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Les bénéfices d'adduction d'eau potable dans la commune d'Adjohoun au Bénin

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par Serge & Justin DEDJINOU &CLOHOUNTO
Université d'Abomey-Calavi  - Maà®trise 2009
  

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INTRODUCTION

Ce mémoire analyse les bénéfices d'adduction d'eau potable à ADJOHOUN dans le village de TOGBOTA-OUDJRA. Le résultat le plus important est que les ménages enquêtés ont révélé un CAP moyen de 19.2 FCFA par bassine de 25 litres. Les résultats obtenus par l'analyse économétrique montrent que ce montant est influencé par le temps mis pour chercher l'eau et les coutumes traditionnelles liées à son utilisation. Ce montant représente, en terme monétaire, les bénéfices d'adduction d'eau potable et, permettra aux ménages d'accéder à une eau salubre. Les bénéfices de la consommation d'une eau potable sont assez importants parce que, outre la réduction du nombre de maladies véhiculées par l'eau insalubre, un meilleur accès à l'eau potable permet aux ménages de gagner du temps et d'économiser des ressources financières.

L'eau est indispensable à la vie et au développement social et économique d'un pays et un accès plus large à une eau potable peut se révéler décisif dans la réduction de la pauvreté.

Nous avons choisi de travailler sur ce terme parce que, les habitants de TOGBOTA ne disposent pas d'une source d'eau potable ; et donc le fait d'assurer un bon approvisionnement en eau salubre constitue une action préventive dont le principal effet est de réduire la fréquence des maladies hydriques, et, de ce fait, de diminuer le nombre de décès dans le rang des enfants. Nous avons adopté la méthode d'évaluation contingente pour enquêter les ménages afin d'obtenir des données nécessaires pour notre l'analyse.

L'analyse des résultats de l'étude menée sur le village de TOGBOTA, a été faite suivant deux approches. Une approche descriptive qui nous a permis de faire une synthèse de l'ensemble des données recueillies. Ensuite, l'approche économétrique nous a permis de déterminer les facteurs explicatifs du montant du CAP à travers un modèle linéaire.

Le premier chapitre expose les fondements théoriques de l'analyse des bénéfices d'eau potable et aborde le cadre méthodologique utilisé pour l'analyse des données. Le deuxième chapitre analyse les résultats de l'enquête et propose des recommandations issues de cette analyse.

Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

Section 1 : Cadre théorique

Paragraph1 : Problématique

La satisfaction des besoins en eau est fonction de la disponibilité de la ressource et surtout de la qualité de ces eaux, des activités humaines, du niveau de développement économique, de la démographie et du taux d'urbanisation. Offrir de l'eau de bonne qualité pour tous les usages à la population, a constitué de tout temps de part le monde un défi à relever par les pouvoirs publics. L'atteinte de cet objectif passe inévitablement par la maîtrise de la ressource et sa répartition entre les populations.

L'eau est le bien environnemental qui se distingue par la multifonctionnalité. Cette ressource peut servir parallèlement ou d'une manière séquentielle à des usages divers tels que la consommation domestique, industrielle, agricole, ainsi que des usages récréatifs, de génération électrique ou de transport. Ce besoin croissant en eau de la population et le développement des activités économiques et humaines entrainent sont épuisement ou sa dégradation et constitue de ce fait une menace pour l'équilibre écologique nécessaire au développement et à la préservation des espèces vivantes. Cette rareté de l'eau interpelle les responsables chargés de son allocation à une maitrise de la ressource et à une gestion plus rigoureuse. L'eau est indispensable à la vie et au développement social et économique d'un pays. Les avantages de la consommation d'une eau potable sont multiples ; et pour cela, les pouvoirs publics doivent tout mettre en oeuvre pour assurer aux populations l'accès pérenne à une eau salubre. Pour atteindre cet objectif, l'une des issues serait de concevoir des mécanismes économiques permettant une allocation qui garantisse le bien être général optimal et surtout la conservation de la ressource. C'est dans cette optique que beaucoup d'organismes internationaux militent avec les états afin d'assurer aux populations une eau de bonne qualité. Au Bénin, de nombreux efforts sont consentis par le gouvernement afin d'assurer aux habitants une eau potable quelque soit les modes d'approvisionnement. Ainsi, de 1980 à 1990, la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA), a permis au gouvernement du Bénin d'améliorer son taux de couverture par la construction d'environ 430 points d'eau par an. La stratégie de l'alimentation en eau potable en milieu rural adoptée par le gouvernement du Bénin en 1992 et mise en oeuvre par les Projets d'Assistance au Développement du secteur de l'alimentation en Eau potable et de l'Assainissement en milieu Rural (PADEAR) a permis de mobiliser environ soixante cinq milliards de francs CFA ( soit 114 millions $) et de réaliser 6000 installations hydrauliques : forages équipés de pompes à motricité humaine, puits cimentés à grand diamètre, adduction d'eau villageoises (AEV). Ainsi, les mécanismes mis en place par cette stratégie ont permis de passer de 430 points d'eau par an avant 1990 à environ 550 points d'eau de 1990 à 2001. Aussi en tenant compte de la répartition géographique des populations et pour faciliter l'accès pérenne à l'eau potable, la norme d'équipement est passée de un (01) point d'eau pour 500 habitants à un (01) point d'eau pour 250 habitants (Direction Générale de l'Hydraulique, octobre 2005).

Malgré ces efforts en matière d'assainissement et de desserte en eau potable, force est de constater qu'il existe encore plusieurs localités qui n'ont toujours pas accès à l'eau potable. Il faut remarquer que le niveau d'approvisionnement en eau potable de la population du Bénin est encore insuffisant à l'heure actuelle. Moins de 50% de la population des villes a accès à l'eau potable. C'est évidemment bien pire en milieu rural où le taux de desserte est évalué actuellement à 45,4%( BDI/DGH/DDMEH). De fait l'accès à l'eau potable n'est pas une priorité pour de nombreux villages vivant le long d'un cour d'eau. Certaine frange de la population villageoise s'alimente en eau à partir des mares ou d'autres plans d'eau insalubres, sans connaitre le plus souvent les risques d'une eau impure pour la santé. La conséquence est que les maladies induites par l'eau impure figurent en tête de liste des maladies hydriques répertoriées. La persistance de ces problèmes est liée à de nombreuses causes : le faible réseau d'extension de la SONEB, un volume d'investissement trop faible par rapport à la croissance démographique et l'absence d'une stratégie de long terme dans le secteur de l'eau. Ce problème se pose avec acuité dans la commune d'ADJOHOUN de la vallée de l'OUEME qui constitue, pourtant, l'un des réservoirs d'eau les plus importants au Bénin. Malgré cette richesse en eau, les populations environnantes sont confrontées aux problèmes d'approvisionnement en eau potable. Dans le village de TOGBOTA d'une population de plus de trois milles habitants, situé dans la commune d'ADJOHOUN, les habitants n'ont pas accès à l'eau potable. Ils utilisent l'eau d'une source traditionnelle, appelée communément «OUDJRA-GA'', comme eau de consommation et de ce fait ne font pas le lien entre la qualité de l'eau qu'ils boivent et les nombreuses maladies hydriques liées à l'eau contaminée telles que : l'ulcère de buruli, le choléra, la typhoïde, la bilharziose, l'angine, le paludisme, la toux, la diarrhée qui sont la cause de 60% de la mortalité infantile. Le village de TOGBOTA-OUDJRA est durement touché par ces maladies souvent diarrhéiques qui peuvent être évitées par un accès à une eau saine et des règles d'hygiène simple. L'accès à l'eau potable dans cette localité serait d'une importance capitale à la survie de ces populations.

La question fondamentale au centre de cette recherche est celle de la détermination des bénéfices d'approvisionnement d'eau potable dans la commune d'ADJOHOUN et principalement dans le village de TOGBOTA-OUDJRA. Pour l'évaluation de ces bénéfices, nous nous interrogerons sur les modes d'approvisionnement en eau, les usages de l'eau  et enfin la valeur que les habitants de TOGBOTA-OUDJRA accordent au fait de posséder l'eau potable.

Cette étude permettra aux autorités municipales de disposer des informations nécessaires pour la mise en oeuvre des décisions en matière d'adduction d'eau potable dans le village d'une part, et de confronter les connaissances théoriques acquises à la réalité, d'autre part.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand