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Décentralisation et investissement local au Bénin

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par Bernadin AKODE
Institut de recherche empirique en économie politique - Master 2012
  

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1.2 Revue de littérature

La théorie de développement local citée par Trkulja (2009) dans sa Thèse de Doctorat qui porte sur analyse comparative des politiques du développement ferritorial en 2009, a pris forme vers la fin des années 1950 par Friedman et Stöhr (1981). Selon ces auteurs, le développement local est une approche volontariste axée sur un territoire restreint, qui prend le développement comme une démarche partant du bas, privilégiant les ressources endogènes. De même Loudiyi et al (2004), soulignent que le développement territorial découle de l'interaction entre les dynamiques locales et les dynamiques institutionnelles Elle fait appel aux traditions industrielles locales et insiste particulièrement sur la prise en compte des valeurs culturelles et sur le recours à des modalités coopératives. A partir de la relation postulée par la théorie du développement local, la décentralisation favoriserait l'investissement local. De ce fait, une littérature va se développer pour recommander aux décideurs, un niveau de ressources pour un investissement local à réaliser. L'analyse de Veiga (2006), cité par Beduschi Filho (2006) dans « Participation et apprentissage sociale expérience de gouvernance territoriale en Amérique Latine » montre que les premières démarches territoriales semblent indiquer que les effets en termes de développement dépendent plus des actifs de départ de la collectivité locale.

Dans plusieurs politiques publiques, la décentralisation apparaît avec ses enjeux et ses différentes formes pour permettre aux collectivités locales de réaliser leur développement. Elle favorise aux collectivités locales la mobilisation de l'épargne brute pour faciliter le financement des différentes dépenses inscrites dans leur programme de développement. Dans le développement local, l'investissement occupe une place de choix. Pour tout programme d'investissement, il faut nécessairement une épargne capable de pouvoir assurer les différentes dépenses relatives à ce projet d'investissement. Toute décision d'investissement résulte nécessairement d'un projet politique, qui découle lui-même d'une vision à moyen et long terme du devenir du territoire.

Comme dans tout système de décentralisation, l'un des objectifs de la décentralisation au Bénin est de favoriser le développement à la base. Pour Jacob(1998), montre que la décentralisation instaure les droits à la détermination d'une politique propre pour les institutions publiques (les collectivités territoriales) qui deviennent autant de centres socialisants concurrents de l'Etat central. Il montre qu'elles jouissent de la possibilité d'entretenir des liens directs avec des bailleurs internationaux. Il souligne également que la décentralisation confère en théorie au citoyen des droits à bénéficier d'une politique publique

locale produite par des représentants élus. Ce développement nécessite un investissement local accru qui ne peut être favorisé que par une meilleure mobilisation de l'épargne locale, une mobilisation appuyée par les transferts de ressources par l'Etat. La décentralisation met à l'ordre du jour la prise en compte de l'espace dans l'exécution des investissements sectoriels définis au niveau national.

L'application du principe de subsidiarité conduit à reconnaître qu'une part significative des investissements publics devrait être mise en oeuvre au niveau local. Selon Lemieux (2001) l'objectif la décentralisation budgétaire encore appelée autonomie financière est de favoriser le développement à la base à travers l'investissement local.

Dans cette même logique, Besson (2002) souligne que l'investissement des collectivités locales a pris une grande ampleur dans le processus de la décentralisation. Il montre aussi que la décentralisation a stimulé la croissance de l'investissement. Dans le même ordre d'idée, Zouari (2001) a montré que l'efficience de l'organisation résulte d'une imbrication du mécanisme organisationnel. Il souligne également que la décision et le contrôle lors des projets d'investissement peuvent être mis en évidence par le rôle de la nature de l'investissement, des systèmes d'évaluation et d'incitation. Aussi Tsobzé et al (2007) ont montré dans leurs travaux que le processus de la décentralisation a favorisé l'investissement dans les infrastructures de base. De méme lorsque l'épargne brute de la collectivité est importante, le qui s'en suit niveau d'investissement est élevé comme le laisse espérer la théorie de développement local. L'analyse macroéconomique de la décision d'investir dans sa version la plus complète, fait appel à l'épargne. Maveyraud-Tricoire (2006) a montré que l'hétérogénéité individuelle de la relation épargne-investissement au niveau de certains grands pays européens peut être liée à la dynamique d'intégration économique (c'est-à-dire à la transformation des structures productives nationales que peut engendrer un fort degré d'intégration économique).

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Réalisé par : Bernadin AKODE

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault