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La cooperation commerciale entre la Chine populaire et le Tchad: enjeux et perspectives

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par Deli laika Kalchekbe Innocent
Université de Yaoundé II - DESS en politique et négociations commerciales multilaterales 2010
  

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C- FAIBLE DIVERSIFICATION DE L'ÉCONOMIE DES PAYS EXPORTATEURS DES PRODUITS PRIMAIRES

La structure sectorielle des exportations est un handicap pour la grande majorité des pays (PVD et PMA) : elle est fortement concentrée autour de produits primaires dont la demande augmente moins vite que celle des autres biens. En outre, les fluctuations observées sur les cours des marchés des produits primaires rendent extrêmement vulnérables les gains à l'exportation.

Une diversification des exportations ne se traduit pas nécessairement par un recul de la part des produits primaires ou de simples transformations dans le total. Certes, il s'agit à priori de développer des activités dont les flux marchands sont en pleine expansion. Néanmoins, un autre objectif peut être poursuivi : rendre la valeur des exportations moins vulnérables aux fluctuations des prix des matières premières et réduire leur volatilité en se positionnant sur différents marchés, même s'il s'agit toujours de biens primaires.

De manière générale, la diversification semble s'enclencher difficilement dans la plupart des économies africaines. Pour certaines d'entre elles, on assiste même à un mouvement inverse de concentration à la fin des années quatre-vingt-dix. Il est vrai que le processus de diversification est souvent fragile.

SECTION II : LIMITES SPECIFIQUES LIEES A LA PRODUCTION ET L'EXPORTATION PETROLIERE

Dans cette section nous allons présenter le syndrome hollandais (A) et la liaison inefficace des pays exportateurs de produits de base (B).

A- MALADIE HOLLANDAISE

La maladie hollandaise inspirée du cas des Pays-Bas des années 1960 (ou mal hollandais, ou syndrome hollandais) désigne la malédiction qui serait attachée pour une économie nationale à la découverte de ressources naturelles. Elle est aussi un phénomène économique qui relie l'exploitation de ressources naturelles et le déclin de l' industrie manufacturière locale. Le terme "maladie hollandaise" est utilisé par extension pour désigner les conséquences nuisibles provoquées par une augmentation significative des exportations de ressources naturelles par un pays (Corden et al, 1982).

Les économistes se sont mis à réaliser que la maladie hollandaise constituait peut être un phénomène très général, subi par tous les pays bénéficiant d'une forte hausse de leur exportations de produits primaires (Near et al, 1985).

Le syndrome hollandais peut se déclarer dans une économie dont les recettes tirées de loyers, par exemple des ressources minérales ou d'autres sources extérieures telles que l'aide étrangère, s'emballent soudainement. Dans la mesure où la demande agrégée accrue n'est pas orientée dans sa totalité vers un accroissement des importations, on assiste à un surenchérissement des biens non échangeables par rapport aux biens échangeables, qui peuvent être importés. La production privilégie alors les biens non échangeables plutôt que les biens échangeables, ce qui est préjudiciable au secteur des exportations.

Il est difficile d'évaluer les effets au Tchad du syndrome hollandais car les données sont insuffisantes mais aussi parce que le secteur non pétrolier est sous-développé. Avant le pétrole, le secteur économique le plus important était l'agriculture, le coton et le bétail (les principales exportations).

Le risque de syndrome hollandais cause une augmentation des prix des biens non échangeables (matériaux locaux de construction, services, production alimentaire pour la consommation locale) qui pourrait évincer les biens échangeables clés et potentiels, privant ainsi l'économie d'une importante source d'emplois et de changements technologiques. La priorité d'une économie non pétrolière doit être d'éliminer les obstacles à la croissance pour améliorer le climat des affaires dans lequel évolue le secteur privé. Même avant le démarrage de la production pétrolière, le coton était enlisé dans des problèmes qui n'ont pas été aggravés par le pétrole. Toutefois, il est possible que les redevances pétrolières aient modéré les incitations à lancer la réforme de la filière coton.

À l'examen des prix des biens non échangeables, on ne constate aucun signe de syndrome hollandais. La seule variable qui pourrait jouer est l'augmentation de la masse salariale, qui est passée de 5 % du PIB non pétrolier en 2000 à 9¼% en 2008; la moitié de cette augmentation s'explique par le relèvement de la solde des militaires. Le nombre total d'emplois de la fonction publique est passé de 57 000 en 2001 à 117 000 en 2008 et le salaire moyen en termes réels a progressé d'environ 47 % (voir annexe 4 tableau 2). Bien que la production pétrolière constitue une économie enclavée qui n'a que peu d'effets sur les mouvements de main-d'oeuvre, l'augmentation des dépenses de l'État pendant l'expansion pétrolière, qui a alimenté la hausse de la masse salariale, pourrait se traduire par un mouvement de la main-d'oeuvre des autres secteurs vers le secteur public. Rien ne prouve, néanmoins, que ces ressources proviennent de secteurs non pétroliers actifs plutôt que d'un vivier de main-d'oeuvre précédemment inactive.

Même si la qualité des investissements n'est pas optimale, le risque du syndrome hollandais est neutralisé par le recours aux ressources pétrolières pour construire les infrastructures nécessaires et investir dans l'éducation et la santé, ce qui contribue à renforcer le secteur non pétrolier. Il semble que la disponibilité et les coûts de la main-d'oeuvre dans les secteurs agricoles, notamment l'élevage, n'aient pas été touchés par l'émergence d'un secteur pétrolier ni par l'élargissement de la fonction publique. L'augmentation des dépenses de l'État a au contraire aidé l'agriculture en fournissant des infrastructures essentielles.

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