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La problématique du financement du social dans les collectivités territoriales au Burkina Faso: cas des communes urbaines de Pama et Fada

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par Sié Seydou COULIBALY
Université de Ouagadougou au Burkina Faso - Diplôme d'études supérieures spécialisées en développement local et décentralisation 2008
  

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2.1.3. La contribution des PTF a l'assistance sociale

A l'image du reste du pays l'apport des partenaires techniques et financiers est très substantiel dans la mise en oeuvre du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. La région de l'Est connait actuellement une floraison de projets, programmes, ONG et associations qui viennent en appui aux efforts du gouvernement. Leurs interventions sont déterminantes a plusieurs titres parce qu'elles contribuent grandement a définir les programmes d'activités des conseils municipaux. En effet, du fait que les PTF soient les principaux partenaires aux financements d'actions de développement, les collectivités ne peuvent parfois que s'inscrire dans les lignes d'intervention qu'ils leur offrent. Par conséquent les conseils communaux ne peuvent qu'identifier des activités en lien avec les opportunités prédéfinies par ces partenaires.

Entre 1997 et 2007, la contribution des projets a été particulièrement importante dans les actions de développement de la Région de l'Est. Selon une étude9 réalisée sur la période 1999-2003 sur le niveau des interventions des projets et programmes, la contribution de ces intervenants dans les efforts de lutte contre la pauvreté a été

9 Contribution des projets et programmes a la lutte contre la pauvrete dans la Region de l'Est / 2003 -- KUELA Tony Delwind~ -- OUATTARA Abou -- SAWADOGO B. Olivier

significative. Par exemple, les dépenses d'investissements réalisées dans le cadre de la mise en ceuvre des projets entre 1999 et 2003 s'élèvent a 19 826 196 017 F CFA. Les investissements réalisés se répartissent ainsi qu'il suit : Agriculture (15,02%), Elevage (21,84%), Education (4,39%), Santé (4,45%), Eau potable (2,62%), Environnement (2,71%), Piste et route (20,32%), Action Sociale (1,98%), autres domaines non cités qui peuvent être l'appui institutionnel, le renforcement des capacités...(26,67%).

Graphique 3 : Répartition des investissements des projets et programmes de 1999 a 2003 dans (a region de ('Est dans (a region de ('Est

Action Sociale;
1,98%

Piste et route;
20,32%

autres domaines
non cités (appui
institutionnel,
renforcement des
capacités...;
26,67%

Environnement ;
2,71%

Eau potable ;
2,62%

Agriculture ;
15,02%

Santé ; 4,45%

Education ; 4,39%

Elevage ; 21,84%

On constate qu'un accent particulier est accordé aux secteurs de production et de soutien a la production au détriment du social si l'on ne tient pas compte de l'éducation et de la santé. Le peu d'intérêt de la part des projets et programmes au social dans la région se répercute sur le financement des aspects sociaux dans les deux communes.

Quant aux ONG, une analyse de leur contribution a la lutte contre la pauvreté réalisée sur sept grandes ONG de la région (TIN TUA, APRG, ARFA, BUYABA, ICODEV, Iles de Paix, APDC, FIIMBA) a partir des bilans 2004,2005 et 2006 de mise en ceuvre du programme d'action prioritaire (PAP) 2004-2006 du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, indique qu'au cours de cette période, 1 310 041 970 de francs CFA ont été investis par ces structures dans cette région. Les investissements réalisés se répartissent ainsi qu'il suit : Agriculture (33,80%), Elevage (3,23%), Education (27,74%), Santé (9,54%), Eau potable (4,78%), Environnement (3,94%), Piste et route (0,30%), Action Sociale (0,03%), autres (16,65%).

Graphique 4 : Part relative du social dans les interventions des ONG dans la region de l'Est

Agriculture
33,695%

autres
16,900%

Piste et route
0,299%

Environnement
3,928%

Santé
9,510%

Eau potable
4,765%

Education
27,653%

Elevage
3,220%

Action Sociale
0,030%

L'analyse de la structure des investissements réalisés par les ONG au cours de la période montre qu'un accent particulier est accordé a l'éducation, a l'agriculture, a la santé et aux activités diverses ; le secteur social de maniere général dans la région et en particulier dans les 2 communes, abstraction faite de l'éducation et de la santé bénéficie d'un financement tr(s faible de la part des ONG.

En plus des projets, programmes et ONG, certaines structures telles que les confréries religieuses (islamiques, missions catholique et protestante) et associations oeuvrent dans le domaine de l'assistance sociale. Face au développement des phénomenes sociaux et le niveau des moyens consentis par l'Etat et les collectivités pour les juguler, le nombre d'associations investies dans l'assistance sociale n'a cessé de croTtre ces 5 dernières années dans les 2 communes.

Les domaines de l'assistance sociale couverts par elles sont la lutte contre les IST et VIH/SIDA, l'assistance aux personnes en difficultés (orphelins, veuves, enfants de la rue, enfants victimes de trafic, handicapés, exclus sociaux) et tous les autres groupes sociaux dits vulnérables.

Dans la commune de Fada, 5 associations ayant au moins 5 années d'expérience ont été répertoriées de manière visible par les services de la direction provinciale de l'action sociale comme structures oeuvrant dans l'assistance sociale.

Tableau 3 : Domaines d'activités de cinq (05) Associations actives dans la commune de Fada

Dénomination

Groupes cibles

Nombre de personnes touchées (2005-2007)

Volume
financier
(2005-2007)

Association des personnes handicapées du Gourma (APHG)

personnes handicapées

804

15 000 000

Teebo Espoir

orphelins

344

26 800 000

Association Familles des orphelins du Gourma (FAMOG)

PVIH, veuves, OEV

370

30 000 000

Association pour le secours des enfants en difficulté (ASED)

enfants en difficultés

360

1 500 000

Association Laafia Mani (ALAMA)

PVIH

1 080

9 662 675

TOTAL

2 958

82 962 675

 

Sources : enquête mai 2008

Les 5 associations ont durant la période 2005-2007, soit en 3 ans, injecté en plus des dons matériels non évalués financièrement, plus de 82 962 675 F CFA dans les actions d'assistances aux personnes en difficultés. Ces efforts financiers ont permis de toucher environ 2 958 personnes, tous sexes et tous ages confondus.

Dans la commune de Pama les associations répertoriées par les services de la direction provinciale de l'action sociale comme structures oeuvrant dans l'assistance sociale, de manière visible sur le terrain, sont au nombre de 7. Elles sont listées ainsi qu'il suit :

Tableau 4: Domaines d'a ctivités de sept (07) actives dans la commune de Pama

Dénomination

Groupes cibles

Nombre de
personnes
touchées (2005-
2007)

Volume
financier

Association Tin-todi yaaba

personnes handicapées

255

19 564 000

Association pour la promotion de la santé maternelle et infantile (APSMI)

femmes

1055

3 990 000

Association Fidimpali des femmes

OEV

30

360 000

Amis de la petite enfance (APENF)

enfants scolarisés

90

380 000

Association des femmes pour le développement de la Kompienga (AFD K)

Appui divers aux femmes

60

30 000

Associations des femmes engagées pour christ (AFC)

Appui divers aux femmes

150

3 500 000

Comité provincial de lutte contre le SIDA (CPLS)

PVIH, orphelins

300

6 300 000

TOTAL

1940

34 124 000

 

Sources : enquête mai 2008

Les 7 associations ont durant la période 2005-2007, soit en 3 ans, injecté en plus des dons matériels non évalués financierement, plus de 34 124 000 F CFA dans les actions d'assistance aux personnes en difficultés. Ces efforts financiers ont permis de toucher environ 1 940 personnes, tous sexes et tous ages confondus.

Dans le domaine de l'assistance sociale certaines associations reconnues actives ont des résultats tr(s encourageants. Cela résulterait de l'engagement personnel de certaines bonnes volontés dont la structure a pour seule vocation l'assistance sociale.

Ainsi, malgré le constat unanime d'un besoin d'intervention dans l'assistance sociale, celle-ci bénéficie d'une faible part dans les lignes de financement des PTF. Reste alors a savoir quel est le degré d'attention que lui porte les collectivités elles mimes. Un bilan de leurs expériences d'intervention sociale exige un apergu sur la multiplicité des sollicitations exprimées en termes de besoin de financement.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams