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Corrélation genre et participation politique: une analyse des causes et impacts de l'invisibilité des femmes dans les institutions politiques de la RDC, avec un regard particulier sur Kindu dans la province du Maniema (1960-2011)

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par Kalonge GASTON
Université de Kindu - Diplôme d'études supérieures en sciences politiques et administratives 2011
  

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I.2.3. Les déterminants économiques

Par les rôles de genre, les femmes sont dans le contexte congolais et de manière générale affectées aux rôles à faible valeur économique, politique et sociale. Les espaces générateurs de capitaux sont dominés par les hommes. Depuis la période coloniale, on constate que les hommes sont majoritaires à occuper les fonctions politiques ou économiques qui leur ont facilité le cumul des capitaux économiques favorable à l'acquisition des moyens.

L'entreprenariat féminin reste dominant dans le secteur informel, dans l'agriculture, dans les travaux domestiques et ne suffit pas à les libérer de manière significative de la pauvreté. Le document des stratégies d'intégration du genre dans les politiques et programmes de développement élaborés en novembre 2003 indique que 8 % seulement des femmes sont dans l'entreprenariat généralement informel (ateliers de couture, salons de coiffure, savonneries, salaisons de poisson, restauration). Actuellement, seulement 5 % d'entreprises de type formel sont gérées par les femmes, contre 95 % par les hommes.

En plus, comme faits cumulateurs des défaveurs, elles sont généralement moins instruites et moins qualifiées, accèdent moins aux stages de formation professionnelle, au crédit, à la terre voire aux postes de décision. Aussi, elles ne bénéficient pas d'une politique étatique favorable à l'émergence d'une classe de femmes réellement détentrice de capitaux. Dans la plupart des cas, leur champ social et économique est circonscrit par la cellule familiale ou le ménage. Dans la sphère publique, la tutelle des hommes reste encore très palpable.

L'enquête démographique et de santé a présenté de données sur les types de revenus des femmes. Il en existe en argent ou par nature. L'utilisation des revenus est un des indicateurs de statut de la femme. La proportion des femmes qui décident principalement de l'utilisation de leur revenu est plus élevée en milieu urbain (40%) qu'en milieu rural (15%). Le niveau d'instruction influence aussi l'autonomie des femmes dans l'utilisation des revenus. Il s'ensuit que de manière générale, les femmes en milieu urbain et instruites ont plus de chance de décider sur leur revenu et les femmes rurales et moins instruites sont par ce fait défavorisées.

On constate aussi un écart dans la décision des femmes sur le revenu selon les quintiles de bien-être économique, plus les femmes sont riches, plus elles ont la possibilité de décider sur leur revenu. La pauvreté est un des facteurs qui limitent les femmes dans la prise des décisions en ce qui concerne les revenus du ménage. Si on met en corrélation cette dimension et celle de la législation congolaise, il se dégage que la femme mariée a une marge de manoeuvre très réduite en ce qui concerne les décisions sur les revenus sans que des contraintes d'ordre patriarcal ne la poursuivent.

Il est aussi important de s'appesantir sur les enjeux et défis que pose l'adoption de projets à visée économique tel que le Document de la Stratégie de Réduction de la pauvreté. Quand bien même on y fait référence à la féminisation de la pauvreté, il sied cependant de soulever que ce document pose encore problème en ce qui concerne la résorption effective de la pauvreté et sa révision est en cours. La volonté de l'Etat bien que manifeste, n'est toutefois pas de nature à rassurer sur sa capacité à accroitre le pouvoir économique des femmes et même de l'ensemble de la population, à travers la politique adoptée dans le DSCRP.

En matière d'accès aux crédits dans les banques et autres institutions, la femme connaît des difficultés majeures pour accéder aux crédits. Les causes suivantes justifient cet état de chose: le manque de garantie matérielle : le manque d'aval d'une tierce personne ; le taux d'intérêt excessif, c'est - à dire supérieur a un taux de rendement des activités généralement exploitées par la femme (petit commerce, agriculture traditionnelle, petit élevage, etc.)

Etant donné que le crédit est un multiplicateur des richesses, celui qui ne peut y accéder est d'office condamné à la pauvreté. Dans le domaine de propriété foncière, les femmes éprouvent de nombreuses difficultés pour leur épanouissement, et ceci, à cause du manque des facteurs de production tel que l'accès à la terre.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand