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Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du bloc UH 48 de la Réserve de Biosphère de Luki/Bas-Congo/ RDC

( Télécharger le fichier original )
par Patrick ONOTAMBA KONDJO
Université de Kinshasa - Ingénieur en gestion des ressources naturelles: faune et flore 2007
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Département de Gestion des Ressources Naturelles

Option : Faune et Flore

B.P 117 Kinshasa XI

Topographie et cartographie géoréférencée

de différents types de végétation des

inventaires du Bloc UH48 de la Réserve de

Biosphère de Luki

Par

Patrick ONOTAMBA KONDJO Mémoire présenté et défendu en vue de

l'obtention du grade d'Ingénieur

Agronome

Option : Faune & Flore

CoDirecteurs :- Camille COURALET, Directeur : Prof. KACHAKA SUDI KAIKO Doctorant UGent

- Benjamin TOIRAMBE,

Doctorant UGent

ANNEE - ACADEMIQUE 2006 - 2007

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES i

LISTE DES TABLEAUX iii

LISTE DES FIGURES iii

LISTE DES PHOTOS iii

LISTE DES ANNEXES iv

LISTE DES ABREVIATIONS iv

DEDICACE vi

REMERCIEMENTS vii

0. INTRODUCTION 1

0.1. Problématique 1

0.2. Hypothèse 2

0.3. Objectifs 2

0.4. Resultats attendus 3

0.5. Structure du travail 3

CHAPITRE I : GENERALITE ET CIRCONSCRIPTION DES CONCEPTS CLES 4

1 .1. Topographie 4

1 .2. Cartographie forestière 4

1 .3. SIG 5

1 .3.1. MNT 5

1.4. Reserve de Biosphere 6

1 .4.1. Définition 6

1 .4.2. Objectifs 6

1 .4.3. 6tlOTIOlI RD'One IliAelYI DHEioASK1re 7

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI 8

2.1. Localisation et situation geographique 8

2.2. Milieu physique 9

2.2.1. Relief 9

2.2.2. Géologie et morphologie 9

2.2.3. Sols 10

2.2.4. Hydrographie 10

2.3. Situation climatique 12

2.4. Milieu biotique 13

2.4.1. Flore, Végétation et Faune 13

2.4.1.1. Flore 13

2.4.1.2. Végétation 13

2.4.1.3. Faune 14

2.4.2. Villages et centres ruraux 14

2.4.2.1. Enclaves 14

2.4.2.2. Villages réguliers 15

2.4.2.3. Villages illicites 15

2.5. Bloc UH 48 16

2.5.1. Localisation du Bloc UH 48 dans la Réserve de Biosphère de Luki 17

2.5.2. 0 pIKRGECG1PQAIRTP AsDARQCSEICleCKUt . 18

2.5.2.1. But 18

2.5.2.2. Technique 18

2.5.2.3. 0 RGe CutAlAsP CSRXCl18 + 19

CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODE 20

3.1. Matériel 20

3.2. Méthodes 20

3.2.1. Cartographie et topographie du bloc UH 48 20

3.2.1.1. Prélèvement des points GPS 20

3.2.1.2. Délimitation du bloc UH 48 21

3.2.1.3. Caractérisation topographique du bloc 21

3.2.2. Caractérisation du type de végétation 22

3.2.3. Phytodiversité du bloc UH 48 22

3.2.4. Identification et évaluation des distances de chablis et canopée 22

3.2.5. Identification des activités responsables de la dégradation de la végétation 23

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION 24

4.1. Résultats 24

4.1.1. Délimitation du bloc 24

4.1.2. Topographique du bloc UH 48 25

4.1.3. Caractérisation de différents types de végétation 26

4.1.3.1. Cultures 26

4.1.3.2. Régénetation due aux cultures et aux chablis 27

4.1.3.3. Forests secondaires jeune et adulte 28

4.1.3.4. Couverture forestière du Bloc UH 48 30

4.1.4. Phytodiversité du bloc UH 48 33

4.1.4.1. Composition floristique 33

4.1.4.2. Essences exploitables du Bloc UH 48 45

4.1.4.3. Richesse aréale 47

4.1.4.4. Courbe aire #177; espèce 47

4.1.4.5. Familles les plus diversifiées 48

4.1.5. Identification et évaluation des distances des chablis et canopées 49

4.1.5.1. Chablis 49

4.1.5.2. Canopée 54

4.1.6. Activités responsables de la dégradation de la végétation 57

4.1.6.1. Agriculture itinérante 57

4.1.6.2. Recherche du miel 58

4.1.6.3. Exploitation forestière 59

4.1.7. Evaluation de la dégradation 59

4.2. Discussion 60

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 63

BIBLIOGRAPHIE 65

ANNEXE 69

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Nombre de régénération observée dans le bloc UH 48 27

Tableau 2. Occupation du sol du bloc UH 48 en 2007 30

Tableau 3. Liste des espèces ligneuses inventoriées dans le bloc UH 48 33

Tableau 4. Liste des essences forestières exploitables par ordre d'importance économique du Bloc UH 48 45

LISTE DES FIGURES

Figure 1 . Schémas classique d'une réserve de Biosphère 7

Figure 2. Diagramme ombrothermique moyenne de 2002 à 2005 12

Figure 3. Localisation du bloc UH 48 dans la Réserve de Biosphère de Luki 17

Figure 4. Délimitation du bloc UH 48 24

Figure 5. MNT du bloc UH 48 25

Figure 6. Multiplicité des rélevés topographiques du bloc UH 48 26

Figure 7. Distribution de différents types de végétation 31

Figure 8. Carte d'occupation du sol du Bloc UH 48 32

Figure 9. Densité relative des familles végétales les plus diversifiées du bloc UH 48 44

Figure 10. Répartition des essences exploitables par classedu Bloc UH 48 47

Figure 11. Nombres des espèces par layon 48

Figure 12. Nombre des chablis par layons 52

Figure 13. Distance qu'occupent les chablis pour chaque layon 52

Figure 14. Chablis du bloc UH 48 53

Figure 15. Estimation de l'ouverture de la canopée et de l'hauteur des arbres 55

Figure 16. Longueur des ouvertures des canopées par layon 55

Figure 17. Carte de canopée du bloc UH 48 56

LISTE DES PHOTOS

Photo 1. Forêt de la Réserve de Biosphère de Luki 8

Photo 2. Rivière Ntosi 11

Photo 3. Empoisonnement de Piptadeniastrum africanum par l'arsénite de soude 19

Photo 4. Annélation de Newtonia leucocarpa 19

Photo 5. Prélèvement des points GPS au niveau du bloc UH 48 21

Photo 6. Mesure de la distance de la canopée et du chablis 23

Photo 7. Chablis récents 50

Photo 8. Ouverture de la canopée 54

Photo 9. Champs layon 21 57

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1. Description des rélevés topographique du Bloc UH 48 70

Annexe 2. Liste des essences précieuses choisies en 1949 pour l'uniformisation par le haut . 75
Annexe 3. Points GPS début et fin de chaque layon 76

LISTE DES ABREVIATIONS

AGRI : Agriculture.

GDF : Gestion Durable des écosystèmes Forestiers en RDC

GPS : Global Positioning System

IDW : Inverse Distance Weighted

INEAC : Institut National pour l'Etude et la recherche

Agronomique au Congo

INERA : Institut National pour l'Etude et la Recherche

Agronomique.

MAB : Man And Biosphere (Programme sur l'homme et la

biosphère)

MNT : Modèle Numérique de Terrain

OSFAC : Observatoire Satellital des Forêts d'Afrique Centrale

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

 

R.D.C : République Démocratique du Congo

SIG Système d'Information Géographique

SPIAF : Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement

Forestier

TM : Thematic Mapper

UH : Uniformisation par le Haut

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la

Science et la Culture

UTM : Univers Traverse Mercator

WWF : World Wide Fund for Nature

F0RAF : Forêt d'Afrique

OFAC : Observatoire des Forêts d'Afrique Centrale

DEDICACE

A mes parents : André KONDJO et Annie MANUNGA pour tant d'amour que vous m'aviez donné enfin que je sois ce que je suis devenu, par vos sacrifices et les privations consentis durant ma formation ;

A vous mes frères et soeurs de la famille KONDJO que ce travail constitue pour vous un repère dans votre avenir scientifique ;

Et à ma future progéniture,

Je dédie ce travail.

Patrick ONOTAMBA KONDJO

REMERCIEMENTS

La réalisation du présent mémoire a impliqué la contribution de beaucoup de personnes et des contacts multiples au cours desquels nous avons pu compter sur leur concours précieux. C'est pour nous un réel plaisir et un grand honneur de les remercier vivement.

Notre marque de reconnaissance va plus particulièrement au professeur Claude KACHAKA SUDI KAIKO, qui accepté de diriger ce travail.

Nous remercions Camille COURALET pour sa contribution matérielle et financière qu'elle nous a apportée au niveau de la Réserve de Biosphere de Luki et par ses conseils et ses rémarques pertinentes.

Nous tenons à remercier, très sincèrement, Monsieur Benjamin TOIRAMBE, pour sa contribution matérielle, son encadrement, sa documentation et ses remarques pertinentes et surtout pour sa rigueur scientifique qui nous ont aidés à bien réfléchir et écrire ce travail.

Notre signe de reconnaissance va également à Monsieur Laurent NSENGA, responsable de la composante Luki du projet GDF du WWF et Paul Papy LOLATUI qui nous ont accuillis et aidés pendant le déroulement des prélèvements des données sur le terrain.

Que tout le personnel de l'OSFAC, en particulier l'équipe du laboratoire : Mme Marcelline NGOMBA, les ingénieurs Eddy BONGWELE et Patrick LOLA trouvent dans ce travail notre profonde reconnaissance.

Que toute l'équipe du laboratoire SIG du SPIAF particulièrement Monsieur André KONDJO et Héritier KONDJO qui nous ont aidés à l'élaboration des cartes du Bloc UH 48.

A toute l'équipe de l'OFAC par le biais de la FORAF, particulièrement Confiance MFUKA et Jean Paul KIBAMBE, pour leur conseil et correction apporté au niveau de l'élaboration des cartes.

Nous remercions, de tout notre coeur, l'équipe qui nous ont aidés à faire la collecte des données, particulièrement : Mr MBAMBI (botaniste de l'INERA/

Luki), Fils MBUNGU (botaniste adjoint de l'INERA/Luki), Pitscou MBUNGU, et Mr Lijdo NLANDU qui a prélévé des points GPS. Car sans leur concours, ce travail n'aura pas vu le jour.

Nous remercions intimément Sandra MALENGA KILOZO, affectueusement appelé Cindy pour ses conseils et sa marque d'attention particulière à la réalisation de ce travail.

Nous ne saurons pas terminer ce mot de remerciement sans penser à nos amis et collègues de chaque jour ; nous citons : Patrick MAKAYA, Paul KUYENGUNA, Fils MILAU, Jean Paul BATIBUHA et Godé BOLA, nous disons un grand merci. Que tous nos amis : Hugues et Yves PAYENZO, David MABAYA, Fiston MALAKA, Chrispin MWANDA et tous les Bilenge ya Mwinda et la chorale Shaloom de la paroisse Sainte Perpetue trouvent dans ce travail notre amour et affection.

Enfin, que toute notre famille trouve dans ce travail le résultat de leur endurance et sacrifice.

Patrick ONOTAMBA KONDJO

0. INTRODUCTION

0.1. Problématique

La réserve de biosphère de Luki fut créée par l'ordonnance coloniale n°5 du 12 janvier 1937 et gérée par l'INEAC (actuellement INERA) jusqu'en 1979. Elle a été intégrée dans le réseau international des réserves de biosphère du programme MAB (Man and Biosphère). L'UNESCO est donc concerné directement par l'avenir de cette réserve et entend agir pour sa conservation selon les principes directeurs qui orientent la gestion de toutes les réserves de biosphère, à savoir :

la préservation des écosystèmes avec l'appui des populations locales, grace à une politique de développement rural intégré au bénéfice de ces populations ;

la connaissance scientifique approfondie de ces écosystèmes et des sociétés humaines qui en vivent, et ;

la formation et l'information des acteurs locaux du développement. (Pendje et Baya, 1992)

Par l'approche méthodologique préconisée pour aménager cette réserve, l'INEAC la géra sur base de deux options, notamment :

i. La création de 22 parcelles appelées <<blocs» pour besoin d'inventaire, de relevés pédo - botaniques et d'études forestières;

ii. l'élaboration des méthodes de conversion de futaie dites uniformisation par le bas << UB » (UB1 - UB14) d'une part et uniformisation par le haut « UH » (UH48 - UH55) d'autre part afin d'accroître la valeur marchande de la forêt.

L'uniformisation par le bas fut exécutée en 1950 et consistait à faire une coupe à blanc étoc. Par contre, l'uniformisation par le haut implantée dans les années 1948 - 1953, se procédait par l'élimination des gros arbres et des essences sous dominantes en vue de favoriser le développement des essences nobles de recrutement et ayant les mêmes classes d'ages et les mieux représentées (Donis 1948). Par ces méthodes de gestion, l'INEAC visait essentiellement la connaissance de la dynamique forestière et l'identification des normes permettant une sylviculture tropicale rentable dans les conditions écologiques locales. Mais ces efforts furent arrêtés en 1960 pour

diverses raisons notamment la carence ou l'absence des spécialistes. De 1948 à 1955, sept blocs UH de 200 ha chacun ont ainsi été uniformisés au Nord Ouest de la réserve (Pendje et Baya, 1992) 33 espèces ligneuses (en annexe 2) ont été retenues pour entrer dans la reconstitution de la nouvelle forêt.

L'INEAC signa de 1949 à 1955 des conventions avec des privés (Colon Kestmont, société Fruitgro, société Soba Mayombe et autres) pour des blocs sylvo - bananiers à Monzi (blocs 1 - 8). Ainsi furent appliquées les techniques agroforestières de types sylvo - cacaoyer et sylvo - caféier qui consistaient à introduire des essences forestières dans les bananeraies et dans les plantations de cacaoyer et de caféier. Les essences forestières utilisées étaient selon l'ordre d'importance, Terminalia superba (Limba), Milicia excelsa (Kambala), Entandrophragma angolense (Tiama), E. utile (Sipo), Nauclea diderrichii (Bilinga), etc.

Vue l'importance de ces expériences uniques au monde, ces blocs ont évolué depuis leur implantation sans aucun suivi ni évaluation continue de la dynamique de la végétation, les cartes qui sont des instruments ou outils pouvant aider à avoir une connaissance précise des peuplements qui la composent et donc pouvoir réaliser une gestion efficace ; en outre une représentation détaillée de son réseau d'équipement et ainsi valoriser aux mieux ses bois, n'existe même pas.

0.2. Hypothèse

L'élaboration des cartes géoréférencées intégrant des informations du bloc UH 48 permettraient - elle d'atteindre les objectifs de production et écologiques préconisée par la méthode d'uniformisation par le haut.

0.3. Objectifs

L'étude vise principalement à réaliser l'évaluation et le suivi des expériences menées dans la réserve pendant la période coloniale.

 

Spécifiquement, elle cherche à :

délimiter le bloc UH 48 ;

connaitre la topographie pour chaque layon du bloc et de l'ensemble du bloc ; caractériser les différents types de végétation ;

connaître la phytodiversité du bloc.

 

identifier et évaluer la distance des chablis et canopée pour chaque layon ; identifier les activités responsables de la dégradation de la végétation.

0.4. Resultats attendus

Le résultat principal de ces recherches est l'élaboration des cartes contenant des informations complètes du bloc.

Comme résultats secondaires :

connaissance de la délimitation du bloc ;

connaissance de la topographie pour chaque layon et de l'ensemble du bloc ; connaissance des diffrents types de végétation du bloc ;

connaissance de la phytodiversité du bloc;

identification et évaluation des distances des chablis et canopée pour chaque layon;

identification des activitées responsables de la dégradation.

0.5. Structure du travail

Le présent mémoire comprend, outre cette introduction quatre chapitres. Le premier chapitre se rapporte aux généralités et à la circonscription des concepts clés. Le deuxième présente la réserve de biosphère de Luki, le troisième chapitre décrit les matériels et les méthodes. Le quatrième chapitre donne les résultats de nos recherches suivis de leur discussion. Une conclusion suivie des recommandations marque la fin de notre mémoire.

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

 

CHAPITRE I : GENERALITE ET CIRCONSCRIPTION DES CONCEPTS CLES

1.1. Topographie

La topographie est une technique centrale dans l'aménagement forestier. Ses applications sont en effet essentielles puisqu'elles permettent de collecter l'ensemble des paramètres spatiaux fondamentaux utilisés au cours du processus d'aménagement forestier, de sa phase de préparation jusqu'à sa mise en oeuvre.

La topographie est employée lors des différentes phases de terrain : inventaires et études complémentaires (voir modules Inventaire d'aménagement ; Inventaire d'exploitation ; Exploitation à impacts réduits ; Gestion de la faune et de la chasse ; Aspects sociaux). Les informations spatiales récoltées sont intégrées dans la base de données cartographique pour être ensuite synthétisées au travers de documents cartographiques (voir module Cartographie forestière). Pour représenter et localiser les éléments existants à la surface terrestre, le plan topographique constitue un outil qui ne se limite pas aux seules représentations du relief. Il utilise en effet un système d'orientation, un réseau de coordonnées et des signes conventionnels pour représenter les phénomènes visibles en surface (planimetrie et altimetrie).

Planimétrie : exécution et exploitation des observations qui conduisent à la représentation en projection plane des détails à deux dimensions du plan topographique. Par extension : représentation de l'ensemble de ces détails.

Altimétrie : exécution et exploitation des observations relatives à la détermination des altitudes dans un levé topographique. Par extension : représentation du relief sur un plan ou une carte.

1.2. Cartographie forestière

La cartographie forestière permet d'avoir une connaissance précise des peuplements qui la composent et donc pouvoir réaliser une gestion éfficace.

Elle permet également de disposer de documents clairs et précis permettant de profiter de tous les aspects de la forêt.

Element indispensable à la gestion forestière, la cartographie est devenue un outil de simplification pour les gestionnaires.

L'informatisation des données associée aux technologies modernes (GPS, photo aérienne, logiciel SIG, ...), permet aujoud'hui d'apporter précision, qualité et souplesse d'utlisation aux documents réalisés et aussi d'évaluer l'impact des ménaces d'origine naturelle et/ou anthrozoogène.

1.3. SIG

Un système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l'espace (Ngomba, 2006). Le SIG offrent des nombreux avantages :

possibilité de superposer selon les besoins sur une carte donnée toutes les couches d'informations souhaitées ;

facilité de reproduction, de correction ou de modification de cartes ;

rapidité de réalisation de divers traitements : calculs de longueur et superficies, « géotraitement » (combinaison de plusieurs couches d'informations), interpolation ;

facilité d'intégration de relevés GPS.

Divers logiciels de SIG sont employés en cartographie forestière :

Arcview 3.3

ArcGis 9 (ou ancienne version, 8)

Mapinfo

Dans ce 21ème siècle débutant, l'information géographique prend de plus en plus de l'importance dans les domaines variés de la science, de la gestion et particulièrement dans l'aménagement. Parmi les différents modes de représentation de l'information géographique, la représentation en image s'impose de plus en plus, notamment avec l'imagerie satellitaire du fait de la vision synoptique de la réalité qu'elle impose. C'est dans cette optique que l'on a de plus en plus recours aux modèles numériques de terrain (MNT) pour l'appréciation des potentialités du territoire et comme outils d'aide à la décision dans la gestion de l'espace.

1.3.1. MNT

Un MNT, comme son nom l'indique, est une représentation numérique du terrain en termes d'altitude. Il fournit des renseignements non seulement sur les formes du relief, mais également sur leur position et peut être relié à un ou plusieurs systèmes de coordonnées (Anonyme, 2000).

Un modèle numérique de terrain est une représentation de la topographie (altimétrie et/ou bathymétrie) d'une zone terrestre sous une forme adaptée à son utilisation par un calculateur numérique (ordinateur) (Anonyme, 2000). De façon concrète, on peut dire qu'un MNT est constitué de points connus en coordonnées (peu importe les systèmes de références choisis) qui donnent une représentation partielle du terrain. La surface topographique étant connue, il faut choisir une méthode d'interpolation qui déterminera l'altitude des points quelconques en fonction des altitudes des échantillons initiaux.

Le MNT permet ainsi :

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

 

de reconstituer une vue en images de synthèse du terrain, de déterminer une trajectoire de survol du terrain ;

de calculer des surfaces ou des volumes ;

de tracer des profils topographiques.

D'une manière générale, il permet de manipuler de façon quantitative le terrain étudié.

1.4. Reserve de Biosphere

1.4.1. Définition

Une réserve de biosphère peut être définie comme un écosystème ou un complexe d'écosystèmes terrestre, côtier et/ou marin reconnu au niveau international dans le cadre de programme de l'UNESCO sur l'homme et la biosphère mieux connu sous le nom de Mab (Man and Biosphere) (Lubini, 2007).

Elle peut aussi être définie comme une aire protégée unique en son genre. Combinant la conservation et l'utilisation durable des ressources naturelles, elle remplit toute une gamme de fonctions inhérentes aux zones protégées dans le cadre d'un réseau mondial d'échange d'informations. (Pendje et Baya, 1992).

1.4.2. Objectifs

Les réserves de biosphère répondent à trois objectifs d'après Kankolongo (1999, cité par Koy, 2007):

1. conserver la diversité et l'intégralité des communautés biotiques des plantes et des animaux dans leurs écosystèmes naturels pour satisfaire aux besoins actuels et futurs de l'humanité ;

2. offrir des régions propices aux recherches sur l'écologie, l'environnement, le climat, notamment des études fondamentales tant à l'intérieur qu'aux abords de ces réserves ;

3. permettre des activités éducatives.

1.4.3. Structure d'une réserve de biosphqre

La structure de toute réserve de biosphère doit concrètement contenir trois éléments (Figure TI):

1. une ou plusieurs zones centrales, bénéficiant d'une protection à long terme et permettant de conserver la diversité biologique, de surveiller les écosystèmes les moins perturbés et de mener des recherches et autres activités peu perturbantes (par ex l'éducation) ;

2. une zone tampon, bien identifiée, qui normalement entoure ou jouxte les zones centrales ; elle est utilisée pour les activités de coopération, compatibles avec les pratiques écologiquement viables, y compris l'éducation relative à l'environnement, les loisirs, l'écotourisme et la recherche appliquée et fondamentale ;

3. une zone de transition, flexible (ou aire de coopération), qui peut comprendre un certain nombre d'activités agricoles, d'établissement humains et d'autres exploitations, et dans laquelle les communautés locales, les agences de gestion, les scientifiques, les organisations non gouvernementales, les groupes culturels, les intérêts économiques et autres partenaires travaillent ensemble pour gérer et développer durablement les ressources de la région (Maldague et al. 1997).

Figure 1 . Schémas classique d'une réserve de Biosphq~re

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI

Photo 1. Forêt de la Réserve de Biosphère de Luki

2.1. Localisation et situation geographique

La réserve de biosphère de Luki est située à l'Ouest de la République Démocratique du Congo, plus précisément au Sud-Est du Mayombe Congolais (R.D.C.), dans la province du Bas-Congo, aux confins de trois territoires des districts du Bas Fleuve et de Boma, à savoir :

1. le territoire de Lukula, dans le Secteur Patu, où se trouve la grande partie de la réserve, notamment le Nord-Ouest, l'Ouest, le Sud-Ouest et la zone centrale ;

2. le territoire de Seke-Banza, dans le Secteur Bundi, où se localise la partie septentrionale et le Nord-Est de la réserve ;

3. le territoire de Moanda, dans le Secteur Boma-Bundi, où s'étendent l'Est et le Sud-Est de la réserve.

Elle constitue la pointe méridionale extrême du massif forestier Guinéo - congolais où elle occupe une superficie de 32.714 ha (330 km2). Ceci représente près du quart de la superficie (1.389 km2) des sept groupements administratifs appartenant à la réserve.

Ses limites extrêmes, Nord et Sud, passent par les latitudes 05° 30' et 05° 43' Nord et celles de l'Ouest et de l'Est par les longitudes 13°04' et 13°17' Est. Sa position à l'intersection de ces trois territoires en fait la convoitise des populations des territoires précités et constitue un handicap sérieux à sa bonne gestion.

2.2. Milieu physique

2.2.1. Relief

Le relief de la réserve de biosphère de Luki est semblable à celui du Mayombe, lequel se relève progressivement des plateaux côtiers jusqu'aux monts de Cristal, situées à 150 km de l'océan Atlantique et orientés parallèlement à la côte atlantique (Donis, 1948). Il est constitué d'une série de collines dont l'altitude varie entre 150 m (pont ferroviaire de la rivière Luki) et plus de 500 m (crête centrale de la réserve). L'amplitude moyenne de l'altitude entre les fonds des vallées et les collines environnantes est de l'ordre de 40 à 70 m (Donis, 1956). Les pentes atteignent les valeurs de 10 à 50% ; les vallées, très encaissées, sont fréquemment sèches.

Ce domaine se présente sous la forme d'un vaste losange irrégulier dont le centre séparant les vallées de la Luki et de la Ntosi, est occupé par une crête particulièrement accessible. La périphérie, surtout occupée par des forêts remaniées, est comparativement moins accidentée (C. Donis, 1948).

En général, le relief de la réserve formé de collines et de petites montagnes, de vallées hautes ou basses, de cours d'eau permanents ou temporaires favorise la diversité des biotopes et constitue aussi un obstacle à la pénétration humaine. Il présente donc un atout à la fois pour le développement de la biodiversité et la conservation de la réserve (Koy kondjo, 2007).

2.2.2. Géologie et morphologie

Le soubassement de la réserve de Luki s'étend entièrement dans le système du Mayombe. Ce dernier comprend les assises suivantes :

1. étage de Duizi essentiellement constitué de schistes satinés (brillantes) ;

2. étage de Tshela, fait de roches graphiteuses et de grès feldspathiques;

3. étage de Matadi, prédominé par les quartzites;

4. étage de Palabala, principalement formé de micaschistes et de gneiss (Donis, 1948).

Mais, il faut signaler que les intrusions granitiques apparaissent à tous les étages; les amphibolites sont fréquentes, elles aussi, mais surtout aux deux étages inférieurs (Lubini, 1984).

La géomorphologie de l'ensemble de la réserve est caractérisée par une série de collines oragraphiquement jeunes et dont l'altitude varie entre 300 et plus de 500

m. L'amplitude altitudinale entre le fond des vallées et les collines avoisinantes varie, selon Lubini qui cite Donis, dans les limites de 40 à 70 m. Dans l'aire centrale de la réserve, ces collines constituent des crêtes parfois inaccessibles et dont les pentes sont de l'ordre de 10 à 50 %. Les vallées sont encaissées et fréquemment sèches.

2.2.3. Sols

D'après les études menées par Lubini (1984), les principaux types de sols issus des différentes formations de recouvrement de la réserve sont les suivants :

1. les sols rouges, développés sur gneiss dans l'Ouest de la réserve ;

2. les sols rouges violacés, développés sur les amphibolites et se rencontrant dans la zone centrale, les enclaves de Kisavu et de Kimbuya; ces sols sont très localisés et occupent de faibles superficies ;

3. les sols jaunes sur gneiss et sur quartzites dans l'Ouest et le Sud de la réserve. On les observe aussi, mais très localisés, dans l'enclave de Sumba-Kituti et dans la zone centrale de la réserve ;

4. les sols alluvionnaires, développés sur les alluvions récentes. Ils sont réduits aux vallées de la Luki et le long des rivières.

Les différents sols ainsi reconnus peuvent, sauf les sols alluvionnaires, se rencontrer au sommet des collines, sur les pentes et dans les vallées dont les fonds comportent des sols riches.

Une description sommaire du profil observé par Lubini au bloc UH 48 sous une forêt secondaire à Xylopia :

les horizons holorganiques (litières) ont une épaisseur variant entre 5 et 20 cm. Cette importante litière est rapidement décomposée par une pédofaune (microflore et micro faune) assez variée ;

les horizons hémorganiques ont une épaisseur qui se situe entre 5 et 20 cm, de couleur brune ; assez frais ; meubles et parcourus par des galeries d'insectes telluriques. Ces horizons sont riches en radicelles et racines. Selon la nature du matériel parental, on peut y observer de fins fragments de quartzites, grès souvent micacés ou de schistes satinés ;

les horizons minéraux sont d'épaisseur variable. Ils sont de couleur variable avec la nature de la roche en place.

2.2.4. Hydrographie

L'ensemble du domaine forestier de Luki appartient entièrement au bassin hydrographique de la rivière Luki. Ce cours d'eau est un sous-affluent de la

Lukunga, affluent du fleuve Congo. Il traverse toute la réserve du Nord-Est au SudOuest en décrivant une grande courbe. Plusieurs rivières se jettent dans la Luki et constituent ses sous-affluents.

Sur sa rive droite, on peut citer : la Ntosi (photo 2), principal sous-affluent avec de nombreux ruisseaux notamment la Yombolo, Nkula, la Nkakala, la Kikolokolo, la Bondo, la Mambamba et la Loba. Les tributaires de la rive gauche sont la Nioka, la Mienze, la Monzi, la Todi et la Luvu. Tous ces cours d'eau sont caractérisés par un régime torrentiel. Leur débit est moins important et varie selon les saisons : des crues sont enregistrées en saison des pluies tandis que la saison sèche se caractérise par des étiages très prononcés : ce qui fait tarir plusieurs rivières et ruisseaux.

En dehors de la pêche traditionnelle, souvent pratiquée suivant des méthodes d'empoisonnement, ces cours d'eau ne présentent pas un grand intérêt économique. La Luki, véritable colonne vertébrale de la réserve de la biosphère de la Luki, coule dans la direction Est - Ouest et se jette dans la Lukunga après un parcours de 69 km (Nsenga, 2001).

Photo 2. Rivière Ntosi

2.3. Situation climatique

La réserve de biosphère de Luki connaît un climat tropical humide (Aw5, selon la classification de Köppen), marqué par deux saisons : une saison des pluies de sept mois (mi-octobre à mi-mai) et une saison sèche de cinq mois (mi-mai à mi-octobre). La saison sèche est interrompue par de petites pluies et atténuée par de fréquents brouillards, en particulier dans les vallées (Nsenga, 2001).

Les vents sont essentiellement les alizés du Sud-Est souvent soumis à l'action du courant marin froid de l'antarctique (Benguela). Sur les sommets des crêtes, ils sont assez violents et causent la chute des arbres. La vitesse moyenne horaire du vent à 2 mètres du sol est de 2,9 km/heure (Lubini, 1984).

Les données prélevées dans la station climatologique de Luki (figure 2) montrent que :

la température annuelle est de 28,8°C avec des maxima de 31,5°C et des minima de 24,8°C. L'amplitude thermique entre les mois le plus chaud (mars, avril, novembre et décembre) et les mois le plus frais reste très élevés, soit une moyenne de 6,7°C;

l'humidité relative moyenne annuelle est de 72,33% avec la moyenne des maxima annuels de 77,62% et la moyenne des minima annuels de 67,95% ;

Les précipitations moyennes annuelles se chiffrent à 1032,72 mm avec une moyenne annuelle de 86,06 mm. La moyenne des maxima et des minima sont respectivement de 237,37 mm. Les précipitations sont faibles pendant la saison sèche et atteignent leur maximum en janvier, novembre et décembre (Koy K., 2007).

Figure 2. Diagramme ombrothermique moyenne de 2002 à 2005

150 HR

Source : Station climatologique de Luki (plateau)

0 Pr

2.4. Milieu biotique

2.4.1. Flore, Végétation et Faune

2.4.1.1. Flore

Les travaux de Lubini (1990 et 1997) limités aux plantes vasculaires ont mis en évidence l'existence de 1.096 espèces avec 621 genres et 128 familles. Nous remarquons la prédominance des Angiospermes et des Dicotylédones. Ces travaux révèlent la dominance de certaines familles telles que : Euphorbiaceae, Fabaceae, Apocynaceae, Caesalpiniaceae et Rubiaceae.

Cette Flore, presque entièrement forestière, démontre l'appartenance des forêts de Luki à l'ensemble de forêts guinéo-congolaises avec une teinte de la flore de la côte atlantique d'Afrique Centrale.

2.4.1.2. Végétation

La réserve de Luki constitue la pointe extrême de la forêt guinéenne du Mayombe. La végétation du Mayombe en R.D.Congo a été étudiée par Donis (1948), Lebrun et Gilbert (1954), Maudoux (1954), Letouzey (1969), et décrite par Schnell (1976). Celle de la réserve a été étudiée par Lubini (1984 et 1997). Elle est très variée, suivant qu'elle pousse sur des sols hydromorphes ou des terres jeunes et selon les formes des biotopes (fonds des vallées, savanes, lisières, forêts denses, rivières, clairières, champs).

Lubini (1984) distingue les formations végétales suivantes :

la forêt à Prioria balsamifera;

la forêt primaire à Gilletiodendron kisantuense (Vermoesin ex De Wild.) J. Léonard; les forêts primaires remaniées à la suite de perturbations de nature anthropique ;

les forêts secondaires adultes à Terminalia superba Engl. & Diels, à

Hymenostegia floribunda (Benth.)Harms, à Xylopia aethiopica (Dunal) A. Rich.; la forêt secondaire jeune ou recrû forestier à Musanga cecropioides R. Br.;

la régénération post culturale, comprenant essentiellement des essences héliophiles.

2.4.1.3. Faune

L'inventaire non exhaustif de la faune de la réserve de biosphère de Luki, entrepris antérieurement par Pendje et Baya (1992) et par Gata (1997), n'a porté que sur les espèces animales exploitées par la population locale. Les résultats de ces travaux révèlent que la faune de la réserve est riche et diversifiée.

Parmi les espèces de poissons décrites par Mutambwe (1992), certaines familles importantes ont été dénombrées dans la Luki et la Ntosi notamment : Cyprinidae (Barbus holotaenia, B. chrystyi, Garra ornata, Opsaridium chrystyi, etc); Claridae (Clarias sp) et Cichlidae (Oreochromis niloticus), etc.

La faune herpétologique compte sept espèces dont Python reguis, Bitis gabonica et B.nasicornis, Varanus exanthematicus et Kinixys spp (Isungu, 2003).

Gata (1997) souligne que l'inventaire de cette faune est encore incomplet. Certains groupes d'animaux comme les invertébrés, les Reptiles, les Amphibiens et les Oiseaux nécessitent des études approfondies.

2.4.2. Villages et centres ruraux

Depuis sa création en 1937 jusqu'à ce jour, diverses interventions humaines se sont succédées dans la réserve, résultant de l'administration coloniale et de l'administration nationale. Il existe trois types de villages dans la réserve parmi lesquels on peut citer : les enclaves, les villages réguliers et les villages illicites ou irréguliers. S'agissant des Centres ruraux, ils sont quatre : Lemba, Lovo, Patu et Kinzao-Mvuete. Ces centres ont pris de l'ampleur à la suite de la croissance démographique et de multiples migrations (Nsenga, 2001).

2.4.2.1. Enclaves

Une enclave constitue une terre enfermée dans un territoire sans en dépendre (George, 1974). Cette définition ne diffère pas de la conception des enclaves rencontrées à Luki qui sont au nombre de quatre à savoir : Kisavu, Kiobo, Sumba Kituti et Kimbuya. Elles constituent les anciens villages du domaine de la réserve, et leurs populations en sont les véritables propriétaires fonciers.

Avec la création de la réserve en 1937, les autorités coloniales ont limité la superficie de ces villages et indemnisé les ayants droits de ces terres. D'où leur dénomination d'enclaves, c'est à dire des villages situés à l'intérieur de la réserve et dont la superficie est reconnue et limitée.

Mais en fait, les terres de la réserve, bien qu'ayant été achetées par l'État à l'époque coloniale, appartiennent coutumièrement aux habitants des enclaves. Parmi celles-ci, on peut citer :

1. l'enclave de Sumba-Kituti, avec 938 ha de superficie et la plus peuplée. Cette enclave comprend plusieurs villages dont le village Sumba-Kituti ; tous sont situés le long de la route Matadi-Boma. Il faut noter que cette enclave constitue celle qui est de loin la plus peuplée et, de ce fait, celle qui cause le plus de problèmes à la réserve et à ses gestionnaires ;

2. l'enclave de Kisavu-Kimvangi appelée communément Sukuti avec 898,60 ha. Elle est située en pleine forêt au Nord-Est de la réserve et fait partie du secteur de Bundi. Elle comprend deux villages voisins Kisavu et Kimvagi ;

3. l'enclave de Kimbuya s'étend sur 102 ha. Elle se localise au Nord-Ouest de la réserve et fait partie du secteur de Patu. Elle constitue un petit village, situé au pied du grand rocher de Kimbuya, de plus de 300 m d'altitude. Ce qui confère un aspect pittoresque à son paysage et lui donne une vocation touristique ;

4. l'enclave de Kiobo s'étend sur 340 ha. Elle est située à plus au moins 1 km de la station de Luki et constituait, jadis, son village nourricier. Pour le moment, cette enclave contient quatre ménages. La plupart des ressortissants de ce village habitent Boma et y reviennent périodiquement pour leurs travaux des champs (Nsenga, 2001).

2.4.2.2. Villages réguliers

Les villages réguliers de la réserve de biosphère de Luki sont : Sumba-Kituti, Kibota Nzazi, Kiza Nzanzi, Kinyididi Nzanzi, Kinsakata Nzanzi, Kimufu Nzanzi, Camp Solepi, Tsiama-Zuaki, Kimvangi, Kisavu I et II et Station de Luki (Projet Luki, 1988).

2.4.2.3. Villages illicites

Par village illicite, nous entendons tout village qui n'a pas eu le droit de s'établir dans la réserve de Biosphère de Luki, à l'exception des villages précités. Quelques-uns sont même installés dans la zone centrale. Cela va en l'encontre du programme MAB qui interdit les établissements humains dans cette zone.

Le rapport d'activités du Secrétariat du Comité National MAB/Congo de 1990 à 1997 mentionne 21 villages illicites qui ont été implantés dans et autour de la réserve. Ces villages sont : Kingelele, Kinzelinga III, Kayi-kukungu I et II, Minkondo I et II, Puati Mbondo, Nzambi zolele, Monzi I et II, Kitsiandi - Veka, Camps Meteyers, Kongamanga, Kingunza, Kizitana - Vangu, Kiobo - Nzazi, Mbondo,

Sengenene, Tsiama Nzuaki, Kingedi, Kasakata, Kimufu, Monzi I et Camps planteurs Kinsiandi (Gata, 1997).

2.5. Bloc UH 48

Le bloc UH 48 est délimité le long du grand axe N'tosi et d'une superficie de 200 ha, dans la zone tampon. Il comprend en son sein un arboretum.

Arboretum Bananier

Cet arboretum a été installé pour l'enrichissement de la forêt de la réserve en essences précieuses et l'étude botanique de Terminalia superba et Millicia excelsa.

L'INEAC a procédé à la coupe à blanc étoc avant de mettre en place cet arboretum et comme il utilisait le métayage, les paysans avaient installé les bananeraies. Les Terminalia superba et Millicia excelsa, héliophiles, ont profité profitaient de l'entretien apporté aux bananiers et du plein éclairement. Se sont développés en hauteur pour supplanter les bananiers, et ainsi, faire baisser leur rendement baissait. C'est alors que les métayers ont peu à peu abandonné leurs champs et que la forêt a commencé son évolution progressive.

Actuellement, l'arboretum est une forêt secondaire adulte à Terminalia superba et Nauclea diderrichii avec trois strates à savoir : la strate arborescente supérieure dominée par les deux espèces introduites, la strate arborescente inférieure avec comme espèces caractéristiques : Afzelia bipindensis, Corynanthe paniculata, Xylopia hypolampra, Entandrophragma angolense, Pentaclethra eetveldeana, etc. et des lianes : Trichilia gilgiana, Millettia duchesnei, Cnestis ferruginea, etc. et la strate herbacée pauvre en espèces, nous pouvons citer : Palisota hirsuta, Olyra latifolia et Hypselodelfys scandens.

Les deux objectifs du départ ont été atteints, car les espèces sont dans le stade de l'évolution progressive et l'étude botanique a fourni des résultats satisfaisants sur la phénologie et la sylviculture de ces deux espèces introduites dans la réserve de biosphère Luki.

Sa végétation périphérique est constituée d'une plantation de cacaoyer au Nord, d'une forêt primaire du parc de la Nkula au Sud et d'une forêt secondaire adulte à l'Est et à l'Ouest (Angoboy, 2007).

2.5.1. Localisation du Bloc UH 48 dans la Réserve de

Biosphère de Luki

La figure 3 localise l'emplacement exact du Bloc UH 48 dans la Réserve de Biosphère de Luki.

Figure 3. Localisation du bloc UH 48 dans la Réserve de Biosphère de Luki

2.5.2. Méthode d'uniformisation par le haut

2.5.2.1. But

Cette technique englobe l'ensemble des travaux destiné à convertir une forêt sauvage d'ages multiples en une futaie tendant vers la régularité, en vue d'améliorer les conditions de productivité. Elle visait à réduire les écarts d'ages entre les limites supérieures et inférieures d'exploitabilité, par la mise en lumière des classes de recrutement les mieux représentées. Elle visait à supprimer des végétaux inaptes à fournir de la matière ligneuse de belle forme marchande et qui interceptent inutilement la lumière au détriment des essences forestières à l'état de brins, de moyens et adultes. Ceci afin de recueillir de données pédologiques et sylvicoles en vue de contrôler l'évolution du peuplement.

Il y aura donc lieu de supprimer :

les gros arbres ne figurant pas dans la première catégorie commerciale ; les Ceiba ;

les Limba (Terminalia superba) en cheminée ;

les essences sous dominantes et dominées à large cime et à tronc mal développé du type Pseudospondias, Ficus sp., Monodora sp., Hexalobus sp., etc. ;

les arbustes à port en pommier du type Isolona sp., Grumilea sp., Microdesmis sp., Strombosia sp., etc. ;

les lianes.

2.5.2.2. Technique

Après un inventaire détaillé de la forêt, on élimine les lianes, arbustes et arbres d'espèces non marchandes et on exploite les gros arbres d'espèces commerciales dépassant les dimensions des classes de recrutement.

Résultats :

En principe, l'uniformisation par le haut devrait conduire aux résultats suivants :

Absence de gros bois sauf ceux de grande valeur commerciale

 

Des moyennes d'ages variées

Une amélioration de l'éclairement au sol et une uniformisation de la lumière (dans beaucoup de cas la seule suppression des lianes équivaut à une forte éclaircie), destinée à favoriser la régénération naturelle.

2.5i.3. Mode utilisé pour l'UH

1. Mode d'empoisonnement des arbres et des lianes qui émettent des racines adventives, par des substances chimiques telles que l'arsénite de soude (photo 3) ;

Photo 3. Empoisonnement de Piptadeniastrum africanum par l'arsénite de soude

2. Exploitation ;

3. Mode d'annélation (photo 4).

Photo 4. Annélation de Newtonia leucocarpa

On procède par ces méthodes pour éliminer des espèces qui ne répondent pas aux critères de qualité de bois (fourchus, tordus, branchus, etc.).

CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODE

3.1. Matériel

Les matériels et instruments utilisés dans le cadre de ce travail se présente comme suit :

 

GPS de marque GARMIN 12: a permis de prélever les différents waypoints au niveau du bloc UH 48 ;

Machettes : ont servi à débroussailler la végétation le long des layons; Carte topographique de référence de terrain de 1949;

Camera photo pour la prise d'images dans le bloc ;

Imprimante (ploteur) A0 et A4 pour l'impression des cartes ;

Décamètre de 25m : pour mesurer les distances des chablis et des canopées.

3.2. Méthodes

3.2.1. Cartographie et topographie du bloc UH 48

3.2.1.1. Prélèvement des points GPS

Pour prélever les points GPS le long du bloc UH 48 dans son intégralité (c'est à dire à chaque début et fin de layon), un agent de l'INERA (Mr Lidjo Nlandu) a fait office de guide et de préleveur des points sur base de la carte topographique réalisée en 1949 par Maudoux.

Pour un bon déplacement lors du tracking par GPS, une équipe composée de 2 débroussailleurs ont ouvert des tracées autour du bloc afin de permettre le prélèvement des coordonnées géographiques à chaque 100 m correspondant au point de départ et d'arriver de chaque layon.

Photo 5. Prélèvement des points GPS au niveau du bloc UH 48

3.2.1.2. Délimitation du bloc UH 48

La délimitation a été faite au laboratoire SIG de l'OSFAC (Observatoire Satellitale des Forêts d'Afrique Centrale), et du SPIAF (Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement Forestiers) à l'aide des logiciels Arc View 3.3. et Arc Gis 9.2. Pour arriver à avoir une délimitation géoréférencée du bloc UH 48, les différentes étapes suivies sont:

l'introduction des tous les points GPS prélevés sur le terrain lors du tracking à l'ordinateur;

la superposition de ces points sur la carte de base existante de Maudoux (1949). Un Shape file de polygone a été créé à l'aide d'Arc Catalogue qui relie tous les points GPS introduits, donnant ainsi le contour du bloc UH 48.

3.2.1.3. Caractérisation topographique du bloc

Pour connaître la topographie actuelle du bloc, la carte topographique réalisée par Maudoux (1949) a été scannée et géoréférencée en faisant appel aux waypoints prélevés sur le terrain. Les courbes de niveau de cette carte ont été numérisées tout en respectant une équidistance de 10m. Mais, comme ces courbes ne représentaient pas des valeurs, l'altitude de la rivière N'tosi a été prélevée (238 m) pour servir de référence de base à l'élaboration de la carte topographique en 3 dimensions. L'outil Xtools/convert features to points du logiciel Arc Gis 9.2 a permis de convertir les courbes de niveau en points et

l'outil 3D Analyst/ surface analysis/ idw du même logiciel a servi de présenter la topographie du bloc en 3 dimensions.

3.2.2. Caractérisation du type de végétation

L'observation sur terrain a aidé à différencier les types de végétation, l'inventaire de Camille a permis de confirmer ou d'infirmer cette végétation et de la présenter sur une carte.

3.2.3. Phytodiversité du bloc UH 48

Les données d'inventaire a permis de connaître la composition floristique et les essences exploitables du bloc et aussi de connaître la densité relative, la richesse aréale des différentes espèces, de construire des courbes aire - espèce et d'identifier les familles les plus diversifiées.

3.2.4. Identification et évaluation des distances de

chablis et canopée

Sur le layon tous les chablis ont été identifiés. Les arbres à l'origine de ces chablis ont fait l'objet d'une identification taxonomique (nom scientifique et vernaculaire) et l'age du chablis a été estimé. La distance de chaque chablis a été identifiée à l'aide d'un ruban décamètre, du piquet le plus proche au chablis. Le pourcentage de l'ouverture de la canopée a été estimé par l'observation des cimes, tout en estimant la hauteur des arbres et la distance de ces canopées.

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

23

Photo 6. Mesure de la distance de la canopée et du chablis

3.2.5. Identification des activités responsables de la

dégradation de la végétation

Les activités dévastatrices responsables de la dégradation de la végétation par la population riveraine et celle avoisinant la réserve pour survivre et commercialisée ont été connues à partir des observations sur terrain.

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. Résultats

4.1.1. Délimitation du bloc

La figure 4 ci-après donne une configuration spatiale du bloc UH 48 réalisée à partir des waypoints rélevés sur le terrain (annexe 3). Elle couvre une superficie de 189, 49 ha et régorge un résau hydrographique moins dense.

Figure 4. Délimitation du bloc UH 48

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

25

4.1.2. Topographique du bloc UH 48

La figure 5 donne la topographie actuelle du bloc. Le Bloc UH 48 présente un relief accidenté dominé par des petites collines (pentes descendantes). Le niveau le plus élevé peut atteindre aux environs 408 m d'altitude et le point le plus bas est de 238 m (altitude de la rivière N'tosi).

Figure 5. MNT du bloc UH 48

La figure 6 montre la multiplicité des collines dans le bloc (annexe 1) avec une dominance des pentes descendantes.

Figure 6. Multiplicité des rélevés topographiques du bloc UH 48

4.1.3. Caractérisation de différents types de végétation

Les différents types de végétation observée sur terrains sont les suivants : 4.1.3.1. Cultures

Les cultures ont été observé au layon 21 (de 0 à 70 m), 20 (entre deux ruisseaux, de 20 à 190 m et après la rivière N'tosi de 424 à 550 m), 19 (105 à 150 m), 7(150 à 210m vieux champs avec les maniocs, Macaranga spinosa, Musanga cecropioides, Commelina nodiflora, Oncoba welwitschii, Cola mahoundes) et la fin du premier layon (350 m).

Les espèces observées sont : Musa sp., Manihot esculanta, Xanthosoma sp., Elaeis guineensis, Capsicum sp., Arachis hypogaea. L'espèce la plus cultivée et les bananiers. Toutes ces cultures sont observées sont sur le plateau.

4.1.3.2. Régénetation due aux cultures et aux chablis

Elle correspond à la jachère forestière ou friche pré-forestière dans la classification écologique de Lebrun et Gilbert (1954, cité par SPIAF, 2007) et constitue le stade arbustif initial de reconstitution de la forêt. Elle succede aux associations de nitrophytes post-culturaux et est constitué tantôt d'une fourrée d'arbustes sans étage individualisés, tantôt d'un peuplement de gaulis. Le diamètre des essences composantes peut varier entre 10 et 20 centimètres et la densité de la végétation est généralement forte mais dépend toujours de la qualité du sol. La hauteur du peuplement varie de 3 à 15 mètres. Les essences dominantes sont des héliophytes à feuillage généralement sempervirent accompagnés de plantes suffrutescentes herbacées et de plantes grimpantes.

Parmi les espèces caractéristiques de la régénération du bloc UH 48 on peut citer : Oconba welwitschii, Trema guineensis, Tetrochidium didymostemon, Oxyanthus unilocularis, Ficus exasperate, Hymenocardia ulmoides.

Ces espèces sont plus observées aux pentes et l'espèce dominant est Oconba welwitschii.

Tableau 1. Nombre de régénération observée dans le bloc UH 48

 

Nbres des régénérations
observées

Moyenne des régénérations par
layon

Régénération due aux cultures

2

0,09

Régénération due aux chablis

189

9

Source : Personnel.

Il ressort de ce tableau que la régénération est plus due aux chablis qu'aux cultures et les causes qui sont à la base de ces chablis sont les coups de vent, l'enracinement des certaines espèces sont peu profond, la pourriture de tronc de quelques espèces et enfin la vieillesse.

4.1.3.3. Forêts secondaires jeune et adulte

La forêt secondaire représente l'ensemble de types forestiers qui succèdent à la régénération et qui constituent la phase transitoire à l'établissement de la forêt primaire. Elle est caractérisée par la présence des essences héliophiles qui pour la plupart sont à croissance rapide et à feuilles caduques. Son développement et son extension sont en étroite corrélation avec les perturbations sous toutes leurs formes et les conditions de lumière nouvelles ainsi créées. Parmi les espèces caractéristiques de la forêt secondaire jeune, quelques unes apparaissent dejà en mélange avec celles citées ci-haut. Il s'agit notamment de : Afromomum sp, Costus sp, Haumania leonardi et Palisota sp.

a. Forêt secondaire jeune (SJ)

La forêt secondaire jeune dénommée « recrû forestier » par Lebrun et Gilbert (1954, cité par SPIAF, 2007) est le type transitoire qui succède à la régénération dans la série évolutive. D'une hauteur pouvant varier de 15 à 20 mètres, elle est constituée d'une strate arborescente dense à cime irrégulière. La plupart des essences qui la composent ont un diamètre moyen variant généralement entre 20 et 50 centimètres.

Ce peuplement est composé d'un certain nombre d'espèces héliophiles à croissance rapide et souvent grégaires tels que Musanga cecropioides, Canthium, Macaranga et Myrianthus qui ne se régénèrent pas dans les strates inférieures à cause de l'absence d'une quantité suffisante d'éclairement.

La strate inférieure est composée de la régénération d'héliophytes tolérants ou d'espèces d'ombre appelés à composer l'étage arborescent de la forêt secondaire adulte et peut être plus tard du climax de la région.

La forêt secondaire jeune succède à la régénération dans les stations précédemment occupées par la forêt ombrophile, semi-décidue ou secondaire et peut coloniser une savane en l'absence de l'action perturbatrice de l'homme. La composition de la forêt et son évolution progressive dépendent de la nature et de l'intensité des perturbations antérieures de la station.

Parmi les espèces caractéristiques du bloc UH 48, on peut citer dans l'étage supérieur : Allablanckia floribunda, Barteria dewevrei, Psydrax palma, Croton sylvaticus, Ficus mucuso, Ficus variifolia, Ficus exasperata, Funtumia africanaelastica, Oncoba dentata, Maracanga spinosi, Maesopsis eminii, Millettia drastica, Myrianthus arboreus, Melia bambolo, Musanga cecropioides, Margaritaria discoidea, et Polyalthia suaveolens.

Les étages sous-jacentes sont composées entre autre de : Albizzia coriaria, Albizia adianthifolia, Albizia gummifera, Antrocaryon nannanii, Dacryodes buettneri, Zanthoxylum gilletii, Hymenocardia ulmoides, Pentaclethra eetveldeana, Pycnanthus angolensis, Vitexmadiensis, Xylopia sp, Xylopia aethiopica, Xylopia cupularis, Oncoba welwitschii et Cantium odonii. Elles sont plus observées dans les pentes et defois vers les plateaux.Parmi ces espèces l'espèce la plus dominante est le Xylopia wilwerthii.

b. Forêt secondaire adulte (SA)

La forêt secondaire jeune non perturbée évolue progressivement vers une forêt secondaire adulte d'abord puis vers une forêt secondaire adulte qui tend de plus en plus à acquérir les caractéristiques d'une forêt primaire.

La forêt secondaire adulte est composée d'héliophytes tolérants à croissance moyenne et à feuille caducifoliée accompagnées souvent d'essences sciaphiles transgressives de la forêt dense humide sempervirente ou de la forêt semi-décidue. Gilbert et Lebrun (1954) notent que la forêt secondaire adulte et la forêt dense semidécidue s'échangent aisément des éléments de leurs cortèges floristiques respectifs et il arrive que l'on se retrouve en présence de groupements plus ou moins mixtes, difficiles à classer dans un type particulier à mesure que la forêt évolue vers un type primaire. La hauteur du peuplement peut atteindre 30 à 40 mètres et la strate arborée supérieure forme un dôme inégal et d'apparence enchevêtrée. La lumière pénètre facilement dans le sous-bois et favorise la prolifération des lianes et des monocotylées d'où l'encombrement du sous-bois. Parmi les espèces caractéristiques de l'étage supérieur du bloc UH 48, on peut noter : Alstonia bonei, Anthrocaryon nannanii, Trilepisium madagascariense, Canarium schweinfuthii, Canthium odonii, Ceiba pentandra Millettia excelsa, Dacryodes buettneri, Zanthoxylum gilletiia, Ficus exasperata, Funtumia africana, Holoptelea grandis, Hymenocardia ulmoides, Lannea welwitschii, Monopetalathus durandii, Monodora angolensis, Pentaclethra macrophylla, Pentaclethra eetveldeana, Pseudospondias microcarpa, Pterygota bequaertii, Sterculia tragacantha, Tetrapleura tetraptera, Pycnanthus angolensis, Ricinodendron heudelotii, Treculia africana, Entandrophragma utile, Piptadeniastrum africanum, Uapacca guineensis, Vitex madiensis, Xylopia aethiopica et Xylopia hypolampra.

La strate inférieure est caractérisée entre autre par : Megaphrynium macrostachyum, Palisota schweinfurthii, Palisota ambigua, Palisota hirsuta, Renealimia africana.

c. Forêts primaires semi sempervirente

Parmi les espèces caractérisques du bloc UH 48, on peut citer: Milicia excelsa, Prioria balsamifera, Gilbertiodendron kisantuensis, Scorodophleus zenkeri, Celtis brieyi, Celtis milbraedii, Dialium corbisieri, Entandrophragma angolense, Entandrophragma utile, Hannoa klaineana,

Figure 6 : carte d'occupation du sol du bloc UH 48

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

30

4.1.3.4. Couverture forestière du Bloc UH 48

Le tableau 2 et la figure 6 montrent l'occupation du sol du bloc UH 48 en 2007. Tableau 2. Occupation du sol du bloc UH 48 en 2007

Types de végétation (Strates)

Superficie (Ha)

%

Forêt dense semi sempervirente

8,329

4,4

Forêt secondaire adulte

54,796

28,9

Forêt secondaire jeune

105,789

55,8

Régénération

5,016

2,6

Culture

5,485

2,9

Arboretum

10,078

5,3

Total

189,493

100,0

Source : Résultats personnels

Il ressort du tableau 2 et la figure 7 que la forêt secondaire jeune représente une superficie de 105, 789 ha, soit 55, 8% de couvert forestier total du bloc UH 48 cela est due à l'exploitation forestière autorisée vers les années 1994 et 1995 et aussi aux exploitations illicites, aux activités anthropiques et aux chablis; suivie de la forêt secondaire adulte 54, 796 ha, soit 28,9%, suivie de la forêt dense semi sempervirente 8, 329, soit 4,4%, suivie des cultures 5,485 ha, soit 2,9M et la régénération 5, 016 ha, soit 2,6%.

Figure 7. Distribution de différents types de végétation

La figure 8 ci - après donne l'occupation du sol du bloc UH 48 avec une dominance de la forêt secondaire jeune couvrant 105, 7ha.

Figure 8. Carte d'occupation du sol du Bloc UH 48

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

33

4.1.4. Phytodiversité du bloc UH 48

4.1.4.1. Composition floristique

Les espèces ligneuses qui composent la flore du bloc UH 48 sont reprises dans le tableau 3 Tableau 3. Liste des espèces ligneuses inventoriées dans le bloc UH 48

Familles

Noms scientifiques

Noms
pilotes

Noms
vernaculaires en
Kiyombe

Nbres
des tiges

Dhp moyen
en cm

Nbres des
tiges/ha

%

Anacardiaceae

Antrocaryon nannanii

 

Mungongo

31

48,1

0,16

0,23

Lannea welwitschii

Kumbi

Kumbi

28

22,9

0,14

0,23

Letestua durissima

 

Pangi tsania nkazu

6

17,81

0,03

0,05

Pseudospondias longifolia

 

Pangi Nzuza

34

18,9

0,17

0,28

Pseudospondias microcarpa

 

Nzuza

16

17,9

0,08

0,13

Sorindeia africana

 
 

1

24,5

0,005

0

Sorindeia gilletii

 

Dikonda

68

15,8

0,35

0,57

Sorindeia mayumbensis

 
 

28

23,5

0,14

0,23

Sorindea prieuriana

 
 

7

17,5

0,03

0,05

Sorindeia sp

 
 

3

11,8

0,01

0,02

Strombosiopsis

 
 

2

12,7

0,01

0,01

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

34

 

tetrandra

 
 
 
 
 
 

Trichoscypha acuminata

 

Mfuta Mfuta

21

11, 83

0,11

0,17

Annonaceae

Cleistopholis patens

 

Siesie

4

17,1

0,02

0,03

Annickia chlorantha

 
 

17

15,2

0,08

0,14

Isolona dewevrei

 

Divinia Isolona

140

10,3

0,73

1,17

Monodora angolensis

 

Divinia Monodora

50

21,4

0,12

0,42

Monodora myristica

 
 

44

12,4

0,23

0,37

Polyalthia suaveolens

Molinda

Muamba ndombe

607

 

3,20

5,11

Xylopia aethiopica

 

Mukala

2

9,9

0,01

0,01

Xylopia cupularis

 
 

7

36,5

0,03

0,05

Xylopia sp

 
 

1

31,0

0,005

0

Xylopia hypolampra

 

Lukangua matiti fioti

108

28,0

0,56

0,90

Xylopia parviflora

 
 

8

41,2

0,04

0,06

Xylopia toussaintii

 
 

34

43,9

0,17

0,28

Xylopia wilwerthii

Mbengedel e

 

1524

15,2

8,04

12,83

Apocynaceae

Alstonia boonei

Emien

tsonguti

5

9,6

0,02

0,04

Tabernaemontana crassa

 

Kenge vumba

1

10,2

0,005

0

Funtumia africana

 

Ndimbu ndimbu

103

21,1

0,54

0,86

Holarrhena floribunda

 
 

1

11,9

0,005

0

Picralima nitida

Obero

Ndulu

5

19,3

0,02

0,04

Tabernaemontana crassa

 
 

2

9,1

0,001

0,01

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

35

Arecaceae

Elaeis guineensis

 

Diba

9

38,5

0,04

0,07

Bignoniaceae

Kigelia africana

 

Bula madimbu

1

25

0,005

0

Markhamia tomentosa

 
 

21

15,7

0,11

0,17

Bombacaceae

Bombax buonopozense

 
 

2

47,6

0,01

0, 01

Ceiba pentandra

Fuma

 

3

44,6

0,01

0,02

Burseraceae

Canarium schweinfurthii

Aiele

Bidikala

8

35,4

0,04

0,06

Dacryodes buettneri

Ozigo

Nsafu Nkala

157

35,9

0,82

1,32

Cecropiaceae

Musanga cecropioides

Parasolier

Senga

8

33,9

0,04

0,06

Musanga smithii

 
 

19

19,8

0,10

0,15

Celtidaceae

Trema orientalis

 
 

2

21,7

0,01

0,01

Clusiaceae

Garcinia epunctata

 

Bangu

90

9,8

0,47

0,75

Garcinia kola

 

Ngadila

4

42,0

0,02

0,03

Garcinia punctata

 
 

147

11,0

0,77

1,23

Symphonia globulifera

Essol

Muangu muangu

12

21,3

0,06

0,10

Combretaceae

Pteleopsis hylodendron

Osanga

Nkanza

19

48,0

0,10

0,15

Pterygota bequaertii

 
 

5

22,7

0,03

0,04

Terminalia superba

Limba

Limba

6

28,2

0,03

0,05

Dichapetalaceae

Tapura fischeri

 

Munguangila pela

80

11,5

0,42

0,67

Ebenaceae

Dyospyros laurentii

 

Budimbu

56

8,9

0,29

0,47

Diospyros mannii

 
 

10

15,0

0,05

0,08

Diospyros sp

Ebene

Mundombe Ndombe

210

10,3

1,10

1,76

Dyospyros unduluta

 
 

17

10,6

0,08

0,14

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

36

Euphorbiaceae

Croton sylvaticus

 

Dibimbi Meza Ya Nene

7

19,2

0,03

0,05

Discoglypremna caloneura

 

Dibindi

4

24,1

0,02

0,03

Hymenocardia ulmoides

 

Minkeni

11

20,8

0,05

0,09

Macaranga spinosa

 
 

6

7,9

0,03

0,05

Mallotus oppositifolius

 

Ditamba tamba

17

8,3

0,08

0,14

Microdesmis puberula

Tadi - Tadi

Tadi - Tadi

109

8,2

0,57

0,91

Margaritaria discoidea

 
 

17

23,3

0,08

0,14

Plagiostyles africana

 
 

17

15,9

0,08

0,14

Ricinodendron heudelotii

Essessang

Nsanga nsanga

65

30,7

0,34

0,54

Tetrorchidium
didymostemon

Tsudi bandumba

Tsudi Ba Ndumba

4

9,1

0,02

0,03

Uapaca guineensis

Rikio

Nsamvi

2

18,1

0,01

0,01

Fabaceae

Amphimas ferrugineus

Tsala kimfutu

Tsala Pfutu

1

65,5

0,005

0

Amphimas pterocarpoides

 
 

1

101,2

0,005

0

Anthonotha macrophylla

 
 

10

10,5

0,05

0,08

Anthonotha pynaertii

 

Fusa Matiti Fioti

1

19,3

0,005

0

Cynometra lujae

 

Pangi Mbanda

69

21,8

0,36

0,58

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

37

 

Daniellia pynaertii

 
 

2

57,1

0,01

0, 01

Dialium corbisieri

Eyom

Tadinti

305

32,2

1,60

2,56

Dialium gossweileri

 

Tatindi Gossweileri

16

10,2

0,08

0,13

Dialium excelsum

 
 

2

10,1

0,01

0, 01

Dialium tessmannii

 
 

21

11,8

 
 

Erythrina droogmansiana

 

Disumba

3

18,4

0,01

0,02

Erythrophleum suaveolens

 

Nkasa

19

38,8

0,10

0,15

Gilbertiodendron dewevrei

Limbali

Posa ya fioti

3

31,1

0,01

0,02

Gilbertiodendron mayombense

 
 

10

26,7

0,05

0,08

Gilletiodendron kisantuense

 

Mbanda Mbata

59

39,3

0,31

0,49

Hylodendron gabunense

 

Pangu

522

24,2

2,75

4,39

Julbernardia sp

 
 

24

16,6

0,12

0,20

Julbernardia seretii

Mabangu

Mbanda Ntosi

147

19,4

0,77

1,23

Millettia drastica

 

Kodia Kodia

69

11,8

0,36

0,58

Millettia laurentii

Wenge

Wenge

12

9,8

0,06

0,10

Bikinia durandii

 
 

5

15,6

0,03

0,04

Newtonia glandulifera

 

Pangi Ya Nsinga

32

38,2

0,16

0,24

Newtonia leucocarpa

 
 

23

37,7

0,12

0,19

Parkia bicolor

 
 

4

15,0

0,02

0,03

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

38

 

Pentaclethra eetveldeana

Mubala

Tsamu

63

19,0

0,33

0,53

Pentaclethra macrophylla

 

Mvanza

143

32,0

0,75

1,20

Piptadeniastrum africanum

Dabema

Nsinga

74

45,4

0,39

0,62

Prioria balsamifera

Tola blanc

 

208

26,3

1,09

1,75

Prioria oxyphylla

Tola rouge

 

25

23,6

0,13

0,21

Pterocarpus tinctorius

Padouk

Nkula

156

27,4

0,82

1,31

Scorodophloeus zenkeri

Mvenzi

Divida

35

9,3

0,18

0,29

Tessmannia africana

Wamba

Ngongolo ndombe

12

15,6

0,06

0,10

Tetrapleura tetraptera

 
 

9

22,8

0,04

0,07

Flacourtiaceae

Oncoba welwitschii

 

Kwakwa

189

13,5

0,99

1,59

Oncoba dentata

 
 

6

10,1

0,03

0,05

Paropsia sp

 
 

31

11,3

0,16

0,26

Guttiferaceae

Allanblackia floribunda

 

Nionzo

58

20,9

0,30

0,48

inconnu

inconnu

 
 

13

8,6

0,06

0,10

Irvingiaceae

Irvingia grandifolia

Olene

Ntessi

7

33,8

0,03

0,05

Irvingia smithii

 

Pangi Mueba

1

14,1

0,005

0

Irvingia sp.

 
 

2

10,8

0,01

0,01

Klainedoxa gabonensis

 
 

3

45,3

0,01

0,01

Lecythidaceae

Petersianths macrocarpus

Atale

 

39

33,1

0,2

0,32

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

39

Liliaceae

Dracaena arborea

 

Diba di nzambi

12

40,5

0,06

0,10

Dracaena mannii

 
 

33

16,8

0,17

0,27

Melastomataceae

Memecylon cyaneum

 

Suna Nunga

9

8,6

0,04

0,07

Meliaceae

Carapa procera

 

Kazu Kumbi

98

35,5

0,51

0,82

Entandrophragma angolense

Tiama

M'vovo

13

54,8

0,06

0,1

Entandrophragma candollei

Kosipi

M'vovo ya mabanga

4

97,9

0,02

0,03

Entandrophragma utile

 

Kalungi

2

33,9

0,01

0,01

Guarea cedrata

Bosse clair

Ngongo

67

15,3

0,35

0,56

Guarea thompsonii

Bosse fonce

Liloso

20

19,7

0,10

0,16

Hexalobus crispiflorus

 
 

27

33,9

0,14

0,22

Lovoa trichilioides

Dibetou

Voka - voka

15

22,6

0,07

0,12

Melia bambolo

 
 

1

34,8

0,005

0

Trichilia gilgiana

 

Pangi soko

78

17,1

0,41

0,65

Trichilia monadelpha

 

Kwa Dia Nkaka

9

38,2

0,04

0,07

Trichilia prieuriana

 

Mbula pembe

25

15,0

0,13

0,21

Trichilia dregeana

 
 

1

9,9

0,005

0

Mimosaceae

Albizia adianthifolia

Mepe

Kasa Kasa YaMika

3

14,4

0,01

0,02

Albizia coriaria

Kasa kasa

Kasa Kasa Matiti ya Nene

4

39,9

0,02

0,03

Albizia gummifera

 
 

2

46,5

0,01

0,01

Fillaeopsis discophora

 

Nsinga Nsinga

3

71,4

0,01

0,02

Moraceae

Antiaris toxicaria

Ako

Tsangu

34

23,8

0,17

0,28

Trilepisium

 
 

30

21,2

0,15

0,25

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

40

 

madagascariense

 
 
 
 
 
 

Ficus exasperata

 
 

3

14,6

0,01

0,02

Ficus mucuso

 
 

1

7,9

0,005

0

Ficus variifolia

 

Kaya

8

25,8

0,04

0,06

Milicia excelsa

Kambala

Kambala

3

13,1

0,01

0,02

Myrianthus arboreus

 

Mbuba

9

15,2

0,04

0,07

Treculia africana

 

Nniania

23

14,4

0,12

0,19

Myristicaceae

Coelocaryon botryoides

Ekoune

Lomba Nkumbi

38

23,1

0,2

0,31

Pycnanthus angolensis

Ilomba

Nlomba

74

19,5

0,39

0,62

Staudtia kamerunensis

Niove

Sunzu menga

244

17,0

1,28

2,05

Olacaceae

Olax gambecola

 
 

3

14,7

0,01

0,02

Ongokea gore

Angueux

Nsanu

16

39,8

0,08

0,13

Strombosia pustulata

Afina

Pangi Nkambu Kaza

42

12,4

0,22

0,35

Strombosiopsis tetrandra

Afina

Kwelekele

35

18,4

0,18

0,29

Passifloraceae

bekene

 
 

2

12,6

0,01

0,01

Passiflora foetida

 
 

2

9,3

0,01

0,01

Rhamnaceae

Maesopsis eminii

Esenge

Mutsambi tsambi

1

16,9

0,005

0

Rosaceae

Maranthes glabra

 

Tatindi parinari

243

10,0

1,28

2,04

Rubiaceae

Afzelia bella

Doussie

Dizu kama

2

8,9

0,01

0,01

Aidia ochroleuca

Tsani - pembe

 

979

18,5

5,16

8,24

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

41

 
 

(rond)

 
 
 
 
 

Aidia sp

 
 

40

10,2

0,21

0,33

Barteria africana

 
 

3

9,3

0,01

0,02

Barteria capitata

 
 

1

8,7

1

0,005

Barteria fistulosa

 
 

20

16,2

0,1

0,16

Barteria speciosus

 
 

2

6,8

0,01

0,01

Psydrax palma

 
 

1

21,9

0,005

0

Corynanthe paniculata

Tsania

Tsania

803

18,2

4,23

6,76

Croton sylvaticus

 
 

2

19,3

0,01

0,01

Dictyandra
arborescens

 
 

1

8,0

0,005

0

Psycothria dermatophylla

 
 

5

30,6

0,03

0,04

Heinsia crinita

 
 

6

8,9

0,03

0,05

Morinda lucida

 
 

1

21,7

0,005

0

Nauclea diderrichii

Bilinga

Ngulamaza

1

62,1

0,005

0

Oxyanthus speciosus

 

Kafe nsitu

10

9,4

0,05

0,08

Pausinystalia sp

 
 

71

14,8

0,37

0,59

Rothmannia urcelliformis

 

Tsala

10

8,2

0,05

0,08

Tricalysia crepiniana

 
 

11

6,4

0,05

0,09

Rutaceae

Zanthoxylum gilletii

Olovongo

Nungu - Tsende

62

19,9

0,32

0,52

Sapindaceae

Blighia unijugata

 

Nguba kote

24

12,7

0,12

0,20

Blighia welwitschii

Axonong

Nguba

36

15,9

0,18

0,30

Chytranthus

 

Makata ma ngo

2

8,0

0,01

0,01

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

42

 

macrobotrys

 
 
 
 
 
 

Deinbollia acuminata

 

Mumpeve

82

22,2

0,43

0,69

Eriocoelum microspermum

 

Kote

58

16,5

0,30

0,48

Ganophyllum giganteum

 

Nzembila

128

36,0

0,67

1,07

Sapotaceae

Autranella congolensis

Mukulungu

kulungu

1

22,7

0,005

0

Barteria dewevrei

 
 

3

9,3

0,01

0,02

Bertiera naucleoides

 
 

1

8,7

0,005

0

Gambeya africana

Longhi

Lenge

4

12,6

0,02

0,03

Gambeya beguei

 
 

25

11,7

0,13

0,21

Gambeya brieyi

Longhi

Pangi mbavu

66

19,7

0,34

0,55

Gambeya lacourtiana

longhi

Mbamvu

2

59,1

0,01

0,01

Gambeya laurentii

 
 

1

14,4

0,005

0

Malacantha superba

 
 

3

10,7

0,01

0,02

Manilkara sp.

 
 

208

15,2

 
 

Letestua durissima

 
 

2

22,2

0,01

0,01

Synsepalum stipulatum

 

Mutuila Mbele

27

8,0

0,14

0,22

Simaroubaceae

Quassia africana

 

Mumpobo

14

18,6

0,07

0,11

Sterculiaceae

Cola mahoundesis

 

Madioni Madioni

829

9,8

4,37

6,97

Cola griseiflora

 

Pangi Nkasu

99

9,3

0,52

0,83

Sterculia tragacantha

 

Nkole nkole

20

32,3

0,10

0,16

Tiliaceae

Nesogordonia leplaei

Kotibe

Kondo Finda

177

29,2

0,93

1,49

Ulmaceae

Celtis tessmannii

 
 

1

16,9

0,005

0

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

43

 

Celtis gomphophylla

Ohia

luniumbu

23

46,4

0,12

0,19

 

Celtis soyauxii

 

Luniumbu

213

18,3

1,12

1,79

 

Holoptelea grandis

Kekele

Nemba

2

21,0

0,01

0,01

Verbenaceae

Vitex madiensis

 

Mfilu

73

19,8

0,38

0,61

Source: Résultats inventaire Camille courel et personnel

Il ressort de ce tableau que la composition floristique du bloc UH 48 est de 195 espèces végétales différentes reparties dans 39 familles. Les familles les plus diversifiées sont : Fabaceae, Rubiaceau, Annonaceae, Meliaceae, , Anacardiaceae, Sapotaceae Euphorbiaceae, Moraceae, Apocynaceae, Sapindaceae, Clusiaceae, Ulmaceae, Olacaceae, Mimosaceae, Ebenaceae, Irvingiaceae, Combretaceae, , Flacourtiacaceae, , Myristicaceae, Sterculiaceae, Bignoniaceae, Bombacaceae, Burseraceae, Cecropiaceae, Passifloraceae, Liliaceae, Arecaceae, Celtidaceae, Dichapetalaceae, Guttiferaceae, Inconnu, Lecythidaceae, Melastomataceae, Rhamnaceae, Rosaceae, Rutaceae, Simaroubaceae, Tiliaceae et Verbenaceae avec un indice de diversité relative respectivement

17,41%

; 10,02% ; 6,86%

; 6,86%

; 6,33%

; 6,33%

; 5,80%

; 4,22%

; 3,16%

; 3,16%

; 2,11%

; 2,11%

; 2,11%

; 2,11%

; 2,11% ;

2,11%;

1,58% ;

1,58% ;

1,58%; 1,58%

;

1,05% ;

1,05% ;

1,05% ;

1,05% ;

1,05%;

1,05% ;

0,52% ;

0,52%;

0,52%;

0,52% ;

0,52% ;

0,52% ;

0,52% ;

0,52% ;

0,52% ;

0,52% ; 0,52%

;

0,52%, 0,52%. (Figure 9). L'Amphimas pterocarpoides est l'espèce qui présente un Dhp moyen le plus élevé et

Xylopia wilwerthii est l'espèce qui présente plus des tiges dans le bloc et occupe 8,04 nombre des tiges par ha soit 12,83% des nombre des tiges dans le bloc.

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

44

Figure 9. Densité relative des familles végétales les plus diversifiées du bloc UH 48

La figure 9 montre que la famille de Fabaceae présente une forte densité relative de 17,41%.

4.1.4.2. Essences exploitables du Bloc UH 48

Les essences forestières exploitables du bloc UH 48 sont reprises dans le

tableau 5.

Tableau 4. Liste des essences forestières exploitables par ordre d'importance économique du Bloc UH 48

Noms scientifiques

Familles

Noms pilotes

Noms vernaculaires en kiyombe

CLASSE I

Diospyros sp

Ebenaceae

Ebène

 

Entandrophragma angolensis

Meliaceae

Tiama

M'vovo

Entandrophragma utile

Meliaceae

Kosipo

M'vovo y Mpembe

Milicia excelsa

Moraceae

Kambala

Kambala

Millettia laurentii

Fabaceae

Wenge

Wenge

Terminalia superba

Combretaceae

Limba

Limba

CLASSE II

Autrenella congolensis

Sapotaceae

Mukulungu

Kulungu

Ceiba pentandra

Bombacaceae

Fuma

Fuma

Chrisophyllum africanum

Sapotaceae

Longhi

 

Chrisophyllum subnudum

Sapotaceae

Longhi

Pangi Mbavu

Chrisophyllum lacourtianum

Sapotaceae

Longhi

Mbavu

Gilbertiodendron dewevrei

Fabaceae

Limbali

Posa

Prioria balsamifera

Fabaceae

Tola blanc

Tola

Guarea cedrata

Meliaceae

Bosse claire

Ngongo

Guarea thompsonii

Meliaceae

Bosse foncé

Liloso

Lovoa trichilioides

Meliaceae

Dibetou

Vokavoka

Nauclea diderrichii

Rubiaceae

Bilinga

Ngula maza

Ongokea gore

Olacaceae

Angueuk

Nsanu

Piptadenistrum africanum

Fabaceae

Dabema

Nsinga

Pterocarpus tinctorius

Fabaceae

Padouk

Nkula

Pycnanthus angolensis

Myristicaceae

Ilomba

lomba

Staudtia kamerunensis

Myristicaceae

Niove

Sunzu menga

CLASSE III

Alstonia boonei

Apocynaceae

Emien

Tonguti

Celtis gomphophylla

Ulmaceae

Ohia

Luniumbu

Dacryodes buettneri

Burseraceae

Ozigo

Safu kala

Holopetelea grandis

Ulmaceae

Kekele

Nemba

Irvingia grandifolia

Irvingiaceae

Olene

Ntessi

Maesopsis eminii

Rhamnaceae

Esnge

Mutsambi tsambi

Pentaclethra eetveldeana

Fabaceae

Mubala

Mvanza

Ricinodenron heudelotii

Euphorbiaceae

Essessang

Nsanga nsanga

Symphonia globulifera

Clusiaceae

Ossol

Muangu muangu

Tessmania africana

Fabaceae

Wamba

Ngongolo ndombe

Source : Résultats personnels

Il ressort de l'analyse de ce tableau que, le bloc UH 48 renferme une gamme importante d'essences forestières exploitables soit 6 essences dans la classe I, 16 essences dans la classe II et 10 espèces dans la classe III (figure 10).

Figure 10. Répartition des essences exploitables par classedu Bloc UH 48

4.1.4.3. Richesse aréale

La richesse aréale inventoriée est de 11877 tiges ligneuses pour 189, 49 ha, soit environ 63 tiges par ha.

4.1.4.4. Courbe aire - espèce

La courbe aire - espèce a été établie pour la surface inventoriée (figure11).

L'aire étudiée (189,49ha) pour toutes les espèces est suffisante pour atteindre l'asymptote indiquant le nombre d'espèces caractérystiques du type forestier.

Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du Bloc

UH48 de la réserve de biosphère de Luki

48

Figure 11. Nombres des espèces par layon

4.1.4.5. Familles les plus diversifiées

Parmi les essences, les familles représentées par le plus grand nombre d'espèces (tableau 3), sont les Fabaceae (33 espèces), Rubiaceae (19 espèces), Annonaceae, anacardiaceae et Meliaceae (13 espèces), sapotaceae (12 espèces), Euphorbiaceae (11 espèces), Moraceae (8 espèces), Apocynaceae, Sapindaceae (6 espèces), Clusiaceae, Irvingaceae, Mimosaceae, Olacaceae et Ulmaceae qui ont (4 espèces), Combretaceae, Ebenaceae, Flacourtaceae, Passifloraceae et Sterculiaceae qui ont (3 espèces), Bignoniaceae, Bombacaceae, Burseraceae, Cecropiaceae et Passifloraceae ont (2 espèces), et les restes (1 espèce) chacune.

4.1.5. Identification et évaluation des distances des

chablis et canopées

4.1.5.1. Chablis

Sont des zones où un grand arbre est tombé (ou plusieurs), créant des conditions favorables pour une végétation dense et luxuriante (photos 17).

Un chablis se forme quand un grand arbre tombe en forêt, entraînant souvent d'autres arbres dans sa chute. Ces éclaircies sont importantes car elles permettent à la lumière du soleil d'atteindre le sous bois et le sol de la forêt. Beaucoup d'espèces d'arbres ont besoin de cette lumière directe pour croître : les chutes peuvent donc beaucoup influencer la composition spécifique d'une forêt.

La distribution, et parfois l'abondance des animaux est affectée par la distribution et l'abondance des chablis dans une forêt. Beaucoup d'oiseaux sont attirés par ces éclaircies. Cela peut être dû au fait que les espèces végétales qui y poussent donnent de jeunes feuilles tendres ou beaucoup de fruits sucrés que les animaux peuvent manger.

La distribution des chablis n'est pas toujours due au hasard. En d'autres termes, les arbrespeuvent avoir tendance à tomber plus souvent dans certaines zones que dans d'autres. Les arbres tombent plus facilement sur des pentes fortes et rocheuses, avec un sol peu profond, sur les crêtes, ou dans les zones marécageuses. Cela donne une distribution fragmentée ou groupée des chablis. Les arbres tombent aussi plus souvent à certaines périodes de l'année, quand il y a beaucoup de vent, ou quand le sol est saturé en eau.

Les chablis sont une bonne occasion d'étudier la succession et la régénération des forêts.Les photos ci - après illustrent les chablis et comment ils favorisent la pénétration de la lumière qui a un impact sur la régénération.

Les photos 7 illustrent les chablis récent dans le Bloc UH 48.

Photo 7. Chablis récents

Sur 21 layons parcourus, 190 chablis ont été observés. Les espèces victimes de ces chablis, il s'agit notamment de : Priora balsamifera, Oxyanthus speciosus, Memecylon cyaneum, Corynanthe paniculata, Hylodendron gabunense, Oncoba welwitschii, Polyalthia suaveolens, Gambeya africana, Newtonia glandulifera, Antrocaryon nannanii, Ongokea gore, Xylopia wilwethii, Xylopia taussaunti, Dialium corbisieri, Ganophyllum africanum, Piptadeniastrum africanum, Dacryodes buettneri, Aïdia ochroleuca, Manilkara sp, Gilbernadia arnoldiana, Strombosia glocensis, Pselopsis hylodendron, Vitex welwitschii, Pterocarpus tinctorius, Millettia drastica, Albizia coriaria, Pentaclethra maropylla, Pteleopsis hylodendron, Staudtia kamerunensis, Allanblackia floribunda, Brenania fistulosa, Coelocaryon botryoïdes, Terminnalia superba, Vitex welwitschii, Canophyllum giganteum, Albizia forruginei, Cynometra lujae, Musanga cecropioïdes, Julbernadia sp, Epercenthus macrocarpus, Staudtia kamerunensis, Coelocaryon botryoïdes, Markhamia sessilis, Deinbollia acuminata, madagascariense, Trilepisium, Monodora myristica, Hexalobia floris, Funtumia africana, Strombosia pustulata, Celtis gomphophylla, Claeinodoxa busigenei, Trichillia gilgiana, Millicia excels, Pycnanthus angolensis, Celtis mildbraedii, Zanthoxyllum gilletii. Dont les causes sont les scieurs des bois, la vieillesse, les coups de vent, l'enracinement peu profond et la pourriture des troncs.

La figure 12 montre le nombre des chablis par layon qu'ils occupent pour chaque layon.

Figure 12. Nombre des chablis par layons

Figure 13. Distance qu'occupent les chablis pour chaque layon

Il ressort de l'analyse de ce graphique que c'est le layon 21 qui occupe plus des mètres occupé par des chablis avec une distance de 242 m.

La figure 14 ci après donne la configuration spatiale de la répartition des chablis dans le bloc UH 48.

Figure 14. Chablis du bloc UH 48

4.1.5.2. Canopée

Les photos ci - après illustrent les chablis et comment ils favorisent la pénétration de la lumière qui a un impact sur la régénération.

Photo 8. Ouverture de la canopée

La figure 15 donne la moyenne de l'hauteur des arbres pour chaque layon en m et l'ouverture de la canopée du bloc UH 48 en % pour chaque layon.

Figure 15. Estimation de l'ouverture de la canopée et de l'hauteur des arbres

La figure 16 donne la longueur moyenne pour chaque layon bénéficiant de la lumière crée par des chablis et cultures dans le bloc.

Figure 16. Longueur des ouvertures des canopées par layon

La figure 17 ci après donne la configuration spatiale de la distribution spatiale des chablis dans le bloc.

Figure 17. Carte de canopée du bloc UH 48

4.1.6. Activités responsables de la dégradation de la

végétation

Partant de nos observations sur le terrain, les activités suivantes sont à la base de la dégradation du bloc UH 48.

4.1.6.1. Agriculture itinérante

L'agriculture itinérante (Photo 9) pratiquée par les populations des enclaves et périphériques de la réserve est l'une des activités principales à l'origine de la dégradation du bloc UH 48.

Il ressort de nos observations sur le terrain que 3 champs et 2 à l'état de jachère ont été identifiés dans le bloc UH 48.

Cette agriculture se pratique en associations culturales : manioc - arachide, manioc - taro, manioc, piment et souvent le manioc est cultivé en association avec la banane.

Cette agriculture est plus intense au début du layon 21 (de 0 à 70 m), dans le layon 20 (entre deux ruisseaux, de 20 à 190 m et après la rivière N'tosi de 424 à 550 m), dans le layon 19 (de 105 à 150 m), dans le layon 7 (jachère) et vers la fin du premier layon (350 mètres).

Photo 9. Champs layon 21

4.1.6.2. Recherche du miel

Le miel est un produit né du métabolisme des abeilles dont la consistance crémeuse est due à un procédé d'élaboration opéré par les abeilles après avoir butiné le nectar des fleurs et autres produits tels que les urines humaines. Sa valeur alimentaire est caractérisée par un contenu élevé en sucres (glucose, fructose et saccharose) et par la présence des vitamines A, B et C.1

Dans la réserve de biosphère de Luki, le miel est un aliment occasionnellement consommé, mais très apprécié dont la production est issue de deux espèces d'abeilles, à savoir : Apis mellifica et Trigona sp.

Tous les arbres avec cheminées sont bien prisés par les essaims d'abeilles dans lesquelles elles forment des rayons de miel.

La population locale de Luki récolte plus le miel issu des abeilles Apis mellifica bien qu'elles soient plus agressives que Trigona sp. à cause de leur rendement important en miel.

La récolte de miel s'effectue soit en abattant l'arbre qui a la ruche, soit en grimpant à l'aide d'un escalier fabriqué localement jusqu'à l'endroit de la ruche. Pour se protéger contre l'agression des abeilles, on allume un feu au pied de l'arbre où est logé l'essaim et on y ajoute à tout moment des brindilles fraîches pour provoquer une fumée dense. Le trou de la ruche est élargi à la hache facilitant l'accès aux rayons mellifères. Les alvéoles vides de couleur brun et celles contenant des nymphes ainsi que la cire sont jetées ; tandis que celles remplies de miel sont rassemblées dans un récipient pour être ramenées au village. Le miel est recueilli en pressant les rayons mellifères à l'aide des mains et en le filtrant avec une passoire.

Bien que le miel soit prisé par tout le monde (femme et homme), sa récolte est une activité virile exclusivement masculine, car elle exige un gros effort ponctuel.

Chez les paysans de la réserve, le miel n'est pas utilisé seulement pour l'alimentation et le supplément de revenu, mais aussi il entre dans les soins des maladies telles que la toux et la dyspnée (Toirambe, 2002).

1 Sanzio B., 1993. Produits forestiers non ligneux dans la région méditerranéenne. FAO, Rome. P41.

4.1.6.3. Exploitation forestière

Vers les années 1994 - 1995 le bloc a été victime des exploitations forestières par la société SOZAFOR (Société Zaïroise Forestière) à la recherche des Prioria balsamifera (Tola). Et aussi des exploitations illicites, actuellement aux mois de février et mars 2008 quelques espèces ont objet d'une exploitation illicite par des scieurs de long.

4.1.7. Evaluation de la dégradation

Pour dégager le taux de dégradation, il faut confronter au moins deux images de deux périodes différentes au moins (5 ans d'écart) et de préférence de même types et de même projection. Vu que le landsat TM n'est pas passé depuis 2002 au Bas - Congo nous ne sommes pas en mesure d'évaluer le taux de dégradation. Mais néanmoins la dégradation s'observe aux endrois fortement touchés par la pression humaine ; au layon 21, 20,19 ,7 et 1 et aux endroits où les chablis sont récénts.

4.2. Discussion

Nos résultats sur la délimitation du bloc UH 48 complètent la littérature de Donis et E. Maudoux (1949). Les auteurs precités localisent le bloc seulement sur le grand axe de la N'tosi. Nos résultats montrent la délimitation du bloc de la manière suivante :

· au Nord : par le village Lemba;

· à l'Est : par le bloc UH 49 ; le bloc UH 51;

· au Sud : par l'enclave Kiobo ;

· à l'Ouest : par la rivière N'tosi.

Les points de divergence entre nos résultats et ceux de Donis et Maudoux, 1949 s'observent au niveau de la superficie.

La littérature de Donis et Maudoux parle de 200 ha. Nos résultats ont donnés la superficie de 189. 49ha et corrigé l'allure de la limite Est et Ouest du bloc sur la carte (Figure 4).

Les résultats sur la caractérisation topographique du bloc coïncident avec la carte réalisée par E. Maudoux sur les courbes de niveau, sauf que nous les avons présentés en 3 dimensions pour une bonne illustration du relief. Et montre que le bloc connaît une multiplicité des petites collines (montante et descendante) d'une altitude de 238 m comme le point le plus bas et 408 m comme le point le plus haut.

Les résultats sur la cartographie de différents types de végétation montrent que nous avons 5 types de végétation : la forêt dense semi sempervirente, la forêt secondaire adulte, la forêt secondaire jeune, la régénération et les cultures. Nous observons que c'est la forêt secondaire jeune qui domine les autres strates avec une superficie de 105,78 ha soit 55,8% de la superficie totale cela est due à l'exploitation forestière autorisée vers les années 1994 et 1995 par la SOZAFOR, aux exploitations illicites, aux activités anthropiques et aux chablis, qui laissent une pénétration de la lumière et favorisant ainsi les espèces héliophiles. Ces résultats confirment l'inventaire réalisé par Camille. La carte réalisée dans ce travail sur les différents types de végétation est la première dépuis la création de ce bloc.

Les résultats sur la phytodiversité du bloc montrent que la composition floristique du bloc est dominée par les familles ci après : Fabaceae (33 espèces), Rubiaceae (19 espèces), Annonaceae, anacardiaceae et Meliaceae (13 espèces), sapotaceae (12 espèces), Moraceae (8 espèces), Apocynaceae, Sapindaceae (6 espèces), Clusiaceae, Irvingaceae, Mimosaceae, Olacaceae et Ulmaceae qui ont (4 espèces), Combretaceae, Ebenaceae, Flacourtaceae, Passifloraceae et Sterculiaceae qui ont (3 espèces), Bignoniaceae, Bombacaceae, Burseraceae,

Cecropiaceae et Passifloraceae ont (2 espèces), Liliaceae, Arecaceae, Celtidaceae,

Dichapetalaceae, Guttiferaceae, Inconnu, Lecythidaceae, Melastomataceae, Rhamnaceae, Rosaceae, Rutaceae, Simaroubaceae, Tiliaceae et Verbenaceae qui ont chacune une espèce sont les familles les plus diversifiées du Bloc UH 48. Ces familles caractérisent la végétation forestière. Nos résultats coïncident avec ceux obtenus par Evrard (1968) dans la cuvette centrale, Mandango (1982) sur les îles du fleuve congo et Isungu (2003) dans son étude du parc de la Nkula dans la réserve de biosphère de Luki. Ces résultats concordent également avec ceux trouvés par Lejoly (1995) en étudiant la biodiversité dans la forêt de Ngotto (République centrafricaine). L'espèce qui présente plus le nombre des tiges est le Xylopia wilwetchii avec 1524 tiges et occupe 8,04 nombres des tiges par ha soit 12,83% des nombre des tiges dans le bloc. L'espèce qui présente un dhp moyen le plus élevé est Amphimas pterocarpoides avec 101,2 cm.

La richesse aréale du bloc UH48 de l'inventaire de 2006 donne 11877 tiges répartie dans différentes espèces. Nos résultats confirment que la technique sylvicole appliquée c'est-à-dire l'uniformisation par le haut a atteint ses objectifs assignés lors de sa mise en place car les résultats d'inventaire de Donis de 1948 qui, a avant le traitement a inventorié 13963 tiges, ils ont éliminés 3345 tiges et après le traitement ils ont inventoriés 10623 tiges. Et actuellement nos résultats donnent 11877 tiges. Avec une augmentation de 1254 tiges réparties dans les 195 espèces recemment inventoriées, ce chiffre apparait beaucoup plus faible par rapport aux nombres des années sans suivi, cela est dü à l'exploitation forestière de 1994 - 1995 par la société SOZAFOR, aux cultures, et aux chablis.

La courbe aire - espèce montre l'allure des 11877 espèces sur une surface de 849750m2.

Les résultats sur les essences forestières dans Bloc UH 48 montrent la présence des 32 espèces exploitables répartis en trois classes d'importance économique. Ces résultats confirment ceux des travaux de Kapa et al. (1987) sur les essences forestières dans la réserve de biosphère de Luki.

Les résultats sur les chablis montrent que le bloc est perturbé avec 190 arbres identifiés et répartis dans différents layons. Et le layon comptant plus des chablis est le layon 21 avec 25 chablis dont l'année des chutes varient de 2 mois à 20 ans. Et la longueur moyenne de ces chablis est de 1535 m.

Les résultats sur les canopées montrent que l'ouverture moyenne de la canopée est de 56% et occupe une longueur moyenne de 2800 m, avec une hauteur moyenne des arbres de 26 m.

Les résultats sur les activités responsables de la dégradation montrent que l'agriculture itinérante, la recherche des miels et l'exploitation forestière

pratiquées surtout par les populations des enclaves de Kiobo et du village de lemba sont à la base de cette dégradation. Elle s'observe au layon 21, 20, 19, 7, 1 et aux endroits où les chablis sont récents. Ces résultats coïncident avec ceux trouvés par Gata (1997) en étudiant les impacts humains sur la biodiversité de la réserve de biosphère de Luki et par Toirambe (2002) en étudiant l'état de lieu des produits forestiers non ligneux de la Réserve de Biosphère de luki.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Ce présent travail porté sur la topographie et la cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du bloc UH 48/ Bas - Congo avait pour préoccupation de réaliser les différentes cartes et de ressortir la description qualitative du bloc UH 48 tout en étudiant sa végétation.

La délimitation du bloc UH 48 de la réserve de biosphère de Luki par relevé de terrain a permis d'avoir des limites réelles du bloc UH 48 qui, autrefois, n'étaient pas connues précisément.

La superficie du bloc UH 48 ressortie est de 189. 49 ha, ce qui corrige les superficies proposées par des travaux antérieurs dans la même zone.

La végétation du bloc UH 48 a subi une évolution progressive par rapport à la méthode syvicole mise en place avec une augmentation de 1254 tiges réparties dans les 190 espèces recemment inventoriées. Mais une regression du nombre de tiges au niveau des essences exploitables telles que Terminalia superba qui, en 1948 avait 23 tiges, il ne se retrouve aujourd'hui qu'avec 6, Milicia excelsa avec 5 tiges contre 3, Entandrophragma angolensis avec 19 tiges contre 13, Diopsyros sp avec 290 tiges contre 210, Pioria balsamifera avec 161 tiges contre 25. Bien qu'il y ait eu regression pour certaines essences précieuses dues à l'exploitation forestière, aux activités anthropiques et aux chablis, il y a tout de même l'apparition de certaines essences précieuses telle qu'Entandrophragma candollei figurant dans la première classe avec 4 tiges. Bien que ces activités anthropiques (agriculture itinérante, exploitation forestière, recherche de miel) soient de principaux agents de dégradation, elles ont favorisé la recrudescence des espèces héliophiles par leur abondance en densité par ha, voire même leur diamètre (cas des essences forestières exploitables).

La pression sur la végétation est surtout localisée au layon 21, 20, 19; 7; et 1, dans le bloc UH 48.

La topographie et la cartographie réalisées ont donné une visibilité réelle de la phytobiodiversité du bloc et pourront servir des outils pertinents de suivi pour atteindre les objectifs visés lors de la mise en place de la méthode de l'uniformisation par le haut.

Enfin, il serait indispensable que cette étude soit approfondie ultérieurement avec des images à grande résolution permettant à fournir encore plus d'informations écologiques et à dégager surtout le taux de dégradation du bloc.

Afin d'atteindre des objectifs écologique et de production du bloc UH 48, nous recommandons ce qui suit :

· de prendre en considérations les inventaires de Camille Couralet et de faire un suivi de cet inventaire ;

· de relancer ou mise sur pied des brigades de surveillance soit un effectif d'au moins un garde forestier par hectare et bien équipé ;

· d'intégrer la notion de gestion participative en impliquant comme partenaires : le MAB/ Luki, l'INERA/Luki, le WWF, les populations des enclaves, les planteurs, les autorités politiques et administratives des districts dont dépend la réserve de biosphère de Luki ainsi que les bailleurs de fonds.

BIBLIOGRAPHIE

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16. Lubini, A. (1984). Réserve de la biosphère de Luki (Bas-Zaïre), MAB- Zaïre, DECNT, 52p.

17. Lubini, A. (1990). La flore de la Réserve forestière de Luki (Bas-Zaïre), Mitt. Inst. Allg. Bot. Hambourg 23b, pp. 135-154.

18. Lubini, A. (1997). La végétation de la Réserve de biosphère de Luki au Mayombe (Zaïre). Jara. Bot. Nat. Bel. Meise.

19. Lubini, A. (2006). Notes des cours de gestions des aires protégées, inédit, Fac Agro, UNIKIN, 39p.

20. MAB/Congo (1997). Rapport d'activités du Secrétariat du Comité National MAB/Congo de 1990 à 1997, MECNT.

21. Maldague, M., Mankoto, S. et Rakotomavo, T., (1997). Notions d'aménagement et de développement intégrés des forêts tropicales. ERAIFT, UNESCO, MAB, PNUD, 375p.

22. Mandongo, M. (1982). Flore et végétation des îles du fleuve Zaïre dans la sousrégion de la Tshopo, Thèse de doctorat, Université de Kisangani, Fac. Sciences 2 Vol.

23. Maudoux, E. (1954). La régénération naturelle dans les forêts remaniées du Mayumbe. Bull. soc. Bot. France XCVII .pp 156-157.

24. Mfuka L. (Mars 2007) : Etude comparative de quelques méthodes d'interpolation (TIN spline et IDW) pour l'estimation de la topographie du site de l'université de Kinshasa, 65p.

25. Mutambwe, S. (1992). Le bassin de la Luki (Zaïre) et son aménagement. Systématique, biologie et écologie de sa faune piscicole. Thèse de doctorat. Univ. P. Sabatier. Toulouse, 335 p.

26. Mutambwe, S. (1993). Présentation de la Luki et de son bassin versant, MABZaïre, 53p.

27. Nsenga, L. (2001). Etude de la gestion des aires protégées en République Démocratique du congo. Cas de la Réserve de Biosphère de Luki - Mayombe, 139p.

28. Pendje, G. et Baya, M. (1992). La réserve de biosphère de Luki (Mayombe, Zaïre) : Patrimoine floristique et faunique en péril, UNESCO, Paris, 62p.

29. Projet Luki (1988). Rapport sur les enclaves et villages illicites. 2p.

30. S.P.I.A.F. (1980). Stratification forestière du territoire : Normes d'inventaire forestier, cahier n°2, 1ère partie, 59p.

31. S.P.I.A.F. (juillet 2007) : guide opérationnel :

Canevas d'élaboration du plan annuel d'exploitation forestière, 8p. Canevas de description biophysique du milieu naturel, 6p. Canevas de rédation du plan d'aménagement, 13p.

Canevas du plan de gestion quinquennal, 8p.

Modèle de calcul de la possibilité forestière, 17p.

Modèle de rapport d'inventaire d'aménagement, 8p.

Normes d'affectation des terres, 11p.

Normes d'élaboration du plan de sondage de l'inventaire d'aménagement, 12p.

Normes d'exploitation forestière à impact réduit (EFIR), 11p. Normes d'inventaire d'aménagement forestier, 33p.

Normes d'inventaire d'xploitation, 29p.

Normes de stratification, 24p.

32. S.P.I.A.F., (Juillet 2007). Normes de stratification forestière, 24p.

33. Schnell, R. (1976). Flore et végétation de l'Afrique tropicale. Tome 1, 499p.

34. Senterre B. : recherches méthodoloiques pour la typologie de la végétation et la phytodiversité des forêts d'Afrique tropicale, 372p.

35. Sournia, G. (1998). Les aires protégées d'Afrique francophone, ACCT, 272p.

36. Terea, (octobre 2006). Formation des aménagistes et de gesttionnaire forestier. Module 5 : inventaired'aménagement, 59p.

37. Toirambe, B. (2002). Valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) dans la réserve de biosphère de Luki - Bas-congo. ERAIFT, 187p.

38. Tunguni, J., Toirambe, B., Mutambue, B. et Maractho, M.A. (2001). Rapport de stage de terrain sur l'aménagement et la gestion intégrée des forêts dans la réserve de biosphère de Luki/ Province du Bas-Congo, ERAIFT, 131p.

39. UNESCO-MAB (1996). Réserve de biosphère, Bulletin du réseau n°4, 24p.

40. White L, Edwards A. (2001) : conservation en forêt pluvial africaine.
Méthodes de recherche, 456p.

41. WWF et ERAIFT (2005). Carte de la réserve de Luki, Province du Bas-Congo, RDC.

ANNEXE

Annexe 1. Description des rélevés topographique du Bloc UH 48

Layon

Distance en mètres

Relevés topographiques

Layon 1

De 0 a 200

Pente montante

De 200 a 250

Plateau

De 250 a 400

Pente descendante (30°)

Layon 2

De 0 a 50

Pente montante (30°)

De 50 a 250

Plateau

De 250 450

pente descente modérée

Layon 3

De 0 a 150 m

Plateau

De 150 a 200

Pente montante (35°)

De 200 a 300

Plateau

De 300 a 465

Pente descendante (25°)

Layon 4

De 0 a 350

Pente montante modérée

De 350 a 450

Plateau

De 450 a 525

Pente descendante (25°)

Layon 5

De 0 a 50

Pente montante

De 50 a 350

Plateau

De 350 a 380

Pente montante

De 400 a 500

Plateau

De 500 a 550

Pente descendante

Layon 6

De 0 a 130

Pente descendante

130

Ravin

De 130 m a 470

Pente montante

De 470 a 580

Plateau

Layon 7

De 0 a 210 m

Plateau

De 210 a 600

Pente montante 20°

De 600 a 650

Plateau

Layon 8

De 0 a 200

Pente montante

De 200 a 400

Pente descendante

De 400 a 600

Pente montante

 

De 600 à 700

Pente montante beaucoup plus

aigue

De 700 à 880

Plateau

Layon 9

De 0 à 50

Pente montante

De 50 à 142

Plateau

De 142 m à 150

Pente descendante

De 150 à 759

Pente montante

De 759 à 860

Légère pente descendante

Layon 10

De 0 à 650

Pente descendante faible

De 650 à 773

Plateau

De 773 à 825

Pente montante

300

Piste de débardage

Layon 11

De 0 à 10 m

Très faible pente descendante

De 10 à 18

Rivière Ntosi

De 18 à 139

Pente montante 30°

De 139 à 232

Plateau

De 232 à 240

Ravin

369

Piste de débardage

De 240 à 480

Pente montante

De 480 à750

Plateau

De 750 à 825

Légère pente descendante

Layon 12

De 0 à 12

Faible pente descendante

De 12 à 19

Rivière N'tosi

De 19 à 482

Pente montante 30°

427

Piste de débardage

De 482 à 778

Plateau

de 778 à 825

Pente descendante

Layon 13

De 0 à 15

Légère pente descendante

De 15 à 20

Rivière N'tosi

De 20 à 215

Pente montante 25°

De 215 à 343

Plateau

343

Piste de débardage

De 343 à 650

Pente montante 25°

De 650 à 700

Plateau

 

De 700 à 704

Ravin

De 704 à 850

Plateau avec une petite descendante pente à la fin du layon

Layon 14

De 0 à 10

Pente descente

De 10 à 18

Rivière N'tosi

De 18 à 300

Pente montante 25°

De 300 à 400

Plateau

De 400 à 550

Pente montante 30°

De 550 à 765

Plateau

De 765 à 773

Ravin

De 773 à 900

Plateau

De 900 à 950

Faible pente descendante

Layon 15

De 0 à 19

Faible pente descendante

De 19 à 28

Rivière N'tosi

De 28 à 250

Pente montante 30°

De 250 à 643

Plateau

De 643 à 750

Faible pente montante

De 750 à 850

Plateau

763

Ravin

De 850 à 925

Faible pente descendante

Layon 16

De 0 à 12

Faible pente descendante

De 12 à 20

Rivière N'tosi

De 20 à 500

Pente montante 25°

De 500 à 619

Plateau

De 619 à 658

Pente descendante 25°

658

Petite source

De 658 à 769

Pente montante 25°

De 769 à 850

Plateau

De 850 à 905

Faible pente descendante

Layon 17

De 0 à71

Faible pente descendante

De 71 à 80

Rivière N'tosi

De 80 à 250

Pente montante

De 250 à 300

Plateau

De 300 à 400

Pente descendante

400

Ravin

De 400 à 450

Pente montante

 

De 450 a 498

Pente descendante

a 498

Premier petit ruisseau

502 m

Deuxième petit ruisseau

De 498 a 574

Plateau

De 574 a 800

Pente montante

De 800 a 873

Plateau

De 873 a 950

Faible pente descendante

Layon 18

De 0 a 30

Faible pente descendante

De 30 a 33

Ruisseau

De 33 a 70

Pente montante

De 70 a 105

Plateau

De 105 a 219

Pente descendante

De 219 a 228

Rivière N'tosi

De 228 a 350

Pente montante

De 350 a 442

Plateau

De 442 a 610

Pente montante

De 610 a 724

Plateau

724

Ravin

De 724 a 940

Plateau

De 940 a 1030

Faible pente descendante

Layon 19

De 0 a 68

Légère pente descendante

68

Premier ruisseau

De 68 a 105

Faible pente montante

De 105 a 150

Plateau

De 150 a 220

Pente montante

a 220

Piste de débardage

De 220 a 350

Pente descendante

De 350 a 360

Rivière N'tosi

De 360 a 400

Pente montante

De 400 a 450

Plateau

De 450 a 473

Pente descendante

De 473 a 476

Deuxième ruisseau

De 476 a 500

Pente montante

De 500 a 798

Pente descendante

De 798 a 805

Ravin

 

De 805 à 850

Pente montante

De 850 à 1000

Plateau

De 1000 à 1175

Faible pente descendante

Layon 20

De 0 à 20

Plateau

à 20

Premier ruisseau

De 20 à 190

Plateau

à 190

Deuxième ruisseau

De 19 à 207

Pente montante 25°

De 207à 350

Plateau

De 303 à 306

Piste de débardage

De 350 à 415

Ente descendante 25°

De 415 à 424

Rivière N'tosi

De 415 à 550

Plateau

De 550 à 750

Pente montante 20°

De 750 à 776

Plateau

De 776 à 900

Pente descendante 20°

à 900

Ravin

900 à 1000

Pente montante modérée

De 1000 à 1046

Plateau

De 1046 à 1131

Pente descendante 20°

De 1131 à 1150

Légère pente montante

1131

Ravin : source

Layon 21

De 0 à 70

Plateau

De 70 à 122

Pente descendante 25°

De 122 à 200

Pente montante 25°

De 200 à 290

Plateau

De 290 à 400

Pente descendante 25°

De 400 à 413

Forte pente descendante 35°

De 413 à 423

Rivière N'tosi

De 423 à 550

Pente montante 30°

à 550

Piste de débardage

De 550 à 750

Pente montante 30°

De 750 à 768

Plateau

De 768 à 900

Forte pente descendante 30°

De 900 à 1000

Forte pente montante 30°

De 1000 à 1150

Plateau

 

1150 à 1225

Pente descendante 25°

Annexe 2. Liste des essences précieuses choisies en 1949 pour l'uniformisation par le haut

Numero

Nom vernaculaire

Nom scientique

Famille

1.

Kalakadi

Oxystigma oxyphyllum

Caesalpiniaceae

2.

Kalungi

Entandrophragma utile

Meliaceae

3.

Kambala

Milicia excelsa

Moraceae

4.

Kassa

Erythrophleum guineense

Caesalpiniaceae

5.

Kassa kassa

Albizia ferruginea

Mimosaceae

6.

Kondo finda

Nesogordonia leplaei

Tiliacées

7.

Limba

Terminalia superba

Combretaceae

8.

Lomba

Pycnanthus angolensis

Myristicaceae

9.

Luniumbu

Celtis soyauxii

Ulmaceae

10.

Longo fuma

Bombax buonopozense

Bombaceae

11.

Mbidi nkala

Canarium schweinfurthii

Burseraceae

12.

Mboza

Mammea africana

Guttiferaceae

13.

Mfuma

Ceiba pentandra

Bombacaceae

14.

Minzu

Combretotendron africanum

Lecythidaceae

15.

Muangu muangu

Symhonia globulifera

Guttiferaceae

16.

Mvovo

Entandrophragma angolense

Miliaceae

17.

Ngongo

Guarea cedrata

Meliaceae

18.

Ngulu maza

Nauclea diderrichii

Rubiaceae

19.

Nsanga sanga

Ricinodendron heudolotii

Euphorbiaceae

20.

Nsinga

Piptadeniastrum africanum

Mimosaceae

21.

Nsinga singa

Filaeopsis discophora

Mimosaceae

22.

Nsusu menga

Staudtia stipitata

Myristicaceae

23.

Nkumbi

Lannea welwitschii

Anacardiaceae

24.

Nkungulu

Autranella congolensis

Sapotaceae

25.

Pangi nsinga

Newtonia leucocarpa

Mimosaceae

26.

Pangi nsinga

Newtonia glandulifera

Mimosaceae

27.

Pangu

Hylodendron gabunense

Caesalpiniaceae

28.

Tola

Prioria balsamifera

Caesalpiniaceae

29.

Tsangu

Antiaris welwitschii

Moraceae

30.

Tsania

Corynanthe paniculata

Rubiaceae

31.

Tsania nkazu

Letestua durissima

Sapotaceae

32.

Tsala kimfut

Amphimas ferrugineus

Caesalpiniaceae

33.

Voka voka

Lovoa trichilioïdes

Meliaceae

 

Annexe 3. Points GPS début et fin de chaque layon

Longitude

Latitude

13,11891481820

-5,61314618307

13,11532276130

-5,61328766452

13,11896936290

-5,61227592552

13,11492274450

-5,61250848980

13,11456614600

-5,61167125840

13,11382194030

-5,61122163414

13,11875230300

-5,61137667699

13,11847322580

-5,61050843703

13,11360488030

-5,61032238561

13,11855074720

-5,60960918849

13,11864377300

-5,60872544425

13,11351185460

-5,60940763279

13,11124822900

-5,60884947853

13,11861276440

-5,60784170000

13,11844221730

-5,60647732291

13,11072108330

-5,60810527284

13,11803910580

-5,60554706581

13,11050402330

-5,60715951146

13,11053503190

-5,60622925435

13,11782204590

-5,60472533870

13,11765149870

-5,60365554304

13,11728714800

-5,60282606379

13,11745769520

-5,60194231954

13,11789181510

-5,60088802816

13,11720495180

-5,60023728443

13,10884814220

-5,60098149011

13,11687936190

-5,59969463445

13,11700339610

-5,59876437735

13,11606732490

-5,59466543199

13,11587352140

-5,59594453551

13,10562131290

-5,59747558366

13,11723014630

-5,59660346762

13,11698475010

-5,59773415243

13,11025997750

-5,60538376837

13,10998832450

-5,60447074441

13,10987956820

-5,60354260994

13,10951260460

-5,60274412018

13,10889683330

-5,60188721964

13,10805965550

-5,60018936685

13,10789320510

-5,59951828628

13,10657658450

-5,59813309172

13,10525097490

-5,59562664267






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