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Enquêtes ethnomellisologiques et études des différents produits de la ruche de l'àŪle d'Idjwi, sud Kivu en RDC

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par Patrick HABAKARAMO MACUMU
Université officielle de Bukavu - Licence 2008
  

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UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU

FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

ENQUETES ETHNOMELLISOLOGIQUES ET ETUDES DES DIFFERENTS
PRODUITS DE LA RUCHE DE L'ILE D'IDJWI
(TERRITOIRE D'IDJWI, SUD KIVU/R.D.CONGO

Mém oire présenté en vue de l' obtenti on du diplôme de licence par : PATRICK HABAKARAMO MACUMU

Encadré par Ass. CHANTAL KABONYI NZ.

Dirigé par le professeur HONNORINE NTAHOBAVUKA

RESUME

Ce travail a porté sur les enquêtes mellisologiques et études des différents produits de la ruche dans le territoire d'Idjwi (collectivité chefferie Ntambuka) L'étude de la flore concerne uniquement les plantes mellifères ; nous avons recensé 38 espèces ligneuses et 20 espèces herbacées.

A chaque espèce, nous avons joint les types morphologiques, biologiques, d'habitats, la substance récoltée (nectar ou pollen) par les abeilles et la couleur de la fleur.

L'étude des différents produits de la ruche a porté sur le miel, la cire et la gelée royale.

Ces produits sont utilisés dans l'alimentation et renferment de nombreuses vertues thérapeutiques.

Les ruches placées dans des endroits élevés ; les montagnes et espaces boisés étaient les milieux préférés pour les abeilles qui se nourrissent du nectar, du pollen et du miellat.

La majorité des plantes mellifères sont des plantes cultivées.

Les résultats de ce travail ont été comparés avec ceux de nos prédécesseurs.

Abstract

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE DE LA BIODIVERSITE D'IDJWI

L'île d'Idjwi, la plus grande île de la République Démocratique du Congo regorgeait jadis une flore riche en espèces tant végétales qu'animales (KABONYI 2004).

En 1997, HERI KAZI, a souligné que la végétation de l'île idjwi était formée des brousses avec des bambous rabougris, des surfaces boisées des Eucalyptus, Grevillea, Cupressus aménagés par les colons Belges .Ce dernier ajoute que cette végétation est en pleine disparition avec la forte croissance démographique qui s'observe dans cette île.

KABONYI (Op.cit), de son côté, a montré que l'île Idjwi logeait un grand massif forestier, qui est la foret de Nyamusisi avec les essences comme Symphonia globulifera (espèce caractéristique) , Macaranga monanda, Harungana arborea Harungana montana , Parinari excelsa, etc.

Avant la dégradation de cette forêt les apiculteurs produisaient une une grande quantité des miels grâce à une floraison abondante.

Depuis 2005, on assiste à une rareté des espaces boisées suite à la destruction de la forêt de Nyamusisi par la population locale à la recherche des champs de cultures, de bois de chauffe et des matières premières. Avec cette situation l'apiculture a perdu sa valeur avec un taux de productivité trop faible des miels.

Une attention particulière devrait être accordée à des îlots forestiers et surfaces boisées de l'île Idjwi afin d'inventorier les différentes espèces peuplant cette région dans le but de proposer des mesures de conservation et la valorisation de son couvert végétal et de son biotope.

L'apiculteur étant à la recherche des plantes mellifères ne peut en aucun cas se passer de la végétation forestière et des surfaces boisées des contrées qu'il habite.

En abordant ce sujet notre souci est de recenser les différents biotopes se trouvant à Idjwi susceptibles d'abriter les ruches afin d'inventorier les diverses espèces végétales visitées par les abeilles. Nous pourrons contribuer à leur vulgarisation en vue de leur conservation et de la protection des différents biotopes qui les abritent. Nous sommes également intéressé, à travers cette étude, à

apprécier la valeur des différents produits apicoles (de la ruche) livrés par l'apiculteur.

2. ROLE DES POPULATIONS LOCALES

La population locale de l'île d'Idjwi s'adonne au braconnage de grande envergure, en détruisant systématiquement les espaces boisés et quelques îlots forestiers reliques susceptibles de se trouver dans cette région.

Cependant un petit nombre de la population s'intéresse à la protection de ces surfaces boisées et de certaines plantations en vue d'y installer des ruches .Ce sont des apiculteurs qui accordent beaucoup de soins aux plantes car connaissant que ces dernières interviennent en grande partie dans la composition des miels et que sans elles les abeilles pourraient se refugier dans les territoires voisins environnant l'île.

Durant le morcellement de la forêt de Nyamusisi, les abeilles ont diminué leur production et leur population car elles n'ont pas trouvé des places boisées favorisant leur installation et leur multiplication.

L'installation de quelques exploitants miniers a également détruit différents écosystèmes (forêt, rivières, ...) où les abeilles pouvaient puiser leurs matériels. Cette destruction ne date pas aujourd'hui comme le souligne De MARET(2004) que c'est pendant les périodes coloniales et post coloniales que les actions humaines destructrices se sont amplifiées sous l'action de l'Administration, des religions chrétiennes, des sociétés agro forestières et minières et à cause de la paupérisation et de la croissance démographique des populations locales après l'indépendance du Congo Belge en 1960.

En détruisant l'écosystème on assiste à un danger ; celui du déplacement des animaux, notamment les abeilles.

Idjwi est la plus grande île de la R.D.Congo. La population vit de l'agriculture et quelques couches pratiquent l'apiculture malgré les problèmes de destruction du couvert végétal.

L'apiculture contribue à la production du miel, produit utilisé à des diverses fins à cause de ses vertus thérapeutiques et sa valeur nutritionnelle.

En abordant ce thème nous voulons contribuer à la connaissance des plantes mellifères et inciter la population locale à s'intéresser à l'apiculture ainsi qu'à la culture des plantes visitées par les abeilles.

Il sera aussi question de faire une systématique de ces plantes et de relever l'importance des produits apicoles dans le territoire d'Idjwi et ailleurs.

En effet, l'île d'Idjwi ne regorge pas des grandes forêts, mais des îlots forestiers reliques et des plantations qui abritent des espèces mellifères de grande importance.

4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

A part les différents rapports réalisés par le Réseau Asali sur la vulgarisation de l'apiculture dans la province du Sud Kivu, il n'y a jamais eu des études menées sur les plantes mellifères et sur le miel dans cette province alors que le miel est largement vendu dans les rues, au village comme dans différentes alimentations de la ville.

A Idjwi il n'y a jamais eu d'études sur les plantes mellifères alors que cette île produit une quantité suffisante de miels qui est exporté vers la ville de Bukavu, Goma et dans certains pays voisins comme le Rwanda.

En R.D. Congo le problème d'apiculture est loin de trouver des solutions du fait que les décideurs ne mettent pas en place une politique de valorisation de cette pratique alors qu'elle s'avère utile suite à la vertu médicinale que renferme le miel.

Ce travail sur les plantes mellifères se fixe les objectifs suivants :

- Faire un inventaire et une classification des plantes mellifères d'Idjwi ; - Vulgariser les mesures de protection de ces plantes;

- Relever l'importance des produits apicoles ;

- Apprécier les différents miels selon le goût, la couleur et la consistance ;

- Constituer une banque des donnés pour les futurs chercheurs dans ce domaine

6. TRAVAUX ANTERIEURS

Quelques ouvrages sur l'apiculture et les abeilles nous ont guidé dans le choix du sujet. Parmi ces travaux nous pouvons citer :

LEEN VAN'T LEVEN et al. (2005) qui ont réalisé une étude sur l'apiculture dans les zones tropicales. Ce travail renseigne sur la valeur de l'apiculture, la composition de la colonie d'abeille et l'extraction du miel.

MARIEKE MUSTSAERS et al (2005) ont écrit sur les produits de l'apiculture. Ils donnent des idées clair sur les divers produits de la ruche comme : le miel, la cire, le pain d'abeille, la propolis, etc.

DUBOIS et E COLLART (1950), dans l'apiculture du Congo Belge et du Ruanda Urundi, nous renseignent sur le miel indigène et européen dans les diverses régions du Congo et du Ruanda -Urundi. Selon les mêmes auteurs les principales plantes mellifères de la région, sont des arbres des savanes boisées appartenant principalement à la famille des légumineuses et qui se caractérisent par la dominance d'Isoberlinia- Brachystegia se rencontrant dans les régions du Kwango et du Katanga.

Dans la revue L'Abeille de France et l'Apiculture, parue en avril 2008, les auteurs nous montrent l'importance de la saison dans la production du miel.

En ce qui nous concerne, nous avons voulu effectuer une étude sur les plantes mellifères et les différents produits de la ruche en vue de vulgariser la conservation de ces plantes et aussi relever l'importance des produits vis à vis de la population locale.

CHAP I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

I.1. Situation geographique.

Idjwi, île du lac Kivu se trouvant à l'Est de la R.D.Congo, est la plus grande de toute l'Afrique Interlacustre. Elle couvre une superficie de 680km2 soit 1/9 de toute l'étendue du lac (Bailey, 1936 in Kalegamire 2006) dont 310km2 des terres émergées et 370 km2 des eaux territoriales.

L'île est située entre les latitudes 1°59' et 2°28' sud et les longitudes 29°05' et 28°26' Est suivant l'allongement NNE SSW dans la zone axiale du lac.

Du Nord au Sud elle atteint 43km ; si l'on lui rattache les îlots du Nord, toute fois, à elle seule elle mesure 40 km entre Cugi et Kagi, ses extrémités septentrionales et méridionales.

De l'Orient à l'Occident, la largeur est de 8 à 10km dans sa moitié sud (GUIBERT, 1997). Sa largeur extrême dès le patrimoine Ruhundu (SW) jusque Kisheke - lac (SE) est estimée à 20km ; largeur ramenée dans sa moitié boréale à 3,5km

Elle est limitée :

Au nord par la province du Nord Kivu ;

Au Sud et à l'Est par la République Rwandaise A l'Ouest par les territoires de Kabare et Kalehe

Quant à sa subdivision administrative, l'île d'Idjwi est subdivisée en deux chefferies :

La chefferie Rubenga au Nord et la chefferie Ntambuka au sud.

Ce dernier est notre site d'étude. Il convient de noter que la collectivité chefferie Ntambuka comprend à elle seule trois groupements : Mpene, Mugote, Nyakalengwa. La population est de 127.815 habitants (recensement de septembre 1997) soit une densité forte de 412 habitants au km2 et selon C.E.I R.D.C le territoire a totalisé 73.436 personnes identifiées et enrôlées en 2005.

1.2. Relief et Geomorphologie

La dorsale insulaire d'Idjwi a une forme allongée suivant une direction méridienne à l'instar de Madagascar un peu incliné vers l'Est une fois superposés. La dissymétrie au sud ne se justifie plus au nord dominé par des plateaux transversaux quelque peu symétriques par une lâche crête. BUCHEKABIRI L.1985 in KALEGAMIRE (op.cit).

Avec une altitude moyenne de 1700 m, Idjwi reste dominée par un relief montagneux dont les monts Muganzo au centre du Nord (1.829m d'altitude) et surtout de Nyamusisi au centre de l'île, plus haut sommet avec 2300m d'altitude.

1.3. Hhydrol ogie

Le réseau hydrographique de l'île idjwi est dense (BUCHEKABI L. 1983. Il s'agit d'un réseau à faible pente qui se rajeunit surtout sur les talus abrupts côtiers orientaux et occidentaux. La crete principale du nord au sud reste le château d'eau et la ligne de partage de ces eaux dont les plus importants sont Kimalamungo, Cikoma, Kisheke, Mwiru, Mwishema, Mulinga, Musheke (affluent du bassin occidentale), Tama, Bwina,...alimente la branche orientale du lac kivu. Ces cours d'eau ont un débit qui varie avec les saisons.

1.4. Sols

Généralement le sol d'Idjwi est volcanique, basaltique altéré en sol rouge dans la partie Sud Ouest. Ces sols proviendraient des laves émises par le vieux volcan Kahuzi Biega au tertiaire « Kalegamire ».

La prédominance des roches magmatiques arides ou des roches granitiques percent lâchement les roches métamorphiques.

Le sous sol contient : le coltan, la cassitérite, le wolfram, etc. exploité d'une manière artisanale.

1.5. Climat

Le climat au Kivu varie fortement avec l'altitude et la situation géographique (dans une moindre mesure). Suivant la classification de KÖPPEN, on y trouve différents types de climat depuis celui équatorial Af jusqu'aux types montagnards Cff en passant par ceux à saison sèche plus ou moins marquée Amm et Auu (BULTOT, 1950 ). L'alternance d'humidité et de sécheresse est tempérée par l'altitude.

Plusieurs auteurs soulignent que le climat d'Idjwi est semblable à celui de Bukavu, sauf l'insularité. De part sa latitude et son altitude ajoutent t ils Idjwi jouirait d'un climat équatorial.

TableauI. Précipitations (en mm) à la station de KASHOFU (1520m) enregistrées par le père BOSCHMANS à la mission de KASHOFU. BUCHEKABIRI L., 1985

Années

Janv.

Fév.

Mar s

Av.

Mai

Jn

Jlt.

Aoû t

Sep.

Oct.

Nov.

Déc

Tot.

1983

60

177,5

152

190

80

15

17

20,5

91

153

170

158,5

128

4,5

1984

215

166

119

145

18

0

25

89,5

50

93,5

066, 5

176

121

3,5

1.6. Vvegetati on

Elle varie fortement en fonction de l'altitude et de l'activité anthropique. Toutefois, une attention particulière est portée sur la forêt de Nyamusisi, une biocénose complètement disparue. En effet, les observations réalisées au cours de la période très récente permettent de confirmer que ladite forêt a bel et bien subi des régressions successives à la suite d'une pression extérieure. A titre illustratif, signalons que cette forêt couvrait 41 km2 jusqu'aux années 1990, elle est passée de 10 km2 à peine vers les années 1994. A l'issue de 3 années de différences, la confrontation des résultats donne ce qui suit :

Tableau II : Comparaison des résultats de la forêt de Nyamusisi après un intervalle de 3ans

.

Année 2002 Année 2005

1° Surface totale inventoriée.

12500 m2 13750 m2

2° Espèces à effectifs d'individus élevé.

 

1. Macaranga mildibraedii : 27,2 %

. 2

1. Macaranga mildibraedii : 18,3%

2.

Harungana madagascariensis :22,4%

3.

Symphonia globulifera : 18,3%

. 3.

Symphonia globulifera : 12,0%

 

Parinari excelsa : 12,0 %

 

3° Familles le plus représentées en nombre d'individus.

1.

Clusiaceae : 35,2%

1.Euphorbiaceae : 20,2%

2.

Euphorbiaceae : 28,0%

2. Clusiaceae : 18,3%

3.

Monimiaceae : 5,6%

3. Chrysobalanaceae : 12,0%

Extrait d'un rapport de stage effectué dans la forêt de Nyamusisi par les étudiants de l'U.O.B., 1ère année de licence en Biologie, Orientation Botanique (Phytosociologie et Taxonomie végétale), 2005

CHAP. II. MATERIELS ET METHODES

2.1. Mmatériels non bi ol ogiques

En vue de mener un travail judicieux et pour atteindre nos objectifs, les matériels suivants ont été utilisés :

- Un sécateur pour sectionner les spécimens destinés à l'herbier ;

- Un cahier et un crayon pour l'enregistrement des données sur le terrain ;

- Des papiers journaux et une presse en bois pour pressage et le séchage des herbiers ;

- Différents bocaux pour la récolte du miel

2.2. Materiels bi ol ogiques

Le matériel biologique était constitué des plantes mellifères dont nous avons récoltées des échantillons en vue de constituer les spécimens d'herbiers.

Le miel, la cire ont été récoltés et classés par ruche, et apprécies selon la couleur et le goût.

2 .4. Méthodes d, etude

Trois méthodes ont été utilisées à savoir :

Les enquêtes ethnomellisologiques, les observations et les récoltes.

a. Enquetes ethn omellis ol ogiques

Nous avons fait des conversations semi structurées avec les apiculteurs de la contrée.

Différentes questions ont été préparées auparavant, d'autres apparaissent durant la conversation suivant les réactions des apiculteurs Des questions étaient en rapport avec : L'emplacement des ruches, les plantes fréquentées par les abeilles, la période de récolte des miels, la production des miels, les quantités des miels produits par ruche,la végétation, les usages du miel ect.


· b. Observations.

La recherche sur les plantes mellifères s'est déroulée durant 9 mois (Janvier Septembre 2009). Les sites d'études étaient constitués par les champs de cultures, les jachères, les jardins familiaux, les buissons et les forets reliques trouvés à Idjwi. Nous avons observé trois fois par semaine, de 6h30 à12h°° et de 15h°° à 18h°° les mouvements des abeilles et les plantes fleuries qu'elles fréquentaient. Ce temps correspond à la période d'activités journalières des abeilles.

Les observations se faisaient également au niveau des ruches. Chaque apiculteur nous conduisait dans sa propriété en nous fixant un point sur lequel nous devrions nous placer pour que les abeilles ne se sentent pas en insécurité.

Les espèces des plantes recensées ont été réparties en familles en indiquant leur type morphologique, type biologique, type d'habitant ainsi que la couleur caractéristique de la fleur. Les plantes sont classées en plantes pollinifères ou nectarifères. Les couleurs des fleurs des plantes observées ont été déterminées par comparaison avec les couleurs des fleurs des plantes décrites par FICHTL et ADI.

.c. Réc olte

Deux types des récoltes ont été effectués:

La récolte des produits de la ruche (miel, cire) et la récolte des spécimens d'herbiers. Les miels étaient récoltés par ruche.

CHAPITRE III. GENERALITES SUR LES MIELS

A. Le miel

1.Definition

Le miel se définit sous divers sens mais on peut retenir deux définitions :

La première définition établie par MOREAU ?considère le miel comme étant « la matière sucrée recueillie par l'abeille sur les plantes vivantes et qu'en la modifiant elle emmagasine dans ses rayons la cire ».

La seconde définition correspond à celle du législateur qui définit le miel comme étant « la denrée produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar des fleurs ou des sécrétions provenant de parties vivantes des plantes ou se trouvant sur elles, qu'elles butinent, transforment, combinent avec des matières spécifiques propres et laissent mûrir dans les rayons de la ruche. Cette denrée peut être fluide, liquide ou cristallisé ». EMMANUEL (2008)

Le miel est donc la substance sucrée produite par les abeilles à partir du nectar des fleurs ou du miellat de pucerons qu'elles récoltent et entreposent dans les alvéoles de la ruche.

Il est issu d'abeilles domestiquées élevées en ruches, ou d'abeilles sauvages (on parle alors de miel sauvage que l'ONU (FAO) classe comme produit forestier non ligneux. C'est un des rares produits naturels vivants dans lequel l'homme n'intervient pas pour sa fabrication

Le miel est un aliment naturel depuis 700 ans avant J.C. Il est la seule source de sucre des populations indigènes les plus retirées des forêts tropicales.

Le miel était présent sur la terre bien avant l'homme car les abeilles qui en fabriquent y sont apparues il y a des dizaines des millions d'années.

En plus de la consommation comme aliment ou condiment, le miel a été utilisé pour soigner, embellir la peau et embaumer les morts chez les egyptiens.

Durant la seconde guerre mondiale, on l'utilisait pour accélérer la cicatrisation, des plaies des soldats. Il a été utilisé également pour confire les fruits et les légumes en l'associant au vinaigre et à la moutarde, mais aussi à adoucir les mets. A partir du moyen Age en Chine, puis en Europe, il sert à la fabrication du pain d'épices (http : //fr .wikipedia.org /wiki) /miel :26mai 2008.

Les livres saints comme la bible et le coran ne manquent pas de louer la vertu du miel. Il est le symbole de la prospérité et de l'abondance lorsqu' il est question de la terre promise, pays de lait et du miel. Aujourd'hui, le miel est un aliment qui est ainsi apprécié qu'autre fois.

2. L'apiculture

L'apiculture est l'élevage des abeilles pour la fabrication du miel.

Selon DUBOIS et.COLLART (1950), l'apiculture dans la province du Kivu est surtout pratiquée par les indigènes habitant aux bords du lac Kivu dans la région de Kalonge Mashi, sur le versant ouest du Kahuzi Biega et dans la région de Kalehe. Cette pratique serait venue avec les Rwandais immigrés en territoire de Masisi, ces derniers étaient habitués aux pratiques apicoles.

Actuellement l'apiculture est restée toujours pratiquée par les indigènes. Dans le territoire d'Idjwi, la réalité est la même car durant toutes nos investigations nous avons constaté que les activités apicoles étaient réservées au bas peuple.

Le miel est donc un aliment que l'humanité connaît depuis la nuit des temps. Les usages qu'en faisaient les anciens étaient très variés.

3. La composition du miel

Comme nous le verrons dans les paragraphes qui suivent le miel est un produit dont la fabrication demande plusieurs étapes et chacune d'entre elles a une influence sur sa composition chimique.

Selon LEEN VAN'T LEVEN (op. cit), la composition moyenne du miel est la suivante :

Hydrates de carbone : 79,5%

Eau : 17%

Divers : 3,5%

Il est évident qu'en réalité cette composition est beaucoup plus complexe et d'ailleurs on est loin d'en connaître tous les constituants.

WHITE, RHIETHOFF, SUBERS et KUSHNIR 1962,ont tenté de donner la composition moyenne du miel en analysant 490 échantillons en provenance de tous les Etats Unis. (httt:// fr.wikipedia.org/wiki. Miel : 26mai2008)

Ils ont pu déterminer la proportion des différents constituants du miel

l'eau est présente en quantité non négligeable puisque sa teneur est de 17%, mais comme le miel est un produit biologique, cette valeur peut varier.

En fait, les abeilles operculent les alvéoles lorsque la teneur en eau avoisine les 18%.

Les hydrates de carbone constituent la partie la plus importante du miel, mais c'est aussi la plus difficile à analyser .Il s'agit essentiellement des sucres dont le dosage se fait par chromatographie. On trouve des monosaccharides (glucose et lévulose) qui représentent 85% à 90% des sucres du miel mais c'est le lévulose qui est presque toujours dominant avec une teneur de 38% du poids du miel, tandis que la teneur du glucose est de 31%.On y trouve également du saccharose (1,5%) et de maltose (7,5 %) ainsi que d'autres sucres présents à l'état de traces :Iso maltose, Panose, Leucrose, Iso panose, etc .(CRANE,1980)

L'origine de la présence des autres sucres est peu connue. Il semblerait que la nature et la quantité des sucres additionnels dépendent de la plante sur le quel le miel a été récolté.

Le miel contient aussi des acides :

le plus important est l'acide gluconique dont l'origine serait une bactérie, gluconobacter, qui, lors de la maturation du miel, transformerait le glucose en acide gluconique. On y trouve également une vingtaine d'acides organiques comme l'acide acétique, l'acide citrique, l'acide lactique, l'acide malique, l'acide oxalique, l'acide butyrique, l'acide succinique,etc...

On y trouve aussi des traces d'acide formique, d'acide chlorhydrique et d'acide phosphorique.

Les matières minérales ou cendres ont une teneur inférieure à 1% (elle est en général de l'ordre de 0 ,1%). Ce sont le potassium, Calcium, Sodium, Magnésium, Cuivre, Manganèse, Chlore, Phosphore, Soufre, Silicium ainsi que plus de trente oligo éléments.

Leur teneur dépend des plantes visitées par les abeilles ainsi que du type de sol sur le quel elles poussent. Les protides sont présents en faible quantité (1,7grammee par kg de miel soit une teneur de O, 26%) et la teneur en azote est négligeable (de l'ordre de 0,041%) EMMANUEL et al (op.cit)

Une abeille butineuse effectue entre 20 et 50 voyages par jour, chacun demandant environ 15 minutes .Le rayon d'action moyen se situe entre 500m et 2km , d'où l' importance, en plus de conditions climatiques et de la nature du sol, de la végétation des alentours du rucher.

Elle prélève sur les fleurs le nectar, liquide sucrée, secrété puis excrété par des glandes dites nectarifères, présentes sur des nombreuses plantes.

Le changement de la solution sucrée en miel commence déjà lors du voyage, au cours duquel elle est accumulée dans le jabot de l'abeille. C'est dans son tube digestif que s'amorce la longue transformation: des enzymes agissent sur le nectar. Le saccharose sous l'action de l'invertase (enzyme de la transformation du saccharose en glucose et en lévulose ou sucrase), se transforme en glucose, fructose, maltose et autres sucres.

Les modifications physico chimiques se poursuivent dès l'arrivée à la ruche. A son retour, la butineuse régurgite (faire revenir les aliments dans la bouche) sa charge, la passe aux ouvrières, qui elles la communiquent à d'autres et ainsi de suite.

D'individu en individu, la teneur en eau s'abaisse en même temps que le liquide s'enrichit de sucs gastriques et des substances salivaires : invertases, diastases et gluco oxydases.

Simultanément d'autres sucres qui n'existent pas au départ. sont synthétisés,

La goutte épaissie est ensuite déversée dans une alvéole qui sera, après évaporation, obturé par un opercule de cire.

A ce moment, la solution sucrée transformée, qui contient encore 50% d'eau environ, va subir une nouvelle contraction par évaporation, qui se fait sous la double influence :

d'abord de la chaleur régnant dans la ruche et qui est d'environ 36°C.

- de la ventilation assurée par le travail des ventileuses qui entretiennent un

puisant courant d'air ascendant par un mouvement très rapide de leurs ailes. - On arrive ainsi à une proportion d'environ 20% d'eau et de 80% de sucres,

correspondant aux pourcentages normaux du miel.

- Evaporation de l'excès d'eau et concentration des sucres sont donc les deux objectifs principaux que poursuivent les abeilles. Grâce à cela la colonie dispose en réserve un aliment énergétique stable, de longue conservation et peu sensible aux fermentations.

Les bâtisseuses l'utilisent pour fabriquer de la cire servant à la construction des cellules de la ruche. http://fr.wikipedia.org/wiki/miel(2008)

5. Extraction du miel

Après avoir été désoperculé, le miel est extrait de cellules par la force centrifuge et séparé ensuite de ses impuretés par une épuration qui s'effectue généralement par filtration, centrifugation ou décantation.

Il existe donc plusieurs méthodes d'épuration du miel LEEN VAN'T LEVEN et al (op. cit)

la filtration à basse température,

la centrifugation et la décantation permettent d'éliminer toutes les impuretés y compris les bulles d'air.

6. Caractéristiques des miels

Le miel présente selon l'origine de la plante, la composition de sucres et la température une couleur allant du blanc au brun foncé et une consistance plus ou moins liquide. EMMANUEL et al (op.cit)

a. Pr opriétés physic o-chimiques du miel

Ce sont : la viscosité, la conductibilité thermique, la chaleur spécifique...

la viscosité : elle dépend de sa teneur en eau, de sa composition chimique et de sa température.

Le poids spécifique : il s'apprécie avec un densimètre, c'est une donnée très utile pouvant être utilisée pour mesurer la teneur en eau contenue dans le miel.

la coloration des miels : la couleur des miels est due aux matières minérales qu'il contient. La teneur en cendres des miels est inférieure à 1%, la moyenne étant de 0,01%.

La variabilité est grande puisque les miels les plus pauvres en matières minérales, contiennent 0,02% de cendres. Il s'agit des miels très clairs, les plus foncés étant les plus minéralisés.

- la cristallisation des miels : c'est un phénomène important car c'est de lui que dépend en partie la qualité du miel. La cristallisation du miel se fait à partir des cristaux primaires de glucose qui sont présents dès la récolte.

- la chaleur spécifique : elle a été étudiée par HELVLEY ?à l'aide des dilutions des miels de plus en plus fortes. La chaleur de dilution apparaît lorsqu'on ajoute de l'eau au miel ; il y a alors production de la chaleur.

Par exemple, si un miel normal est dilué jusqu'à la concentration de 3%, chaque gramme aura produit 5 ,5% de calories. En revanche, un miel déshydraté que l'on dissout dans l'eau absorbe de la chaleur.

- la conductibilité thermique : elle s'exprime en calories par m3 par seconde et par degré centigrade. Le miel est mauvais conducteur de la chaleur, sauf quand il est tout à fait déshydrater.

- L'abaissement du point de congélation : il dépend de la proportion en sucres, - La conductibilité électrique : elle est intéressante car elle permet de distinguer aisément les miellats des miels,

- l'indice de réfraction : il permet de calculer une variable très importante, la teneur en eau.

7. Importance des miels

Selon PETER NOLAN sur www.pluscardenabbey.org;27 mai 2OO8, le miel est en majeur partie composé des sucres (80%) rapidement assimilable par le corps : c'est un aliment recommandé pour les enfants, les malades et les travailleurs de force.

- on l'utilise pour sucrer les plats de boissons ;

- on l'utilise pour soigner les blessures superficielles et les irritations de la gorge ;

- il est utilisé pour fabriquer la bière de vin ou hydromel,

- c'est un aliment agréable et un médicament efficace ; il soigne la toux, les maux de tête, etc.

- il a une action anti inflammable ; il désodorise les plaies et il a un effet stimulant sur la réfection des tissus nécessaires à la guérison des plaies et de plus, il empêche les escarres (croûtes noirâtre sur la peau, les plaies, par suite de la nécrose des tissus) qui sont consécutives à l'inflammation.

le miel est très important et efficace dans le développement infantile il est utilisé pour lutter contre l'anémie.

Dans certains services hospitaliers de pédiatrie aux Etats Unis, il permet une meilleure rétention du Calcium et du Magnésium, et intervient ainsi dans la croissance.

HIPPOCRATE, (46O 377 av JC) le père de la médecine utilisait le miel dans de nombreux médicaments.

8. Les qualités nutriti onnelles du miel

Le miel a la réputation d'être un aliment vivant. C'est -à dire qu'il est source de vitamines et de sels minéraux. Ce qui le fait opposer au sucre industriel, aliment mort, sucre pur, uniquement fournisseur d'énergie. S'il offre un grand intérêt nutritionnel, ce n'est pas en raison de ses oligo éléments car il ne contient que quelques traces des minéraux et des petites quantités de vitamines et son apport, à cet égard, est négligeable mais surtout pour les vertus de ses sucres.

Ainsi, HAYDAK, se prêta à une expérience restée célèbre, en se nourrissant pendant 3 mois que de miel et du lait. Il se sentit en forme pendant toute la durée du régime ; son poids resta constant et son métabolisme intestinal. On ne nota pas la présence des protéines ni des sucres dans ses urines, le taux d'hémoglobine du sang augmenta légèrement.

Toute fois, à la fin de l'expérience, il présenta quelques signes de déficience en vitamine C, qu'on soignant sans difficultés en administrant du jus d'orange .Cette expérience (confirmée par d'autres identiques réalisées sur d'autres individus) montre que le mélange de lait et de miel, à condition de le supplémenter en vitamines c, peut entretenir la vie humaine pendant longtemps.

9. Organisation s ociale des abeilles

Les abeilles sont des insectes qui forment l'ordre des Hyménoptères et la famille des Apidés. Les adultes se nourrissent du nectar et sont d'importants agents de pollinisation. Le cycle de vie de l'abeille est bien régulé en fonction des besoins

de la ruche. Les abeilles sont divisées en castes ayant des rôles bien précis à accomplir dans la ruche :

a. La Reine :

C'est la mère de toutes les abeilles. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle ne dirige en rien la ruche, elle est au contraire l'esclave de la ruchée. Son rôle consiste à pondre sans arrêt matin et soir, jusqu'à la fin de sa vie. Cependant, un autre rôle important de la reine est de secréter sur son abdomen une phéromone ; celle ci circule parmi toutes les abeilles de la colonie par trophallaxie (c'est l'échange de la nourriture et les abeilles étrangères tentant de pénétrer dans la ruche sont refoulées). Cette phéromone inhibe également la maturation des ovaires chez les Ouvrières. La Reine pond entre 500 et 2000 oeufs par jour en fonction de son âge, race et la qualité de la miellée.

La Reine vit jusqu'à 5 ans et se fait féconder une fois dans sa vie. Elle accumule le sperme du mâle dans sa spermateque, lors de la fécondation et reste fécondée jusqu'à ce que cette dernière soit vide et elle deviendra alors stérile (ne pondra que des oeufs non fécondés qui donneront des mâles) et sera ainsi remplacée avant d'atteindre cette phase par les abeilles.

b. Les Faux-b ourd ons

Ils ne sont utiles qu'à réchauffer le couvain et féconder la reine lors de son vol de fécondation .Ils sont admis dans toutes les ruches et ils sont ainsi des facteurs de propagation des maladies .Les faux bourdons vivent le temps de la miellée et sont fertiles qu'après les 21 jours de leur de leur vie.

c. Les Ouvrières

Ce sont elles les véritables moteurs de la ruche, elles s'occupent du couvain, de la garde de la ruche, de rapporter le nectar, d'élaborer le miel, de ventiler la ruche, etc. Elles vivent en moyenne de 4 à 6 semaines maximum. http://fr.ekopedia.org Apiculture (06 mai 2008)

10. Les pr oduits de la ruche

a. Le Miel

Le miel est la substance sucrée produite par les abeilles à partir du nectar des fleurs qu'elles récoltent et entreposent dans les alvéoles de la ruche.

b. La Pr op olis

La propolis est fabriquée par les abeilles à partir des diverses résines qu'elles recueillent sur les bourgeons et l'écorce des arbres et auxquelles elles ajoutent de la cire et des sécrétions salivaires. La propolis est un enduit dont les abeilles se servent à vernisser toutes les surfaces inférieures de la ruche afin d'en assurer l'étanchéité et la solidité.

Elle joue également un rôle hygiénique en créant une couche protectrice contre les invasions microbiennes ou fongiques.

c. La Gelée royale

La gelée royale est le produit de sécrétion des glandes pharyngiennes des abeilles ouvrières entre le 5ème et 14ème jour de leur existence .La gelée royale constitue la nourriture exclusive de toutes les larves jusqu'au 3ème jour de leur existence, des larves choisies pour devenir reines et de la reine pendant toute sa vie. La gelée royale est un complément alimentaire traditionnellement utilisé en cas de fatigue ou de faiblesse. Elle est composée d'eau, des glucides, des protides, d'acides gras et des vitamines.

d. La cire

La cire est sécrétée par les glandes cirières de l'abeille. Elle apparaît en minuscules lamelles que l'abeille détache et mastique pour l'employer à la construction des alvéoles qui abriteront la récolte de pollen, le miel et le couvain. Pour construire un rayon, un ensemble d'abeilles se suspendent les unes aux autres afin de l'édifier. La construction d'un rayon est un ouvrage collectif, irréalisable par une seule abeille.

L'opercule est un fin bouchon de cire formant les alvéoles. Celui qui recouvre le miel est blanc et imperméable. Celui du couvain est brun et perméable afin de permettre aux nymphes de respirer

CHAPITRE IV : RESULTATS

4.1. Inventaire fl oristique des espèces mellifères d'Idjwi-Sud

4.1.1 Liste fl oristique

Ce tableau présente les espèces des plantes fréquentées par les abeilles pour la production du miel à Idjwi, avec leur type morphologique (TM) type biologique (TB), type d'habitant (HAB), la couleur de la fleur ( FLE) et la substance que l'abeille récolte ( nectar ou pollen)

La flore d'Idjwi regorge plusieurs espèces des plantes mellifères reliques d'une végétation spontanée, les plantes cultivées et post culturales

Tableau III. Liste de plantes mellifères.

N0

Espèces et Familles

T.M

T.B

HAB

NE
CT

POL

FLE

 

ACAlVTHACEAE

 
 
 
 
 
 

1.

Acanthus pubescens (Thomson ex Oliv.) Engl.

S arb

Mcph

JaH

+

+

Bv.

 

Asystasia gangetica (L.)T.Anders

Han

Chgr

Rud

+

+

B.

2.

Brillantaisia cicatricosa Lindau

S arb

Cher

JaA

+

+

Rs.Bl

 

Hygrophila auriculata (Schumach) Hien

Suff

Nph

jaH

+

+

B

3.

Justicia flava (Hochst. Ex Nees) T. Anders

Han

Chgr

jaH

+

+

 

4.

 
 
 
 
 
 
 
 

AMARANTHACEAE

 
 
 
 
 

Jv

5.

Amaranthus viridis L.

Han

Tsc

Cult

 

+

Jv

 

Amaranthus hybridis L.

Han

Tsc

Cult

 

+

Jv

 

Amaranthus gracilis L.

Han

Tsc

Cult

 

+

 

6.

AlVACARDIACEAE

 
 
 
 
 

Cr

7.

Mangifera indica L.

A

Mcph

Cult

+

+

 

8.

ASTERACEAE

 
 
 
 
 

Bp

 

Ageratum conyzioses L.

Han

Tsc

JaH

+

+

Bj

9.

Bidens pilosa L.

Han

Tsc

JaH

+

+

Bp

 
 

Bothriocline longipes Oliv & Hien.

Suff

Nph

JaH

+

+

J

 

Crassocephalum manii (Hook.f) milne redheah

Arb

Tsc

JaH

+

+

J

10

Crassocephalum vitellinum (Benth) S.Moore.

Han

Tsc

JaH

+

+

Bj

11

Galinsoga parviflora Cav.

Han

Tsc

JaH

+

+

Bj

12

Galinsoga ciliata Cav.

Han

Tsc

JaH

+

+

J

 

Guizotia scabra (vis.) Chiov.

Han

Nph

JaA

+

+

J

13

Gynura scandens S. Moore

Suff

Tsc

Rud

+

+

J

 

Helianthus annuus L.

Han

Tsc

Cult

+

+

J

14

Melanthera scandens (Schumatch. & Thonn.)

Suff

Tsc

Rud

 

+

 
 

Roberty

 
 
 
 
 

Bg

15

Microglossa pyrifolia (Lam.)O. Kuntze

Han

Tsc

JaA

+

+

Bl

16

Mikania cordata (Burm) Bf.L. Robinson

Han

Tgr

JaA

+

+

Bl

17

18

19

20

21

22

23

Senecio stuhlmanii klatt

Tagetes minuta L.

Taraxacum officinale L.

Titonia diversifolia A.GRAY Vernonia amygdalina Del. Vernonia kirungae R.E. Fries Zinnia elegans JACQ

BIGNONIACEAE Jacaranda mimosifolia Don.

arb

Suff Han S arb Han Han Han

A

Tsc Tsc Tsc Nph Mcph Mcph Tsc

Mcph

Rud Cut Cut Rud Rud JaA Cult

Cult

+ + + + + + +

+

+ + + + + + +

+

J

J

J

Bg
Bg
Rs

Ma J

24

Markhamia lutea (seem) K.Schum.

A

Mcph

Cult

+

+

Ro

25

Spathodea campanulata P.Beav.

A

Mcph

Cult

+

+

 

26

BRASSICACEAE

 
 
 
 
 

J

27

Brassia oleracea L.

Han

Tsc

Cult

+

+

J

28

Erucastrum arabicum Fisher & Meyer

Han

Tsc

JaH

+

 
 

29

CANNACEAE

 
 
 
 
 

J

 

Canna indica L.

Hvi

Grh

Cult

+

 

J

 

Canna grandiflora L.

Hvi

Grh

Cult

+

 
 

30

CARICACEAE

 
 
 
 
 

Bg

31

Carica papaya L.

arb

Mcph

Cult

+

+

 
 

COMMELINACEAE

 
 
 
 
 

Be

32

Commelina benghalensis L

Hvi

Tgc

Rud

+

 

Bv

 

CONVOLVULALECEAE

 
 
 

+

 

Bv

33

Ipomoea batatas Poir

Hvi

Grh

Cult

 
 

J

34

Ipomola involucrata P.Beauv.

Lian

Grh

Cult

+

 

J

 

CUCURBITACEAE

 
 
 
 

+

Ro

 

Cucurbita pepo L.

Han

Tgr

Cult

 

+

B

35

Cucubita maxima L.

Han

Tgr

Cult

+

+

Ro

36

EUPHORBIACEAE

 
 
 
 
 

J

 

Euphorbia pulcherima Wild.

S arb

Nph

Cult

+

+

J

37

Manihot esculenta CRANTZ.

S arb

Nph

Cult

+

+

J

 

Ricinus communis L.

S arb

Nph

Rud

+

+

J

38

FABACEAE

 
 
 

+

+

J

 

Arachis hypogea L.

Han

Tsc

Cult

+

+

J

39

Albizia adiantifolia (Shumach)

A

Msph

Fo

+

 

J

40

Albizia gummifera (J.F) GMELIN

A

Msph

Fo

+

 

J

 

Caesalpinia decapetala (Roth) Alston

Suff

Nph

Cult

 
 

J

41

Cassia floribunda Cav.

Suff

Nph

JaA

+

 

J

42

Cassia hirsuta L

Suff

Nph

JaA

 
 

J

 

Cassia mimosoides L.

Han

Nph

JaA

+

 

Ro

43

Cassia occidentalis L.

Han

Mcph

JaA

 
 

Ro

44

Cenna spectabilis DC.

A

Nph

JaA

+

 

J

45

Cajanus cajan (L) Millsp

S arb

Nph

Cult

 
 

J

 

Crotalaria spinosa Hochst..ex Benth.

Han

Nph

Cult

+

+

Rs

46

Desmodium rependum (vahl) DC.

Suff

Nph

JaA

+

+

Ro

47

Erythrina abyssinica Lam. ex. DC.

arb

Mcph

JaA

 

+

B

48

Leucena glauca Benth.

arb

Mcph

JaA

 
 

J

49

50

51

52

53

54

55

56

Miletia dura DUNN.

Phaseolus vulgaris L.

Pisum satinum L.

Tephrosia vogelii Hook.F.

HYPERICACEAE

sisHarungana madagascarien Lam. ex Poir. Harungana montana Lam. ex Poir

LAMIACEAE.

Hoslundia opposita Vahl

Leonotis nepetaefolia R.Br.

A

Hvi

Hvi
S arb
S arb

A

Suff

Mcph Tgr Tgr Nph Nph

Msph

Nph

Cult JaA Cult Cult JaA

Fos

Rud

+

+
+

+
+

+
+

J

Be J

Vi B

Bg J

Ro
Rp
Ro

57

Ocimum gratissimum L.

Suff

Nph

Rud

+

+

J

 

Plectranthus barbatus Ander.

Suff

Nph

JaA

 

+

Bg

58

LAURACEAE

Suff

Nph

JaA

+

+

Bg

 

Persea americana Mill.

 
 
 
 
 

Bg

59

MALVACEAE

A

Msph

Cult

+

+

Bg

60

Abutilon mauritianum(Jacq) Medic.

 
 
 

+

 

Jp

61

Hibiscus rosa sinensis L.

S arb

Nph

JaA

+

 

Ro

62

Hibiscus sabdariffa L.

S arb

Nph

JaA

+

+

Ro

63

Malvaviscus arboreus cav.

S arb

Nph

JaA

 
 

J

64

Urena lobata L.

S arb

Nph

JaA

+

 

J

 

MUSACEAE

S arb

Cher

Cult

+

+

J

65

Musa nana L.

Hvi

Gtu

Cult

+

+

Ro

66

Musa parasidiaca L.

Hvi

Gtu

Cult

+

+

Bj

67

Musa sapietum L

Hvi

Gtu

Cult

 

+

J

68

Musa sinensis L.

Hvi

Gtu

Cult

+

+

Bj

 

MYRTACEAE

 
 
 

+

+

Ro

69

Eucalyptus sp

A

Msph

Cult

+

+

Bj

 

Callistemon specious Dc.

arb

Mcph

Cult

+

 

J

70

Psidium guajava L.

arb

Mcph

Cult

 
 

Bg

 

Syzygium guineense (Wild) Dc.

A

Msph

Fos

+

+

Bj

71

NYCTAGINACEAE

 
 
 
 

+

Bl

 

Mirabilis jalapa L.

Han

Cher

Rud

+

+

Ro

72

PASSIFLORACEAE

 
 
 
 
 

Bg

73

Passiflora edulis SIMS

Lian

Phgr

Cult

+

+

Bg

74

PHYTOLACCACEAE

 
 
 
 

+

Bg

75

Phytolacca dodecandra L'hérit

Lian

Phgr

Rud

 

+

Bl

 

POACEAE

 
 
 
 

+

Ro

76

Hyparrhenia diplandra (HACK)Stape

Han

TCes

Cult

+

+

Bl

77

%~~~~~~ ~~~~~~~(L.)Moench

Han

TCes

Cult

+

+

Bl

78

.~~ ~~~~ L.

Han

TCes

Cult

 

+

Bl

79

PROTEACEAE

 
 
 

+

 

Bl

 

Grevillea robusta A.Cunn.

A

Msph

Cult

+

 

Bl

80

POLYG ONA CEAE

 
 
 
 
 

Bl

81

~~~~~~~~~ ~~~~~~~~ Meissn

Hvi

TCes

Rud

+

 

Bl

82

~~~~~~~~~ 3~~~ De Wild

Hvi

TCes

Rud

+

 

O

83

(~~~~ ~~~~~~~~~~~~ Dammer

Hvi

TCes

Rud

 

+

J

 

RHAMNACEAE

 
 
 

+

 
 

84

85

86

Gouania longispicata Engl. RLITACEAE

Citrus limon L.(Burm) Citrus sinensis OSBECK

Lian

arb
arb

Mcph

Mcph
Mcph

JaA

Cult
Cult

+
+

+
+
+

+

 
 

RLIBIACEAE

 
 
 

+

 
 

87

Chassalia subocreata ROBYNS

arb

Mcph

Fos

+

+

 
 

Cinchona ladgeriana Moens$ Trime

arb

Mcph

Cult

 

+

 

88

Coffea robusta L.

arb

Mcph

Cult

 
 
 

89

Coffea arabica L.

arb

Mcph

Cult

 

+

 
 

Galiniera coffeoides L.

arb

Nph

Fos

+

+

 

90

SOLANACEAE

 
 
 

+

+

 
 

Brugmansia candida PERS

S arb

Mcph

Cult

+

+

 

91

Brugmansia suaveolens PERS

S arb

Mcph

Cult

+

+

 

92

Datura stramonium L.

S arb

Mcph

Rud

+

+

 

93

Nicotiana tabacum L.

Han

Nph

Cult

+

+

 
 

Physalis peruviana L.

Han

Tsc

Rud

+

+

 

94

Solanum indicum L.

S arb

Mcph

Rud

+

+

 
 

Solanum nigrum L.

Han

Tsc

Cult

+

+

Ma

95

Solanum tuberosum L.

S arb

Mcph

Cult

+

+

J

96

Lycopersicon esculentum (Mill.)Dunn.

Han

Tsc

Cult

+

 
 

97

TROPAEOLACEAE

 
 
 

+

 

Ro

98

Tropaeolum majus L.

Lian

Tgr

Rud

 
 
 

99

 
 
 
 
 
 

J

100

 
 
 
 
 
 

J

101

 
 
 
 
 
 
 

102

 
 
 
 
 
 

J

103

 
 
 
 
 
 
 

104

 
 
 
 
 
 

J

105

 
 
 
 
 
 
 

106

 
 
 
 
 
 

Bg

1071

 
 
 
 
 
 

Be

08

 
 
 
 
 
 

Bv

109

 
 
 
 
 
 

Bv

110

 
 
 
 
 
 

J

111

 
 
 
 
 
 

J

 
 
 
 
 
 
 

Ro

 
 
 
 
 
 
 

B

 
 
 
 
 
 
 

Ro

 
 
 
 
 
 
 

J

Il ressort du tableau III que les abeilles visitent au total 111 espèces à Idjwi Sud. Cette contrée est à vocation apicole. Certaines de ces espèces sont nectarifères, d'autres sont pollinifères ou les deux à la fois (nectarifères et pollinifères).

Les couleurs jaunes, bleues, blanches, rouges, orangées, roses, jaune verdâtres et violettes semblent être caractéristiques des plantes mellifères recensées. Les abeilles visitent toutes les parties de la plante selon les besoins dont elles veulent satisfaire. Ainsi, les fleurs, les tiges, les feuilles, les fruits peuvent attirer les abeilles en fonction de ce que la plante peut fournir à celles ci.

Quant à la couleur des fleurs, elle influe beaucoup sur la coloration des miels qui résulte du mélange de plusieurs produits surtout des fleurs des plantes. Un miel sera donc brun foncé, jaune, blanc, ... selon que l'abeille a butiné un nombre important de fleurs de tel genre et ainsi donc la qualité du miel dépend du type des produits qui le forme.

4.1.2. Classification tax on omique

Les différentes espèces mellifères inventoriées à Idjwi sont réparties en embranchements, sous embranchements, classes, sous classes, ordres, familles, genres et espèces suivant l'ordre phylogénique ci dessous. Cette classification est celle proposée par JUDD et al. , NTAHOBAVUKA(2003) et LEJOLY(2004) in NYAKABWA (2005)

Tableau IV : Classification tax on omique des plantes mellifères

Embranchement

Sous- embranchement

Classe

Sous-classe

Ordre

Famille

Genre

Espèce

Magnoliophyta

Magnoliophytina

Liliopsida

Commelinidae

Commelinales

Commelinaceae

1

1

 
 
 
 

Poales

Poaceae

3

3

 
 
 
 

Zingiberales

Cannaceae

1

2

 
 

Magnoliopsida

 

Laurales

Lauraceae

1

1

 
 

Ranunculopsida

 

Proteales

Proteaceae

1

1

 
 

Rosopsida

 

Caryophyllales

Polygonaceae

2

3

 
 
 
 
 

Nyctaginaceae

1

1

 
 
 
 
 

Amaranthaceae

1

3

 
 
 
 
 

Phytolaccaceae

1

1

 
 
 

Rosidae

Fabales

Fabaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

14

18

 
 
 

(Eurosidae I)

 
 
 
 
 
 
 
 

Rosales

Rhamnaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 

Cucurbitales

Cucurbitaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

1

2

 
 
 

Eurosidae II

Malpighiales

Euphorbiaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

3

3

 
 
 

Eurosidae III

Malvales Sapindales

Passifloraceae Malvaceae

Anacardiceae Rutaceae

1
4

1
1

1

5

1

2

 
 
 

Eurosidae IV

Brassicales

Caricaceae

1

1

 
 
 
 
 

Brassicaceae

2

2

 
 
 

ASTERIDAE

Myrtales

Myrtaceae

4

4

 
 
 

Praesteridae

 

Hypericaceae

1

2

 
 
 

Asteridae I

 
 
 
 
 
 
 
 

Gentianales

Rubiaceae

4

5

 
 
 
 

Lamiales

Acanthaceae

5

5

 
 
 
 
 

Bignoniaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

3

3

 
 
 
 
 

Lamiaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

4

4

 
 
 
 

Solanales

Solanaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

6

9

 
 
 
 
 

Convolvulaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

1

2

 
 
 
 

Asterales

Asteraceae

 
 
 
 
 
 
 
 

17

20

 
 
 
 
 

Tropaeolaceae

 
 
 
 
 
 
 
 

1

1

Total

2

4

6

18

30

88

111

Il ressort du tableau IV que le présent travail compte un seul embranchement ; c'est celui de Magnoliophyta comprenant 2 sous embranchements, 4 classes, 3 sous classes, 18 ordres, 30 familles, 88 genres et 111 espèces.

Les espèces des familles Asteraceae, Fabaceae, Solanaceae, Rubiaceae, Acanthaceae et Malvaceae sont les plus abondantes dans cette flore avec respectivement 18,01%, 16,21%, 8,10% et 4,50% pour les trois prémières familles.

4.1.3. Analyse fl oristique

L'analyse floristique des plantes mellifères découle du tableau n°4. Les paramètres suivants sont analysés : types morphologiques, types de biotopes et types de distribution phytogéographiques.

a. Types m orph ol ogiques (TM)

Les différents types morphologiques composant la flore mellifère de l, ile d'Idjwi sont présentés au tableau n°4 et à la figure.

Tableau V : Distribution de types m orph ol ogiques de la fl ore mellifere de l'ile d' Idjwi.

Types morphologiques

Nombre d'espèce

Taux (%)

· Plantes ligneuses

62

55,86

- Arbres (A)

13

11,71

- Arbustes (Arb)

16

14,42

- S arbustes (s arb)

20

18,02

- Suffrutex

13

11,71

· Plantes herbacées

44

39,65

- herbes vivaces (Hvi)

14

12,61

- herbes annuelles (Han)

30

27,02

· Lianes

5

4,50

 

Total

111

100,00

Suff
12%

Hvi
13%

Lian
5%

A

12%

S-arb
18%

Han
26%

Arb
14%

S-arb Arb

A Lian Hvi Han Suff

Figure 1 : Distribution des types morphologiques de plantes mellifères d'Idjwi

Il convient de remarquer que les plantes ligneuses sont les plus mellifères avec 62 espèces, soit 55,86%.

Les sous arbustes avec 20 espèces, soit 18,02% sont plus abondants, suivis des arbustes avec 16 espèces, soit 14,42%, et enfin des arbres et des suffrutex avec 13 espèces soit 11,71% chacun.

Les plantes herbacées, elles représentent un taux de 39,64%, soit 44 espèces ; les herbes annuelles avec 30 espèces, soit 27,02% dominent sur les herbes vivaces qui n'ont que 14 espèces, soit 12,61%.

Les lianes sont faiblement représentées avec 5 espèces, soit 4,50%.

b. Types bi ol ogiques (TB)

Les différents types biologiques des plantes mellifères sont présentés au tableau VI dont est extraite la figure 2.

Tableau VI : Distribution des types bi ol ogiques des plantes mellifères de l, ile d, Idjwi.

Types biologiques

Nombre d'espèces

Taux (%)

- Phanérophytes

62

55,86

- Chaméphytes

5

4,50

- Thérophytes

36

32,44

- Géophytes

8

7,20

T tal

111

100,00

G
7%

 
 
 
 
 

Th
32%

Ph
56%

 

Ph Ch Th G

 
 
 
 

Ch
5%

Figure 2: Distribution des types biologiques de la flore mellifère d'Idjwi.

Ces résultats confirment l'abondance des Phanérophytes avec 62 espèces, soit 55,86% par rapport aux autres types biologiques.

Les Thérophytes occupent la 2ème position avec 36 espèces, soit 22,41%. Les

Géophytes viennent au troisième rang avec 8 espèces ? soit 12,07% et enfin les chaméphytes avec 5 espèces, soit 4,50%.

c. Types de bi t pes (T.Bi)

Les différents types de biotopes où croissent les plantes mellifères sont présentés au tableau VII et à la figure 3.

Tableau VII: Distribution des bi otopes de la fl ore melliferes d'Idjwi-Sud (collectivite-chefferie Ntambuka)

Types des biotopes

Nombre d'espèces

Taux (%)

- Rudéral (Rud)

18

16,21

- Cultural (Cult)

51

46

- Jachère arbustive (JaA)

23

20,72

- Jachère herbacée(JaH)

13

11,71

- Forêt (Fo)

6

5,40

Total

111

100

Rud
16%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Cult Fos Jah JaA Rud

 
 
 
 
 

Cult
46%

 
 
 
 
 

JaA
21%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Jah Fos

12% 5%

Figure 3 : Distribution des types de la flore mellifère d'Idjwi Sud

Comme nous le remarquons dans la figure 3 et au tableau 7 les plantes mellifères d'Idjwi Sud sont majoritairement cultivées.

Elles sont les plus représentées avec un record de 51 espèces, soit 46%. Les plantes de jachère arbustive occupent la deuxième position avec 23espèces, soit 20,72%, suivis des plantes rudérales avec 18 espèces, soit 16,21%, viennent ensuite les plantes de jachère herbacé avec 13 espèces ,soit 11,71% et enfin les espèces de foret avec 6 espèces soit 5,40%.

4.2. C onnaissances empiriques des apicultures et resultats d'enquetes ethn omellis ol ogiques

a. Emplacement des ruches :

Les ruches étaient placées selon certaines stratégies en rapport avec le relief. Ainsi l'endroit élevé et les montagnes étaient des cibles. En rapport avec les différents biotopes, les ruches sont placées soit dans les champs de culture, soit dans des petites forets ou même dans les plantations d'arbres.

Dans les îlots forestiers, il convient de signaler que les espèces comme : Harungana madagascariens, Harungana montana, Galiniera coffeoides et Chassilia subocreata étaient les espèces dominantes et les plus fréquentées.

Dans les plantations, on pouvait signaler la dominance des espèces comme : Cinchona ladgeriana, Coffea, Eucalyptus, Grevillea comme des espèces habituellement visitées par les abeilles.

Par ailleurs dans les champs de culture, les ruches sont placées dans des champs à Phaseolus vulgaris et Sorghum bicolor.

Il faut noter que la récolte du miel correspond à la floraison de toutes les espèces ci haut cités.

Les ruches

Les ruches anciennes (1ere ruche) ont été sous forme « sauvage » c'est à dire faites à l'intérieur des troncs d'arbres par les abeilles elles mêmes. Actuellement ce genre des ruches ne sont plus d'usages et ont été remplacées par les ruches traditionnelles, celles ci sont très utilisées en ce sens que la majorité de tous les apiculteurs se trouvant à Idjwi utilisent souvent des ruches traditionnelles. ( Annexe2)

Les dites ruches, ont une forme cylindrique ou conique et dans la plupart de cas avec des capacités ou dimensions différentes.

Les matériaux utilisés sont les rachis d'Elaeis guinensis et les tiges de Pennissetum et les écorces de Macaranga pour lier les divers rachis et tiges. De l'argile ou de la bouse des vaches servent à boucher les différents trous entre les rachis ou les tiges reliés par des écorces et aussi à fournir de la chaleur aux abeilles se trouvant

dans la ruche. Les ruches sont également enveloppées par les bractées de l'espèce Musa ou par des herbes de la famille Poaceae (Hyparrhenia,...) pour empêcher le contact direct de la ruche avec les intempéries, la pluie et même le soleil accablant. La ruche fabriquée par les autres types d'espèces n'ont pas une longue durée

Une ruche fabriquée par les rachis d'Elaeis est plus consistante car elle peut être réutilisée deux ou trois fois sans qu'elle ne se détruise, tandis que celle faite avec Pennisssetum ne peut être utilisée qu'une seule fois et rarement deux fois. Cela s'explique par le fait que les rachis d'Elaeis sont pourvus de la lignine alors que les tiges de Pennisssetum sont creuse entrecoupées par des noeuds fragiles.

Une fois la ruche fabriquée, l'apiculteur se choisit un endroit approprié sans la mettre par terre. A cet endroit les abeilles viendront habiter la ruche. Celle ci est suspendue sur les arbres pour éviter tout contact avec l'humidité du sol et d'autres agents susceptibles de la décomposer.

b. Durée de la production du miel

Une fois les abeilles habitent déjà la ruche, elles peuvent produire les miels dans une échéance de 3 à 5 mois (après leur installation). Une fois dépassée cette période les miels peuvent être recueillis par les producteurs et la cire servira pour loger les larves de la ruche. Des larves grandissent, elles nourrissent d'autres jeunes abeilles sorties des alvéoles.

c. Différentes castes d'abeilles

Les abeilles sont des insectes sociaux organisés en caste ou . polymorphisme. (Annexe 6).Dans chaque ruche, on trouve :

- la Reine appelée Mwami en dialecte « Havu » : dans une famille d'abeille il y

a seulement une reine qui constitue le fondement de la famille des abeilles.

C'est une abeille deux fois plus longue que les autres, son rôle fondamental est la ponte des larves. La reine n'est pas agressive.

- des abeilles de grande taille et très noires ; leur rôle est de construire et ce sont elles qui apportent les matériaux de construction de la cire et amènent de la propolis. Elles sont appelées « Nyenzi » en dialecte « Havu » ;ce sont des Faux bourdons.

- les petites abeilles, très agressives de couleur jaunâtre, elles sont appelées « Nyakajuki » en langue vernaculaire ou ouvrière, elles sont les plus nombreuses de la famille des abeilles. Elles récoltent le nectar et pollen pour la fabrication du miel.

Une fois la ruche devient incapable de supporter toute la colonie d'abeilles suite à leur nombre, la colonie se scinde en deux de façon mutuelle : c'est l'essaim. La nouvelle famille quitte le nid à couvrir avec l'ancienne mère. La famille se démultiplie donc non seulement quand il y a trop d'abeilles mais aussi quand il y a trop de miel dans une ruche ou à la mort d'une reine. C'est donc une séparation ou division naturelle et amicale.

d. S ortes des miels

Le miel est un produit sucré fabriqué par les abeilles grâce à diverses substances récoltées sur des plantes et des endroits souillés. Dans une ruche les produits suivants ont été distingués sur le terrain à Idjwi :

Le miel liquide appelé « Buki » : c'est le meilleur produit fabriqué par les abeilles. C'est le miel qui est consommé par une multitude des personnes, il est mis en boîte et vendu sur le marché. Il se conserve pendant longtemps. C'est un miel de meilleure qualité, de couleur brun foncé.

Le miel coagulé appelé « Sinde » : c'est un produit de couleur jaunâtre. Il est préparé avec de l'huile et mangé par la population locale. On le consomme avec de la banane ou de la patate douce. Ce genre de miel ne se conserve pas pendant longtemps et ne se vends pas car étant considéré comme déchet. Tout passant peut le consommer sur place pendant la récolte.

La cire appelée « Bishoko » : c'est la plaquette dans laquelle l'abeille garde tous les fruits de ses récoltes et dans laquelle naissent les larves. La cire est bien connue à Idjwi. L'apiculteur sait qu'elle sert à la fabrication des bougies bien qu'il ne le met pas sur le marché et ne le valorise pas sur place.

f. Réc olte :

La récolte des miels se fait actuellement deux fois par an : durant la saison sèche au mois de Juin, de Juillet, Août et Septembre et pendant la saison de pluie en Février et en Mars. La récolte se fait d'une manière traditionnelle car les apicultures n'ont pas des matériels nécessaires pour cette pratique. Ils utilisent un trousseau d'herbes (Fumba) contenant du feu qui joue le rôle de la pompe à fumée (enfumoir). Son rôle est de pousser les abeilles à se diriger vers la partie inférieure de la ruche et non le chasser de la ruche. Il y a aussi un couteau ou une machette qui sert à séparer la cire

des rachis ou tiges se trouvant attachés à la ruche. Un bassin ou une casserole sert à garder le produit récolté.

Il est conseillé d'utiliser les récipients en plastiques pendant la récolte et non ceux en Aluminium ou en Fer.

g. Usages

A Idjwi e miel est utilisé pour diverses raisons:

- Alimentation humaine ;

- Mélangé avec certaines boissons locales il en améliore la qualité ; - Fabrication des vins (Hydromel) ;

- Traitement des maladies : plaies buccales chez les enfants, bronchite, maladies d'estomac, cardiaque, hépatique, tuberculose, toux, crampe, verminose, hémorragie, angines, etc.

- Il est un recalcifiant osseux et dentaire ;

- Il élimine les tâches sur la peau ;

- Chez le bébé, il est un aliment qui facilite la solidité musculaire ;

- Chez le sportif, il est énergétique et fortifiant ;

- Il est sources des rvenues

h. Dangers

Les abeilles présentent des grands risques car elles piquent et tuent les apiculteurs. Les apiculteurs d'Idjwi sont exposés aux piqûres des abeilles car ils n'ont pas des matériels propres à cette pratique : pas des casques, pas des gants ni de pompe à fumée (enfumoir).

La population n'est pas épargnée car parfois les ruches sont placées au voisinage des habitations et les enfants ou les bétails provoquent de fois les abeilles. Parfois les abeilles en déplacement se vont dans des quartiers à la recherche de la nourriture et causent des dégâts énormes.

i. Inquiétudes et stratégies

Comme la forêt de Nyamusisi a été complètement détruite et que les espaces boisées sont en pleine menace ; les abeilles d'Idjwi risquent de fuir à la recherche ailleurs des espaces boisés, des forêts ou des plantations.

Ainsi par manque des forêts, certains apiculteurs sont contraints de placer les ruches dans des propriétés privées en se fixant des conditions de louages de ces biotopes.

Avant la destruction de Nyamusisi, un apiculteur produisait 6 à 8 bouteilles par ruche. Actuellement l'apiculteur produit 3 à 4 bouteilles suite à la destruction des forêts.

CHAP V : DISCUSSIONS ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS

5.1. ETUDE DES DIFFERENTS PRODUITS DE LA RUCHE RECOLTES A IDJWI

5.6. Les differents pr oduits de la ruche

A Idjwi, trois produits de la ruche sont connus par les apiculteurs. Ce sont le miel appelé « Buki », la cire appelée « Bishoko » et la gelée royale appelée « Sinde ». Différentes revues de « l'Abeille de France et l'Apiculture » parues respectivement en 2002, 2005, et 2006 reconnaissent à leur tour quatre produits dont le miel, la cire, la gelée royale et la propolis valorisés de différentes manières.

Le 16ème congrès national de l'Apiculture Française du 13 au 15 Octobre 2006 a reconnu également quatre produits dont le pollen, la propolis, le miel et la gelée royale. Mm BRUDY DIAB ? les examina au laboratoire et trouva que ces produits étaient issus des différentes plantes génétiquement modifiées. ces résultats correspondent avec les nôtres car trois produits sont communs à la fois pour l'île d'Idjwi et pour la France sauf la propolis qui reste inconnue à Idjwi. La revue Apiculture en Afrique centrale reconnaît également l'existence de quatre produits dans une ruche

5.1.1.1. LE MIEL

Le miel est jaune ou brun. Quand il est mal récolté, il peut être noir. C'est un très bon aliment. Il guérit beaucoup de maladies et permet de fabriquer de nombreux produits pharmaceutiques.

En effet on l'utilise pour fabriquer des médicaments, des parfums, des produits de beauté, des aliments pour enfants. On l'utilise aussi pour faire du pain, des bombons et pour parfumer les tabacs. Le miel est sûrement le meilleur médicament du monde ; il est très riche (ANONYME, 2006).

Le miel présente de nombreux avantages car il permet aux industries chimiques de transformer certains aliments. Mais malheureusement ces industries détruisent les substances riches et ajoutent d'autres éléments. Ces éléments ne sont pas toujours bons pour notre organisme car certaines vitamines peuvent être détruites.

Selon la revue « Pour mieux élever les abeilles », le miel donne de la chaleur et de l'énergie au sang, augmente la teneur du sang en hémoglobine. Cette revue vente les vertus du miel. Parmi elles notons :

- Le miel est un préventif pour les maladies ;

- Il facilite la digestion ;

- Il a un goût agréable et se digère facilement. On le conseille pour les enfants et les personnes fatiguées. Il fait sortir assez vite les dents des enfants et les fait grandir.

- Il est très bon pour les sportifs. On conseille de prendre 2 à 3 cuillères de miel 30 minutes à 1 heure avant de faire le sport.

- Il fait reposer les coeurs fatigués et leur donne un rythme normal ; il les soigne aussi ;

- C'est un bon médicament contre les maux de gorge et l'angine ;

- Il soigne les irritations des yeux ;

- Il combat l'insomnie en buvant une tisane avec du miel avant de se coucher ; - Il guérit la constipation ;

- Il guérit les ulcères d'estomac ;

- Il soigne les brûlures légères et les démangeaisons.

Lors de nos enquêtes ethnomellisologiques les apiculteurs d'Idjwi nous ont révélé qu'ils utilisent le miel pour :

- L'alimentation humaine ;

- La fabrication des boissons en le mélangeant avec certaines boissons locales
(jus de banane, jus d'ananas, etc.) pour donner à celles -ci un goût agréable ;

- Soigner les maladies buccales chez les enfants, soigner les angines, l'hémorragie, les verminoses chez les enfants, les maux d'estomac en mélangeant du miel avec du lait naturel, soigner la tuberculose en l'associant au citron et l'oignon ;

- Augmenter la concentration musculaire.

5.1.2. LA CIRE

Selon Larousse (2006), la cire est la substance secrétée par les abeilles ouvrières et qu'elles utilisent pour fabriquer les rayons de leurs ruches. C'est une matière secrétée par les quatre glandes cirières, placées sur l'abdomen de l'abeille.

Le développement des glandes cirières dépend de l'alimentation en pollen de la jeune abeille une fois sortie de l'alvéole, on l'utilise pour fabriquer les produits de beauté : crèmes pour la peau, rouge à lèvre, etc. (MARIEKE MUTSAERS (Op. cit)

On l'emploie en pharmacie pour préparer les médicaments qui guérissent les plaies et aussi envelopper les pilules .Elle sert à fabriquer les cierges des églises, les bougies , les cirages (ALIN CAILLAS ,1965).

A idjwi, la cire est utilisée uniquement à des fins alimentaires. Elle est préparée avec de l'huile et consommée avec de la banane ou de la patate douce.

5.1.3. LA GELEE ROYALE

Elle provient des grandes salivaires des abeilles. Les jeunes abeilles travaillent le pain d'abeille avec les secrétions des glandes de la tête pour en faire le lait d'abeille ou de la gelée royale. Elle dépose ce lait d'abeille dans les cellules abritant une jeune larve. Les larves des ouvrières , des faux bourdons et de la femelle pondeuse.

La reine se nourrit de cette gelée royale pour se développer (MARIEKE MUTSAER (op .cit ).

Elle contient des vitamines, elle améliore la vue, la mémoire. C'est aussi un bon médicament pour lutter contre les microbes (ANONYME ,2007).

A Idjwi, la gelée royale est donnée gratuitement à tout passant pendant la récolte. Les apiculteurs savent que ce produit n'a pas de grande valeur comme le miel car une fois coagulée, elle ne se conserve pas pendant longtemps.

5.1.4. LA PROPOLIS

Selon la revue Abeille de France et Apiculteur, la propolis est récoltée sur les bourgeons des plantes. Elle sert à fabriquer un produit contre la rouille et peut aussi servir de mastic. Généralement elle est utilisée dans la fabrication des pansements et de produits de beauté.

Ce produit n'est pas reconnu par les apiculteurs à Idjwi.

Il faut noter que le venin des abeilles est aussi utile. En médecine on l'emploi pour soigner les infections, les rhumatismes et d'autres maladies d'articulations.

5.2 Reconnaissance des membres de la ruche

Les apiculteurs d'Idjwi reconnaissent les abeilles entrant dans une ruche par la taille des individus et quelque fois par la couleur.

- La Reine appelée ? Mwami? par les indigènes (apiculteurs d'Idjwi) a une grande taille et est de couleur noirâtre.

- Les ouvrières appelées ?Nyakajuki? par les apiculteurs d'Ijwi sont de petite taille, très agressives et de couleur jaunâtre.

Les faux bourdons appelées ?Nyenzi? par les apiculteurs d'Idjwi sont très élancée et de couleur noirâtre.

Ces résultats sont conformes à ceux de l'ouvrage l'Apiculture tel que le montre Msc. Ir Stanistar GEBELA. Cet auteur montre que Les ouvrières sont les plus petites abeilles et les plus nombreuses de la colonie.

Les faux bourdons dot le rôle principal dans la colonie d'abeilles est l'insémination de la reine sont plus grandes que les ouvrières.

.DUBOIS et COLLART (Op.cit) avaient reconnus trois sous espèces ou races du genre Apis au Congo belge et au Rwanda Urundi. Ce sont :

L'Apis mellifera ou mellifica ssp Andansoni

- L'Apis mellifera ssp unicolor

- L'Apis mellifera ssp intermissa

Ces auteurs soulignent que la première sous espèces est celle répandue au Mayumbe et au Kivu, mais aussi au Katanga ; La 2ème se retrouve également au Kivu et sur la rive droite du Tanganyika et enfin la 3ème se retrouve au Katanga, au Kivu et au Maniema et dans les régions du lac Albert et Edouard. .

Nous pensons que la région du sud kivu a été habitée par la même race d'abeille depuis l'époque coloniale jusqu'à ce jour.

5.3. ALIMENTATION DES ABEILLES

Selon la revue Apiculture en Afrique Centrale parue en novembre 2007, les abeilles mangent d'abord pour vivre. Mais elles transforment une partie de cette nourriture en des différents produits que l'homme utilise pour sa survie. Les abeilles se nourrissent surtout de nectar, de pollen et de miellat. Comme tous les être vivants elles ont aussi besoin de l'eau.

- Le nectar : il est la source principale du miel ; c'est un liquide sucré se trouvant dans les nectaires. Les nectaires sont les glandes de la plante. Ils se trouvent au bas de la corolle et quelque fois sur le pétiole. La langue de l'abeille lui permet de sucer le nectar, même quand celui ci se trouve très loin dans les fleurs. Ce liquide passe en suite dans le jabot. C'est l'ouvrière qui est chargée de la récolte du nectar, celui ci apporte de la chaleur et de l'énergie aux abeilles se trouvant dans la ruche.

- Le pollen : c'est la semence mâle des fleurs. Il se trouve sur les étamines. Les abeilles ne l'avalent pas comme le nectar mais elles le rassemblent avec leur

pattes de devant puis le transportent. Elles le mangent avec d'autre produits de la ruche, le tout colle ensemble en format de petit boules.

- Le miellat : selon Larousse (1970). Le miellat est un produit sucré élaboré par divers pucerons à partir de la sève des végétaux, et dont se nourrissent les fourmis et les abeilles.

Certaines abeilles se nourrissent de la sève des plantes et en suite, elles font excréments ou miel.

5.4. Etude des plantes mellifères

Dans le présent travail nous avons trouvé que les abeilles visitent en majorité les essences cultivées comme Eucalyptus globulis, Mangifera indica, Persea americana, Grevillea robusta, Helianthus annuus, Cinchona ladgeriana et les essences de la forêt secondaire comme Harungana montana, Harungana madagascariensis, Galiniera coffeoides, Chassalia subocreata,...

Dans la région de Kahemba, DUBOIS et COLLART (Op.cit), ont montré que ce sont principalement les essences de la forêt sèche à Berlinia et à Brachystegia qui sont plus fréquentées par les abeilles. Ils ont prouvée que les plantes herbacées et certaines plantes suffrutescentes des sous bois produisent également du nectar et du pollen. Ces résultats coïncident avec les nôtres car à Idjwi en plus des plantes ligneuses (arbres, arbustes, lianes) il y a des nombreuses plantes herbacées qui sont visitées par les hyménoptères.

Ces mêmes auteurs ont essayé d'établir la liste floristique des plantes mellifères. Parmi ces espèces, nous citons :

Isoberlinia Baumii , Syn : Brachystegia mellifera

Brachystegia spicoeformis, syn : B. wangermeeana

Cyptoscpalum fructiocosum

Cyptosssepalum pseudotaxus

Ces quatre espèces sont les plus importantes de la région de Kahemba non seulement par leurs fleurs mais aussi par ce que leurs écorces entrent dans la fabrication des ruches.

A Idjwi les habitants estiment les miels issus des essences comme :

Cinchona ladgeriana

Pesea americana

Mangifera indica

Harungana montana

H. madagascariensis,..

sont plus appréciées par la population locale car ces essences procurent aux miels les vertus thérapeutiques. Ceci parce qu'elles sont elles mêmes utiliser pour soigner certaines maladies sans subir une transformation industrielle quelconque. Les autres essences comme Macaranga monandra, Pennissetum et Elaeis guineensis sont utilisés pour la fabrication des ruches.

Nos résultats et ceux des auteurs précités ne convergent pas car les espèces trouvées à Kahemba ne sont pas celles trouvées à Idjwi et donc le miel d'Idjwi est différent de celui de Kahemba du point de vue de leur origine florale.

DUBOIS et COLLART (Op.cit) recommandent certaines espèces pour améliorer la production du miel : Eucalyptus spp, Antigonon leptopus, Callistemon speciosus, Cassia spp, Vitus spp, Casuarina spp, Duranta plumieri, Eugenia spp, Mangifera indica, Flacourtia ramontchi, Jacaranda mimosifolia, ...

A ce point de vu nos résultats concordent avec ceux de ces auteurs car ils recommandent certaines espèces que nous avons également trouvé comme mellifères à Idjwi.

La revue « Pour mieux élever les abeilles » parue en 2007, indique que les plantes les plus visitées par les abeilles dans la partie du Kivu sont : Sorghum bicolor, Musa spp, Mangifera indica, Citrus spp, Elaeis guineensis, Senna spectabis, Leucena glauca, Eucalyptus globulis, Terminalia spp. Ces résultats ressemblent également aux nôtres car la plupart de ces espèces sont aussi exploitées comme mellifères à Idjwi.

En Europe, la situation n'est pas la même comme le montre la revue « Abeilles de France et l'Apiculture » parue en décembre 2005. Ce sont les espèces comme Salvia officinalis, Sapin, Colza, Luzerne, Romarain qui sont plus ciblées comme mellifères.

La même revue parue en août 2007, indique que les espèces de la famille Rhamnaceae étaient devenues de plus en plus mellifères. Ce sont les espèces Zizyphus vulgaris, Zizyphus spira-christi qui produisent le miel le plus cher au monde et que l'espèce la Bourdaine (Frangula alnus syn : Rhamn us frangula) était une plante dont le pollen se retrouvaient dans presque tout les miels de la France et dans la partie Nord Ouest de l'Espagne (Astruries). Le miel de cette espèce reste longtemps liquide et i est agréable. Ce miel était le plus souvent associé à celui d' Erica cinnea.

Ces résultats ne correspondent pas avec les nôtres car à Idjwi ce sont les espèces des familles Asteraceae ( 13, 8% d'espèces), Fabaceae ( 12,1%), Rubiaceae ( 8,6%) et Myrtaceae ( 6,9%) qui sont plus mellifères. Par contre nos résultats rencontrent quelque peu ceux de DUBOIS et COLLART qui ont trouvé que ce sont les espèces de la famille Fabaceae qui étaient plus mellifères dans la région Congo Rwanda Urundi.

5.5. Etude des bi otopes

Les Apiculteurs d'Idjwi placent les ruches à des endroits élevés, montagnes où se trouve une végétation susceptible d'obscurcir le lieu. La revue Apiculture en Afrique centrale montre que les ruches peuvent se placer même dans les plaines si les conditions écologiques sont favorables. Cette revue embrasse les idées de certains apiculteurs d'Idjwi qui soulignent aussi que même dans les plaines les ruches devraient être suspendues sur des arbres de grande taille pour faciliter aux essaims le travail. Les essaims voient facilement les objets placés à des endroits élevés pour éviter que pendant la mauvaise saison ,les abeilles ne sentent pas du froid.A Idjwi la situation est la même ; bien que ce ne soit pas un problème du climat mais aussi les apiculteurs évitent que les fourmis, les serpents, les souris, et autres animaux ne détruisent les ruches.

Dans le temps, les apiculteurs produisaient 2 à 3 litres par ruche dans les milieux boisés par contre dans le champ de culture ils en produisaient 1 litre seulement. Actuellement on assiste à une situation contraire, surtout avec la destruction de la forêt et des espaces boisés. Ceci a sensiblement diminué la production du miel..

Les espèces des plantes entrant dans la construction des ruches

A Idjwi, l'apiculture traditionnelle est généralement pratiquée. Différente espèces interviennent dans la fabrication des ruches. Ces sont : Macaranga monandra dont l'écorce sert à lier les rachis d'Elaeis guineensis ou les tiges de Pennissetum polystachyon

En Europe et dans beaucoup de pays africains comme la République Sud Africaine., le Rwanda, l'Ethiopie, le Kenya, le Cameroun etc. où l'apiculture est plus valorisé qu'au Congo, le choix des espèces des plantes à utiliser dans la construction de ruche n'a pas d'importance car ce sont les riches à cadre moderne qui sont plus utilisées (RITCHI, 1989)

A Idjwi, les apiculteurs se servent des ruches traditionnelles à forme conique dont la distance entre le rachis ou les tiges utilisés dans la constitution n'est pas respectée. Ces ruches traditionnelles ont été également utilisé dans beaucoup de pays tel que l' a montré MSC. Ir. Stanislas GEBELA (op. cit) C'est notamment la 1ère riche qui était sous forme sauvage c'est à dire faite à l'intérieur des troncs d'arbres par les abeilles elles mêmes.

Les autres fabriquées à partir des troncs pouvaient être faites de l'écorce, de l'argile, de la paille et d'autres matériels naturels. Ces ruches sont donc ;

- Les ruches de l'Egypte Antique, elles étaient sous formes des tonneaux à partir de

fiches recouvrantes d'argile (Annexe7)

- Les ruches de la Grèce Antique : sous formes cylindriques à tendance plus ou moins coniques faites à partir des troncs d'arbres enduis d'argile ou quelquefois de la bouse des vaches. Elles étaient aussi munies des barrettes. (annexe8)

- Les ruches dans l'Antique Rome : étaient faites à l'aide de la paille et se présentaient sous forme d'une cloche. (Annexe9)

- Les ruches en Pologne Antique : étaient faites à l'intérieur du bois coupé dans la forêt avec des colonies des abeilles déjà peuplées. Les différentes positions (verticale, horizontale) pouvaient être optées pour l'installation de ces ruches.

- Les ruches en France Antique : Dans la République française antique, les ruches étaient recouvertes de la paille mais aussi de l'argile présentant une forme cylindrique ou en cloche.

- Les ruches en Angleterre : Dans l'Angleterre Antique, les ruches étaient faites par de la paille ou recouvertes d'argile sous forme conique, placées sur la planche.

Ces différentes ruches qui ont été d'usage en Europe dans l'Antiquité sont encore utilisées dans le pays en voie de développement comme la R.D. Congo.

A Idjwi ce sont les ruches à formes coniques qui sont utilisées et fabriquées par les mêmes matériaux que ceux utilisées dans l'Europe Antique.

En 1840, l'Abbé Polonais Jan DIRZON avait déjà construit la ruche avec des madriers et munies des barrettes. Ce modèle de ruche avait 3 à 4 niveaux des barrettes avec une largeur de 25mm. C'est ce modèle de ruche qui gagna rapidement l'Allemagne, toute l'Europe centrale et la Russie. Ces ruches ont été appelées des ruches modernes parmi lesquelles nous trouvons :

- Les ruches Langsthroth. (232 x 448mm)

- Les ruches Kenyannes dont la longueur intérieure est 990mm, la largeur en haut 455mm, la largeur en bas 435mm et la hauteur de 225mm.

Les ruches traditionnelles utilisées à Idjwi, comme je le disais ne respectent aucune dimension.

Pour améliorer les modèles des ruches dans la région des grands lacs MSC Ir Stanislaw GEBALA (Directeur du Centre d'Instruction Femme Rurale et Agriculture de SAVE) a proposé d'utiliser la ruche nommée « Stany I » (360mm de longueur et 280mm de hauteu

Bien que les apiculteurs d'Idjwi utilisent uniquement les ruches traditionnelles, il existe les ruches modernes comme les ruches Langsthroth, la ruche Kenyane ou même la ruche plus moderne que les deux précédentes qui est la ruche Stany I. Ces ruches ne sont encore connues à Idjwi.

- La ruche Langsthoth : elle peut être composée de 3 à 4 corps, d'une rechausse, d'un fond de la ruche, d'un petit toit, d'un plateau chasse abeilles, d'un feuillet de la sortie et d'un support. La production du miel dans la Langstrosth peut varier entre 20 et 100kg par an. (Annexe 3).

- La ruche Kenyane : cette ruche est à simple toit, faite des planches de plus ou mois 25 mm d'épaisseur. La ruche Kenyane peut avoir une production moyenne annuelle de 15 à 20 kg. (Annexe 4)

La ruche Stany I : c'est un nouveau modèle de ruches nommées « Stany I » créée par le directeur de centre d'instruction femme rurale et apiculture de SAVE, MSC Ir Stanislav GEBALA. C'est une ruche faite du bois simple mais très solides avec des dimensions correctes. Ce modèle de ruches est classé parmi les ruches

CONCLUSION GENERALE

Notre travail a porté sur « Enquêtes éthnomellisologiques et études des différents produits de la ruche de l'ile d'idjwi (territoire d'Idjwi, Sud - Kivu, R.D.Congo).

Les objectifs poursuivis dans cette étude étaient de faire un inventaire et une classification des plantes mellifères d'Idjwi, vulgariser les mesures de protection de ces plantes vu leur importance et relever l'importance des produits apicoles.

Pour atteindre ces objectifs nous avons recouru aux méthodes suivantes :

- Les enquêtes ethnobotaniques qui étaient basées sur les conversations semi

structurées avec les apiculteurs de la contrée en vu d'obtenir des informations

relatives à notre sujet.

- Les observations qui se faisaient dans les différents ruchers.

- La récolte des produis de la ruche et celle des différents spécimens des plantes.

Ces méthodes nous ont donné les résultats suivants :

- L, Idjwi est floristiquement riche en plantes mellifères. Ces espèces appartiennent toutes à l'embranchement de Magnoliophyta avec 111 espèces reparties en 88 genres, 30 familles et 18 ordres. La famille des Asteraceae est la mieux représentée dans cette flore avec 18,01% d'espèces, elle est suivie de celle des Fabaceae avec 16,21%. Viennent ensuite les Solanaceae avec 8,10% et enfin les Rubiaceae,Acanthaceae, Malvaceae avec 4,50 %chacune.

- L'étude des formes morphologiques a indiqué la prédominance des plantes ligneuses sur les plantes herbacées.

- Les formes biologiques montrent que les phanérophytes sont les mieux adaptés aux facteurs biotiques et abiotiques du milieu.

- Les espèces culturales sont plus répandues dans la flore mellifère étudiée. Les enquêtes ethnomellysologiques nous ont conduit à remarquer que les ruches étaient placées à des endroits élevés, montagnes ou lieux sombres : îlots forestiers, plantations, champs de cultures où l'action anthropique était moindre.

Les espèces les plus fréquentées par les abeilles étaient :

Harungana montana, H.madagascariensis, Galiniera coffeoides, Chasalia subocreata,
Coffea, Eucalyptus globulis, Grevillea robusta
dans les plantations et dans les champs

de culture, ce sont les espèces Phaseolus vulgaris et Sorghum bicolor qui étaient plus visitées par les abeilles. La récolte des miels correspondait à la floraison de ces espèces.

- les ruches traditionnelles à forme conique étaient les seules utilisées à Idjwi et étaient fabriqué à partir des espèces comme : Macaranga monandra, Pennissetum polystachyon et Elaeis guineensis.

A part les ruches traditionnelles, nous avons trouvés qu'il y a des ruches modernes qui sont employées ailleurs où l'apiculture est valorisée. C'est notamment les ruches stany I.

La durée de production des miels une fois les abeilles installées dans la ruche est de 3 à 5 mois.

Nous avons distingué trois membres dans la colonie d'abeille :

*La reine n'ayant comme rôle que la ponte pendant toute sa vie

*Les ouvriers ayant le rôle de récolter le nectar et le pollen.

*Les faux bourdons ou mâles qui apportent les matériaux de construction de la cire et amènent de la propolis.

- Trois produits ont été différenciés sur le terrain à Idjwi. C'est notamment le miel liquide, la cire et la gelée royale.

- On a constaté que le miel bien qu'il soit alimentaire renferme aussi de nombreux vertus thérapeutiques (préventif, curatif, soigne les maux du système nerveux, les allergies, ulcères d'estomacs, brûlures, etc.)

- L'alimentation des abeilles est assurée par le nectar, le pollen et le miellat.

Eu égard à ces résultats obtenus, nous pouvons dire que l'île d'Idjwi revêt une importance capitale en ce qui concerne la production du miel et la flore renferme encore beaucoup d'espèces reliques qui demande une protection particulière. C'est pourquoi pour valoriser l'apiculture à Idjwi nous recommandons ce qui suit :

Que tous les îlots forestiers restant à Idjwi soient conservés par les autorités locales et qu, il y ait installation des ONG de conservation de la biodiversité.

Que toutes les essences mellifères soient valorisées par les associations de développement et les autorités locales en organisant des campagnes de sensibilisation en vue de promouvoir la culture des espèces comme : Eucalyptus, Persea, Mangifera, Cinchona, sorghum, Phaseolus, Musa, ...car elles jouent un grand rôle non seulement dans l'alimentation humaine mais aussi dans celle des abeilles, en plus ces espèces renferment des vertus thérapeutiques.

Que les autorités entreprennent des contacts avec les propriétaires des îlots forestiers restant à Idjwi, afin de prendre des mesures adéquats de protection de la biodiversité.

Que la réserve de Nyamusisi qui a été détruite soit reconstituée en y suspendant toute activité agricole.

Que les apiculteurs d'Idjwi soient réunis en association et qu'ils soient dotés des matériels adéquats pour améliorer la production des miels.

Que des ONGS nationales et internationales interviennent en finançant les activités apicoles et valoriser les produits de la ruche par leur transformation en différentes dérivés.

Une étude palynologique de la qualité du miel produit par les abeilles d'Idjwi est également nécessaire pour évaluer l'apport des plantes locales dans la production du miel.

Ces plantes méritent d'être multipliées, conservées et protégées d'autant plus que certaines d'entre elles sont aussi utiles pour la fertilité du sol ou la lutter contre l'érosion, d'autres peuvent servir à l'alimentation humaine et animale.

La population est consciente que l'écosystème est en pleine destruction et demande que ce dernier soit conservé car ce sont les espaces boisés qui sont en grande partie les sources de nutrition des abeilles. Les insulaires ne veulent pas voir les abeilles disparaître car le miel qu'elles produisent est une source alimentaire de haute qualité et un médicament efficace

Le prix du miel a sensiblement augmenté depuis la destruction du grand massif de Nyamusisi et la valorisation de la fabrication de la brique cuite et de la braise depuis les années 2000 qui a envahit à son tour les plantations d'arbres de l'île. Le prix d'un litre est passé d'un dollar américain en 2000 ans à 3 dollars en 2008.

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