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Evaluation des actifs financiers par le MEDAF: validation empirique de la relation risque-rendement par les modèles économétriques

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par Franck Fabrice NGOMA
Université Centrale d'Administration des Affaires et de Technologie de Tunis - Maitrise en Comptabilité et Finance 2009
  

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I-2/- Le modèle d'évaluation des actifs financiers MEDAF

Appelé « Capital Asset-Pricing Model» le modèle d'équilibre des actifs financiers (MEDAF) de Sharpe (1964), Lintner (1965), Mossi (1966) et Black (1972) est l'un des résultats centraux de la théorie financière moderne il constitue l'un des paradigmes dominants de la finance moderne depuis sa validation empirique par Black, Jensen et Scholes (1972) et par Famad et Macbeth (1973). Ce modèle est incontestablement le modèle d'évaluation le plus connu et utilisé menant à une conclusion facilement compréhensive, à savoir la rentabilité moyenne d'un actif financier est d'autant plus importante que le bêta est élevé. Il existe donc une relation linéaire entre les rentabilités espérées excédentaires (par rapport au taux sans risque) de chaque titre et la rentabilité espérée excédentaire du marché. Ce portefeuille du marché dont la construction relève des modèles de décision de portefeuille a pour représentation approximative, l'indice boursier. Le MEDAF est un Modèle qui explique les taux de rentabilité des différents actifs, en fonction de leur risque.

I-2-1/-Hypothèses du modèle

-Les investisseurs composent leurs portefeuilles en se préoccupant exclusivement de l'espérance et de la variance de rendement de ces derniers.

-Les investisseurs sont averses au risque: ils n'aiment pas le risque et cherchent à maximiser l'utilité espérée de leur richesse en fin de période ; le modèle est donc un modèle de période.

-La période d'investissement est la même pour tous les investisseurs.

-Les marchés sont parfaits: il n'y a pas de coûts de transaction, ni de taxes pour les dividendes et les gains en capitaux; les actifs sont tous négociables et divisibles à l'infini.

-De nombreux acheteurs et vendeurs interviennent sur le marché et aucun d'entre eux ne peut avoir d'influence sur les prix.

-Tous les investisseurs peuvent prêter ou emprunter le montant qu'ils souhaitent au taux sans risque, sans limitation.

-Les anticipations des différents investisseurs sont homogènes au sujet des retours d'actifs car il y a symétrie d'information, les investisseurs ont la même information en même temps, disposent d'opportunités identiques.

I-2-2/-Présentation du modèle

Le Capital Asset Pricing Model (CAPM) ou MEDAF est défini par la formule suivante :

Cette équation est interprétée de la façon suivante :

À l'équilibre, le taux de rendement de tout actif est égal au taux de rendement de l'actif sans risque augmenté d'une prime de risque. Cette prime est égale au prix du risque multiplié par la quantité de risque, suivant la terminologie du CAPM. Le prix du risque est la différence entre le taux de rendement attendu du portefeuille de marché, et la rentabilité de l'actif sans risque. La quantité de risque, appelée beta ( le même beta défini dans le modèle du marché).

Beta est donc égale à la covariance entre le rendement de l'actif i et le rendement du portefeuille de marché, divisée par la variance du portefeuille de marché. L'actif sans risque a donc un bêta nul et le portefeuille de marché un bêta égal à un. Le bêta ainsi défini est celui qui apparaissait déjà dans le modèle de marché empirique de Sharpe.

On introduit dans la formule on obtient

, (A) avec:

E(Ri) : le rendement espéré de l'actif i ;

: Le rendement espéré du portefeuille de marché ;

 : Taux d'intérêt de l'actif sans risque ;

: le bêta de l'actif i, il est égal à la covariance entre le rendement du titre et le rendement du portefeuille.

La relation (A) est appelée Modèle d'évaluation des actif financiers (MEDAF) ou Capital Asset Pricing Model (CAPM).

Cette équation s'applique aussi dans le cas d'un portefeuille composé de plusieurs titres, soit :

, (B)

D'après la relation (A), si deux titres ont deux bêtas différents, leur rendement moyen attendu sera différent. Autrement dit, le terme de l'équation (B) et (A) doit être positif. Le rendement espéré de tout portefeuille risqué est une fonction positive de son bêta. L'investisseur ne va accepter d'acheter une action que si son rendement attendu est performant au point de compenser son risque systématique. Sinon, il ne détiendrait que les actifs non risqués. Ce comportement s'appuie sur la décomposition du risque total d'une action en risque systématique et risque spécifique. Celle-ci admet que, dans un portefeuille bien diversifié, seul le risque systématique persiste. Et c'est justement le bêta, correspondant à la pente de la droite dans les équations (A) et (B), qui mesure la sensibilité (réactivité) du rendement moyen d'un titre aux mouvements du marché.

Le modèle de Sarpe-Lintner-Black (SLB) se distingue du modèle de marché notamment par l'existence d'une prime de risque (apport fondamental pour les investisseurs), mais aussi de la notion d'équilibre. Nous ramenons à trois principales implications :

- La relation entre le rendement espéré d'un actif et son risque systématique est linéaire ;

- âi, le risque systématique de l'actif i est une mesure complète du risque de cet actif ;

- Dans un marché ou les investisseurs ont une certaine pulsion pour le risque, la relation entre la rentabilité espérée et le risque est positive. Il est important de souligner que pour Sharpe, Treynor et Lintner (1960) cités par GOFFIN (1999) la relation entre rendement et risque non diversifiable est valable pour n'importe quel portefeuille efficient ou non efficient et pour n'importe quel titre isolé. La démonstration de la relation se fait en deux étapes :

* 1er, on montre qu'il existe une relation pour les portefeuilles efficients.

* 2e, on montre que la relation qui existe pour les portefeuilles efficients est également vraie pour tous les actifs financiers.

Les portefeuilles efficients sont des combinaisons du titre sans risque (prêt ou emprunt au taux sans risque ) et du portefeuille de marché M. L'espérance de rendement d'un portefeuille efficient est une moyenne pondéré et de .

On désigne par la fraction du portefeuille investie en titre sans risque et par celle qui est investie en portefeuille de marché.

Le risque non diversifiable des portefeuilles efficients est une moyenne pondérée du bêta du titre sans risque (bêta= 0) et du bêta du portefeuille de marché (bêta = 1).

Le bêta d'un portefeuille efficient est donc une moyenne pondérée de 0 et de 1

D'où

Le bêta d'un portefeuille efficient est donc égal à la fraction du portefeuille investie dans le portefeuille de marché.

En reportant la valeur de dans (1), on aura :

(2) Il s'agit d'une relation linéaire de la forme entre l'espérance de rendement du portefeuille efficient et le risque non diversifiable mesuré par .

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon