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L'institutionnalisation du pouvoir et l'émergence de l'état en République Démocratique du Congo : 1960-2006

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par Corneille YAMBU -A- NGOYI
Université de Kinshasa - DES 2005
  

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a. Les causes lointaines :

1°. Les causes liées à la nature de la colonisation belge.

Pour l'auteur précité, la politique coloniale de contrainte, de coercition et de partenalisme avait contenu une tension qui ne put se libérer que la veille de l'indépendance, au moment précis où le régime colonial commença à présenter quelques signes de faiblesse265(*).

En plus de l'absence d'une élite intellectuelle capable de prendre la relève, c'est la conséquence de la formule belge comme : « pas d'élites, pas de problèmes »266(*), et l'absence de transition entre la période coloniale et l'accession à la souveraineté nationale.

Enfin, l'on cite aussi la faiblesse du gouvernement belge caractérisée par l'absence d'une politique coloniale précise de la part de la métropole et par le découragement et l'anémie des autorités administratives au Congo.

2°. Les causes de natures diverses.

Elles regroupent les facteurs tel que l'immensité du pays dont les populations d'origines différentes n'eurent le plus souvent comme leurs communs que la colonisation belge. Ces facteurs furent des obstacles majeurs à l'édification d'une conscience nationale. Ils expliquent aussi la présence au Congo des leaders n'ayant qu'une audience limitée régionale ou ethnique.

b.Les causes immédiates sont trouvées dans :

1°. L'absence de partis politiques structurés et encadrés.

Ce point de vue de P.H. Gendebien, n'est pas partagé par tous car d'aucuns estiment que certains partis étaient bien encadrés et bien structurés. Tels que M.N.L.C, CONAKAT, ABAKO, PNP, PSA.

Selon Mpinga Kasenda, ce qui s'est produit, c'est que ces partis étaient organisés dans un but : l'accession à l'indépendance acquise, ils perdaient leur raison d'être faute d'avoir eu d'autre objectifs. Nous pouvons retenir comme le dit P.H. Gendebien, cité par Mpinga Kasenda267(*) que les partis politiques de l'indépendance ne furent capables ni de maîtriser les forces centrifuges au moment de la crise ni d'élaborer une doctrine politique précise. Cela a marqué presque toute l'histoire politique.

2°. La faiblesse politique du gouvernement Lumumba.

Comme le fait remarquer Mpinga Kasenda, cette faiblesse est due en grande partie, par le fait que ce gouvernement a été dès la première semaine de l'accession du pays à l'indépendance, privé de ses principaux instruments du pouvoir : l'Administration et l'Armée qui étaient jusque là entre les mains de Belges268(*). Cette observation est pertinente. Mais d'autres facteurs de divers ordres expliquent cette faiblesse :

- Facteurs d'ordre institutionnel ;

Beaucoup pensent que la loi fondamentale instaura un Exécutif bicéphale qui fut la cause de nombreux conflits qui débouchèrent sur la révocation du Premier Ministre269(*).

- Facteurs d'ordre social ;

Après l'indépendance, le nationalisme ethnique et irrédentistes et la résurgence de certaines forces traditionnelles jusque là contenues par la contrainte coloniale, mirent en mal la coalition gouvernementale, en l'absence d'une forte personnalité nationale jouissant d'une légitimité unanime.

- Facteurs partisans.

A défaut d'une majorité confortable Lumumba fut contraint de former un gouvernement de coalition sans beaucoup de cohésion. Cela fut dû au multipartisme congolais qui amena au Parlement une multitude de partis d'importance variable. La crise congolaise a revêtu des aspects divers.

* 265 Idem.

* 266 Ibidem.

* 267 Mpinga, K., op.cit, p. 23.

* 268 Idem.

* 269 Ibidem.

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