins de ménages «  kabarois », les différentes sources de revenu de jeunes domestiques et la place des jeunes dans la production du revenu des ménages.

II .2. POPULATION D'ENQUETE

Les critères d'inclusions sont simples :

La population d'enquête regroupe les jeunes domestiques de maisons à Bukavu en provenance de Kabare et autres membres des ménages rencontrés sur place (kabare) conformément au principe de la représentativité d'un échantillon.

Ces personnes été tirées des ménages installés et vivant à kabare.

L'effectif des personnes enquêtées est de 104 sujets dont 42 à kabare centre ; 24 à Bugobe ; 14 à Bushwira ; 10 à Nshanga ; 8 à Mulengeza et 6 à Mugurhu

Ont donc été exclus de l'étude tous les jeunes domestiques dont l'origine n'était pas kabare et tous les ménages n'ayant pas un jeune domestique.

II .3. MATERIEL

Le questionnaire (ANNEXE I) est organisé de sorte à permettre d'obtenir :

- Des renseignements généraux sur les participants et donc de cibler et de caractériser la population ;

- Des renseignements sur les sentiments de domestiques par rapport à ce qu'ils gagnent et l'impact de ce qu'ils gagnent sur le revenu de leurs ménages ;

- Une évaluation concrète de ce que gagnent les jeunes domestiques par rapport aux attentes des ménages ;

- Le désir réel de jeunes domestiques pour les jours à venir et

- Un commentaire comme ajout au questionnaire.

Les commentaires pourront être utilisés pour enrichir et critiquer les résultats obtenus.

Le choix des questions et la trame du questionnaire ont été établis grâce aux données de la littérature et à l'observation soutenue de la vie de domestiques.

II.3.1 LES RESULTATS

Lors de l'analyse de nos résultats nous avons utilisé la méthode des moyennes statistiques afin de nous permettre ainsi de nous prononcer sur le caractère significatif de notre étude.

Questions 1 à 2 : La répartition de l'échantillon.

Les trois premières questions ont permis d'obtenir un profil de la population d'enquête : Appartenance territoriale, profession et âge. C'est -à- dire s'il est de kabare ; si son age lui fait partie de la jeunesse et s'il a comme profession domestique ou pas au moment de l'enquête. Pour faciliter l'analyse des données ; nous avons d'ailleurs regroupé sous le « Non » les jeunes ayant répondu « Non » et nous ne les avons pas inclus dans notre échantillon.

Tableau N°4

POPULATION D'ETUDE

LOCALITES

POPULATION

ECHANTILLON

%

Kabare centre

7437

42

40 ,4

Bugobe

6786

24

23 ,1

Bushwira

6738

14

13,5

Nshanga

6147

10

9,6

Mulengeza

6291

8

5,7

Mugurhu

5803

6

7,7

TOTAL

39202

104

100

Source : Nos investigations sur terrain.

Question 3 : L'age des enquêtés

Les gens qui ont participé à cette étude font partie de différente tranche d'age

TABLEAU N°5 :

CONNAISSANCE DE L'AGE DES ENQUETES

INTERVALLE D'AGE

NOMBRE

%

15-25 ans

52

50

26-35 ans

26

25

36-45 ans

17

16 ,3

Au-delà de 45 ans

9

8,7

 

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain

Il ressort de ce tableau que les hommes de tous les ages participent à la contribution de revenu même si dans la réalité les efforts semblent être minimes.

Néanmoins, ils sont majoritaires entre l'age de 15 à 25 ans.

Ils diminuent fortement et représentent 8,7 % au-delà de 45 ans.

Entre 26-35 ans on enregistre 25 % et entre 36-45 ans le taux est de 16,3 %.

Ce tableau nous laisse comprendre que plus l'age avance plus on a tendance à quitter la profession.

Question 4 : L'Etat civil de nos enquêtés.

Tableau N°6

L'Etat civil de nos enquêtés.

 

REPONSE

FREQENCE

%

ETAT CIVIL

-Mariés

-veufs

-célibataires

70

26

8

67

25

8

TOTAL

-

104

100

SOURCE : Nos enquêtes sur terrain

Nous pouvons confirmer que plus de la moitié de nos enquêtés sont des mariés soit 67%. Mais 25% sont veufs et 8% sont célibataires.

Les mariés sont majoritaires car ils doivent réaliser les activités rémunératrices pour faire face aux dépenses de leurs ménages.

Tableau 7.

SEXE DE NOTRE ECHANTILLON

Etat civil

SEXE

POURCENTAGE

Masculin

Féminin

Masculin

Féminin

Mariés

70

0

100%

0%

Veufs

23

3

88,5%

11,5%

Célibataire

7

1

87,5%

12,5%

Total

100

4

 
 

Parmi les 70 domestiques mariés il n'y avait aucune femme mais parmi les 26 domestiques veufs, il y avait 3 femmes seulement.

De plus, un sur huit domestiques célibataires était femme.

La représentation des femmes au sein des domestiques n'est pas significative et nous fait penser que le travail des domestiques est plus masculin que féminin pourtant c'est l'inverse qui serait visible car dans nos habitudes c'est la femme qui travaille à la maison ou qui a plus à faire au sein des ménages.

Tableau : N° 8

Enfants à charge

Fréquence

Réponse

Pourcentage

64

1 - 2

61,5

22

3 - 4

21,2

18

5 et plus

17,3

Total

------------------

100

En rapport avec les enfants à charge ; dans différents ménages, il se dégage que nos enquêtés ont dans l'ensemble une lourde charge qui ne peut pas être supportée avec le salaire qu'on leur donne.

En effet, 61,5% ont des enfants pouvant aller pouvant aller de 1 - 2 enfants. Ceci produit un poids lourd dans la satisfaction de leurs propres besoins, ceux de leurs enfants et de leurs femmes.

Tableau N° 9

Question 5 : Affectation d'une partie du revenu en dehors du ménage

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

78

75

Non

26

25

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Selon ce tableau, les différentes réponses récoltées montrent que 75% de nos enquêtés affirment qu'ils ont d'autres besoins en dehors de leurs ménages auquel ils affectent leur revenu. Alors que 25 % n'ont rien avoir comme besoin en dehors des ménages.

Le revenu ne sert pas seulement à satisfaire les besoins du ménage, une partie de ce revenu est orientée ailleurs. Ceci nous laisse affirmer également qu'en dehors de la contribution au revenu du ménage, les jeunes domestiques voudraient contribuer à la satisfaction d'autres besoins comme les dons aux familles amies et la dîme à l'Eglise. Mais il est important de souligner que les besoins sont satisfaits difficilement si pas du tout.

Tableau N°10

Question 10 : Salaire mensuel

Montant

Fréquence

50$

2

25$

20

20$

13

15$

57

10$

12

Total

104

De ce tableau, il ressort que les salaires des domestiques varient entre cinquante et dix dollars américains. Il s'observe donc des écarts considérables qui s'expliquent par l'absence d'une organisation pouvant défendre les intérêts des domestiques. Néanmoins, plus de la moitié ou la grande partie de nos enquêtés perçoivent un salaire s'estimant à 15$.

Tableau N° 11

Question 7 et 9 : Affectation du revenu selon les besoins

Réponse

Fréquence

Pourcentage

§ Dons aux familles

8

7,7 %

§ Manifestations et fêtes

16

15,4 %

§ Paiement des aliments

48

46,2 %

§ Paiement de l'impôt, la boisson + habits

30

28,8 %

§ Autres

2

1,9 %

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Nous lisons dans ce tableau que le paiement des aliments est le premier besoin auquel les jeunes domestiques affectent plus leur revenu. Et cela dans 46,2 % des cas. Le paiement des habits + boisson et impôt vient au deuxième plan soit 28 % suivi des manifestations et fêtes auxquelles on investit 15,4 %.

Enfin viennent les dons aux familles amies.

Tableau N° 12

Question 8 : Niveau de satisfaction des jeunes domestiques par rapport à leur revenu

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

21

20,2

Non

83

79,8

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Le tableau ci-dessus montre que les jeunes domestiques ne sont pas en majorité satisfaits de leur revenu soit 79,8 % de la population d'enquête.

Autrement dit, leur travail n'est pas rentable. Seulement 20,2 % pensent que le revenu est satisfaisant. Ce sont pour la plupart, des domestiques qui ont d'autres occupations et les célibataires.

Tableau N° 13

Question 10 : Existence des besoins spécifiques pour la femme

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

68

65,4

Non

36

34,6

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

Dans ce tableau, nous trouvons que 65,4 % de nos enquêtés affirment que leurs femmes ont leurs propres besoins mais ne sont pas en mesure d'y répondre afin d'avoir une bonne harmonie au sein du ménage ; alors que 34,6% disent que leurs femmes n'ont pas de besoins propres. Cette attitude est caractéristique des hommes dans nos milieux ruraux. Mais les femmes pensent que c'est un signe d'égoïsme et de négligence.

Tableau N°14

Question N° 11 Appuis à la réalisation du revenu du ménage

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

28

26,9

Non

76

73,1

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

A la question de savoir si les jeunes domestiques sont aidés par des tiers dans la constitution du revenu des ménages, le tableau ci-haut donne les renseignements suivants : septante-trois pourcent environ ne sont pas aidés mais 26,9 % sont aidés.

Ceux qui sont aidés, les sont dans les activités non rémunératrices telle que : la préparation de la nourriture, la lessive des habits, le puisage de l'eau.

Les femmes aident à la réalisation du revenu par des petits travaux de champs.

Tableau N° 15

Question 12 : Besoin d'être appuyé par un projet

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

87

83,7

Non

17

16,3

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Ce tableau dénote que l'empressement que manifestent les jeunes domestiques à recevoir un appui économique à travers un projet productif pour mieux se prendre en charge dans leur milieu est hautement élevé. Un tel projet est absolument pertinent pour rompre ainsi avec leur présence en ville non suffisamment rémunératrice pour enfin réduire tant soit peu le taux d'exode rural dans la province du Sud-Kivu.

Tableau N° 16

Question 13 : Pertinence du projet

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

93

89,4

Non

11

10,6

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Environ quatre-vingt neuf pourcent de nos enquêtés ont répondu par oui la réalisation d'un projet leur serait très bénéfique surtout pour l'avenir. Cependant 10,6 % des nos enquêtés ont répondu par non parce que ne veulent plus vivre dans leur milieu d'origine et il s'agit des célibataires et quelques veufs, les premiers étant trop mobiles et capables de s'installer n'importe où pourvu qu'ils y trouvent leur compte.

Tableau N° 17

Question 14 : Etes-vous content de votre condition de vie actuelle

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

7

6,7

Non

97

93,3

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Au vu des données de ce tableau, presque tous nos enquêtés dédaignent leurs conditions de vie actuelle et voudraient changer des camps.

Tableau N° 18

Question 15 : Connaissance d'une organisation des domestiques

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Oui

3

3

Non

101

97

Total

104

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Nonante-sept pourcent des domestiques ne connaissent pas s'il y a une organisation leur regroupant mais l'organisation en soi existe à l'état embryonnaire et connue seulement par 3 %. Il faudra en fait une grande sensibilisation dans le camp des domestiques.

Question 16 : Existence de l'administration dans leur association

Du fait que seuls 3 % connaissent l'existence d'une telle association, cela prouve que l'administration n'est pas correcte. Il faudra pour ce faire mettre en place un bon système d'intégration ou d'adhésion pour avoir un cadre valable à l'intérêt de tous le domestiques.

