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Capital humain et croissance au Tchad

( Télécharger le fichier original )
par Ludé DJAM'ANGAI
Omar Bongo  - DEA/Master NPTCI 2010
  

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UNIVERSITE OMAR BONGO
DEPARTEMENT DE SCIENCES ECONOMIQUES

MEMOIRE DE DEA/NPTCI

UNIVERSITE OMAR BONGO
Discipline : Sciences Economiques

Présenté et soutenu publiquement par
DJAM'ANGAI Ludé

Le 19 Novembre 2010
CAPITAL HUMAIN ET CROISSANCE

Directeur de mémoire :
Monsieur Albert ONDO OSSA, Professeur Titulaire à l'Université OMAR BONGO

Membres du Jury

Monsieur Symphorien EGONE MVE, Professeur agrégé à l'Université OMAR BONGO

Monsieur Médard MENGUE BIDZO, Docteur es sciences économiques à l'université OMAR BONGO Monsieur Jean Louis NKOULOU NKOULOU, Docteur es sciences économiques à l'Université OMAR BONGO

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 1

PARTIE I : MODELE DE DETERMINATION DU CAPITAL HUMAIN

COMME UN FACTEUR DE CROISSANCE 11

CHAPITRE I : PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE 12

Section I : La variable endogène............................................................ 12

Section II : Les variables exogènes......................................................... 13

CHAPITRE II : SPECIFICATION DU MODELE 17

Section I : La relation théorique du modèle 17

Section II : Le modèle à des fins d'estimation 18

PARTIE II : VERIFICATION EMPIRIQUE DE LA CONTRIBUTION DU

CAPITAL HUMAIN A LA CROISSANCE AU TCHAD 20

CHAPITRE III : ESTIMATION ET PRESENTATION DES RESULTATS..........21 Section I : Le processus d'estimation du modèle.......................................21 Section II : Les résultats d'estimation du MVCE........................................23 CHAPITRE IV : INTERPRETATIONS DES RESULTATS..............................26 Section I : Impact des dépenses publiques en capital humain sur la

croissance..............................................................................................26

Section II : L'importance de la valorisation du capital humain...................28

CONCLUSION GENERALE......................................................................30

ANNEXES..............................................................................................32 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................... 40

Avant propos

« Il n'est de richesse que d'hommes »
Jean BODIN, 1576

INTRODUCTION GENERALE

Depuis la fin des années quatre vingt, les débats autour du capital humain ont remis au goût du jour les analyses de la détermination de la croissance économique renouvelées par les nouvelles théories1 qui endogenéisent les sources de la croissance économique (BARRO, 2000 ; GUELLEC et RALLE, 2003 ; 2005 ; DJISTERA, 2007).

En effet, alors que l'explication néoclassique de la croissance fait du progrès technique un phénomène exogène (SOLOW, 1956), son endogéneisation (LUCAS, 1988 ; ROMER, 1986 ; 1990 ; BARRO, 1990) montre que la prise en compte du capital humain détermine la croissance.

Si le capital humain2, peut se définir comme un capital immatériel capable de procurer de façon répétée et durable des bénéfices monétaires et non monétaires (DEBANDE et VANDENBERGHE, 2008), la croissance se présente comme l'augmentation soutenue pendant une période longue, de la production d'un pays, généralement mesurée par le PIB (ECHAUDEMAISON, 2004).

Le capital humain, recouvre donc différents types d'investissements dans les ressources humaines car il soulève les problèmes tels que : l'amélioration de la connaissance, de la santé, revenus de ménages, la technologie, recherche-développement (RD) qui sont des vecteurs de la concurrence et de la production.

De même, eu égard au ralentissement de la croissance tant dans les économies avancées que dans les économies en développement , les analyses ont permis de montrer également que la prise en compte du capital humain dans la croissance est déterminante. Elles ont donné lieu à des débats tant théoriques qu'empiriques.

1 Les nouvelles théories de la croissance sont construite s autour de l'idée selon laquelle, les rendements ne sont pas décroissants lorsqu'on prend en compte tous les facteurs quipeuvent être accumulés. La croissance peut donc être vue comme un processus autoentretenu.

