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L'apport des capitaux et investissements chinois à  la relance de l'économie nationale congolaise

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par Caddy KADIMA TSHIBANGU
Université du Catholique du Cepromad - Licence 2007
  

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CHAPITRE 3 : PRESENTATION ECONOMIQUE DE LA RDC

Section1. La situation économique

La République Démocratique du Congo connaît depuis 1990 une situation socio-économique aussi dramatique que préoccupante. Son produit intérieur brut (PIB) a marqué un net recul de - 1,4% dès l'année1989,entre 1988 et 1997, la baisse cumulée du PIB commercialisé est de l'ordre de 34,8% alors que la population du Congo Démocratique s'accroît de 3,1% chaque année.19(*)

De plus, le pouvoir d'achat de la population s'est fortement dégradé à cause d'une hyperinflation qui a atteint 355% en 1995 contre 10.000% en 1994 et 8828% en 1993. La monnaie nationale a connu une forte dépréciation car son taux de change pour 1 dollar est passé de 3 NZ en octobre 1993, à 155.000 NZ à la fin décembre 1997 ; à 1,55FC à la fin juillet 1998, à 3,5 FC en décembre 1998 et à 10,5 FC en août 1999

Par ailleurs, les budgets annuels de l'Etat entre 1990 et 1997 ont été en deçà de 500 millions de dollars américains. Ces budgets furent exécutés difficilement parce que d'une part, les recettes escomptées ne furent jamais réalisées et d'autre part, l'Etat avait à faire, en 1995 et 1996, au service de la dette vis-à-vis de son créancier privilégié qui est le FMI. S'agissant de la dette en général, il convient de rappeler que son montant s'évaluerait à environ 14 milliards de dollars américains alors que le PIB, en 1998, est estimé à moins de 5 milliards de dollars américains.20(*)

L'endettement global est donc de 300% environ par rapport au produit intérieur brut (PIB) ; ce qui est évidemment excessif et peut compromettre encore longtemps tout effort de développement futur si une solution raisonnable n'était pas négociée avec les créanciers extérieurs de République Démocratique du Congo.

En outre, le revenu réel par habitat a précité, passant d'environ 350$ en 1959 à 240$ en 1981, à 178$ en 1990, à 110$ en 1997.

La répartition du revenu global indique de fortes disparités sociales et régionales. Ainsi, 5% de la population détiendrait 50% du revenu national. Par ailleurs, deux régions, à savoir Kinshasa et Katanga représentent ensemble 25% de la population totale, concentreraient à elles seules 52% du revenu national.

Cette situation économique défavorable a négativement influé sur les différentes infrastructures tant économiques que sociales. Ainsi depuis 1992, les crédits prévus pour chaque exercice au titre du budget d'investissement en faveur des projets sociaux (santé, éducation, etc.) ont été rarement débloqués. Et quand ils l'ont été, ces crédits sont libérés si tardivement qu'ils ne représentent pratiquement plus rien du fait du l'hyperflation.

En définitive l'environnement socio-économique actuel du Congo Démocratique se caractérise par une quasi absence d'investissement et par d'énormes difficultés d'accès aux de soins de santé, à l'éducation, à l'eau, potable, à l'assainissement l'habitat et l'alimentation.

Face à ces difficultés, les économiques : les populations d'une part développent des stratégies de survie qui ont entraîné des mutations économiques : abandon des cultures imposées, repli sur l'activité agricole de subsistance et sur quelques cultures d'exportation rémunératrices telles que le café, le bois et le thé, persistance de plusieurs zones monétaire, atrophie des entreprises publiques et émergence généralisée du secteur informel, d'autre part, ces population ont également assimilé de nouveaux modes de vie : croissance urbaine désordonnée, parasitisme social, renforcement et banalisation de la violence, corruption, individualisme, délinquance juvénile, prostitution, aliénation alimentaire, effritement de la solidarité familiale, vagabondage des jeunes, développement régional basé sur la solidarité ethnique, détournement des deniers publics, précarisation des entreprises privées, etc. tout cela a engendré une transformation sociale caractérisée par la paupérisation aigué des congolais.

* 19 Rapport annuel de la banque Centrale du Congo, 1990-1995

* 20 BOSSEKOTA W'ATSHIA, Rebâtir le Congo Démocratique de la bonne gouvernance et du rôle PME-PMI, éd. P.U. < Bel. Campus >, Tome I, Kinshasa, 1999, p. 29

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