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La cooperation commerciale entre la Chine populaire et le Tchad: enjeux et perspectives

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par Deli laika Kalchekbe Innocent
Université de Yaoundé II - DESS en politique et négociations commerciales multilaterales 2010
  

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LES EFFETS SUR LA STRUCTURE DU COMMERCE EXTÉRIEUR DU TCHAD.

Traditionnellement, le Tchad est un pays essentiellement importateur car ses besoins alimentaires et énergétiques, et certains de ses produits manufacturés proviennent de l'extérieur. Le Tchad exporte des matières premières (le coton fibre et le bétail) et certains produits à l'état brut ou semi-finis, en particulier la gomme arabique, l'arachide, le sésame, le poisson etc.

En effet, pour étudier l'impact potentiel de la coopération commerciale sino-tchadienne, il nous est judicieux d'une part de connaitre la structure du commerce extérieur du Tchad (section I) et d'autre part les effets sur le développement économique du Tchad (section II).

SECTION I : STRUCTURE DU COMMERCE EXTÉRIEUR DU TCHAD

Le commerce extérieur regroupe l'ensemble des agents économiques résidents à l'étranger ayant des relations avec l'économie nationale (notamment au niveau des importations et des exportations).

Afin de mieux cerner la structure du commerce extérieur du Tchad, il est important pour nous de la situer dans le temps et de comprendre ses évolutions récentes.

A- Structure du commerce extérieur du Tchad de 1972-2005

Malgré son isolement géographique, l'économie tchadienne s'ouvre de plus en plus vers l'extérieur.

1. Nature des produits échangés

Depuis l'indépendance, la nature des produits échangés est essentiellement agro-pastorale avec une consommation dépendant fortement de l'extérieur.

1.3 Nature des produits exportés

- Les produits agricoles : Le Tchad dispose de sources potentielles de croissance dans le domaine agro-pastoral (exportations traditionnelles et non traditionnelles). Après avoir été premier pays africain exportateur de coton jusqu'au milieu des années 70, le coton constitue avec la canne à sucre et le tabac les seules cultures industrielles du pays. Il représente en ce moment le produit dont l'achat et le prix sont garantis aux producteurs et dont la culture bénéficie d'un effort d'intensification. Parmi ces trois cultures, seul le coton est exporté vers l'extérieur en cette période. Compte tenu de nombreuses contraintes liées à la filière, la production à l'exportation fluctue. la moyenne était de 120 000 tonnes en mauvaises périodes et 255 000 tonnes en période d'euphorie. La part du coton dans les produits d'exportation était estimée à environ 45% des exportations tchadiennes.

- Filière spiruline ou Algue Bleue est connue des populations du lac-Tchad et du Kamen depuis des années 70. Sa production est estimée à 80% soit 100 tonnes par an dont une partie est vendue dans la sous région (1000 à 2000Fcfa/kg) procurant des revenus substantiels, notamment aux femmes rurales de ces zones.

- Concernant l'élevage, le Tchad est un pays agro-pastoral caractérisé par un climat évoluant du nord vers le sud en fonction de la pluviométrie. Les espèces exportées sont les bovins, ovins et les porcins.

- La gomme arabique : Le marché mondial est principalement approvisionné par les Etats de l'Afrique centrale, orientale et australe. La plupart des exportations mondiales proviennent de trois pays (Soudan, Tchad et Nigeria), en raison des caractéristiques tropicales de la plante à partir de laquelle la gomme arabique est extraite. En 1995, 56% de gomme arabique a été exporté vers le Soudan contre 29% vers le Tchad et du Nigeria 10%. D'autres pays tels que le Burkina Faso, la Mauritanie, le Cameroun et l'Erythrée produisent également de petites quantités (l'INSEED, 2004). On peut aussi citer les arachides décortiquées (plus 5000 tonnes selon le BNF) et le haricot (niébé) qui sont généralement exportés vers les pays voisins.

En 2003 l'économie tchadienne bénéficie des effets d'entraînement des investissements pétroliers nécessaires à la mise en exploitation des champs de Komé, Miandoum et Bolobo (les effets « Doba »). Avant que ces travaux ne commencent, beaucoup d'opérateurs camerounais et tchadiens ont cru que ce projet allait stimuler leurs économies respectives, et que beaucoup de marchés seraient à prendre soit directement soit indirectement par des effets d'entraînement (développement de la sous-traitance).

Les exportations du Tchad sont restées autour de la moyenne de 132 milliards FCFA jusqu'en 2003. C'est à partir de 2003, et notamment avec la production pétrolière que le niveau des exportations a doublé en 2003 et triplé en 2004 et 2005

Tableau 1 : Exportations des biens et services et du pétrole du Tchad entre 1970 et 2005 (en milliards)

Années

1970-1975

1976-1980

1981-1986

1987-1998

1989

1990

1991

1992

1993

1994

Exportations des biens et services (en milliards FCFA)

19,4

23,6

36

37 ,9

49,56

52,7

54,6

48,25

43

75,2

Exportation du pétrole brut (milliards FCFA)

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Source : rapport de banque de France pour la zone franc de 1980, 1985, 1990, 2005 et INSEED

Années

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Exportations des biens et services (en milliards FCFA)

168

152

182

212

172

197

240

242

402

1177

1690

Exportation du pétrole brut (milliards FCFA)

-

-

-

-

-

-

-

-

115

584,4

588,5

Source : INSEED

L'évolution des importations et des exportations du Tchad nous permet d'observer que le solde de la balance commerciale passant d'un déficit de 800 milliards de FCFA (1 379,7 millions de dollars) dans les années 70 à un excédent de 260,4 milliards de FCFA (492 millions de dollars) à l'ère pétrolière. Ainsi le pétrole devient le premier poste d'exportation, comptant désormais pour près de 90% des recettes d'exportation. Les exportations pétrolières sont ainsi passées de 8,6 millions de barils en 2003 à 61,3 millions de barils en 2004, correspondant à un bond exceptionnel des ventes, qui décollent de 115 milliards FCFA (224,2 millions de dollars) en 2003 à 588, 5 milliards FCFA en 20056(*).

Le niveau des exportations est vite relevé par l'introduction des exportations pétrolières dans le schéma traditionnel du circuit économique.

On comprend ainsi l'importance de la faiblesse des exportations tchadiennes influencées par le secteur agro-pastorale avant le pétrole et l'importance des exportations pétrolières dans la nouvelle structuration. Le pétrole a donc permis une augmentation considérable du niveau des exportations du Tchad. Les années 2004 et 2005 sont celles qui ont changé véritablement le comportement des exportations (atteignant 1690 milliards FCFA en 2005)7(*).

C'est pourquoi, les exportations occupent une place très importante dans la structure économique du pays même si elles ne lui permettent pas de sortir de l'auberge de la pauvreté. L'injection de la rente pétrolière a provoqué une très forte croissance du PIB.

* 6 Source: INSEED.

* 7 Idem

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