2 Cette notion a été principalement mise en exergue par (SCHULTZ, 1961 ; BECKER, 1964).

Sur le plan théorique, les travaux qui se sont intéressés à la relation entre capital humain et la croissance s'orientent globalement vers plusieurs

axes tels que : l'éducation, la formation, la recherche-développement et l'innovation technologique et la santé.

S'agissant de l'éducation et la formation, LUCAS (1988) montre que la croissance dépend en grande partie des efforts en formation individuels et sociaux qui, eux-mêmes, dépendent de la capacité à épargner pour investir dans l'éducation. Ainsi, l'accumulation du capital humain provient des stratégies individuelles, mais aussi de la contribution de l'Etat dans la formation en générale.

Les salariés consacrent une partie de leur temps de travail à l'amélioration de leurs capacités et à la formation. On peut alors avoir une fonction de production qui admet alors pour input le stock du capital, un agrégat du temps détourné pour la formation et un indicateur d'efficience exprimant des effets positifs de cette dernière sur la performance des salariés. Cependant, l'amélioration des capacités3 individuelles (SEN, 2009) des travailleurs est supposée également entraîner un effet collectif.

Selon LUCAS (1988), il en résulte des externalités positives car le niveau d'éducation d'un individu peut affecter sa productivité ainsi que celle de ses partenaires. Par effet de réseau, un niveau d'éducation est d'autant plus efficace qu'il permet d'interagir avec d'autres individus présentant ce même niveau (COULUMBE et TREMBLAY, 2009 ; COHEN et ALBIN, 2009).

Une originalité essentielle dans l'analyse de LUCAS (1988) concerne l'explication de la disparité internationale du revenu par tête, puisqu'elle débouche facilement sur l'explication de la forte pression migratoire du sud vers le nord. Le phénomène migratoire se traduit, dans ce cas, par des gains pour les pays receveurs et par des pertes pour les pays de départ, les

3 L'approche des capacités se pose avant tout en termes d'avantages individuels. SEN explore en effet, une approche par laquelle il valorise le bien être et les avantages qu'une personne peut tirer par ses capacités à effectuer un certain nombre d'activités auxquelles elle accorde de la valeur.

migrants emportent avec eux une réserve de capital humain (BARRO et SALA-I-MARTIN, 1996).

En effet, « l'exode du capital humain » ou la migration des personnels les plus qualifiés peut provenir du niveau élevé des taux de salaires ou des taux élevés de rentabilité du travail à l'étranger par rapport au pays d'origine. Ces différences de taux peuvent résulter des différences dans les politiques éducatives des Etats (SADA, 2000). Une telle situation peut alors facilement influencer négativement la trajectoire de croissance d'un pays. Et c'est la raison pour laquelle, BAGHWATI (1976) préconise une taxation de « l'exode des cerveaux ». Cette taxation serait levée sur les migrants ayant un niveau d'instruction élevé ou hautement qualifié et serait collectée par le pays d'immigration pour une période de près de dix (10) ans. Les revenus de cet impôt seraient versés à un fonds des Nations Unies destiné à financer des projets de développement dans les pays d'émigration.

L'éducation, comme moteur de croissance, peut s'analyser aussi sous différentes formes car leur impact sur la croissance varie selon qu'on ait l'éducation primaire, secondaire et l'enseignement supérieur. Les auteurs (SEN, 2000 ; TEMPLE, 2001) montrent que les connaissances primaires, secondaires ne favorisent pas la croissance à long terme mais l'expansion économique. En réalité, l'éducation est un facteur complémentaire de la recherche-développement (AGHION et COHEN, 2004 ; AGHION et HOWITT, 2009).

BENHABIB et SPIEGEL (1994) ont remis au goût du jour une vision technologique du rôle de l'éducation dans la croissance économique développée par NELSON et PHELPS (1966). L'analyse de NELSON et PHELPS (1966) conduit à la conclusion selon laquelle, dans une économie avec progrès technique, le niveau d'éducation affecte la croissance de long terme à travers ses effets sur la vitesse d'adaptation aux changements technologiques (HANUSHECK et WOESSMANN, 2008).

La relation entre éducation et croissance a fait également l'objet d'autres débats qui sont dus au fait que, les analyses précédentes n'ont pas pris en compte l'incertitude qui peut influencer négativement la croissance.

L'individu, en décidant de se former pour accroître sa productivité demain, peut courir un risque par rapport au marché du travail. Ce risque concerne le taux d'emploi futur pour un niveau de formation donné et aussi le salaire futur pour un niveau donné de formation. Le véritable problème qui se pose alors est celui de l'information car l'individu n'a pas une parfaite maîtrise des conditions de l'emploi et de salaire futures, au moment où il prend sa décision en matière d'éducation et de formation (TOUAHRI, 2003 ; WALKER, 2001).

L'inadéquation entre les qualifications (diplôme, expérience etc.) et l'emploi occupé que l'on peut appeler surqualification, est une source importante de dépréciation des compétences et donc du capital humain (CHAUSSARD, et PASSET, 2005 ; TOMASINI, 2002). La dépréciation du capital humain est une cause de difficultés et de dysfonctionnements pour l'entreprise surtout dans une économie reposant de plus en plus sur l'immatériel, c'est-à-dire l'économie cognitive. Cependant, un capital humain spécifique (connaissance) qui se déprécie réduit la capacité d'une firme à contribuer à la création de richesse et donc de la production nationale.

De plus, pour expliquer l'effet du capital humain sur la croissance, ROMER (1986 ; 1990) met en évidence la relation entre l'innovation4 ; recherche-développement et croissance. Pour lui, la recherchedéveloppement et l'innovation favorisent une croissance auto entretenue. La source de croissance qui est mise en exergue est considérée comme un bien public cumulatif. C'est un bien cumulatif dans la mesure où chaque découverte s'appuie sur d'autres découvertes faites dans le passé.

4 C'est un processus qui se situe en aval de l'invention. SCHUMPETER (1939) l'assimile comme la mise en oeuvre d'une connaissance d'un savoir déjà existant. L'innovation se développe cependant par imitation.

Dans ce cadre, le « learning-by-doing », terme utilisé par KENNETH (1962), puis développé par ROMER (1986), exprime qu'il existe une externalité liant le niveau d'efficacité technologique à l'expérience de production accumulée par les agents et firmes.

La recherche-développement est une activité spécifique qui produit des biens non exclusifs et favorise ainsi, la croissance. ROMER (1990) suppose que le savoir est le produit d'une activité de recherche-développement. Il intervient alors sous une forme objective : la technologie5.

La diffusion des fruits de la recherche-développement est un facteur important de croissance, le capital humain joue un rôle catalyseur incontestable pour internaliser les effets de diffusion technologique c'est à dire les spillovers (HAMROUNI, 2004). Il en ressort que les pays les plus dotés en capital humain bénéficient plus de spillovers de la recherchedéveloppement véhiculés via le commerce (DULLECK, 2008 ; NEIL et FOSTER, 2008 ; HANUSHEK et WOESSMANN, 2008 ; AGHION, 2007).

Le capital humain peut donc permettre d'assimiler les technologies importées et représente de ce fait un facteur catalyseur des spillovers. Il faut aussi noter que la diffusion des TIC (techniques d'information et de la communication) n'entraîne véritablement d'effets favorables que si elle s'accompagne d'une augmentation de la qualification de la main d'oeuvre (GRENAN et MAIRESSE, 2000). Les TIC sont alors susceptibles d'affecter la croissance potentielle6 à travers les gains de productivité globale des facteurs liés aux progrès réalisés dans les secteurs producteurs de TIC. Le dynamisme de l'industrie des TIC dépend largement des entreprises dont la valeur réside exclusivement dans le capital humain des travailleurs hautement qualifiés.

