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Enquêtes ethnomellisologiques et études des différents produits de la ruche de l'àŪle d'Idjwi, sud Kivu en RDC

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par Patrick HABAKARAMO MACUMU
Université officielle de Bukavu - Licence 2008
  

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CONCLUSION GENERALE

Notre travail a porté sur « Enquêtes éthnomellisologiques et études des différents produits de la ruche de l'ile d'idjwi (territoire d'Idjwi, Sud - Kivu, R.D.Congo).

Les objectifs poursuivis dans cette étude étaient de faire un inventaire et une classification des plantes mellifères d'Idjwi, vulgariser les mesures de protection de ces plantes vu leur importance et relever l'importance des produits apicoles.

Pour atteindre ces objectifs nous avons recouru aux méthodes suivantes :

- Les enquêtes ethnobotaniques qui étaient basées sur les conversations semi

structurées avec les apiculteurs de la contrée en vu d'obtenir des informations

relatives à notre sujet.

- Les observations qui se faisaient dans les différents ruchers.

- La récolte des produis de la ruche et celle des différents spécimens des plantes.

Ces méthodes nous ont donné les résultats suivants :

- L, Idjwi est floristiquement riche en plantes mellifères. Ces espèces appartiennent toutes à l'embranchement de Magnoliophyta avec 111 espèces reparties en 88 genres, 30 familles et 18 ordres. La famille des Asteraceae est la mieux représentée dans cette flore avec 18,01% d'espèces, elle est suivie de celle des Fabaceae avec 16,21%. Viennent ensuite les Solanaceae avec 8,10% et enfin les Rubiaceae,Acanthaceae, Malvaceae avec 4,50 %chacune.

- L'étude des formes morphologiques a indiqué la prédominance des plantes ligneuses sur les plantes herbacées.

- Les formes biologiques montrent que les phanérophytes sont les mieux adaptés aux facteurs biotiques et abiotiques du milieu.

- Les espèces culturales sont plus répandues dans la flore mellifère étudiée. Les enquêtes ethnomellysologiques nous ont conduit à remarquer que les ruches étaient placées à des endroits élevés, montagnes ou lieux sombres : îlots forestiers, plantations, champs de cultures où l'action anthropique était moindre.

Les espèces les plus fréquentées par les abeilles étaient :

Harungana montana, H.madagascariensis, Galiniera coffeoides, Chasalia subocreata,
Coffea, Eucalyptus globulis, Grevillea robusta
dans les plantations et dans les champs

de culture, ce sont les espèces Phaseolus vulgaris et Sorghum bicolor qui étaient plus visitées par les abeilles. La récolte des miels correspondait à la floraison de ces espèces.

- les ruches traditionnelles à forme conique étaient les seules utilisées à Idjwi et étaient fabriqué à partir des espèces comme : Macaranga monandra, Pennissetum polystachyon et Elaeis guineensis.

A part les ruches traditionnelles, nous avons trouvés qu'il y a des ruches modernes qui sont employées ailleurs où l'apiculture est valorisée. C'est notamment les ruches stany I.

La durée de production des miels une fois les abeilles installées dans la ruche est de 3 à 5 mois.

Nous avons distingué trois membres dans la colonie d'abeille :

*La reine n'ayant comme rôle que la ponte pendant toute sa vie

*Les ouvriers ayant le rôle de récolter le nectar et le pollen.

*Les faux bourdons ou mâles qui apportent les matériaux de construction de la cire et amènent de la propolis.

- Trois produits ont été différenciés sur le terrain à Idjwi. C'est notamment le miel liquide, la cire et la gelée royale.

- On a constaté que le miel bien qu'il soit alimentaire renferme aussi de nombreux vertus thérapeutiques (préventif, curatif, soigne les maux du système nerveux, les allergies, ulcères d'estomacs, brûlures, etc.)

- L'alimentation des abeilles est assurée par le nectar, le pollen et le miellat.

Eu égard à ces résultats obtenus, nous pouvons dire que l'île d'Idjwi revêt une importance capitale en ce qui concerne la production du miel et la flore renferme encore beaucoup d'espèces reliques qui demande une protection particulière. C'est pourquoi pour valoriser l'apiculture à Idjwi nous recommandons ce qui suit :

Que tous les îlots forestiers restant à Idjwi soient conservés par les autorités locales et qu, il y ait installation des ONG de conservation de la biodiversité.

Que toutes les essences mellifères soient valorisées par les associations de développement et les autorités locales en organisant des campagnes de sensibilisation en vue de promouvoir la culture des espèces comme : Eucalyptus, Persea, Mangifera, Cinchona, sorghum, Phaseolus, Musa, ...car elles jouent un grand rôle non seulement dans l'alimentation humaine mais aussi dans celle des abeilles, en plus ces espèces renferment des vertus thérapeutiques.

Que les autorités entreprennent des contacts avec les propriétaires des îlots forestiers restant à Idjwi, afin de prendre des mesures adéquats de protection de la biodiversité.

Que la réserve de Nyamusisi qui a été détruite soit reconstituée en y suspendant toute activité agricole.

Que les apiculteurs d'Idjwi soient réunis en association et qu'ils soient dotés des matériels adéquats pour améliorer la production des miels.

Que des ONGS nationales et internationales interviennent en finançant les activités apicoles et valoriser les produits de la ruche par leur transformation en différentes dérivés.

Une étude palynologique de la qualité du miel produit par les abeilles d'Idjwi est également nécessaire pour évaluer l'apport des plantes locales dans la production du miel.

Ces plantes méritent d'être multipliées, conservées et protégées d'autant plus que certaines d'entre elles sont aussi utiles pour la fertilité du sol ou la lutter contre l'érosion, d'autres peuvent servir à l'alimentation humaine et animale.

La population est consciente que l'écosystème est en pleine destruction et demande que ce dernier soit conservé car ce sont les espaces boisés qui sont en grande partie les sources de nutrition des abeilles. Les insulaires ne veulent pas voir les abeilles disparaître car le miel qu'elles produisent est une source alimentaire de haute qualité et un médicament efficace

Le prix du miel a sensiblement augmenté depuis la destruction du grand massif de Nyamusisi et la valorisation de la fabrication de la brique cuite et de la braise depuis les années 2000 qui a envahit à son tour les plantations d'arbres de l'île. Le prix d'un litre est passé d'un dollar américain en 2000 ans à 3 dollars en 2008.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore