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L'évolution morphodynamique actuelle du Bassin versant de Gorouizé dans le terroir de Dyabou (commune rurale de Tamou) au Niger

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par Halilatou ISSOUFOU MAMANE
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise 2009
  

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Conclusion partielle

Ce chapitre a retracé les caractéristiques générales du secteur d'étude plus précisément du bassin versant de Gorouizé du point de vue géomorphologique, biogéographique, géologique, hydrogéologique et climatique. Le bassin de Gorouizé laisse remarquer cinq différentes unités géomorphologiques qui sont en interaction entre elles et qui sont affectées par la dégradation énorme du couvert végétal. Enfin, il dresse un bref résumé sur l'historique et les activités socioéconomiques de la population du village de Dyabou.

Chapitre III : Occupation des sols et dynamique érosive

Introduction

Ce dernier chapitre traite des résultats de la cartographie d'occupation des sols et des unités géodynamiques ainsi que des propositions d'aménagement pour la restauration et la pérennisation des ressources agricoles.

3.1 Occupation des sols

L'interprétation des images Landsat de 1990, 1999 et Spot XS 2005 a permis de réaliser les cartes d'occupation des sols. (cf. figures 7 ; 8 et 9). Sur chacune des cartes réalisées, la portion de l'espace du bassin d'une ou de plusieurs sections numérisées qui est représentée par une même couleur correspond à un type d'occupation de sols bien spécifié. Les superficies et les pourcentages de la proportion exacte de l'espace occupé par un mrme type d'occupation de sols ont été calculés sur la base des tables établies lors des réalisations des cartes et classés dans un tableau. (cf. tableau 2).

Tableau 2 : Superficies et pourcentages d'occupation des sols du bassin versant de Gorouizé de 1990 à 2005

 

1990

1999

2005

Superficie (ha)

%

Superficie (ha)

%

Superficie (ha)

%

Savane arbustive claire

1454

32,65

1388,33

31,17

1543,37

30,55

Broussailles

26,39

0,59

22,31

0,50

22,70

0,44

Steppe herbacée

3,9

0,08

3,8

0,08

7,48

0,14

Cordon ripicole

70,16

1,57

69,8

1,56

68,94

1,36

Cultures pluviales

1882,18

42,26

1974,78

44,34

2310,30

45,73

jachères

423,4

9,5

557,43

12,51

664,81

13,16

Fleuve Niger

22,30

0,50

22,35

0,50

20,56

0,40

Goroubi

6,32

0,14

6,27

0,14

6,19

0,12

Kori Gorouizé

42,60

0,95

42,50

0,95

40,72

0,80

Glacis érodé

521,80

11,71

365,24

8,20

365,95

7,24

3.1.1 L'évolution de la dynamique d'occupation des sols du bassin de Gorouizé de 1990 à 2005

Dans le secteur d'étude, la végétation est pour l'essentiel constituée par la savane arbustive. Cette savane est composée des ligneux qui sont des arbustes de taille inferieur ou égale A 8m de haut et d'un tapis herbacé plus ou moins dominé par les graminées. La composition floristique varie en fonction du substrat.

En 1990, on remarque une réduction de la couverture végétale naturelle en faveur des terres défrichées qui sont très sensibles au ruissellement. Les terres sont défrichées pour servir de champs de cultures pluviales. (cf. figure7). Elles occupent d'ailleurs près de la moitié, soit 42,26% de la surface totale du bassin versant tandis que la savane occupe par contre 32,65% du bassin. Cette diminution du couvert végétal constitue l'un des indices de la dégradation de la terre. Les jachères sont de l'ordre de 10%. Le recouvrement dans les champs cultivés et les jachères est d'environ 25 à 30%.

De 1990 A 1999, les terres défrichées ont augmentés de 92,60 ha sur l'espace total du bassin. Cet accroissement de la surface des terres de culture expose le bassin aux risques de l'érosion étant donné qu'il continue de perdre sa potentialité en couvert végétal naturel. En effet, la savane a diminué de 1,48% de sa superficie estimée en 1990. Durant cette période les jachères sont bien marquées. (cf. figure8). Elles occupent 12,51% de la surface totale du bassin.

Entre 1999 et 2005, la tendance ne fait que prendre de l'ampleur avec une augmentation de 335,56ha des terres défrichées aux dépens du couvert végétal naturel. (cf. figure 9). En cette période la savane occupe 30,55% du bassin et les champs mis en jachères ont augmenté de 0,65% par rapport A la période de 1999.

Les broussailles qui recouvrent partiellement la surface du talus sont passées de 0,59% en 1990 A 50% en 1999 et de 44% en 2005. En somme, c'est près de 2/3 de la surface du bassin qui est exposé à l'agressivité de l'érosion. La dégradation du couvert végétal résulte de la forte pression humaine que le secteur subit. L'homme par ses pratiques agricoles qui consistent à augmenter la production par accroissement des terres est responsable de la fragilisation des sols.

Par conséquent le couvert végétal naturel se réduit et fait place aux surfaces cultivées qui ont accrues énormément. Le recouvrement dans les champs et les jachères se dégrade du jour au lendemain, estimé à 20 à 25% en 2005.

Cette dégradation du couvert végétal qui découle de la forte pression humaine et du changement climatique a eu des conséquences géomorphologiques sur l'ensemble du bassin dont l'augmentation du ruissellement, l'accélération des processus d'érosion et la baisse des rendements.

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