Tableau N°19

Question 17 : Avez-vous quelle vision pour l'avenir

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Avoir un travail rémunérateur stable en ville

17

16,3

Avoir un travail rémunérateur stable au village

9

8,7

Avoir travail rémunérateur stable, peu importe le lieu

78

75

Total

104

100

Ce tableau nous montre que tous les domestiques interrogés veulent changer leurs occupations actuelles afin d'être stables dans l'avenir et contribuer efficacement au revenu de leurs ménages. Septante-cinq pourcent parmi tous n'ont pas le choix du lieu et donc même si nous focalisons nos efforts sur leur territoire, ils nous emboîteront toujours le pas.

Les jeunes domestiques sont très nombreux dans la ville de Bukavu et forment une catégorie sociale avec des caractéristiques propres. Le recours au service des domestiques est devenu une pratique presque généralisée mais leurs conditions sont loin d'être améliorées.

Deuxième partie : PROJET DE CREATION D'UN CENTRE

D'ENCADREMENT DES JEUNES

DOMESTIQUES VENUS DE

KABARE OUEVRANT DANS LES

MENAGES DE BUKAVU

III.1. IDENTIFICATION DU PROJET

III.1.1. MOTIF DU PROJET

L'urbanisation rapide et le développement des activités professionnelles ont occasionné la présence d'une couche sociale appelée communément « Les domestiques de maison ». L'expression péjorative et encore très utilisée est « Boys » et les « Boyesses ».

Ces travailleurs sont très nombreux dans les milieux urbains et forment une catégorie sociale avec des caractéristiques propres.

Pour des raisons très diverses, beaucoup d'entre eux quittent toujours leurs villages pour venir s'installer en ville où ils se font engager comme « Domestiques de maisons ».

Nous avons rencontré et interrogé 104 domestiques dans trois communes de la ville de Bukavu en présence pour certains de leurs membres de famille ou parents et de leurs patrons.

Nos enquêtes ont abouti au résultat selon lequel, la grande majorité des domestiques soit 83 % voudraient quitter ce qu'ils font comme activité au profit d'un autre travail du fait qu'ils ne sont pas satisfaits de leurs conditions du travail et qu'ils font un travail non réellement rémunérateur, sale, humiliant exténuant et dégoûtant.

Etant donné la pertinence de les aider à mieux vivre et de faire développer leur territoire nous élaborons le présent document afin d'avoir un soutien pour sa matérialisation.

III.1.2. DEFINITION DU PROJET

Selon POUMAILLOU « Un projet est un ensemble des moyens de toute sortes dont la mise en oeuvre de façon coordonnée est estimée nécessaire pour obtenir un résultat de développement économique et social concourant à la réalisation des objectifs du plan.» (13)

(13).POUMAILLOU, Cité par KASUKU Kalaba, Cours de planification régionale, inédit, G2 ISDR/Bukavu 2006-2007

Ce projet cherche à résoudre la sous dépendance des ménages par la formation des jeunes menuisiers avec des moyens disponibles localement et par l'aide de nos partenaires.

III.1.3. LOCALISATION DU PROJET

Notre projet sera localisé dans le territoire de Kabare, au centre commercial.

III.1.4. BENEFICIAIRES DU PROJET ET ACTEURS

Le projet concerne toute la population du territoire de Kabare. Les bénéficiaires directs sont les jeunes domestiques identifiés car ils seront formés dans l'apprentissage des métiers et pourront ainsi être capables d'améliorer leurs conditions de vie grâce au revenu issu de leur travail.

Les principaux acteurs de ce projet sont les habitants du centre commercial de Kabare, mais aussi les maîtres menuisiers qui nous aideront dans la formation des membres localement. Les jeunes pourront contribuer dans le transport des matériaux de construction tels les briques, le sable, ...

En outre, les bailleurs de fonds et d'autres associations de développement oeuvrant dans le milieu font aussi partie des acteurs principaux du projet car leurs seront d'une grande importance pour la réussite de celui-ci.

III.1.5. DUREE DU PROJET

Notre projet est d'une durée des deux ans.

Dans le courant de cette période, chacun des jeunes domestiques saura déjà manipuler une machine ou un outil de menuiserie et mettre en place une oeuvre d'at.

Cette période ira du 1er janvier 2009 au 1er 2011.

III.1.6. NATURE ET CADRE JURIDIQUE DU PROJET

Ce projet qui est une tentative de lutte contre la pauvreté des jeunes domestiques est du type socio-économique c'est-à-dire qu'il va regrouper tous les jeunes domestiques qui ne se sentent pas à l'aise dans l'exercice de leur métier.

Sur le plan économique, les oeuvres d'art qu'ils auront à fournir leur permettront de subvenir à certains besoins primaires de leurs familles.

Juridiquement, ce projet revêt un caractère privé du fait qu'il s'agit d'une organisation des jeunes mais non une structure issue du pouvoir public même si un appui peut lui être sollicité pour sa réalisation.

III.1.7. OBJECTIF ET BUT DU PROJET

Ø OBJECTIF : Le présent projet a pour objectif de lutter contre la pauvreté dans la catégorie des jeunes domestiques de maisons à Bukavu en provenance de Kabare par leur initiation aux métiers.

Ø BUT : Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes fixés comme but de créer un centre d'encadrement des jeunes domestiques en métiers.

III.1.6. STRATEGIE GLOBALE DU PROJET

Pour mener à bon port nos objectifs qui ont été repris ci-haut, nous agirons sur base des stratégies suivantes :

1) Sensibilisation et conscientisation des acteurs,

2) Construction du bureau,

3) Recrutement du personnel,

4) Equipement du centre,

5) Formation des jeunes domestiques,

6) Suivi et évaluation.

III.2. ETUDE DE LA PERTINENCE ET DE LA FAISABILITE DU PROJET

III.2.1. PERTINENCE DU PROJET

La pertinence d'un projet se justifie par l'atteinte de l'objectif fixé. (14)

Nous estimons à ce niveau que ce projet aidera les jeunes domestiques sur le plan social à s'intégrer dans le monde des artisans et sur le plan économique, il produira comme fruit l'augmentation du revenu familial pour permettre aux familles de répondre à certains besoins de première nécessité.

III.2.1. FAISABILITE DU PROJET

Ce projet est acceptable car il vise une nette amélioration des conditions socio-économiques de la population de Kabare en général ; et en particulier les jeunes domestiques.

(14).KASUKU KALABA, Cours de planification régionale, inédit, G2 ISDR/Bukavu 2006-

2007.

Les jeunes domestiques étant conscients de leur état de pauvreté estiment bien recevoir un projet de ce genre car il va bien répondre à leur souhait. L'ONGD, PGD (Programme Global de Développement) disponibilisera un terrain gratuitement pour la construction du centre.

III.3. OPERATIONALISATION DU PROJET

III.3.1. PLANIFICATION DES EXTRANTS ET PROGRAMMATION DES

ACTIVITES

Notre projet aura cinq extrants dans différents axes d'opération. Et chaque extrant aura autant d'activités pour arriver à son exécution.

III.1.1. SENSIBILISATION ET CONSCIENTISATION DES ACTEURS

· Cible : la jeunesse kabaroise.

· Objectif : amener à adhérer au projet en animant même les émissions à la radio et en organisant les forums-débats et les séminaires;

· Durée : Toute la vie du projet ;

· Echéance : le 1er janvier 2011 ;

· Responsable : coordinateur / directeur ;

· Moyen de vérification : rapport de terrain et visite de terrain ;

· Condition critique : que les bailleurs libèrent à temps le fonds.

III.1.2. CONSTRUCTION DU BUREAU

· Cible : ingénieurs, maîtres maçons et aide-maçons ;

· Objectif : avoir un endroit approprié pour bien mener les activités du projet;

· Durée : trois mois ;

· Echéance : avril 2009 ;

· Responsable : ingénieur, directeur du projet et chef du village ;

· Moyen de vérification : rapports de terrain et visite de terrain.

· Condition critique : que les bailleurs libèrent à temps le fonds.

III.1.3. RECRUTEMENT DU PERSONNEL

· Cible : intellectuels originaires de Kabare ;

· Objectif : chercher à mettre de l'ordre pendant l'exécution du travail;

· Durée : un mois ;

· Echéance : dernière semaine de mai 2009 ;

· Responsable : assemblée générale ;

· Moyen de vérification : descentes sur terrain ;

· Condition critique : que les bailleurs libèrent à temps le fonds.

III.1.4. EQUIPEMENT DU CENTRE

· Cible : tout le personnel ;

· Objectif : trouver tous les nécessaires pour la réalisation de différentes tâches pendant la réalisation du projet;

· Durée : un mois ;

· Echéance : fin mai 2009 ;

· Responsable : directeur et Cie ;

· Moyen de vérification : audit sur terrain ;

· Condition critique : que les bailleurs libèrent à temps le fonds.

III.1.5. FORMATION DES JEUNES DOMESTIQUES

· Cible : la jeunesse kabaroise.

· Objectif : rendre les jeunes domestiques capables de se prendre en charge moyennant les connaissances acquises au lieu de la formation ;

· Durée : quatorze mois ;

· Echéance : le 30 décembre 2010.

· Moyen de vérification : rapports de terrain et observation participative ;

· Condition critique : que les bailleurs libèrent à temps le fonds.

III.1.6. SUIVI ET EVALUATION DES ACTIVITES.

· Cible : les acteurs du projet ;

· Objectif : s'enquérir de l'état de lieu de l'exécution du projet et voir si toutes les procédures ont été respectées;

· Durée : Toute la vie du projet ;

· Echéance : le 1er janvier 2011.

· Moyen de vérification : différents rapports de terrain et visite de terrain.

· Condition critique : que les bailleurs libèrent à temps le fonds.

ACTIVITES

2009

2011

J

F

M

A

M

J

Jt

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

Jt

A

S

O

N

D

1

Sensibilisation et conscientisation des acteurs sociaux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

Construction du bureau

 

X

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

Recrutement du personnel et briefing sur la formation

 
 
 
 

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4

Formation et animation des jeunes domestiques

 
 
 
 
 

X

X

X

 

X

X

X

 

X

X

X

 

X

X

X

 

X

X

X

5

Suivi et évaluation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

III.3.2.ORGANISATION DU PROJET

III.3.2.1. ORGANIGRAMME

A.G.

C.A.

Direction

SAF

S.A.O.B.

S.T.

Secrétariat

S.F.

Logistique

Huissier

Comptabilité

Caisse

Sentinelle

Animation

Atelier

Formation

III.3.2.2. FONCTIONNEMENT DE L'ORGANIGRAMME

1° Assemblée générale : c'est l'organe de décision. Elle aura comme mission :

· D'élire et de révoquer les membres de conseil d'Administration.

· D'approuver les dépenses et le budget. Elle se réunira une fois l'an en Assemblée générale extraordinaire à tout moment qu'une question d'intérêt capital se pose dans l'organisation.

2° Conseil d'administration : C'est l'organe exécutif de ce projet. Ses rôles sont :

· Suivre l'exécution des activités dans le centre.

· Il se charge des relations intérieures et extérieures du centre sur le plan beaucoup plus de la politique du centre et non pour ce qui est de la gestion quotidienne de celui-ci.

3° Direction de projet : Le responsable est engagé par le conseil d'Administration et doit être nécessairement membres du centre.

· Il aura à coordonner toutes les activités du centre.

· Il doit être un manager qui a terminé le premier cycle soit un A1 en management soit encore un A1 en développement communautaire et/ou rural.

4° Secrétariat : elle s'occupera de :

· Conservation et archivage des dossiers administratifs et celui des membres de l'organisation.

· Saisie des correspondances administratives et leur expédition.

· Réception des courriers.

· Elaboration des plans d'action arrêtés par l'Assemblé générale.

· Rédaction des rapports des activités et des différentes réunions.

5° Service administratif et financier (SAF): il supervisera la Logistique et la Comptabilité. Il travaille en étroite collaboration avec la Direction.

6° Service d'animation organisation à la base (SAOB) : il va se charger de la sensibilisation des jeunes du début jusqu'à la fin du projet. Ici on aura besoin d'un animateur A1 (TDR).

7° Service technique (ST): il se chargera de la maintenance et de l'entretien des machine que l'on va acquérir. Il travaillera en étroite collaboration avec les maîtres menuisiers et d'autres apprenants.

8° Service de formation (SF): ce service regroupera des formateurs qui feront exécuter le projet. Ils auront comme tâche d'enseigner les jeunes domestiques à comment faire de beaux arts et réparer de petites pannes permanentes des machines ou outils. Ici nous aurons des D6 en menuiserie et des brevetés.

9° La logistique : dépendant de SAF, elle aura comme charge :

· Suivi des entrées et des sorties de tous les actifs de l'organisation.

· Achat et approvisionnement en intrant pour l'organisation.

· Enregistrement de toutes les oeuvres d'art fabriquées par l'organisation.

· Vente des oeuvres d'art fabriquées.

· Supervision des activités de la sentinelle et de huissier.

Ce service sera chaque fois en collaboration avec la caisse pour le versement de l'argent des biens vendus.

10° La comptabilité : elle s'occupera de la tenue des livres comptable et de la vérification de leur conformité avec ceux qui sont tenus à la caisse.

11° La caisse : elle aura pour tâche d'enregistrer les différentes opérations financière afin de faire rapport au comptable et garder les fonds de l'organisation.

12° L'animation : sera sous la dépendance de SAOB et l'aidera dans l'accomplissement de ses tâches.

13° L'atelier : ici seront gardés tous les outils de menuiserie et c'est à ce niveau que s'effectuera la formation pratique des apprenants. Le gérant du matériel de l'atelier sera un maître menuisier du niveau D6.

14° La formation : les différents formateurs se retrouverons ici pour la formation sous la supervision du SF.

15° Le huissier : il sera chargé de la propreté du centre et exécutera quelques petits travaux lui demandés par la hiérarchie.

16° La sentinelle : il travaillera seulement la nuit pour veiller au matériel et à la sécurité du centre. Il doit être celui qui a franchi les études primaires donc avoir au moins un certificat de 6e année primaire.

III.4. BUDGETISATION DU PROJET

Tableau N° 20

Salaires du personnel

FONCTION

Niveau d'étude

Effectif

Nombre de mois

Salaire par mois

Total par deux ans

1

Directeur

A0

1

24

400

9600

2

S.A.F

A0

1

24

350

8400

3

S.A.O.B.

A0

1

24

280

6720

4

S.T.

A0

1

24

280

6720

5

S.F.

A0

1

24

280

6720

6

Comptable

A1

1

24

250

6000

7

Caissier

D6

1

24

200

4800

8

Maîtres menuisiers

D6

5

24

200

24000

9

Animateurs

A1

3

15

200

9000

10

Secrétaire

A1

1

24

190

4560

11

Logisticien

A1

1

24

180

4320

12

Huissier

D4

1

24

150

3600

13

Sentinelle

D4

1

24

100

2400

Total

------

19

--------

---------

96840

Source : Nos estimations

Tableau N° 21

Matériel roulant

Désignation

Nombre

P.U.

P.T.

1

Toyota (Landcruiser)

1

31000

31000$

2

Essence (Fût)

12

340

4080$

3

Moto (Yamaha)

2

3500

7000$

4

Lubrifiant (litre)

200l

2.5

500$

5

Vélo

3

150

450$

Total

 
 

43030$

Source : Auto BOBA/BKV

Tableau N° 22

Coût des matériaux de construction de bâtiment

Désignation

Nombre

P.U.

P.T.

1

Sable

90 m3

10$

900$

2

Gravier

15m3

13$

195$

3

Ciment

180 Sacs

26$

4680$

4

Briques

80000

0.02$

1600$

5

Moellon

65m3

5$

325$

6

Tôles BG28

130

23$

2990$

7

Fer à béton de 8mm

15

6$

90$

8

Fer à béton de 6mm

30

12$

360$

9

Fil à ligaturer

8 kg

2,5$

20$

10

Planches de coffrage

15

3$

45$

11

Madriers pour charpente

100

3,5$

350$

12

Chevrons

40

1$

40$

13

Unalite

45

5$

225$

14

Portes

8

80$

640$

15

Fenêtres

5

20$

100$

16

Vitres

15 feuilles

10$

150$

17

Mastic

35 kg

3$

105$

18

Chaux

5 sacs

5$

25$

19

Peinture à huile

15 boîtes

8$

120$

20

Plombérie

------------

Forfait

1000$

21

Electricité

------------

Forfait

380$

Total

 
 

14340$

Source : Ingénieur Claude. Chantier de l'hôpital général de Bukavu.

Tableau 23

Personnel pour la construction

Fonction

Nombre

Mois

Salaire/mois

Total

1

Architecte

1

5

180$

900$

2

Contre maître

4

5

80$

1600$

3

Maçon

3

4

90$

1080$

4

Aide maçon

5

4

50$

1000$

5

Charpentiers

2

3

75$

450$

6

Electricien

1

1

100$

100$

7

Peintre

2

1

60$

120$

Total

18

 
 

5250$

Source : Ingénieur Claude. Chantier de l'hôpital général de Bukavu.

Tableau N° 24

Fournitures de bureau

Désignation

Nombre

P.U.

P.T

1

Classeurs

10

9

90$

2

Rames papiers

3

6

18$

3

Gommes

4

1,5

6$

4

Crayons (boîte)

2

3,5

7$

5

Lattes

5

0,4

2$

6

Boîtes stylo

3

4

12$

7

Boîtes attaches

2

1

2$

8

Encre correctrice

3

4

13,5$

9

Perforateurs

2

4,5

10$

10

Agrafeuse

2

5

12$

11

Carbone (rame)

1

6

4$

12

Registre

3

4

15$

13

Calculatrice

3

5

63$

14

Papiers pelure

2

21

20$

Total

 
 

274,5$

Source : papeterie Destin, Nyawera/Bukavu

Tableau 25

Matériel de menuiserie

Désignation

Nombre

PU

PT

1

Raboteuse

1

2300$

2300$

2

Mortaiseuse

1

3000$

3000$

3

Scie circulaire pour panneaux

1

1700$

1700$

4

Machine à joindre

1

1600$

1600$

5

Pot de colle

1

130$

130$

6

Perceuse à percussion

1

80$

80$

7

Boite à outils

1

115$

115$

8

Ciseaux biseautés

1

28$

28$

9

Scie

2

15$

30$

10

Equerre de menuisier

2

8$

16$

11

Machine à coudre

2

120$

120$

12

Rabot

4

25$

100$

13

Serre joint à coller

31

25$

775$

14

Marteau

3

15$

45$

15

Vestring

2

35$

70$

16

Clous

32kg

2.5$

80$

17

Colle patex

12 boites

1$

12$

18

Planche Libuyu

290

30$

8700$

19

Planche Licheche

23

7$

161$

Total

 
 

19212$

SOURCE : Atelier de menuiserie

Tableau N° 26

Synthèse du budget du projet

Désignation

Montant en $

1

Salaire du personnel

96840

2

Matériel roulant

43030

3

Matériaux de construction

14340

4

Personnel pour la construction

5250

5

Fourniture de bureau

274

6

Matériel de menuiserie

19212

7

Imprévu

17894

TOTAL

196840

Le coût total de notre projet test de cent vingt mille huit cent quatre vingt dollars.

Tableau N° 27

Source de financement

Intervenant

Taux

Financement total

1

CARITAS

20%

39368$

2

ADI- KIVU

20%

39368$

3

GISDG

15%

29526$

4

Population locale

15%

29526$

5

Cs Kabare

10%

19684$

6

Groupement de Bugobe

10%

19684$

7

Province du Sud Kivu

10%

19684$

TOTAL

100%

196840$

Source : Nos estimations

III. 5 RENTABILITE DU PROJET

III.5.1 RENTABILITE SOCIALE

La rentabilité sociale de ce projet se remarquera particulièrement par l'augmentation et l'amélioration du niveau de vie des jeunes domestiques oeuvrant dans les ménages de Bukavu aussi par la dépendance que ce projet leur assurera du point de vue de leurs oeuvres vendues.

En général, ce projet va changer la vie sociale des populations du territoire de Kabare.

III.5. 2 RENTABILITE ECONOMIQUE

Elle sera observée dans la mesure où les jeunes domestiques verront leur revenu augmenté par rapport à l'avant -projet

Ainsi, les parents seront capables de subvenir aux besoins les plus élémentaires du ménage et à plus forte raison payer le minerval pour leurs enfants.

Titre de projet : CREATION D'UN CENTRE D'ENCADREMENT DES JEUNES DOMESTIQUES OEUVRANT DANS LES MENAGES DE

BUKAVU : Cas spécifique des domestiques ressortissants de Bukavu.

Ø Région : Sud-Kivu

Ø Durée : 2 ans.

Ø Date de début du projet : 1er janvier 2009

Ø Date de l'achevement du projet : 1er janvier 2011

Résumé narratif

Indicateurs objectivement vérifiables

Moyen de vérification

Suppositions

Objectif

Lutter contre la pauvreté des jeunes domestiques ressortissants de Kabare par la formation des jeunes en menuisierie.

Accroissement du revenu de 1 à 3 $ par jour pour 80% des jeunes domestiques d'ici janvier 2011.

ü Rapport trimestriel ;

ü Visite sur terrain.

 

Buts

Créer un centre d'encadrement en menuiserie

§ Maison en matériaux durables ayant 35 m de longueur et 20 m de largeur d'ici avril2009.

§ Les oeuvres de menuiserie disponibles.

§ Image du bâtiment et carte photo ;

§ OEuvre de menuiserie payée par les clients ;

§ Rapport des activités effectuées sur le terrain.

§ Qu'il y ait disponibilité des matériels de menuiserie et matériaux de construction.

§ Qu'il y ait sécurité au centre commercial de Kabare

Tableau N° 28

EXTRANTS

1° Moyens financiers obtenus

2° Jeunes domestiques déjà recrutés

3° Maîtres menuisiers formés

4° Maison achevée et activités du centre commencées

5° Evaluation et suivi

§ Achat de matériels de menuiserie.

§ 70 % des jeunes domestiques animés et

recrutés dès janvier 2009.

§ Un personnel des dix-neuf employés retenus

dont cinq maîtres menuisiers en fonction dès

mars 2009.

§ Rapport du directeur

§ Registre de présences

§ Que les clients soient identifiés.

§ Que les femmes et parents de ces jeunes soient convaincus.

INTRANTS

1) Sensibilisation et conscientisation des acteurs,

2) Construction du bureau,

3) Recrutement du personnel,

4) Equipement du centre,

5) Formation des jeunes domestiques,

6) Suivi et évaluation.

§ Salaire du personnel : 96840$

§ Matériel roulant : 43030$

§ Matériaux de construction : 14340$

§ Personnel pour construction : 5250$

§ Fournitures de bureaux : 274$

§ Matériel de menuiserie : 19212$

§ Imprévues 10 % : 17895$

§ Coût total : 191336$

§ Feuilles de paie

§ Factures pro forma

§ Rapport du directeur de projet

§ Que le montant voulu soit octroyé.

§ Que les maîtres menuisiers soient bien payés.

§ Que les formateurs soient des leaders locaux

CONCLUSION GENERALE

A grand peine, nous voici au terme de notre étude. C'est vrai que le chemin était long, rocailleux et rempli d'embûches. Ce travail consacré à la contribution au revenu familial : cas des jeunes domestiques originaires de Kabare, nous a permis d'expliciter des concepts tels que ménages, domestique, projet, Mwami... et nous a permis de mettre sur pied un projet idéalement réalisable au profit du développement endogène non seulement au bénéfice des jeunes ressortissants de Kabare mais aussi à tout le territoire de Kabare.

Dans cette étude, où nous avons cherché à connaître la contribution de ces gens au revenu familial. Notre hypothèse de départ était : les jeunes domestiques de Kabare oeuvrant dans des ménages à Bukavu avec l'argent qu'ils gagnent ne contribuent presque pas au revenu familial de leurs ménages se trouvant dans le milieu d'où ils sont venus.

Grâce à notre étude nous avons pu mettre en lumière un certain nombre d'aspects de cette contribution sans pouvoir toutefois confirmer nos présomptions. S'appuyant sur les données de nos entrevues et questionnaire, il en résulte que les jeunes domestiques de Kabare oeuvrant dans des ménages à Bukavu contribuent au revenu de leur famille seulement à 46 %. Mais ils ne sont pas quand même en mesure d'apporter un changement positif des conditions de vie du milieu d'où ils sont venus vu la bassesse de leur salaire et ce ; malgré tout ce que les jeunes fournissent comme effort dans l'exécution de leur travail.

En effet, il apparaît qu'une partie importante des domestiques interrogés ont déjà une mauvaise vision de leur avenir suite à la crise économique de leur milieu d'origine.

En interrogeant les domestiques sur le niveau de leur revenu, nous avons constaté qu'ils ne gagnent même pas un salaire pouvant leur permettre de bien prendre en charge les besoins primaires de leur famille.

Notre deuxième hypothèse est par contre totalement confirmée. L'absence d'un projet de développement pouvant contribuer à la bonne survie de leur développement fait qu'il n'y ait amélioration des conditions de vie de jeunes domestiques originaire de Kabare. Il saute aux yeux que plus de la moitié de la population d'étude (Echantillon tableau 16 & 17), voudrait qu'un projet de développement soit élaboré en vue d'une concrète amélioration de leur condition de vie.

De plus, il appert aussi que notre troisième hypothèse est entièrement confirmée car réellement il n'y a pas une bonne organisation sociale de ces jeunes domestiques du fait que seul 3 % parmi eux connaissent l'existence de cette dernière.

Si les résultats de notre enquête nous permettent de confirmer et de nuancer nos hypothèses, ils ouvrent la voie à d'autres études et nous donnent d'autres pistes de réflexion.

La question de contribution au revenu familial des jeunes domestiques est un enjeu important pour la bonne survie des ménages à Kabare.

Mettre en fait, en place un projet de développement durable peut permettre de mieux améliorer les conditions de vie des ménages dans le territoire susmentionné et ainsi peut-être garantir un meilleur avenir de la jeunesse du territoire de Kabare.

Nous en appelons les étudiants et les chercheurs de compléter ce travail qui sans doute incomplet. Kizerbo jean ne disait-il pas que toute oeuvre humaine est un produit semi-fini.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Antoine P. Bocquier P., Fall A.S, Guisse Y. M.,Nanitélemioj.,Les familles dakaroises

face à la crise,IFAN-ORSTM-CEPED,Dakar 1995,P.209

2. CARITAS RWANDA KIGALI, Les domestiques de maison à Kigali, enquête réalisée

par le Bureau social urbain, Kigali Sd, P.7.

3. Jean MARC ELA, L'Afrique des villages, Ed.Kartala, Paris, 1983

4. PINTO & GRAWITZ, Méthodes de recherche en sciences sociale, 4e éd.Paris 1972,

P.289

5. RONGERE P., cité par MULUMBATI NGASHA, Manuel de Sociologie générale, Ed.

Africa, Lububanshi 1980, P.1

6. T. NYABYENDA, Dynamique structurelle et condition paysanne au Bushi (Zaïre,

Sud-Kivu), Licence en Sociologie, FSSAP/Campus de Lubumbashi, octobre 1979, P.32

II. MEMOIRE & TFE

1. BARHALEGEHWA NYALUHAZE : Evolution démographique et son impact

économique à Irhambi Katana, Mémoire inédit, ISP/Bukavu, 1997, P. 45

2. BISHIKWABO C., Essaie sur l'exercice de la politique au Bushi (1890 - 1940),

mémoire, inédit, UNILU, 1979.

3. ETIENNE VANDEGHISTE, L'apiculture au Rwanda, TFE, IPESAT, Bruxelles 1989.

4. KISANGANI M., Mémoire inédit, ISDR/Bukavu 2005 - 2006

III. COURS

1. INTERAYAMAHANGA, R., Cours de méthodologie de recherche en sciences sociales,

Kigali ULK, Licence I Sociologie.

2. KASUKU KALABA, Cours de planification régionale, inédit, G2 ISDR/Bukavu 2006-

2007.

3. POUMAILLOU, Cité par KASUKU Kalaba, Cours de planification régionale, inédit, G2

ISDR/Bukavu 2006-2007

IV. SITE INTERNET

1. http//www.labourgov.on.ca/french/es/factsheets/fs-domestics

TABLE DES MATIERES

Prélude................................................................................................ i

DEDICACE..........................................................................................ii

AVANT-PROPOS.................................................................................iii

INTRODUCTION GENERALE...........................................................................1

VIII. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES..................................................................1

A. PROBLEMATIQUE......................................................................................................1

B. HYPOTHESES............................................................................................................2

IX. CHOIX ET INTERET DU SUJET ........................................................................ 3

X. DELIMITATION DU SUJET....................................................................................3

A. DANS L'ESPACE.........................................................................................................3

B. DANS LE TEMPS...................................................................................................... 3

XI. BUTS ET OBJECTIFS DU TRAVAIL.....................................................................3

XII. SUBDIVISION DU TRAVAIL................................................................................. 3

XIII. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES ...................................................... 4

A. METHODES............................................................................................................... 4

B. TECHNIQUES ......................................................................................................... 4

XIV. DIFFICULTES RENCONTREES .....................................................................5

XV. DEFINITION DE CERTAINS CONCEPTS......................................................... 6

Première partie

Chapitre I MONOGRAPHIE DU TERRITOIRE DE KABARE.................. 7

I.1.SITUATION GEOGRAPHIQUE...........................................................................7

I.2. SITUATION HISTORIQUE ....................................................................7

I.3.SITUATION POLITICO-ADMINISTRATIVE................................................... 8

I.4. ASPECTS FONCIERS TRADITIONNELS A KABARE.............................. . 11

I.6. SITUATION SOCIALE.................................................................................... 12

I.7.SITUATION DEMOGRAPHIQUE.....................................................................13

Chapitre II. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

D'ENQUETE .......................................................................................15

II.1. DEROULEMENT DE L' ENQUETE ...............................................................15

II .2. POPULATION D'ENQUETE ........................................................................ 15

II .3. MATERIEL ...........................................................................................15

II.3.1 LES RESULTATS.......................................................................................... 16

Deuxième partie : PROJET DE CREATION D'UN CENTRE

D'ENCADREMENT DES JEUNESDOMESTIQUES VENUS

DE KABARE OUEVRANT DANS LES MENAGES DE

BUKAVU .............................................................................................24

III.1. IDENTIFICATION DU PROJET.................................................................. 24

III.1.1. MOTIF DU PROJET................................................................................. 24

III.1.2. DEFINITION DU PROJET ..................................................................... 24

III.1.3. LOCALISATION DU PROJET ............................................................... 25

III.1.4. BENEFICIAIRES DU PROJET ET ACTEURS.......................................25

III.1.5. DUREE DU PROJET................................................................................. 25

III.1.6. NATURE ET CADRE JURIDIQUE DU PROJET ................................. 25

III.1.7. OBJECTIF ET BUT DU PROJET ......................................................... 26

III.1.6. STRATEGIE GLOBALE DU PROJET...................................................... 26

III.2. ETUDE DE LA PERTINENCE ET DE LA FAISABILITE DU PROJET... 26

III.2.1. PERTINENCE DU PROJET.............................................................................. 26

III.2.2. FAISABILITE DU PROJET.................................................................................26

III.3. OPERATIONALISATION DU PROJET...................................................... 27

III.3.1. PLANIFICATION DES EXTRANTS ET PROGRAMMATION DES

ACTIVITES ..................................................................27

III.3.2.ORGANISATION DU PROJET.....................................................................30

III.3.2.1. ORGANIGRAMME..........................................................................................30

III.3.2.2. FONCTIONNEMENT DE L'ORGANIGRAMME................................................ 30

III.4. BUDGETISATION DU PROJET..................................................................32

III. 5 RENTABILITE DU PROJET........................................................................ 35

III.5.1 RENTABILITE SOCIALE....................................................................................35

III.5. 2 RENTABILITE ECONOMIQUE........................................................................ 36

CONCLUSION GENERALE........................................................................... 39

BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................... 41

TABLE DES MATIERES............................................................................. .............42

ANNEXE I ..................................................................................................................45

Annexe 1 :

QUESTIONNAIRE

Ce questionnaire est strictement réservé aux domestiques jeunes venus de Kabare et oeuvrant dans les ménages de Bukavu.

1. Quel est votre territoire d'origine ?

2. Etes-vous domestiques ?

3. Quel est votre âge ?

4. Etes-vous marié ? Si oui ; combien d'enfants avez-vous ?

5. Avez-vous des besoins en dehors de votre ménage ?

6. Combien d'argent gagnez-vous par mois ?

7. Que faites-vous de l'argent que vous gagnez ?

8. Pensez-vous que votre travail est rentable ?

9. Les gages que l'on vous donne contribue-t-il au bien être de votre famille ? Si oui ; de quelle manière ? Si non ; pourquoi ?

10. Votre femme a-t-elle ses besoins propres ?

11. D'après vous ; aident-elles pour la survie de votre ménage ?

12. Selon vous ; si quelqu'un se dit de faire un projet pour vous pour vous afin de mieux structurer ou vous organiser ; quelle sera votre réaction ?

13. A votre avis ; la réalisation d'un tel projet serait elle bénéfique ?

14. Etes-vous content de votre condition de vie actuelle ?

15. Y a-t-il une organisation ou association regroupant les gens de votre catégorie et qui peut facilement défendre vos droits? Si oui ; comment est-elle née et quels sont ses objectifs ?

16. L'association vous regroupant a-t-elle une administration correcte ? Saurez-vous nous parler un peu de son fonctionnement ?

17. Souhaitez-vous ajouter un commentaire ?






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry