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Analyse de l'impact des investissements en infrastructures publiques sur la production agricole au Bénin

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par M.Modeste et Olivier SENOU et MEDEHOUENOU
Université d'Abomey Calavi - Master degree (Maà®trise ex sciences economiques) 2010
  

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Analyse de l'impact des investissements en infrastructures publiques sur la
production agricole au Benin

INTRODUCTION

Le potentiel agricole de la République du Bénin est immense et présente des conditions agro-écologiques favorables et variées. Il demeure encore sous exploité pour diverses raisons dont, l'analphabétisme pour adopter les innovations modernes et les techniques et méthodes archaïques de production et surtout l'insuffisance des investissements directs dans le secteur tels que les retenues d'eau, les aménagements hydro-agricoles etc. Ainsi, la revitalisation de ce secteur est donc un point important dans la stratégie de développement du Bénin. Pour faire croître réellement l'agriculture, il faut non seulement toute une gamme d'investissements dans ledit domaine mais aussi dans les infrastructures économiques et sociales. Actuellement, Il semble qu'au Bénin le mauvais état des infrastructures publiques notamment routières soit le plus gros obstacle pour la croissance de l'agriculture (BAD, 1999). Face à cette contre performance du Bénin et des pays africains en général, il a été identifié dans le plan du Nouveau Partenariat pour le Développement Économique en Afrique (NEPAD), adopté en 2001 que l'insuffisance des infrastructures est l'un des obstacles clés au développement de l'Afrique et il fut alors conçu un programme prioritaire d'investissement dans les infrastructures afin de réduire le fossé entre l'Afrique et les pays développés dans ce domaine (NU, RAPPORT 2009). La perception du rôle des infrastructures publiques comme facteur de croissance économique a remarquablement évolué ces dernières années et a donné place aujourd'hui à un renouveau de l'analyse des effets des investissements en infrastructures publiques sur la croissance économique. À cet effet, les théories de la croissance endogène mettent l'accent sur les externalités positives qu'engendrent certains aménagements publics d'infrastructures. Des études ont montré que les investissements publics, notamment en infrastructures rurales, contribuent fortement à la croissance de la production agricole et à la réduction de la pauvreté à la base (MIDRAND, 2009). Ces infrastructures rurales améliorent les conditions de production et d'écoulement

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production agricole au Benin

des produits à travers la réhabilitation des bas fonds, la réhabilitation des pistes rurales et la réhabilitation des infrastructures sociales.

À travers son Programme d'Investissement Public (PIP), sa Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP) et ses Orientations Stratégiques de Développement (OSD), le Bénin essaie donc d'améliorer l'accessibilité et la qualité de ses infrastructures.

Avec ces nouveaux élans dans le développement des infrastructures, il est impérieux d'examiner l'impact de ces derniers sur la production agricole qui constitue le secteur levier pour le développement économique du pays.

Ainsi, le présent travail est structuré en trois chapitres.

ü Le premier comportera essentiellement une présentation du cadre théorique et méthodologique de recherche.

ü Le deuxième fait l'état de la production agricole et des infrastructures publiques au Benin.

ü Et le troisième dresse l'évolution des variables, la présentation et l'analyse des résultats de notre étude avant d'aboutir sur des recommandations de politique économique qui en découlent.

Analyse de l'impact des investissements en infrastructures publiques sur la
production agricole au Benin

CHAPITRE1 : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DE RECHERCHE

Dans ce chapitre nous avons le cadre théorique de l'étude qui est composé de la problématique, des objectifs, des hypothèses et de la revue de littérature et du cadre méthodologique de recherche

1- CADRE THÉORIQUE

1-1- PROBLÉMATIQUE

Globalement, l'agriculture occupe au Bénin, plus de 70 % de la population active, contribue à 40 % du produit intérieur brut en 2009(MAEP, 2009), contre 39% en moyenne annuelle au cours de la période 1990-1999 et assure plus de 90 % des recettes d'exportation (MAEP, 2009). Malgré le poids prépondérant de l'agriculture dans l'économie du pays, les niveaux de revenus du secteur demeurent bas. Pourtant, dans son ensemble, le secteur rural recèle encore d'importantes potentialités qui ne sont pas totalement exploitées. A peine 40 % de la superficie agricole exploitable est cultivée et les niveaux de productivité restent encore très faibles (MAEP, 2009). En moyenne et sur les périodes 1980-1989; 1990-2005 et 2006-2009, la croissance agricole est respectivement de 4,58%; 5,10% et 4,3% (MEF,2010).Les raisons majeures de ces contre performances sont d'une part la mauvaise gestion des différentes filières agricoles, le faible niveau d'organisation du monde paysan utilisant encore, de nos jours, des technologies relativement rudimentaires, sans la maîtrise de l'eau, la gestion inefficiente des ressources allouées aux activités agricoles et d'autre part du manque d'infrastructures des marchés (les magasins, les Hangars),de transport (notamment les pistes rurales), de santé et d'éducation des populations. Par ailleurs, la faible exploitation des potentialités agricoles, le retard technologique du pays et le déficit en infrastructures socio-économiques ont eu raison du commerce extérieur dont la

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production agricole au Benin

caractéristique principale est le déficit chronique de la balance des biens et services dont la valeur en moyenne annuelle s'élève à -162,35 milliards de FCFA pour la période 1990-2009 (FINANSTAT, 2010). Cette situation est aussi en grande partie imputable à la monoculture d'exportation (coton) et à l'importation massive des produits alimentaires. En 2007-2008 l'activité économique s'est raffermie mais ne s'est pas poursuivie en 2009. En effet, l'activité économique en 2009 est marquée par un ralentissement de la croissance qui ressort à 2,7% contre 5,0% en 2008 suivie d'une légère amélioration de 0,2 point en 2010 (NOEBGE, 2011). Ainsi, outre les facteurs notoires de la croissance économique, les infrastructures n'ontelles pas un rôle significatif aussi bien dans le processus de la croissance économique que dans celui de la croissance de la production agricole ?

La Banque Mondiale (1994), dans son rapport sur le développement dans le monde consacré aux infrastructures et le Sommet des Nations Unies sur l'adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2006, ont fait des infrastructures un défi majeur pour le développement de l'économie et l'amélioration de la production agricole. L'infrastructure constitue ce qu'on appelle le capital de l'économie moderne et ses insuffisances ralentissent visiblement la croissance économique (Banque Mondiale, 1994). De même, une récente étude réalisée dans 24 pays africains dont le Bénin, fait un réquisitoire du déficit d'infrastructures sur le continent africain (MIDRAND, 2009).Les conclusions auxquelles l'étude est parvenue sont sans appel : l'Afrique possède l'infrastructure la plus faible au monde alors que les Africains paient deux fois plus les services de base que les autres régions.

Au Bénin, d'abord sur la période 1980-1989 caractérisée par des crises où l'économie est dirigée par l'État, la part des infrastructures dans le PIB réel notamment celle de transport, de l'éducation et de santé est respectivement de 1,30%, 1,32% et 2,86%. Ensuite, sur la période 1990-2005 considérée comme période de la mise en oeuvre des programmes d'ajustement structurels, des

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reformes économiques basées sur le libéralisme et la mise en oeuvre des documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté, cette part est respectivement de 4,01%, 2,24% et 5,26%. Et enfin sur la période 2006-2009 considérée comme période de mise en oeuvre des stratégies de croissance pour la réduction de la pauvreté, cette part est respectivement de 3,37%, 1,74% et 1,87% (MEF, 2010).Malgré ces efforts non reluisants dans les infrastructures publiques, le pays souffre toujours d'une carence dans le domaine.

Au niveau de transport, la comparaison avec certains pays d'Afrique de l'Ouest montre d'énormes insuffisances. Le Bénin dispose du plus faible réseau routier et ferroviaire, de la plus faible densité routière (7,0 km pour 10000 habitants ou 0,05 km par km2), un seul aéroport répondant aux normes internationales situé à Cotonou et un seul aérodrome à Parakou. Les pistes rurales constituant le principal réseau de collecte et d'évacuation des produits agricoles sont dans un état dégradé et demeurent insuffisantes (INSAE/TBS, 2009 et SCRP, 2009). Quant à la santé et l'éducation, l'état des infrastructures n'est pas des plus reluisants et le constat demeure le même.

À travers son Programme d'Investissement Public (PIP), le Bénin essaie donc d'améliorer son niveau en infrastructures. En effet, le taux d'investissement public en 2009 est de 11,5% du PIB. Ce niveau élevé du taux d'investissement public est dû aux grands chantiers entrepris par les autorités béninoises (INSAE/TBS, 2009). Par ailleurs, les besoins de financement en infrastructure routière, dans l'optique de l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) se chiffrent à 1521,3 Milliards de FCFA, de 2006 à 2015, dont 20% sur ressources propres et 80% sur financement extérieur (MEF, 2006).

Étant donné la place centrale que les autorités béninoises accordent au financement des infrastructures à travers la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP) et les Orientations Stratégiques de Développement (OSD), il nous parait important de répondre à la question suivante :

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production agricole au Benin

Quel est l'impact des investissements en infrastructures publiques sur la production agricole au Bénin ?

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