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Déterminants des investissements extérieurs au maroc: approche analytique et empirique sur le secteur industriel

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par Mustapha MAGHRITI
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Rabat-Agdal - Thèse de Doctorat en Economie Internationale 0000
  

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3. Approche éclectique :

Dans sa tentative de fournir une explication d'ensemble des IDE, Dunning propose une théorie « éclectique » dont les trois piliers conceptuels sont la propriété intellectuelle, l'internalisation et la localisation59(*). L'auteur soutient, que pour entreprendre un IDE, une firme doit non seulement posséder un avantage absolu en termes de propriété intellectuelle, mais aussi avoir intérêt à internaliser cet avantage, c'est-à-dire à l'exploiter elle-même directement.

De plus, la localisation étrangère doit présenter une dotation de facteurs de production et d'attraits propres qui soit favorable par rapport à la production envisagée. Il s'ensuit que l'IDE n'apparaît comme la méthode optimale de servir un marché étranger que dans la mesure où des conditions tant propres à la firme elle-même qu'à ce marché sont simultanément réunies.

Comment une firme peut-elle réussir son implantation sur un marché étranger s'elle ne possède pas quelques avantages propres en termes de propriété intellectuelle ou de savoir-faire, avantages qui permettent de surcompenser les inconvénients et les coûts inhérents à toute opération à l'étranger ? « The ownership advantages largely take the form of the possession of intangible assets, which are, at least for a period of time, exclusive or specific to the firm possessing them »60(*): technologie supérieure, capacité d'innover ou à pratiquer la différenciation de produits, accès avantageux aux marchés des intrants ou encore aux marchés des biens finaux. Les avantages propres à la firme peuvent aussi provenir du caractère multinational de cette dernière ; accès aux services de la société mère (gestion, marketing, recherche et développement, finance, ...etc.).

La décision d'internaliser de tels avantages par le biais d'une extension internationale des activités plutôt que de les exploiter par la voie contractuelle sur des marchés externes à la firme (tel que contrat de licence) dépend en ordre principal des imperfections qui caractérisent les marchés des biens intangibles. Enfin, une localisation étrangère doit être telle que la firme trouve profitable d'exploiter son avantage propre en conjonction avec au moins un avantage inhérent à la localisation étrangère : disponibilité, qualité et/ou prix des intrants, facilités et coûts de transport et de communication, taux de taxation des profits, droits de douane et d'autres obstacles aux échanges, interventions et aides gouvernementales, climat de l'investissement, ...etc.

Bien que l'intégration horizontale et verticale d'activités économiques présente conceptuellement beaucoup de points communs, nous croyons utile de les considérer distinctement. Dans cet ordre d'idées, Buckley et Casson, dont la théorie des IDE repose sur l'unique concept d'internalisation, soutiennent que cette dernière est susceptible de concerner deux types différents de marchés, à savoir les marchés des biens intangibles, c'est-à-dire du savoir et du savoir-faire (intégration verticale), et ceux des biens intermédiaires dans le processus comportant plusieurs stades de production (intégration verticale)61(*).

L'intégration verticale de la firme comportant plusieurs stades de production est justifiée par la recherche du coût de production minimum, ainsi que d'un accès sûr aux matières premières et autres biens intermédiaires. Les éléments de localisation sont donc primordiaux, en même temps que les avantages qui découlent de l'internalisation de marchés imparfaits.

Dans le contexte de l'intégration horizontale, les coûts de production étrangers, les frais de transport et droits de douane entrent aussi en compte dans la décision de servir un marché étranger à partir d'une unité de production y située plutôt que via des exportations. Cependant, des facteurs de localisation supplémentaires sont déterminants, tels que la proximité du marché du bien final dans le cas d'un bien différencié, la taille de ce marché lorsque la production est caractérisée par des économies d'échelle au niveau de l'unité de production, ainsi que son taux de croissance.

Des tests empiriques de l'impact sur le volume des IDE, des obstacles aux échanges, des coûts de production, ainsi que la taille et du taux de croissance du marché étranger sont fournies par Lunn Scaperlanda et Balough62(*). Qu'en est-il des avantages propres à la firme ? En raison de leur caractère de bien public, ils constituent la motivation fondamentale à l'intégration internationale horizontale et la rendent en même temps possible en conférant à la firme l'avance concurrentielle nécessaire à son succès sur des marchés étrangers. Avec le concept d'internalisation, les avantages propres à la firme sont donc la clé de la compréhension du phénomène d'intégration internationale.

* 59 Dunning, J.H., International production and multinational entreprise, George Allen & Unwin, Londres, 1971, voir aussi, Dunning J.H, « The determinants of international production » p 9-58, in la croissance de la grande firme multinationale, édition CNRS, 1973, Dunning, J.H., Non equity forms of forign economic involvment and the theory of international production, Moxon R.W, 1984, Dunning, J.H., Explaining international production, Uwin Hyma, Londres, 1988. Peyrard.J.1988, op cit 98-99.

* 60 Dunning J.H, Economic analysis and the multinational entreprise, Londre, Allen and Unwin, 1974, p : 56-59.

* 61 Buckley, P. and Casson, M. « The optimal timing of foreign direct investment », Economic Journal, 1981, vol 91, N°: 361.

* 62 Humbert M, investissement international et dynamique de l'économie mondiale,Economica, Paris,1990, op cit p 117-119 .

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams