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Consommation du combustible braise (charbon de bois) par les ménages de la ville de Lubumbashi et son impact sur la déforestation au Katanga

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par Excellent TSHIMBILA WETU BONSO
Université de Lubumbashi - Licence 2013
  

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EPIGRAPHE

Si nous sommes pauvres, Dieu n'y est pour rien, ce sont ceux qui nous ont précédés qui n'ont jamais ressenti les besoins de s'enrichir.

AB. FULLER

DEDICACE

A tout seigneur à tout honneur, et comme distinctif seigneurial de la légitimité, le droit d'honneur revient à la souveraineté de la majesté, et de la noblesse de la divinité, celui qui règne depuis l'immémoriale du temps et de l'existence, là où s'intitule la sommité des hauteurs les plus élevées du grand et parfait savoir de la création en tant que Dieu suprême dans la maîtrise des sciences de la perfection, souverain sacrificateur et savant de l'invention du ciel et de la terre ainsi que de tout ce qui s'y trouve, mon Eternel Dieu de WILIAM MAHARIOM BRAHANAM, Dieu des armées, tout puissant, prince de la paix, Dieu de bonté et de miséricorde le créateur de toutes choses, celui qui a donné les sens à notre vie, qui a transformé nos rêves en réalité en faisant de nous ce que nous sommes devenus aujourd'hui, par sa grâce et son amour, que la gloire, l'honneur, la majesté, la louange et la puissance lui reviennent à jamais .

A mon père Excellent TSHIMBILA KALENGA, celui est l'expression du sous bassement de notre expérience à l'initiation au premier pas de notre vie et à la notion d'être et d'exister dans la nature humaine, lui qui dans son amour a contribué largement à notre formation intellectuelle, n'a jamais cessé de répondre favorablement à nos préoccupation, sur le plan financier, matériels, spirituel et moral, nous nous en sommes reconnaissant, sa confiance continue à faire de nous un homme sage et plein des responsabilité, qu'il trouve, ici l'expression de mes gratitudes les plus distingues.

A vous ma très chère mère Célestine MASHIND KABWANG notre réconfort permanent et notre source de féminité, ce travail est le couronnement sacrificiel de vos effort, preuves de confiance, sachant ce que vous avez investi dans votre semence commune commegage de la maturité ayant été confirmé par votre intime engagement de dépenser, maman Célestine vous étés la première à m'ouvrir les yeux aux prodiges de la terre, elle qui m'a aidée par ses sages conseils, je suis largement redevable envers tous les sacrifices consentis, même dans le moment les plus difficiles. Que je sois pour vous un jalon que vous aviez planté avec foi et force dans tous existence.

A vous maman Joséphine MUKANYA KABASOPO, le mot nous manque pour exprime notre reconnaissance, mais que celui que vous adore qui est le seigneur jésus christ s'occupe de vous.

A toi la future mère de mes enfants, que tes rêves puisse porter un corps un jour, car ce que la personne pense c'est ce qu'il réalise

A vous mes frères et soeurs, NKONGOLO MAMI, KABENA ANGELE, LUBEMBA PASCAL, MBOMBO SOLANGE, BADIMANYI JEAN-PAUL, KAPINGA MWA SANTU et BITSHILUALUA MARTH la cadette de la famille, que ce travail soit pour vous un chemin à suivre, une marque de profonde reconnaissance pour la générosité que vous avez manifestée pour nous.

A vous tous qui avez jeté des fleurs, des bénédictions des conseils, etc., sur mon avenir et sur mon chemin de la vie que le très haut vous comble des ses bénédictions, mon coeur est plein de reconnaissance pour tout ce que nous aurions reçus de vous.

C'est à vous que je dédie ce travail.

AVANT - PROPOS

Tout est bien qui finit bien notre marche a été longue et notre chemin parsemé d'obstacles de tout genre .cela est un signe des sacrifices d'endurances, dès l'assiduité, de beaucoup de volonté, de persévérances de la fidélité et de la conviction de réussir. Nous voici au terme de notre fin de cycle de licence, voilà ce qui en ennoblit aujourd'hui une parole de notre vie, tout en sachant que le chemin reste encore à parcourir néanmoins la foi est grande, quand on sait que c'est la fin de deuxième cycle universitaire, alors que le début a été difficile avec moins d'espoir de devenir un licencié dans un discipline scientifique aussi noble que les Sciences Economiques et de Gestion, option économie de développement.

Nous ne pouvons pas nous approprier la réalisation de cette oeuvre grandiose, fruit des efforts conjugués de plusieurs personnes qui nous ont soutenus scientifiquement, matériellement, spirituellement et même moralement, ce pour cette raison que nous tenons à remercier les autorités académiques, le corps professoral, enseignant et administratif de l'université de Lubumbashi, le doyen de la faculté des sciences économiques et de la gestion nous citons le professeur M'BAYO MUSEWA LAKI Maurice et en particulièrement le professeur KILONDO NGUYA Didier qui, nonobstant malgré ses multiples occupations a assuré d'un bout à l'autre la direction de ce travail avec rigueur, sérosité , displine et pour sa contribution, motivant la naissance de l'option économie de développement à l' UNILU.

Nous tenons à remercie et nous ne cesserons de penser à mon pasteur ELISEE BOPE.

Nous remercions également nos ami(es) de loin au de près, a tous ceux qui ont contribué à notre réussite, leur conseil, leur estimé, leur assistance etc. que ce travail soit une source fructueuse d'inspiration et d'incitation à l'initiative progressiste individuelle et collective de sorte que nous puissions ensemble léguer à notre descendance un héritage qui lui garantit la sécurité et le bonheur et faisant beau et mieux vivre.

Nous profitons de même occasion pour rendre hommage à tous le corps professoral de la faculté des sciences Economiques et de Gestion et en particulier Mr ALAIN le bibliothécaire.

Nous sommes heureux de saluer avec honneur et avec une grande reconnaissance nos frères et soeurs en christ, cousins et cousines, oncles et tantes, grand-père et grand-mère, nous citons entre autres, la famille, jean baptiste, famille bouanerge, famille Abele, famille Serge TSHIMBAMBE, Benjamin KITETE, la famille BUPE et KABILA.

A vous mes amis, GUELORD BAKAMBA, BARTHELEMY Bob MUKENGE, LE STRATEGE SAMy MUSANKISHAYI, ERIC KUBULA, PRINCE ILUNGA, SYLVAIN, RODRIC, Maitre Martin wa KUBWENYI, Docteur RICHARD MULAMBA, etc.

Et pour que nous poussions nous déroger du devoir qu'impose la reconnaissance, nos remerciement vont aussi de plein gré et de plein à tous me compagnons de lutte :Judrique MAKHUKHU, Martin MUTOMBO, Freddy Kabeya Mwana, Emmanuel NGOMO, chancard NSEDWE, bienvenu MBEPONGO, Trésor MUYOMBI , Lisa TSHIDIBI, chritelle EKOKO, Meda TSHIBANDA Marline, Julie KAMWANYA , Neolla NSEYA, etc. Nous sommes heureux de citer vos noms dans ce travail.

INTRODUCTION

Des Congolais aiment répéter à l'envi l'anecdote suivante sans trop se gêner d'ironiser ainsi sur eux-mêmes et sur leur triste situation :

Au moment de la création, un ange a repris l'Eternel Dieu de ce qu'Il venait de doter démesurément la RDC de magnifiques ressources naturelles, en défaveur de beaucoup d'autres Etats. S'en étant rendu compte, le Bon Dieu a dit : « Ecoutez, je saurai équilibrer, je mettrai dans ce pays, la RDC, un type d'hommes incapables de mettre en valeur et de tirer profit de ces richesses qui, par ailleurs, profiteront aux autres peuples ».

Les liens qui s'établissent entre la pauvreté et la dégradation de l'environnement sont étroits, complexes et réciproques. En particulier, cette dégradation tend à pénaliser davantage les populations pauvres. D'une part, parce qu'elle réduit la productivité des ressources naturelles dont ces populations tirent leur moyen d'existence (sols fragiles, pâturages dégradés, etc.) et elle les oblige à consacrer plus de temps à des tâches ménagères comme le ramassage du bois (sous l'effet de la déforestation), ce qui ampute d'autant le temps consacré au travail agricole et contribue par conséquent à faire chuter les revenus. D'autre part, les populations pauvres sont plus vulnérables à certains types de pollution et risques environnementaux.

Réciproquement, la pauvreté tend à mettre en péril le développement durable. A la limite de la survie, les pauvres se livrent à une exploitation destructrice des ressources naturelles (extension des cultures sur des terres marginales et à pentes élevées, défrichement en quête de nouvelles terres, etc.) et sont souvent incapables de réaliser les investissements nécessaires à la protection de ces ressources.

Ces liens renvoient en fait aux interactions entre les différentes dimensions du développement durable. Ce concept, largement médiatisé, est défini dans le rapport Brundtland comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». Au-delà de la pluralité des interprétations qu'il a suscitée, le développement durable est un développement qui tente d'articuler l'efficacité économique, l'équité sociale et la préservation de l'environnement.

De par sa complexité, une telle articulation requiert un nouveau mode d'organisation des acteurs, c'est-à-dire une bonne gouvernance. De ce fait, cette dernière peut être considérée comme un « quatrième pilier » du développement durable (Brodhag 1999, cité par Zuindeau et al. 2007). En particulier, la dimension délibérative et participative contenue dans la notion de gouvernance est, de plus en plus, considérée comme une réponse adaptée aux besoins décisionnels spécifiques requis par les caractéristiques de

développement durable.

En matière de gestion forestière, la participation des acteurs aux processus décisionnels est reconnue comme une démarche pouvant permettre d'assurer une gestion durable des écosystèmes forestiers, eu égard à la multifonctionnalité de ces derniers.

Si nous pouvions percevoir clairement le miracle que représentent ces roches, ces eaux de mer, ces montagnes, ces grottes, ces arbres et fleurs..., notre vie tout entière changerait. Car la vie et l'espérance se cachent dans ce silence. Nous vivons dans les merveilles que nous cherchons en dehors de nous ! Les problèmes d'environnement préoccupent tant de personnes scientifiques ou non actuellement.

Les recherches foisonnent, elles conduisent les uns sur des chemins où l'intelligence et le coeur demandent des réponses construites ; d'autres préfèrent donner la priorité à la multidisciplinarité et aux sensations avec des approches sur les terrains. Cette démarche en équipe est une réelle croissance individuelle et intellectuelle.

Ce désir d'approfondir, ce goût de partager ses expériences, cette nécessité de travailler en équipe, montrent que les problèmes environnementaux ne peuvent se réduire à une seule cause (moins encore à une seule discipline).

La surexploitation des ressources naturelles par l'humanité, suite à la forte croissance démographique, a fait un bond ces quarante dernières années entraînant d'énormes modifications des écosystèmes, lesquelles ont aussi de répercussions sur le climat, la biodiversité et l'occupation des sols. Ce rythme de consommation des ressources naturelles excède leurs rythmes de renouvellement. Ainsi, cette question préoccupe actuellement tant des scientifiques que des hommes politiques, afin de parvenir à une gestion des ressources naturelles qui soit porteuse d'avantages socio-économiques aussi bien qu'écologiques (éco développement).

En effet, l'exploitation forestière, l'intensification de terres agricoles, l'exploitation de bois, l'exploitation minière, le développement des infrastructures et l'urbanisation croissante constituent les causes principales de la fragmentation de la végétation naturelle dans les régions tropicales. Mais ces transformations ont de répercussions sur l'ensemble du système écologique mondial, d'où l'intérêt de toute la communauté internationale d'agir.

La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED), qui s'est tenue à Rio de Janeiro, en 1992, a propulsé à l'avant-scène mondiale les questions liées à la foresterie, en particulier la déforestation. Le projet de Convention sur les forêts ne s'est pas concrétisé mais la Conférence a donné lieu à une série d'initiatives internationales visant la promotion d'une gestion durable des forêts, le groupe intergouvernemental sur les forêts, le forum intergouvernemental sur les forêts, la commission mondiale des forêts et du développement durable et des initiatives portant sur les critères et les indicateurs qui pourraient être utilisés, ainsi que l'homologation du bois.

La préservation de l'environnement, et donc de la forêt, est un des huit objectifs du Millénaire, lancé en 2000 par les Nations unies. Une course de vitesse est engagée à l'échelle planétaire pour préserver un bien commun universel: les millions de kilomètres carrés de forêts qui contribuent à l'équilibre de la nature et du climat. Au rythme actuel, et selon le rapport annuel de la FAO (2005), plus de 140 x 310km2 de forêts sont détruits chaque année, soit 28 hectares de coupes par minute. C'est dans cette perspective de la nécessité d'une approche coordonnée dans la préservation des forêts et la conservation de La République Démocratique du Congo, dont les forêts revêtent plus de 172 millions d'hectares, abritant une faune d'une grande richesse et une biodiversité unique en son genre, constituant le deuxième plus grand massif des forêts tropicales humides du monde après la forêt amazonienne, n'échappe pas à ce phénomène de déforestation et déboisement.

Quelques efforts pour une gestion durable des forêts sont réalisés par le gouvernement ainsi que certaines ONG et institutions internationales uniquement pour le bassin du Congo. Cependant au Katanga, l'exploitation minière, l'exploitation intempestive des forêts et des bois et les incendies qui en résultent, réduisent chaque jour ce qui reste de la forêt tropicale sèche, la déforestation que nous avons initié ces recherches.

Chapitre I : PROBLEMATISATION DE L'ETUDE

1. REVUE DE LA LITTERATURE

L'évolution récente de la situation énergétique générale n'a pas seulement mis en évidence le rôle essentiel joué par les combustibles ligneux dans le monde d'aujourd'hui. C'est ainsi que dans la littérature relative à notre sujet de recherche, nous présentons certains documents écrits que nous avons lus et qui ont des liens directs ou indirects avec notre travail.

Nous commençons par faire remarquer qu'avec le modernisme, le monde est de plus en plus confronté à des problèmes d'environnement tels que le réchauffement planétaire, la pollution de l'air, la pollution des eaux, la pollution sonore, la dégradation des sols, la destruction de forêts, la désertification, etc.  Pour remédier aux différents bouleversements écologiques précédemment cités, plusieurs auteurs ont proposé des solutions,  afin d'amener la population à agir pour la préservation de l'environnement et à leur développement.

Dans l'importante série d'études réalisées dans ce domaine, nous avons retenu quelques-unes qui ont trait à notre sujet de recherche.   

L'eau, le sol, l'air, les nutriments, la lumière du soleil, l'extraordinaire diversité des espèces vivantes, unies par des liens complexes, conditionnent l'existence des hommes sur la Terre. Or, partout dans le monde, l'actualité relayée par les médias, fait état de menaces qui pèsent sur les ressources naturelles et les populations qui en sont tributaires. Parmi ces menaces, on peut citer les sécheresses, inondations, érosion, déforestation, épuisement des sols, perte d'habitats, exploitation forestière non écologique. Cette dernière progresse à un rythme alarmant, en raison d'une foule de facteurs, dont la surexploitation forestière, facilitant le réchauffement climatique. Dans le monde, les mesures prises pour faire face à ces enjeux ne sont pas à la hauteur des dommages déjà causés.

« La façon dont l'homme produit et consomme l'énergie est sans doute l'un des meilleurs indicateurs des relations qu'il entretient avec ses semblables et avec son environnement. A une échelle beaucoup plus réduite, le mode de vie de chacun d'entre nous se traduit par des dépenses d'énergie qui peuvent être très variables, d'un individu à l'autre. En outre, les pressions que nous exerçons sur notre environnement sont, en grande partie, liées directement ou indirectement aux quantités d'énergie que nous consommons et à la façon dont nous les consommons»1(*).

R.B. Niller, en 1998 a écrit un rapport sur « les sciences sociales et les défis de changement de l'environnement planétaire ». Selon ce chercheur, le changement climatique est une réalité et pour avoir des données nécessaires à ce sujet, il faut que les études de sciences sociales sur le changement planétaire soient organisées. Ces études comprendront des travaux sur les interactions directes entre activités humaines et processus physique et écologique, qui peuvent être insignifiantes à l'échelle individuelle. Le chercheur estime que, parmi les activités visées, il y a le déboisement, épuisement des terres agricoles, l'érosion de la couche supérieure du sol, la Consommation de combustible fossiles et les émissions des dioxydes de carbone, d'oxyde nitreux, de méthane etc.

En outre dans le même rapport, le chercheur affirme que l'étude d'incidences socio- économiques de changement planétaires sera également capitale pour définir au niveau national et interplanétaire la prise en compte des politiques d'adaptation et d'atténuation du changement planétaire.

La FAO2(*), dans son rapport titré « Rapport sur le problème forestier n°1. Le  bois source d'énergie », souligne que sur les deux milliards d'êtres humains dépendant du bois, 96 millions sont dans l'impossibilité de satisfaire leurs besoins énergétiques de base (cuisson des aliments et chauffage).                    

MADIBO D3(*), à travers son étude intitulée « Perspective des énergies renouvelables en milieu rural », affirme que les écosystèmes sont en danger. Selon les chiffres avancés, les besoins de Dakar en charbon de bois entrainaient, il y a une décennie, la destruction de 15000 ha de forêt soudano-guinéenne dans l'Est et Sud du Sénégal. Et actuellement, en l'absence d'une politique d'aménagement et de repeuplement forestier, les boisements disparaissent et l'exploitation se déplace toujours plus sensiblement vers l'Est et vers le Nord du pays. La région de Thiès, située à une cinquantaine de Km de Dakar fournissait encore 35% de la production sénégalaise de bois en 1940  contre moins de 4% au début des années 1980.  

MONTALEMBERT4(*), dans une étude intitulée « Disponibilité de bois de feu dans les pays en développement », signale que l'évolution récente de la situation énergétique générale n'a pas seulement mis en évidence le rôle essentiel joué par les combustibles fossiles dans le monde aujourd'hui. Elle a aussi entraîné la prise de conscience, du fait qu'une très large proportion de population du tiers-monde n'est pas réellement concernée par le problème de sources d'énergie traditionnelle, au rang desquelles le bois de chauffage et le charbon de bois et les conséquences qu'entraîne leur pénurie, en terme d'approvisionnement énergétique et de surexploitation des ressources ligneuses, rendent nécessaires une évaluation de la situation du bois de feu dans les pays en voie de développement.         

MUKENDI5(*) , dans « Contribution à l'étude de l'approvisionnement des anciennes cités kinoises en bois de chauffage et charbon de bois : cas de la zone de Barumbu », relève que le prélèvement de bois dans les régions pourvoyeuses se fait  sans contre partie. Plus les années passent, plus l'effectif de consommateurs augmente et plus les besoins s'accentuent. Il a proposé entre autres, le reboisement pour préserver  les réserves forestières.

Dans son étude « Contribution à l'étude du déboisement en Afrique Tropicale : le cas du Shaba méridional »,  BINZANGI6(*), au travers de ses résultats montre que, la distribution spatiale des coupes de bois et leur récolte s'opèrent sans aménagement forestier préalable, et que les entrepreneurs et artisans s'attribuent eux-mêmes les parcelles de forêt à exploiter. Les aspects techniques et écologiques de la récolte du bois montrent que l'abattage est sélectif. Le bûcheron producteur de bois de chauffe en stères choisit davantage les petits arbres et abat un arbre sur deux. L'auteur affirme, en établissant une relation entre les volumes moyens apparents (x0) et  solide (x1) et le poids moyen des stères shabiens (x2), qu'il existe une très forte corrélation entre le volume solide et le poids  (r1.2=0,93), une forte corrélation entre le volume apparent et le volume net (r0.1=0,74) et une corrélation moyenne entre le volume apparent et le poids (r0.2 =0,57). Il affirme qu'il faut 800Kg de bois séché à l'air (=1m3) pour produire 144Kg de « makala », d'où il faut 6Kg de bois séché à l'air pour produire 1Kg de « makala » par le kibiri (four en motte de terre en swahili). Les tests de carbonisation de bois par essence montrent trois niveaux de rendement pondéral (15%, pour l'Albizzia, 15 à 20% pour les Brachystegian et Julberbnadia et 20% et plus pour le Pericopsis).

Pour ce qui concerne les aspects sociaux, la majorité de bucherons-charbonniers commencent le métier de travailleur forestier vers la trentaine, et la grande partie des artisans bûcherons proviennent des centres urbains, 42 et 5% de ces artisans proviendraient de Lubumbashi et Likasi. La composition ethnique faisait ressortir une prédominance des Tshokwe, avec 32% ; ce nombre diminue au fur et à mesure qu'on s'éloigne du Nord-Ouest de Lubumbashi.

S'agissant de la consommation des produits ligneux et les bénéfices, les villes de Lubumbashi, Kolwezi et Likasi avaient un besoin journalier en charbon de bois de 2476,1604 et 904 sacs. Pour les mêmes villes, l'entrée journalière de bois de chauffe était successivement de 218,30 et 40 stères shabiens. Le détaillant de charbon de bois a des recettes journalières qui dépassent 1000 Zaïres ; celles-ci dépendent du lieu d'approvisionnement et du mode de transport utilisé.

BINZANGI et al7(*), dans la revue  Réseau Africain d' Ethnobotanique, ont révélé, par leur étude intitulée « La carbonisation autour de trois principales villes du Shaba (province de Katanga) » que la carbonisation provoquerait le déboisement de 40.000 hectares par an, pour les besoins énergétiques dans cette province.

BINZANGI8(*), dans son étude intitulée « La destruction des écosystèmes forestiers du Bas-Congo : menace à la vie », souligne qu'au Bas-Congo, comme dans toute la République Démocratique du Congo, la destruction des écosystèmes forestiers est liée à des causes multiples formant un ensemble complexe de pressions économiques, sociales et politiques , auxquelles se greffent des problèmes de gestion des ressources naturelles .Pour faire face à cette crise, il faut élaborer une stratégie de gestion deforêt, qui tient compte des rapports entre les différents secteurs qui ont une incidence sur elle. Comme la forêt ne se détruit pas elle- même, il faut agir simultanément sur plusieurs aspects de la vie de l'homme. 

BINZANGI9(*), dans son étude intitulée « l'approvisionnement de Kinshasa en énergie bois : état de la question », a démontré que, l'approvisionnement de Kinshasa comme d'autres villes congolaises en énergie-bois est une problématique à multiples facettes liées aux techniques de production de bois de feu, à l'ampleur du déboisement et enfin au niveau d'approvisionnement en combustibles (bois de chauffe et charbon de bois).

Dans son étude « La pauvreté et son impact sur la production des combustibles ligneux dans les milieux ruraux et périurbains congolais », BINZANGI10(*) a révélé que l'Etat Congolais doit savoir que le pauvre qui produit et qui commercialise les combustibles ligneux provoque le déboisement ; en déboisant, il s'assoiffe, mais aggrave également la pauvreté. C'est là un défi à révéler, grâce à la connaissance, à l'intériorisation et  au respect du droit de l'environnement, de la nature, de l'arbre, de la forêt, de la faune ... et de la culture verte .Il faut d'abord sauver le pauvre pour sauver les écosystèmes forestiers.

MPINDI, à travers « Etude comparative des infections respiratoires aigües chez les populations des quartiers électrifiés et non électrifiés de Kinshasa :cas du quartier SOCIMAT et TCHAD », a relevé que les femmes et les enfants de moins de 5 ans du quartier Tchad ( non électrifié) contractent plus des infections respiratoires dues aux fumées de bois de feu que ceux du quartier SOCIMAT ( électrifié ). L'électrification des périphéries  sombres était l'une des suggestions.

MUKERALINGI11(*), dans son étude intitulée « Impact de la déforestation sur l'économie rurale du secteur de Ngufu/ Bas Congo », montre que les forêts de Ngufu et ses environs sont dégradées par l'action anthropique qui se traduit par une diminution de rendement, par la mauvaise qualité de combustibles ligneux obtenus. Ensuite, l'importance de la déforestation est grande et peut être estimée à 30 hectares par an. L'auteur a aussi observé une diminution des longueurs et circonférences des arbres, preuve qui soutient que la forêt est en train de disparaître. Enfin, il a encore observé un raccourcissement de la durée de la jachère, jusqu'à une année. Il a été remarqué que 85 % de la population ne reboisent  pas contre 15 % qui reboisent, avec des espèces fruitières.

MASINI12(*), dans « Aire d'influence des dépôts des combustibles ligneux du marché Rond-point Ngaba », conclut que : 231 tonnes de charbon de bois et 150 tonnes de bois de chauffe sont entrées pendant quatre mois (de novembre 2008 à février 2009) dans l'ensemble de huit dépôts qui se trouvent au Rond-pointNgaba ; d'où, en moyenne, 58 tonnes de charbon de bois et 38 tonnes de bois par mois. Il démontre aussi que, la province du Bas-Congo est la province pourvoyeuse de ces combustibles ligneux. Il ajoute, en affirmant que l'utilisation accrue de ces combustibles dans les ménages est due, à 63 pourcents, à un manque de courant électrique ou à son instabilité et à 12 % à un manque de réchaud électrique.

Dans son étude « Etude d'impacts écologiques, socio-économiques et socio culturels de l'aménagement des savanes en forêts artificielles : cas de Mampu au plateau de Bateke », NZOLAMESO13(*) a conclu que, l'exploitation actuelle des forêts artificielles de Mampu n'est pas écologique, à cause de certaines pratiques non écologiques comme notamment le feu de brousse continu, qui dégrade le sol, entraînant des dommages des concessions habitées du voisinage. En outre, un non reboisement des superficies déboisées entraîne la disparition de certaines espèces. Il propose ensuite la réglementation de la production, des mesures contraignantes contre les exploitants qui ne respectent pas le contrat et enfin, une mise sur pied d'une politique de cohérence dans la gestion des espaces libres, en tenant compte des dangers qui peuvent en résulter.

J. CHURE, V. INGRAM, A. AWONO, BINZANGI  K. (2009), dans leur étude : « Fromtree to tee CO2 in the DemocraticRepublic of Congo, a framework for analyzing the marketchain of fuelwoodaround Kinshasa and Kinsangani »14(*), ont établi une relation entre les conséquences socioéconomiques et la production de bois de chauffe, dela commercialisation et son usage. Ils estiment que 90% de la population kinoise dépendent de cette énergie comme source d'énergie domestique. Et dans la recherche de solutions durables pour la production, il est important d'avoir une idée claire et nette de la chaîne du marché, depuis le lieu où l'arbre a été abattu jusqu'à la consommation au niveau des industries. Ils constatent que le bois de chauffe sert à 93% en milieu rural pour les activités domestiques et à 58% pour la population urbaine. Les auteurs ont aussi constaté que cette activité est informelle et cette situation rend ainsi les statistiques difficiles. Ils affirment aussi :

Que la population première consommatrice de cette énergie est relativement pauvre, et aggrave sa pauvreté en prélevant sans restitution les ressources forestières ;

Au niveau de la République Démocratique du Congo, la consommation  de l'énergie serait de à 16,5 106 tonnes d'équivalent pétrole, soit 75 % pour l'usage domestique, 22 % pour l'industrie et 2% pour le transport ;

Lesexploitants et producteurs de bois de feu sont concentrés autour de zones périurbaines (cercle de déforestation, production artisanale servant au défrichement pour l'agriculture)

Le nombre d'études qui mettent en relief le rôle de la dendro-énergie ou bois-énergie nous a permis d'avoir plus d'informations et d'enrichir nos connaissances, pour mieux exploiter le sujet de notre recherche.

Outre les aspects économiques signalés dans les travaux de la revue de la littérature, notre mémoire apporte des informations sur les impacts de la consommation de combustible braise (charbon de bois) sur la déforestation dans la province du Katanga.

* 1 STEPHEN, R., (2006) : Cogestion des ressources naturelles, réduire la pauvreté par l'apprentissage local, centre de recherche pour le développement international, Forum énergie, Paris.

* 2 FAO (1981) : Rapport sur le problème forestier n°1

* 3 MADIBO D., (1985) : Perspective des énergies renouvelables en milieu rural, Revue Environnement africain volume V, IV et volume VI,1-2.

* 4 MONTALEMBER M.R. et CLEMENT S. (1983): Fuel wood supplier developing countries, FAO. Rome

* 5 MUKENDI, (1984) : Contribution à l'étude de l'approvisionnement des anciennes cités kinoises en bois de chauffage et charbon de bois .cas de la zone de Barumbu. Memoire de licence, IPN, département de géographie, Kinshasa.

* 6 BINZANGI, K. (1988) : Contribution à l'étude du déboisement en Afrique Tropical : Le cas du Shaba Méridional, thèse, Université de Lubumbashi, département de géographie, Lubumbashi.

* 7 BINZANGI et al (1994),: La carbonisation autour de trois principales villes du Shaba province de Katanga, Réseau Africain d' Ethnobotanique.

* 8 BINZANGI, K. (1998) : La destruction des écosystèmes forestiers du Bas-Congo : menace à la vie, LukuniLwa Yuma, volume I, n°2, Université libre de Luozi.

* 9 BINZANGI, K. (1999) : L'approvisionnement de Kinshasa en énergie bois : état de la question, Lukunilwayuma, volume II , n°5, Université libre de Luozi.

* 10 BINZANGI, K. (2001) : La pauvreté et son impact sur la production de combustibles ligneux dans les milieux ruraux et périurbains Congolais, Lukunilwayuma volume II , n°6, Université libre de Luozi.

* 11 . MUKERALINGI, K., (2008), Impact de la déforestation sur l'économie rurale du secteur de Ngufu / Bas Congo, Mémoire de licence, Département de l'Environnement Unikin. Inédit

* 12 MASINI, L., (2008) ; L'aire d'influence des dépôts des combustibles ligneux du marché rond-point Ngaba, Mémoire de License, département de l'Environnement, Unikin, Inédit

* 13 NZOLAMESO, B. (2008). : Etude d'impacts écologiques, socio-économiques et socioculturels de l'aménagement des savanes en forêts artificielles, Cas de Mampu au plateau de Bateke, Mémoire, département de l'Environnement, Unikin. Inédit

* 14 SCHURE J., INGRAM V. , AWONO A., BINZANGI, K., (2009) : Fromtree to tee CO2 in the DemocraticRepublic of Congo , a framework for analyzing the marketchain of fuelwoodaround Kinshasa and Kinsangani; XIII Word ForestyCongress, Buenos aires Argentne

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery