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étude de la flore et de la végétation du Site d'Intérêt Biologique et Ecologique (S. i. B.E) du Marais de la Palmeraie - Tensift - Marrakech

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par Rim Belaqziz
Université Cadi Ayyad Maroc - Diplôme des études supérieures approfondies  2006
  

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    UNIVERSITE CADI AYYAD

    FACULTE DES SCIENCES

    SEMLALIA-MARRAKECH

    U.F.R. : Ecologie et Fonctionnement des Ecosystèmes Terrestres.

    Réf.

    D.E.S.A : Aménagement et Gestion des Ecosystèmes Naturels et Anthropisés

    en Zones Arides et Semi-Arides.

    MEMOIRE

    Présenté à la Faculté des Sciences Semlalia pour obtenir

    Le Diplôme des Etudes Supérieures Approfondies (D.E.S.A.)

    Sous le thème :

    Étude de la flore et de la végétation du Site d'Intérêt Biologique et Écologique (S.I.B.E) du Marais de la Palmeraie - Tensift - Marrakech.

    Perspectives de conservation.

    Par :

    BELAQZIZ Rim

    Soutenue le 25 /11 /2006 devant la commission d'examen :

    Président :

    BOUMMEZZOUGH Ali :

    Professeur, Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech.

    Examinateurs :

    DOUNAS Hanane :

    Professeur, Faculté des Sciences et Techniques-Guéliz

    -Marrakech.

     

    EL ALAOUI My Driss :

    Professeur, Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech.

     

    MEDDICH Abdelilah  :

    Ingénieur, Pépinière commune de Marrakech.

    Encadrant :

    OUHAMMOU Ahmed :

    Professeur, Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech.

    Avant Propos

    Nom et Prénom de l'auteur :

    BELAQZIZ Rim

    Intitulé de travail :

    Étude de la flore et de la végétation du Site d'Intérêt Biologique et Écologique (S.I.B.E) du Marais de la Palmeraie - Tensift - Marrakech, Perspectives de conservation.

    Nom et Prénom du directeur du mémoire :

    OUHAMMOU Ahmed

    Laboratoire où le travail a été réalisé :

    « Equipe d'Ecologie Végétale, Sol et Environnement »

    Faculté des sciences Semlalia - Marrakech.

    Cadre du travail :

    Mémoire de stage de recherche de fin d'études pour l'obtention du Diplôme des Etudes Supérieures Approfondies (D.E.S.A.).

    REMERCIEMENTS

    Tout d'abord, je remercie vivement Monsieur le Professeur OUHAMMOU Ahmed, de m'avoir dirigé dans ce travail. Il m'a largement fait bénéficier de ses connaissances. Sa disponibilité, sa confiance et son soutien m'ont été d'une aide précieuse. Je lui en suis profondément reconnaissante, et je lui adresse mes sincères remerciements.

    Toute ma gratitude et ma profonde reconnaissance s'adressent à Monsieur le Professeur BOUMAZZOUGH Ali, directeur de l'U.F.R. « Ecologie et Fonctionnement des Ecosystèmes Terrestre » qui déploie des efforts considérables dans l'organisation du DESA. Sa présidence du jury de ce mémoire est un grand honneur pour moi.

    Je tiens également à remercier les membres du jury, qui m'ont fait l'honneur de participer au jury de ce mémoire. Qu'ils trouvent ici l'expression de mes vifs remerciements.

    Je voudrais exprimer ma reconnaissance à Monsieur RAMOU Hassan, qui a consacré son précieux temps pour nous avoir fait une initiation au logiciel MapInfo, ce qui a été pour moi d'une grande utilité dans le domaine de la cartographie.

    J'exprime mes sentiments de gratitude à Monsieur SIMONEAUX  Vincent; membre du laboratoire « SudMed » pour les images satellitaires qu'il a mis à ma disposition, merci infiniment.

    Je suis profondément reconnaissante à Monsieur le Professeur BOUBKRAOUI Hassan, pour ses encouragements et pour tout ce qu'il m'a apporté au cours de la réalisation de ce mémoire.

    Je tiens aussi à remercier Monsieur SFIRI Youssef, de l'association Amal Palmeraie de Marrakech, pour ses efforts déployés dans la sensibilisation des utilisateurs du SIBE du Marais de la Palmeraie et pour l'intérêt qu'il porte à notre sujet.

    J'adresse un remerciement spécial à tous les collègues de la promotion du D.E.S.A., pour les bons moments inoubliables qu'on a passés ensemble pendant ces deux années.

    Je ne peux nommer ici toutes les personnes qui de près ou de loin m'ont aidé et encouragé, mais je les en remercie vivement.

    Je termine par un grand remerciement à mes Parents auxquels je dédie mon mémoire, pour leurs sacrifices, leur encouragement et leur soutien tout au long de ces années. Je tiens aussi à remercier mes soeurs Majdouline et Salwa et mon frère Mohamed pour m'avoir toujours aidé et encouragé.

    Résumé

    Le Site d'Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) du Marais de la Palmeraie de Marrakech, de par ses caractéristiques physiques, floristiques et zoologiques, constitue un écosystème original et un patrimoine sans équivalent aujourd'hui près de la ville de Marrakech.

    L'objectif essentiel de notre étude est la connaissance du milieu physique du SIBE et sa diversité floristique. Elle vise la sensibilisation de ces exploitants et ces gestionnaires sur son importance biodiversitaire et sur les menaces dont il fait face.

    L'étude menée sur cette zone humide, a mis en évidence une richesse floristique remarquable, avec 123 espèces vasculaires, dont quatre sont endémiques et six sont signalées comme espèces rares à très rares dans la flore du Maroc.

    Sur le terrain, on a remarqué cinq formations végétales : Atriplexaie, Soudaie, Tamaricaceaie, Typhaie et une formation mixte, sur la base de la physionomie de l'espèce dominante.

    L'analyse informatisée des données floristiques et phytoécologique par l'AFC a permis d'approcher les conditions écologiques des formations végétales étudiées dans ce SIBE.

    Il apparaît que le recouvrement général est déterminant dans la répartition de ces formations.

    Actuellement, ce site est fragilisé par des attaques naturelles et anthropiques telle que la sécheresse, la pollution, le surpâturage, le défrichement...... constituant de véritables menaces pour son existence.

    Mots-clés : Site d'Intérêt Biologique et Ecologique du Marais de la Palmeraie de Marrakech, zone humide, biodiversité, écologie, analyse des données, menaces.

    Summary

    Site of the Biological and Ecological Interest (SBEI) of the Palm plantation of Marrakech Marsh, from its physical, floristic and zoological characteristics, constitutes an original ecosystem and an inheritance, today without equivalent near of Marrakech.

    The essential objective of our study is the knowledge of the physical environment of SBEI and its floristic diversity. It aims at the sensitisation of these exploiters and these managers on his important biodiversity and the threats which it suffers.

    The study undertaken on this wetland highlighted has a remarkable floristic richness, with 123 vascular species, of which four are endemic and six are mentioning as rare with very rare in flora of Morocco. On the field there are five vegetation communities: saltbush, saltwort, Tamarisk, bulrush and a mixed formation, determinated by the dominated species.

    The computerised of the floristic data and phytoecological analysis by the FCA helps to approach the ecological conditions of the vegetation communities studied in this SBEI.

    It appears that general covering is determining in the distribution of these formations.

    Currently, this site is weakened by natural and anthropic attacks such as the dryness, pollution, the overgrasing, the clearing ... which are of true threats for its existence.

    Key words: Site of Biological and Ecological Interest of the Marsh of the Palm plantation of Marrakech, wetland, biodiversity, ecology, data analysis, threats. 

    ãáÎÕ

    íÚÊÈÑ ÇáãæÞÚ Ðæ ÇáåãíÉ ÇáÈíæáæÌíÉ æ ÇáÅíßæáæÌíÉ áãÓÊäÞÚ ÇáäÎíá-ãÑÇßÔ äÙÇãÇ ÇíßæáæÌíÇ ãÊãíÒÇ æ ãæÑæË ØÈíÚí áíÓ áå ãËíá ÈÇáÞÑÈ ãä ãÏíäÉ ãÑÇßÔ äÙÑÇ áÎÕæÕíÇÊå ÇáØÈíÚíÉ ÇáäÈÇÊíÉ æ ÇáæÍíÔíÉ.

    ÇáåÏ ÇáÑÆíÓí ãä åÐå ÇáÏÑÇÓÉ åæ ãÚÑÉ ÎÕÇÆÕ ÇáãäØÞÉ ÈÇáÅÖÇÉ Åáì ãÚÑÉ ÊäæÚåÇ ÇáäÈÇÊí.

    ßãÇ äåÇ ÊÓÚì Åáì ÊÍÓíÓ ãÓÊÚãáíåÇ æ ãÏÈÑíåÇ ÈåãíÊåÇ ãä ÇáäÇÍíÉ ÇáÍíÊäæÚíÉ æ ãä ÇáÊÏåæÑ ÇáÐí ÊÚÇäíå.

    ÓÑÊ ÏÑÇÓÉ åÐå ÇáãäØÞÉ ÇáÑØÈÉ Úáì ÛäÇÁ äæÚí åÇã íÖã 123 äæÚ ãä ÇáäÈÇÊÇÊ ÇáæÚÇÆíÉ ãäåÇ ÑÈÚÉ ãÓÊæØäÉ æ ÓÊÉ äÇÏÑÉ Åáì äÇÏÑÉ ÌÏÇ ãä ãÌãæÚ áæÑÉ ÇáãÛÑÈ æ Úáì ÊæÇÌÏ ÎãÓÉ ÊÔßíáÇÊ äÈÇÊíÉ ãÊßæäÉ ãä äÈÇÊÇÊ ÇáÞØ ÇáÔÑíÇØ ÇáØÑÇÁ ÇáÖÈæØ ÇáÎÖÑ æ ÊÔßíáÉ äÈÇÊíÉ ãÎÊáØÉ.

    ÇáÊÍáíá ÇáÑÞãí ááãÚØíÇÊ ÇáäÈÇÊíÉ æ ÇáÇíßæáæÌíÉ Úä ØÑíÞ ÇáÊÍáíá ÇáÚÇãáí ÇáÊæÇÞí ãßä ãä ãÞÇÑÈÉ ÇáÙÑæ ÇáÇíßæáæÌíÉ ááÊÔßíáÇÊ ÇáäÈÇÊíÉ ÇáãÏÑæÓÉ.

    ÊÊÚÑÖ åÐå ÇáãäØÞÉ í ÇáÍÇÖÑ áÚÏÉ ãÎÇØÑ ØÈíÚíÉ æ ÈÔÑíÉ ßÇáÌÇ ÇáÊáæË ÇáÑÚí ÇáÌÇÆÑ ÇÌÊËÇË ÇáäÈÇÊÇÊ.... ÇáÊí ÞÏ ÊåÏÏ ÊæÇÌÏåÇ.

    ßáãÇÊ ãÊÇÍ : ãæÞÚ Ðæ åãíÉ ÈíæáæÌíÉ æ ÅíßæáæÌíÉ áãÓÊäÞÚ ÇáäÎíá-ãÑÇßÔ ãäØÞÉ ÑØÈÉ äÙÇã ÇíßæáæÌí ÇáÍíÊäæÚ ÇíßæáæÌíÇ ÊÍáíá ÇáãÚØíÇÊ ÇáãÎÇØÑ.

    SOMMAIRE

    Avant-propos

    Remerciements

    Résumé

    Sommaire - Summary - ãáÎÕ

    Liste des figures

    Liste des tableaux

    INTRODUCTION.............................................................................................1

    I. LE MILIEU PHYSIQUE.................................................................................3

    1. Situation de la région étudiée........................................................................3

    2. Lithologie de la région................................................................................4

    3. Pédologie de la région................................................................................5

    4. Le phénomène de la salinité.........................................................................5

    5. Climat et bioclimat.........................................................................................6

    5.1. Précipitations........................................................................................6

    5.2. Températures........................................................................................6

    5.3. Synthèse bioclimatique.............................................................................6

    5.3.1. Diagramme ombrothermique de BAGNOULS ET GAUSSEN (1953)...................6

    5.3.2. Bioclimats..........................................................................................7

    II. IMPACTS DES ACTIVITES HUMAINES SUR LE SIBE.......................................8

    1. Sécheresse...............................................................................................8

    2. Urbanisation des environs du SIBE..................................................................8

    3. Extension des systèmes cultivés.....................................................................8

    4. Incendies et défrichement du milieu naturel.......................................................9

    5. Coupes de la biomasse végétale..........................................................................9

    6. Le surpâturage.........................................................................................9

    7. Pollution................................................................................................9

    7.1. Rejet des eaux usées.................................................................................9

    7.2. Déchets urbains.....................................................................................10

    III. METHODES D'ETUDE DU MILIEU ET DE LA VÉGÉTATION.........................10

    1. Introduction............................................................................................10

    2. Echantillonnage........................................................................................11

    2.1. Analyse des images satellitaires..................................................................11

    2.2. Prospection du terrain..............................................................................11

    2.3. Réalisation des relevés phytoécologiques............................................................11

    2.4. Détermination des espèces au laboratoire.......................................................13

    2.5. Traitement des données...........................................................................13

    2.5.1. Etude de la phytobiodiversité..................................................................13

    2.5.1.1. Biodiversité végétale du SIBE................................................................13

    2.5.1.2. Eléments biogéogaphiques des espèces.....................................................15

    2.5.1.3. Types biologiques..............................................................................15

    2.5.1.4. Flore endémique................................................................................16

    2.5.1.5. Flore rare.........................................................................................16

    2.5.1.6. Flore halophile.................................................................................17

    2.5.1.7. Formations végétales..........................................................................17

    2.5.1.8. Espèces caractéristiques des formations végétales........................................18

    2.5.1.9. Indices de diversité de la flore du SIBE......................................................19

    2.5.1.9.1. Richesse spécifique (S)..........................................................................19

    2.5.1.9.2.  Indice de SHANNON-WEAVER (1949)................................................19

    2.5.1.9.3.  Indice de régularité de PIELOU ou l'équitabilité (E)...................................20

    2.5.2. Analyse informatisée des données..............................................................20

    2.5.2.1. Etude floristique multidimensionnelle........................................................21

    2.5.2.2. Etude phytoécologique et structurale multidimensionnelle...............................24

    IV. CONCLUSION GENERALE............................................................................27

    V. RECOMMANDATIONS ..................................................................................28

    BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................29

    Annexe 1 - Type biologique et chorologie des espèces du SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech.........................................................................................................30

    Annexe 2 - Définitions des types biologiques présents dans le SIBE de la palmeraie selon la classification de RAUNKIAER.................................................................................32

    Annexe 3 - La liste des espèces du tableau brut (par ordre alphabétique)................................33

    Annexe 4 - Clé dichotomique des espèces les plus remarquables du marais de la palmeraie (SIBE) de Marrakech (RKOUCH, 2006)................................................................ ..............34

    Annexe 5 - Quelques contraintes menaçant le S.I.B.E du Marais de la Palmeraie de Marrakech. (Document photographique)....................................................................................36

    Annexe 6 - Evolution progressive d'une Tamaricaceaie après un incendie.

    (Document photographique).......................................................................................37

    Liste des figures

    Figure 1 - Situation géographique du marais de la palmeraie de Marrakech..............................3

    Figure 2 - Coupe schématique des matériaux superficiels au Nord du Haouz central...................5

    Figure 3 - Diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN de la station de Marrakech (Période : 1930-1997)................................................................................7

    Figure 4 - Image satellite du SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech de l'année 2003.......12

    Figure 5 - Répartition des différentes formations végétales rencontrées dans le SIBE ...............18

    Figure 6 - Organigramme des étapes d'analyses multidimensionnelles réalisées dans l'étude de la flore et de la végétation du SIBE du Marais de la palmeraie de Marrakech.............................21

    Figure 7 - Ordination des relevés et des espèces sur le plan factoriel 1-2...............................23

    Figure 8 - Ordination de l'ensemble espèces-formations et des variables écologiques et structurales sur le plan factoriel 1-2.........................................................................................26

    Liste des tableaux

    Tableau 1 - Richesse spécifique du SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech classée par ordre décroissant du nombre d'espèces...............................................................................14

    Tableau 2- Origine des espèces rencontrées dans le SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech........................................................................................................15

    Tableau 3 - Types et spectres biologiques des espèces rencontrées dans le SIBE du Marais........16

    Tableau 4- Espèces endémiques du SIBE selon FENNANE et IBN TATTOU (1998).................................................................................................................................................16

    Tableau 5 - Degré de rareté des espèces du SIBE selon FENNANE et IBN TATTOU (1998)...............................................................................................................17

    Tableau 6- Espèces halophiles du SIBE selon HAMMADA et al. (2004)....................................17

    Tableau 7 - Caractéristiques des formations végétales du SIBE..........................................17

    Tableau 8 - Espèces caractéristiques des formations végétales du SIBE classées par ordre décroissant de leur abondance..................................................................................18

    Tableau 9 - Indices de biodiversité calculés des cinq formations du SIBE...............................19

    Tableau 10 - Valeurs propres et les taux d'inertie des cinq premiers axes factoriels..................21

    Tableau 11 -Contribution relative des axes 1 et 2 dans la dispersion des individus (espèces) et des variables (relevés), classés par ordre décroissant............................................................22

    Tableau 12 - Eléments supplémentaires utilisés dans l'analyse phytoécologique et structurale du SIBE............................................................................................................24

    Tableau 13- Valeurs propres et les taux d'inertie des cinq premiers axes factoriels...................24

    Tableau 14 - Contribution relative des axes 1 et 2 dans la dispersion des formations végétales et des

    variables, classées par ordre décroissant.......................................................................25

    INTRODUCTION

    Une zone humide est une région où l'eau est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel et la vie animale et végétale associée.

    La convention de Ramsar a adopté une optique plus large pour déterminer quelles zones humides peuvent être placées sous son égide. Suivant cette convention, les zones humides correspondraient à " des marais, fagnes, tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres " (ANONYME, n.d.).

    A l'échelle globale, les zones humides jouent un rôle indispensable au maintien de la biodiversité. Elles remplissent aussi de multiples fonctions bénéfiques pour l'Homme : retarder et atténuer l'intensité des crues, améliorer la qualité des eaux de surface (filtre et piège les sédiments), réservoir biologique et producteur de ressources (pâturage, roseaux et poissons). Ces zones humides portent aussi de vraies valeurs culturelle et touristique, éducative et scientifique (milieu de recherche écologique et biologique exceptionnel).

    Comparé aux autres pays d'Afrique du Nord, le Maroc est le plus riche en zones humides (plus de 200.000 ha, presque 0,3 % de la surface du pays). Conscient de la grande importance de ces zones, notre pays a signé, ratifié et inscrit certaines de ses zones humides dans la Convention de Ramsar.

    Etant donné l'insuffisance de données scientifiques pour la conservation, la gestion et les aménagements des zones humides marocaines, notre axe de recherche s'intéresse à la dernière zone humide la plus proche de la ville de Marrakech, il s'agit du Site d'Intérêt Biologique et Ecologique (S.I.B.E) «le Marais de la Palmeraie de Marrakech», appelé localement «Ouljat de Tensift». Ce site proposé dans la stratégie nationale et le plan directeur des aires protégées du Maroc, fait partie de la palmeraie de Marrakech qui constitue une aire phoenicicole marginale dans la plaine du Haouz. Selon le plan directeur cité ci-dessus, ce marais est un SIBE de priorité n° 2 c'est-à-dire, qu'il devra bénéficier d'un statut de protection au plus avant une échéance de dix ans à partir du moment où il a été proclamé comme SIBE (depuis 1995).

    Ce S.I.B.E reste encore, sans programme et sans plan de gestion, son évolution régressive est très alarmante et sa couverture végétale ne cesse de diminuer au profit des cultures intensives.

    L'objectif de notre étude est de mettre l'accent sur les potentialités biodiversitaires du S.I.B.E du marais de la palmeraie de Marrakech vu son importance spécifique et écosystèmique en visant les principaux  objectifs suivants :

    § La connaissance du milieu physique du S.I.B.E.,

    § L'étude de la diversité floristique du S.I.B.E.,

    § Etude de la répartition des différents groupements végétaux dans le S.I.B.E.,

    § La cartographie de la répartition de la végétation du S.I.B.E.,

    § L'analyse multidimensionnelle de l'ensemble relevés-espèces et des variables écologiques sommaires par l'analyse factorielle des correspondances (A.F.C.),

    § La présentation des menaces et des modes de gestion du S.I.B.E.

    I. LE MILIEU PHYSIQUE 

    1. Situation de la région étudiée :

    Le SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech est situé dans la partie septentrionale du Haouz de Marrakech et dont les coordonnées géographiques sont : 31°42'N et -8°02'W. Il s'agit d'une surface de 250 ha dissimulée au sein de la palmeraie et enclavée dans une forme rectangulaire délimitée : au Nord, par l'oued Tensift, à l'Est par la route de Casablanca et à l'Ouest par la route de Safi - El Jadida et au Sud par la zone d'épandage d'El Azzouzia (Fig. 1).

    Figure 1 - Situation géographique du marais de la palmeraie de Marrakech

    (d'après le plan directeur des aires protégées (1995), complété par l'auteur, le fond topographique est extrait des Cartes Marrakech-Gueliz et Marrakech-Medina au 1/50 000 de 1982)

    2. Lithologie de la région :

    L'histoire géologique des bordures du Haut Atlas et de la plaine de Haouz est liée à l'orogenèse alpine, ce bassin a joué au Tertiaire et au Quaternaire le rôle d'une avant fosse d'origine tectonique qui a été progressivement comblée par les matériaux issus de l'érosion des chaînes atlantiques. Le dépôt des alluvions néogènes et quaternaires (galets, graviers, limons, argiles...) est très variable. Son épaisseur diminue du Sud vers le Nord. Au cours du Quaternaire, la largeur du lit de Oued Tensift s'est réduite et son ancien lit a été colonisé par une végétation essentiellement halophile à cause du drainage des couches salifères du Tertiaire localisées dans la zone subatlasique du Haut Atlas de Marrakech.

    Le long de l'Oued Tensift se sont développées trois terrasses échelonnées de bas en haut : T1, T2 et T3 (Fig. 2). Ces terrasses datent du Tensiftien continental, elles reposent sur des schistes primaires.

    Les caractéristiques essentielles des trois terrasses qui bordent l'oued Tensift dans la région de Marrakech, peuvent être résumées de la façon suivante :

    - La haute terrasse T3: alluvions grossières généralement encroûtées sur toute l'épaisseur de la couverture alluviale; encroûtement caractéristique en lits irréguliers compacts et très durs; sol d'érosion.

    - La moyenne terrasse T2 : alluvions grossières (généralement) de plus fin calibre que les précédentes ; sol bruns remaniés, encroûtement de type nodulaire, avec des lits compacts irréguliers en profondeur.

    -La basse terrasse T1 : alluvions fines peu différenciées ; marquées par les phénomènes de salure et d'alcalinisation ainsi que par une accumulation calcaire plus profonde, sous l'effet d'une nappe phréatique présente à faible profondeur (MOREAU, 1981).

    Epandages récents meubles.

    Carapace calcaire.

    Formation alluviales et calcaire irrégulièrement conglomératiques (parfois lacustres du quaternaire ancien).

    Alluvions caillouteuses encroûtées de la haute terrasse (T3) et de la moyenne terrasse (T2).

    Alluvions limoneuses à finement sableuses de la basse terrasse (T1).

    Figure 2 - Coupe schématique des matériaux superficiels au Nord du Haouz central

    (MOREAU, 1981).

    3. Pédologie de la région :

    La carte de répartition géographique des différents sols de la plaine du Haouz (Echelle : 1/500 000) montre que la zone du SIBE étudié, est couverte par des sols bruns à croûte lamellaire, présentant des textures limono-argileuses, limoneuse ou limono-sableuses (LYAKHLOUFI, 2001).

    La mise en culture, surtout si elle touche des sols alcalinisés (même faiblement), entraîne une dégradation importante de la structure, qui peut être plus aggravée par la submersion répétée dans le cas des sols irrigués (MOREAU, 1981).

    4. Phénomène de la salinité :

    Dans l'Ouljat Oued Tensift, la salinité se présente en une salinité primaire et une autre secondaire. La première est due à l'origine des sédiments provenant de l'érosion des grès salifères du Haut Atlas de Marrakech (MICHARD, 1976) et à la qualité de l'eau courante de l'Oued (MARGAT, 1961 in BEN CHAABANE, 1985). Quant à la salinité secondaire, elle correspond à celle de la nappe phréatique (BEN CHAABANE, 1983). Dans la terrasse basse (T1) se manifeste une hydrochimie de nappe associée à des phénomènes de salure et d'alcalinisation (MOREAU, 1981).

    La quantité de sels retenue dans les sédiments dépend beaucoup de la texture. Les sédiments ayant une texture fine retiennent plus facilement les sels que ceux à texture grossière (SCHOELLER, 1962 in BEN CHAABANE, 1985).

    5. Climat et bioclimats :

    Nous avons utilisé les données climatiques du poste le plus proche du site étudié; il s'agit de la station de Marrakech (460 m). Seules les précipitations et les températures sont étudiées étant données que ces éléments climatiques sont les plus disponibles dans les stations climatiques.

    5.1. Précipitations (P):

    Les précipitations moyennes annuelles recueillies dans la station météorologique de Marrakech est de l'ordre de 241,1 mm durant la période de 1930 - 1997, lui confèrent un climat méditerranéen de type aride (précipitations comprises entre 150 et 300 mm).

    Ces précipitations se concentrent dans la période d'hiver et du printemps. Les précipitations maximales sont atteintes durant les mois de novembre, décembre, février, mars et avril. Les valeurs minimales sont observées en été et particulièrement en juillet (Fig.3).

    5.2. Températures (T):

    A Marrakech, lors de la période 1940-1991, la moyenne des températures maximales du mois le plus chaud (M) est de l'ordre de 37,2°C et la moyenne des températures minimales du mois le plus froid (m) enregistre 5,7°C. L'amplitude thermique extrême (A) de l'ordre de 31,5°C, indiquant que le climat thermique est de type semi continentale (25°C < A < 35°C).

    5.3. Synthèse bioclimatique :

    5.3.1. Diagramme ombrothermique de BAGNOULS ET GAUSSEN (1953) :

    Le diagramme ombrothermique de la station de Marrakech, visualisé dans la figure 3 met en évidence une période sèche (P = 2T) qui dure sept mois (entre avril et novembre).

    Figure 3 - Diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN

    de la station de Marrakech (Période :1930-1997)

    5.3.2. Bioclimats :

    En région méditerranéenne, l'indice pluviothermique d'EMBERGER-SAUVAGE (1955) permet de déterminer les bioclimats qui règnent dans le climat méditerranéen à l'aide de l'expression mathématique suivante :

    Q2= 1000* P

    (M+m) (M-m)

    2

    P : Précipitations moyennes annuelles (mm).

    M : Moyenne des températures maximales du mois le plus chaud (en degré Kelvin °K).

    m : Moyenne des températures minimales du mois le plus froid (en degré Kelvin °K).

    Le Q2 moyen calculé pour la période 1930-1997 est de l'ordre de 25,9. Cette valeur permet de classer la région de Marrakech, selon le climagramme de SAUVAGE (1963) dans le bioclimat aride à hiver tempéré.

    Etant donné que le SIBE du marais est situé au bord de l'Oued Tensift et de plus qu'il est alimenté par les eaux de la nappe et surtout qu'il dépend des eaux usées de la ville de Marrakech, on peut dire qu'il bénéficie de conditions plus humides que celles du climat général environnant. La présence de certaines espèces végétales comme le jonc, le typha, le roseau... confirme bien de telles conditions mésophiles.

    II. IMPACTS DES ACTIVITES HUMAINES SUR LE SIBE (Annexe 5) :

    Actuellement, le SIBE du Marais de la Palmeraie est confronté à plusieurs menaces qui mettent en danger son existence immédiate et future. Parmi ces menaces, il y a à signaler :

    1. Sécheresse :

    L'eau constitue le facteur principal contrôlant l'équilibre de cette zone humide. L'exploitation des eaux souterraines pour l'agriculture est en général trop massive dans la plaine du Haouz et en particulier dans les environs du SIBE. Elle est cumulée à la grande fréquence des années sèches et au détournement des eaux usées vers la station d'épuration des eaux usées, dont la première phase du traitement est prévue entre l'année 2007 et 2012. Ces eaux constituent une ressource importante pour le marais.

    Cette situation va probablement engendrer de graves incidences sur l'état et la pérennité des formations végétales du SIBE par la diminution de leur productivité, le dessèchement des espèces sous-jacentes et la fragilisation du sol.

    2. Urbanisation des environs du SIBE :

    L'expansion urbaine rapide de la banlieue de Marrakech vers la zone du SIBE constitue une menace très dangereuse qui se manifeste par la construction de nouveaux lotissements et des installations touristiques et industrielles. Ce phénomène est probablement du à l'explosion démographique et la spéculation immobilière dans la ville de Marrakech et ces environs.

    On note que le nombre de douars périphériques du SIBE est de l'ordre de 18 douars pendant la période 2004-2005 (BATISSE et BAJE, 2005), ces derniers représentent les destructeurs directs du SIBE (coupe de la biomasse végétale, pâturage, braconnage, extension des terrains de culture, pompage des eaux souterraines, incendies...).

    3. Extension des systèmes cultivés :

    La proximité de la nappe phréatique, la présence de l'oued Tensift et l'irrigation par les eaux usées de la ville de Marrakech sont autant des facteurs qui contribuent à la prospérité de l'agriculture, surtout fourragère, dans le SIBE et ses zones périphériques. On y trouve des vergers, des potagers, des céréalicultures, principalement de l'orge et la production du fourrage (la luzerne, le maïs...).

    4. Incendies et défrichement du milieu naturel :

    Les traces des incendies sont remarquablement fréquentes dans la zone du SIBE surtout les palmiers comme par tout ailleurs dans la palmeraie de Marrakech. Localement les Tamaricaceaies et les pieds de palmiers semblent être les plus touchés. Ces formations incendiées seront par la suite transformées, la plupart du temps en champs de culture.

    Durant nos prospections dans le SIBE, on a remarqué qu'une partie de la zone à Tamaricaceaie a été totalement carbonisée par un incendie. Après six mois, elle a pu se régénérer et commencer à recoloniser son espace (Annexe 6).

    5. Coupes de la biomasse végétale :

    Des coupes excessives et anarchiques du bois de feu ainsi que l'utilisation artisanale de plusieurs espèces (roseau, jonc, palmier...) par la population des douars périphériques du S.I.B.E. sont observées dans plusieurs endroits du SIBE.

    6. Le surpâturage :

    Le SIBE est très exploité comme un milieu privilégié de parcours dans les zones agricoles et les zones de végétation naturelle. Selon le Plan directeur des aires protégées du Maroc (1995), on a compté 50 éleveurs, avec plus de 1000 têtes dont 75% d'ovins.

    7. Pollution :

    Cette pollution se manifeste essentiellement par les eaux usées et les déchets urbains.

    7.1. Rejet des eaux usées :

    La situation du SIBE entre Oued Tensift pollué par les eaux usées de la zone d'épandage d'El Azzouzia entraîne des mauvaises conséquences sur la composition du cortège floristique ainsi que sur les conditions environnementales (odeurs, vecteurs de maladies...) ce qui est désagréable pour sa valorisation en écotourisme et en site de recherche et de démonstration pédagogique.

    L'utilisation d'une partie des eaux usées de Marrakech après leur traitement pourrait certainement contribuer à la pérennisation du marais et sa protection contre la sécheresse et la pollution.

    7.2. Déchets urbains :

    Le SIBE souffre du phénomène de rejet clandestin des déchets urbains, principalement les déchets de constructions (les gravats) qui couvrent plusieurs surfaces dans le site.

    On a constaté aussi des grandes quantités d'ordures ménagères, des sacs en plastique éparpillés et même des déchets hospitaliers créant de nombreuses nuisances pour le milieu naturel et esthétique de la zone.

    En plus, ces déchets peuvent engendrer un danger pour la santé publique (développement des vecteurs de maladie, dégagement des mauvaises odeurs...).

    III. METHODES D'ETUDE DU MILIEU ET DE LA VÉGÉTATION :

    1. Introduction :

    La méthode utilisée est la méthode des relevés phytoécologiques.  Il s'agit d'une méthode de type floristico-écologique visant non seulement à définir des « groupements végétaux » mais à établir des corrélations plus ou moins précises entre ces groupements ou même les différentes espèces et les facteurs du milieu.

    Un relevé est un ensemble d'observations écologiques et phytosociologiques qui concernent un lieu déterminé (GODRON, 1968). Le relevé doit être réalisé sur une aire minimale de la surface floristiquement homogène où la structure de la végétation, la composition floristique et les conditions écologiques sont uniformes.

    2. Echantillonnage :

    L'échantillonnage consiste à relever les informations sur le milieu physique et la végétation dans la plus petite surface qui contient la quasi-totalité d'une surface floristiquement homogène (l'aire minimale) pour avoir des résultats représentatifs de l'ensemble de la région étudiée. Il a été réalisé en plusieurs étapes :

    2.1. Analyse des images satellitaires :

    L'analyse de l'image satellitaire, datée de l'année 2003 (printemps), fourni par le laboratoire SudMed du centre Geber de la faculté des Sciences Semlalia, nous a permis de localiser les différentes surfaces d'occupation de sol suivant la réflectance du couvert végétal. Les zones de cultures, se présentant avec une couleur vert-clair, occupent une grande surface du SIBE. Les zones naturelles, de couleur vert-foncé, sont par contre très localisées, elles se répartissent en trois zones : une zone Sud-ouest (A) dans la limite Ouest du SIBE, une zone centrale (B) de part et d'autre du chemin de fer et une zone Est (C) au voisinage de la route principale de Casablanca (Fig.4).

    2.2. Prospection du terrain :

    Les différentes zones ont été repérées et délimitées sur le terrain au cours de la prospection.

    La liste des espèces végétales présentes a été dressée et complétée au fur et à mesure sur le milieu étudié.

    2.3. Réalisation des relevés phytoécologiques :

    Les 20 relevés ont été effectués dans les trois zones de végétation naturelle repérées à l'aide de l'image satellitaire précitée. Chaque relevé comprend la liste floristique des espèces, en plus des paramètres écologiques et structuraux du milieu les plus simples à noter sur l'individu d'association qui constitue l'élément concret du relevé.

    Figure 4 - Image satellite du SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech de l'année 2003.

    (A : Zone occidentale, B : Zone centrale, C : Zone orientale).

    Les paramètres ont été regroupés en plusieurs variables :

    *Les variables topographiques : l'altitude et la topographie, l'altitude n'a pas été prise en considération, elle varie très peu, entre 420 m et 450 m.

    *Les variables édaphiques : le substrat et le type de sol.

    *Les variables structurales : le recouvrement général et le degré d'artificialisation.

    *Les variables biologiques : type de formation et la liste floristique (Annexe 1) avec les coefficients d'abondance-dominance pour chaque espèce.

    L'abondance et la dominance sont exprimées par l'échelle BLANQUET contenant six indices présentés dans le tableau ci-dessous.

    Indices

    Abondance

    Dominance (recouvrement: R)

    +

    éparse

    R<1%

    1

    très rare

    1<R<5%

    2

    rare

    5<R<25%

    3

    peu abondante

    25<R<50%

    4

    abondante

    50<R<75%

    5

    Très abondante ou dominante

    R>75%

    2.4. Détermination des espèces au laboratoire (Annexe 1) :

    Les échantillons de plantes ont été desséchés et pressés à l'aide de la presse d'herbier. Ils étaient par la suite identifiés à l'aide de la Petite Flore des régions arides du Maroc occidental (NEGRE, 1961-1962), la nouvelle Flore de l'Algérie et des régions désertiques méridionales (QUEZEL et SANTA 1962-1963), de la Flore pratique du Maroc : manuel de la détermination des plantes vasculaires (FENNANE et al., 1999), de la Flore de l'Afrique du Nord (MAIRE, 1952-1987), la Flore de Valence (GONZALO MATEO SANZ, 2001)  et en consultant l'herbier de la faculté des sciences Semlalia-Marrakech.

    2.5. Traitement des données :

    L'ensemble de toutes les informations consignées a été réuni dans un tableau brut. Celui-ci a été utilisé comme base pour une étude qui s'est déroulée en deux étapes, la première concerne l'analyse de la phytobiodiversité et la seconde traite l'analyse multidimensionnelle de l'ensemble relevés-espèces et les variables écologiques et structurales par l'A.F.C.

    2.5.1. Etude de la phytobiodiversité 

    2.5.1.1. Biodiversité végétale du SIBE :

    Dans les 20 relevés effectués dans le SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech, la richesse spécifique, des zones échantillonnées, est estimée à 123 espèces groupées en 101 genres et 43 familles (Tab. 1).

    La famille des Asteraceae est la plus riche en espèces (21) et en genres (18), ce qui représentent respectivement 17,07% de l'ensemble des espèces et 17,82 % des genres inventoriés dans le SIBE. La famille des Poaceae occupe la deuxième place avec 12,20 % des espèces recensées. Alors que la famille des Chenopodiaceae représente 8,94% de la totalité des espèces du SIBE, elle est surtout composée de plantes halophiles. La richesse des familles est reportée dans le tableau 1.

    En complément de la présente étude, une clé dichotomique des 25 principales espèces vasculaires du SIBE a été réalisée par RKOUCH (2006) (Annexe 4).

    Tableau 1 - Richesse spécifique du SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech classée par ordre décroissant du nombre d'espèces.

    FAMILLES (43)

    Nombre de genres (101)

    Nombre d'espèces (123)

    Fréquences des espèces

    Fréquences des Genres

    *Gymnospermes Ephedraceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    *Angiospermes Monocotylédones

     
     
     
     

    Poaceae

    11

    15

    12,20

    10,89

    Cyperaceae

    3

    5

    4,07

    2,97

    Juncaceae

    1

    2

    1,63

    0,99

    Arecaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Liliaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Typhaceae 

    1

    1

    0,81

    0,99

    *Angiospermes Dicotylédones

     
     
     

     

    Asteraceae

    18

    21

    17,07

    17,82

    Chenopodiaceae

    7

    11

    8,94

    6,93

    Solanaceae

    4

    6

    4,88

    3,96

    Umbellifereae

    5

    5

    4,07

    4,95

    Brassicaceae

    5

    5

    4,07

    4,95

    Aizoaceae

    2

    4

    3,25

    1,98

    Fabaceae

    3

    3

    2,44

    2,97

    Polygonaceae

    3

    3

    2,44

    2,97

    Urticaceae

    1

    3

    2,44

    0,99

    Convolvulaceae

    2

    2

    1,63

    1,98

    Euphorbiaceae

    2

    2

    1,63

    1,98

    Labietaceae

    3

    3

    2,44

    2,97

    Malvaceae

    1

    2

    1,63

    0,99

    Papaveraceae

    2

    2

    1,63

    1,98

    Plumbaginaceae

    1

    2

    1,63

    0,99

    Primulaceae

    2

    2

    1,63

    1,98

    Zygophyllaceae

    2

    2

    1,63

    1,98

    Amaranthaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Anacardiaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Boraginaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Caprifoliaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Caryophylaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Cesalpinaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Cucurbitaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Frankeniaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Geraniaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Mimosaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Orobanchaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Plantaginaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Resedaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Ranunculaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Rhamnaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Rubiaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Salicaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Scrophulariaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    Tamaricaceae

    1

    1

    0,81

    0,99

    2.5.1.2. Eléments biogéogaphiques des espèces :

    L'origine des espèces du SIBE est très diversifiée (Tab.2). L'élément méditerranéen au sens large est de loin, le contingent le plus important dans le SIBE. Sa fréquence atteint 45,53%. Si nous admettons que les endémiques se rattachent dans leur majorité à cet élément, ce pourcentage sera de l'ordre de 48,78%. Les éléments cosmopolites et subcosmopolites comptent 22,76%, alors que le reste de ces éléments représentent 28,46%.

    Tableau 2 - Origine des espèces rencontrées dans le SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech.

     

    Méditerranéennes
    (sens large)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Origine

    Méditerranéennes

    Endémiques

    Cosmopolites et Subcosmopolites

    Paléotempérées

    Eurasiatiques

    Paléo-Néotropicales

    Holartiques

    Australes

    Indéterminées

    TOTAL

    Total

    56

    4

    28

    8

    7

    11

    4

    2

    3

    123

    Pourcentages

    45,53

    3,25

    22,76

    6,5

    5,69

    8,94

    3,25

    1,63

    2,44

    100

    48,78

    28,46

    2.5.1.3. Types biologiques :

    Selon RAUNKIAER (1934), le type biologique d'une espèce végétale est défini par la situation des bourgeons qui survivent à la saison défavorable, par rapport au niveau du sol. Nous remarquons que la plupart des types biologiques sont présents dans le SIBE. La définition de ces types est donnée en annexe (Annexe 2). L'étude des spectres biologiques (Tab.3), qui correspondent aux pourcentages des types biologiques des espèces présentes dans une région, montre que les thérophytes (43,09%) et les hémicryptophytes (23,58%) sont très dominantes, ces derniers sont classiquement considérés comme étant particulièrement adaptés aux forts régimes de perturbation et aux conditions de stress induites par les fluctuations imprévisibles du climat méditerranéen (VIDAL, 1998).

    Tableau 3 - Types et spectres biologiques des espèces rencontrées dans le SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech.

     
     
     
     

    Cryptophytes

     
     
     

    Types biologiques

    Phanérophytes

    Chaméphytes

    Hémicryptophytes

    Géophytes

    Hélophytes

    Hydrophytes

    Epiphytes

    Thérophyte

    TOTAL

    Total

    16

    13

    29

    6

    4

    1

    1

    53

    123

    Spectre biologique

    13,01

    10,57

    23,58

    4,88

    3,25

    0,81

    0,81

    43,09

    100

    2.5.1.4. Flore endémique :

    L'endémisme est un indicateur important dans l'évaluation de la biodiversité. Une espèce dite endémique si son aire de répartition est limitée à une région donnée (FENNANE et IBN TATTOU, 1998). Dans notre SIBE, on peut distinguer deux classes d'espèces endémiques, les endémiques strictes du Maroc avec trois espèces et l'endémique large, du Maroc et de l'Algérie, avec une seule espèce (Tab.4)

    Tableau 4 - Espèces endémiques du SIBE selon FENNANE et IBN TATTOU (1998).

    Espèces

    Endémisme

    Atriplex colerei

    Endémiques du Maroc

    Limonium ornatum

    Volutaria lippii

    Taraxacum getulum

    Endémique du Maroc et de l'Algérie

    2.5.1.5. Flore rare :

    Les espèces rares du SIBE du marais de la palmeraie de Marrakech se différencie en trois classes de rareté (Tab. 5) selon FENNANE et IBN TATTOU (1998) :

    · RR : très rare ; nombre de localités connues au Maroc = 5, (3 espèces dans le SIBE).

    · R : rare ; en général signalé dans 1 ou 2 divisions du catalogue des plantes du Maroc de JAHANDIEZ et MAIRE (1931-34) et EMBERGER et MAIRE (1941), (3 espèces dans le SIBE).

    · R? : Soupçonné rare, (une seule espèce dans le SIBE).

    Tableau 5. Degré de rareté des espèces du SIBE selon FENNANE et IBN TATTOU (1998).

    Espèces

    Degré de Rareté

    Orobanche hederae

    Très rares (RR) ; nombre de localités connues au Maroc = 5

    Taraxacum getulum.

    Urtica dioica

    Atriplex colerei

    Rares (R)

    Atriplex semibaccata

    Limonium ornatum

    Lycium europaeum

    Soupçonné rare (R ?)

    2.5.1.6. Flore halophile :

    Le SIBE du marais présente 10 espèces halophiles si on se réfère a la liste des espèces halophiles traitée par HAMMADA et al. (2004), qui appartiennent à 6 familles différentes (Tab.6). Cette proportion importante (8,13%) en espèces halophiles s'explique par la salinité du milieu physique.

    Tableau 6 - Espèces halophiles du SIBE selon HAMMADA et al. (2004).

    LILIOPSIDA (Monocotylèdones)

    Cyperaceae

    Scripus lacustris

    Juncaceae

    Juncus acutus

    Poaceae

    Hordeum marinum

    MAGNOLIOPSIDA (Dicotylèdones)

    Asteraceae

    Inula crithmoides

    Sonchus maritimus

    Chenopodiaceae

    Atriplex colerei

    Atriplex semibaccata

    Salicornia arabica

    Suaeda fruticosa

    Plantaginaceae

    Plantago coronopus

    2.5.1.7. Formations végétales :

    Les formations végétales du SIBE ont été déterminées sur l'individu d'association selon la physionomie de l'espèce dominante. On a individualisé cinq formations : Tamaricaceaie, Atriplexaie, Soudaie, Typhaie et une formation mixte avec dominance des herbacées (Tab.7).

    Tableau 7 - Caractéristiques des formations végétales du SIBE.

     

    Tamaricaceaie

    Atriplexaie

    Soudaie

    Typhaie

    Formation Mixte

    Numéros des relevés

    1

    6-7-8

    2-4

    5-9-10-12

    3-16-17-18-19-20

    11

    13-14-15

    Répartition géographique

    Zone (B)

    Zone (C)

    Zone (B)

    Zone (C)

    Zone (B)

    Zone (C)

    Zone (A)

    Nombre de relevés 

    4

    6

    6

    1

    3

    Nombre d'espèces 

    25

    52

    24

    6

    33

    La répartition spatiale des différentes formations individualisées sur le terrain est présentée dans la figure 5.

    Figure 5 - Répartition des différentes formations végétales rencontrées dans le SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech.

    2.5.1.8. Espèces caractéristiques des formations végétales :

    On désigne une espèce caractéristique, l'espèce dominante par son recouvrement et son abondance dans un individu d'association. Le tableau 8 donne la liste des espèces caractéristiques de chaque type de formation végétale du SIBE.

    Tableau 8 - Espèces caractéristiques des formations végétales du SIBE classées par ordre décroissant de leur abondance.

    Tamaricaceaie

    Atriplexaie

    Soudaie

    Typhaie

    Formation

    Mixte

    -Tamarix gallica

    -Atriplex halimus

    -Suaeda fruticosa

    -Hordeum murinum

    -Atriplex colerei

    -Chenopodium album

    -Chenopodium murale

    -Imperata cylindrical

    -Mesembryanthemum crystallinum

    -Nicotiana glauca

    -Phoenix dactylifera

    -Atriplex halimus
    -Atriplex colerei
    -Tamarix gallica
    -Lycium intricatum
    -Volutaria Lippii
    -Chenopodium murale
    -Nicotiana glauca
    -Xanthium spinosum
    -Plantago coronopus

    -Aizoon canariense

    -Suaeda fruticosa

    -Imperata cylindrica

    -Salicornia Arabica

    -Hordeum murinum

    -Cynodon dactylon

    -Taraxacum getulum

    -Juncus acutus

    -Tamarix gallica

    -Typha angustifolia
    -Phragmites communis
    -Arundo donax
    -Chenopodium murale
    -Phalaris minor
    -Cynodon dactylon
    -Lactuca viminea
    -Echinops spinosus
    -Phalaris major
    -Scandix pecten-veneris

    -Atriplex colerei

    -Atriplex halimus

    -Juncus maritimus

    2.5.1.9. Indices de diversité de la flore du SIBE :

    L'indice de diversité est un modèle mathématique qui permet de quantifier la biodiversité, sa répartition spatiale et ses variations dans le temps. C'est un indicateur qui permet d'évaluer quantitativement et qualitativement l'état de santé d'un écosystème et ces composantes. Dans la littérature, il y a plusieurs indices utilisés. Nous nous sommes contentés d'utiliser les indices les plus simples dans l'étude de la biodiversité à savoir la richesse spécifique (S), l'indice de SHANNON-WEAVER (H') et l'indice de régularité de PIELOU ou l'équitabilité (E). Ces indices de diversité ont été calculés pour chaque formation végétale. Les résultats de ces indices sont présentés dans le tableau 9.

    Tableau 9 - Indices de biodiversité calculés des cinq formations du SIBE.

     

    Tamaricaceaie

    Atriplexaie

    Soudaie

    Typhaie

    Mixte

    Effectif des relevés

    4

    6

    6

    1

    3

    Richesse spécifique : S

    25

    52

    24

    6

    33

    Indice de SHANNON-WEAVER: H'

    3,83

    4,98

    3,95

    2,36

    4,77

    Indice de régularité de PIELOU: E

    0,83

    0,87

    0,86

    0,91

    0,95

    2.5.1.9.1. Richesse spécifique (S) :

    Elle correspond au nombre total d'espèces recensées dans chaque formation. La richesse spécifique est très importante dans le SIBE. Elle est de l'ordre de 123 espèces. L'Atriplexaie présente la formation la plus riche en espèces (52 espèces) alors que la Typhaie est la moins riche, avec simplement 6 espèces en liaison avec le nombre de relevés échantillonnés (Tab.9).

    2.5.1.9.2.  Indice de SHANNON-WEAVER (1949) :

    Cet indice permet d'effectuer une mesure de la composition en espèces d'un écosystème, en termes du nombre d'espèces et de leurs abondances relatives. Il est exprimé par la formule :

    H' = - ? ((ni/N)*log2 (ni/N))

    ni : abondance de l'espèce i dans la station. (i allant de 1 à S)

    N : La somme des abondances de toutes les espèces.

    Dans les formations du SIBE, cet indice se situe entre 2,36  et 4,98. Il est d'autant plus élevé que le nombre d'espèces est grand et inversement. Les valeurs maximales caractérisent l'Atriplexaie et la formation mixte tandis que la Typhaie présente la valeur minimale (Tab.9).

    2.5.1.9.3.  Indice de régularité de PIELOU ou l'équitabilité (E) :

    Ce coefficient mesure la régularité de la distribution des espèces pour chaque formation.

    Il varie ainsi de 0 à 1, il tend vers la valeur 0 quand une espèce a un fort abondance et vers la valeur 1 lorsque toutes les espèces ont une même abondance. Il est exprimé par la formule :

    E= H'/ log2 S = H'/ H'max

    Dans le SIBE, cet indice est relativement élevé dans toutes les formations végétales étudiées (de 0,83 à 0,95) ce qui montre une répartition régulière des espèces dans ces formations (Tab.9).

    2.5.2. Analyse informatisée des données :

    L'analyse informatisée des données présente plusieurs avantages pour la recherche scientifique, elle permet de donner des renseignements complets et précis dans un temps très réduit par des moyens très simple et plus efficace et sans risque de perte d'information.

    L'Analyse Factorielle des Correspondances (A.F.C.) est une méthode informatisée qui permet l'ordination des données en espace réduit. Elle convient bien à des tableaux qualitatifs, en présence-absence ou en fréquence. Elle permet une projection simultanée des relevés et des espèces-paramètres sur le même graphique et ainsi de pouvoir interpréter les groupes de relevés par l'ensembles d'espèces-paramètres ou inversement (DERVIN, 1990). 

    Le logiciel utilisé « BIOMECO » (1988) donne les coordonnées, les valeurs propres, les pourcentages d'inertie, les contributions (=contributions absolues) et les corrélations (=contributions relatives) de chacun des individus et des variables. La contribution absolue (C.A.) détermine la part de contribution des individus et des variables dans l'élaboration de l'axe factoriel. La contribution relative (C.R.) détermine la part de contribution de l'axe dans l'explication de la dispersion d'une variable.

    Les étapes des analyses sont portées dans l'organigramme de la figure 6.

    20 relevés phyto-écologiques

    Classement des relevés selon l'abondance-dominace des espèces

    5 Formations végétales:

    Ø Tamaricaceaie

    Ø Atriplexaie

    Ø Soudaie

    Ø Typhaie

    Ø Formation Mixte

    Ordination des relevés et des espèces

    Analyse informatisée des espèces et des variables par l'A.F.C.

    Ordination de l'ensemble espèces- formations et des variables écologiques et structurales

    ETUDE ÉCOLOGIQUE ET STRUCTURALE

    ETUDE FLORISTIQUE

    Ø Colonnes : 20 relevés

    Ø Lignes : 79 espèces

    Ø Colonnes : 5 formations

    Ø Lignes :

    *79 espèces (éléments principaux)

    *13 variables (éléments supplémentaires)

    Tableau d'abondance-dominace

    Tableau des fréquences

    Figure 6 - Organigramme des étapes d'analyses multidimensionnelles réalisées dans l'étude de la flore et de la végétation du SIBE du marais de la palmeraie de Marrakech.

    2.5.2.1. Etude floristique multidimensionnelle :

    L'étude floristique concerne un tableau comportant en lignes ; 79 espèces (Annexe.3) exprimées en abondance-dominance et 20 relevés en colonne. L'objectif de cette analyse est le regroupement des relevés suivant leur affinité floristique.

    Le tableau 10 donne les caractéristiques de cette analyse.

    Tableau 10 - Valeurs propres et les taux d'inertie des cinq premiers axes factoriels.

    Axes factoriels

    1

    2

    3

    4

    5

    valeurs propres

    0,61

    0,50

    0,47

    0,39

    0,35

    Pourcentage d'inertie

    13,19

    10,80

    10,22

    8,35

    7,52

    Pourcentage d'inertie cumulée

    13,19

    24,00

    34,22

    42,57

    50,09

    Le pourcentage d'inertie cumulée par ces cinq axes dépasse 50% dont presque la moitié est fournie par les deux premiers axes. Pour cela nous retiendrons pour les projections, le plan factoriel formé par l'axe 1 et l'axe 2. D'autant plus que leurs valeurs propres respectives 0,61 et 0,50 sont élevées, et donc la part de variabilité qu'ils expliquent est élevée (Tab. 10).

    L'interprétation de l'ordination des relevés et des espèces est réalisée après la classification de ces derniers selon leur importance de contribution relative (corrélation) qui détermine la part de contribution de ces deux axes dans l'explication de la dispersion des points-relevés et des points-espèces (Tab. 11).

    Tableau 11 - Contribution relative des axes 1 et 2 dans la dispersion des individus (espèces) et des variables (relevés), classés par ordre décroissant.

     

    Axe 1

     

    Axe 2

     
     

    Côté négatif

    Côté positif

    Côté négatif

    Côté positif

    Relevés

    R13 (1)

    R14 (2)

    R15 (3)

    R5 (4)

    R6 (5)

    R11 (6)

    R4 (7)

    R10 (8)

    R7 (9)

    R17 (1)

    R18 (2)

    R20 (3)

    R19 (4)

    R16 (5)

    R13 (6)

    R5 (7)

    R1 (8)

    R14 (8)

    Espèces

    Cynodon dactylon (1)

    Echium plantagineum (2)

    Scandix pecten-veneris (3)

    Echinops spinosus (4)

    Phalaris major (5)

    Cuscuta epilinum (6)

    Lactuca sativa (8)

    Convolvulus arvensis (9)

    Datura stramonium (10)

    Atriplex halimus (7)

    Tamarix gallica (16)

    Typha angustifolia (24)

    Salicornia arabica (1)

    Suaeda fruticosa (2)

    Bryonia dioica (3)

    Imperata cylindrica (4)

    Juncus acutus (5)

    Tamarix gallica (38)

    Rubia peregrina (6)

    Echium plantagineum (7)

    Scandix pecten-veneris (8)

    Phalaris major (9)

    Cuscuta epilinum (10)

    Atriplex halimus (34)

    Sur l'axe 1, les relevés R13-R14-R15 du côté négatif caractérisant la formation mixte s'opposent aux relevés de l'Atirplexaie (R4-R5-R10), de la Tamaricaceaie (R6-R7) et de la Typhaie (R11) du côté positif, alors que sur l'axe 2, le côté négatif des relevés de la Soudaie (R16-R17-R18-R19) s'opposent aux relevés de la formation mixte (R13-R14), de l'Atriplexaie (R5)et de la Tamaricaceaie (R1) du Côté positif. Les espèces individualisées prouvent cette répartition du fait de leur concordance avec les relevés. C'est le cas d'Atriplex halimus pour les relevés R4-R5-R10 et de Suaeda fruticosa pour les relevés de la Soudaie (R16-R17-R18-R19).

    L'examen de la figure 7 montre que les points-relevés forment trois nuages bien individualisés le long de l'axe 1, le premier caractérise les relevés de la formation mixte le deuxième de la Soudaie et le dernier est plus hétérogène, il rassemble l'Atriplexaie, la Tamaricaceaie et la Typhaie.

    La superposition des points-relevés et des points-espèces montre la forte corrélation entre la variabilité des espèces et celles des relevés.

    2.5.2.2. Etude phytoécologique et structurale multidimensionnelle :

    L'analyse des données écologiques et structurales des formations végétales du SIBE est réalisée à l'aide d'un tableau de fréquences relatives, contenant en colonnes, les cinq formations végétales individualisées par l'analyse floristique et 92 individus en lignes, avec 79 espèces, décrites par 13 variables écologiques et structurales supplémentaires (Tab. 12). Ces derniers n'interviennent pas au moment du calcul des axes principaux, mais sont projetés sur les cartes graphiques. Ils peuvent servir de points de repère au moment de l'interprétation des axes ou être confrontés aux individus actifs (les espèces et les formations) (DERVIN, 1990).

    Tableau 12 - Eléments supplémentaires utilisés dans l'analyse phytoécologiques

    et structurale du SIBE.

    variables écologiques

    Topographie

    § Terrasse

    § Cuvette

    § Dépression

    Sol

    § Assez profond

    § Développé sous couvert

    § Très développé

    variables structurales

    Recouvrement général

    § RG < 50

    § 50 < RG < 70%

    § 70 < RG < 80%

    § RG > 80%

    Degré d'artificialisation

    § Faible

    § Moyen

    § Fort

    Le tableau 13 donne les caractéristiques de cette analyse.

    Tableau 13 - Valeurs propres et les taux d'inertie des cinq premiers axes factoriels.

    Axes factoriels

    1

    2

    3

    4

    valeurs propres

    0,64

    0,48

    0,40

    0,30

    Pourcentage d'inertie

    35,06

    26,48

    21,86

    16,60

    Pourcentage d'inertie cumulée

    35,06

    61,54

    83,4

    100

    Le pourcentage d'inertie cumulée par ces quatre axes est de l'ordre de 100% dont plus que la moitié est fournie par les deux premiers axes. Pour cela nous retiendrons pour les projections, le plan factoriel formé par les axes 1 et 2. D'autant plus que leurs valeurs propres respectives 0,64 et 0,48 sont élevées, et donc la part de variabilité qu'ils expliquent est élevée (Tab. 12).

    L'interprétation de l'ordination de l'ensemble espèces-formations et des variables écologiques est réalisée après la classification de ces derniers selon leur importance de contribution relative (corrélation) (Tab. 14).

    Tableau 14 - Contribution relative des axes 1 et 2 dans la dispersion des formations végétales et des variables, classées par ordre décroissant.

     

    Axe 1

    Axe 2

     

    Côté négatif

    Côté positif

    Côté négatif

    Côté positif

    Formations végétales

    Ø Mixte (6)

    Ø Soudaie (10)

    Ø Typhaie (3)

    Ø Typhaie (8)

    Ø Mixte (10)

    Ø Tamaricaceaie (4)

    Ø Atirplexaie (7)

    Topographie

     

    Terrasse (9)

    Terrasse (5)

    Dépression (3)

    Cuvette (9)

    Sol

    Très développé (7)

    Développé sous couvert (2)

    Très développé (11)

    Assez profond (1)

    Recouvrement général (RG)

    70 < RG < 80% (8)

    RG > 80% (4)

    RG > 80% (13)

    RG < 50 % (6)

    50 < RG < 70% (12)

    Degré d'artificialisation

    Moyen (5)

    Faible (1)

     

    Fort (2)

    Sur le côté positif de l'axe 1, la Typhaie est la formation la plus contributive. Cette dernière est caractérisée par un degré d'artificialisation faible, un sol développé sous couvert, un recouvrement général supérieur à 80% et une topographie de type terrasse. Cette formation s'oppose à la formation mixte et la Soudaie sur le côté négatif, qui est définie par une artificialisation moyenne, un sol très développé et un recouvrement général entre 70% et 80%.

    Par contre sur l'axe 2, la Typhaie et la formation mixte se rassemblent dans le même côté (négatif), et s'opposent à la Tamaricaceaie et l'Atriplexaie dans le côté positif.

    La Typhaie et la formation Mixte s'individualisent dans les terrasses et les sols très développés et par un recouvrement supérieur à 80%. Alors que la Tamaricaceaie et l'Atriplexaie se distinguent dans les sols assez profonds, dans les dépressions et par un recouvrement inférieur à 50% en relation avec le degré d'artificialisation qui est très important.

    La figure 8 montre la forte corrélation entre le sol et le degré d'artificialisation d'une part ; et leur importance dans la répartition des formations végétales sur l'axe 1. Les espèces et les formations végétales sont réparties essentiellement en fonction du recouvrement général car il présente l'élément le plus dispersé dans le plan factoriel 1-2.

    La topographie présente une variabilité très faible par rapport aux autres variables, par conséquent elle n'influe pas beaucoup dans la répartition des espèces et des formations.

    IV. CONCLUSION GENERALE

    Le Marais de la Palmeraie de Marrakech, de par ses caractéristiques physiques floristiques et écologique, constitue un écosystème original et un patrimoine sans équivalent dans la région de Marrakech. C'est pour cette raison qu'il a été proclamé comme SIBE en 1995 par le plan directeur des aires protégées du Maroc d'où l'intérêt d'étudier ses conditions écologiques et sa biodiversité.

    L'inventaire floristique de cette zone montre une assez importante richesse spécifique, 123 espèces vasculaires dont la plupart a une origine méditerranéenne en y incluant les endémiques avec 48,78 %. Le type biologique de thérophytes est le spectre le plus prédominant (43,09 %). De plus, le SIBE abrite :

    · quatre (4) espèces endémiques (Atriplex colerei, Volutaria lippii, Taraxacum getulum et Limonium ornatum),

    · trois (3) espèces très rares (Orobanche hederae, Taraxacum getulum, Urtica dioica),

    · trois (3) espèces rares (Atriplex colerei, Atriplex semibaccata et Limonium ornatum) et une (1) soupçonnée rare (Lycium europaeum) selon le catalogue des plantes vasculaires rares, menacées ou endémiques du Maroc de FENNANE et IBN TATTOU.

    La richesse spécifique globale est probablement plus importante si l'on tient compte d'un échantillonnage plus fin. Il est aussi probable que plusieurs espèces auraient été disparues en liaison avec l'intensité des perturbations et les conditions de sécheresse répétées dans la région.

    Après la classification floristique des relevés basée sur des observations directes du terrain, on a retenu cinq formations végétales : Atriplexaie, Soudaie, Tamaricaceaie, Typhaie et une formation mixte avec dominance des herbacées. Cette méthode bien qu'elle apparaisse subjective, elle trouve bien sa validité dans la réalité révélée sur le terrain.

    L'A.F.C. explique clairement la répartition spatiale des espèces et des formations dans le terrain qui dépend des facteurs écologiques et structuraux, principalement le recouvrement général qui reste le facteur le plus déterminant puisque cette étude a été basée essentiellement sur le cortège floristique.

    Ce patrimoine est actuellement en péril; il est attaqué de partout. L'assèchement, la pollution, phénomènes respectivement issus du développement de l'agriculture irriguée et le déversement de déchets solides et liquides de Marrakech constituent de véritables menaces pour l'existence du SIBE.

    Le Marais de la Palmeraie de Marrakech a perdu beaucoup de son cadre naturel, il est temps d'agir pour sa valorisation, sa conservation et sa reconstitution.

    V. RECOMMANDATIONS

    La richesse floristique du SIBE du Marais suscite une attention très particulière et une prise de dispositions nécessaires pour sa protection contre toutes les menaces qui mettraient en danger sa flore et sa végétation remarquables.

    Il est donc urgent de rechercher des solutions sérieuses et efficaces, pour sauver ces derniers vestiges de cet écosystème unique en péril. Nous proposons les actions suivantes :

    § La délimitation urgente du SIBE,

    § La récupération de l'espace du SIBE envahi par les cultures,

    § Le contrôle de l'espace en interdisant les prélèvements anarchiques sur le milieu et de ses ressources,

    § La pérennisation du marais grâce à l'utilisation d'une partie des eaux usées de Marrakech après leur traitement pour éviter l'assèchement total du SIBE,

    § L'interdiction de toute action pouvant avoir de graves conséquences sur ce SIBE,

    § La valorisation écotouristique, pédagogique et scientifique,

    § L'encouragement du tissu associatif local à participer à la sensibilisation des intervenants et à la sauvegarde du site,

    § Mise au point d'un suivi d'étude d'impacts.

    BIBLIOGRAPHIE

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    Annexe 1 - Type biologique et chorologie des espèces du SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech.

    Classes

    Familles

    Espèces

    Type biologique

    Répartition dans le monde

    Gnetopsida

    (Chlamydospermes)

    Ephedraceae

    Ephedra fragilis Desf.

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Liliopsida

    (Monocotylédones)

    Arecaceae

    Phoenix dactylifera L.

    Phanérophyte

    Paléotropicale

    Cyperaceae

    Carex divisa Huds.

    Hémicryptophyte

    Paléotempérée

    Carex distans L.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Cyperus distachyos Allioni

    Géophyte

    Paléotempérée

    Cyperus longus L.

    Hémicryptophyte

    Paléotempérée

    Scripus lacustris L.

    Hélophyte

    Subcosmopolite

    Juncaceae

    Juncus acutus L.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Juncus maritimus Lam.

    Hémicryptophyte

    Subcosmopolite

    Liliaceae (sens large)

    Asparagus stipularis Forssk.

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Poaceae

    Arundo donax L.

    Hémicryptophyte

    Subcosmopolite

    Avena sativa L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Avena sterilis L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Brachypodium distachyon P.Beauv

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Cynodon dactylon Pers.

    Géophyte

    Subcosmopolite

    Hordeum vulgare L.

    Thérophyte

    Paléotropicale

    Hordeum maritimum With.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Hordeum murinum Hudson

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Imperata cylindrica P. B.

    Géophyte

    Subcosmopolite

    Lamarckia aurea Moench

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Phalaris major Willk.

    Géophyte

    Indéterminée

    Phalaris minor Mutel

    Thérophyte

    Paléotropicale

    Phragmites communis Trin.

    Hélophyte

    Cosmopolite

    Stipa retorta Cav.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Triticum vulgare Vill.

    Thérophyte

    Indéterminée

    Typhaceae

    Typha angustifolia L.

    Hélophyte

    Holartique

    Magnoliopsida

    (Dicotylédones)

    Aizoaceae

    Aizoon canariense L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Aizoon hispanicum L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Mesembryanthemum crystallinum L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Mesembryanthemum nodiflorum L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Amaranthaceae

    Amaranthus deflexus L.

    Thérophyte

    Néotropicale

    Pistacia atlantica Desf.

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Asteraceae

    Anacyclus sp.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Anacyclus valentinus L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Atractylis cancellata L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Carduus marianus L.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Carlina involucrata Poir.

    Thérophyte

    Eurasiatique

    Centaurea sulphuera Willd

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Cichorium intybus L.

    Hémicryptophyte

    Eurasiatique

    Cladanthus arabicus Cass.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Echinops spinosus L.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Inula crithmoides L.

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Inula viscosa Ait.

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Lactuca viminea (L.) J. & C.Presl

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Onopordum acanthium L.

    Hémicryptophyte

    Eurasiatique

    Pallenis spinosa Cass.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Phagnalon saxatile L.

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Scolymus hispanicus L.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Sonchus arvensis L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Sonchus maritumus L.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Taraxacum getulum Pom.

    Hémicryptophyte

    Endémique Maroc- Algérie

    Volutaria lippii Cass.

    Thérophyte

    Endémique du Maroc

    Xanthium spinosum L.

    Thérophyte

    Néotrpicale

    Boraginaceae

    Echium plantagineum L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Brassicaceae

    Capsella bursa-pastoris Medic.

    Thérophyte

    Eurasiatique

    Diplotaxis muralis Dc.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Heliotropium europaeum L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Hirschfeldia incana (L.) Lagr.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Nasturtium officinale R. Br.

    Hydrophyte

    Cosmopolite

    Caprifoliaceae

    Lonicera biflora Desf.

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Herniaria cinerea DC.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Cesalpinaceae

    Parkinsonia aculeata L.

    Phanérophyte

    Néotropicale

    Chenopodiaceae

    Atriplex colerei Maire

    Chaméphyte

    Endémique Maroc

    Atriplex halimus L.

    Phanérophyte

    Paléotempérée

    Atriplex semibaccata R. Br.

    Chaméphyte

    Ausrale

    Beta macrocarpa Guss.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Chenopodium album L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Chenopodium ambrosioides L.

    Hémicryptophyte

    Néotropicale

    Chenopodium murale L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Hamada scoparia Iljin.

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Salicornia arabica L.

    Chaméphyte

    Subcosmopolite

    Salsola vermiculata L.

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Suaeda fruticosa (L.) Forssk

    Chaméphyte

    Cosmopolite

    Convolvulaceae

    Convolvulus arvensis L.

    Géophyte

    Cosmopolite

    Cuscuta epithimum L.

    Epiphyte

    Eurasiatique

    Cucurbitaceae

    Bryonia dioica Jacq.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Euphorbiaceae

    Mercurialis annua L.

    Thérophyte

    Holartique

    Ricinus communis L.

    Phanérophyte

    Paléotropicale

    Fabaceae

    Coronilla minima L.

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Melilotus officinalis Pallas

    Hémicryptophyte

    Eurasiatique

    Tetragonolobus siliquosus Roth

    Thérophyte

    Holartique

    Frankeniaceae

    Frankenia corymbosa Desf.

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Geraniaceae

    Erodium sp.

    Thérophyte

    Indéterminée

    Labitaceae

    Ballota hirsuta Benth.

    Chaméphyte

    Méditerranéenne

    Marrubium vulgare L.

    Hémicryptophyte

    Eurasiatique

    Mentha arvensis L.

    Hémicryptophyte

    Subcosmopolite

    Malvaceae

    Malva parviflora L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Malava sylvestris L.

    Hémicryptophyte

    Subcosmopolite

    Mimosaceae

    Acacia horrida Willd

    Phanérophyte

    Australe

    Orobanchaceae

    Orobanche hederae Duby.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Papaveraceae

    Glaucium flavum Crantz

    Hémicryptophyte

    Holartique

    Papaver rhoeas L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Plantaginaceae

    Plantago coronopus L.

    Thérophyte

    Paléotempérée

    Plumbaginaceae

    Limonium delicatulum Kuntze

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Limonium ornatum (Ball) O. Kuntze

    Hémicryptophyte

    Endémique Maroc

    Polygonaceae

    Emex spinosa Campd

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Polygonum aviculare L.

    Thérophyte

    Cosmopolite

    Rumex acetosella L.

    Hémicryptophyte

    Subcosmopolite

    Primulaceae

    Anagallis arvensis L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Samolus velerandi L.

    Hémicryptophyte

    Subcosmopolite

    Resedaceae

    Reseda alba L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Ranunculaceae

    Ranunculus muricatus L.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Rhamnaceae

    Zizyphus lotus Lamk

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Rubiaceae

    Rubia peregrina L.

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Salicaceae

    Populus alba L.

    Phanérophyte

    Paléotempérée

    Scrophulariaceae

    Veronica anagallis-aquatica L.

    Hélophyte

    Cosmopolite

    Solanaceae

    Datura stramonium L.

    Thérophyte

    Néotropicale

    Lycium europaeum L.

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Lycium intricatum Boiss.

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Nicotiana glauca Graham

    Phanérophyte

    Néotropicale

    Solanum luteum Miller

    Thérophyte

    Paléotempérée

    Solanum nigrum L.

    Hémicryptophyte

    Cosmopolite

    Tamaricaceae

    Tamarix gallica L.

    Phanérophyte

    Méditerranéenne

    Umbellifereae

    Apium graveolens L.

    Thérophyte

    Paléotempérée

    Eryngium ilicifolium Lam.

    Thérophyte

    Méditerranéenne

    Foeniculum vulgare Mill.

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Helosciadium nodiflorum Koch

    Hémicryptophyte

    Méditerranéenne

    Scandix pecten-veneris L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Urticaceae

    Urtica dioica L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Urtica membranacea Poir.

    Thérophyte

    Paléotropicale

    Urtica urens L.

    Thérophyte

    Subcosmopolite

    Zygophyllaceae

    Peganum harmala L.

    Géophyte

    Méditerranéenne

    Tribulus terrestris L.

    Thérophyte

    Cosmopolite

    Annexe 2 - Définitions des types biologiques présents dans le SIBE de la palmeraie selon la classification de RAUNKIAER.

    - les phanérophytes (phaneros = visible) : ce sont des plantes ligneuses dont les bourgeons pérennants sont situés à plus de 25 cm au dessus du sol.

    - Les chaméphytes (chamai = à terre) : ce sont des ligneux dressés, des ligneux à rameaux couchés ou des herbacés rampants dont les bourgeons pérennants sont situés à moins de 25 cm au dessus du sol.

    - Les hémicryptophytes (cryptos = caché) : ce sont des plantes herbacées dont les bourgeons sont au ras du sol. L'appareil aérien disparaît lors de la mauvaise saison.

    -  Les cryptophytes : ce sont des végétaux dont les organes aériens sont fugaces mais dont les parties pérennes sont protégées sous terre (géophytes), dans la vase humide (hélophytes) ou dans l'eau (hydrophytes).

    - Les thérophytes (théros = été) : ces plantes subsistent à la mauvaise saison sous forme de graines uniquement.

    - Les épiphytes : ce sont des végétaux qui se développent sur des supports vivants.  

    Annexe 3 - La liste des espèces du tableau brut (par ordre alphabétique).

    1

    Aizoon canariense L.

    43

    Marrubium vulgare L.

    2

    Aizoon hispanicum L.

    44

    Mentha arvensis L.

    3

    Amaranthus deflexus L.

    45

    Mercurialis annua L.

    4

    Anacyclus sp.

    46

    Mesembryanthemum crystallinum L.

    5

    Asparagus stipularis Forssk.

    47

    Nicotiana glauca Graham

    6

    Atractylis cancellata L.

    48

    Onopordum acanthium L.

    7

    Atriplex colerei Maire

    49

    Orobanche hederae Duby.

    8

    Atriplex halimus L.

    50

    Papaver rhoeas L.

    9

    Avena sativa L.

    51

    Parkinsonia aculeata L.

    10

    Avena sterilis L.

    52

    Peganum harmala L.

    11

    Ballota hirsuta Benth.

    53

    Phalaris major Willk.

    12

    Bryonia dioica Jacq.

    54

    Phalaris minor Mutel

    13

    Carduus marianus L.

    55

    Phoenix dactylifera L.

    14

    Carex divisa Huds.

    56

    Phragmites communis Trin.

    15

    Chenopodium album L.

    57

    Pistacia atlantica Desf.

    16

    Chenopodium murale L.

    58

    Plantago coronopus L.

    17

    Convolvulus arvensis L.

    59

    Polygonum aviculare L.

    18

    Cuscuta epilinum Weihe

    60

    Rubia peregrina L.

    19

    Cynodon dactylon Pers.

    61

    Salicornia arabica L.

    20

    Cyperus longus L.

    62

    Salsola vermiculata L.

    21

    Datura stramonium L.

    63

    Scandix pecten-veneris L.

    22

    Diplotaxis muralis Dc.

    64

    Scolymus hispanicus L.

    23

    Echinops spinosus L.

    65

    Solanum luteum Miller

    24

    Echium plantagineum L.

    66

    Sonchus arvensis L.

    25

    Emex spinosa Campd

    67

    Sonchus maritumus L.

    26

    Eryngium ilicifolium Lam.

    68

    Suaeda fruticosa (L.) Forssk

    27

    Frankenia corymbosa Desf.

    69

    Tamarix gallica L.

    28

    Glaucium flavum Crantz

    70

    Taraxacum getulum Pom.

    29

    Hamada scoparia Iljin.

    71

    Tetragonolobus siliquosus Roth

    30

    Heliotropium europaeum L.

    72

    Tribulus terrestris L.

    31

    Hirschfeldia incana (L.) Lagr.

    73

    Typha angustifolia L.

    32

    Hordeum murinum L.

    74

    Urtica membranacea Poir.

    33

    Imperata cylindrica P. B.

    75

    Urtica urens L.

    34

    Inula viscosa Ait.

    76

    Veronica anagallis-aquatica L.

    35

    Juncus acutus L.

    77

    Volutaria lippii Cass.

    36

    Juncus maritimus Lam.

    78

    Xanthium spinosum L.

    37

    Lactuca viminea (L.) J. & C.Presl

    79

    Zizyphus lotus Lamk

    38

    Lamarckia aurea Moench

    39

    Limonium ornatum (Ball) O. Kuntze

    40

    Lycium europaeum L.

    41

    Lycium intricatum Boiss.

    42

    Malava sylvestris L.

    Annexe 4 - Clé dichotomique des espèces les plus remarquables du marais de la palmeraie (SIBE) de Marrakech (RKOUCH, 2006):

    - Plante généralement herbacée ou ligneuse, feuille sessile et engainante, astipulée avec une nervation parallèle et préfeuille absente ou présente (une seule pièce)

    Classe des Monocotylédones (Série A).

    - Plante herbacée ou ligneuse, feuille pétiolée ou sessile, souvent stipulée avec une nervation pennée, digitée ou palmée, préfeuille absente ou présente (une paire)

    Classe des Dicotylédones (Série B).

    SERIE A  (Monocotylédones) :

    - Feuilles en couronne, composées, pennées à tronc unique (=stipe), étroites et assez élevées.

    .............................................................Phoenix dactylifera (F/ Arecaceae)

    -Feuilles alternes distiques .....................................................................................1

    1-Tige sans noeud ................................................................................................2

    - Tige à noeud ...................................................................................................4

    2- Grande plante, à tige raide, longue et à feuilles plates avec épi très grand et compacte. .............................................................................. Typha angustifolia (F/Typhaceae)

    - Tige aphylle, ronde et piquante, avec fleurs isolées à 6 tépales ..........................................3

    3-Tige très piquante, de couleur vert- jaunâtre ..............................Juncus acutus (F/Juncaceae)

    - Tige peu piquante, de couleur vert foncé. ............................ Juncus maritimus (F/Juncaceae)

    4-Plante herbacée, tendre à port rampant ..................................Cynodon dactylon (F/Poaceae)

    - Plante ligneuse, coriace à port dressé .......................................................................5

    5- Plante souple peu élevée (<1 m), épis en masse compacte entourés de sois plus au moins plumeuses .................................................................Imperata cylindrica (F/Poaceae)

    - Plante robuste élevée, à grosse tige plus ou moins ligneuse ...............................................6

    6- Tige très grosse (diamètre supérieure à1cm) avec des glumes égales

    .......................................... .........................................Arundo donax (F/Poaceae)

    -Tige moyenne (diamètre inférieur à 1 cm), avec des glumes inégales ......................................................... .....................Phragmites communis (F/Poaceae)

    SERIE B (Dicotylédones)

    -Plante vivace, ligneuse : phanérophyte ou chaméphyte....................................................1

    - Plante herbacée : hémicryptophyte ou géophyte ...........................................................11

    1- Arbre ........................................................................................................2

    - Arbuste et buisson ..............................................................................................3

    2-Feuille simple ,ovale, verte dessus et argentée dessous (tomentum) et avec un tronc blanc .....................................................................................Populus alba (F/Salicaceae)

    - Feuille composée biparipennée avec des stipules épineuses blanches très développées. ...........................................................................Acacia horrida (F/Mimosaceae)

    3- Feuille plus ou moins grande, entière et pétiolée .........................................................4

    - Feuille plus au moins réduite, entière et sans pétiolée ....................................................8

    4- Tige épineuse (présence des rameaux piquants) ................Lycium intricatum (F/Solanaceae)

    - Tige inerme (sans épines) ....................................................................................5

    5-Feuilles opposées, verticillées par 3, lancéolées et coriaces......Nerium oleander (F/Apocynaceae)

    -Feuilles alternes, plates .......................................................................................6

    6- Tige rampante .......................................................Atriplex colerei (F/Chenopodiaceae)

    - Tige dressée ....................................................................................................7

    7-Plante de couleur vert- glauque .......................................Nicotiana glauca (F/Solanaceae)

    (Espèce introduite)

    - Plante de couleur vert gris ........................................Atriplex halimus (F/Chenopodiaceae)

    8-Tige non charnue, articulée verte, glabre, avec des feuilles en écailles, et des dépôt de sel sur les rameaux ..............................................................Tamarix gallica (F/Tamaricaceae)

    - Tige plus ou moins charnue ...................................................................................9

    9-Tige articulée, plante vert - clair ...............................Salicornia arabica (F/Chenopodiaceae)

    -Tige non articulée ..............................................................................................10

    10-Feuilles alternes, et une tige arrondie et allongée ............................................. ...........................Suaeda fruticosa (F/Chenopodiaceae)

    - Feuilles en fascicule axillaires, avec les bords repliés et une tige ligneuse, couverte de poils. .......................................Frankenia corymbosa (F/Frankeniaceae)

    11-Feuilles pétiolées ............................................................................................12

    - Feuilles sessiles ................................................................................................15

    12-Tiges ligneuses  ..............................................................................................13

    - Plantes en liane .................................................................................................14

    13- Feuilles entières simples, embrassantes larges et plus longues, alternes ou spiralées avec des tiges nombreuses ligneuses, rampantes et glabres ......................... Inula viscosa (F/Asteraceae)

    - Feuilles entières simples, radicales, lancéolées, spatulées et caulinaires en rosette, avec une tige arrondie aphylle ou à rameaux raides ...........................Limonium ornatum (F/Plumbaginaceae)

    14-Plante lianoïde avec présence des vrilles et sans stipule...........Bryonia dioica (F/Cucurbitaceae)

    - Plante lianoïde avec absence des vrilles et avec deux stipules par feuille donnant l'aspect de feuilles verticillées ...........................................................Rubia peregrina (F/Rubiaceae)

    15-Feuille charnue, axillante des rameaux courts et très feuillés, verticillés ou alternés

    ...................................................................Inula crihtmoides (F/Asteraceae)

    - Feuilles lancéolées, aigues, serulées ou dentées, avec une disposition opposée

    ............................................Veronica anagallis- aquatica (F/Scrophulariaceae)

    DOCUMENT PHOTOGRAPHIQUE

    Annexe 5 - Quelques contraintes menaçant le S.I.B.E du Marais de la Palmeraie de Marrakech.

    Le manque d'eau. Proximité immédiate de l'agglomération de Marrakech

    et plusieurs douars en périphérie.

    Extension des systèmes cultivés au détriment Les incendies provoqués et défrichement du milieu.

    du milieu naturel.

    Rejet des eaux usées. Jets des déchets urbains.

    Coupes excessives de la biomasse végétale. Le surpâturage

    .

    DOCUMENT PHOTOGRAPHIQUE

    Annexe 6 - Evolution progressive d'une Tamaricaceaie après un incendie

    Photo du 17/10/2005

    Photo du 22/06/2006






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