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Corrélation genre et participation politique: une analyse des causes et impacts de l'invisibilité des femmes dans les institutions politiques de la RDC, avec un regard particulier sur Kindu dans la province du Maniema (1960-2011)

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par Kalonge GASTON
Université de Kindu - Diplôme d'études supérieures en sciences politiques et administratives 2011
  

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CHAPITRE II. ANALYSE DES MECANISMES DE LA PROMOTION DU GENRE EN RDC

Dans l'élan global du repositionnement des femmes à des fins de développement, il s'avère que la RDC est partie prenante à plusieurs instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme garantissant également les droits des femmes, notamment, la Convention des nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination, le Protocole de la Charte Africaine des droits de l'homme et des peuples sur les droits des femmes en Afrique, la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies d'octobre 2000, la Résolution 1820 du Conseil de sécurité des Nations Unies de juin 2008, le Pacte sur la paix, la sécurité, le développement et la démocratie dans la région des Grands Lacs, etc.

Ce qui au niveau national a eu des implications et a abouti à des politiques nationales et à l'élaboration des textes qui favorisent l'implication des femmes dans la vie nationale. Seulement comme mentionné ci-haut, ces dispositions restent encore lacunaires tant dans leur contenu que dans les faits.

Il existe certes une manifestation de volonté des acteurs sociaux et étatiques à changer la situation des femmes de manière durable. La traduction de ce fait est perçue en RDC, à travers l'élaboration d'instruments nationaux en faveur de la promotion des femmes et de Genre et l'implication accrue des organisations féminines dans ces processus.

Sur le plan formel, quelques repères mettent en exergue cette volonté, du moins manifeste :

? 2002 : l'élaboration du Programme National pour la Promotion de la Femme Congolaise (PNPFC), adopté par le Gouvernement en Septembre 1999 et mise en oeuvre en 2002;

? 2004 : l'élaboration du Document des stratégies d'intégration du Genre dans les Politiques et programmes de Développement en RDC

? 2005 : la mise en place des Bureaux de réseautage des points focaux à Kinshasa et en provinces, suivi des sessions de formation de ces derniers en approche Genre. A Kindu, ce bureau existe également ;

? 2006 : la promulgation de la loi sur les violences sexuelles;

? 2009 : l'élaboration de la Politique Nationale de Genre.

II.1. LE STATUT DE LA FEMME EN RDC : UN REFLET DES INEGALITES DE GENRE

II.1.1. Sur le plan politique

La participation de la femme dans le gouvernement ou dans les organes locaux reste toujours faible. Les statistiques existantes de 1980 - 1995, indiquent que le nombre de femmes ayant occupé de postes ministériels était de 16. Celui des hommes et femmes ayant participé dans les organes locaux: s'élevait à 771 hommes contre 22 femmes en 1980 et 5 ans après il est passé à 790 hommes contre 24 femmes (1995). A la période de transition, le nombre des femmes et des hommes au parlement de transition et Haut Conseil de la République parlement de transition est passé à 824 hommes contre 20 femmes (1990 - 1993).

Pour la Province du Maniema, les statistiques existantes de 1980 à 2011, indiquent que le nombre de femmes ayant occupé de postes des Gouverneurs ou Vice-gouverneurs était de deux seulement. Avant la période de la transition, il y avait une femme qui a occupé le poste du Gouverneur (Gertrude KITEMBO) et pendant la transition, une autre a occupé le poste du Vice-gouverneur de la Province (Madame Catherine AZIZA SADIKI)

Aux élections de 2006, la représentation des femmes tant au niveau national que provincial est restée encore très faible. Nous confirmons que cette faible représentation des femmes est la résultante de contraintes de divers ordres qui pèsent sur elles. Il s'agit à titre illustratif, des contraintes ci-après : le manque des moyens financiers pouvant couvrir les besoins de la campagne. À Kindu par exemple, certaines femmes étaient menacées par leurs époux à cause de leur engagement au sein des formations politiques, la tradition les empêche de prendre la parole devant les hommes ou de les réunir pour des fins politiques, etc.

En ce qui concerne les opérations électorales de l'an 2006 en RDC, au niveau du pouvoir législatif, sur 9709 candidatures enregistrées au niveau de la Commission Electorale Indépendante (CEI), il n'y a eu que 1320 candidatures féminines (13,6 %) dont seulement 42 furent élues (3,2 %). Ainsi, les femmes ne représentent que 8,4 % de 500 députés siégeant à l'Assemblée nationale. Aucune femme n'a été présente dans l'Espace Présidentiel, 8 femmes seulement (soit 7,6%) ont siégé dans le gouvernement de transition contre 53 hommes sur un total de 61 ministres et vice-ministres.

Au sénat de la transition, plus masculinisé encore que l'assemblée nationale, il n'y avait que 3 femmes (2,5%) contre 117 hommes alors que 120 sièges étaient à répartir. 

Les Assemblées provinciales quant à elles présentent un pourcentage assez faible allant de 0% (Maniema) à 18,7% (Kinshasa), et entre les deux d'autres pourcentages très faibles, dont : 2,3% (Nord Kivu) et 2,7% (Equateur).

Les femmes ont participé à titre d'électrice à 55,07% contre les hommes dont le taux de participation s'élevait à 44, 92%. Alors que les femmes sont numériquement majoritaires au sein de la population globale et constituent des forces actives et dynamiques pendant les campagnes électorales, les échecs des femmes aux élections ont été très criants et ont ainsi causé leur sous représentation dans les institutions démocratiques issues des élections libres, démocratiques, transparentes et indépendantes.

Notre enquête dans la ville de Kindu relève les réalités selon lesquelles, deux facteurs majeurs participent au statut défavorable des femmes congolaises dans le domaine politique. Il s'agit d'abord de la problématique du faible niveau d'instruction pour la majorité des femmes et enfin, de l'absence de culture politique chez la plupart des femmes ; fruit de la trajectoire historique, de Genre, de la socialisation politique penchée beaucoup plus vers les hommes

En rapport avec les exigences de la dialectique matérialiste, l'interconnexion des faits exige à ce que d'autres facteurs empiriques soient annexés à côté de deux facteurs énumérés par nos enquêtés. Il s'agit des facteurs ci-après:

- L'impréparation des femmes

- La confrontation à de nouvelles expériences produites pas les mutations sociales

- Le patriarcat politique

- La faiblesse des actions des agents de développement politique en direction des femmes

- Etc.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld