WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La question Banyarwanda du local au national: une problématique nouvelle en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Espérant MATUMAINI SAUSY
Université de Kisangani - Licence en Sciences Politiques et Administrative 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Nous voici au terme de notre travail qui était centré sur la problématique nouvelle de la question Banyarwanda en République Démocratique du Congo. Nous sommes parti du triple questionnement ci - après :

- Pourquoi les congolais d'expression kinyarwanda sont soupçonnés d'être des conspirateurs contre le pouvoir en place et porte malheur vis - à - vis de la nation et quelle est l'origine de cette conception ?

- Y aurait - il un lien de rattachement entre la situation actuelle de ces prétendus suspects et les tensions ethniques du Kivu montagneux ?

- La politique congolaise n'aurait - elle pas une mains basse sur la montée de ce préjugé ?

En réponses à ces questions nous avons estimer que tant que les tensions ethniques du Kivu montagneux ne seront pas résolues définitivement, tout un fossé se creuserait entre ceux qui parlent le kinyarwanda et les autres tribus de la République Démocratique du Congo ; et plus la classes politique exploiterait cette' situation pour se positionner, plus la distance s'agrandirait en traînant des lourdes conséquences, telle la menace de la sécurité de l'Etat et la remise en cause de la nation voire son ébranlement.

Pour vérifier cette anticipation, nous avons eu recours à la méthode systémique et aux techniques d'observation directe et documentaires.

La réalisation de ce travail, a connu bon nombre des difficultés. En effet, outre les difficultés d'accessibilité à certains documents et la sous documentation de nos bibliothèques, nous nous sommes buté à des difficultés d'ordre financier est temporel. Cependant grâce à un esprit de lucidité, de persévérance et aux relations informelles nous les avons toutes contournées.

Outre l'introduction et la conclusion, le présent se compartimenter à trois chapitres :

Le premier chapitre que nous avons intitulé « cadre théorique et conceptuel » fourni des précisions sur les concepts opérationnels de notre étude, sur le système politique ainsi que beaucoup d'autres éléments sur la nationalité congolaise et l'origine des Banyarwanda du Congo.

Le second chapitre nous a aidé à mettre au point la grande question du Kivu qui a abouti inévitablement à deux grands fléaux appelés guerres de libération.

Le troisième afin, nous a permis déceler la problématique, d'étayer les facteurs, les conséquences et unie thérapeutique de la flambée de l'aversion à l'égard de ceux qui parlent kinyarwanda au Congo.

La lecture événementielle, depuis la question insoluble du Kivu jusqu' à la montée du préjugé à, l'égard de Tutsi a confirmer notre hypothèse. Il ressort, en effet de cette lecture que la présence des Banyarwanda dans la région inter lacustre de la République Démocratique du Congo est porteuse de problèmes liés d'une part à l'espace que doit occuper une population très nombreuse, accrue à la fois naturellement et par la transplantation du surplus du peuplement du Rwanda, la quelle transplantation opérée officiellement, a été suivie de déplacements clandestins incontrôlés d'un effectif non négligeable d'autres populations venues du Rwanda.

D'autre part, la question du Kivu est liée a l'identité de toute cette population indiscernable d'expression kinyarwanda qui, des décennies durant réclame soit dses entités coutumières a l'instar des tribus qui leur sont voisines, soit la nationalité congolaise.

Ce sont ces questions savamment rationalisées par une clique des politiciens, soit Banyarwanda ou non, doublées d'autres motifs déclarés plus républicains, et aidées par la complicité des super puissants mondiaux, qui ont abouti à une double intervention du Rwanda au Congo accompagnant deux rébellions : l'une en 1996 qui a conduit Mzee Laurent - Désiré Kabila aux commandes et l'autre deux ans après, qui s'est soldée par la mise en place d'un schéma unique en son genre que plus d'un spécialiste en sciences politiques qualifie d'expérimental.

La spécificité de ces deux rébellions s'est révèle cependant être la constitution de deux blocs des politiciens autour de la question Banyarwanda, la manipula chacun à sa guise au point d'instaurer un système de légitimation interne et externe des actions politiques que nous avons appelées « Rwandocratie » lequel système insécurise les Banyarwanda et plonge tous les congolais dans une espèce d'amnésies qui se manifeste à la fois par la naïveté et le scepticisme politiques.

Nous pensons cependant, qu'au moment où la transformation globale de la société congolaise s'avère prioritaire, lez système « Rwandocratie » hideux doit être enrayé

De ce qui précède, nous suggérons à la classe politique congolaise de se défaire de leur pratique de pêcheurs en eau trouble, en mettant sur pied des programmes qui soient à même d'endiguer les clivages sociaux de la République Démocratique du Congo. A l'aide de ces programmes en effet, les partis politiques pourront jouer véritablement leur rôle de formateurs et d'informateurs de la société, laquelle est appelée à demeurer hétérogène. Ce qui est potentiellement enrichissant, si l'on gère judicieusement ce qui unit les uns et les autres et si l'on décourage tout ce qui tend à la division.

De même, la société civile doit cesser d'être un observateur passif devant la flambée de la violence ethnique en érigeant des gardes fous pour limiter ainsi les bévues politiciennes.

En fin, notre étude se veut une modeste contribution à la construction d'un Congo multi ethnique et véritablement démocratique.

Ce sujet étant complexe, nous n'avons aucunement la prétention d'en avoir épuisé tous les aspects vu le temps matériel et les moyens disponibles. D'ores et déjà, les chercheurs plus aguerris sont les bienvenus pour les autres aspects non abordés que revêt la question Banyarwanda en République Démocratique du Congo.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984