5 La technologie peut être définie comme « un ensemble de connaissances relatives à certains types d'événements et d'activités associés à la production et à la transformation de matériaux » ROSENBERG (1982)

6 La production potentielle se définit comme le niveau maximal de production soutenable à long terme sans tensions excessives dans l'économie, et plus précisément sans accélération de l'inflation.

Pour démontrer encore la relation recherche-développement, innovation technologique et croissance, deux types de relation entre capital humain et technologie se distinguent aujourd'hui :

1- « skill in adoption » qui fait retenir que le capital humain est un facteur clé pour la diffusion et l'adoption de nouvelles technologies ;

2- « skill in use » qui montre que certaines technologies sont complémentaires avec le capital humain.

En comparant ces deux sortes de relation entre le capital humain et la diffusion, il apparaît que dans la première relation, la diffusion d'une nouvelle technologie dépend du capital humain. Dans la seconde, seule la diffusion de certaines technologies nécessite le capital humain.

Quant à la relation entre santé et croissance, cette question a été étudiée depuis le début des années soixante dix, avec principalement le modèle précurseur de GROSSMAN (1972).

L'état de santé affecte le comportement des individus au niveau microéconomique à travers principalement trois canaux : l'offre de travail, la productivité et le comportement d'épargne.

De nombreuses études ont montré qu'un mauvais état de santé freine la participation au marché du travail (ETTNER, 1996 ; PELKOWSKI, 2004) tout comme la mobilité et les transitions professionnelles (BOUND et AL, 2003). L'état de santé joue sur la durée du travail à travers l'absentéisme, tout comme le retrait anticipé du marché du travail (DISNEY et AL, 2003 ; DESCHRYVERE, 2004). Un mauvais état de santé implique une productivité du travail plus faible qui empéche le travailleur d'utiliser pleinement sa capacité intellectuelle ou physique de production.

Dès lors, une amélioration de l'espérance de vie fait accroître l'incitation des individus à épargner. Cependant, plus leur période de retraite sera longue plus ils seront incités à épargner pour bénéficier d'un revenu plus important. L'augmentation de la durée de vie a donc des effets sur la

propension à épargner des agents tout au long de leur cycle de vie7 et favorise l'investissement qui influence la croissance économique (SMITH, 1999).

Parmi les différents éléments du capital humain, l'investissement dans le domaine de la santé constitue un élément très important pour la croissance pro pauvre8. Les populations en mauvais état de santé tirent la croissance vers le bas puisqu'elles ne peuvent pas participer à la création de richesses, elles constituent une charge pour l'Etat et la société.

Sur le plan empirique, de nombreuses études ont cherché également à vérifier le lien entre capital humain et croissance mais on distinguera ici, la vérification empirique entre éducation et croissance, de même, la relation empirique entre santé et croissance.

Pour analyser la contribution de l'éducation dans la croissance économique, O'CALLAGHAN (2002) présente un travail économétrique utilisant les données de panel pour les années 1980, 1990, 1997 et portant sur dix (10) pays d'Asie ( Chine, Corée du sud, Inde, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Singapour, Malaisie, Philippines, Japon.)

Au terme de son travail économétrique, l'auteur trouve que le capital humain qui est approximé par le taux d'alphabétisme ou de scolarisation joue un rôle essentiel dans la production et donc la croissance de ces pays.

Un tel résultat amène FOGEL (2004), à montrer qu'une augmentation soutenue de la production dans les économies de l'Est et du Sud-est asiatiques est conditionnée par un accroissement du niveau d'éducation de leur force de travail.

7 Cette hypothèse a été développée par MODIGLIANI et ses collaborateurs ANDO et BRUNBERG dans les années 1950. Ils sont partis sur la base de modèle de FISHER explicatif du comportement du consommateur pour étudier la fonction de consommation.

8 La croissance est dite pro pauvre, si elle contribue à améliorer le bien être des pauvres (RAVALLION et CHEN, 2003 ; KAKWANI et PERNIA, 2000).

GAUCI et PADDISON (2001) se sont proposés de montrer l'importance d'une réorientation de la formation académique vers les besoins du marché de l'emploi. Partant d'une étude des performances de l'Afrique de 1965 à 1998, ils soutiennent que la faiblesse relative des taux de croissance en Afrique couplée avec l'augmentation des taux de scolarisation montrent qu'il n'existe pas de relation franche entre l'éducation et la croissance en Afrique.

RIVERA et CURRAIS (1999) ; ULMANN (2003) ; CANNING et SEVILLA (2004) font leur analyse sur 24 pays développés, toujours à l'aide d'un modèle de type MANKIW-ROMER-WEIL (1992), mais en utilisant les dépenses de santé comme proxy. Leurs estimations par la méthode des MCO et des doubles MC avec plusieurs variables, aboutissent à un fort impact positif et robuste des dépenses de santé par tête sur le PIB par tête.

L'interaction entre ces différents facteurs permet d'expliquer les sources de la croissance économique. Mais qu'en est-il pour les pays en voie de développement.

Cette réflexion autour du capital humain et croissance apparaît opportune pour le Tchad pour au moins trois raisons :

1) le Tchad est une économie en voie de développement dont le taux de croissance annuel est très faible. Cette situation est principalement expliquée par la faiblesse de ses investissements privés et publics ;

2) le développement du capital humain va permettre d'améliorer le niveau d'accès aux biens sociaux comme la santé, l'amélioration de
l'éducation ;

3) le développement en capital humain est un moyen de réduire le niveau de la pauvreté de ce pays et d'obtenir un fort taux de croissance.

Aussi, sommes-nous porté à nous demander si le capital humain est ou non une source de croissance au Tchad.

Pour répondre à cette question, notre travail sera organisé en deux (2) grandes parties : la première partie consiste au modèle de la détermination du capital humain comme un facteur de la croissance et, la deuxième partie

sera axée sur la vérification empirique de la contribution du capital humain à la croissance au Tchad.

 

PARTIE I :

MODELE DE DETERMINATION DU

CAPITAL HUMAIN COMME UN FACTEUR

DE CROISSANCE

Il s'agit précisément ici, de présenter le modèle qui sert de support à l'analyse des effets du capital humain sur la croissance. Aussi, convient-il de définir, dans un premier temps, la présentation des variables du modèle et dans un second temps, la spécification du modèle.

CHAPITRE I :
PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE

 

Il convient dans ce chapitre, de présenter dans un premier temps, la variable endogène (section 1) avant de présenter, dans un second temps, les variables exogènes (section2). Nous prenons appui sur le modèle simplifié de LUCAS (1988) et repris par MONTEILS (2000).

Section 1 : La variable endogène

La variable endogène est le produit intérieur brut (PIB), qui est un agrégat macroéconomique utilisé pour mesurer le niveau de croissance d'une économie. Cependant, il est souvent utilisé pour mesurer aussi la production en vue d'améliorer notamment les politiques économiques (PIRIOU, 2001).

Son évolution appliquée aux données de l'économie tchadienne est représentée par le graphique 1 ci-dessous.

Graphique 1: Evolution du PIB constant (en milliard de CFA) de 1989 à 2010

Source : CD-ROM de la BM, 2007

Le graphique 1 retrace les variations du PIB constant de 1989 à 2010. En effet, l'accroissement rapide de la production à partir de 2003, s'explique par la phase d'exploitation du pétrole de DOBA. Le pétrole

représente à cet effet, une grande partie de son PIB. Il faut également noter que l'introduction de l'impôt sur les sociétés du consortium pétrolier à partir de 2006 a eu des conséquences sur l'augmentation de la production nationale.

La courbe atteint un pic en 2008. Cette situation s'explique par la hausse du prix du baril de pétrole et par la modification de la loi 001 qui a permis au Tchad d'accéder au fonds pétrolier réservé pour la génération future.

En général, l'exploitation du pétrole tchadien, a engendré « un effet d'entrainement », par l'entremise de la formation et de l'amélioration du capital humain spécifique avec notamment, la présence de quelques ingénieurs et entrepreneurs. Une telle situation aboutit à une activité génératrice du revenu et permet d'influencer le niveau de la production.

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