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Volonté et capacité de la communauté locale a financer les soins de santé des PVV dans la ville de Kinshasa

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par Elie NGOYI
Ecole de santé publique, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa - Spécialiste en santé publique 2007
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

A mes chers parents Paul KAPEPULA et Anastasie MBUYAMBA ;

A tous mes frères et soeurs ;

A ma chère fiancée Carine NDAYA ;

A tous ceux qui me sont chers ;

A tous ceux qui me lisent ;

A vous tous, je dédie ce travail.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE I

TABLE DES MATIERES II

REMERCIEMENTS III

LISTE DES ABREVIATIONS IV

LISTE DES TABLEAUX V

LISTE DES FIGURES VI

RESUME VIII

I. INTRODUCTION 1

I.1. ENONCE DU PROBLEME 1

I.2. QUESTION DE RECHERCHE ET JUSTIFICATION DU TRAVAIL 5

I.3. REVUE DE LA LITTERATURE 7

I.4. OBJECTIFS 11

I.5. DELIMITATION DU SUJET 12

I.6. CHOIX DU SITE D'ETUDE 12

I.7. PLAN DE TRAVAIL 12

II. MATERIELS ET METHODES 13

II.1. DEFINITION DES CONCEPTS 13

II.2. DESCRIPTION DU SITE D'ETUDE 13

II.3. TYPE D'ETUDE 16

II.4. ECHANTILLONNAGE 16

II.5.LISTE COMPLETES DES VARIABLES 17

II.6. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES 18

II.7. PLAN DE COLLECTE DES DONNEES 18

II.8. PLAN DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES 18

II.9. PRETEST 19

II.10. CONSIDERATIONS ETHIQUES 19

III.RESULTATS 20

III.1. DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES 20

III.2. DONNEES CULTURELLES 23

III.3. DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES 28

III.4. DONNEES DES ATTITUDES DES MENAGES VIS-À-VIS DES PVV 33

III.5. DONNEES SUR LA CAPACITE DE FINANCER 36

IV. DISCUSSION 43

V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 47

V. 1. CONCLUSION 47

V. 2. RECOMMANDATIONS 48

VI. BIBLIOGRAPHIE 49

ANNEXES 52

REMERCIEMENTS

Au seuil de ce travail, nous exprimons nos sentiments de gratitude et de remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à notre formation et à la réalisation du présent travail de mémoire de Spécialisation en Santé Publique.

Nous remercions le corps professoral de l'Ecole de Santé Publique de l'Université de Kinshasa qui n'a ménagé aucun effort pour que nous puissions acquérir cette valeur ajoutée.

Nous remercions plus particulièrement les Professeurs Patrick KAYEMBE et KIBUEY qui ont accepté de diriger le présent mémoire et ce, en dépit de leurs multiples occupations.

Nos remerciements vont à l'endroit de tous les chefs de travaux et Assistants de l'ESP, particulièrement à l'assistant Eric MAFUTA, qui nous ont apporté un concours non négligeable dans la rédaction de notre mémoire.

A la CTB, nous disons merci pour le financement mis à la disposition du Gouvernement Congolais à travers l'ESP pour notre formation.

Au Bourgmestre de la commune de Kalamu, au Bureau Central de la Zone de Santé de Kalamu II et à tous les ménages de cette Zone de Santé, nous leur disons merci pour nous avoir facilité le travail en mettant à notre disposition la documentation et les informations utiles.

LISTE DES ABREVIATIONS

AID US

Agence des Etats-Unis pour le Développement International

AMO Congo

Avenir Meilleur pour les Orphelins au Congo

ARV

Antirétroviraux

ASF

Association Santé Familiale

BCZS

Bureau Central de la Zone de Santé

CDV

Centre de Dépistage Volontaire

COOPEC

Coopérative d'Epargne et Crédit

CTB

Coopération Technique Belge

EDS-RDC

Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo

ESP

Ecole de Santé Publique

FC

Franc Congolais

FFOM

Force Faiblesse Opportunité Menace

FFP

Fondation Femmes Plus

FOMETRO

Fond Médical Tropical

GTZ

German Technical Cooperation

IST

Infections Sexuellement Transmissibles

MICS 2

Multiple Indicators Cluster Survey 2/ Enquête par grappe à Indicateurs Multiples 2

OAC

Organisation d'Assise Communautaire

OMD

Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS

Organisation Mondiale de la Santé

ONG

Organisation Non Gouvernementale

ONUSIDA

Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/Sida

OPS

Organisation Panafricaine de la Santé

PIPO

Planification des Interventions Par Objectifs

PNLS

Programme National de Lutte contre le Sida

PVV

Personne Vivant avec le VIH/Sida

RDC

République Démocratique du Congo

SIDA

Syndrome Immunodéficience Acquise

SSP

Soins de Santé Primaires

TV

Télévision

VIH

Virus Immunodéficience Humaine

ZS

Zone de Santé

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 01: Répartition des chefs de ménage par Aire de santé

Tableau 02 : Perception du VIH/Sida par les chefs de ménage

Tableau 03 : Raisons de la volonté de soutenir

Tableau 04 : Raisons de la non volonté à soutenir

Tableau 06 : Nombre de personnes tombées malades par ménage le mois précédant

Tableau 05 : Relation des chefs de ménage avec une PVV ou une personne morte du Sida

Tableau 07 : Sources de financement des dépenses des soins de santé des ménages

Tableau 08 : Dépense des soins de santé d'une PVV par ménage pour le dernier mois

Tableau 09 : Opinion des chefs de ménage sur les ONG et Associations qui s'occupent des PVV

Tableau 10 : Connaissance des chefs de ménage sur le type d'appui des PVV par les ONG et autres partenaires

Tableau 11 : Types de prise en charge

Tableau 12 : Opinion des ménages sur la périodicité de contribution

Tableau 13 : Opinion des ménages sur la collecte des fonds

Tableau 14 : Opinion des chefs de ménage sur le dépôt des fonds

Tableau 15 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport à la relation avec

les PVV

Tableau 16 : Volonté des ménages de financer les PVV par rapport au niveau de vie

Tableau 17 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport à l'abonnement à

une mutuelle de santé

Tableau 18 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport au degré de

relation avec une PVV

Tableau 19 : Volonté des ménages de financer les PVV par rapport au niveau

d'études

Tableau 20 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport à la religion

LISTE DES FIGURES

Figure I : Système des soins de santé

Figure II : Sources de financement des soins de santé

Figure III : Répartition Chef de ménage par sexe

Figure IV : Répartition des Chef de ménage par âge

Figure V: Répartition des Chef de ménage par état matrimonial

Figure VI : Répartition des Chef de ménage par niveau d'études

Figure VII : Répartition des Chef de ménage par profession

Figure VIII : Répartition des Chef de ménage selon la religion

Figure IX : Répartition des Chef de ménage selon les sources d'information sur le VIH/Sida

Figure X : Opinion des Chef de ménage sur l'assistance aux PVV par leur communauté

Figure XI: Volonté des Chef de ménage de soutenir matériellement ou moralement les PVV

Figure XII : Chefs de ménage qui connaissent une PVV ou une personne morte du Sida

Figure XIII : Source principale de revenu des Chef de ménage

Figure XIV : Nombre de repas par jour dans les ménages

Figure XV : Ménages ayant des membres de famille tombés malades le dernier mois

Figure XVI : Abonnement des ménages à une mutuelle de santé

Figure XVII : Ménages ayant actuellement une personne proche souffrant du VIH/Sida

Figure XVIII : Connaissance des associations des PVV par les Chefs de ménage

Figure XIX : Opinion des Chef de ménage sur l'appui des PVV

Figure XX : Opinion des Chefs de ménage sur la satisfaction des PVV sur ces appuis

Figure XXI : Stigmatisation des PVV par les Chefs de ménage

Figure XXII : Opinion des Chefs de ménage sur la gratuite des soins de santé des PVV

Figure XXIII : Opinion des Chefs de ménage sur ceux qui doivent financer les soins de santé des PVV

Figure XXIV : Opinion des Chefs de ménage sur la prise en charge des PVV par la communauté

Figure XXV : Opinion des Chefs de ménage sur la création d'une caisse commune pour

soutenir les PVV

Figure XXVI : Disponibilité à payer du montant groupé par tranche et par les Chefs de ménage

RESUME

Le VIH/Sida est une menace potentielle devant tout développement durable. Les nations du monde s'engagent à lutter contre cette pandémie en mobilisant les ressources financières conséquentes. En République Démocratique du Congo, la quasi-totalité des fonds est extérieure. Il se pose un problème de pérennisation après le retrait des bailleurs de fonds. La présente étude a pour objectif de déterminer la volonté et la capacité de la communauté locale à financer les soins de santé des personnes vivant avec le virus de Sida dans la ville de Kinshasa.

Cette étude est descriptive transversale et a consisté à une enquête auprès de 420 ménages tirés de manière aléatoire dans les 8 aires de santé qui composent la Zone de Santé de Kalamu II. Elle s'est déroulée du 22 septembre 2008 au 01 octobre 2008.

Les résultats de l'étude révèlent que la communauté locale accepte à 96% de prendre en charge les PVV et de créer une caisse commune devant les soutenir. La disponibilité à cotiser par ménage pour une périodicité mensuelle est en moyenne autour de 2832,75 FC. Les ménages ayant un niveau de vie élevé manifestent à 100% la volonté de financer les PVV tandis que ceux du niveau moyen manifestent également cette volonté à 96,9%. Un bon niveau d'études influence la volonté de financer autour de 97%. La fréquentation des églises par les chefs de ménages amène ces derniers à vouloir financer les PVV à une proportion variant entre 94 et 100%. Les ménages abonnés à une mutuelle de santé ont la volonté de financer à 100% les PVV.

Au vu de ce qui précède, les décideurs politiques doivent s'impliquer par un engagement qui facilite la communauté locale à s'organiser et lui apporter du soutien. Les agents de santé communautaire doivent intensifier la sensibilisation et la mobilisation de cette communauté afin de l'organiser et d'exploiter toutes ces opportunités.

I. INTRODUCTION

I.1. ENONCE DU PROBLEME

Le VIH/Sida fait peser une grave menace sur la santé mondiale et

constitue un obstacle à tout développement durable, ainsi qu'à la réussite des autres

Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

La lutte contre le VIH/Sida et d'autres maladies contagieuses est l'un des huit OMD qui visent à réduire de moitié la pauvreté et à améliorer le bien-être en général d'ici à 2015. Cette pandémie qui n'épargne aucune nation du monde, a suscité une mobilisation internationale dans le cadre des stratégies et des activités de lutte.

Actuellement au monde, on compte environ 33,2 millions de personnes vivant avec le VIH dont 2,5 millions nouvelles infections ont été enregistrées en 2007 et 2,1 millions cas de décès (1).

L'Afrique est le continent le plus atteint par ce fléaux, surtout l'Afrique Subsaharienne. Selon les estimations, en 2007 il y a eu 1,7 million de nouvelles infections en Afrique Subsaharienne. C'est la région la plus touchée. Quelques 22,5 millions de personnes vivant avec le VIH, soit 68 % du total mondial, se trouvent en Afrique Subsaharienne (1).

L'Afrique du Sud est le pays du monde qui compte le plus d'infections à VIH. Dans la plupart des pays d'Afrique de l'Est et d'Afrique de l'Ouest, la prévalence du VIH chez les adultes est stable ou a commencé à décliner. Cette dernière tendance est surtout évidente au Kenya et au Zimbabwe, et des signes de déclin de la prévalence du VIH sont également constatés en Côte d'Ivoire, au Mali et dans les zones urbaines du Burkina Faso. Dans ces pays, on a des preuves d'une évolution vers des comportements plus sûrs (2).

La RDC connaît une épidémie généralisée. Le Programme National de Lutte contre le VIH/Sida a estimé en 2004, la prévalence médiane du VIH chez les femmes enceintes de 15 à 49 ans à 4,5% à partir des données de la sérosurveillance en consultation prénatale dans les sites sentinelles. Cette prévalence varie dans le temps, dans l'espace, par groupe cible et par tranche d'âge (3).

Selon Sidaction, 90 % des malades n'ont pas accès aux traitements antirétroviraux. Pour sensibiliser et mobiliser le public, Sidaction a produit un spot visant dénoncer à la fois le drame vécu par les Africains séropositifs et l'attitude inacceptable des gouvernements des pays riches et des pays africains. Jusqu'en 2005, un faible engagement des Etats était constaté. La conférence de Londres du 6 Septembre 2004, qui visait à reconstituer le Fonds Mondial de la lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, s'était soldée par un échec. Sur les 7,1 milliards de dollars américains nécessaires à la pérennisation des actions financées depuis 2002 et au soutien de nouveaux programmes, seuls 3,7 milliards ont été promis par les pays riches (4).

Si l'initiative « 3 by 5 » de l'OMS, celle de permettre à 3 millions de personnes séropositives des pays aux revenus faibles dans le monde d'avoir accès au traitement antirétroviral jusqu'en 2005, était une démarche dynamique, la réalité est qu'il était difficile d'atteindre l'objectif car cela ne représentait que la moitié des besoins de mise sous traitement dans le monde.

Ainsi les malades africains du VIH/Sida ne peuvent que rarement compter sur un fort engagement de leurs propres gouvernements. Ils sont encore trop nombreux à ne pas s'engager réellement dans l'accès à la prévention, aux soins et aux traitements. Les préservatifs, les médicaments génériques, les tests biologiques sont rares. Les droits des malades sont encore bafoués et les orphelins ne reçoivent pas l'attention qu'ils méritent.

L'objectif défini par l'OMS et l'ONUSIDA de mettre des traitements antirétroviraux à la disposition de 3 millions de malades des pays pauvres dès 2005 n'avait pas été atteint. Le rapport d'étape sur cette initiative intitulée « 3 by 5 » présenté par les deux organisations avait montré, en effet, que pour ce moment, seul le cap d'un million de malades soignés avait été dépassé. Cela représentait déjà une avancée significative. D'autant que le rythme de diffusion des traitements durant les derniers mois laissait penser que d'autres progrès pourront être réalisés rapidement. Avec un espoir : essayer de permettre un accès universel aux antirétroviraux d'ici 2010 (5).

A six mois du terme de l'initiative « 3 by 5 », l'OMS et l'ONUSIDA estiment que la progression de la diffusion des traitements antirétroviraux (ARV) est au-dessous du niveau espéré. Avec un million de malades du sida pris en charge au lieu de 1,6 million mi-2005, il ne paraît pas envisageable de réussir à rattraper le retard d'ici la fin de l'année pour se placer au niveau de l'objectif de 3 millions défini en 2003. Pour autant, les deux organisations qui se sont associées afin de lancer cette campagne en faveur de l'accès de tous les malades des pays en développement aux ARV, ne sont pas mécontentes des résultats obtenus. Car les progrès de la diffusion des traitements sur les derniers mois sont très encourageants. Globalement, il y a deux fois plus de patients traités en 2005 qu'en 2003.

En Afrique subsaharienne, le continent le plus durement frappé par les ravages du VIH mais aussi celui où les infrastructures sanitaires sont les plus déficientes, on a dénombré en 2005 environ 500 000 malades qui avaient accès aux antirétroviraux. En une année, leur nombre a d'ailleurs été multiplié par trois. Ce rythme accéléré a montré à la fois que lorsqu'il y a un engagement important des institutions internationales et des Etats dans les programmes sur le sida, on peut obtenir des résultats, mais aussi qu'il reste beaucoup à faire. Car ces 500 000 malades qui ont accès aux traitements ne représentent qu'une petite proportion des quelque 4,7 millions qui, au total, auraient besoin d'en bénéficier sur le continent.

L'Afrique n'est pas la seule région à avoir enregistré une amélioration notable dans l'accès aux traitements. En Asie du Sud et de l'Est, la deuxième zone la plus touchée par le VIH où 1,1 million de malades ont besoin des antirétroviraux, la progression de la diffusion des ARV a aussi été très importante. On est passé de 55 000 à 155 000 malades pris en charge entre juin 2004 et juin 2005. L'OMS et l'ONUSIDA estiment donc qu'à l'heure actuelle, 14 % des sujets ayant besoin d'un traitement y ont accès (5).

Il faut trouver 18 milliards de dollars supplémentaires.

Deux ans après avoir été proposée à la communauté internationale, la stratégie « 3 by 5 » a donc permis d'engager une dynamique en faveur de la diffusion des ARV dans les pays les plus pauvres. Sur les 49 Etats ciblés pour mettre en oeuvre ce programme, une quarantaine se sont déjà fixés des objectifs thérapeutiques et 34 ont mis au point des plans nationaux d'extension des traitements. Bien sûr, la mise en oeuvre reste difficile. Et seuls 14 pays en développement ont réussi, pour le moment, à donner accès aux ARV à au moins 50 % des malades du sida qui en ont besoin, c'est-à-dire à respecter les objectifs définis dans le cadre de la stratégie de l'OMS et de l'ONUSIDA.

Les progrès réalisés ne doivent pas faire oublier que certains obstacles continuent à empêcher la diffusion des traitements auprès de tous ceux qui en ont besoin. Le plus important d'entre eux étant le manque de moyens. De ce point de vue, l'OMS et l'ONUSIDA estiment que malgré l'augmentation significative des contributions promises par les principaux donateurs internationaux (27 milliards pour les 3 prochaines années), il manque encore 18 milliards de dollars pour la période 2005-2007, si l'on veut continuer les politiques engagées depuis deux ans en faveur de la diffusion des traitements dans les pays à faibles revenus. Au-delà des besoins financiers immédiats, il faut aussi penser à l'installation de mécanismes susceptibles de pérenniser les actions dans le long terme. Car les ressources des pays en développement ne seront jamais suffisantes pour leur permettre d'agir contre le sida sans aide extérieure. Même si la proposition des Etats du G8 d'annuler la dette des pays visés par l'initiative « 3 by 5 » envers le Fonds monétaire international, la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement est susceptible de dégager des ressources nationales pour la lutte contre le VIH (5).

Les résultats obtenus grâce aux premiers programmes de diffusion des ARV représentent pour les bailleurs de fonds un encouragement à poursuivre leurs efforts. Notamment parce qu'ils ont montré qu'en finançant l'accès aux soins, on agit aussi au niveau du dépistage et de la prévention, qui représentent les deux autres piliers de la lutte contre le sida. Le fait de savoir qu'ils peuvent obtenir un traitement permet de lever certaines réticences des malades qui, du coup, acceptent de faire le test pour connaître leur statut sérologique mais aussi d'écouter plus sereinement et d'appliquer les conseils en matière de prévention. En Ouganda, par exemple, l'introduction des traitements antirétroviraux a entraîné une multiplication par 27 de la demande de dépistage et de conseil. Plus que jamais, il apparaît que pour mieux lutter contre le sida, il est indispensable de mener des programmes intégrés grâce auxquels il est possible de prévenir, de dépister et de traiter (5).

En RDC, bien que le débat au sujet de la pérennisation soit engagé depuis un certain temps, la situation est telle qu'aucune méthode n'a été adoptée pour l'instant et généralisée dans les différentes structures de santé et qui permet de pérenniser la prise en charge médicale des PVV (6).

I.2. QUESTION DE RECHERCHE ET JUSTIFICATION DU TRAVAIL

Devant une situation où la quasi-totalité de financement des activités de lutte contre le VIH/Sida est extérieure, le problème majeur qui se pose est celui de la pérennisation. Qu'adviendra de ces activités après le retrait des bailleurs de fonds ?

Considérant la part du budget de l'Etat congolais alloué au secteur de la Santé publique soit 2,5% en 2008, il y a lieu de comprendre une absence de volonté politique d'augmenter les dépenses de secteur de santé comme cela se fait pour les dépenses dans le secteur de la sécurité et de la défense, et cela ne peut qu'aggraver la situation (7).

Une pérennisation effective et efficace sous-entend l'implication de la communauté locale organisée par sa participation dans le financement des soins de santé en général et de lutte contre le VIH/Sida en particulier.

Ceci nous pousse à formuler nos questions de recherche de cette façon : 

1. « La mobilisation de la communauté peut-elle générer des ressources financières capable de pérenniser la prise en charge des PVV ? »

2. « Quelle est la proportion de la communauté qui accepte de financer les soins de santé des PVV en cotisant à une caisse communautaire ? Et à quelle hauteur ? »

3. « Pourquoi les autres n'accepteraient pas de financer ? »

4. « Quelles sont les motivations de financer ou de ne pas financer les soins de santé des PVV ? »

5. « Qu'est-ce qui différencient ceux qui acceptent de financer de ceux qui n'acceptent pas ? »

L'intérêt pour ce travail est d'informer les décideurs politiques, les prestataires de soins de santé et les agents de santé communautaires sur la part que peut générer la communauté locale pour financer la prise en charge des PVV lorsqu'elle est mobilisée. Ce qui permettra à la longue de se servir d'une base pour la création d'un comité locale de mobilisation des fonds pour la lutte contre le VIH/Sida.

Ainsi donc, l'approche de financement par la communauté locale pour la prise en charge des PVV peut être additive au financement extérieur, mais aussi elle prépare une relève des activités après le retrait des bailleurs des fonds. Il est à noter que la participation communautaire ou mieux l'engagement communautaire pour le développement sanitaire est une approche d'actualité pour tout projet qui se veut durable.

Bon nombre des pays en développement qui se sont associés aux objectifs de la déclaration d'Alma-Ata estiment qu'il est désormais difficile de mobiliser les ressources nécessaires pour financer les médicaments, les produits de base, les agents de santé et les autres éléments indispensables des services de prestation des soins de santé primaires (SSP). Parmi les facteurs qui ont contribués à ce problème figurent les demandes politiques concurrentielles face à la pénurie des ressources, la récession mondiale, l'insuffisance des devises et la réticence de la part des bailleurs de fonds à continuer à financer les coûts sanitaires récurrents.

Vu l'importance capitale du financement dans la prestation des soins de santé, ainsi que l'insuffisance des connaissances relatives au financement communautaire, le financement communautaire est considéré à ce jour comme un domaine prioritaire de recherche opérationnelle.

I.3. REVUE DE LA LITTERATURE

Les organisations internationales travaillant dans domaine de la santé telles que l'Organisation Panafricaine de la Santé (OPS), l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (AID US) et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ont mené des études dans le but de combler les lacunes des connaissances au sujet de financement global du secteur de la santé. Ces études ont révélé que malgré le fait que les gouvernements centraux étaient considérés comme la principale source de financement pour la multiplication des activités dans le domaine des soins de santé primaires, les dépenses non gouvernementales étaient considérables. Cependant, ces dépenses visaient en bonne partie les services curatifs, plutôt que les services de promotion ou de prophylaxie et les autres activités présentant la meilleure possibilité d'améliorer la situation sanitaire (8).

La Banque mondiale et l'AID US ont financé un certain nombre d'études destinées à perfectionner les connaissances concernant les dépenses sanitaires effectuées au niveau du ménage et de la communauté (9)

A la fin de 1982, l'Association de santé publique américaine, avec l'appui de l' AID US, a publié un examen exhaustif du financement communautaire (10).

Lors de la création du Conseil National de Santé et du Bien-Être de la République du Zaïre actuellement la République Démocratique du Congo, il a été constaté que des soins curatifs étaient donnés au seul profit d'une minorité. Le Conseil National avait énoncé un certain nombre des principes fondamentaux considérés comme prioritaires telle que la participation des populations à l'amélioration de sa propre santé et de ses conditions de vie. L'idée était qu'une population progressivement maîtresse de ses ressources est une population de plus en plus apte à considérer la santé comme un bien qui lui est propre et qu'il vaut la peine de conserver après l'avoir acquis (11).

Une communauté est généralement considérée comme un groupe de personnes qui habitent la même zone géographique, par exemple un village rural, une petite ville ou un quartier urbain. Parmi les autres types de communauté, regroupant ceux qui travaillent ensemble, qui partagent les mêmes intérêts ou qui possèdent des liens sociaux, on peut citer les coopératives, telles que les organisations établies dans le but de commercialiser les produits des membres, les syndicats, les associations de paysans, les organisations à but éducatif ou religieux, les groupes ayant des liens de tribu ou de parenté et, enfin, les organisations civiques ou de bienfaisance. Les membres de ces organisations constituent une « communauté » dans la mesure où ils partagent les mêmes objectifs.

En général, les individus participent aux groupes communautaires parce qu'ils espèrent profiter des actions conjuguées des tous les membres. Les partisans politiques espèrent bénéficier des politiques appliquées par leurs représentants. Les membres d'une tribu, partageant un héritage commun espèrent maintenir leur identité culturelle en travaillant ensemble en tant que communauté.

Les membres peuvent se servir du groupe communautaire pour promouvoir divers intérêts communs. Selon la structure de la communauté, divers système de prestation de soins et de financement peuvent être élaborés avec le concours de la communauté afin de lui fournir des bénéfices sanitaires. Il convient particulièrement aux communautés telles que les coopératives, les groupes créés dans le but de commercialiser les produits des membres et les syndicats, qui ont déjà l'habitude de procurer des ressources, d'appliquer leurs mécanismes de financement existants au soutien des activités liées à la santé.

Le financement consiste à procurer des ressources en vue de soutenir ou de payer certains produits ou services. Ces ressources peuvent se présenter sous forme d'espèces ou des contributions en nature, par exemple de la main d'oeuvre ou du matériel. En ce qui concerne l'identification des ressources exigées et les fins auxquelles elles seront destinées, il convient de tenir compte des besoins non seulement au niveau des opérations quotidiennes mais aussi au niveau des investissements à plus long terme. Le financement des soins sanitaires provient de diverses sources. Les sources les plus usuelles se repartissent en sources publiques (gouvernementales) et privées (communautaires).

Ces sources fournissent collectivement les espèces et les ressources en nature qui financent les soins de santé tertiaires, secondaires et primaires. Le niveau de contribution et le type de ressource fournis dépendent des besoins du secteur sanitaire, ainsi que de la volonté et de la capacité de chaque source de payer les services (12).

Figure I : Système des soins de santé

Primaires

Primaires

Secondaires

Tertiaires

Source: Community Financing of Primary Health Care

Figure II : Sources de financement des soins de santé

Secteur public Secteur privé

Recettes fiscales générales Financement direct par

Financement par déficit l'employeur

budgétaire Assurance maladie privée

Recettes des taxes imposées Contributions bénévoles

sur les ventes Dépenses directes des ménages

Assurances sociales Auto-assistance communautaire

Loteries et paris

Source: Community Financing of Primary Health Care

Le financement communautaire des soins de santé est donc défini comme étant la mobilisation de ressources amorcée par une communauté en vue de soutenir, en partie ou intégralement, et à l'intention de ses membres, les services sanitaires préventifs et curatifs de base (13).

EVOLUTION DE L'INTERET PORTE AU FINANCEMENT COMMUNAUTAIRE

Milton Roemer a retracé la longue histoire du financement du secteur sanitaire dans l'Occident jusqu'à l'époque préhistorique. Au moyen âge, les propriétaires féodaux ont financé les soins sanitaires fournis aux familles travaillant sur leur propriété, alors que, en ville, les « médecins artisanaux » et les « apothicaires » ont commencé a recevoir des honoraires versés par un ménage ou par un individu cherchant à se faire soigner. Ultérieurement, avec la naissance de l'entreprise commerciale et de l'usine, les travailleurs ont commencé à créer des coopératives, qui ont établi des « fonds communs d'assistance aux malades », les précurseurs des programmes volontaires d'assurance maladie d'aujourd'hui. Pendant la révolution industrielle, la création des syndicats ouvriers et des partis politiques a incité les gouvernements européens à établir des « fonds de maladie », ce qui marque le début de financement des soins de santé par le moyen de sécurité sociale ou d'assurances sociales (14).

Au 20 ème siècle, les charges fiscales au niveau national ont joué un rôle très important dans le financement des activités sanitaires. Notons qu'autour de tous ces événements, le financement privé au niveau du ménage est resté important dans les pays industrialisés aussi bien que dans les pays en développement.

Comme l'indique le passage précédent, la mobilisation des ressources communautaires en vue de financer des activités sanitaires ne constitue guère un phénomène nouveau. Ce qui est nouveau, c'est l'intérêt grandissant porté au financement communautaire en tant qu'alternative par rapport à l'expansion continuelle du rôle des gouvernements centraux dans le financement des activités sanitaires.

I.4. OBJECTIFS

I.4.1. Objectif général

L'objectif général de cette étude est de déterminer la volonté et la capacité de la communauté locale à financer les soins de santé des PVV afin de les pérenniser.

I.4.2. Objectifs spécifiques

De manière spécifique, cette étude poursuit les objectifs suivants :

- Décrire les caractéristiques démographiques, culturelles et socio-économiques de cette communauté.

- Déterminer les dépenses actuelles mensuelles encourues par une

PVV.

- Déterminer la proportion de la communauté qui accepte de financer les soins de santé des PVV.

- Identifier les facteurs qui motivent le financement des soins de santé des PVV.

I.5. DELIMITATION DU SUJET

Cette étude sur la volonté et la capacité de la communauté locale à financer les soins de santé des PVV dans la ville de Kinshasa a concerné une seule commune de Kinshasa à savoir la commune de Kalamu.

I.6. CHOIX DU SITE D'ETUDE

Nous avons porté notre choix sur la commune de Kalamu pour réaliser notre étude par le fait que cette commune est l'une des plus anciennes parmi les 24 communes que compte la ville de Kinshasa. De ce fait, elle a une localisation stratégique dans la ville et regorge des populations de toutes les catégories. Elle peut même être considérée comme le centre de Kinshasa où bon nombre des gens se rencontrent pour le divertissement culturel avec le centre YMCA et la place des artistes sur le rond point Victoire, les rencontres sportives avec les stades Tata Raphaël et des Martyrs. Elle reflète d'une manière générale la vie dans la ville de Kinshasa.

I.7. PLAN DE TRAVAIL

Le travail est subdivisé en cinq chapitres. Après un chapitre introductif comprenant l'énoncé du problème, la question de recherche et la justification du travail, la revue de la littérature, les objectifs, la délimitation du sujet et le choix du site d'étude, il sera suivi du deuxième chapitre qui traitera des matériels et méthodes du travail. Ensuite au troisième chapitre seront présentés les principaux résultats de l'étude. Le chapitre quatre qui lui fait suite portera sur la discussion ou l'analyse des résultats. Et enfin interviendra le chapitre de la conclusion et des recommandations.

II. MATERIELS ET METHODES

II.1. DEFINITION DES CONCEPTS

Ménage est l'ensemble d'individus vivant dans un même logement, qui mangent ensemble ou partagent le même budget et qui sont placés sous l'autorité d'un seul chef (chef de ménage) reconnu comme tel par les autres membres.

Communauté est un groupe de personnes solidaires qui partagent une histoire, une culture ou des intérêts communs et pratiquent un mode de vie collectif.

Financement des soins de santé est de façon opérationnelle une technique qui permet le paiement de toutes les prestations des soins de santé.

Personne vivant avec le VIH-Sida est une personne vivant avec le virus du SIDA et qui peut ou ne pas présenter des symptômes cliniques.

II.2. DESCRIPTION DU SITE D'ETUDE

II.2.1. Présentation de la zone de santé urbaine de Kalamu II

La zone de santé urbaine de Kalamu II a une superficie de 3 Km2.

Elle est limitée : - au Nord par l'avenue Bongolo (Quartier Kauka) ;

- au Sud par l'avenue Kikwit (Commune de Makala) ;

- à l'Est par l'avenue Université (Quartier Mombele) ;

- à l'Ouest par la rivière Kalamu (Quartier Kimbangu).

Elle a une population de 100 782 habitants.

Elle comprend :

· 128 avenues ou rues

· 8 aires de santé

· 42 formations sanitaires dont 3 seulement ont intégré la lutte contre le VIH-SIDA

· Environ 22 ONG et OAC de lutte contre le VIH/Sida

· 80 églises

· 43 écoles primaires et 17 écoles secondaires

· 13 750 ménages

· Plus ou moins 100 débris de boisson

· 20 hôtels

· 2 marchés

II.2.2. Problématique du VIH/Sida dans la ZS de Kalamu II

Lors de l'atelier de PIPO de la ZS de Kalamu II, un certain nombre des problèmes liés au VIH/Sida ont été identifiés dont principalement :

§ Pauvreté

§ Chômage

§ Oisiveté et délinquance juvénile

§ Prises des drogues et autres substances enivrantes

§ Présence des repères de professionnels de sexe

§ Plusieurs bars à succès et maisons de tolérance

§ Proportion élevée de cas d'IST

§ Faible intégration des activités de lutte contre le VIH/Sida au niveau de beaucoup de formations sanitaires, des églises, des écoles et des associations

§ Séro-ignorance très élevée

§ Nombre insuffisant des services de CDV dont 1 seulement

Pour affronter tous ces problèmes, le Bureau Central de Zone de Santé s'est servie de l'analyse FFOM afin d'arrêter des stratégies qui s'imposent.

Analyse FFOM :

1. Forces

- Bâtiment moderne et disponible

- Personnel formé et disponible

- CDV intégré dans les activités de l'hôpital

- Confidentialités des résultats

2. Faiblesse

- Rupture fréquente des tests et autres intrants

- Prise en charge partielle des cas positifs

- Manque de box appropriés pour counseling

- Prestataires démotivés suite au manque prime

3. Opportunités

- Présence d'un consortium des ONG et OAC travaillant en synergie pour la lutte contre le VIH/Sida

- Implication des personnes ressources PVV dans la lutte contre le VIH/Sida

- Bonnes relations avec la communauté de base

- Partenariat avec PNLS, GTZ/ IS, FOMETRO, CTB

4. Menaces

- Baisse de la fréquentation du CDV par la communauté suite aux ruptures fréquentes des tests

- Arrêt des activités probables suite aux multiples difficultés

Un des axes stratégiques issu de cette analyse auquel nous nous sommes intéressés est la mobilisation des ressources locales. Tout en entretenant un partenariat avec les bailleurs externes, la ZS compte énormément sur la mobilisation des fonds à partir de la communauté locale à travers les ONG, OAC et les ménages.

II.3. TYPE D'ETUDE

Nous avons mené une étude descriptive transversale auprès de la communauté dans la ville de Kinshasa, précisément dans la commune de Kalamu. Nous avons procédé par une enquête dans les ménages pour collecter les données. La collecte des données s'est déroulée pendant 10 jours du 22 septembre 2008 au 01 octobre 2008.

II.4. ECHANTILLONNAGE

II.4.1. Unités statistiques

Dans le cadre de notre étude, nos unités statistiques ont été constituées des ménages. Nos répondants étaient essentiellement les chefs de ménages ou leurs conjoints en leur absence.

II.4.2. Taille de l'échantillon

La taille inférieure de l'échantillon a été calculée par la formule ci-

dessous pour estimer une proportion simple :

Avec n : taille de l'échantillon

d : degré de précision voulu (0,05)

Z : est le coefficient de confiance pour un degré de confiance donné. Dans notre cas,

le degré de confiance était de 95%. Ce coefficient est égal à 1,96

P : proportion de la population cible qui n'est pas connue (P=0,5 et

Q=1-P = 0,5)

La taille de l'échantillon =

=384 Ménages

Pour tenir compte de non répondants et de refus ainsi que des absents, la taille minimale de l'échantillon a été majorée de 10% soit 38 ménages. Ainsi nous avons arrondis la taille de notre échantillon à 420 ménages.

II.4.3. Méthode de sondage

Nous avons procédé par l'échantillonnage en grappe. A partir du Bureau Central de la Zone de Santé de Kalamu II, nous avons eu les renseignements nécessaires sur les ménages répartis dans les différentes aires de santé. Les huit aires de santé que comprend la Zone de Santé ont constitué nos grappes. Dans chaque aire de santé, nous avons sélectionné au hasard cinq rues. Et dans chaque rue, nous avons sélectionné 10 ménages. Ainsi chaque chef de ménage, des ménages sélectionnés, a fait partie de notre échantillon.

II.5.LISTE COMPLETES DES VARIABLES

Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons utilisé les variables clés suivantes afin de collecter des données :

-Sexe

-Age

-Etat-civil

-Etat matrimonial

-Taille du ménage

-Niveau d'études

-Religion

-Profession

-Source principale de revenu

-Appartenance à une mutuelle de santé ou association

-Source de financement des soins

-Périodicité de cotisation

-Volonté de la disponibilité à financer

-Montant de cotisation proposé pour financer les soins des PVV

II.6. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES

Pour la récolte des informations, nous avons recouru à l'interview. L'interview a consisté à un entretien structuré à l'aide d'un questionnaire préétabli et protesté à chaque répondant.

II.7. PLAN DE COLLECTE DES DONNEES

La collecte proprement dite des données était précédée de l'obtention des autorisations auprès des autorités de l'ESP et des autorités administratives. Nous avons ensuite procédé à la sensibilisation des répondants retenus afin de gagner leur confiance et obtenir leur consentement éclairé tout en leur montrant le bien fondé de l'étude.

II.8. PLAN DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES

Les questionnaires provenant du terrain ont été réceptionnés, numérotés, vérifiés et dépouillés. Ensuite les modalités des questions ont été codifiées par l'attribution d'un chiffre numérique à chaque possibilité de réponse.

Les données ont été ensuite saisies (encodées) au moyen d'un support informatique (Ordinateur) grâce au logiciel EPIDATA 3.11 puis transférées vers le logiciel SPSS 12.0 pour leur traitement et analyse. Les données transférées ont été étiquetées et les incohérences redressées.

Toutes les productions statistiques (les fréquences, les tableaux croisés, les moyennes, les écarts-types, les sommes, les minimum, les maximum) ont été effectuées avec le logiciel SPSS (Statistical Package for Social Siences). Les graphiques étaient produits à l'aide du logiciel Excel.

II.9. PRETEST

En vue d'identifier et de corriger les problèmes éventuels qui allaient surgir lors de l'exécution de notre étude sur le terrain, un pré test a été effectué sur un échantillon de 30 ménages sélectionnés dans les 10 aires de santé de la ZS de Kalamu I. Etant donné l'enquête à réaliser sur terrain, les enquêteurs au nombre de quatre, d'une bonne morale et d'un bon niveau d'instruction ont été préalablement formés avant et après le test, et ils ont bénéficié de l'encadrement d'un superviseur. Le pré test nous a aidé de vérifier l'acceptabilité de l'approche utilisée pour entrer en contact avec les sujets de notre enquête mais aussi la compétence des enquêteurs, la précision des instruments de collecte ainsi que l'adéquation des ressources estimées à évaluer la moyenne de temps à soumettre pour chaque questionnaire.

II.10. CONSIDERATIONS ETHIQUES

Un consentement éclairé était négocié avant l'interview avec nos répondants. Ils avaient la liberté de donner leur accord ou de se retirer à tout moment de l'étude. Nous avons garanti la non stigmatisation des sujets ainsi que la confidentialité des résultats.

Par ailleurs, les données recueillies, ont eu à garder un caractère anonyme et leur accès était limité. Notre étude n'étant ni expérimentale ni invasive, les sujets n'ont eu à courir aucun danger direct.

III.RESULTATS

Ce chapitre présente les résultats obtenus de notre étude sous forme des tableaux et des graphiques en 5 sections :

1. Les résultats des données sociodémographiques des ménages;

2. Les résultats des données culturelles des ménages;

3. Les résultats des données socio-économiques des ménages;

4. Les résultats des données des attitudes des ménages vis-à-vis des PVV;

5. Les résultats des données sur la capacité à financer les soins de santé des PVV.

III.1. DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES

Tableau 01: Répartition des Chefs de ménage par Aire de santé dans la ZS de Kalamu II en

2008

Aire de santé

Effectif

Pourcentage

 

Yolo Sud III

55

13,1

 

Yolo Nord I

55

13,1

 

Yolo Sud I

55

13,1

 

Yolo Nord III

55

13,1

 

Pinzi

50

11,9

 

Yolo Nord II

50

11,9

 

Yolo Sud II

50

11,9

 

Yolo Sud IV

50

11,9

 

Total

420

100,0

Ce tableau décrit la répartition de l'échantillon sélectionné dans les 8 aires de santé qui composent la ZS de Kalamu II.

Figure III : Répartition des Chefs de ménage par sexe dans la ZS de Kalamu II en 2008

Masculin

56,7%

Féminin

43,3%

Il ressort de la figure III que les répondants de sexe masculin prédominent à 56,7% contre 43,3% de sexe féminin.

Figure IV : Répartition des Chefs de ménage par âge dans la ZS de Kalamu II en 2008

0,5%

6,2%

12,4%

16,7%

13,1%

20,5%

7,4%

10%

13,3%

20-24

25-29

30-34

35-39

40-44

45-49

50-54

55-59

60 et

plus

Il ressort de la figure IV que la tranche d'âge minimum des répondants varie entre 20-21 ans tandis que la tranche d'âge maximum est comprise entre 60 ans et plus. L'âge moyen est de 46,03 ans avec un écart-type de 12,7 ans. La tranche d'âge de 45-49 ans est majoritaire avec 20,5%.

Taille des ménages dans la ZS de Kalamu II en 2008

Il résulte de notre étude que la taille minimum est d'une personne par ménage tandis que la taille maximum est de 20 personnes par ménage. La taille moyenne des ménages est de 7,1 personnes avec un écart type de 2,98 personnes.

Figure V: Répartition des Chefs de ménage par état matrimonial dans la ZS de Kalamu II en 2008

Union libre

10%

Célibataire

4,3%

Divorcé

6%

Marié

64%

Veuf (ve)

15,7%

Il ressort de notre enquête que 64% des répondants déclarent être des mariés, 15,7% des veufs (ves), 6% des divorcés, et 4,3% des célibataires. De cette grande proportion de répondants mariés, nous pouvons déduire que les répondants sont assujettis à des responsabilités dont celles liées aux dépenses de santé dans leur ménage. Ainsi les problèmes de santé occupent une place importante dans le budget des ménages, cela permet aux ménages d'émettre une opinion responsable et rationnelle sur un des problèmes de santé en l'occurrence la volonté de financer la lutte contre le VIH/Sida.

Figure VI : Répartition des Chefs de ménage par niveau d'études dans la ZS de Kalamu II en

2008

9,8%

6,4%

4,8%

24,5%

10,2%

34%

10,2%

Sans niveau

Primaire complet

Primaire incomplet

Secondaire complet

Secondaire incomplet

Supérieur/Universitaire

Professionnel

Notre étude a relevé un niveau d'étude assez élevé auprès de nos répondants. En effet 9,8% déclarent ne pas avoir fait d'études. De façon cumulée, environ 79% des répondants ont effectué au moins 4 ans d'études post primaires. Ceci nous rassure sur la rationalité des déclarations recueillies et surtout sur le montant de leur disponibilité à financer la lutte contre le VIH/Sida.

Figure VII : Répartition des Chefs de ménage par profession dans la ZS de Kalamu II en 2008

22,4%

20,2%

21,7%

22,9%

10,5%

2,4%

Sans emploi

Salarié du privé

Fonctionnaire de l'état

Ouvrier qualifié

Autres

Employeur indépendant

De cette figure, il ressort que plus de 75% des chefs de ménage ont une occupation dont parmi eux 22,9% déclarent être des fonctionnaires de l'état, 21,7% sont des salariés de privé tandis que 20,2% sont des employeurs indépendants. Seulement 22,4% des répondants déclarent n'avoir pas d'emploi.

III.2. DONNEES CULTURELLES

Figure VIII : Répartition des Chefs de ménage selon la religion dans la ZS de Kalamu II en 2008

La population de Kalamu II est particulièrement religieuse comme le montre bien la figure VIII. La majorité des répondants dont 31% fréquentent les églises de réveil, 28% fréquentent l'église catholique tandis que 16% fréquentent l'église protestante. Seulement 6% des répondants sont sans religion.

Répartition des Chefs de ménage ayant entendu parler du VIH/Sida dans la ZS de Kalamu II en 2008

Tous les chefs de ménage (soit 100%) ont déjà entendu parler du VIH/Sida. Ceci nous a permis d'aborder la question avec beaucoup plus d'aisance et de facilité.

Figure IX : Répartition des Chefs de ménage selon les sources d'information sur le VIH/Sida

dans la ZS de Kalamu II en 2008

Eglise

68% Oui

32% Non

Lieu de service

45,5% de Oui

54,5% de Non

Famille

71,4% de Oui

28,6% de Non

Amis

72,1% de Oui

27,9% de Non

Radio

78,1% de Oui

21,9% de Non

TV

89,5% de Oui

10,5% de Non

Il ressort de notre enquête que 89,5% de répondants déclarent avoir entendu parler du VIH/Sida à la TV, 78,1% de répondants déclarent avoir entendu parler du VIH/Sida à la radio, 72,1% de répondants déclarent avoir entendu parler du VIH/Sida auprès des amis, 71,4% de répondants déclarent avoir entendu parler du VIH/Sida au niveau de la famille, 68% de répondants déclarent avoir entendu parler du VIH/Sida au niveau de l'église et 45,5% au lieu de service. Les medias audiovisuels sont un moyen efficace pour transmettre une information.

Tableau 02 : Perception du VIH/Sida par les Chefs de ménage dans la ZS de Kalamu II en

2008

 

Fréquence

Pourcentage

Comme un mauvais sort

116

27,6

Comme une maladie causée par des microbes

304

72,4

Total

420

100,0

La majorité des répondants attribuent le VIH/Sida aux agents pathogènes et microbes (72,4%) tandis que 27,6% de répondants le considèrent comme un mauvais sort. Le fait qu'une grande proportion ayant cette perception du VIH/Sida pousserait les gens à lutter contre cette maladie de plusieurs façons et même à financer la lutte.

Figure X : Opinion des Chefs de ménage sur l'assistance aux PVV par leur communauté dans la

ZS de Kalamu II en 2008

Cette figure révèle que la majorité des répondants soit 91% déclarent que les PVV méritent une assistance de la part de leur communauté.

Figure XI: Volonté des Chefs de ménage de soutenir matériellement ou moralement les PVV dans la ZS de Kalamu II en 2008

De cette figure, il ressort que 84,8% des répondants acceptent de soutenir matériellement ou moralement les PVV tandis que 15,2% n'acceptent pas.

Tableau 03 : Raisons de la volonté des Chefs de ménage de soutenir les PVV dans la ZS de

Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

 

Amour du prochain

118

33,1

 

Charité

29

8,1

 

Humanisme

57

16,0

 

Ils sont vulnérables

103

28,9

 

Pitié

21

5,8

 

Solidarité

28

7,8

 

Total

356

100,0

Tableau 04 : Raisons de la non volonté des Chefs de ménage à soutenir les PVV dans la ZS

de Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

 

C'est le devoir de l'Etat

9

14,0

 

Ils étaient incrédules

26

40,6

 

Insuffisance de moyen financier

29

45,3

 

Total

64

100,0

De ces deux tableaux ci hauts, la majorité des répondants qui acceptent de soutenir les PVV, 33,1% le feront par amour du prochain, 28,9% à cause de leur vulnérabilité et 16% par humanisme. Tandis que ceux qui n'acceptent pas, 45,3% déclarent qu'ils ont moins de moyen financier et 40,6% déclarent que les PVV étaient incrédules et ne voulaient pas changer de comportement ainsi elles sont punies. Seulement 14% déclarent qu'ils n'ont pas la volonté de soutenir car c'est du devoir de l'Etat.

Figure XII : Chefs de ménage qui connaissent une PVV ou une personne morte du Sida dans la

ZS de Kalamu II en 2008

De cette figure, il ressort que 77,4% des répondants connaissent une PVV ou personne morte de Sida.

Tableau 05 : Relation des chefs de ménages avec une PVV ou une personne morte du Sida

dans la ZS de Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

 

Membre de famille

131

40,3

 

Voisin

77

23,7

 

Ami

69

21,2

 

Pas de relation

48

14,8

 

Total

325

100,0

Il ressort du tableau V que la majorité des répondants (85,2%) ont une relation avec une PVV ou une personne morte Sida dont 40,3% est une relation familiale, 23,7% est une relation de voisinage et 21,2% est une relation amicale.

III.3. DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES

Figure XIII : Source principale de revenu des chefs de ménages dans la ZS de Kalamu II en 2008

Au regard de la figure XIII, comme source principale de revenu, 48,1% des répondants sont des salariés, 23,1% sont des débrouillards, 15% sont des vendeurs au marché, 8,3% des répondants déclarent que c'est l'appui extérieur et 2,1% disent que c'est loyer des maisons. Les autres sources de revenus représentent 3,2% et sont la pension, la dîme et le petit champ.

Figure XIV : Nombre de repas par jour dans les ménages dans la ZS de Kalamu II en 2008

La majorité des ménages prennent au moins un repas par jour (97,6%) tandis qu'une minorité des ménages ont le privilège d'accéder à 3 repas par jour.

Dépenses journalières pour l'alimentation par ménage dans la ZS de Kalamu II en 2008

Dans notre étude, il ressort que les ménages dépensent pour leur alimentation en moyenne 4332,02 FC avec un écart type de 1781,901 FC. La dépense minimum par ménage est de 1000 FC tandis que la dépense maximum par ménage est de 16000 FC.

Figure XV : Ménages ayant des membres de famille tombés malades le dernier mois dans la ZS

de Kalamu II en 2008

Près de la moitie des ménages (45%) déclarent avoir des membres de famille qui sont tombés malade le dernier mois précédant notre enquête.

Tableau 06 : Nombre de personnes tombées malades par ménage le mois précédant dans la

ZS de Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

1

104

54,7

2

55

28,9

3

29

15,3

4

1

,5

5

1

,5

Total

190

100,0

Plus de la moitie des ménages (54,7%) déclarent avoir un membre de famille qui est tombé malade le dernier mois, suivi de 28,9% des ménages qui en déclarent 2 tandis que 15,3% des ménages en déclarent 3.

Dépenses mensuelles des soins de santé par ménage le mois précédant dans la ZS de Kalamu II en 2008

L'étude a montré qu'en moyenne les ménages dépensent pour leurs soins de santé environ 34077,89 FC avec un écart type de 62702,828 FC. La dépense minimum par ménage est de 1000 FC tandis que la dépense maximum est de 560000 FC.

Figure XVI : Abonnement des ménages à une mutuelle de santé dans la ZS de Kalamu II en 2008

Il ressort de cette figure que seulement une minorité des répondants (4,8%) sont abonnés à une mutuelle de santé.

Tableau 07 : Sources de financement des dépenses des soins de santé des ménages dans la ZS

de Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

 

Revenus propres

284

67,6

 

Etat

20

4,8

 

Entreprise

49

11,7

 

Solidarité familiale

50

11,9

 

Emprunt

3

,7

 

Mutuelle

9

2,1

 

Autres

5

1,2

 

Total

420

100,0

Au regard de ce tableau, 67,6% des répondants déclarent qu'ils financent les dépenses des soins de santé de leur ménage avec leur revenu propre, 11,9% déclarent que c'est grâce à la solidarité familiale tandis que les entreprises financent à 11,7%. Par contre 4,8% des répondants déclarent que leurs dépenses des soins de santé sont financées par l'Etat.

Figure XVII : Ménages ayant actuellement une personne proche souffrant du VIH/Sida dans la

ZS de Kalamu II en 2008

Cette figure nous révèle que 9,3% des répondants déclarent avoir actuellement une personne proche souffrant du VIH/Sida.

Tableau 08 : Dépense des soins de santé d'une PVV par ménage pour le dernier mois dans la ZS de Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

10000

1

2,6

30000

1

2,6

59000

1

2,6

68000

1

2,6

85000

1

2,6

90000

3

7,7

95000

2

5,1

100000

1

2,6

100500

1

2,6

120000

5

12,8

125000

2

5,1

148000

11

28,2

150000

1

2,6

200000

1

2,6

210000

1

2,6

220000

1

2,6

230000

1

2,6

250000

1

2,6

280000

1

2,6

400000

1

2,6

450000

1

2,6

Total

39

100,0

Au vu de ce tableau, les ménages ont dépensé pour le dernier mois précédant notre enquête une somme moyenne de 148217,95 FC avec un écart type de 85455,497 FC. La dépense minimum était de 10000 FC tandis que la dépense maximum était de 450000 FC.

III.4. DONNEES DES ATTITUDES DES MENAGES VIS-À-VIS DES PVV

Figure XVIII : Connaissance des associations des PVV par les chefs de ménage dans la ZS de

Kalamu II en 2008

Cette figure nous révèle que la majorité des répondants (67,4%) ne connaissent pas une association des PVV dans leur communauté.

Figure XIX : Opinion des chefs de ménages sur l'appui des PVV dans la ZS de Kalamu II en

2008

Il ressort de cette figure que la majorité des répondants (67,9%) estiment que les PVV ne bénéficient pas d'un appui.

Tableau 09 : Opinion des chefs de ménages sur les ONG et Associations qui s'occupent des PVV dans la ZS de Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

AMO Congo

41

29,9

ASF

10

7,2

Carrefour des jeunes

14

10,2

CHRISTIAN AID

3

2,1

FFP

61

44,5

Fondation LD KABILA

8

5,8

Total

137

100,0

De ce tableau, il ressort que la FFP vient en première position avec 44,5%, deuxièmement AMO Congo avec 29,9% suivi de Carrefour des jeunes avec 10,2%.

Tableau 10 : Connaissance des chefs de ménages sur le type d'appui des PVV par les ONG et autres partenaires dans la ZS de Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

Aide à la scolarisation

37

27,0

Soutien psychologique

82

59,9

Aide à l'alimentation

7

5,1

Soins médicaux

9

6,6

Aide au logement

2

1,5

Total

137

100,0

La majorité des répondants déclarent que le soutien psychologique (59,9%) est le type d'appui le plus fréquent, suivi de l'aide à la scolarisation des enfants des PVV et des enfants orphelins des parents décédés de Sida.

Figure XX : Opinion des chefs de ménages sur la satisfaction des PVV sur ces appuis dans la ZS

de Kalamu II en 2008

Au regard de cette figure, la majorité (92,7%) des répondants estiment que les PVV sont satisfaits de ces appuis.

Figure XXI : Stigmatisation des PVV par les chefs de ménages dans la ZS de Kalamu II en 2008

Il ressort de cette figure que 45% des répondants n'acceptent pas d'acheter une nourriture vendue par une PVV, 36% n'acceptent pas de partager le repas avec une PVV, 24,8% n'acceptent pas qu'une PVV puisse continuer à travailler tandis que 17,4% n'acceptent pas de soigner un parent PVV.

III.5. DONNEES SUR LA CAPACITE DE FINANCER

Figure XXII : Opinion des chefs de ménage sur la gratuite des soins de santé des PVV dans la ZS

de Kalamu II en 2008

La majorité des répondants (98,1%) estiment que les PVV doivent bénéficier des soins gratuits.

Figure XXIII : Opinion des ménages sur ceux qui doivent financer les soins de santé des PVV dans la ZS de Kalamu II en 2008

Au vu de cette figure, 77,1% des répondants estiment que c'est l'Etat qui doit financer les soins de santé des PVV suivi des ONG (10%) puis des familles (7,1%) tandis que les églises et la communauté viennent en dernier lieu respectivement avec 5,2% et 0,5%.

Figure XXIV : Opinion des chefs de ménages sur la prise en charge des PVV par la communauté

dans la ZS de Kalamu II en 2008

Il ressort de cette figure que la majorité des répondants (96%) sont d'accord pour que la communauté puisse aussi participer à la prise en charge des PVV.

Tableau 11 : Types de prise en charge proposés par les chefs de ménage dans la ZS de

Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

Cotisation ou

contribution financière

272

67,5

Soutien moral

78

19,4

Soutien social

20

5,0

Soutien alimentaire

33

8,2

Total

403

100,0

Ce tableau montre que 67,5% des répondants manifestent la volonté de participer à la prise en charge des PVV par la cotisation ou la contribution financière, 19,4% par le soutien moral, 8,2% par le soutien alimentaire tandis que 5% par le soutien social.

Figure XXV : Opinion des chefs de ménage sur la création d'une caisse commune pour soutenir les PVV dans la ZS de Kalamu II en 2008

La quasi-totalité des répondants (96%) sont intéressés pour la création d'une caisse commune devant soutenir les PVV.

Tableau 12 : Opinion des chefs de ménage sur la périodicité de contribution dans la ZS de

Kalamu II en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

Par semaine

39

9,7

Par mois

333

82,6

Par trimestre

23

5,7

Par an

8

2,0

Total

403

100,0

Au vu de ce tableau, la majorité des répondants (82,6%) sont veulent une périodicité mensuelle de contribution, 9,7% des répondants préfèrent une périodicité hebdomadaire, 5,7% des répondants préfèrent une périodicité trimestrielle par contre 2% des répondants veulent une périodicité annuelle.

Figure XXVI : Disponibilité à payer du montant groupé par tranche et par ménage dans la ZS de

Kalamu II en 2008

Au regard de la figure XXVI, les chefs de ménages expriment la volonté de cotiser en moyenne une somme de 2832,75 FC par ménage avec un écart type de 5930,235 FC. Le montant minimum par ménage est de 100 FC tandis que le montant maximum est de 60000 FC.

La tranche de montant le plus exprimé par les répondants (45,2%) est comprise entre 500-2499 FC.

Tableau 13 : Opinion des chefs de ménages sur la collecte des fonds dans la ZS de Kalamu II

en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

Membres choisis par les églises

159

39,5

Membres choisis par la communauté

159

39,5

Membres des ONG et OAC

85

21,1

Total

403

100,0

Les membres de l'église et les membres de la communauté ont rencontré l'assentiment des répondants à 39,5% pour collecter les fonds tandis que 21,1% répondants préfèrent que les fonds soient collectés par les ONG et OAC.

Tableau 14 : Opinion des chefs de ménage sur le dépôt des fonds dans la ZS de Kalamu II

en 2008

 

Fréquence

Pourcentage

Eglise

103

25,6

Banque

201

49,9

COOPEC

99

24,6

Total

403

100,0

Au regard du tableau 14, près de la moitie des répondants (49,9%) estiment que les fonds collectés doivent être gardés à la banque tandis que le tiers des répondants préfèrent que ces fonds soient gardés à l'église ou au niveau des COOPEC en vu d'être fructifié. 

Tableau 15 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport à la relation avec

les PVV dans la ZS de Kalamu II en 2008

Seriez-vous intéressé par la création d'une caisse commune pour le soutien des PVV dans votre localité

Si oui, quelle relation avez-vous avec cette personne

Membre de famille

Voisin

Ami

Pas de relation

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

130

99,2

76

98,7

66

95,7

45

93,8

Non

1

,8

1

1,3

3

4,3

3

6,3

Il ressort de ce tableau que ceux qui sont plus intéressés pour financer les PVV sont ceux qui ont un membre de famille qui est PVV (soit 99,2%), suivi de ceux qui ont un voisin PVV (98,8%) et d'un ami PVV (95,7%) et enfin ceux qui n'ont aucune relation avec une PVV (93,8%).

Tableau 16 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport au niveau de vie

les PVV dans la ZS de Kalamu II en 2008

Seriez-vous intéressé par la création d'une caisse commune pour le soutien des PVV dans votre localité

niveau de vie

élevé

moyen

bas

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

40

100,0

186

96,9

177

94,1

Non

 
 

6

3,1

11

5,9

Ce tableau montre que les ménages avec un niveau de vie élevé sont plus intéressés à financer les PVV (100%) par rapport aux ménages qui ont un niveau moyen (96,9%) et un niveau bas (94,1%).

Tableau 17 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport à l'abonnement à

une mutuelle de santé dans la ZS de Kalamu II en 2008

Seriez-vous intéressé par la création d'une caisse commune pour le soutien des PVV dans votre localité

Etes-vous abonné à une mutuelle de santé

Oui

Non

Effectif

%

Effectif

%

Oui

20

100,0

383

95,8

Non

 
 

17

4,3

Il ressort de ce tableau que les ménages abonnés à une mutuelle de santé, manifestent plus la volonté de financer les PVV (100%) que les ménages non abonnés.

Tableau 18 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport au degré de

relation avec une PVV dans la ZS de Kalamu II en 2008

Seriez-vous intéressé par la création d'une caisse commune pour le soutien des PVV dans votre localité

Avez-vous actuellement une personne proche souffrant du VIH/Sida

Oui

Non

Effectif

%

Effectif

%

Oui

39

100,0

364

95,5

Non

 
 

17

4,5

Ce tableau montre que les ménages qui ont une personne proche qui souffre du VIH/Sida ont plus de volonté de financer les PVV (100%) tandis que ceux qui n'en ont pas, veulent financer à 95,5%.

Tableau 19 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport au niveau d'études dans la ZS de Kalamu II en 2008

Seriez-vous intéressé par la création d'une caisse commune pour le soutien des PVV dans votre localité

Niveau d'études

Sans niveau

Primaire complet

Primaire incomplet

Secondaire complet

Secondaire incomplet

Supérieur/

universitaire

Professionnel

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

38

92,7

26

96,3

19

95,0

98

95,1

41

95,3

139

97,2

42

97,7

Non

3

7,3

1

3,7

1

5,0

5

4,9

2

4,7

4

2,8

1

2,3

Il ressort de ce tableau ceux qui ont plus la volonté de financer les PVV sont les chefs de ménage qui ont un niveau d'études plus ou moins élevé dont le niveau professionnel (97,7%) et le niveau supérieur ou universitaire (97,2%).

Tableau 20 : Volonté des chefs de ménage de financer les PVV par rapport à la religion dans la ZS de Kalamu II en 2008

Seriez-vous intéressé par la création d'une caisse commune pour le soutien des PVV dans votre localité

Quelle est votre religion

Sans religion

Catholique

Protestante

Musulmane

Kimbanguiste

Eglise de réveil

Autres religions chrétiennes

Autres religions non chrétiennes

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

20

76,9

113

96,6

68

98,6

9

100,0

30

93,8

129

99,2

28

96,6

6

75,0

Non

6

23,1

4

3,4

1

1,4

 
 

2

6,3

1

,8

1

3,4

2

25,0

Ce tableau montre que les musulmans ont plus de volonté de financer les PVV (100%), suivis des églises de réveil (99,2%), tandis que les chefs de ménages qui sont sans religion veulent financer à 76,9%.

IV. DISCUSSION

L'étude que nous avons menée dans la ZS de Kalamu II, nous a permis de décrire la volonté et la capacité des chefs de ménage à financer les soins de santé des PVV.

Au regard de la méthodologie utilisée, celle-ci présente certainement des faiblesses et des forces. Etant une étude transversale, il ne sied pas d'établir une quelconque succession temporelle entre les phénomènes et variables étudiées. Néanmoins, l'échantillonnage exhaustif et aléatoire des ménages, associé au traitement rigoureux et informatisé des données, permettent de prendre en compte les résultats de cette étude. Leur interprétation doit être rigoureuse au regard d'autres observations constatées par d'autres études ailleurs. Une autre faiblesse de l'étude est liée aux éventuels biais introduits par l'échantillonnage, la collecte et le traitement des données concernant l'enquête au sein des ménages. Le biais de non répondants est celui qui survient lorsque les chefs de ménage éligibles refuseraient de répondre au questionnaire, ou qu'ils aient été absents lors du passage des enquêteurs. Un autre biais est celui de mauvaise classification, qui survient lorsque certains participants à l'étude sont classés dans des catégories auxquelles ils ne correspondent pas. Une mauvaise interprétation des items par les enquêteurs ou par les enquêtés n'est pas non plus à exclure. La taille de l'échantillon que nous avons étendue à 420 ménages a permis de réduire l'impact du biais de non réponses. Par ailleurs, l'enquête se déroulait dans les après midi à partir de 17 heure, l'heure à laquelle, la plus part des chefs de ménage étaient déjà de retour à domicile. Les enquêteurs étaient tenus de repasser en cas d'absence du chef de ménage jusqu'à le retrouver. L'amélioration des items des questionnaires après l'étude pilote, la formation préalable des enquêteurs sur la technique d'administration des questionnaires, l'utilisation de la langue de choix du répondant, l'explication au répondant de l'objectif de l'étude, le libre consentement des répondants de participer à l'enquête, la garantie assurée de leur confidentialité, l'utilisation de l'outil informatique pour le traitement et l'analyse des données, sont autant d'éléments qui ont contribué à minimiser l'impact du biais de mauvaise classification.

La force de cette étude est également liée à sa nature ; étant une étude descriptive, elle permet d`établir la prévalence et l'ampleur du phénomène et des variables étudiées. Ces éléments de prévalence et d'ampleur pourraient servir de point de départ pour la formulation d'éventuelles hypothèses à tester avec des études ultérieures plus approfondies. Une autre force de l'étude réside dans le sens que les résultats trouvés serviraient aux décideurs politiques et sanitaires à différents échelons mais aussi à la communauté, de pouvoir exploiter ces potentialités cachées.

L'âge moyen du chef de ménage est d'environ 46 ans. La majorité des ménages est dirigée par les hommes (56,7%) contre 43,3% des ménages dirigés par les femmes. Les ménages comptent en moyenne 7 personnes. Les mêmes observations ont été décrites par une étude «Pauvreté urbaine à Kinshasa »  menée par Francis Lelo Nzuzi et Claudine Tshimanga Mbuyi dans les communes de Lingwala et Ngaliema où la taille moyenne des ménages est de 7 personnes tandis que les hommes dirigent les ménages à 83% contre 17% que dirigent les femmes. Ces deux études, bien qu'en des proportions différentes, montrent l'importance des hommes dans la prise des décisions qui engagent tout le ménage sur la volonté de financer les soins de santé des PVV.

Dans notre étude, la proportion des mariés est de 64%. De même lors de l'enquête nationale sur la situation des enfants et des femmes en RDC (MICS 2), la proportion des mariés, toutes formes d'unions confondues, dépassent la moitie des adultes enquêtés. Le mariage demeure une institution sociale importante dans la vie des hommes et des femmes de la commune de Kalamu. Ceci justifie même le fait que la proportion d'unions libres (10%) dépasse celle des célibataires (4,3%).

La différence des proportions, entre ceux qui ont un niveau d'étude plus ou moins élevé et ceux qui n'en ont pas, est significative. Elle démontre l'importance de l'instruction dans la rationalité et la compréhension de l'intérêt à vouloir financer les PVV.

Le fait de fréquenter une religion influence significativement la volonté de financer les PVV dans la mesure où le message véhiculé dans les églises, est basé sur l'amour du prochain, la charité et le pitié pour lesquels plus de la moitié des répondants ont justifié les raisons de la volonté de soutenir les PVV (Tableau 03).

La totalité des enquêtées ont déjà entendu parler du VIH/Sida dont nombreux d'entre eux à la TV (89,5%) et à la radio (78,1%). Ceci montre l'importance des medias audiovisuels dans la sensibilisation de lutte contre le VIH/Sida. Toute fois cette voie présente aussi des limites qui justifient les 10% à 22% des enquêtés qui ont entendu parler du VIH/Sida en dehors de la TV et de la radio pour des raisons tels que l'absence prolongée du courant électrique, le manque d'une TV ou d'une radio.

Lorsqu'une relation est bien établie entre les PVV et la communauté, la proportion de vouloir financer leurs soins est grande que quand il n'y a aucune relation. Les ménages ayant une personne souffrant du VIH/Sida ont la volonté de financer à 100% contre 95,5% de ceux qui n'en ont pas. Mais aussi plus cette relation est très rapprochée, plus on veut financer (Tableau 15).

Dans notre étude, les ménages avec un seul repas représente 48,6%, avec deux repas 49% et trois repas 2,4%. Nos résultats présentent des différences avec ceux trouvés par Francis Lelo Nzuzi et Claudine Tshimanga Mbuyi dans «Pauvreté urbaine à Kinshasa » où les ménages avec un seul repas représentent 28,6%, avec deux repas 64,8% et avec trois repas 6,6%. Cela s'explique par le fait que nos enquêteurs ont eu à poser des questions sur la nature du repas pour tout le ménage (petit déjeuner, dîner, souper). Le fait que la totalité des enquêtés, dans notre étude, accèdent au moins à un repas pour tout le ménage par jour, ceci indique qu'on a à faire aux ménages qui ont un niveau de vie modeste ou moyen.

Le salaire constitue la source principale de revenu auprès d'environ la moitié des ménages (48,1%).

Les ménages ayant un niveau de vie élevé acceptent de financer les PVV à 100%, un niveau de vie moyen à 96,9%, enfin un niveau de vie bas à 94,1%. Ceci démontre à suffisance que, plus on a un bon niveau de vie, plus on est disposé à aider les autres, d'où à financer les PVV.

A l'instar d'autres études, notre étude montre que seulement une minorité de 4,8% des ménages sont abonnés à une mutuelle de santé. Cela se justifie par le fait que pour toute la ville de Kinshasa, on ne trouve qu'un nombre très limité des mutuelles de santé organisées, mais aussi les gens ne sont pas assez sensibilisés sur cette question. Par ailleurs notre étude révèle que les ménages abonnés à une mutuelle de santé manifestent tous à 100% la volonté de financer les PVV. Ces ménages déjà habitués à l'esprit d'entraide, n'hésitent pas à vouloir financer les PVV.

En moyenne, un ménage dépense environ 148217,95 FC par mois pour les soins de santé d'une PVV, ce qui est de loin supérieur aux dépenses moyennes mensuelles pour l'alimentation, qui s'élèvent à 129960,6 FC. Tandis que la disponibilité de financer mensuellement les PVV par ménage est moyennement de 2832,75 FC. En divisant la somme des dépenses moyennes mensuelles des soins de santé des PVV dans les ménages qui est de 6474800 FC par la somme de montant moyen disponible à être cotisée dans les ménages mensuellement qui est de 1141600 FC, cela nous donne un rapport de 5,6. Donc la communauté est capable de financer les PVV à environ 20% des dépenses des soins de santé.

V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

V. 1. CONCLUSION

Nous nous sommes assignés dans cette étude comme objectif de déterminer la volonté et la capacité de la communauté locale à financer les soins de santé des PVV.

En effet notre étude a permis de constater sur le terrain les informations ci-après :

En rapport avec les caractéristiques démographiques, culturelles et socio-économiques :

· Les hommes sont les personnes qu'il faut le plus persuader pour financer les PVV.

· Un bon niveau d'études facilite la compréhension et l'intérêt qu'a une communauté

à financer les soins de santé des PVV.

· Le fait d'appartenir à une religion et d'être pratiquant suscite un sentiment d'amour du prochain, de la charité et de pitié.

· Les medias audiovisuels constituent des canaux efficaces pour transmettre des messages de sensibilisation et de mobilisation de la communauté.

· Près de la moitie des enquêtés ont le salaire comme source principale de revenu.

· Un bon niveau de vie permet aux gens d'être disposé à l'entraide.

· Une faible couverture des mutuelles de santé dans la communauté.

En rapport avec les dépenses actuelles mensuelles encourues par une PVV:

· Les dépenses des soins de santé des PVV sont très élevées et sont autour d'une moyenne mensuelle de 148217,95 FC pour une PVV.

En rapport avec la proportion de la communauté qui acceptent de financer les PVV:

· La quasi-totalité des enquêtés 96% acceptent de financer les soins de santé des PVV

· Ce financement de la communauté est autour de 2832,75 FC en moyenne mensuelle par ménage et permet de couvrir 20% des dépenses mensuelles des soins de santé des PVV.

En rapport avec les facteurs qui motivent le financement des soins de santé des PVV:

· On note l'amour du prochain, la vulnérabilité du statut des PVV, l'humanisme, la charité, la solidarité et la pitié comme facteurs qui motivent le financement des soins de santé des PVV.

· Par contre l'insuffisance de moyen financier, le devoir de l'Etat de s'occuper des PVV et des accusations portées à l'endroit des PVV, sont des facteurs qui ne motivent pas d'autres personnes à financer les soins de santé des PVV.

V. 2. RECOMMANDATIONS

Comme nous l'avons dit à l'introduction de notre étude, que ce travail a pour intérêt d'informer les décideurs politiques, les prestataires des soins de santé et les agents de santé communautaires sur la volonté et la part que peut générer la communauté locale pour financer la prise en charge des PVV.

Pour cela nous suggérons :

1. Au décideurs politiques :

- De légiférer une bonne politique salariale qui améliorerait le niveau de vie des ménages ;

- D'encourager une instruction minimum pour tout congolais en édictant des lois qui promouvoient l'éducation, en accordant des subsides aux sociétés d'éducation ;

2. Aux prestataires des soins de santé :

- De créer un cadre de partenariat efficace avec la communauté pour arriver à voir comment réduire les dépenses des soins de santé des PVV qui ruinent non seulement les familles mais aussi met les structures sanitaires en danger ;

3. Aux agents de santé communautaires :

- D'intensifier la sensibilisation et la mobilisation auprès de la communauté pour qu'elle s'organise à travers des structures de base communautaire telles que les mutuelles de santé, les associations d'entraide, les associations de participation communautaire.

VI. BIBLIOGRAPHIE

1. ONUSIDA, Le Point sur l'épidémie de SIDA, Décembre 2007 [En ligne] www.unsaid.org (page consultée le 22 Décembre 2007).

2. ONUSIDA, La prévalence mondiale du VIH s'est stabilisée ; le SIDA figure toujours parmi les principales causes de décès dans le monde et reste la première cause de décès en Afrique [En ligne] www.unsaid.org (page consultée le 21 Novembre 2007).

3. PNLS, Rapport annuel de la séroprévalence, RDC, 2004.

4. Sidaction, Accès aux traitements des malades Africains [En ligne] www.sidaction.org (page consultée le 22 Décembre 2007).

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6. MINISANTE RDC, Plan stratégique national de lutte contre le VIH/ SIDA/ IST 1999-2008.

7. Ministère de Budget RDC,

8. J.S. Akin and all, «The demand for Primary Health Care Services in Low Income Countries: A Review and Case Studies», rapport préliminaire (Washington, DC: AID, 1982).

9. Nancy Birdsall et F. Orivel, «The demand for and willingness to pay for health and schooling in Mali» (Washington, DC: Banque mondiale, ronéoté, rapport préliminaire, février 1983).

10. Clive Gray, «Issues in Defining and Measuring Recurrent and Capital Costs of Primary Health Care Interventions in Africa», rapport présenté à la conférence du Conseil national pour la santé internationale (NCIH), du 14 au 16 juin 1982.

11. Santé et Communauté, 1976 pages 34-35

12. Primary Health Care, Report of International Conference on Primary Health Care, Alma-Ata, USSR, 6-12 September 1978, parrainée conjointement par l'OMS et l'UNICEF (Genève: OMS, 1978), page. 53.

13. Dieter K. Zschock, Health Care Financing in Developing Countries (Washington, DC : APHA, Série de monographies sur les programmes de santé internationaux, 1, 1979).

14. Milton Roemer, «Financing of Health Services: Produceeding of a World Health Organization Interregional Workshop, Mexico, 26-30 November, 1979», (Genève: OMS, SHS/SPM/80.3), p.31-39.

15. Financing of Health Services: Report of WHO Study Group (Genève: OMS, Série de rapports techniques 625, 1978).

16. «Methods of Financing Health Activities: Background Document» (Genève: OMS, Etude réalisée par un groupe d'experts sur le financement des services sanitaires, SHS/FIN/77.1, du 21 au 25 novembre 1977).

17. «Cost and Financing Patterns of Primary Health Care (PHC) at the Community Level» (Genève: OMS, Document de projet SHS/PHC, mars 1980), p. 1-2

18. «The demand for Primary Health Care Services in The Bicol Region of the Philippines», rapport présenté à la conférence du Conseil national pour la santé internationale (NCIH), du 14 au 16 juin 1982.

19. Wayne Stinson, Community Financing of Primary Health Care (Washington, DC: APHA, Série 1 de monographies sur les programmes de santé internationaux, 4, 1982), p. 13.

20. RD Congo, Enquête Démographique et Santé 2007, EDS-RDC 2007. Rapport préliminaire.

21. RD Congo, Enquête Nationale sur la situation des enfants et des mères en RDC, MICS 2/ 2001. Rapport de synthèse. Volume I. Kinshasa, UNICEF et USAID, 2002.

22. RD Congo, Enquête Nationale sur la situation des enfants et des mères en RDC, MICS 2/ 2001. Rapport d'analyse. Volume 2. Kinshasa, UNICEF et USAID, 2002.

23. Nzuzi Francis et Tshimanga Claudine, Pauvreté urbaine à Kinshasa, Cordaid, 2004

24. KAYEMBE Patrick, Eléments de Biostatistique, Module de cours, ESP 2007

25. KIBUEY M., Financement des soins de santé, Module de cours, ESP 2007

26. BONGOY Yvon, Développement économique, Module de cours, ESP 2007

27. OKITOLONDA W., Participation communautaire, Module de cours, ESP 2007

28. OKITOLONDA W. et al., Méthodologie de la recherche, Module de cours, ESP 2007

29. Université de Kinshasa, Annales africaines de Médecine, Volume I, 1 Septembre 2007

30. Zone de Santé de Kalamu II, Rapport annuel 2007, Kinshasa

ANNEXES






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams