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Expériences de Micro-assurance de Santé et d'AMO: qu'en est-il d'une transition vers la Couverture Maladie Universelle dans les pays à  revenus faible et moyen ? (Propositions pour la Tunisie)

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par Khaled MAKHLOUFI
Université d'Auvergne - CERDI - Master économie de la santé dans les pays en développement et en transition 2002
  

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b/ Principaux obstacles à la généralisation de la protection financière à travers un système formel:

Dans la plupart des pays industrialisés (à l'exception des Etats-Unis, du Mexique et de la Turquie), la population bénéficie de l'accès universel à un ensemble complet de services de santé financés à travers une combinaison de recettes globales, d'assurance sociale, d'assurance privée et de cotisations et charges de la part des usagers.(Langenbrunner et al, 2003).

En se basant toujours sur l'article de (Carrin, 2003) on va tenter de préciser les causes générales qui empêchent la création et le développement d'une AMO, ainsi que la généralisation d'une protection financière universelle sur toute la population dans les pays à revenus faible et moyen. Ces difficultés peuvent être :

- L'insuffisance des recettes fiscales (impôts direct et indirect) de l'Etat limite soit la couverture des individus par les prestations du système de santé, soit la composition du panier des soins de santé offerts. Il est difficile d'augmenter de façon substantielle la capacité contributive de la plupart des pays puisque l'élargissement de la base d'imposition dépend de la croissance économique et du degré d'évasion fiscale.

- L'instauration d'un système d'AMO n'est pas facile, alors que dire dans ces pays à ressources limitées. En se référant à l'expérience tunisienne, les négociations entre les différents partenaires sociaux (UGTT, UTICA, fournisseurs de soins, gouvernement,...) étaient très longues et difficiles. La garantie des mêmes prestations aux personnes ayant les mêmes besoins de santé (équité horizontale), quelle que soit leur contribution est un point accentué des ces pays où les inégalités de revenus et de richesses sont grandes et où les personnes percevant un revenu moyen et élevé sont peu disposées à apporter une contribution beaucoup plus grande que les pauvres (Carrin, 2003). Cette question devient plus problématique surtout en absence d'une cohésion sociale et d'un sentiment de solidarité entre les individus d'une même population.

- Si on opte à une transition vers la CMU par une AMO, l'Etat et les caisses d'assurance maladie doivent disposer des outils nécessaires de gestion et de surveillance des informations sanitaires et financières, de communication, de «marketing» et de traitement informatique des données personnelles et confidentielles des assurés pour organiser un système de sécurité sociale d'envergure nationale. Un système bancaire au moins permettant la collecte des contributions et l'organisation des remboursements, la gestion des recettes et des actifs.

- Le soutien politique fort et constant est crucial pour la création d'un régime d'AMO et après la généralisation de la CMU.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon