WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Aménagement et protection du rivage de Jijel

( Télécharger le fichier original )
par Ahmed DAGHBADJ
ENSSMAL - Ingenieur 2015
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Présenté par :

- Mr DAGHBADJ Ahmed

- Mme SALEM CHERIF Yousra

Soutenu le 16/06/2015 devant la commission d'examen formée de :

Mme Bachari-Houma.F Professeur (ENSSMAL) Présidente

Mr Mezouar.K Maitre de conférences B (ENSSMAL) Examinateur

Mr Bachouche.S Chercheur (CNRDPA) Examinateur

Mr Belkassa.R Professeur (ENSSMAL) Promoteur

Mme Mouhoubi. N.E.I Doctorante (ENSSMAL) Co-promotrice

Promotion : 2014/2015

»ÿ'Ìß' »ÿ7'®Øäþß' »þ®'° ß' »þ1îä ß'
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
òäàÌß' 'ß' H òßéÌß' âÿàÌß' )1'2H
MINISTERE DE L'ENSEINGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Þ£é'ß' »OEÿH ®'ß' EîàÌß éÿàÌß' »ÿè7îß' »31äß'
ECOLE NATIONALE SUPERIEUR DES SCIENCES DE LA MER ET DE
L'AMENAGEMENT DU LITTORAL

MEMOIRE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME
D'INGENIEUR D'ETAT EN SCIENCES DE LA MER

OPTION : Aménagement du littoral.

SUJET :

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Remerciements

Au terme de ce travail, nous remercions Dieu le tout puissant pour nous avoir donné la santé, le courage et la volonté, pour réaliser ce modeste travail.

Nos plus vifs remerciements à :

Madame BACHARI F., Professeur à l'ENSSMAL, qui nous a fait l'honneur d'accepter la présidence de ce jury.

Nous remercions Monsieur BELKESSA. R, Professeur à l'ENSSMAL pour avoir accepté d'encadrer ce travail, pour sa confiance, sa disponibilité, ses encouragements et ses conseils au cours de la réalisation de ce mémoire.

Madame MOUHOUBI N.E.I., Doctorante à l'ENSSMAL pour avoir co-encadré ce travail ; pour sa présence et son aide considérable tout au long de ce travail ainsi que tout au long de notre cursus.

Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à monsieur MEZOUAR K., Maître de conférences B à l'ENSSMAL pour son aide et son soutien et pour avoir accepté et d'examiner ce manuscrit et de participer à ce jury

Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à Monsieur BACHOUCHE S., Chercheur au CNRDPA, d'avoir rependu présent pour ce manuscrit et de participer à ce jury.

Nos profondes reconnaissances à Madame MEHDID S. pour leur aide ; au personnel de la bibliothèque de l'ENSSMAL pour leur disponibilité et leur accueil, ainsi qu'à toutes les personnes qui nous ont aidé de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire de fin d'étude.

Nous somme reconnaissant à tous nos enseignants qui ont contribué à notre formation.

Nous adressons un grand merci à nos familles qui sans eux on en serait certainement pas arrivés là, qu'ils trouvent ici nos reconnaissances les plus distinguées et un petit fruit de leurs sueurs.

Sommaire

Liste des acronymes Liste des figures Liste des tableaux Liste des annexes

Introduction 7

CHAPITRE I : Collecte de données

1. Situation géographique 10

2. Description du milieu récepteur . 11

3. Caractéristiques géographiques de la région 12

4. Agents et processus de l'évolution littorale .12

4.1. Hydrographie 12

4.2. Données météorologiques 13

4.2.1. Le climat et les températures 13

4.2.2. Précipitations 13

4.2.3. Vents 13

4.3. Données océanographiques .. 14

4.3.1. Les houles 14

4.3.2. La marée .. 15

4.3.3. Les courants . 15

5. Caractéristiques géologiques .. 16

5.1. Ensemble métamorphique 17

5.2. Ensemble sédimentaire 17

6. Le cadre géomorphologique 18

7. Milieu biologique 20

8. Histoire de Jijel 20

Conclusion 21

CHAPITRE II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

1. Etude bathymétrique 23

1.1. Mode opératoire 24

1.2. Exploitation de données récoltées 24

1.3. Description du logiciel 24

1.4. Manipulation 24

1.5. résultats 26

1.5.1. La morphologie sous-marine 26

1.5.2. Les profils 27

A. Profils perpendiculaires 28

B. Profils parallèles 28

2. Evolution du trait de côte 31

2.1. Description du logiciel . 31

2.2. Manipulation 31

CONCLUSION GENERALE .. 68

Sommaire

2.3. Résultats . 32

2.4. Interprétations 32

3. La réfraction 34

3.1. Définition de la réfraction .. 34

3.2. But de l'étude 34

3.3. Principe de calcul de la réfraction ..35

3.4. Description et principes des logiciels utilisés 35

3.5. Données de la houle vingtenale au large ...36

3.6. Choix des directions . 37

3.7. Etapes de manipulation . 38

3.8. Résultats 39

3.9. Interprétation . 44

4. Etude sédimentologique .. 44

4.1. Echantillonnage . 44

4.2. Technique d'analyse et paramètres granulométriques . 45

4.3. Synthèse des résultats 46

A. Teneur de la fraction fine 46

B. Médiane granulométrique .. 46

C. Analyse modale 47

D. Indice de classement de trask .. 49

E. Indice d'asymétrie 50

F. Mode de transport des sédiments 51

5. Transit littoral .. 52

5.1. Explication sur l'estimation du transit littoral 52

A. Le bilan énergétique annuel du transport 52

B. Détermination de l'angle á et de la fonction f(á) 53

5.2. Résultats 54

5.3. Interprétations 56

Conclusion .. 57

CHAPITRE III : Dimensionnement

1. Objectif de l'intervention 59

2. Définition des ouvrages de haut de plage 59

3. Caractéristiques des différentes parties des ouvrages de protection 60

4. Description de l'intervention d'optimisation 62

4.1. variante A : extension du front de mer 62

4.1.1. sous-variante A1 . 62

4.1.2. sous-variante A2 .. 63

4.2. variante B : digue à talus 64

5. Estimation des couts de construction . 64

6. Comparaison des variantes . 65

Liste des acronymes

AFNOR: Association Française de NORmalisation

ANRH: Agence Nationale des Ressources Hydrauliques

GPS: Global Positioning System

LCHF: Laboratoire Central Hydraulique de France

LEM: Laboratoire d'Etudes Maritimes

ONM: Office Nationale de la Météo

PDAU: Plan Directeur d'Aménagement Urbain

SIG: System d'Information Géographique

SSMO: Summury of Synoptic Meteorological Observations

SWAN: Simulating WAves Near shore

UTM: Universal Transverse Mercator

WGS: World Geodetic System (système géodésique mondial)

Liste des figures

Figure n°1 : Positionnement de la zone d'étude

Figure n°2: Photos du front de mer de Jijel (Beaumarchais)

Figure n°3: Géologie de Jijel (d'après M. E. Ficheur, 1971)

Figure n°4: Portion de la carte de répartition de la nature de la couverture sédimentaire de la

baie de Djidjelli (Leclaire ,1972)

Figure n°5 : Photos du vestige romain présent sur le site

Figure n°6: Carte des stations et radiales suivis lors des mesures bathymétriques

Figure n°7: La carte bathymétrique en 2D de la zone de Beaumarchais (Jijel)

Figure n°8 : La carte bathymétrique et le tracé des profils dans la zone d'étude

Figure n°9 : Profil sous-marin n°1

Figure n°10 : Profil sous-marin n°2

Figure n°11 : Profil sous-marin n°3

Figure n°12 : Profil sous-marin n°4

Figure n°13 : Profil sous-marin n°5

Figure n°14: Carte bathymétrique en 3D

Figure n°15 : Evolution du trait de côte entre 2006 et 2015

Figure n°16: Schématisation du phénomène de réfraction au-dessus d'une côte comportant

des caps et des baies

Figure n°17: Choix des directions défavorables pour le site d'étude

Figure n°18: Réfraction de la houle, direction N360°, sur le rivage du front de mer de jijel Figure n°19 : Réfraction de la houle, direction N315°, sur le rivage du front de mer de Jijel Figure n°20: Réfraction de la houle, direction N45°, sur le rivage du front de mer de Jijel Figure n°21 : Répartition spatiale des points d'échantillonnage

Figure n°22: Carte de la répartition spatiale des médianes granulométrique (Md en um) Figure n°23: Histogramme de fréquences des classes granulométriques

Figure n°24: Histogramme de fréquence des modes granulométriques

Figure n°25: Indice de classement de Task (So)

Liste des figures

Figure n°26: Indice d'asymétrie Sk

Figure n°27: Diagramme de PASSEGA

Liste des tableaux

Tableau n°01 : Houle annuelle dans la région de Jijel (SSMO ; 1970)

Tableau n°2 : Houles extrêmes dans la région de Jijel calculé à partir des houles annuelles (SSMO ; 1970)

Tableau n°3 : Récapitulatif du coefficient de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur N45°

Tableau n°4 : Récapitulatif du coefficient de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur N315°

Tableau n°5 : Récapitulatif du coefficient de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur N360°

Tableau n°6 : Pourcentages des teneurs en fraction pélitique

Tableau n°7 : Les limites de S0 utilisées

Tableau n°8 : Les valeurs adoptées pour le coefficient d'asymétrie SK

Tableau n°9 : Moyenne des résultats obtenus par direction et par période

Tableau n°10: Calcul des fréquences d'observation f(%) et de la durée de la houle t

Tableau n°11 : Calcul du bilan énergétique annuel du transport

Tableau n°12 : Calcul des angles á et des fonctions f(á) par direction et par période

Tableau n°13: Estimation du transit sédimentaire global

Tableau n° 14: Tableau représentatif de comparaison entre les variantes proposées

Liste des annexes

Annexe I: PDAU de Jijel (Plan Directeur d'Aménagement Urbain de 2009)

Annexe II: Fiche de calcul SWAN

Annexe III: Les cartes de la réfraction

Annexe IV: Tableau récapitulatif des fréquences d'observations

Annexe V: Détermination de l'angle á

Annexe VI: Tableaux de dimensionnement

INTRODUCTION

7

Introduction

La zone côtière est un élément très attracteur de la population qu'elle soit à son état naturel ou en étant dotée des commodités nécessaires, le littoral subit de tous les cas plusieurs types de pressions.

La zone côtière étant fragile; elle est donc vulnérable à tous types de pressions qu'elles soient naturelles mais surtout quand c'est entropiques dont le degré varie selon le taux de fréquentation (Paskoff, 1993).

Dans notre cas; le front de mer de Beaumarchais dans la commune de Jijel qui s'étend de près d'un kilomètre représente un paysage littoral à dénudation qui se présente comme une côte assez basse où les bâties sont situées à faible altitude , et séparées de la mer par des ressauts modestes (Pinot; 1998) ; cette caractéristique en a fait une destination très sollicitée par les habitants de Jijel, les touristes et les estivants ; à cet effet le front de mer est exposé à d'énormes risques: la pression anthropique et la croissance des zones urbaines autour du site.

La Co-influence hydrodynamique et anthropique a engendré l'effondrement de certaines parties du front de mer ainsi que l'érosion au-dessous de ce dernier; c'est ce qui a tiré la sonnette d'alarme auprès des décideurs de la zone de Jijel afin de restaurer et de préserver ce potentiel socio-économique mais aussi culturel par la présence des vestiges romains.

Le problème à soulever aussi dans la zone de Jijel est qu'il est à noter que l'aire portuaire et les fronts de mer ne sont couverts par aucun POS selon les orientations du PDAU (PDAU de Jijel ,2009 ; annexe I)

La Direction des Travaux Publics de la wilaya de Jijel a confié au Laboratoire d'Etudes Maritimes (LEM) le projet intitulé « étude et expertise de la protection du rivage du boulevard front de mer de la ville de Jijel».

Afin de comprendre les exigences exactes du site et afin de tracer un plan d'action; nous allons nous projeter dans le futur tout en ayant une optique prospective qui nous permet de définir des scenarios :

· Scenario tendanciel: le scénario le plus probable est qualifié den tendanciel, il est en principe celui qui correspond à l'extrapolation des tendances, à tous les instants ou le choix s'impose (Godet, 2008) ; C.à.d. notre zone d'étude aura tendance à observer une dégradation du reste du front de mer.

· Scenario alternatif: c'est le déroulement des choses pour atteindre une future souhaitable après une intervention d'aménagement et de protection.

A partir des scenarios; on établit des stratégies qui s'exprime en actions qui doivent être exécutés suivant un plan.

C'est dans la perspective de la protection et de la mise en valeur du rivage du boulevard front de mer de Jijel que ce travail a été établi en suivant le plan ci-dessous:

Aménagement et protection du rivage de jijel

8

Introduction

- Chapitre I : Collecte de données ; on fera une présentation de la zone d'étude, les facteurs naturels et anthropique qui causent la dégradation du front de mer.

- Chapitre II : Matériels, méthodes et discussions de résultats ; étude topobathymatrique, de réfraction et transit sédimentaire.

- Chapitre III: Solutions proposées, adoption des solutions d'aménagement et de protection.

Aménagement et protection du rivage de jijel

CHAPITRE I :

COLLECTE DE DONNEES

10

Chapitre I : Collecte de données

Dans le chapitre suivant, nous allons présenter les données collectées afin de définir les aspects généraux caractérisant notre zone d'étude.

1. Situation géographique:

La wilaya de Jijel est située au Nord-est du pays à environ 314 km à l'Est d'Alger, à 99 km à l'Est de Bejaia et à 135 km au Nord de Sétif. S'étalant sur une superficie de 2.396,63 km2, avec une façade maritime de 120 kms, elle se situe entre la latitude 36° 30'et 37°Nord et la longitude 5°30' et 6°15'Est ; la région appartient au domaine Nord atlasique connu localement sous le nom de la chaîne des Babors.

Elle est adossée au massif montagneux de la petite Kabylie et limitée au Nord par la mer Méditerranée.

La zone d'étude est située immédiatement à l'Ouest du port de Jijel, elle s'étend sur un linéaire de côte d'environ 1 000 m (fig. 1).

Les coordonnées géographiques d'un point central (Mur ancien) situé au niveau du front de mer sont:

- 36°49' 40» de latitude Nord.

- 05°45' 36» de longitude Est

Figure n°1 : Positionnement de la zone d'étude

Aménagement et protection du rivage de Jijel

11

Chapitre I : Collecte de données

2. Description du milieu récepteur et type de côte:

Le front de mer de Jijel, nommé communément Beaumarchais ou boulevard Rouibah Houcine (fig. 2) se caractérise par un rivage majoritairement rocheux. Ce dernier se présente sous forme d'une curviligne. Il est dirigé Est - Ouest dans l'extrémité orientale puis il s'engouffre et pivote pour devenir presque Nord-sud dans la partie occidentale.

Figure n°2 : Photos du front de mer de Jijel (Beaumarchais)

Cette configuration a permis de créer une zone relativement abritée des agitations venant du secteur Ouest et à moindre degré du secteur Nord favorable pour des accumulations sableuses qui ont créé une petite plage appelée plage Rabta.

Du point de vue topographique la dénivellation de la falaise rocheuse par rapport au niveau de la mer est presque constante de l'ordre de quelques mètres.

Les fonds marins adjacents sont rocheux de pente et de topographie sous-marine irrégulière avec la présence, localement, de gros blocs de roches désagrégés et des platiers rocheux visibles en basse mer.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

12

Chapitre I : Collecte de données

3. Caractéristiques géographiques de la région de Jijel:

La région de Jijel est essentiellement montagneuse. Son système orographique occupe 82% de sa superficie totale où plusieurs sommets dépassent les 1 500m d'altitude. On y distingue la chaîne numidique au sud et les anciens massifs de la Petite Kabylie au nord.

La chaîne numidique d'orientation sensiblement WSW-ENE, est composée essentiellement des massifs calcaires jurassiques (Djebels M'sid Aicha 1462m; Sidi Driss 1364m, etc...) et les massifs gréseux oligocènes (Djebels Bou Affroun 1352m, Tamesguida 1620m, etc...).

Ces reliefs forment une importante barrière rocheuse qui partage la Petite Kabylie au nord et les hauts plateaux au sud. Les plus hauts sommets de la Wilaya sont : Tamesguida 1620m, Tababour 1990m, Bouazza 1600m, El Korn 1200m et Seddat.

Les massifs anciens de la Petite Kabylie sont formés de terrains métamorphiques, traversés par des roches éruptives. Ces chaînes montagneuses longent directement la mer vers le côté ouest et reculent au sud dans la zone côtière Est où des vallées de plusieurs oueds (Oued El-Kébir, Oued Nil, Oued Djendjen) présentent de vastes dépôts alluviaux. De petites plaines jalonnent également le littoral à l'exemple de celles d'El-Aouana, de oued Z'hour, du bassin de Jijel, et enfin de l'oued Boussiaba à l'intérieur des terres.

4. Agents et processus de l'évolution littorale:

Les cotes évoluent selon le taux d'érosion et de sédimentation; pour notre cas, l'évolution de notre rivage dépend nécessairement de la vitesse d'érosion vue que c'est un platier rocheux ; ce phénomène est géré par le jeu des vagues et des marées ainsi que par les courants engendrés.

L'espace littoral subit aussi des transformations dues à l'intervention d'agents morphogéniques qui ne lui sont pas propres comme le vent, la température, les eaux de ruissellement et de précipitations qui peuvent avoir des conséquences non négligeables au niveau du rivage.

4.1. Hydrographie

Le réseau hydrographique de la région de Jijel est connu comme étant très dense. Il est dominé par une direction Sud-Nord et des affluents de directions différentes favorisent l'écoulement des lames d'eau précipitées qui déversent généralement dans la mer. Les plus importants oueds sont:

-Oued El-Kébir: qui prend naissance de la jonction d'Oued Rhumel et Oued Endja, traverse El-Milia et El-Ancer et se jette à la mer dans la région de Beni-Belaid.

-Oued Djen-Djen qui prend sa source au Babors (Erraguene) est constitué de trois étages bioclimatiques (partie supérieure Erraguene barrage, partie centrale Oued Missa+ Taballout et partie maritime Azzaouane à Taher).

Aménagement et protection du rivage de Jijel

13

Chapitre I : Collecte de données

Le régime hydrographique de ces oueds se caractérise par un long étiage et des crues d'hivers et de printemps soudaines et rapides (Boudjedjou, 2010).

Le total des apports solides des oueds débouchant dans la baie de Jijel, pourraient atteindre 14,6 million de m3. Cependant, il y a lieu de remarquer que ces apports en suspension sont essentiellement constitués de sédiments fins, dont la majeure partie sera entraînée au large. On peut admettre que le dixième seulement de ce volume de sédiments se déposera devant le débouché des oueds : soit environ 1,5 millions m3/an.

4.2. Données Météorologiques (ONM et ANRH; 2014) 4.2.1. Le Climat et les Températures

Comme toutes les régions du littorale Algérien la Wilaya de Jijel bénéficie d'un climat tempéré et humide. La température dans cette région ne dépasse pas 40°C et ne descend pratiquement jamais en dessous de 0°C. Le maximum est de 30 °C sur le littorale et le minimum en Janvier est de 7°C.

4.2.2. Les précipitations

La région de Jijel est l'une des régions les plus pluvieuses de l'Algérie. Sur la base des données d'une étude sur la contribution à l'étude du pin d'Alep en Algérie pour les mesures de pluviométrie et température, le nombre de jours pluvieux par an est de 111 jours et cette précipitation correspond à 1204 mm/an , d'après l'ANRH la moyenne pluviométrique interannuelle (septembre-Mars) est de 883.5mm.

La répartition des pluies dans le cycle annule est très inégale. Elle est fortement influencée par le facteur saisonnier. Le régime saisonnier des précipitations est comme suit :

-Automne: 31.79%. -Hiver : 44.08%.

-Printemps : 20.97%. -Eté : 3.16%.

4.2.3. Les Vents

Les vents sont toujours plus forts aux cotes qu'à l'arrière-pays immédiat. Les vents venant du large ne sont pas freinés par des obstacles ; par leur fréquence et leur vitesse ainsi que par sa direction ils génèrent la houle et les vagues dont il peut accroitre la cambrure et des courants superficiels qu'il peut accélérer ou ralentir voir même inverser.

Dans la région de Jijel durant le premier 1er et le 4ème trimestre de l'année, les vents de l'ouest sont dominants (plus de 25% du temps) et une grande partie de ces vents a une vitesse supérieure à 8 m/s. Dans le 2ème et le 3ème trimestre, ce sont les vents du Nord Est et Est qui prédominent (plus de 20% du temps).

Aménagement et protection du rivage de Jijel

14

Chapitre I : Collecte de données

4.3. Données Océanographiques 4.3.1. Les houles

« Les houles sont des ondulations de surface qui se propagent vers la cote mais ne déplacent pratiquement pas les masses d'eau. Les particules fluides parcourent des trajectoires en mouvements orbitaux. Au large, ces mouvements sont circulaires et diminuent rapidement avec la profondeur jusqu'à s'annuler avant d'atteindre le fond, et ce d'autant plus que la période est courte. Lorsque la profondeur diminue, les particules fluides sont mises en mouvement sur toute la colonne d'eau et décrivent des trajectoires elliptiques d'autant plus plates qu'elles sont près du fond... » (Le Hir P. et all ; 2001)

Les houles d'Ouest, Nord, Nord-Ouest, Est, et Nord-Est sont les plus observées dans la région de Jijel, les fréquences d'observation sur l'année des houles de directions Ouest et Est sont les plus importantes. On constate que la direction dominante est l'Ouest. La prépondérance de cette direction est plus nette pour le premier, deuxième et quatrième trimestre, par contre, on distingue une légère diminution pendant la période d'été durant laquelle les houles de directions Est et Nord-Est dominent.

Données de houles au large (Données de SSMO) : Les données de la houle au large utilisées pour le calcul de la réfraction sont celles du manuel Summury of Synoptic Meteorological Observations (SSMO) de l'Us. Naval Weather-Service, consistent en des observations de navire sur la période de 1963 à 1970 - zone centre.

Un traitement statistique de ces données a permis de déterminer les fréquences d'apparition de houle par direction et par période.

Le choix des périodes est fait en fonction de la répartition des probabilités de dépassement d'une houle d'amplitude donnée. Les houles de fortes amplitudes, ont une probabilité d'apparition relativement faible. Les périodes de houle considérées dans le cadre de cette étude sont: 6, 8 et 10 secondes pour les houles annuelles. Pour les houles extrêmes la période a été calculée en fonction du Hs correspondant.

Ci-après sont présentés les tableaux portant sur les conditions de houles retenues dans le cadre de cette étude:

Tableau n°1 : Houle annuelle dans la région de Jijel (SSMO ; 1970)

 

Direction houle au large (m)

Période

Nord

Nord Est

Nord-Ouest

6 s

Hs=1,00m

Hs=1,09m

Hs=1,10m

8 s

Hs=2,67m

Hs=2,56m

Hs=2,64m

10s

Hs=4,92m

Hs=5,05m

Hs=4,53m

Aménagement et protection du rivage de Jijel

15

Chapitre I : Collecte de données

4.3.2. La marée

« Les marées sont provoquées par les attractions de la lune et du soleil. Elles se traduisent par une variation de la surface libre qui se propage à travers l'océan en s'amplifiant sur les hauts fonds et près des côtes. Du fait de cette propagation de l'onde de marée des variations périodiques du niveau de l'eau vont se manifester, entrainant des courants importants près des côtes » (Le Hir P. et all ; 2001)

La marée en mer Méditerranée et en particulier sur les côtes Algériennes est relativement faible. Elle est de type semi-diurne avec inégalité entre pleine et basse mer, observées chaque jour. L'amplitude en eau-vive ne dépasse pas 0.40m.

4.3.3. Les courants

« ...Sont des mouvements d'ensemble de l'eau sur des distances de plusieurs dizaines de mètres et bien au-delà; ces mouvement ont des échelles de temps assez grandes, de quelques heure ou plus » (Le Hir P. et all; 2001)

Ø Les courants généraux: La vitesse du courant général des eaux atlantiques, transitant

par Gibraltar et se déplaçant vers l'Est, évolue généralement avec une vitesse de 0.5 m/s au large des côtes Algériennes. Ce courant crée dans la plupart des baies, un contre-courant littoral évoluant vers l'ouest.

Ø Les courants côtiers: les phénomènes hydrodynamiques, qui régissent les transferts
sédimentaires le long des plages, en milieu maritime et dans la zone ressac, sont nombreux et parfois très complexes. Au contact des irrégularités du fond, les houles donnent lieu à des rouleaux qui en provoquant la mise en suspension des particules, favorisent leur déplacement.

Ø Les courants de retour: les courants de retour correspondent à une zone de flot de
retour à partir du courant existant au lieu de déferlement de la houle. Ces courants possèdent une vitesse qui dépend de l'énergie de la houle et de la pente de la plage. Ces courants sont responsables de la dispersion d'une partie des sédiments côtiers vers le large.

Ø Les courants de dérive littorale : lorsque la houle arrive à proximité de la côte avec une
incidence oblique, celle-ci donne naissance à un courant de dérive littorale. La vitesse de ce courant est maximale pour un angle d'incidence de 50° à 60 °.

La dérive littorale prend naissance au niveau de la zone de déferlement où l'énergie est maximale. Cette énergie permet la mise en suspension et le transport des particules sédimentaires le long de la côte. Dans le cas générale de houle de petite et moyenne amplitudes, les courants ne sont significatifs que dans la zone de déferlement et n'affectent donc que le tri dans la répartition des sables et graviers de la frange littorale (fond -100m). Ils en assurent aussi le transport latéral par dérivé littorale ainsi que la dispersion. Par contre les houles de fortes amplitudes pourraient agir en fonction de leur amplitude jusqu'à des fonds pouvant atteindre -40 m à -60m.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

16

Chapitre I : Collecte de données

5. Caractéristiques Géologiques:

La région Jijelienne fait partie d'une bande structurale et géologique (fig. 3) caractérisant la région nord de l'Algérie. C'est un édifice constitué d'un socle métamorphique qui occupe la partie nord, une chaîne calcaire et un domaine de flysch dans le sens Nord-Sud.

L'échelle stratigraphique de ces terrains se répartit du Quaternaire au Primaire. L'ensemble sédimentaire d'âge Mésozoïque, Cénozoïque et Quaternaire couvre les terrains métamorphiques, donc la couverture tertiaire repose soit sur le socle Kabyle, soit sur les terrains crétacé appartenant à des séries de types flyschs. Elle est constituée de sédiments littoraux, qui se sont déposés dans le bassin de Jijel nettement individualisés durant le Néogène; c'est le bassin Sahélien de Jijel.

Figure n°3 : Carte géologique de Jijel (d'après M. E. Ficheur, 1971)

Aménagement et protection du rivage de Jijel

17

Chapitre I : Collecte de données

5.1. Ensembles métamorphique:

Ce sont les terrains primaires constitués de :

- schistes satinés bleus à lentilles de quartz

- phyllades

- Calcaires cristallins et pegmatites

- Séricitoschistes

- Quartzo phyllade chloriteux gneissique

5.2. Ensemble sédimentaire:

s Terrains du secondaire:

- Le trias : se présente sous forme d'un complexe gypso-salin bariolé auquel s'ajoutent des

conglomérats poudingues ou galets

- Le crétacé: constitué essentiellement de calcaire à silex (phtanites)

s Terrains du tertiaire:

- Le numidien : qui correspond à l'éocène oligocène terminal, il est constitué de grès

intercalés d'argiles

- Le burdigalien ou miocene inferieur : il est composé de marnes gris bleus dans
lesquelles on trouve parfois des récurrences de grés.

- Le pontien ou miocene superieur : il est formé par des cailloutis, galets, argiles et
poudingues d'origine continentale

- Le néogene sahelien ou miocene terminal : il est constitué de marnes bleueses

s Terrains du quaternaire:

La majorité des terrains quaternaires sont formés d'alluvions et de dunes. Les alluvions les plus anciens forment les terrasses, les vallées et les cônes de déjections. Les alluvions récentes sont creusées par les actuels oueds, elles sont constituées de graviers, galets, conglomérats et de sables.

Les dunes anciennes sont constituées de sables fins souvent consolidés et limoneux. Les dunes actuelles bordent la mer, elles sont formées de sable grossier parfois consolidé.

Le site du Beaumarchais repose exclusivement sur un socle Numidien (Eocène-Oligocène) de type flysch et comporte des alternances de grès et d'argiles, avec une prédominance des argiles, des marnes à la base et des grès au sommet. On distingue de bas en haut la séquence suivante :

· des argiles et de marnes,

· des grès de couleur blanche ou rouge par suite de l'oxydation des sels de fer.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

18

Chapitre I : Collecte de données

6. Le cadre géomorphologique

La carte de la baie de Djidjelli illustre la variété du site sous-marin de la petite Kabylie. Trois compartiments morphologiques apparaissent nettement (Leclaire, 1972). Pour notre zone d'étude qui se situe à l'Ouest et appelée autre fois El kalaa, le plateau de Didjelli accidenté, échancré dans sa partie médiane au niveau du rebord, atteint son maximum d'extension au droit du haut fond du même nom (12 km). La pente continentale qui lui succède vers le large est accore (15°) (Leclaire, 1972).

Face à notre zone d'étude, on retrouve la vallée sous-marine de Djidjelli qui débute à 200m de profondeur.

Du point de vue sédimentologique la répartition; dans notre zone; observée sur la carte de Leclaire 1972 est la suivante : (allant de la cote vers le large)

Aménagement et protection du rivage de Jijel

19

Chapitre I : Collecte de données

Figure n°4 : portion de la carte de répartition de la nature de la couverture sédimentaire de la baie de Djidjelli (Leclaire ,1972)

Commentaire de la carte géologique:

· De la cote vers 25m : zone d'affleurement sous-marin du substratum.

· De 25m à 70m : c'est des sédiments calcaires plus précisément sable et graviers calcaires qui relient le littoral rocheux aux zones élevées du plateau.

· De 70m a 150 m : c'est de la vase calcareo- siliceuse

· Entre 25m et 150m : zone d'affleurements sous-marins probables ou substratum immédiatement sous-jacent.

· A partir de 150m : on retrouve des sédiments argileux (boues argilo-siliceuses)

Aménagement et protection du rivage de Jijel

20

Chapitre I : Collecte de données

7. Milieu biologique Faune aquatique

Le Golfe de Jijel se caractérise par une diversité des crustacés, des amphipodes et les mollusques. Cette situation montre que la région est loin d'être sujette à quelconque pollution ou perturbation de son écosystème.

Réserve écologique

Le Parc national de Taza est situé sur la côte méditerranéenne de l'Algérie dans la région de Kabylie orientale, appelée communément Petite Kabylie. Le site naturel est caractérisé par des falaises impressionnantes, des plages, des montagnes et des vallées encaissées et par la présence du singe de Barbarie (Macacasylvanus), espèce menacée et seul primate encore existant en Afrique du Nord.1

En général, l'écosystème est caractéristique d'une végétation forestière sempervirens et sclérophylle sur des terrains boisés ou dénudé, de type que l'on rencontre dans le littoral méditerranéen.

Cependant, on trouve dans la forêt de Guerrouche, au coeur du parc, l'extension la plus importante du chêne zeen (Quercus canariensisWilld) en Algérie, et le seul oiseau rare d'Afrique du Nord découvert depuis 1876, la sitelle Kabyle (Sittaledanti) endémique à la région des Babors et de l'Algérie. Le site attire ces dernières années un nombre de plus en plus important d'étudiants et de chercheurs du monde entier. La chênaie de zeen déborde au-delà du parc de Taza, avantage d'où l'on pourrait au futur dégager d'autres aires d'extension de la réserve.

Les forêts de chêne-liège (Quercus suberL) sont également des formations communes, et bien que n'étant pas une espèce rare en Algérie, revêtent une importance socio-économique dans l'économie de la wilaya de Jijel, le liège étant l'un des principaux produits d'exportation et de transformation.

8. L'histoire de Jijel:

La région de Jijel recèle de nombreux vestiges datant de l'époque romaine, et de périodes antiques vraisemblablement plus anciennes. Certains sont connus, d'autres méconnus et inconnus.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

21

Chapitre I : Collecte de données

Figure n°5: photo du vestige romain présent sur le site

La présence de ce mur (fig.5) dans notre site dont la construction remonte à l'époque romaine nous y conduits à prendre certaines précautions et considérations lors de l'étude ainsi que pour la proposition des variantes de manière à sauvegarder ce vestige, mais aussi les vestiges enfuis sous l'eau (d'après les plongeurs et habitants de la région)

Conclusion:

Le front de mer de Jijel est un rivage vulnérable par rapport aux attaques hydrodynamiques d'une part et par rapport à la pression anthropique d'autre part .les données récoltés le concernant nous permettrons de faire une série d'études et d'analyses afin de déterminer le type de protection et d'aménagement approprié pour la sauvegarde et la mise en valeur de notre site.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

CHAPITRE II :

MATÉRIELS , MÉTHODES ET

DISCUSSIONS DES RESULTATS

23

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Dans le présent chapitre ; nous nous sommes basés sur les données générales récoltés sur notre zone d'étude afin d'effectuer nos études ; pour les méthodes utilisées nous nous somme référer à ce que nous avons acquis pendant notre cursus ainsi que sur les méthodes utilisées au LEM.

1. Etude bathymétrique :

Les travaux faits par le LEM sur le terrain ont consisté en un levé bathymétrique de la zone d'étude, les mesures ont été exécutées sur 18 radiales allant vers le large et perpendiculaires à la côte ainsi que sur un maillage plus serré au niveau de la côte ; pour les levés topographiques ils ont été réalisés par triangulation basés sur 36 points de mesure in-situ (fig. 6)

Le levé a été réalisé par le LEM au mois d'octobre 2012 dans le cadre de la mission de reconnaissance du site. Ce levé couvre les fonds de la côte jusqu'aux profondeurs dépassants les -16 m.

Figure n°6 : Carte des stations et radiales suivis lors des mesures bathymétriques

Aménagement et protection du rivage de Jijel

24

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

1.1. Mode opératoire

Le levé bathymétrique consiste à déterminer les coordonnées tridimensionnelles des points du fond marin dans le système géodésique WGS84 à l'aide d'un récepteur GPS et d'un échosondeur.

Le récepteur GPS cinématique en temps réel (RTK ; Real Time Kinematic) permet de mesurer un point à une précision inférieure à cinq centimètres (<5 cm). Cette précision verticale permet de déterminer les corrections du niveau de l'eau (corrections des marées). Pour la réalisation de cette tâche par GPS, il a été procédé à la mise en place du système suivant :

L'embarcation est équipée d'une caisse métallique et d'un support vertical fixé sur le côté, qui maintient à la base le transducteur de l'échosondeur et en tête l'antenne GPS

L'échosondeur calcule la profondeur à partir des mesures effectuées par le transducteur, le résultat de ces deux opérations aboutit à la connaissance des coordonnées du point bathymétrique mesuré.

1.2. Exploitation de données récoltées:

Les données fournies par le LEM sont regroupées dans le tabloïde Excel ; ils regroupent les coordonnées métriques ainsi que la profondeur qui vont être utilisées pour l'élaboration de la carte bathymétrique 2D et 3D ainsi que des profils (de la côte vers la plage sous-marine), ceci à l'aide du logiciel Surfer 11

1.3. Description du logiciel:

Surfer : conçu par Golden Software, vous permet de réaliser des modèles numériques de terrain(MNT) issus des données récoltées sur le terrain ou résultantes d'un calcul .Le principe de Surfer est le suivant: le logiciel permet de créer des grilles qui vont interpoler les données irrégulières des points x,y,z afin de les ordonnées. C'est à partir de ces grilles qu'on pourra créer plusieurs types de cartes: basemap, contourmap, 3Dsurface, vector et bien d'autres...

1.4. Manipulation:

1- Préparer les données bathymétriques et topographiques dans une feuille d'Excel dans un tableau à 3 colonnes : latitudes, longitudes et profondeurs, respecter les valeurs négatives pour la bathymétrie et positives pour la topographie, ainsi que le format : mettre des virgules non pas des points et surtout s'assurer de la compatibilité entre la version utilisée de l'Excel avec celle du Surfer.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

25

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

2- Créer une grille en allant dans : Grid => Data et parcourir le fichier Excel puis cliquer sur ok.

NB : le choix des colonnes doit être vérifié, de sorte que le X pour les latitudes, Y pour les longitudes et Z pour la profondeur. On doit aussi vérifier le choix de la méthode d'interpolation.

3- Une fois la grille est créé, aller dans « Toolbar Options »

4- Maintenant pour obtenir les cartes d'isobathes en 2D cliquer sur l'icône en vert et parcourir la grille obtenue en 2 et pour les cartes bathymétriques en 3D cliquer sur l'icône entourée de rouge. Enfin pour localiser les stations de mesure, cliquer sur l'icône en bleu et là on doit parcourir le fichier Excel directement et les stations apparaissent.

NB : Apres la création des cartes ; on va choisir le système de projection qui est: l'UTM ainsi que le système de coordonnées (Datum) : le WGS 84

5- Pour tracer les profils ; sur la carte bathymétrique obtenus on fait un clic droit > add > profil ; ensuite on fait glisser le curseur de la côte vers le large en s'assurant que le profil soit perpendiculaire à la côte.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

26

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

1.5. Résultats

1.5.1.La morphologie sous-marine:

Figure n°7: Carte bathymétrique en 2D de la zone de Beaumarchais (Jijel)

La carte bathymétrique résultante (fig.7) nous permet de voir que notre zone présente une bathymétrie irrégulière, cette irrégularité est caractéristique des fonds rocheux; on remarque que les isobathes du coté Est sont très serrés ce qui définit un profil à pente raide. Dans la partie centre, les isobathes sont serrés jusqu'à -6m et ce n'est qu'à partir de -7m que les équidistances entre les isobathes augmentent et ils deviennent plus réguliers traduisant une pente plus douce. À l'ouest les isobathes se resserrent pour définir une pente un peu plus abrupte qu'au centre et moins raide qu'à l'Est.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

27

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

1.5.2.Les profils

Pour détailler l'évolution et les caractéristiques morphologiques sous-marines et avoir des données plus concrètes à visualiser nous avons réalisé des profils ; 3 perpendiculaires à la cote et 2 parallèles à cette dernière (fig. 8)

Figure n°8 : Carte bathymétrique et le tracé des profils dans la zone d'étude

Aménagement et protection du rivage de Jijel

28

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

A. Profils perpendiculaires

Profil 1 :

Figure n°9 : Profil sous-marin n°1

Le profil montre des irrégularités sur le fond, on observe une pente très abrupte d'environ 13% allant jusqu'à -4m suivie d'une surélévation qui diminue le tirant d'eau à 2m, la pente en avale va jusqu'à -12 m avec une pente de 30% le fond s'étend de 70m à -12m pour laisser place à une pente plus douce jusqu'à -17m.

Profil 2 :

Figure n°10 : Profil sous-marin n°2

Le profil trace un fond très régulier divisé en 2 parties, la 1ere partie près de la côte présente une pente de 10% qui s'arrête au voisinage de 6m de profondeur; la 2eme partie débute à 50m de la côte avec une pente douce de 2.4%.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

29

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Profil 3 :

Figure n°11 : Profil sous-marin n°3

Le profile définit un fond irrégulier peu profond avec des surélévations ; on observe qu'au niveau de la cote il existe une petite fausse de 1.5m ; juste derrière la fausse une pente atteignant les 7m de profondeur laisse place à un fond a pente douce qui est suivis d'ondulations donnant naissance à un dôme asymétrique a 320m de la cote d'une hauteur d'environ 3m et qui remonte jusqu'-5m.

B. Profiles parallèles

Profile 4 :

Ouest

Est

Figure n°12 : Profil sous-marin n°4

Le profil a été tracé à une distance moyenne de 150m ; on remarque que notre zone d'étude présente un fond irrégulier diffèrent de l'ouest vers l'est. On remarque que la partie ouest est caractérisé par un fond pas trop profond d'une largeur moyenne de 220m, il présente une rupture avec la partie centre par une pente raide suivie par un fond relativement plat d'une largeur moyenne de 450m.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

30

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Profil 5 :

Ouest

Est

Figure n°13 : profil sous-marin n°5

Le profile 5 a été tracé a une distance moyenne de 310m de la cote ; on remarque que la profondeur s'accroit de l'ouest vers l'est en formant une pente moyennement abrupte.

Le model 3D (fig. n°14) nous permet de visualiser et de récapituler les observations et les commentaires fait sur la morphologie sous-marine en nous basant sur la carte en 2D et les profiles transversaux et longitudinaux.

Figure n°14: Carte bathymétrique de la région de Jijel (Rivage du Beaumarchais) en 3D

Aménagement et protection du rivage de Jijel

31

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

2. Evolution du trait de côte:

Le trait de côte est une courbe/ligne représentant l'intersection de la terre et de la mer ; il peut être aussi considéré comme étant la limite entre la terre et la mer.

La côte subit l'érosion qui est un phénomène naturel accentué par l'activité anthropique qu'on observe partout dans le monde.

Le trait de côte n'étant régulier ni dans sa forme, ni dans sa structure. Pour son suivi dans notre zone d'étude ; nous avons utilisé des images satellitaire de Google Earth allant de 2006 à 2015 (2006 ; 2007 ; 2008 ; 2011 ; 20013 ; 2014 ; 2015) avec lesquelles on a pu digitalisé la ligne de côte pour les 7 années et ce en utilisant le Mapinfo .

2.1. Description du logiciel:

MapInfo Professional est un SIG crée aux USA. C'est un logiciel qui permet de réaliser des cartes en format numérique. Il est conçu autour d'un moteur d'édition de cartes qui permet la superposition de couches numériques. Il permet de représenter à l'aide d'un système de couches des informations géo-localisées : points, polygones, image raster ... Il incorpore un grand nombre de formats de données, de fonctions cartographiques et de gestion de données... Un système de requêtes cartographiques adapté permet la conception des cartes et bases de données cartographiques.

MapInfo Professional est un logiciel destiné aux chargés d'étude et d'aménagement littoral et territorial, aux chargés d'études d'implantation, de géomarketing, aux analystes des réseaux physiques et commerciaux.

2.2. Manipulation:

1- Aller sur google earth cadrer notre zone d'étude en prenant le soin d'élargir un peut les limites.

2- Choisir 4 points sur la zone pour lesquels on retiendra les coordonnées métriques

3- Fixer l'échelle qui nous arrange

4- Aller vers l'historique pour ressortir toutes les images existantes de notre zone d'étude tout en respectant l'échelle de départ

5- Enregistrer l'image

6- On ouvre le Mapinfo (nous avons travaillé avec le Mapinfo professionnel 11.0)

7- Ouvrir>image raster; on choisit l'image capturé sur Google Earth.

8- Une fenêtre apparaitra ou il sera affiché Display/Register. on choisit Register : géo référencier. On définit la projection UTM et le Datum WGS 84 ; on sélectionne les 4 points marqués un a un, pour chacun d'eux on introduit le X et le Y

9- Pour digitaliser le trait de côte on va vers >Créer nouvelle table> structurer nouvelle table> introduire x, y et z en type flottant > projection : UTM WGS 84 Zone31 hémisphère nord

10- Une fois la table crée; on va vers l'icône du polygone ; on clique ; puis on commence à digitaliser en suivant le trait de côte.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

32

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

11- On fait la même manipulation pour chaque année

12- On affiche en dernier l'image satellite de Google Earth la plus récentes et en superpose
les lignes digitalisées en différentes couleurs afin de les différencier.

On pourra donc avoir une visualisation de l'évolution du trait de côte d'une manière plus concrète.

2.3. Résultats:

Les lignes de côte regroupées nous ont permis d'obtenir le support visuel suivant (fig.15) 2.4. Interprétation:

En superposant les 7 profils on aperçoit que le trait de côte est statique durant ces 9 dernières années; ce comportement est naturel ; la zone ne connait pas une érosion ; car la cote étudiée est rocheuse.

Toute fois on remarque que la petite baie présente à l'Est du front de mer a connu ces 3 dernières années une avancé du trait de côte caractérisée par une accumulation ; ceci pourrait être expliqué par le piégeage du sédiment allant de l'est vers l'ouest.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Chapitre II : : Matériels, méthodes et discussion des résultats

33

Figure n°15 : évolution du trait de côte entre 2006 et 2015

34

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

3. La réfraction:

3.1. Définition de la réfraction

La réfraction des vagues est une figure essentielle du comportement de la houle en zone côtière. On peut distinguer deux formes de réfraction : celle induite par les variations du fond marin et celle induite par la présence de courants côtiers.

D'après l''équation c = (g*h) 1/2 , la vitesse de propagation de l'onde diminue avec la profondeur d'eau. Cela se traduit par une évolution de la direction de propagation O de la houle. Les orthogonales aux crêtes de houles tendent à être parallèles aux isobathes au fur et à mesure que la profondeur d'eau diminue. La Fig.16 montre une schématisation de la propagation de la houle au-dessus d'une bathymétrie présentant une alternance de baies et de caps.

Figure n°16 : Schématisation du phénomène de réfraction au-dessus d'une côte comportant des caps et des baies.

La réfraction commence à être perceptible lorsque la profondeur d'eau locale est inferieure a environ la moitié de la longueur d'onde des vagues.

3.2. But de l'étude

L'étude de la réfraction de la houle a pour but l'exploitation des caractéristiques de la houle au large pour définir les caractéristiques (direction et amplitude) de la houle à la côte.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

35

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Les données de la houle à la côte serviront, entre autres, de données d'entrée pour la conception des ouvrages maritimes ainsi que pour les essais en modèle réduit physique (canal ou bassin à houles).

3.3. Principe de calcul de la réfraction:

Connaissant la climatologie au large, il est possible d'établir une statistique de la houle au large. Cette statistique est ensuite propagée vers la côte en utilisant des fonctions de transfert calculées suivant la bathymétrie représentée suffisamment au large, dans les fonds où les houles ne sont pas réfractées. Le coefficient de réfraction est défini de la manière suivante:

Hs locale

Kr =

Hs large

Les calculs de la réfraction de la houle entre le large et la côte sont effectués par le modèle numérique SWAN (Simulating Waves Nearshore développé par l'université de DELFT) pour différentes conditions de houle au large (hauteur, période et direction). Le logiciel modélise la propagation de la houle en prenant notamment en compte les phénomènes de :

- Réfraction, sur les fonds et autour des ouvrages,

- Frottement sur le fond,

- Déferlement,

Il est donc parfaitement adapté à la problématique du littoral. Le coefficient de réfraction est calculé par SWAN.

3.4. Description et principes des logiciels utilisés:

Simulating Waves in the Nearshore « SWAN »: le SWAN est un modèle numérique de 3eme génération développé à l'université de technologie de Delft Hydraulics (Booij et al., 1999); il permet de définir les paramètres de la houle vers la cote; ceci se fait suite à une propagation de la houle du large vers la cote en induisant une réfraction sur les fonds ; il permet donc de prédire l'état de la mer a la cote en connaissant l'état de la mer au large.

SWAN est un code de propagation de houle basé sur l''équation de conservation de la densité spectro-angulaire d'action des vagues N (ó, O, x, y, t) où ó est la fréquence relative et O la direction des vagues. La densité d'action des vagues N (ó, O, x, y, t) est obtenue à partir de la densité d'énergie des vagues Es(ó, O) :

N(ó, O) = Es(ó, O) ó

Aménagement et protection du rivage de Jijel

36

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

L'équation de conservation de la densité spectrale d'action de vagues s''ecrit (Hasselmann et al. 1973) :

Où:

N (a, O) = densité de l'action des vagues: T = temps [s]

x = distance dans la direction x [m]

y = distance dans la direction y [m]

a = fréquence relative [Hz] comme on l'observe dans un cadre de référence se déplaçant avec la vitesse du courant

O = direction de la vague [degrés]

cx, y, a, O = vitesses de propagations [m / s] pour respectivement x, y, a et O

S = source / puits terme en termes de densité d'énergie (Génération par le vent, dissipation et non-linéaire onde interactions)

La densité de l'action N (a, O) est égale à la densité d'énergie divisée par la fréquence relative: N (a, O) = E (a, O) / a.

Dans cette équation le premier terme ?N/?t correspond à la variation temporelle de densité d'action des vagues. Les formulations des différentes vitesses de transfert de densité d'action des vagues

(Cx, Cy, Ca et CO) sont issues de la théorie linéaire e l''équation de conservation du nombre

de crêtes (Whitham, 1974; Mei, 1989; Dingemans, 1 Cx et Cy sont les vitesses de propagation

dans l'espace (x,y) de la houle et Ca traduit le tra d'énergie en fréquence. Cx, Cy et Ca

résultent de l'action combinée d'un courant moyen es variations bathymétriques. Le dernier

membre de gauche CO représente le transfert d'énerg ngulaire.

Dans le membre de droite, S = S(a, O, x, y, t) correspond à la somme des termes source et termes puits. S(a, O, x, y, t) contribue à la dissipation ou à la génération de densité d'action des vagues (déferlement, génération par le vent, interaction entre triplets ou quadruplets de fréquence...).

3.5. Données de la houle vingtenale au large

Elles sont prises du document de l'U.S. Naval Weather Command intitulé « Summary of Synoptic Meteorological Observations » (S.S.M.O tome II, Zone Algiers (1963-1970)). Les données présentées dans annexe 2, sont structurées par mois et les hauteurs de houle par secteur (en foot)

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

ainsi que par période. Elles sont traitées pour obtenir un tableau contenant : les amplitudes de houle par secteur et par périodicité d'apparition ; en portant les fréquences d'apparition et les hauteurs de houle (en mètre) sur un graphe semi-logarithmique et en utilisant les droites de régression de type : y = a ln(x) + b où :

x = Pn =

 

37

x = périodicité d'apparition est égale à :

et n= période de retour (annuelle n=1, biannuelle n=2 )

y = hauteur de houle recherchée.

On obtient les résultats récapitulés dans l'annexe II.

Pour conclure on obtient un tableau donnant les hauteurs de houle extrême par période et ceci pour chaque direction (Tableau n°2), c'est un tableau récapitulatif qui sera utilisé lors du remplissage des fichiers de calculs.

Tableau n°2 : Houles extrêmes dans la région de Jijel calculé à partir des houles annuelles (SSMO ; 1970)

DIRECTION DE HOULE

 

Nord-ouest

Nord

Nord-est

Biennale

Hs=6.80m

Hs=5.20m

Hs=3.80m

Tp=13,73s

Tp=11,21s

Tp=9,53s

Quinquennale

Hs=7.90m

Hs=6.16m

Hs=4.40m

Tp=13,60s

Tp=12,16s

Tp=10,30s

Décennale

Hs=8.60m

Hs=7.00m

Hs=4.80m

Tp=10,09s

Tp=12,90s

Tp=10,77s

Vingtennale

Hs=9.40m

Hs=7.60m

Hs=5.30m

Tp=14,60s

Tp=13,38s

Tp=11,31s

Cinquantennale

Hs=10.40m

Hs=8.60m

Hs=5.90m

Tp=15,18s

Tp=14,09s

Tp=11,92s

3.6. Choix des directions:

Le secteur angulaire considéré correspond aux limites naturelles imposées d'une part, par la configuration géographique du site d'étude, et d'autre part, par le secteur d'intérêt des houles du large.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

38

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Ainsi trois (03) directions ont été retenues en tenant compte des tableaux de fréquence par direction des houles au large ainsi que l'incidence de ces houles par rapport à la zone d'étude (fig.17) :

NO

NE

Figure n°17 : choix des directions défavorables pour le site d'étude

- Une direction approximativement perpendiculaire à la côte pour mesurer les effets d'une

houle frontale (360°N)

- Deux directions de houle à incidences obliques (45°N et 315°N)

3.7. Etapes de manipulation:

1- Acquisition de la bathymétrie en fichier Excel comprenant les coordonnées métriques ainsi que la profondeur.

2- Créer la grille de la bathymétrie sur surfer

3- Exporter la bathymétrie à partir de la grille vers le format .DAT

4- Extraire la colonne bathymétrie du fichier.DAT par Excel en faisant attention à ce que la bathymétrie soit en négatif et la topographie en positif.

5- Réenregistrer en format .txt

6- remplir les fichiers de commande Swan pour chaque direction et pour chaque période annuelle et vingtenale (Annexe!!)

7- pour exécuter ; Avec l'invite commande ; on ouvre le dossier 4 >cd lien du dossier contenant le fichier commande

4>swanrun fichier de commande

Aménagement et protection du rivage de Jijel

39

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

8- Ouvrir le fichier crée pour chaque fichier de commande qu'on ouvre en forme .txt

9- Importer vers l'Excel

10- Sélectionner les colonnes dont nous avons besoin (latitude, longitude, Hs, direction, période)

11- Création de la grille pour Hs et pour la direction sur Surfer

12- Aller sur toolbar options > on sélectionne new contour mapper pour représenter Hs >add «2-Grid vector layer » pour représenter la direction

13- Pour la mise en forme on va vers property manager ( à gauche de l'écran)

3.8. Résultats:

Les résultats de l'étude de propagation de la houle sont illustrés par:

· La détermination quantitative des conditions de la houle en quelques points (points d'extractions), qui permet l'établissement de la statistique locale de la houle en ses profondeurs qui sera utilisée pour le pré-dimensionnement des ouvrages de protection ainsi que pour le calcul du transit sédimentaire.

· Les épures de réfraction qui montrent qualitativement comment la hauteur de houle et la direction changent au cours de la propagation de la houle .les figures ci- dessous montre des épures de réfraction pour une houle vingtenale

Tableau n°3 : Récapitulatif du coefficient de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur N45°

N45

Prof

6

8

10

VINGTENNAL

2

0,42

0,44

0,38

0,40

3

0,52

0,55

0,43

0,47

4

0,61

0,61

0,55

0,50

5

0,64

0,61

0,58

0,57

10

0,81

0,81

0,76

0,79

Tableau n°4 : Récapitulatif du coefficient de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur N315°

N 315

Prof

6

8

10

VINGTENNAL

2

0,65

0,52

0,44

0,26

3

0,65

0,63

0,47

0,30

4

0,73

0,66

0,51

0,33

5

0,93

0,77

0,62

0,37

10

0,95

0,96

0,95

0,67

Aménagement et protection du rivage de Jijel

40

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Tableau n°5 : Récapitulatif du coefficient de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur N360°

N 360

Prof

6

8

10

VINGTENNAL

2

0,63

0,59

0,42

0,31

3

0,65

0,68

0,47

0,37

4

0,67

0,76

0,54

0,43

5

0,68

0,81

0,62

0,46

10

0,85

0,97

0,93

0,78

Aménagement et protection du rivage de Jijel

41

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Caractéristique de la houle au large: Période de retour = 20 ans

Direction = 360 °

Hs = 7.6 m T p = 13.38 s

Figure n°18 Réfraction de la houle, direction N360°, sur le rivage du front de mer de Jijel

Aménagement et protection du rivage de Jijel

42

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Caractéristique de la houle au large: Période de retour = 20 ans

Direction = 315 °

Hs = 5.3 m T p = 13.38 s

Figure n°19: Réfraction de la houle, direction N315°, sur le rivage du front de mer de Jijel

Aménagement et protection du rivage de Jijel

43

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Caractéristique de la houle au large: Période de retour = 20 ans

Direction = 45 °

Hs = 5.3 m T p = 11.31 s

Figure n°20 : Réfraction de la houle, direction N45°, sur le rivage du front de mer de Jijel

Aménagement et protection du rivage de Jijel

44

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

NB : les épures du reste des résultats de la réfraction sont représentés dans l'Annexe III 3.9. Interprétations:

Les houles aux amplitudes les plus importantes au large sont celles du secteur Nord. Le coefficient de réfraction calculé (tableau n°3,4 ,5) montre que pour les 3 directions à 10m de profondeur les houles perdent très peu de leur énergie (Kr=0.96 pour N360) et sont donc très peu réfractés. A 3m de profondeur la réfraction est plus importante ; on remarque que la réfraction reste plus importante pour le secteur nord.

En nous basant sur les figures 18, 19 et 20 on remarque une dissipation de l'énergie à l'encontre du front de mer ce qui induit une réfraction par pivotement des orthogonales en direction Nord et Nord-Nord-Ouest pour le secteur N360 et N315. Pour le secteur N45, le pivotement des orthogonales se fait en direction Nord et Nord-Nord-Est.

On observe que les orthogonales divergent dans la partie centrale due à une dissipation d'énergie, et que les orthogonales convergent aux 2 extrémités due à l'accumulation d'énergie. L'accumulation et la dissipation dépendent de la morphologie sous-marine ; dans une pente douce la réfraction se fait lentement ce qui permet une dissipation de l'énergie de la houle contrairement à une pente abrupte où la réfraction se fait brutalement ce qui procure à la houle la caractéristique de garder son énergie.

L'incidence frontale de la houle pourrait être à l'origine de l'effritement (le creusement) et le déchaussement des pieux sous le front de mer ; c'est ce qui le rend vulnérable et sujet à l'effondrement.

4. Étude sédimentologique (LEM 2012)

L'étude des sédiments superficiels a pour objectifs la caractérisation des matériaux meubles pour permettre d'apporter des indications sur la répartition spatiale de ces sédiments et les conditions de leur dépôt qui est définit comme l'ensemble des relations qui s'établissent entre les agents susceptibles d'entraîner la mise en place des particules (agents du transport et du dépôt : houles, courants).

4.1. Echantillonnage

Au total ; l'équipe chargée de l'étude au LEM a effectué vingt-deux (22) points de prélèvement d'échantillons de sédiments marins et qui ont été retenus et répartis sur l'ensemble de la zone d'étude. Ces points de prélèvement se situent principalement en mer dans la zone allant de la plage jusqu'à des profondeurs avoisinant les -10m (fig.21).

Aménagement et protection du rivage de Jijel

45

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

745600 745700 745800 745900 746000 746100 746200 746300 746400 746500

22

21

\C1;4.66}

MEDITERRANEE

20

7

Rochés

Lignes isobathes

Point de prélèvement

COTE TERRE

Figure n°21 : Répartition spatiale des points d'échantillonnage dans la zone de Jijel (front de mer de Jijel)

4.2. Technique d'analyse et paramètres granulométriques

L'étude des matériaux est réalisée par granulométrie sur une colonne de tamis AFNOR.

La granulométrie est définie sur le matériel brut simplement débarrassé, par tamisage à 63 um sous l'eau de la fraction pélitique. Cette dernière opération conduit à caractériser chaque sédiment par un indice de teneur en fraction inférieure à 63 um (pélite ou lutite) : l'indice pélitique. Par complémentarité à 100 % , on peut par cet indice, connaître la teneur en sable (fraction supérieure à 63 um) : l'indice arénique.

Il sera ensuite procédé à un tamisage à sec de la fraction grossière (> 63 um) sur une série de tamis de type « AFNOR ». Les diamètres du tamis varient entre 63um et 8mm.

Pour chaque échantillon, il est établi une courbe granulométrique sur un diagramme semi-logarithmique dans lequel l'ordonnée représente le pourcentage cumulé de refus et l'abscisse le diamètre correspondant. A partir de cette représentation graphique de l'échantillon, il est possible de déterminer différents paramètres et indices dont; le D25, D50 (médiane granulométrique), D75, D90 et le D99. Ces derniers serviront aussi pour le calcul de l'indice de classement de Trask (Sorting index: So) et l'indice d'asymétrie Sk.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

46

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

4.3. Synthèse des résultats

Les résultats sont présentés sous forme de cartes ou de graphes de répartition donnant la nature des sédiments et leurs caractères granulométriques : tableau des teneurs en fraction fine (tab.6), carte des médianes granulométrique Md ou D50 (fig. 22), fréquence et modes sédimentaires (fig. 23 et 24) distribution de l'indice de classement So (fig. 25), indice d'asymétrie Sk (fig.26) et mode de transport sédimentaire (fig.27).

A. Teneur de la fraction fine

La considération de la teneur en fraction fine ou pélites (<63 um) est importante car elle peut mettre en évidence des aires préférentielles de dépôt.

La lecture du tableau n°6 ci-après permet de relever que les teneurs en fraction fine sur le site prospecté sont nulles ou très faibles ne dépassant pas 3% de la masse totale de chaque échantillon et ce aussi bien proche du rivage qu'au large.

Tableau n°6 : Pourcentages des teneurs en fraction pélitique

ECHANTIL LON n°

FRACTI ON

<63um

ECHANTILL ON n°

FRACTION <63um

ECHANTIL LON n°

FRACTION <63um

1

1%

9

3%

17

1%

2

0%

10

2%

18

2%

3

1%

11

1%

19

1%

4

1%

12

0%

20

0%

5

1%

13

1%

21

0%

6

1%

14

1%

22

0%

7

1%

15

1%

 

8

1%

16

0%

L'action hydrodynamique en est la principale raison de la quasi inexistence de cette fraction fine (<63um). En effet, le remaniement incessamment de ces particules favorise le transport en suspension des plus fines en dehors de la zone agitée.

B. Médiane granulométrique (Md)

La médiane granulométrique correspond au diamètre du grain moyen dont l'ordonnée est à 50% du poids total du sédiment. Elle fournit une idée approximative de la taille moyenne des grains du sédiment.

La carte de la répartition spatiale de la médiane granulométrique (fig.22) montre que le faciès sédimentaire de la plage sous-marine prospectée est dominé essentiellement par des sables grossiers à très grossiers (500um <D50 <2000um)

Aménagement et protection du rivage de Jijel

47

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Des sables moyens (250um <D50 <500um) font une apparition et forme une bande plus au large à partir de l'isobathe -8 et ce en totale conformité avec le concept du grano-classement décroissant de la côte vers le large qui est lié au gradient hydrodynamique lui aussi décroissant de la côte vers le large.

La moyenne des médianes granulométriques de tous les échantillons analysés est de 740 um (soit 0.74 mm)

Figure n°22 : Répartition spatiale des médianes granulométrique (Md en um) dans la région de Jijel (Front de mer de Beaumarchais)

C. Analyse modale

Les histogrammes de fréquences fourniront des indications sur le mode où diamètre le plus fréquent des grains et éventuellement sur le mélange de deux stocks sédimentaires différents si plusieurs modes apparaissent dans l'histogramme de fréquence.

L'analyse des histogrammes de fréquences sur lesquels les pourcentages pondéraux des particules de chaque classe granulométrique montre dans l'ensemble la présence d'un seul mode granulométrique prépondérant comme en indiquent l'échantillon témoin n°09 ci-contre.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

48

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Ech.09

 

25% 20% 15% 10% 5% 0%

 
 
 

Pourcentage du refus

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

125

160

200

250

315

400

500

630

800

1000

1250

1600

2000

Diamètre du tamis en um

Figure n°23 : Histogramme de fréquences des classes granulométriques

L'histogramme de fréquence d'apparitions dimensionnelles des classes granulométriques de l'ensemble des échantillons analysés (fig.24) montre la présence d'une large gamme comprise entre 160 et 1600 um avec une dominance du mode 800 um avec 37% de fréquence d'apparition suivi du mode le 1000 um et 630 um avec successivement 18% et 14% de fréquence d'apparition.

Figure n°24 : histogramme de fréquence des modes granulométriques

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

D. Indice de classement de Trask (So)

L'indice de classement (ou hétérométrie) «sorting index» de TRASK, So complète l'image du sédiment donnée par la médiane granulométrique en fournissant une mesure de la dispersion des tailles des grains autour de la valeur centrale.

Le classement permet de séparer le sédiment en quatre classes, de mal à très bien classé; un bon classement est le reflet d'un sédiment dont la taille des grains est très homogène, un mauvais classement est celui d'un sédiment hétérogène.

Ces classes sont intéressantes car elles constituent un indice d'hydrodynamisme fort lorsque le classement est bon et définissent des aires de décharge ou de dépôt lorsqu'il est mauvais.

La formule utilisée est :

S0 =

 

49

Tableau n°7 : Les limites de S0 utilisées

Valeur

Classement

Interprétation (courant)

1.00 < So < 1.20

sédiment très bien classé (homogène)

très régulier

1.20 < So < 1.60

sédiment bien classé

régulier

1.60 < So < 2.00

sédiment moyennement classé

peu régulier

So > 2.00

sédiment mal classé (hétérogène)

irrégulier

Le calcul de cet indice (fig.25) montre que presque toutes les valeurs se situent entre 1.20 et 1.60 reflétant ainsi des sédiments biens classés.

valeur de Sc

0,8

1,8

1,6

1,4

1,2

1

0 500 1000 1500 2000

Diamètre de la médiane granulométrique en pm

Indice de Trask So

Figure n°25: Indice de classement de Task (So)

Aménagement et protection du rivage de Jijel

50

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

E. Indice d'asymétrie (Sk)

L'indice d'asymétrie Sk caractérise le degré de symétrie de la courbe par rapport à la médiane. Il indique la prépondérance, ou non, des particules fines ou grossières par rapport à la moyenne de l'échantillon.

On le calcul avec:

SK=

Tableau n°8 : les valeurs adoptées pour le coefficient d'asymétrie SK

Valeur

Asymétrie

Signification

Interprétation (courant)

SK = 1

nulle

courbe à tendance symétrique

 

SK < 1

positive

décalage et classement maximum vers les particules grossières.

courant fort

SK > 1

négative

décalage et classement maximum vers les particules fines.

courant faible

Les valeurs de cet indice sont pour la majorité égale ou proche de 1 (fig.26) indiquant une symétrie du classement entre les particules fines et les particules grossières. Toutefois on note 2 valeurs de Sk (n°10 et n°16) relativement élevées (décalage et classement maximum vers les particules fines).

Valeur de SK

0,5

1,5

2

0

1

0 500 1000 1500 2000

Diamètre de la médiane granulométrique en pm

Indice d'asymétrie Sk

Figure n°26: Indice d'asymétrie Sk

Aménagement et protection du rivage de Jijel

51

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

F. Mode de transport des sédiments

Le diagramme de Passega (1957) permet de déterminer le mode de transport des sédiments. Il

porte en abscisse la taille du grain médian (D50%) et en ordonnée les valeurs du D99% (percentile

supérieur). Il comporte un ensemble de segments appelés patterns qui représentent différents types

de transport:

- Le segment SR représente les sédiments transportés en suspension homogène (uniforme).

- Le segment RQ représente les sédiments transportés en suspension gradée.

- Le segment QP représente les sédiments transportés par saltation

- Le segment PO représente les sédiments transportés essentiellement par charriage.

- Le segment ON représente les sédiments transportés par roulement.

La représentation, sur le diagramme de Passega de la position des points représentatifs des sédiments superficiels prélevés dans le site, montre que les valeurs du percentile supérieur D99% varient entre 1240um et 7180um environ et les valeurs de la médiane D50% se situent entre 160um et 1500um. Cette représentation a permis de supposer des modes de transport illustrés dans la fig. n°27 ci-après.

Le diagramme montre que la majorité des sédiments superficiels prélevés sont proches des segments PO et ON. Cette présentation indique que le mode de transport des sédiments se fait essentiellement par charriage ou par roulement.

valeur du D99

10000

1000

100

10

10 100 1000 10000

s

DIAGRAMME DE PASSEGA

Diamètre médian (pm)

R

Q

P

O

N

Figure n°27: Diagramme de PASSEGA

Aménagement et protection du rivage de Jijel

52

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

5. Transit littoral:

L'étude du transit littoral a pour objectif d'estimer le volume des sédiments déplacés résultant des différents phénomènes hydrodynamiques qui agissent en synergie, cette étude permet aussi de déterminer la direction dont lequel le transit s'effectue.

Il est donc très important pour une cote donnée, si l'on veut comprendre son évolution et si l'on a l'intention de l'aménager, de connaitre à la fois le volume des sédiments ainsi véhiculés et la direction résultante du transport à l'échelle de l'année (Paskoff R. 1993)

5.1. Explication sur l'Estimation du transit littoral

Les ordres de grandeur du volume déplacé des sédiments parallèlement à la côte (transit littoral) peuvent être évalués à partir de différentes formules dont la plus utilisée est la formule(1) de Sauvage de Saint-Marc et de Vincent « LCHF » :

(1)

Q = K/C g Hs2 T. t (a)

Dont les paramètres sont:

Q : volume de sable transporté (en m3)

K : coefficient de transport du sable (2.5x10-6)

g : accélération de la pesanteur (en m/s2).

C : cambrure.

Hs : amplitude significative de la houle (en m)

T : période de la houle (en seconde).

t : durée d'action de la houle (en seconde).

f(a) : Fonction de l'obliquité `'a» de la crête de la houle avec la côte. L'utilisation de cette formule conduit à déterminer d'abord:

A. Le bilan énergétique annuel de transport caractérisé par : Hs2. T.t, On aura alors à suivre les étapes suivantes pour définir les paramètres Hs, T et t

Aménagement et protection du rivage de Jijel

53

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

a. Détermination des amplitudes Hs :

Hs a la cote est calculé à partir des résultats de la réfraction avec le SWAN ; elle est déterminé comme étant la moyenne du tiers supérieur de l'amplitude a 10m de profondeur. Le calcul se fait pour chaque direction et chaque période.

b. T représente la période, puisqu'on calcule le transit annuel, donc on utilisera les périodes calculés à partir des résultats de la réfraction ou pour chaque direction et pour chaque période nous avons calculé la moyenne de T a -10m. Ce qui fait que pour chaque direction, trois périodes sont utilisés.

c. Détermination de la durée t :

i. La détermination de la fréquence d'apparition « fri »de la houle par période et par direction est donnée par la formule suivante:

fri = nombre de cas d'apparition (par direction et par période) / 8870

En effet : la valeur 8870 correspond au nombre total d'apparition des houles, pour toute direction et période confondu. fri n'a pas d'unité, elle représente un nombre.

NB : Les résultats de calcul sont dans l'annexe IV

ii. Détermination des fréquences d'observation F : Elle est déterminée en utilisant la formule suivante : F % = ? (nombre de cas pour chaque période / 8870) x 100.

F est exprimé en pourcentage.

iii. Calcul de la durée t :

La durée d'action de la houle d'un secteur donné est obtenue en utilisant la formule suivante: t= (365j x 24h x 3600s / 100) x F%.

Elle est exprimée en secondes.

B. Détenation de l'angle « a » et de la ftion (

La fonction liée à la l'obliquité de la houle

= Sin 7/4 (a).

Pour déterminer théoriquement le transit le long de la côte qui est direcent lié à la direction de

la houle au large, il est nécessaire d'évaluer l'angle (a) et la fonction qui en découle. Cette
obliquité de la houle avec la ligne de rivage étant supposée mesurée par profondeur de 15 à 20 m, dans notre étude a a été déterminée pour la profondeur de 10 m.

L'angle a est déterminé par la méthode suivante:

- On définit la ligne moyenne parallèle à la côte

- On trace le nord

- Ensuite on trace l'orthogonale qui se croise au même point que le nord sur la ligne de côte,

la partie gauche a l'orthogonale est négative (-) et la partie droite est positive (+)

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

- On représente les angles moyens d'arrivé pour chaque direction et pour chaque période:

N45T6, N45T8, N45T10, N315T6, N315T8, N315T10, N360T6, N360T8, N360T10 ; et ce par rapport au Nord

- Pour chaque direction; On trace la perpendiculaire qui se croise avec la ligne de cote en
formant l'angle a

· a = angle crête de la houle - côte = 180° - (90° +J3).

· J3 = angle orthogonale - côte.

· a = angle orthogonale - Nord.

NB : l'angle á est déterminé manuellement (Annexe V)

5.2. Résultats:

A partir des résultats obtenus lors de la réfraction; on a sélectionné Hs ; la direction et la période au niveau de la profondeur de 10 m pour chaque grandeur on a fait la moyenne. Et ce pour chaque direction et pour chaque période.

5.2.1. Calcul de Hs, t, angle d'arrivée:

Tableau n°9 : moyenne des résultats obtenus par direction et par période

Direction

N360

N45

N315

période (s)

Hs (m)

t (s)

Angle

d'arrivée (°)

Hs (m)

t (s)

Angle

d'arrivée (°)

Hs (m)

t (s)

Angle

d'arrivée (°)

6

0,96

4,97

352,26

0,97

4,92

28,16

1,05

4,98

319,81

8

2,67

6,70

353,52

1,94

6,62

23,62

2,61

6,70

321,92

10

4,86

8,53

350,87

4,28

8,45

19,30

4,50

8,49

323,33

En utilisant le tableau du document de l'U.S Naval Weather Command intitulé « summary of Synoptique Meteorogical observation » SSMO tomeII, Zone Algiers(1963-1970) qui correspond a la Zone 31 selon la projection Mercator, on détermine les fréquences d'apparitions fri en traitant les données classées de la houle à savoir l'amplitude au large , les périodes, le nombre d'apparition et ceci par direction .

54

Aménagement et protection du rivage de Jijel

55

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Tableau n°10: calcul des fréquences d'observation f(%) et de la durée de la houle t

Direction

N360

N45

N315

Période (s)

f(%)

t (s)

f(%)

t (s)

f(%)

t (s)

6

5,13

1 618 575,42

11,58

3 651 349,72

4,30

1 356 367,98

8

0,50

157 324,46

0,57

180 434,27

1,49

469 306,88

10

0,02

6 518,15

0,03

6 518,15

0,01

1 777,68

Tableau n°11 : calcul du bilan énergétique annuel du transport

Direction

N360

N45

N315

période

(Hs)2 * T* t * (m2s2)

(Hs)2 * T* t * (m2s2)

(Hs)2 * T* t * (m2s2)

6

7 468 655,11

16 815 513,59

7 483 952,13

8

7 487 525,77

4 474 391,23

21 390 275,78

10

1 311 631,19

1 008 906,88

305 215,41

Total

16 267 812,06

22 298 811,70

29 179 443,32

Total Général =67 746 067,08

5.2.2. Détermination de l'angle á :

L'angle a été déterminé manuellement, l'illustration est représentée dans l'annexe les angles obtenus ainsi que leurs fonctions sont récapitulés dans le tableau suivant:

Tableau n°12 : Calcul des angles á et des fonctions f(á) par direction et par période

Direction

N360

N45

N315

période

á°

f(á)

á°

f(á)

á°

f(á)

6

16

0,469

53

0,999

-16

-0,469

8

18

0,522

48

0,995

-14

-0,415

10

15

0,442

43

0,967

-12,6

-0,375

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Les paramètres constants

Coefficient de transport du sable

K

0,0000025

Accélération de la pesanteur

g

9,81

cambrure

C

0,03

5.2.3. Estimation du transport sédimentaire:

Apres que tous les paramètres composant la formule LCHF soient calculés, l'estimation du transit littoral global peut être donc estimée ; les résultats sont récapitulés dans le tableau suivant:

Tableau n°13: Estimation du transit sédimentaire global

Direction

N360

N45

N315

période

Q (m3/an)

Q (m3/an)

Q (m3/an)

6

2866,42

13730,85

-2872,29

8

3198,24

3637,78

-7251,55

10

474,25

797,60

-93,67

T/direct

6538,91

18166,23

-10217,51

Quantité totale transporté = 34922,65 m3/an

Le volume résultant = 14 487,62 m3/an

5.3. interprétation:

Le transit littoral a été estimé à 14 487,62 m3/an, allant de l'est vers l'ouest, cette quantité pourrait englober les sédiments se trouvant en mer mais aussi le sédiment issu de l'effritement du platier rocheux sur lequel repose le front de mer, en effet cette dérive qui est du à la prédominance des vents de secteur nord-Ouest induit des courant de retour assez puissants ,sur tout pour une côte rocheuse , qui arrachent les sédiments de la plage.

NB : pour l'étude de la réfraction ainsi que l'étude du transit littoral ; nos résultats ont été comparé avec ceux du LEM et ces derniers concordent.

56

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des résultats

Conclusion:

Les résultats obtenus dans ce présent chapitre nous confirment l'exposition de notre site aux attaques hydrodynamiques en plus de la pression anthropique qui est exercée sur le front de mer. Les résultats des études faites serviront de données input pour le dimensionnement de ouvrages qu'on va proposer.

57

Aménagement et protection du rivage de Jijel

CHAPITRE III:

DIMENSIONNEMENTS

59

Chapitre III : Dimensionnement

Avant d'entreprendre un projet de stabilisation et /ou de protection ; il convient de déterminer la cause des problèmes relevés au niveau du front de mer , pour savoir établir le niveau de protection requis et savoir utiliser la technique appropriée, il faut tenir compte des informations propre du site .Ce n'est donc qu'à partir des résultats obtenus dans le chapitre précédant qu'on pourra concevoir les ouvrages de sorte à ce qu'ils résistent aux conditions prépondérantes.

1. Objectif de l'intervention:

- Assurer la pérennité du front de mer ainsi que la zone terrestre située derrière en s'opposant aux attaques frontales de la houle et à l'action des courants

- Viser une meilleure intégration à la vocation récréotouristique et donner un accès à la mer

Pour notre zone d'étude nous allons utiliser des ouvrages de protection de haut de plage ; nous avons opté pour 2 types d'aménagements (1 et 2), comportant chacun 2 sous aménagements (A1, B1 et A2, B2).

2. Définition des ouvrages de haut de plage

Ces défenses de haut de plage ont pour caractéristiques communes de n'apporter de protection qu'aux terrains situes immédiatement derrière elles. Bien que les ouvrages soient destinés à assurer une protection contre la mer, leurs modes d'action sont différents et certains d'entre eux peuvent également remplir d'autres rôles. On distingue 3 types d'utilisation :

· Les ouvrages de défense : Leur rôle essentiel est de s'opposer à l'attaque de la mer en recevant directement le choc des lames (murs brise mer), en dissipant leur énergie sur un talus d'enrochements (digue a talus), en laissant monter les lames sur une pente douce (digue en pente douce a revêtement lisse).

· Les ouvrages de soutènement : Bien qu'ils assurent une protection contre la mer leur rôle est également de maintenir les terres situées en arrière. Il peut s'agir de digue de « front de mer ».

· Les revêtements. Ce type d'ouvrage est place sur la partie du haut de plage à protéger, pour interposer entre les lames et le sable un placage susceptible de mieux résister a leur action et permettant en général également de raidir les pentes. De tels revêtements peuvent être rigides ou souples.

La règle essentielle de dimensionnement est de limiter les réflexions sur un tel ouvrage, en n'adoptant pas, dans la mesure du possible, de pente supérieure à 1/3. Aux Pays-Bas, en France et dans le Nord de la France ont été adoptées des pentes de 1/4 à 1/7.

Les pentes « rugueuses » en enrochements dissipent et absorbent efficacement l'énergie des houles, réduisent l'ascension et le franchissement des lames ainsi que l'affouillement.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Chapitre III : Dimensionnement

3. Caractéristiques des différentes parties des ouvrages de protection :

a- Carapace

Parmi l'ensemble des différentes parties composant une digue à talus maritime, la carapace représente l'élément clé de la stabilité de la structure. Elle se compose soit d'enrochements naturels soit de blocs artificiels en béton. C'est la partie de l'ouvrage qui reçoit directement l'attaque de la houle et que l'on caractérise par le poids unitaire W des blocs naturels ou artificiels qui la composent.

· Poids des blocs de carapace, Hudson (1974)

Il existe de nombreuses formules empiriques pour déterminer le poids unitaire des enrochements de la carapace des ouvrages à talus, mais on ne retiendra ici que la formule

d'Hudson qui es lisée et dont le domaine d'application est le mieux connu.

Wcarapace=

W : Poids de blocs en béton ou d'enrochement en tonne (t)

d : coefficient du dommage (pour un dommage entre 0-5% et pour une forme des blocs ugueuse et angulaire et pour un emplacement aléatoire Kd=3.5)

w : la masse volumique de l'eau de mer (1,028t/m3) s : La masse volumique des blocs utilisés (enrochement 2,65t/m3) Hb : Hauteur de la houle de dimensionnement (ici, Hb=2.58m)

·

DnB)

Dn50 =

· L'épaisseur de la carapace

E = n*Kt*Dn50

Kt : coefficient de couche (1,1pour le biton et 1,15 pour l'enrochement)

· : nombre de couche

· Nombre d'élément de la carapace :

Par 1m2 le nombre

bl

60

Aménagement et protection du rivage de Jijel

61

Chapitre III : Dimensionnement

Ou P est la porosité moyenne

b- La butée de pied

Il s'agit d'une partie importante de l'ouvrage qui assure un double rôle, d'une part un blocage en pied des blocs de carapace pour éviter leur glissement, d'autre part une protection contre les affouillements de pied.

· Pds de butée de pied

Wbutée= Wcarapace

c- Le soubassement

Entre le terrain naturel et le niveau de fondation de l'ouvrage, constitué par des matériaux de qualité suffisante de faible poids unitaire, généralement entre [0-500Kg].

d- Le Noyau

Le noyau doit assurer une transition satisfaisante entre le soubassement en matériaux fins, et les matériaux plus grossiers du filtre, on utilise des matériaux tout-venant (TVC), généralemt entre [0-500Kg].

WNoyau=

rapace

· L'imperméabilité doit être telle que la houle ne soit pas transmise ; cette imperméabilité ne sera bonne que si le matériau a une granulométrie étendue, l'indice du vide sera faible.

· Un angle interne de frottement suffisant pour la stabilité d'ensemble, on doit alors éviter un pourcentage élevé de fine.

· Une capacité naturelle et une granulométrie entendue telles que les tassements a long termes restent limités.

e- Le Filtre

Entre les blocs de la carapace et le noyau sont interposées une ou plusieurs couches intermédiaires d'enrochements leurs rôle est:

· De créer un ou plusieurs filtres entre les matériaux fins du noyau et les blocs de la carapace de grande dimension.

· De protéger le noyau pendant la phase de construction contre les tempêtes. Son poids WR est tel que: 0.1W> WR> 0.04W

Aménagement et protection du rivage de Jijel

62

Chapitre III : Dimensionnement

Les épaisseurs à donner aux sous-cou minimum) est donné par:

O

-n mbre de couches (égale à2 ns)

- 1.02 pour les enrochement 1.10 pour les enrochements rugueux

- V : volume moyen du bloc (H

NB : les détails de pré- dimensionnement des ouvrages est en Annexe VII

4. Description de l'intervention et optimisation

4.1. Variante A : extension du front de mer

La protection longitudinales en enrochements disposées sur des pentes voisines a 3/2 sont fréquemment retenues en raison de leur facilité de mise en oeuvre

L'aménagement recommandé consiste en une extension du front de mer à deux niveaux ; il vise aussi à le protéger. Sa réalisation consiste en une mise en place mécanique des matériaux, pierres de carapace de calibre variant entre1 et 2t reposant sur une couche composer de matériaux de 0à 500 kg , une clé de protection à la base de protection contre l'affouillement sera installé sur le fond

Cette variante se décrit comme suit:

En ce basent sur le critère lithologie, la zone est devisé en deux parties :

- Partie ouest : elle se caractérise par une terre végétale et s'entend sur 57 ml

- Partie est : elle se caractérise par un socle rocheux qui s'entend ver la mer se

forme de rocher avec une 892 ml

Notre variante se désintègre alors en deux sous variantes:

- Variante A1 pour la partie Est

- Variante A2 pour la partie Ouest

4.1.1. Sous- Variante A1 :

· elle s'entend sur 892 ml de longueur

· elle s'entend sur 70 ml de largeur

· une superficie 63000 m2

· une profondeur d'implantation de -1 m.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

63

Chapitre III : Dimensionnement

La réalisation du front de mer commence par un renforcement en dessous du la partie déjà pensent avec un remblai renforcer qui sera prolongé à 50 m de largeur ce remblais sera maintenu par une digue d'une pente de 3/2 ; le remblai va être niveler en pente.....Sur une largeur linière de 23 m sur lequel va se déposer soit

- des escaliers préfabriqués qui servirent des points d'accès au deuxième niveau

- ou du gabion qui sera déposé entre chaque point d'accès

Paramètres de stabilité de l'ouvrage:

Cet aménagement est dimensionné avec un KD=4 et Hs =2.4m ; il est implanté jusqu'à -1m NGA

· une carapace de catégorie 2 à 3t avec une épaisseur de 2m avec une pente de 2/1

· un filtre de catégorie 200a 500 Kg d'une épaisseur de 0.93m

· un noyau en TVC

4.1.2. Variante A2 :

- elle s'étend sur 57 ml de longueur

- elle a une largeur de 26 ml

- une superficie 1500 m2

La réalisation de cette partie débutera par une extraction afin de reprofiler la pente du talus, le sol reprofilé sera couvert d'un géotextile on ajoutera une couche de terre végétale qui sera planté. Au pied du talus crée ; on installera un bac a fleur qui servira de stabilisateur ainsi qu'un enjoliveur

Objectif recherché:

L'objectif de cet aménagement est de stabiliser le front de mer et de le protéger des effets nuisibles de la mer tout en assurant son utilité récréotouristique

Avantage:

- Eloigner l'effet néfaste de la mer sur le front de mer principale

- La berme extérieure du talus permettra de dissiper l'énergie de la houle avant qu'elle

atteigne le platier rocheux et les constructions en haut de ce dernier

- L'avancement sur la mer créera une largeur de sécurité supplémentaire. Qui peut
favoriser l'installation des équipements de loisir et de sport, et améliorer les activités touristiques

- Offrir aux promeneurs une ouverture visuelle sur la mer

Inconvénients:

Le seul inconvénient de cette variante est que lors des houles exceptionnelles avec lesquelles on n'a pas dimensionné, il risque d'y avoir une inondation

Aménagement et protection du rivage de Jijel

64

Chapitre III : Dimensionnement

4.2. Variante B : Digue à talus

- elle s'étend sur 950 ml de longueur

- elle a une largeur de 38.5 ml

- une superficie 36600 m2

L'ouvrage vétuste en béton d'une longueur de 300 ml est de ce fait démoli et enseveli sous un remblai d'apport en TVC. Le tracé de la ligne de côte a subi une modification sur environ 550 ml. L'obctif est le gain d'espace en crête.

La protection du front de mer est assurée par une digue frontale en enrochements de catégorie variable arasée à des cotes variables.

Pour cette variante, l'élargissement est accompli au même niveau altimétrique que l'actuel promenade à savoir une moyenne de +8 m par rapport au niveau de la mer.

Paramètres de stabilité de l'ouvrage:

Cet aménagement est dimensionné avec un KD=4 et Hs =2.4m ; il est implanté à 0m NGA

· une carapace de catégorie 1 à 2t avec une épaisseur de 2.19m avec une pente de 3/2

· un filtre de catégorie 200a 500 Kg d'une épaisseur de 1m

· un noyau en TVC

Avantage:

- repousser l'effet néfaste de la mer sur le front de mer principale

- élargissement du front de mer ce qui augmentera le taux de fréquentation

- mise en place facile

Inconvénient:

- Cout très élevé

- Il peut favoriser la rétention de certains déchets amenés par le vent, la mer ou rejeté par

les touristes

- Agresse la vue et dénature l'environnement

- Il consomme beaucoup de place c'est ce qui va supprimer l'accès à la mer

5. Estimation des coûts de construction:

L'estimation des couts de construction des variantes est basée sur des prix unitaires récents pratiqués par les entreprises de réalisation nationales .ces couts, détaillés dans les devis présentés ci-après, sont les suivants :

Aménagement et protection du rivage de Jijel

65

Chapitre III : Dimensionnement

-

-

variante d'aménagement n°1 : 609 002000DA variante d'aménagement n°2 : 896 040 000DA

6. Comparaison des variantes:

Il est important de rappeler que les deux variantes diffèrent uniquement par la nature de la structure de protection frontale ; la comparaison s'est faite sur la base des critères suivants:

- réalisation

- cout de réalisation

- entretien esthétique

- impact

Les notions A, B et C sont attribuées respectivement au critère favorable, peu favorable et défavorable.

Tableau n°14: tableau représentatif de comparaison entre les variantes proposées

 

Variante A

Variante B

Critère

Extension du front de mer a double

niveau

Digue à talus de haut de plage

Réalisation (délai, difficultés, etc...)

B

A

Coût de réalisation

A

B

Entretien

A

A

Esthétique

A

C

Impact

B

B

Total

3A+2B

2A+2B+C

 

s La réalisation:

La différence réside dans le fait que la variante A se compose de 2 sous variantes la sous variante A1 est réalisé sur 2 niveau c'est ce qui nécessite une quantité de remblais renforcé plus importante, la réalisation de la variante A nécessité une technicité plus importante.

· Le cout de réalisation:

Le cout de réalisation de la variante B est plus élevé que celui de la variante

· L'entretien:

Les 2 variantes sont plus ou moins facile à entretenir vu leur relation directe avec la terre.

· L'esthétique:

Aménagement et protection du rivage de Jijel

66

Chapitre III : Dimensionnement

L'extension du front de mer à double niveau assure une vue et une ambiance agréable avec un tronçon en terre végétale qui sur plan la plage , l'ensemble donnes accès a la mer.

? L'impact:

Il est certain que toute artificialisation a un impact sur l'environnement, la différence réside dans le taux, les 2 ouvrages proposés sont peu impactant du fait qu'ils soient reliés à la terre.

Sur la base de l'analyse multicritère ci-avant, nous avons recommandé de réalisation de la variante A qui reste favorite de par son impact positif sur le touriste et le développement de l'économie, son esthétique quelle va engendrer en donnant à la ville un espace plus large qui peut accueillir un nombre plus important de promeneur et qui donne à tous le privilège d'être près de la mer.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

CONCLUSION

68

Conclusion générale

Le but de ce travail est l'étude et la protection du rivage de Jijel. En vue de diagnostiquer le

rivage de Beaumarchais ( Jijel) qui a fait l'objet du site à protéger, une étude plus ou moins poussée a été entreprise dans ce contexte, et qui a débuté par la collecte de données relatives au milieu dynamique dans les différents domaines (géomorphologie, géologie, climatologie, océanographie...) afin de bien caractériser le lieu étudié. La collecte de données a été faite à partir des données de terrain du LEM mais aussi à travers la recherche bibliographique.

L'étape suivante est d'exploiter les données acquises, pour commencer on a défini le levé topographique et bathymétrique nécessaire pour l'étude de la réfraction de la houle réalisée au moyen d'outils informatiques dont SWAN qui représente le logiciel de base en la matière en plus de l'étude du transit littoral.

En parallèle ; pour chaque résultat obtenu sur la réfraction de la houle, l'étude bathymétrique, et l'estimation des transits sédimentaires une interprétation a été effectuée

La dernière étape a consisté en la mise en place d'un plan de protection à travers le dimensionnement des variantes, tout en présentant à chaque cas de figure des avantages et des inconvénients de l'ouvrage dimensionné, afin de proposer la solution la plus efficace dans l'espace et dans le temps.

En effet, le rivage de Jijel connaît une dégradation dont les causes à court-terme sont difficiles à identifier. La préoccupation du LEM de ce cas aggravant a fait l'objectif de ce projet qui nous a permis comme étant futurs Aménagistes de collaborer avec ce Laboratoire afin d'envisager une solution durable et réalisable ; Cette collaboration nous a permis d'enrichir nos connaissances dans le domaine de l'aménagement et de protection de telle envergure

En effet, la dénudation des platiers rocheux du rivage de la zone d'étude est tout d'abord un phénomène naturel lié aux effets météorologiques et hydrodynamiques, mais qui peut toutefois être aggravé par les actions de l'homme entreprises au niveau du rivage.

Dans ce contexte, notre étude nous a permis de constater que l'effondrement du front de mer

résulte de la conjonction de plusieurs facteurs à la fois d'origine marine (naturelle) et d'humaine (de l'arrière-pays), opérant à plusieurs échelles de temps et d'espace. Ce sont les tempêtes, les courants littoraux, les variations du niveau de la mer, l'anthropisation qui seraient à l'origine de cette détérioration.

Les caractéristiques géologiques et géomorphologiques de la zone en question confirment que la côte est basse et dénudée de nature grès numidien

L'étude bathymétrique révèle une morphologie particulière caractérisée par des fonds marins relativement irréguliers.

La modélisation numérique de la réfraction de la houle au niveau de cette zone confirme aussi l'impact de l'hydrodynamisme sur la zone d'étude qui se trouve exposée aux houles de secteur Nord.

L'étude du transport sédimentaire indique que le transit littoral a pour direction principale Est - Ouest, mais un débit sédimentaire faible.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

Conclusion générale

69

Notre choix d'aménagement pourrait couvrir le vide présent sur le PDAU ; car il pourrait être un attrait très important qui assurera un développement socioéconomique à la ville de Jijel

toute en gardant son patrimoine historique et culturel. Pour que cela puisse se réaliser il doit y

avoir une dynamique intersectorielle pour la gestion du front de mer (gestion des réseaux d'assainissement ; maintenance; collecte des eaux pluviales)

L'objectif principal de cette étude reste l'implication de l'océanographe ou l'aménagiste au fait que l'aménagement côtier est intimement lié à l'environnement naturel et à la société qui le composent, au territoire auquel il s'intègre, et surtout à la conviction que son métier consiste à être au service de la population sans nuire à l'environnement, car Aménager c'est d'abord Ménager.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

SOMMAIRE

1

Bibliographie

Aouar S., Serghema A., 2000 ; Etude des caractères sédimentologies et géotechniques des sédiments superficiels de la baie de Jijel ; Mémoire d'ingéniorat ; ENSSMAL

Aoudj C., 2014 ; Évolution morpho dynamique du trait de côte du littoral Est de Béjaïa ; Mémoire de Master ; ENSSMAL.

Assassi C., Otmani H., 2010;Etude de protection de la zone de club des pins ; Mémoire d'ingéniorat; ENSSMAL.

Bokreta A., Ghouti M. A., 2012 ; Etude de protection du rivage de Ain ta gourait ; Mémoire d'ingéniorat ; ENSSMAL.

Belloulou B., Gana A., 2012 ; Etude de protection du rivage de Hadjret-En-Nous ; Mémoire d'ingéniorat; ENSSMAL.

Booij N., Ris R. C. AND Holthuijsen L., 1999; A third-generation wave model for coastal regions JOURNAL OF GEOPHYSICAL RESEARCH, VOL. 104, NO. C4, p. 7649-7666, APRIL 15, 1999

Boucenna F. ; 2011 ; Cartographie par les différentes méthodes de vulnérabilité a la pollution d'une nappe côtière cas de la plaine alluviale de l'oued Djendjen (Jijel, nord-est algérien) ; mémoire de magister ; Université Badji Mokhtar Annaba.

Boudjedjou L., 2010 ; Etude de la flore adventice des cultures de la région de Jijel ; Mémoire de magistère ; Université Ferhat Abbas -Sétif- Faculté des Sciences département de Biologie.

Boulouata S., Gasmi O., 2013 ; Etude de protection du rivage maritime de STORA Skikda; Mémoire d'ingéniorat ; ENSSMAL.

Boutiba M., 2006 ; Géomorphologie dynamique et mouvements des sédiments le long de la cote sableuse Jijelienne (Est Algérie) ; Thèse de doctorat; Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene ; faculté des Sciences de la terre, de Géographie et Aménagement du territoire.

Bouttes F., Ropert F., 1997 ; Conception et dimensionnement des digues a talus, centre d'étude techniques maritime et fluvial.

Castelle B., 2004 ; Modélisation de l'hydrodynamique sédimentaire au-dessus des barres sableuses soumises à l'action de la houle : application à la côte aquitaine.

Centre d'étude techniques maritime et fluvial, 2009; recommandations pour la conception et la réalisation des aménagements de défense du littoral contre l'action de la mer ;p III-9-V.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

2

Bibliographie

CERC; 2006- Us Army Corps of Engineers. Part II, chapter7, Harbor Hydrodynamics, p19-22. Part VI, Chapter 2, Types and functions of coastal structures, p1-50. Part V, Chapter 3, Shore protection projects, p. 37-110.

Clus-Auby C. et Paskoff R. ,2007 ; L'érosion des plages les causes, les remèdes; Ed institut océanographique Paris ; 257 p. ; p. 81-83.

Collet J., 1972 ; Les sédiments organogènes du pré continent algérien; mémoire de muséum national d'histoire naturelle Paris. 289 p.

Ficheur M. E., 1971 ; Carte géologique de la région de Jijel

Guebabbi I., Salem W., 2012 ; Etude de protection du rivage de Fouka marine, mémoire d'ingéniorat, ENSSMAL.50 p.

Godet M., 2008 ; Manuel de prospective stratégique : l'art et la méthode ; Ed DUNOD France.424 p.

Laassilia O., 2013 ; Approche multidisciplinaire de suivi de la dynamique marine du littoral de Mohammedia ; Mémoire de stage de fin d'étude ; Master Sciences et Techniques Eau et Environnement ; Université Cadi Ayyad, Faculté des Sciences et Techniques Marrakech Département des Sciences de la Terre.

Le hir P. ET ALL, 2001 ; Courants, vagues et marées : les mouvements de l'eau ; IFREMER ; programme scientifique Seine-Aval.

Leclaire L., 1972. La sédimentation holocène sur le versant méridional du bassin Algéro-Baléares (pré continent algérien) ; mémoire de muséum national d'histoire naturelle Paris ; 391p.

Mezzouar K., 2009 ; Etude comparative entre les méthodes de protection des deux littoraux algériens et roumains; thèse de doctorat; Université Technique de Construction de Bucarest Faculté de Hydrotechnique, Département de Géotechnique et Fondations.

Mouhoubi N., Ouabel K., 2012 ; Etude d'une solution de protection pour la plage centre de Sidi Ghiles ; mémoire d'ingéniorat ; ENSSMAL.

Otmani H., 2014 ; Impact des infrastructures maritimes sur le littoral : Cas du port de cap Djinet ; Mémoire de magistère ; ENSSMAL.

Ouabel K., 2012 ; Réfraction de la houle sur le littoral de Sidi-Ghiles par modélisation SWAN;Mémoire master ; ENSSMAL.

Paskoff R. ,2004 ; Côtes en danger, Ed L'Harmttan Paris ; 250 p. ; p. 71-76

Paskoff R. ,2010 ; Les littoraux impacts des aménagements sur leur évolution ; Ed Armand colin; 257p. ; p. 209-228

PDAU de Jijel 2009.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

3

Bibliographie

Pinot J. P. ,1998 ; La gestion du littoral : tome I- littoraux tempérés : côtes rocheuses et sableuses ; institut océanographique Paris. 399 p. ; p. 51-130

Safri S., 2008 ; Renouvellement urbain d'un centre ancien en déclin cas du centre-ville de Jijel; mémoire de magistère; Université Mentouri de Constantine faculté des sciences de la terre, de géographie et de l'aménagement du territoire.

Samat O. ,2007 ; Efficacité et impact des ouvrages en enrochement sur les plages micro tidales. Le cas du Languedoc et du delta du Rhône; Université Aix-Marseille I-Université de Provence ; U.F.R des Sciences Géographiques et de l'Aménagement Centre Européen de Recherches et d'Enseignement en Géosciences de l'Environnement (UMR 6635-CNRS) .

S.S.M.O; 1963-1970; Summary of synoptiquemeterogical observations; US Naval Weather Service command; Mediterranean marine areas, Volume 2, Octobre 1970.

Aménagement et protection du rivage de Jijel

ANNEXES

Annexe I: PDAU de Jijel (Plan Directeur d'Aménagement Urbain de 2009)

Annexe VI : Tableaux de dimensionnement

Variante A1: Extension du front de mer

Partie de l'ouvrage

La formule

Application numérique

résultats

 

catégorie

Carapace

 

W

Dn50=

E = 2*1,15*0.86

W= 1,73t Dn50= 0,86m

E=2,00m

[1-2t]

Dn50 =

ã

E = n*Kt*Dn50

Butée de pied

Filtre

 
 

W= 173Kg DnB=0,40m E=0.93m

[200-
500kg]

Wbutée= Dn50=

E = n*Kt*Dn50

Wbutée= Dn50 =

E = 2*1,15*0,40

Le noyau

 

Wbutée= 3

Wnoyau = 8.6Kg

[1-200kg]

WNoyau= Wcarapace

Variante B : Digue à talus

Partie de
l'ouvrage

La formule

Application
numérique

résultats

 

catégorie

Carapace

 

W

W= 2,3t Dn50= 0,95m

E=2,19m

[2-3t]

Dn50 =

ã

E = n*Kt*Dn50

Dn50=

E = 2*1,15*0.94

Butée de pied

Filtre

 
 

W= 230Kg DnB=0,44m E=1m

[200-
500kg]

Wbutée=

Wbutée= Dn50 =

E = 2*1,15*0,44

Dn50=

E = n*Kt*Dn50

Le noyau

 

Wbutée= 3

Wnoyau = 11Kg

[1-200kg]

WNoyau= Wcarapace

 

Annexe II : Fiche de calcul SWAN

Paramètre de la grille

Paramètre de la houle

Annexe II : Fiche de calcul SWAN

(0, myc)

Yp-axis

Ylenc

dyinp

Xp-axis

(xpc, ypc)

(mxc, 0)

Xlenc

dxinp

(mxc, myc)

Annexe III: Les cartes de la réfraction

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 45 °

Hs = 1.10 m

T p = 6s

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 45 °

Hs = 2.56 m

T p = 8 s

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 45 °

Hs = 5.05 m

T p = 10 s

Annexe III: Les cartes de la réfraction

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 315°

Hs = 1.10 m

T p = 6s

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 315 °

Hs = 2.64 m

T p = 8s

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 315°

Hs = 4.53 m

T p = 10s

 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe III: Les cartes de la réfraction

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 360°

Hs = 1 m

T p = 6 s

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 360°

Hs = 2.67 m

T p = 8 s

Caractéristique de la houle au large:

Période de retour = 01 an

Direction = 360°

Hs = 4.94 m

T p = 10 s

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe IV : Tableau récapitulatif des fréquences d'observations

périodes

classes

Hs

N

NE

NO

 

nombre d'observation >Hs

fri -frequence d'observation

6

0

ind

0

0

0

Hs observée

N 360

N 45

N 315

N 360

N 45

N 315

0,5

0 à 0,5

179

236

97

0

758

1627

582

0,085

0,183

0,066

1

0,5 à 1

263

615

182

0,25

579

1391

485

0,065

0,157

0,055

1,5

1 à 1,5

148

462

147

0,75

316

776

303

0,036

0,087

0,034

2

1,5 à 2

77

197

81

1,25

168

314

156

0,019

0,035

0,018

8

2,5

2 à 2,5

41

69

41

1,75

91

117

75

0,010

0,013

0,008

3

2,5 à 3

25

25

19

2,25

50

48

34

0,006

0,005

0,004

3,5

3 à 3,5

14

8

7

2,75

25

23

15

0,003

0,003

0,002

4

3,5 à 4

3

5

5

3,25

11

15

8

0,001

0,002

0,001

10

5

4 à 5

5

5

3

3,75

8

10

3

0,001

0,001

0,000

6

5 à 6

3

5

0

4,25

3

5

0

0,000

0,001

0,000

7

6 à 7

0

0

0

4,75

0

0

0

0,000

0,000

0,000

9

7 à 9

0

0

0

5,25

0

0

0

0,000

0,000

0,000

11

9 à 11

0

0

0

5,75

0

0

0

0,000

0,000

0,000

13,5

11 à 13,5

0

0

0

6,25

0

0

0

0,000

0,000

0,000

total

758

1627

582

 

Annexe V : Détermination de l'angle á

á N315T6

á N45T10

á N360T8






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote