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Produits forestiers non ligneux végétaux prélevés dans la forêt communautaire d'Igbodja au Bénin: biodiversité et formes d'usage

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par Roméo Brice kolawolé CHABI
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2011
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI (UAC)

@---@---@---@

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES (FLASH)

@---@---@---@

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE (DGAT)

@---@---@---@

Option : Aménagement du Territoire

MEMOIRE DE MAITRISE

PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX VEGETAUX PRELEVES DANS LA FORET COMMUNAUTAIRE D'IGBODJA : BIODIVERSITE ET FORMES D'USAGE

Présenté et soutenu par :

CHABI Roméo Brice Kolawolé

Sous la direction de :

Dr. Brice H. A. TENTE & Dr. Toussaint O. LOUGBEGNON

Maître-assistant au Maître-assistant à ENSTA-Kétou/

DGAT/ FLASH/UAC UAC

Soutenu le 26 /10/2011

Dédicaces

A :

- Marie-Yvette ADEOTI et Maxime CHABI qui m'ont donné la vie et l'éducation. L'arbre que vous avez planté a grandi.

- Salomon ADEOTI mon feu grand-père et son épouse Véronique qui ont très tôt eu une préoccupation particulière pour mon avenir et à mon amie Eyitayo.

Sommaire

DEDICACE...................................................................................................

SOMMAIRE................................................................................................

REMERCIEMENTS .......................................................................................

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ...............................................................

RESUME......................................................................................................ABSTACT...................................................................................................

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE .....................................................

CHAPITRE 2: PRESENTATION GENERALE DU MILIEU D'ETUDE..........................

CHAPITRE 3: DEMARCHE METHODOLOGIE....................................................

CHAPITRE 4 : RESULTATS DES TRAVAUX ......................................................

CHAPITRE 5 : DISCUSSION DES RESULTATS ET CONCLUSION...........................

Bibliographie................................................................................................

Liste des tableaux...........................................................................................

Liste des figures.............................................................................................

Liste des photos..............................................................................................

Annexe.....................................................................................................

Table des matières .........................................................................................

1

2

3

4

5

5

8

18

28

35

55

64

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79

71

72

86

Remerciements

Plusieurs personnes méritent d'être remercier dans le présent document car sans eux, sa réalisation ne serait pas possible. Ces remerciements s'adressent aux personnes suivantes :

§ Dr Brice H. A. TENTE, Maître-assistant au DGAT/FLASH/UAC, qui malgré ses nombreuses occupations, a accepté de diriger le présent mémoire ;

§ Dr Toussaint LOUGBEGNON, Maître-assistant à l'ENSTA/UAC, qui nous a permis d'obtenir l'opportunité de faire cette étude et pour l'avoir co-encadré ;

§ Dr Aristide ADOMOU, Maître-assistant à la FAST/UAC, pour nous avoir déterminé les échantillons de plantes recensés ;

§ Tout le personnel enseignant du DGAT/ FLASH / UAC pour la formation effective que nous avons reçu;

§ Messieurs YABI Francis et DOSSOU Etienne pour leurs conseils, orientations et apports critiques dans la réalisation de ce travail ;

§ Monsieur BOSSOU Emmanuel, Colonel des eaux et forêts à la retraite pour ses conseils ;

§ Révérend Père Maximin MASSI pour tous ses soutiens et prières;

§ Monsieur DAOUDOU Salomon pour son véritable soutien ;

§ Monsieur BIAOU Djiman, notre pisteur et sa famille pour l'hospitalité sans faille dont nous avons bénéficiée pendant nos travaux de terrain ;

§ Ma tante Marie-Séréna ADEOTI et mes oncles Pérégrin, Gaumier, Agapit et Olympias pour tout leur soutien, leur investissement, leur sens d'écoute et de disponibilité ; 

§ Ma belle-mère Abiba TANIMOMON et mon beau-père Théophile AYEDEGUE pour leur grand rôle de mère et de père ; ce travail est le fruit de vos efforts ;

§ Mes frères José, Michael, Serge, Patric, Yannick, Boris et soeurs Odile, Patricia, Fidéline, Florence, Jasmine et Yêba pour l'amour fraternel qui nous lie. Ce travail est aussi le votre.

§ Mes cousins, cousines et tous mes amis (es) pour leurs collaborations. Puisse nos liens parentaux et amicaux se maintenir et se consolider d'avantage ;

§ Toute la promotion de 4ème année 2009-2010 pour l'entraide et les agréables moments passés ensemble. Je vous témoigne ma gratitude. 

Liste des sigles et acronymes

CENATEL : Centre National de Télédétection et de surveillance du Couvert Forestier

DGAT : Département de Géographie et Aménagement du Territoire

ENSTA : Ecole Nationale des Sciences et Techniques Agricoles

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation

FLASH : Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines

FAST : Faculté des Sciences et techniques

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

NWEP : Non Wood Forest Product

PFAB : Produits Forestiers Autres que le Bois

PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux

RAV : Ressources Alimentaires végétales

RAC : Ressources Alimentaires non Conventionnelles

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

UAC : Université d'Abomey-Calavi

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

SDAC : Schéma Directeur d'Aménagement de la Commune

RESUME

Cette étude est réalisée sur les PFNL végétaux de la forêt communautaire d'Igbodja à Savè. Les enquêtes ethnobotaniques ont été réalisées dans 99 ménages. Elles font suite à l'identification des espèces en milieu naturel. L'ensemble des données est soumise au calcul des valeurs d'usage et d'Indice de Pertinence Culturelle alimentaire. Une Analyse factorielle des Correspondances est aussi effectuée afin d'évaluer la connaissance des espèces par les groupes ethniques. Quarante huit (48) espèces réparties dans 33 familles sont utilisées comme PFNL au sein des communautés. Ces espèces sont réparties en 4 catégories d'usage : aliments, médicaments, art et construction, puis exsudat. Les trois premières espèces ayant les plus fortes valeurs d'usage chez les hommes sont : Vitellaria paradoxa (9,4), Borassus aethiopum (8,46) et Blighia sapida (7,75). Chez les femmes, ces mêmes espèces sont aussi premières mais avec respectivement 10,02 ; 7,35 et 7,22 comme valeurs d'usage. Aucune espèce n'a une forte importance culturelle dans l'alimentation des populations car, les Indices de Pertinence Culturelles varient entre 0,04 et 85,51. La connaissance des PFNL varie d'une ethnie à une autre. De l'analyse des modes d'exploitation de ces PFNL, il ressort que l'exploitation faite d'un PFNL par les populations locales dépend de sa disponibilité et de son accessibilité. Le constat est que l'exploitation de ces espèces pourrait avoir des impacts négatifs sur l'écologie de l'écosystème forestier investigué.

Mots clés : PFNL, utilisation, population locale, Impacts négatifs, Forêt Igbodja

ABSTRACT

This study is carried out on the vegetable PFNL of the community forest of Igbodja at Savè. This great

The ethnobotanic investigations were carried out in 99 households. They bring to the identification of some species in natural environment. The Whole of the data is subjected to calculation of some useful values and of the persistent cultural food indice. It results that 48 species divided into 33 families are used for PFNL in the area of study. These species are divided into 4 categories of use: foods, drugs, art and construction and exudates. The first three species having the strongest pratical values to men are: Vitellaria paradoxa (9,4), Borassus aethiopum (8,46) and Blighia sapida (7,75). To women, these same species are also first but with respectively 10,02 ; 7,35 and 7,22 as far is useful values are concerned. No specie has a strong cultural importance in the food of the populations because, the persistent cultural indices vary between O,04 and 85,51. The knowledge of the PFNL varie from one ethnos groups to another. From the analysis of the mode of exploitation of these PFNL, it result that the exploitation of a PFNL by the local populations depends on its availability and its accessibility. The report is that the exploitation of these species could have negative impacts on the ecology of the investigated forest ecosystem.

Key words: PFNL, utilization, local population, negative impacts, forest of Igbodja.

Introduction

Dans de nombreuses régions, les autochtones vivent selon une tradition à leurs propres terroirs. Ils protègent des parts importantes d'écosystèmes essentiellement naturels et récoltent les ressources renouvelables de leur environnement de manière durable (De Beer et McDermott, 1996). Ces populations et les administrateurs des forêts classées et aires protégées peuvent devenir alliés et la nécessité est de plus en plus urgente. Les ressources alimentaires végétales sont disponibles dans les forêts et on ne peut empêcher les populations d'en prélever pour leur survie. Plus de 80% de la population des pays en développement utilisent ces ressources pour se nourrir et pour se soigner (Spore, 1999); c'est le cas des populations lacustres d'Amazonie qui dépendent des forêts riveraines pour leur alimentation et le maintien de leur environnement. De même, au Sud du Bénin, les feuilles sauvages accompagnent dans plus de 90% des cas les repas principaux durant les saisons pluvieuses dans la Lama (Assogbadjo, 2000), tandis que 78% des ménages préparent des sauces à base de ces légumes dans la forêt de Pobè (Vihotogbé, 2001). Selon FAO (1996), les PFNL alimentaires procurent aux habitants de la forêt et aux populations des villes et campagnes des protéines, des glucides, des vitamines et des minéraux essentiels surtout dans des périodes où les approvisionnements en produits vivriers font défaut. Ainsi, les quantités de vitamines C et A ingérées à partir des produits de cueillette couvrent à elles seules les apports recommandés pour ces deux nutriments (Herzog, 1992). La commercialisation des PFNL est très florissante (Ros-tonen, 1999) et permet de compléter le revenu des ménages.

Au Bénin, les études de Vihotogbé (2001) dans la forêt de Pobè rapportent que la vente du crincrin sauvage (Celosia argentea) et celle du prunier noir (Vitex doniana) a généré une masse monétaire globale de près de 10 000 000 FCFA sur sept marchés locaux en 2001. De même, Lokohoundé (2002) a révélé que sur sept marchés riverains de la forêt classée des trois rivières, le commerce de PFNL génère une masse monétaire de 7 072 020 FCFA par an. Aussi, d'autres produits autres que le bois peuvent être obtenus des forêts. Nous avons par exemple les parfums et cosmétiques, les teintures, les exsudats...Il urge donc d'étudier la potentialité de toutes les forêts à fournir aux populations et de façon durable, des Produits Forestiers Non Ligneux.

Le présent travail sur les Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) végétaux de la forêt communautaire d'Igbodja s'appui sur l'inventaire des PFNL et leurs différentes utilisations, le calcul des valeurs d'usage et d'Indice de Pertinence culturelle ; les conséquences que peuvent engendrer leur exploitation. Il est Structuré en Cinq chapitres que sont:

- Chapitre 1 : Introduction générale

- Chapitre 2 : Présentation du milieu d'étude

- Chapitre 3 : Méthodologie de travail

- Chapitre 4 : Résultat des travaux

- Chapitre 5 : Discussion des résultats et conclusion

CHAPITRE I

INTRODUCTION GENERALE

1- 1 Problématique

1-1-1 Justification du thème de recherche

La protection, la conservation et la gestion rationnelle et rigoureuse des ressources naturelles demeurent une préoccupation majeure de tous les pays. Les forêts constituent l'une de ces ressources essentielles et indispensables au maintient de l'équilibre écologique et au bien-être humain (Biaou, 2004). Pourtant, 11,3 millions d'hectares de forêt sont défrichés chaque année dont 45% sont imputables à la culture itinérante et à la jachère agricole de longue durée (FAO, 1985 cité par Tenté, 2005). En dehors de l'exploitation non rationnelle des forêts aux fins d'agriculture et d'élevage extensifs, les Hommes et dans une plus grande proportion les femmes sont impliqués dans la coupe du bois d'oeuvre et de service à usage domestique et commercial (MEPN, 2007). Mais cette action prédatrice de l'homme s'est imposée comme une nouvelle composante de la dynamique progressive et/ou régressive de la végétation (Klassou, 1996).

L'avancée rapide du monde vers une catastrophe environnementale et le souci de corriger les divers maux qui minent l'existence de l'Homme et entravent son développement ont amené la communauté internationale à prendre des dispositions en vue de la protection de l'environnement.

Au Bénin, dès les années 50, le colonisateur a procédé au classement de certaines formations végétales en vue de leur protection. Ainsi, près de 20% de la superficie de notre pays a été classée. (Loi portant régime des forêts en République du Bénin, 1993). Mais, la notion de restriction de nos forêts s'était limitée à la seule fourniture de bois ou de ressources ligneuses. Cette notion se trouve aujourd'hui quasi-périmée et sa péremption est amplifiée par la reconnaissance des fonctions socio-économiques des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) qui étaient jadis relégués au rang des ressources mineures ou marginalisées (Shiembo, 1986).

Dans les pays du tiers-monde et d'Afrique sub-saharienne en particulier, les populations sont menacées par la faim. Dans ces pays où l'on enregistre des groupes vulnérables, l'accès aux denrées alimentaires est limité par de nombreux facteurs tels que les prix, les revenus, la politique agricole en application, etc. (Biaou, 1998). Les populations rurales dans cette situation d'insécurité et de `'pauvreté'' exploitent les forêts pour satisfaire leurs besoins vitaux, notamment ceux alimentaires, pharmaceutiques et toxiques, fourragers, biochimiques et autres (FAO 1999). Par ailleurs, des enquêtes ethnobotaniques indiquent des formes d'utilisation autres qu'alimentaire de certains organes (feuilles, écorces, racines etc.) notamment en cosmétique et dans certains traitements thérapeutiques.

Il se dessine donc que outre les fonctions écologiques et la fourniture des ligneux, les forêts africaines constituent un immense réservoir de diversité de ressources. Elles jouent par conséquent un rôle fondamental en offrant à leurs populations des Produits Forestiers Non ligneux pour garantir leur sécurité alimentaire et des usagers médicaux (Ouédraogo et Boffa, 1999). Codjia et al. (2003) ont bien raison lorsqu'ils affirment que les forêts tropicales constituent une source et un réservoir potentiel d'espèces ligneuses qui sans être productrice de bois d'oeuvre jouent un rôle socioéconomique important en fournissant des aliments et des plantes médicinales. Ces produits ont aussi une importance capitale sur les plans religieux et socioculturel.

Aspects nutritionnel et médicinal

Par le passé, les populations proches des forêts et particulièrement celles de l'Afrique noire, ont toujours exploité les ressources forestières pour se nourrir et se soigner (Grivetti et al, 2000). Ces espèces végétales forestières contribuent énormément à assurer surtout aux groupes sociaux les plus vulnérables, une couverture des besoins nutritionnels dans une certaine mesure (Falconer, 1996). Au Bénin par Exemple, les travaux de Sokpon et Lejoly (1996) ont permis d'Inventorier 63 espèces à fruits comestibles dans la forêt dense semi-décidue de Pobè. Leur importance alimentaire réside aussi dans le fait qu'ils apportent des éléments nutritifs (N, P, C, Fer, Vitamines A, B, C, etc.) à l'organisme.

Ces plantes représentent aussi une source importante de soins médicaux dans les zones rurales où le système médicinal moderne est insuffisant ou inexistant (Mehdioui et Kahouadji, 2007). Ailleurs, les populations locales recourent quasi exclusivement aux espèces médicinales dans leurs soins quotidiens. Le feuillage constitue la partie la plus utilisée et la majorité des remèdes est préparée sous forme de décoction. Aussi, la connaissance des usages des plantes médicinales et leurs propriétés sont acquises grâce à une longue expérience accumulée et transmises d'une génération à une autre (Anyinam, 1995 cité par Mehdioui et Kahouadji, 2007).

Importance économique

La commercialisation des PFNL est très florissante (Ros-tonen, 1999) et permet de compléter le revenu des ménages. Mieux, elle procure un profit hebdomadaire moyen supérieur au salaire minimal du travailleur urbain (Ndoye et al., 1999). Sur les marchés régionaux et internationaux, les PFNL font aussi l'objet d'échange et permettent ainsi d'acquérir des devises étrangères. Ainsi, Debeer et McDermott (1996) estiment à plus de 1,6 millions de dollars US les recettes malaisiennes relatives) ces produits.

Pour Freeze et al. (1998), les exportations indiennes et indonésiennes s'élèvent respectivement à 134 et 1000 millions de dollars US. Nkwatoh, (2000) a montré que les PFNL apportent un revenu annuel moyen de 788128,4 dollars US à l'économie nationale camerounaise.

Aspect religieux et socioculturel

Les relations entre les populations rurales et les PFNL ne se limitent pas seulement à la récolte des organes ; ils revêtissent aussi d'une signification socioculturelle et religieuse. Grenault, (1996) souligne que la croyance et les traditions des populations font partie intégrante de leurs relations avec l'environnement. C'est ainsi que plusieurs communautés rurales maintiennent des aires sacrées où aucune exploitation n'est permise ou alors rigoureusement contrôlée (Arnold, 1995). De nombreux produits de ramassage sont dotés d'une signification culturelle. C'est le cas des noix de cola (Cola nitida) qui occupe une place importante dans les offrandes culturelles substantielles (Haxaire, 1996) ; elles sont aussi offertes pour souhaiter la bienvenue aux invités dans le Parc National de Korup et sont utilisées dans le Nord-Bénin pour les baptêmes.

Pour certains auteurs, l'exploitation des PFNL végétaux par les populations locales constitue en elle-même une mesure endogène de gestion desdites ressources. Elle est un facteur de rehaussement de la valeur de la forêt, un stimulant pour sa protection par les populations locales averties (Ros-tonen, 1999). En Côte d'Ivoire par exemple, l'égrappage obligatoire (selon les normes sociales) du régime de palme au pied de l'arbre permet une meilleure dissémination de l'espèce (Haxaire, 1996). La consommation des fruits sur les lieux de cueillette concourt au même objectif.

Au Bénin, 172 espèces végétales ont été identifiées dans différents écosystèmes et utilisés pour leurs feuilles, fruits, arilles graines, racines et fleurs (Codjia et al, 2003). Dans le même temps, 814 espèces végétales ont été identifiées pour leurs propriétés médicinales. (Sinsin et Owolabi, 2001). Mais ces produits exploités et consommés par les populations rurales deviennent de plus en plus rares notamment en Afrique au Sud du Sahara (Wong et al, 2001).

Selon les études conduites par Freeze (1998), le commerce des PFNL génère suffisamment de revenus de l'ordre de centaines de millions de dollars chaque année. Malgré la prédominance des PFNL dans le domaine de la `'foresterie sociale'' moderne et à la satisfaction des besoins des populations d'une façon générale, ils n'ont pas assez fait objet d'étude. Dans le monde et précisément en Afrique, nous avons les travaux d'Irvine (1952), Okafor (1980), Malaisse et al. (1985), Falconer (1990), Herzog (1992), Dubois (1996) et autres. Au Bénin, des études ont été effectuées sur des PFNL végétaux. Nous avons par exemple : Assogbadjo (2000) ; Lokonhoundé (2002) ; Dossou (2003) ; Codjia et al. (2003) ; Amoussou (2006) ; Bonou (2008) ; etc.

D'autres chercheurs ont également mené des études sur des ressources particulières telles que :

Ø Les ressources animales : les francolins (Ekue, 1999 ; Ekue et al. 2002) ; les escargots africains géants (Sodjinou, 2000 ; Sodjinou et al. 2002) ; les dendrocygnes veufs (Codjia et Lougbégnon, 2001) ; les oiseaux forestiers naturels du sud du Bénin (Lougbégnon, 2008) etc.

Ø Les ressources végétales : (Soulémane, 1999), le baobab (Fonton et al. 2001) ; le miel (Agani, 2001), les champignons (de Keisel et al. 2002) ; les espèces ligneuses alimentaires (Dossou, 2008) ; etc.

A l'échelle nationale nous remarquons que ces travaux ne couvrent pas encore tout le pays. La plupart des travaux sur ces espèces sont effectués dans les forêts classées pendant que les forêts communautaires subissent de grandes pressions anthropiques. Vu l'importance que présente aujourd'hui les PFNL, il s'avère opportun voire indispensable de leur porter une attention particulière. C'est dire donc que dans les domaines protégés, outre l'inventaire, il faut connaître l'importance culturelle, socio économique et les formes d'usage des PFNL dans les ménages et les marchés. C'est d'ailleurs une des suggestions de Bonou, (2008). Voilà pourquoi dans le cadre d'un mémoire de maîtrise en géographie, le thème « Produits Forestiers Non Ligneux végétaux de la forêt communautaire d'Igbodja : Biodiversité et formes d'utilisation » est choisi. La forêt communautaire d'Igbodja est retenue comme cadre d'étude pour deux raisons:

- elle présente un intérêt de conservation stratégique au Bénin, en raison de sa biodiversité faite d'un mélange de faune et de flore composé à la fois des domaines guinéen et soudanien.

- son statut de forêt communautaire et sa position de couloir de migration et de flux de gènes entre plusieurs forêts classées: Dogo-kétou, Ouémé-boukou et confluent de l'Okpara (Action plus, 2010).

1-1-2 Objectifs de recherche

En général, ce travail a pour objectif de contribuer à la meilleure connaissance des Produits Forestiers Non Ligneux végétaux, prélevés dans la forêt d'Igbodja.

De façon spécifique, il s'agit de :

O1- Inventorier les PFNL végétaux prélevés dans la forêt d'Igbodja par les populations riveraines ;

O2- Evaluer les connaissances endogènes liées à ces PFNL ;

O3- Identifier l'exploitation faite des PFNL dans la forêt d'Igbodja.

1-1-3 Hypothèses de travail

Des Objectifs spécifiques ci-dessus cités, découlent les hypothèses suivantes :

H1 - La forêt d'Igbodja dispose d'une diversité de PFNL;

H2- La population dispose de nombreuses connaissances endogènes liées aux PFNL;

H3- L'exploitation faite d'un PFNL dépend de sa disponibilité et de son accessibilité.

1-2-4 Historique des PFNL

Il serait vain de présenter ici tous les auteurs ayant abordé le concept de PFNL. Néanmoins, nous nous appuierons sur quelques-uns pour en relater une brève évolution du concept.

Vers les années 80, les PFNL étaient désignés sous le vocable de "produits forestiers mineurs" (Shiembo, 1986). En fait, les expressions péjoratives comme "produits accessoires" ou encore "produits secondaires" étaient employées, à tort ou à raison, par les agents des eaux et forêts notamment. Ils désignaient par ces termes les produits autres que le bois d'oeuvre.

Au début des années 90, ces termes sont de moins en moins usités au profit de "Produits Forestiers Autres que le Bois".

PFNL et PFAB sont évoqués respectivement pour traduire les termes anglais "Non Wood Forest Product" (NWFP) et "Non Timber Forest Products" (NTFP). Le sens Octroyé aux PFNL a donc beaucoup évolué. Sur le plan de l'utilité et de la commercialisation, Aubé (1996) et Peter (1997) incluent dans leur définition de PFNL, toutes les ressources forestières autres que le bois. Ces auteurs considèrent que ces produits ne nécessitent pas d'investissement particulier. Ils ajoutent que leur usage ou leur commercialisation profite directement aux riverains.

Par ailleurs, les RANC sont définies comme Ressources Alimentaires Non Conventionnelles. Le projet de promotion de la Filière des Ressources Alimentaires Non Conventionnelles (pp- FRANC) qui a initié ce concept les définit en ces termes : « espèces animales et végétales qu'on trouve essentiellement à l'état sauvage mais qui contribuent substantiellement à l'alimentation des populations; elles constituent de par leur rôle et leur statut des ressources alimentaires non conventionnelles ». Les communautés villageoises consomment ces ressources d'une manière traditionnelle et détiennent des connaissances endogènes au niveau des systèmes de production et de transformation.

Certaines de ces ressources recèlent des valeurs alimentaires ou thérapeutiques connues et couramment utilisées. Elles sont commercialisées sur les marchés locaux et urbains au Bénin et dans tous les pays de l'Afrique au sud du Sahara.

Les concepts de PFNL et de RANC semblent être plus ou moins superposables. Mais au regard de leur contenu, le concept RANC parait plus approprié à l'alimentation humaine alors que celui des PFNL désigne en plus des RANC, tout matériel qui n'est pas comestible dont l'homme tire usage à des fins médico-magiques et artisanales. Qu'on désigne les ressources par PFNL ou RANC, elles sont présentes partout et exploitées de tous surtout par les communautés qui sont à proximité des forêts.

Au regard de cet éventail non exhaustif de définitions, celle de la FAO élaborée en 1999 est retenue : « les PFNL sont des biens d'origine biologique autres que le bois, dérivés de la forêt, des terres boisées et des arbres hors forêts ». Une telle définition agrée la quasi-unanimité des chercheurs. D'ailleurs, l'Atelier international du Réseau International Arbres Tropicaux (RIAT) à pointe Noire s'en est inspirée pour ses travaux en commission (Anonyme, 2002). La présentation non exhaustive des catégories constitutives de ce concept est faite dans le tableau I:

Tableau I: Principales catégories de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL)

PRODUITS VEGETAUX

ANIMAUX ET PRODUITS ANIMAUX

Catégories

Description

Catégories

Description

Aliments

Nourritures et boissons végétales issues des fruits, des noix, des graines, des racines, etc.

Animaux vivants

Principalement des vertébrés comme les mammifères, les oiseaux, les reptiles élevés ou vendus comme animaux domestiques.

Fourrage

Aliments pour les animaux et les abeilles provenant des feuilles, des fruits, etc.

Miel, cire d'abeille

Produits fournis par les abeilles.

médicaments

Plantes médicinales (par exemple feuilles, écorce, racines) utilisées en médecine traditionnelle et/ou pour des industries pharmaceutiques.

Viande de chasse

Viande issues de vertébrés principalement des mammifères.

Parfums et cosmétiques

Plantes aromatiques fournissant des huiles essentielles (volatiles) et autres produits utilisés pour les cosmétiques.

Autres produits animaux comestibles

Principalement des invertébrés comestibles comme les insectes (exemple les chenilles) et d'autres produits secondaires d'animaux (par exemple oeufs, nids).

Teintures et tannins

Matériel végétal (écorce et feuilles) fournissant des tannins et d'autres parties de la plante (essentiellement feuilles et fruits) utilisés comme colorants.

Cuirs et peaux, pour les trophées de chasse

Cuirs et peaux d'animaux utilisés pour divers usages.

Ustensiles, produits artisanaux et matériaux de construction

Groupe hétérogène de produits incluant les chaumes, le bambou, le rotin, les emballages avec les feuilles, les fibres.

Médecine

Animaux entiers ou parties des animaux tels que divers organes utilisés à des fins médicinales.

ornementation

Plantes entières (orchidées par exemple) ou une partie de la plante (fabriqués à partir de racines, par exemple) utilisées pour des usages ornementaux.

Colorants

Animaux entières ou parties des animaux utilisés comme divers organes utilisés comme colorants.

exsudats

Substances comme les gommes (solubles dans l'eau), les résines (insolubles dans l'eau) et le latex (jus laiteux ou clair), extraits des végétaux par exsudation.

Autres produits animaux non comestibles

Os utilisés comme outils, par exemple.

Source : FAO (2002b)

CHAPITRE II

PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

2-1 Situation géographique et administrative

La forêt d'Igbodja est située entre 7°40 et 8°21 latitude Nord et 2°19 et 2°45 longitude Est. Cette forêt couvre une superficie d'environ 90 000 ha et constitue une zone tampon entre deux aires classées majeures classées du Bénin que sont  la forêt classée de Dogo-Kétou et celle de Ouémé-Boukou (Figure 1). Elle fait frontière avec le Nigéria sur toute sa longueur.

Cette forêt communautaire est située dans la commune de Savè et est sous l'autorité administrative des arrondissements de Bessé et d'Okpara.

2-2 Traits physiques

2-2-1 Géomorphologie, sol et hydrographie

La forêt d'Igbodja est située sur le socle cristallin marqué par une série d'affleurements rocheux faits d'affleurements rocheux comme le témoigne la photo 1.

Deux types de sols sont couramment rencontrés dans cette forêt : les sols ferrugineux très majoritaires et les sols hydromorphes spécifiques aux milieux humides (cours d'eau et bas-fonds) (Ouinsou, 2010)

Photo 1: Affleurement rocheux dans le lit du fleuve Okpara à Djabata au premier plan de la photo

Cliché : Chabi (Mai, 2011)

La région de la forêt communautaire d'Igbodja appartient au bassin versant d'une série de cours d'eau (rivières et fleuves) dont les plus importants sont l'ouémé et l'Okpara, deux grands cours d'eau d'importance nationale. La photo 2 montre le niveau de l'eau du cours d'eau Okpara pendant la crue.

Figure 1 : Situation géographique de la forêt d'Igbodja

Photo 2 : Fleuve Okpara, vu du pont d'Igbodja

Cliché : Chabi (Décembre, 2010)

2-2-2 Climat

Le massif forestier d'Igbodja est situé dans une zone de climat de transition entre le climat subéquatorial et le climat tropical. Il y règne donc d'une année à l'autre une expression de ces deux types de climats. Le climat du type subéquatorial fait bénéficier à la région deux  saisons pluvieuses dont une grande et une petite. Mais depuis quelques années en raison des péjorations climatiques, le climat devient uni-modal donc de type tropical, laissant ainsi place à deux saisons bien tranchées (Adam et Boko, 1993) :

- une saison sèche allant généralement de novembre à mi-mars,

- une saison pluvieuse allant de mi-mars à Octobre.

La hauteur moyenne annuelle des pluies varie entre 900 et 1100 mm (ASECNA 2009). La température peut atteindre 27,9°C, avec une humidité relative et une insolation annuelle moyenne de 2305h/ an (ASECNA, 2009).

Diagramme climatique

Selon Franquin (1969), on considère un mois comme humide lorsque son total pluviométrique est supérieur à l'évapotranspiration potentiel (p >ETP), et un mois sec, quand son total pluviométrique est inférieur à la moitié de son ETP (P< ½ ETP). Un mois est intermédiaire, lorsque son total pluviométrique se situe entre la moitié de l'ETP et l'ETP (1/2 ETP< P<ETP). Pendant les mois secs (Janvier à mars et novembre à décembre), la végétation doit puiser de l'eau dans ses réserves du sol. Si ces réserves sont insuffisantes ou inaccessibles, la plante ne pourra être alimentée jusqu'à ce que revienne une période humide. La sécheresse a donc des répercussions sur la nature et la densité du couvert végétal, sur l'écoulement superficiel ou souterrain des eaux. Elle intervient aussi dans la morphogenèse du milieu. La figure 2 présente le diagramme climatique du secteur d'étude selon Franquin.

Figure 2 : Diagramme climatique de la commune de Savè de 1978-2009

Source : Extrait de la base de données climatique de Savè

La figure 2 présente 4 compartiments : les deux extrêmes constituent les périodes sèches de l'année. Il s'agit des mois de janvier à mi-mars et de mi-octobre à décembre. La période de mi-mars à mi-mai constitue les mois pré humides. Les mois humides sont de mi-mai à octobre. Enfin, on a la période post humide qui est compris entre octobre et novembre. Ainsi  les feux de végétation allumée pendant la période sèche, sont particulièrement dévastateurs des forêts. Quant aux périodes pré humides ce sont les populations locales qui dévastent les forêts pour préparer le sol à la culture. Puis vient la Période humide qui, elle est consacrée à la culture proprement dite des champs. La Période post-humide est consacrée aux différentes récoltes dans les champs. Pendant la saison sèche (période sèche) en plus des feux de végétation qui dévastent les forêts, les populations locales qui se livraient aux travaux champêtres sont généralement reconverties dans les travaux de fabrication de charbon de bois, activité la plus dévastatrice de ces forêts communautaires dans la commune.

En somme, la période sèche et la période pré-humide sont les moments pendant lesquelles les activités économiques dévastatrices des forêts communautaires sont accentuées.

2-2-3 Végétation et faune

Ø Végétation

La forêt communautaire d'Igbodja présente plusieurs types de formations végétales que sont : les forêts galeries, les forêts denses sèches (photo 3), les forêts claires et les savanes boisées, les savanes arborées et arbustives et parfois des savanes saxicoles (Djojouhouin, 2001 cité par Action plus, 2010) auxquels s'ajoutent les agro écosystèmes : champs, jachères (photo 4) et plantations. On y rencontre les espèces telles que : Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana, Milicia excelsa, Ximenia americana, Borassus aethiopum, Isoberlinia doka, Khaya senegalensis, Anogneissus leiocarpa, Hymenocardia acida etc.

Photo 3: Forêt dense sèche à Monka Photo 4: Jachère au sein de la forêt

d'Igbodja à Monka

Clichés : Chabi (Mai, 2011)

Ø Faune

Le massif abrite une diversité faunique. Presque tous les grands groupes zoologiques du Bénin, se retrouvent dans cette forêt. On y dénombre les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et crustacées et les insectes. Les espèces animales telles que : Varanus niloticus, Vanus varan, Python seba, Xeropis tropicalis, Bufo regaluris, Rana occipitalis, Haliaeetus vocifer s'y trouvent.

2-3 Traits humains

2-3-1 Toponymie de la forêt d'Igbodja

Le nom Igbodja qui est ici attribué à la forêt est un vocable Nago qui signifie «  Terre de bataille ». Cette appellation remonte vers les années 1800. En effet, c'est en fuyant les razzias des rois d'Abomey qu'un groupe d'hommes venu d'Agonli Houégbo (Zagnanando) allait demander asile auprès du roi de Savè qui les installe près du fleuve Okpara, faisant ainsi d'eux des boucliers humains face aux attaques des guerriers d'Oyo (Nigéria) qui par ailleurs avaient déclaré la guerre aux riverains du cours d'eau Okpara. C'est cet emplacement (actuel village d'Igbodja) qui a généré le nom attribué à cette forêt (Données de terrain). Tout autour de ce site, on retrouve aussi des villages historiques comme :

- Djabata, le plus ancien village et berceau de la royauté de Savè qui signifie « Celui qui ordonne et prends »

- Monka qui veut dire « Ne les espérer pas ici ».

2-3-2 Démographie et infrastructures socio communautaires

La population riveraine totale de la forêt d'Igbodja est estimée à 12.430 habitants dont 6.119 femmes, répartis en 1.407 ménages, soit 09 personnes en moyenne par ménages (Action plus, 2010). Les groupes ethniques dominants sont les Nago suivi des Mahi, Peulh, Ditamari, Adja, et Fon (Action plus, 2010).

Les religions pratiquées sont l'animisme, le christianisme (catholicisme, christianisme céleste, protestantisme), l'islam et le syncrétisme.

2-3-3 Les principales activités

Les activités prédominantes sont les activités du secteur primaire. Il s'agit notamment de l'agriculture de subsistance dont les produits sont le maïs, le haricot, l'igname et le mil auxquels s'ajoutent deux cultures de rentes que sont le coton et l'anacarde. Dans les bas-fonds, se pratiquent la culture du riz (Action plus, 2010).

La forêt d'Igbodja est devenue une région par excellence de carbonisation, de pâturage et d'exploitation de bois d'oeuvre. Ces activités prennent aujourd'hui de l'importance et semble être la première source de revenus des populations locales qui octroient le droit d'usage aux halogènes.

Le petit élevage ici est un élevage de case fait de petits ruminants comme les ovins, les caprins, la volaille. Mais de plus en plus l'activité pastorale se déroule dans la région avec l'arrivée des pasteurs peulhs migrants du Nigéria (Action plus, 2010).

La pêche est traditionnelle et se pratique par quelques autochtones et surtout les immigrants nigérians. Dans les deux principaux cours d'eau, on rencontre les espèces de poissons tels que Brycinus longipinus, Lates niloticus, Hemichromis fasciatus, Heterobranchus longifilis, Malaptererus electricus, Mormyrops anguilloides, Polyoterus senegalus, Schilbe mystus, etc., (Action plus, 2010).

CHAPITRE III

DEMARCHE METHODOLOGIQUE

3-1 Matériels de collecte des données

Les matériels ayant servi à collecter les données sur le terrain sont rangés dans le tableau III.

Tableau II: Matériels de terrain utilisés et leurs rôles

Matériels

Rôles

Un sécateur

Coupure d'échantillons de plantes

Un appareil photographique numérique

Prise de vues illustratives

Des papiers journaux et du papier adhésif

Conservation d'échantillons de plantes

Questionnaire d'enquête et fiche de relevé

Enquête et collecte d'informations

3-2 Démarche méthodologique

3-2-1 Collecte des données

Les travaux de terrain ont été réalisés en trois phases. La première phase a consisté à l'enquête ethnobotanique des espèces utilisées comme PFNL. La seconde concerne l'inventaire de ces espèces en milieu naturel. La troisième phase concerne l'investigation dans les champs de quelques riverains pour vérifier le soin accordé à ces espèces.

3-2-1-1 Justification et choix des villages d'investigation

L'étude a été réalisée au niveau de trois villages (Djabata, Igbodja et Monka). Ces trois villages ont été choisis en tenant compte de la :

- diversité ethnique dans le milieu : ce qui permet des prendre en compte beaucoup de groupe socioculturels présents dans le milieu pour une bonne triangulation et une meilleure connaissance sur les espèces étudiées ;

- proximité du village par rapport à la forêt : ce qui permet d'identifier les populations riveraines de la forêt susceptibles de fournir des informations sur les PFNL.

3-2-1-2 Echantillonnage des enquêtés

Dans les trois villages, 99 personnes ont été enquêtées dans 99 ménages sur la base d'un taux d'échantillonnage de 10%, appliqué au nombre de ménage dans chaque village d'investigation. Les personnes enquêtées ont été identifiées par des choix raisonnés et aléatoires, mais en tenant compte des critères que sont :

- l'âge de l'enquêté permettant de tenir compte des différentes catégories d'âge (enfants, jeunes et vieux) pour un bon regroupement des connaissances liées aux espèces. Par exemple, les enfants dont les âges sont compris entre 10 et 20 ans ont une parfaite connaissance des fruits. Les personnes jeunes ayant leurs âges dans la tranche 20-40 fournissent des informations générales. Quant aux personnes âgées supérieures à 40 ans, ils fournissent des informations pointues surtout celles relatives aux utilisations en médecine (Amontcha 2011).

- le sexe de l'enquêté pour une prise en compte effective des femmes et des hommes dans l'échantillon car, les connaissances varient suivant les sexes. Les femmes détiennent par exemple assez de connaissance en alimentation et en médecine.

- l'ethnie de l'enquêté car les connaissances et l'usage des PFNL varient en fonction des ethnies.

Par ailleurs, des entretiens ont été réalisés avec des personnes ressources du milieu (chefs de villages, chasseurs et guérisseurs traditionnels) afin de trianguler et d'enrichir les données collectées. Ainsi, tous les chefs des trois (3) villages ont été systématiquement pris en compte. Deux (02) guérisseurs à Djabata, deux (02) à Igbodja et un (01) à Monka. Quatre (04) chasseurs ont été interrogés également. Au total, 12 personnes ressources. En outre, des observations directes participatives ont été effectuées. Le tableau IV présente un récapitulatif de l'assiette de l'enquête.

Tableau III: Caractéristiques des ménages étudiés

Villages

Ethnies

Sexe

Classes d'âge

Nago

Mahi

Peulh

Ditamari

M

F

10-20

20-40

40-60

60 et plus

Djabata(13)

8

3

00

2

08

05

3

2

6

2

Igbodja(56)

13

31

7

6

27

30

10

10

18

19

Monka (29)

23

00

5

1

15

14

13

3

6

7

Total (99)

44

34

12

9

50

49

26

15

30

28

M= masculin, F= Féminin

3-2-1-3 Enquête ethnobotanique chez les populations locales

A l'aide d'un questionnaire, l'enquête ethnobotanique a été effectuée auprès des ménages des villages d'investigation. Cette enquête a permis de connaître :

- la liste des PFNL utilisés par les populations ;

- les différentes parties de l'espèce utilisée (fruit, feuilles écorce, racines, etc.) ;

- les modes d'acquisition de ces ressources ;

- les différentes utilisations de ces ressources ;

- les disponibilités suivant les périodes de l'année ;

- les systèmes traditionnels éventuels de conservation de ces ressources ;

- les modes de transformation de certaines espèces ;

- les connaissances endogènes sur les espèces ;

- leur fréquence d'utilisation ;

- les PFNL faisant objet de commerce.

Pour cette phase, la technique de collecte des données a été effectuée selon l'approche basée sur les citations spontanées (rappel mémoire). Cette approche repose sur le principe que les PFNL les plus significatifs sont ceux cités par plusieurs enquêtés et obtenant une fréquence de citation élevée (Coton, 1996).

3-2-1-4 Identification des espèces en milieu naturel

L'identification des espèces en milieu naturel a permis de confirmer la présence ou non des espèces citées lors des enquêtes d'utilisation et d'observer leur répartition. Afin de bien identifier ces espèces citées, le service d'un pisteur bien indiqué a été sollicité. La forêt, les jachères et les champs ont été parcourus au niveau des trois villages, pour vérifier la présence effective et les lieux de prélèvement des PFNL cités lors de l'enquête ethnobotanique. Toutes les espèces obtenues lors de l'enquête ethnobotanique ont été identifiées, collectées et mises en herbier.

3-3 Traitement et analyse des données

Les informations collectées ont d'abord connues un traitement manuel avant leur intégration dans l'ordinateur pour être traiter au moyen de tableur, de logiciel et de programmes informatiques.

La confirmation et/ou détermination des noms botaniques des espèces mises en herbier a été effectué à l'Herbier National de l'Université d'Abomey-Calavi.

Le tableur Excel 2007 est utilisé pour la réalisation des graphiques, Word 2007 pour le traitement et la mise en forme du texte. Le logiciel Minitab14.exe. a permis de faire l'analyse de variance (le test d'ANOVA). La flore Analytique du Bénin de Akoègninou et al est utilisé pour les noms scientifiques d'espèces et les familles.

3-3-1 Analyse des données ethnobotaniques

La Valeur d'Usage (VUi) des espèces et l'Indice de Pertinence Culturelle (IPC) alimentaires de Pieroni (2001) ont été calculés.

En effet, la valeur d'usage d'une espèce au sein d'une catégorie d'usage est représentée par son score moyen d'utilisation au sein de la catégorie d'usage. Son intérêt réside dans le fait qu'elle permet de déterminer de façon significative les espèces ayant une grande valeur d'utilisation et qu'il faudra considérer dans le dispositif d'aménagement participatif. Elle est calculée selon la méthode utilisée par Lykke (2004) et Belem (2008). Sa formule est :

- vui = valeur d'usage de l'espèce i pour une catégorie donnée,

- si= score d'utilisation attribué par les répondants,

- n= nombre de réponses positifs pour une espèce dans une catégorie d'usage donnée.

La valeur d'usage totale (VUT) est aussi déterminée. La valeur totale d'une espèce est calculée par la somme des valeurs d'usage de cette espèce au sein des différentes catégories d'usage.

- VUT = Valeur d'Usage Totale de l'espèce ;

- vu = valeur d'usage d'une espèce i donnée pour une catégorie d'usage.

Pour cette étude, il y a 4 catégories d'usage et le score d'utilisation le plus élevé est 3. La valeur d'usage la plus élevée est donc 12. En conséquence, l'échelle retenue pour l'appréciation est :

Ø Si 0 < VUT < 6 : l'espèce a une faible valeur d'usage et

Ø Si 6 < VUT < 12 : l'espèce a une forte valeur d'usage.

L'Indice de Pertinence Culturelle (IPC) de PIERONI (2001) quant à lui, nous a permis d'évaluer la signification culturelle des espèces végétales alimentaires au niveau de chaque ethnie. Sa formule est :

IPC = IC x ID x IFU x PPU x IUMUA x IAG x IRAM x 10-2 avec :

IC= nombre de réponses positives données au sujet de l'espèce ;

ID= abondance perçue par les populations en rapport avec l'espèce ;

IFU= fréquence d'utilisation de l'espèce ;

PPU= nombre d'organes utilisés par espèce ;

IUMUA= nombre de catégories dans laquelle l'espèce est utilisée

IAG= score accordé à chaque espèce par les populations pour exprimer leur satisfaction en apport au goût ;

IRAM= importance médicinale de l'espèce ;

10-2 = coefficient de multiplication

Ø Si 0,01 = IPC = 5443,21 : l'espèce a une faible importance culturelle dans l'alimentation des populations et

Ø Si 5443,21 = IPC = 10889,4 : l'espèce a une forte importance culturelle dans l'alimentation des populations.

3-3-2 Evaluation des connaissances sur les PFNL en fonction des groupes socioculturels

La distribution des groupes socioculturels en fonction des connaissances sur les PFNL a été étudiée grâce à une Analyse en Factorielle des Correspondances (AFC) et la méthode de classification numérique hiérarchisée selon Ward. Ces analyses réalisées avec le logiciel SAS 9.1 ont pour but de subdiviser l'ensemble des quatre groupes ethniques en un nombre réduit de groupes constitués chacun d'éléments assez homogènes. Cette subdivision a été faite à partir des observations relatives aux PFNL utilisés dans chaque groupe ethnique. Elle prend en compte la matrice des données obtenues à partir de la fréquence de citation de chaque espèce dans chaque groupe ethnique.

Les résultats de la classification sont représentés sous la forme d'un dendrogramme qui schématise les regroupements des groupes socioculturels pris en compte dans l'étude en fonction du nombre d'espèces citées. C'est cette classification qui permet de mieux objectiver les variables projetées dans le plan euclidien de l'AFC.

L'interprétation des résultats est basée sur les éléments suivants :

- les valeurs propres qui permettent de quantifier la part de l'information portée sur les axes et qui traduit leur importance ;

- les coefficients de corrélation qui permettent d'analyser les corrélations entre variables et composantes principales.

CHAPITRE IV 

RESULTATS DES TRAVAUX

4-1 Biodiversité des PFNL végétaux prélevés dans la forêt d'Igbodja par les populations locales

Au total, Quarante huit (48) espèces réparties en 33 familles sont énumérées. La figure 3 présente le nombre d'espèces par familles botaniques.

Figure 3 : Répartition du nombre d'espèces par familles botaniques

Il ressort de cette figure que 48 espèces inventoriées sont réparties en 33 familles (voir tableau XII en annexe). Les familles les plus représentées sont les Cesalpiniaceae (05 espèces), les Mimosaceae et les Bignoniaceae (04 espèces). Annonaceae, Sapotaceae, Euphorbiaceae, Moraceae et Arecacae n'ont que deux représentants chacune; tandis que les moins représentées (avec une seule espèce) sont au nombre de vingt-trois. La moyenne de toutes ces espèces par famille est de 1,45. Mais ces espèces n'ont pas toutes un même lieu de prélèvement (voir tableau XIII en annexe). La figure 4 présente leurs différents lieux de récolte.

Figure 4 : Nombre d'espèces par formation végétale

La figure 4 présente la répartition du nombre d'espèces par formation végétale. Son analyse montre que 44 espèces sont présentes en forêt, 40 dans les jachères et 29 dans les champs. Les espèces sont présentes en grand nombre en forêt comparativement aux formations ouvertes (jachères et champs). Les espèces telles que Acacia auriculiformis, Annona senegalensis, Senna alata, Detarium microcarpum, Parkia biglobosa, Vitellaria paradoxa, vitex doniana etc. (annexe) présentes dans les formations ouvertes sont celles préférées par les populations et sont donc épargnées lors des défrichements.

4-2 Différentes catégories d'utilisation des PFNL

Les espèces ont été classées en quatre (04) catégories d'usages : alimentation, médecine traditionnelle, art et construction puis exsudat. La figure 5 montre les pourcentages d'utilisation des espèces par catégorie d'usage.

Figure 5: Pourcentages de PFNL par catégorie d'usage

La figure 5 présente les pourcentages des PFNL par catégorie d'usage. 75% des espèces sont utilisées en médecine, 52,08% en alimentation, 24,52% dans les arts et construction puis 1,88% en exsudat. Il ressort de cette analyse que les espèces sont plus utilisées en médecine et en alimentation.

4-2-1 Utilisation des PFNL dans la médecine traditionnelle

L'étude fait apparaître des espèces médicinales. Trente six (36) espèces utilisées comme plantes médicinales ont été identifiées et inventoriées dans la forêt d'Igbodja. Elles sont utilisées pour leurs feuilles, fruits, écorces et racines. Les tableaux V (annexe) récapitule l'usage de ces espèces en médecine traditionnelle.

La capitalisation du nombre d'espèce par organe est présentée dans la figure 6.


Figure 6 : Proportions d'organe prélevé en médecine

La figure 6 présente le nombre d'espèces par organe prélevé pour la médecine traditionnelle des PFNL recensés dans la forêt d'Igbodja. 44,44% des espèces sont utilisées pour leurs feuilles, 38,90% pour leur écorce, 36,11% pour les racines, 13,90% pour les fruits et 11,11% en entier. Les feuilles sont donc majoritairement sollicitées en médecine.

4-2-2 Utilisation des PFNL dans l'alimentation

La forêt d'Igbodja regorge de PFNL alimentaires. Vingt cinq (24) espèces sont utilisées à cette fin à travers leurs fruits et /ou feuilles, tubercule, hypocotyle et eau de tige. Le nombre d'espèces alimentaires par partie utilisée est récapitulé sur la figure 7.

Figure 7 : Proportions de chaque organe prélevé pour l'alimentation

La figure 7 présente le nombre d'espèces alimentaires par partie utilisée. Les fruits sont utilisés à travers 18 espèces, les feuilles 6 espèces, les grains/graines 3 espèces (tableau XIV de la liste des espèces alimentaires en annexe). Les tubercules sont prélevés sur une seule espèce, Dioscorea sp. Les hypocotyles à travers une espèce (Borassus aethiopum) et l'eau de tige sur une espèce aussi (Ipomea triloba). On constate que les espèces dont les fruits sont utilisés sont les plus représentées. Les photos 8 et 9 présentent quelques fruits de cette forêt communautaire.

Certains organes subissent des transformations avant la consommation. Vitex doniana (transformation des fruits en boisson) Borassus aethiopum (obtention des hypocotyles après la pose des fruits), Vitellaria paradoxa (obtention du beurre à partir de ses graines), Parkia biglobosa (obtention de la moutarde à partir de ses graines) en sont des exemples.

Les légumes, feuilles sauvages consommées sont celles jeunes, donc de l'apex. Elles entrent dans la préparation des sauces. Les espèces Vitex doniana et Blanctuca taraxacifolia sont les plus exploitées dans les ménages. Quant aux gluants, ils sont représentés par les espèces Sesamum indicum et Corchorus

Tridens.

Photo 3 : Fruit de Parkia biglobosa Photo 4 : Fruit d'Afromomum sceptrum

récolté par un usager de la forêt d'Igbodja dans la forêt d'Igbodja

Clichés : Chabi (Mai, 2011)

4-2-3 Utilisation des PFNL en art et construction

Dans la forêt d'Igbodja, l'utilisation des PFNL en art et construction est constatée (Tableau XV en annexe). La figure 8 présente le nombre d'espèces par sous groupe.

Figure 8 : Nombre d'espèces par groupe d'usage dans la catégorie art et construction

Le nombre d'espèces par groupe d'usage dans la catégorie art et construction est présenté sur la figure 7. En art, huit (08) espèces sont utilisées (Blighia sapida, Borassus aethiopum, Ficus sp, Holarrhena floribunda, Phoenix reclinata, Sida rhombifolia, Vitex doniana et Zanthoxylum zanthoxyloïdes) tandis qu'en construction, elles sont au nombre de cinq (05) (Adansonia digitata, Borassus aethiopum, Imperata cylindrica, Lannea acida, Piliostigma thonningii). Une seule espèce est utilisée pour l'emballage (Sarcocephalus latifolia).

4-2-4 PFNL utilisé comme exsudat

Une seule espèce a été recensée pour la catégorie des exsudats. Il s'agit de Vitellaria paradoxa dont le latex est utilisé pour servir de colle. Cette colle est utilisée pour coller les seaux, bassines calebasses et autres.

4-3 Les organes utilisés par les populations

A la suite des analyses ci-dessus effectuées, les espèces sont utilisées soit pour leurs fruits, grains/graines feuilles, écorce, racine. Certaines jeunes espèces (Sida rhombifolia, Imperata cylindrica, Volvaria sp, Hyptis suaveolens, Phyllanthus amarus, Blancuta taraxacifolia et Corchorus tridens) sont utilisées en entier. Les pourcentages d'utilisation de chaque organe sont présentés sur la figure 9.

Figure 9 : Pourcentages d'espèces utilisées par organes

La figure 9 montre les pourcentages d'espèces utilisées par organe. Le pourcentage d'utilisation des fruits est de 39,58 %. Celui des feuilles est de 35,41 %, des racines 27,08 %, des écorces 25 %. Les plantes utilisées en entier ont un pourcentage de 12,50%. Quant aux espèces utilisées pour leurs grains/graines elles représentent 6,25 %. D'autres espèces (Borassus aethiopum, Ipomea triloba et Dioscorea sp) dont la première est utilisée pour son hypocotyle, la seconde utilisée pour l'eau de sa tige et la troisième à cause de ses tubercules sont désignées par autres. Leur Pourcentage est de 8,33 %. De cette analyse on retient que les fruits sont les organes ayant un fort pourcentage d'utilisation.

4-4 Disponibilité saisonnière des organes d'espèce

Les enquêtes réalisées au niveau des 3 villages d'étude révèlent une diversification des périodes de disponibilité des différents organes. La disponibilité saisonnière de chacun d'eux est consignée dans le tableau VIII en annexe.

Tous les fruits à l'exception de Borassuss aethiopum sont disponibles seulement pendant la saison pluvieuse. Les feuilles aussi à l'exception de Corchorus stridens (disponible pendant la saison des pluies) sont disponibles pendant les deux saisons. La disponibilité des écorces et des racines est permanente. On constate que les organes des espèces ont un caractère saisonnier. Cependant, les fruits ne peuvent pas être retenus pour les aliments de disette.

4-5 Valeurs d'usage ethnobotanique des espèces

Les valeurs d'usage ethnobotaniques totales des espèces ainsi que leurs rangs déterminés sont présentés dans le tableau IX.

Tableau IX: Valeurs d'usage ethnobotanique des espèces

Espèces

Hommes

Femmes

VUT

Rang

VUT

Rang

Vitex doniana

9,4

1

10,02

1

Borassus aethiopum

8,46

2

7,35

2

Blighia sapida

7,75

3

7,22

3

Sarcocephalus latifolia

6,5

4

6,18

4

Piliostigma thonningii

5,66

5

5

8

Psidium gujava

5,25

6

4,5

11

Vitellaria paradoxa

5,06

7

4,83

9

Aframomum sceptrum

5

8

5

7

Parkia biglobosa

4,88

9

3,86

16

Adansonia digitata

4,81

10

5,44

6

Sida rhombifolia

4,42

11

6

5

Spondias mombin

4,32

12

4,04

13

Blactuca taraxacifolia

4,1

13

3,97

15

Corchorus tridens

4

14

4,55

10

Lannea acida

4

15

2

36

Prosopis africana

4

16

2

38

Cassia alata

3,66

17

1

42

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

3,16

18

3

22

Ficus sp

3

19

4

14

Stereospernum mucronata

3

20

2

39

Volvaria sp

3

21

3

21

Strychnos spinosa

2,82

22

4,5

12

Acacia auriculiformis

2,66

23

2,85

23

Imperata cylindrica

2,66

24

2,75

25

Cassia nilotica

2,5

25

2

33

Newbouldia laevis

2,5

26

3

20

Phillanthus amarus

2,5

27

2,5

26

Holarrhena floribunda

2,45

28

2,28

29

Annona senegalensis

2

29

2

32

Bridelia ferruginea

2

30

3

17

Cesamum indicum

2

31

2,25

30

Combretum molle

2

32

0

44

Dioscorea sp

2

33

2

34

Ficus gnaphalocarpa

2

34

0

45

Hyptis suaveolens

2

35

3

19

Ipomea triloba

2

36

2

35

Kigelia africana

2

37

1,5

41

Pachystela brevipes

2

38

2

37

Pterocarpus erinaceus

2

39

0

47

Securidaca longepedunculata

2

40

2,5

27

Uvaria chamae

2

41

0

48

Tamarindus indica

1,8

42

2,33

28

Phoenix reclinata

1,66

43

2,1

31

Dialium guineense

1,5

44

1,8

40

Psorospermum febrifugum

1,5

45

0

46

Momordica charantia

1,4

46

2,83

24

Detarium microcarpum

1,33

47

1

43

Caesalpinia bonduc

0

48

3

18

Le tableau IX présente les valeurs d'usage ethnobotanique par sexe des espèces utilisées comme PFNL dans la forêt d'Igbodja. L'analyse de ce tableau nous permet de dégager les espèces ayant les forts potentiels d'usage ethnobotanique pour l'ensemble des catégories. Chez les hommes, les espèces telles que Vitex doniana (VU=9,4), Borassus aethiopum (VU=8,46), Blighia sapida (VU=7,75), Sarcocephalus latidifolia (VU=6 ,5) et Piliostigma tonningii (VU=5,66) présentent les plus fortes valeurs d'usage. Au niveau des femmes, les fortes valeurs d'usage sont obsevées sur les espèces comme Vitex doniana (VU=10,02), Borassus aethiopum (VU=7,35), Blighia sapida (VU=7,22), Sarcocephalus latidifolia (VU=6,18) et Sida rhombifolia (VU=6). Toutefois, ces valeurs d'usage varient entre 0 et 10,02. 87,50% des espèces sont communément utilisées par les quatre groupes socioculturels.

Par ailleurs, le tableau ci-dessous présente les résultats du test d'ANOVA et montre que la différence des fréquences d'utilisation des espèces entre les hommes et les femmes dans la forêt d'Igbodja, n'est pas significative.

Tableau IV: Fréquence d'utilisation des espèces par les hommes et les femmes

 

hommes

femmes

p

Nombre d'enquêté

50,00

49,00

0,06

Score moyen d'utilisation

1,86

2,25

 

Ecart type

1,09

0,86

 

Le tableau X présente la Fréquence d'utilisation des espèces par les hommes et les femmes dans la forêt d'Igbodja. On note que le score moyen d'utilisation des espèces chez les hommes est de 1,86 tandis qu'il est de 2,25 chez les femmes avec p = 0,06

4-6 Indices de Pertinence Culturelle (IPC) des espèces alimentaires

Les Indices de Pertinence Culturelle Alimentaire (IPC) calculés (tableaux XVI, XVII, XVIII et XIX en annexe), ont permis de connaitre l'importance de chaque PFNL dans l'alimentation des différentes ethnies. Chez les Nago, les fortes valeurs d'IPC sont obtenues sur les espèces Vitellaria paradoxa (85,51), Vitex doniana (28,32), Blighia sapida (22,64). Les espèces Vitellaria paradoxa (80,14), Vitex doniana (50,59) et Borassus aethiopum (33,66), ont les fortes valeurs d'IPC chez les Mahi. Les fortes valeurs d'IPC chez les Ditamari sont enregistrées sur les espèces Vitellaria paradoxa (38,78), Vitex doniana (11,86) et Adansonia digitata (7,77). Ces mêmes espèces notées chez les Ditamari, mais avec respectivement les IPC 85,51 ; 28,32 et 11,65 sont les résultats obtenus chez les Peuhl.

Toutes ces valeurs d'IPC enregistrées pour toutes les ethnies sont largement en dessous de 5443,21. Aucune espèce n'a donc une forte importance culturelle dans l'alimentation des populations.

4-7 Importances des PFNL de la forêt d'Igbodja dans la vie économique des populations riveraines

Les PFNL de la forêt d'Igbodja ont aussi un rôle économique non moins important. Les PFNL faisant objet de commerce sont ceux transformés. Il s'agit de Borassus aethiopum qui après transformation donne des hypocotyles, des graines de Vitellaria paradoxa pour le beurre de karité, des grains de Parkia biglobosa pour la moutarde. Leur vente se fait au marché de Savè. Les fruits quant à eux, génèrent de faibles revenus à travers des ventes locales. Leur commercialisation est donc moins importante.

La vente des organes des espèces de médecine est totalement absente.

Les photos 10 et 11 présentent des fruits de Borassus aethiopum en pose pour l'obtention des hypocotyles et des graines de Vitellaria paradoxa séchées avant la vente. Quant au tableau XI, il renseigne sur les prix de quelques PFNL.

Photo 5 : Fruits de Borassus aethiopum Photo 6 : Graines de Vitellaria paradoxa

en pause por l'obtebtion des hypocotyles séchées avant la vente

Clichés : Chabi (Mai, 2011)

Les prix de vente de quelques PFNL sont présentés dans le tableau X.

Tableau V: Récapitulatif des prix de quelques PFNL

Espèces Produits Prix en CFA

Vitex doniana Fruits 25F le tas 10

Vitellaria paradoxa Fruits 25F le tas 10

Vitellaria paradoxa Graines 1500F la bassine

Borassus aethiopum Hypocotyles non cuits 75F le Kg

Blighia sapida Arilles des fruits 25F le tas de 10

 

4-8 Groupes socioculturels en fonction de leurs connaissances des PFNL

Le tableau 7 indique l'importance des valeurs propres issues de l'AFC. On note que les deux premiers axes concentrent 57,49% des informations de départ, ce qui est suffisant pour garantir une précision dans les conclusions à tirer. Ces deux axes seront donc retenus pour tirer les conclusions qui ressortent de l'analyse.

Tableau VI: Valeurs propres et pourcentage de chaque axe

Axes Eigenvalue Différence Proportion Cumulative

1 0.49114 0,07483 33.45 33.45

2 0.41631 0,05094 24.04 57.49

 

Les corrélations entre ces deux axes et les variables groupes d'usage des espèces et ethnie sont résumées dans le tableau 8 et la figure 10 indique la représentation des groupes suivant les axes.

Tableau VII : Corrélations entre les axes et les variables

Variables Axe1 Axe2

Médicinale (MEDE) 1,14 39,23

Alimentation (ALIM) 1,89 49,13

Art et construction (ARCO) 99,12 0,08

Exsudat (EXUD) 2,60 26,39

Nago (NAGO) 14,62 49,12

Mahi (MAHI) 7,35 45,38

Ditamari (DITA) 7,70 20,75

Peulh (PEUL) 0,10 38,77


Ce tableau 8 indique que toutes les variables d'usage sont bien corrélées positivement sur l'axe 1. La valeur de coefficient de corrélation élevée est de 99,12%. Ce sont les variables art et construction (constituées des espèces Blighia sapida, Borassus aethiopum, Zanthoxylum zanthoxyloïde, Piliostigma thonningii, Adansonia digitata, Sida rhombifolia, Vitex doniana et Sarcocephalus latifolia) qui ont édifié cet axe. Par contre, le second axe prend en compte les autres variables d'usage (médicinale, alimentaire, exsudat).

Pour les ethnies, elles sont dans l'ensemble faiblement représentées sur l'axe 1 (contribution <15%). Par contre, elles ont fortement contribué à l'édification de l'axe 2, ce qui prouve qu'elles sont plus dépendantes des autres formes d'utilisations des PFNL autres que art et construction. On note néanmoins que la partition des Nago sur les deux axes est importante. On peut postuler que ce groupe ethnique a un fort poids dans la connaissance et l'utilisation des PFNL de la forêt d'Igbodja que les autres groupes ethniques. Ceci se justifie aisément dans la mesure où tous les autres groupes ethniques sont des allochtones. Les Nago sont le groupe ethnique de peuplement originel autour du massif.

Au niveau de la figure 10, on distingue dans l'ensemble, quatre (04) groupes de variables autours des ethnies :

- Le groupe 1 localisé sur le côté positif de l'axe 1 est constitué des espèces de la variable art et construction. et est mieux corrélée avec l'ethnie Nago.

- Le groupe 2 est constitué des espèces alimentaires (Vitellaria paradoxa, Annona senegalensis, Detarium microcarpum, Tamarindus indica, Parkia biglobosa, Pachystela brevipes, Ipomea triloba, Dialium guineense,) qui sont bien corrélées avec les ethnies Ditamari et Peulh. Ce résultat traduit que la connaissance et l'utilisation des PFNL par ces deux ethnies sont élevées en alimentation.

- Une bonne corrélation des espèces du groupe 3 avec les ethnies Nago et Mahi est observée. Le groupe 3 étant constitué des espèces médicinales (Acacia auriculiformis, Bridelia ferruginea, Phillanthus amarus, Spondias mombin, Cassia nilotica, Stereospernum mucronata, Newbouldia laevis...), alors la connaissance et l'utilisation des espèces en médecine est forte au niveau de ces groupes ethniques.

- On peut enfin noter de cette figure 10 que c'est le groupe 4 à une seule espèce (Vitellaria paradoxa) qui présente la plus grande conformation puisque située presqu'à l'extrémité positive de l'axe 2 ; c'est par contre un groupe d'usage à faible importance.

G4

G2

G3

G1

Figure 10 : Plan factoriel des ethnies et des groupes d'usage selon les espèces

NB : Lire les abréviations au tableau XXIV (en annexe)

4-9 Classification hiérarchisée numérique de Ward

La classification hiérarchisée numérique de Ward (Figure 11) effectuée à partir des coordonnées des axes issus de L'AFC a permis de vérifier la similarité au sein des espèces végétales. Le dendrogramme de dissimilarité des espèces est présenté sur la figure 11. En coupant ce dendrogramme à la hauteur de 50 % d'information, l'analyse révèle un regroupement de 4 groupes d'espèces, reflétant ainsi l'agglomération constatée dans le plan euclidien F1 x F2.

Figure 11 : Dendrogramme de dissimilarité de Ward des espèces

CHAPITRE V

DISCUSSION DES RESULTATS ET CONCLUSION

5-1 Discussion des résultats

5-1-1 Limites de l'étude

Les résultats de l'étude permettent de connaître les espèces à prioriser pour la gestion et la conservation, tel suggérer par Kvist et al. (2001). Mais ces résultats doivent être utilisés avec prudence pour plusieurs raisons :

- Les enquêtes ethnobotaniques dans les villages ont été réalisées à l'aide des méthodes rétrospectives, faisant alors appel à la mémoire des enquêtés. La quantité exacte des PFNL utilisés et leur fréquence d'utilisation n'ont pas été facilement obtenues donc, peuvent ne pas être totales ;

- Les utilisations antérieures des espèces, celles présentes et potentielles ne sont pas distinguées ;

- Les populations sont toujours réservées pendant les entretiens.

Toute fois, les valeurs d'usage et les IPC calculés auront leur rôle dans l'aménagement et la conservation participative de cette forêt communautaire.

5-1-2 Diversité des PFNL

La forêt d'Igbodja est un habitat diversifié en PFNL recherchés et utilisés par les populations riveraines. Cette étude a permis de dégager les espèces végétales prélevées en forêt et utilisées en alimentation, en médecine, en art et construction, puis en exsudat. Les résultats révèlent que les connaissances liées au PFNL varient suivant les groupes socioculturels. Cette différence de connaissance pourrait s'expliquer par les origines diverses de chacun de ces groupes ethniques. Certaines espèces utilisées comme PFNL en alimentation par un groupe socioculturel sont absentes des aliments d'un autre groupe. Ceci montre que l'alimentation est culturelle et confirme le constat de Malaisse (1997). Car, bien qu'étant dans le même milieu, les populations connaissent et utilisent différemment les ressources du milieu.

L'effectif des espèces alimentaires est de 24 et voisin à celui obtenu par Dossou (2008) dans la forêt classée de Pénéssoulou (26 espèces ligneuses alimentaires). Mais cet effectif est faible par rapport à celui obtenu par Assogbadjo (2000) dans la forêt de la Lama (47 espèces alimentaires). Le constat est le même pour les ressources alimentaires végétales dans la forêt classée des trois rivières (57 espèces pour Lokonhoundé, 2002). Vihotogbé, (2001) a aussi inventorié 76 espèces alimentaires dans la forêt de Pobè. Ces écarts pourraient s'expliquer par le fait que l'alimentation ayant un caractère culturel (Malaisse 1997), les populations de la forêt d'Igbodja auraient un spectre alimentaire plus réduit, ou alors par les conditions climatiques qui déterminent la répartition des espèces. Ils pourraient également être expliqués par la disparition de certaines espèces à travers le processus de dégradation dont fait objet toutes les forêts du Bénin et spécialement celle d'Igbodja. Pourtant, Cette dernière héberge plusieurs espèces classées menacées au Bénin (Borassus aethiopum, Afzelia africana, Khaya senegalensis, Zanthozilum zanthozyloïde... (Action plus, 2010). Cependant, cette diversité aussi faible soit-elle, constitue un atout pour les riverains. Elle leur assure une variabilité qualitative dans le régime alimentaire et par conséquent, une alimentation saine et équilibrée qui consiste à la diversifiée en consommant autant d'aliments différents que possibles (Malaisse 1997). L'ensemble de ces espèces entre aussi dans la diète quotidienne de ces communautés.

Contrairement aux espèces alimentaires, les espèces à usage médicinale sont plus importantes en nombre et leur proportion est supérieure à celles alimentaires (75% contre 52,08% soit 36 espèces en médecine). Ces espèces associées à celles alimentaires sont supérieurs et donc différents aux résultats (50 espèces) de Koudérin (2007) dans la forêt marécageuse de Zinvié et zones connexes.

24,52% des espèces sont utilisés en art et construction. Ce sont là, des espèces privilégiées autour desquelles doivent s'opérer des actions de reboisement ou d'enrichissement à cause de la coupure dont elles font objet. Or, la plus part des espèces entrant dans les arts et constructions font objet de coupe. Cette proportion obtenue au niveau des PFNL sans coupure des espèces n'est donc pas inquiétante.

Cette étude a inventorié 48 espèces et prend en compte quatre catégories d'usage. Pourtant, les travaux des auteurs ci-dessus cités prennent en compte une seule catégorie mais ils obtiennent des effectifs d'espèces allant de 47 à 76. La forêt d'Igbodja est donc moins riche en PFNL que les forêts de la Lama (Assogbadjo, 2000), des trois rivières (Lokonhoundé, 2002), de Pobè (Vihotogbé, 2001), et d'Agonvè (Dossou, 2010).

5-1-3 Utilisation des organes des espèces

Les espèces sont utilisées à travers leurs organes. Les plus utilisés sont les fruits, feuilles, écorces et racines. Les fruits sont consommés pour leur arille, pulpe et jus. Les grains/ graines de certains sont consommées après transformation. Les feuilles alimentaires sont consommées après préparation et accompagnent souvent les repas (pâte, akassa, riz, igname pilé) des communautés. Le tubercule Dioscorea sp est consommé simple ou pilé après cuisson. Les écorces, racines et feuilles sont utilisées en médecine traditionnelle. Pour cette dernière catégorie, 36 espèces sont utilisées, soit un pourcentage de 74,47 %. Ce résultat est supérieur à celui obtenu par Dibong et al. (2011) dans les investigations au marché de Douala. Cette différence pourrait s'expliquer par l'inégalité des ressources forestières végétales des milieux et/ou la diversification des connaissances médicinales liées aux PFNL. L'utilisation des feuilles à 35,45 % est comparable à celle obtenue par Amoussou, (2006) dans la forêt classée de Niaouli (37 % pour l'utilisation des feuilles). Le résultat attestant la forte utilisation des feuilles en médecine, rejoint aussi celui obtenu par Mehdioui et Kahouadji (2007) lors de l'étude ethnobotanique au niveau de la forêt d'Amsittène : le feuillage constitue la partie la plus utilisée sur les PFNL  en médecine. Les herbacées utilisés en entier à 12,50 % témoignent elles aussi leur importance dans l'utilisation des PFNL.

5-1-4 Valeur d'usage ethnobotanique et Indice de Pertinence Culturelle des espèces.

L'évaluation du niveau de connaissance et d'exploitation des PFNL a permis de constater que certaines espèces (Vitex doniana, Borassus aetiopum, Blighia sapida, Sarcocephalus latidifolia, Piliostigma thonningii, et Vitellaria paradoxa) assez répandues dans la végétation sont bien connues des villageois. Cette étude à identifié dans l'ordre les espèces ci-dessus citées comme ayant les plus fortes valeurs d'usage tant chez les hommes que chez les femmes. Ce résultat traduit la forte satisfaction des populations des usages de ces espèces. D'ailleurs, l'importance accordée à une espèce ne dépend pas de sa disponibilité mais de sa capacité à satisfaire les besoins des populations (Dossou, 2010).

D'autres espèces aussi connues des villageois (Tamarindus indica, Detarium microcarpum, Pachystela brevipes) sont par contre limitées à une écologie particulière et seules les populations qui les rencontrent en font usage. On constate donc que la connaissance et l'utilisation des PFNL semblent être étroitement liées à deux facteurs principaux que sont la distribution des espèces concernées et la disponibilité de ces espèces dans le temps. En conséquence, on peut accepter l'hypothèse 3 qui stipule que l'exploitation des PFNL dépend de sa disponibilité et de son accessibilité.

Les espèces Vitellaria paradoxa et Vitex doniana sont au premier rang de toutes les ethnies, donc ont les plus fortes valeurs d'IPC. Elles sont suivies de Blighia sapida, Borassus aethiopum et Parkia biglobosa qui changent de rang selon les ethnies. Toutefois, ces PFNL sont les cinq premiers produits forestiers alimentaires des populations. Contrairement à Pieroni, (2001) qui a obtenu de très grandes valeurs d'IPC mettant en évidence les feuilles et fruits sauvages, les résultats d'IPC de cette étude sont faibles. Les RAV de notre zone d'étude jouent alors un rôle secondaire dans l'alimentation des populations locales.

5-1-5 La forêt d'Igbodja et les activités socio-économiques liées au PFNL

Les PFNL sont vendus dans les villages d'investigation. Les organes les plus vendus sont les fruits et les graines. Ils concernent les espèces : Vitex doniana, Vitellaria paradoxa, Blighia sapida et Psidium gujava. A ceux-ci, s'ajoutent les produits de transformation qui sont vendus pour compléter les revenus financiers de certains ménages. Ces constats rejoignent ceux de Ros-Tonen (1999) pour qui la commercialisation des Ressources Alimentaires Forestières Végétales (RAFVs) est très florissante et permet de compléter le revenu des ménages.

5-1-6 Impacts du mode d'exploitation des PFNL et perception des populations

D'après Cunningham (1994), l'impact d'une utilisation particulière sur un arbre dépendra de la partie utilisée et de la méthode de prélèvement. La forêt d'Igbodja subit une forte pression anthropique non seulement par l'exploitation des PFNL, mais aussi pour l'obtention du bois d'oeuvre et de chauffage. Les populations font preuve de passivité et exercent une forte pression sur cette forêt puisqu'elle n'est pas classée. Les populations font preuve de passivité et exercent une forte pression sur cette forêt puisqu'elle n'est pas classée. Les prélèvements des racines et des écorces semblent avoir plus d'incidences écologiques néfastes que les fruits et les feuilles.

Cependant, la récolte des feuilles et des fruits pourrait aussi avoir un impact sur le processus de régénération naturelle et la conservation de l'espèce car, selon Eyog et al. (2000), le maintient de la capacité de régénération dépend entre autre du maintient des principaux principes de la régénération tels que la pollinisation, le développement et la dispersion des semences, la germination et la croissance des plantes. Toujours selon ces mêmes auteurs, les semences oléagineuses comme les graines de Vitellaria paradoxa sont récalcitrantes et perdent très rapidement leur pouvoir germinatif après la récolte. Aussi, compte tenu de l'importance socio-économique et culturelle du Parkia biglobosa, les populations ont tendance à récolter l'ensemble de la production fruitière. Cette pratique empêche ou limite la régénération naturelle de l'espèce. Toutefois, ce n'est pas uniquement la partie prélevée qui importe mais surtout comment la récolte est faite. Les modes d'exploitation les plus utilisés dans le milieu d'étude sont le prélèvement sur pied et le ramassage. Par contre, le ramassage est dangereux pour la dynamique de l'espèce si l'ensemble des produits est récolté.

Par ailleurs, certains usagers arrachent par ignorance, l'écorce tout autour de l'arbre (Photo 12) surtout les espèces utilisées en construction (Adansonia digitata, Piliostigma thoningii, Lannea acida). Ce système de prélèvement pourrait entraîner de graves traumatises à l'arbre allant jusqu'à la mort de celui-ci; puisque l'écorce est la partie par laquelle l'arbre se nourrit. D'autre part, la récolte des feuilles et des écorces aura un impact beaucoup plus important si la plante est jeune que si elle est âgée. La photo 12 en donne une illustration.

Photo 7: Piliostigma thonningii écorché de l'écorce du tronc à Djabata

Cliché : Chabi (Décembre, 2010)

Conclusion et suggestions

A travers la présente étude, il est répertorié les Produits Forestiers Non Ligneux de la forêt d'Igbodja. Elle a permis d'atteindre les objectifs fixés et de tester les différentes hypothèses.

Les populations de cette zone ont recours aux PFNL à 48 espèces utilisées dans 4 catégories. Plusieurs organes de ces espèces sont recherchés par les populations locales. Il s'agit des fruits, des feuilles, des écorces, des racines, des tubercules. Certaines espèces sont utilisées en entier. 87,50% des espèces sont communément utilisées par les quatre groupes socioculturels (Nago, Mahi, Ditamari et Peulh.

L'étude globale des connaissances endogènes sur ces espèces a permis de faire une synthèse de leurs différents modes d'utilisation. Le constat est que ces connaissances varient en fonction des groupes socioculturels. Aussi, l'utilisation des PFNL est liée à deux principaux facteurs : la distribution des espèces concernées et leur disponibilité dans le temps. En conséquence, l'exploitation fait d'un PFNL dépend de sa disponibilité et de son accessibilité. Les espèces les plus utilisées sont : Vitellaria paradoxa, Vitex doniana, Blighia sapida, Borassus aethiopum et Parkia biglobosa. Celles les moins utilisées sont  Caesalpinia bonduc, Detarium microcarpum, Ficus gnaphalocarpa, Dialium guineense, Psorospermum febrifugum. En outre, à travers l'IPC, les Ressources Alimentaires Végétales (RAV) n'ont pas une forte importance culturelle dans l'alimentation des populations. Nombreux de PFNL sont utilisés pour leurs vertus thérapeutiques, mais les modes de prélèvement dégradent cette ressource naturelle. Pour une exploitation durable de ces ressources, il faut :

- Aménager et protéger la forêt d'Igbodja ;

- Enrichir le peuplement des PFNL recherchés par les riverains et ceci à travers le reboisement des espaces dégradées ;

- Développer le système de parc agro forestier.

Etant donné que l'étude a été effectuée sur une courte durée, de nombreuses données indispensables à la détermination du niveau d'exploitation biologique durable des PFNL restent inexistantes. Pour des études plus approfondies, prendre en compte les quelques pistes de recherche comme :

- L'identification de tous les impacts écologiques de l'exploitation des PFNL et des diverses actions anthropiques à divers niveau : individu, population, communauté et écosystème,

- La détermination du taux limite de prélèvement des organes sans compromission de l'avenir des populations avec des modèles intégrant la production, les taux de croissance, de production et de survie des espèces ;

- L'identification des conditions sociales, économiques, techniques et politiques nécessaires pour une exploitation durable des PFNL.

Par ailleurs, les populations disposent d'un grand savoir endogène qu'il faille valoriser en les obtenant chez les détenteurs avant leur mort, afin de les intégrer dans les programmes de développement.  

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40. Kvist, P. L. , Andersen, M. K. , Stagegaard, I. , Hesselsoe, M. et Lapapasca, C. (2001). Extraction from Woody Forest Plants in Flood Plain Communities in Amazonian Peru: Use, Choice, Evaluation and Conservation Status of Resources. Fortest, Ecology and management. 150-172 pp.

41. Lokonhoundé, M. P. (2002) : Diversité des ressources forestières alimentaires végétales et leur contribution à l'économie locale. Cas de la forêt classée des trois rivières. Thèse d'ingénieur agronome. FSA-UAC, 104p

42. Lougbégnon O. T. (2008). Biodiversité, écologie et confirmation morphologique des oiseaux forestiers naturels du sud du Bénin. Thèse de doctorat. UAC, 139p

43. Malaisse, F. (1997). Se nourrir en forêt claire Africaine : Approche écologique et nutritionnelle. Les presses agronomiques de Gembloux CTA. Gembloux, 375p.

44. Mehdioui, R. et Kahouadji, A. (2007), Etude ethnobotanique auprès de la population riveraine de la forêt d'Amsittène : cas de la commune d'Imi n'Tlit (Province d'Essaouira). Bulletin de l'Institut Scientifique, Rabat, section Science de la vie, n°29, 11-20pp

45. Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature (2007). Agenda de l'environnement 2007 : 31- 34 pp

46. Ndoye,O. M., Ruiz- Perrez and Eyebe, A. (1997). The market of Non Timber Forest product in the humid forest zone of Cameroon. In: ODI Rural Development Forestry Network 22, London, 20p.

47. Nkwatoh, A. F. (2000). Evaluation of trade in Non-Timber Forest Products in the Ejagham forest reserve of South West Cameroon, Ibadan, Nigeria. PhD, 198p.

48. Peters, C.M. (1997). Exploitation soutenue des Produits Forestiers autres que le bois en forêt tropicale humide : manuel d'initiation écologique. Série générale d'appui à la biodiversité 2. WWF-NC-WRI/ USAID. 49p

49. Pieroni (2001). Evaluation of the cultural significance of wild food botanicals traditionally consumed in northwestern Tuscany, Italy. Centre for pharmacognosy and Phytotherapy the School of Pharmacy, University of London 29-39 Brunswick Square, London WCINIAX, United Kingdom.

50. Ros-tonen, M. (1999). NTFP research in Tropenbos Program Newsletter n°19, pp. 3-4.

51. Shiembo, P. M. (1986). Development and utilization of minor forest product in Cameroon with particular reference to raphia (Raphia sp). Thesis, University of Ibadan, Nigeria, 296p.

52. Sinsin, B. & Owolabi, L. (2001). Rapport sur la monographie de la diversité biologique du Bénin. MEHU socioéconomiques. Rome, 354p.

53. Sokpon, N. et Lejoly, J. (1996). Les plantes à fruits comestiblesd'une forêt semi-caducifoliée : Pobè au Sud-est Bénin. In : Alimentation en forêt tropicale : interactions bioculturelles et perspectives de développement. UNESCO, pp 315-324.

54. Soulémane, Y. N. (1999). Biodiversité, écologie et productivité  des champignons supérieurs dans divers phytocénoses de la forêt de Wari-Maro au Bénin. Thèse d'Ingénieur Agronome.FSA/UNB, Abomey- Calavi,154p

55. Spore, (1999). Migration forcée et agriculture. CTA, 89p.

56. Tenté, A. B. H. (2005). Recherche sur les facteurs de la diversité floristique des versants du massif de l'Atacora : secteur Perma-Toucountouna (Bénin). Thèse de doctorat. UAC, 252p.

57. Vihotogbé, R. (2001). Diversité biologique et potentialité socioéconomique des ressources alimentaires forestières végétales RAFVs (PFNL) de la forêt de Pobè et de ses zones connexes. Thèse d'ingénieur agronome. FSA/UAC, 102p.

Liste des tableaux

Tableau I: Principales catégories de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) 2

Tableau II: Infrastructures socio économiques disponibles dans la zone d'étude Erreur ! Signet non défini.

Tableau III: Matériels de terrain utilisés et leurs rôles 27

Tableau IV: Caractéristiques des ménages étudiés 29

Tableau V: Données ethnobotaniques et de phytomédecine obtenues chez les populations riveraines de la forêt d'Igbodja 37

Tableau VI: Données ethnobotaniques et de phytomédecine obtenues chez les populations riveraines de la forêt d'Igbodja (suite) 38

Tableau VII: Données ethnobotaniques et de phytomédecine obtenues chez les populations riveraines de la forêt d'Igbodja (suite) 39

Tableau VIII: Valeurs d'usage ethnobotanique des espèces 44

Tableau IX: Fréquence d'utilisation des espèces par les hommes et les femmes 46

Tableau X: Récapitulatif des prix de quelques PFNL 47

Tableau XI: Valeurs propres et pourcentage de chaque axe 48

Tableau XII : Corrélations entre les axes et les variables 48

Tableau XIII: Liste des PFNL prélevés dans la forêt d'Igbodja 70

Tableau XIV: Disponibilité saisonnière des organes d'espèces 71

Tableau XV: Types morphologiques et habitats des espèces s 73

Tableau XVI: Liste des espèces utilisées en alimentation 74

Tableau XVII; Liste des espèces utilisées en art et construction 75

Tableau XVIII: Indice de Pertinence Culturelle alimentaire chez les Nago 75

Tableau XIX: Indice de Pertinence Culturelle alimentaire chez les Mahi 76

Tableau XX: Indice de Pertinence Culturelle alimentaire chez les Ditamari 77

Tableau XXI: Indice de Pertinence Culturelle alimentaire chez les Peuhl 77

Tableau XXII: Valeur d'usage par catégories d'utilisation 78

Tableau XXIII: Nombre de personnes utilisant une espèce dans une catégorie d'usage 80

Tableau XXIV: Matrice d'analyse de l'AFC 81

Liste des figures

Figure 1 : Situation géographique de la forêt d'Igbodja au Bénin, à Savè et présentation par rapport aux deux aires classées 2

Figure 2 : Diagramme climatique de la commune de Savè de 1978-2009 22

Figure 3 : Répartition du nombre d'espèces par familles botaniques 34

Figure 4 : Nombre d'espèces par biotopes 35

Figure 5: Pourcentages de PFNL par catégorie d'usage 36

Figure 6 : Nombre d'espèces par organe prélevé en médecine 40

Figure 7 : Nombre d'espèces alimentaires par partie utilisée 40

Figure 8 : Nombre d'espèces par groupe d'usage dans la catégorie art et construction 42

Figure 9 : Pourcentages d'espèces utilisées par organes 43

Figure 10 : Plan factoriel des ethnies et des groupes d'usage selon les espèces 50

Figure 11 : Dendrogramme de dissimilarité de Ward des espèces 51

Liste des photos

ANNEXE

Tableau VIII: Liste des PFNL prélevés dans la forêt d'Igbodja

Nom scientifique

Nom local nago

Nom local Mahi

Famille

Acacia auriculiformis

Acacia

 

Mimosaceae

Adansonia digitata

Otché

Kpassa

Bombacaceae

Aframomum sceptrum

Bobota

Doungoussou

Zingiberaceae

Annona senegalensis

Amboo

Koungblé

Annonaceae

Blactuca taraxacifolia

katakpa

Gnantoto

Asteraceae

Blighia sapida

Outchin

Sinsintin

Sapindaceae

Borassus aethiopum

Agbon iguédé

Agontéguédé

Palmaceae borassoïdeae

Bridelia ferruginea

Ôa

Hontokokwé

Euphorbiaceae

Caesalpinia bonduc

Tchayo

Adjikuintin

Caesalpiniaceae

Cassia alata

Asson

 

Caesalpiniaceae

Cassia nilotica

Ciê

Adouwé

Mimosaceae

sCesamum indicum

Idjabo

Agbô

Pedaliaceae

Combretum molle

Okououkou

Okluikluitin

Combretaceae

Corchorus tridens

Oyô

Ninnou gbèmin

Tiliaceae

Detarium microcarpum

Ignédé

 

Caesalpiniaceae

Dialium guineense

Idjoko aïya

Vivitin

Caesalpiniaceae

Dioscorea sp

Outchou ko

Gbèté

Dioscoreaceae

Ficus gnaphalocarpa

Ôkpôtô

Ovo

Moraceae

Ficus sp

Akpolikpogbikpo

Ovotin

Moraceae

Holarrhena floribunda

Alou

Aho

Apocynaceae

Hyptis suaveolens

Kin-oun kin-oun

 

Lamiaceae

Imperata cylindrica

Iguin

Sègba

Gramineae

Ipomea triloba

Ôlô

Assan

Convolvulaceae

Kigelia africana

Kpandô

 

Bignoniaceae

Lannea acida

Akouou

Zounzoun

Anacardiaceae

Momordica charantia

Kpalaï

Nyessinken man

Cucurbitaceae

Newbouldia laevis

Akoko

Déssrétin

Bignoniaceae

Pachystela brevipes

Agui (Aïka)

 

Sapotaceae

Parkia biglobosa

Ougba

Ahoua

Mimosaceae

Phillanthus amarus

Egninlolébé n'so

Hlin hlin

Euphorbiaceae

Phoenix reclinata

Tchôgô

Essilé

Arecaceae

Piliostigma thonningii

Kpanoumon

Klontin

Caesalpiniaceae

Prosopis africana

Akakagnin

Kakè

Mimosaceae

Psidium gujava

Kinkoun

Kinkoun

Myrtaceae

Psorospermum febrifugum

Aléguiloko

 

Clusiaceae

Pterocarpus erinaceus

Aïkpé

Kosso

Fabaceae

Sarcocephalus latifolia

Igbessin

 

Rubiaceae

Securidaca longepedunculata

Ikpata

Kpata kpatatin

Polygalaceae

Sida rhombifolia

Etchôkotou

Kôhonoukiza

Malvaceae

Spondias mombin

Iyéyé

Okounkon

Anacardiaceae

Stereospernum mucronata

Adjadè

 

Bignoniaceae

Strychnos spinosa

Gogo

Amlinmonssou

Loganiaceae

Tamarindus indica

Monssôssô

Djêvi

Caesalpiniaceae

Uvaria chamae

An-oundjou

Hounyanha

Annonaceae

Vitellaria paradoxa

Emin

Hougo

Sapotaceae

Vitex doniana

Fontin

Verbenaceae

Volvaria sp

Denyin

 

Pluteaceae

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

Ata

Rutaceae

Tableau IX: Disponibilité saisonnière des organes d'espèces

Nom scientifique

Organe

Saison des pluies

Saison sèche

Les deux saisons

Adansonia digitata

fruit

 

 
 

Afromomum sceptrum

fruit

 

 
 

Annona senegalensis

fruit

 

 
 

Blighia sapida

fruit

 

 
 

Borassus aethiopum

fruit

 
 

 

Cassia alata

fruit

 

 
 

Detarium microcarpum

fruit

 

 
 

Dialium gineense

fruit

 

 
 

Pachystela brevipes

fruit

 

 
 

Parkia biglobosa

fruit

 

 
 

Piliostigma thonningii

fruit

 

 
 

Psidium gujava

fruit

 

 
 

Sarcocephalus latifolia

fruit

 

 
 

Spondias mombin

fruit

 

 
 

Strychnos spinosa

fruit

 

 
 

Tamarindus indica

fruit

 

 
 

Vitellaria Paradoxa

fruit

 

 
 

Vitex doniana

fruit

 

 
 

Vitex doniana

Feuilles

 
 

 

Blancuta taraxacifolia

Feuilles

 
 

 

Adansonia digitata

Feuilles

 
 

 

Cesamum indicum

Feuilles

 
 

 

Corchorus tridens

Feuilles

 

 
 

Vitex doniana

Feuilles

 
 

 

Acassia auriculiformis

Feuilles

 
 

 

Blighia sapida

Feuilles

 
 

 

Cassia alata

Feuilles

 
 

 

Kigelia africana

Feuilles

 
 

 

Newbouldia laevis

Feuilles

 
 

 

Parkia biglobosa

Feuilles

 
 

 

Psidium gujava

Feuilles

 
 

 

Sida rhombifolia

Feuilles

 
 

 

Spondias mombin

Feuilles

 
 

 

Sterio spermum

Feuilles

 
 

 

Uvaria chamae

Feuilles

 
 

 

Vitellaria Paradoxa

Graines

 

 
 

Parkia biglobosa

Grains

 
 

 

Adansonia digitata

Grains

 
 

 

Acassia auriculiformis

Ecorce

 
 

 

Adansonia digitata

Ecorce

 
 

 

Blighia sapida

Ecorce

 
 

 

Bridelia ferruginea

Ecorce

 
 

 

Combretum molle

Ecorce

 
 

 

Ficus gnaphalocarpa

Ecorce

 
 

 

Ficus sp

Ecorce

 
 

 

Kigelia africana

Ecorce

 
 

 

Parkia biglobosa

Ecorce

 
 

 

Prosopis africana

Ecorce

 
 

 

Pterocarpus erinaceus

Ecorce

 
 

 

Vitellaria paradoxa

Ecorce

 
 

 

Adansonia digitata

Racine

 
 

 

Afromomum sceptrum

Racine

 
 

 

Caesalpinia bonduc

Racine

 
 

 

Cassia nilotica

Racine

 
 

 

Ficus sp

Racine

 
 

 

Prosopis africana

Racine

 
 

 

Psorospermum febrifugum

Racine

 
 

 

Sarcocephalus latifolia

Racine

 
 

 

Securidaca longepedunculata

Racine

 
 

 

Spondias mombin

Racine

 
 

 

Strychnos spinosa

Racine

 
 

 

Uvaria chamae

Racine

 
 

 

Zanthoxylum zanthcoxyloïdes

Racine

 
 

 

Hyptis suaveolens

Entier

 
 

 

Momordica charantia

Entier

 
 

 

Phyllanthus amarus

Entier

 
 

 

Volvaria sp

Entier

 

 
 

Ipomea triloba

Eau duTige

 

 
 

Borassus aethiopum

Hypocotyles

 
 

 

Tableau X: Types morphologiques et habitats des espèces s

Espèces

Types morphologiques

Habitat

Acacia auriculiformis

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Adansonia digitata

Arbre

Jachères, champs

Aframomum sceptrum

Tige

Forêt

Annona senegalensis

Arbuste

Forêt, Jachères, Champs

Blactuca taraxacifolia

Herbe

Jachères, champs

Blighia sapida

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Borassus aethiopum

Arbre

Forêt, Jachères

Bridelia ferruginea

Arbuste

Forêt

Caesalpinia bonduc

Arbuste

Forêt, Jachères, Champs

Cassia alata

Arbuste

Forêt, Jachères, Champs

Cassia nilotica

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Cesamum indicum

Herbes

Jachères, Champs

Combretum molle

Arbre

forêt

Corchorus tridens

Herbe

Jachères, Champs

Detarium microcarpum

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Dialium guineense

Arbre

Forêt

Dioscorea sp

Liane

Forêt, Jachères

Ficus gnaphalocarpa

Arbre

Forêt, Jachères

Ficus sp

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Holarrhena floribunda

Arbuste rampante

Forêt, Jachères

Hyptis suaveolens

Herbe

Forêt, Jachères

Imperata cylindrica

Tige

Forêt, Jachères, Champs

Ipomea triloba

Plante rampante

Forêt, Jachères, Champs

Kigelia africana

Arbre

Forêt

Lannea acida

Arbre

Forêt, Jachère

Momordica charantia

Plante rampante

Forêt, Jachères, Champs

Newbouldia laevis

Arbuste

Forêt, Jachères, Champs

Pachystela brevipes

Arbre

Forêt, Jachères

Parkia biglobosa

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Phillanthus amarus

Herbe

Forêt, Jachères, Champs

Phoenix reclinata

Arbre

Forêt

Piliostigma thonningii

Arbuste

Forêt, Jachères, Champs

Prosopis africana

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Psidium gujava

Arbuste

Forêt, Jachères, Champs

Psorospermum febrifugum

Arbuste

Forêt, Jachères, Champs

Pterocarpus erinaceus

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Sarcocephalus latifolia

Arbre

Forêt, Jachères

Securidaca longepedunculata

Arbuste

Forêt

Sida rhombifolia

Herbe

Forêt, Jachères

Spondias mombin

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Stereospernum mucronata

Arbuste

Forêt, Jachères

Strychnos spinosa

Arbuste

Forêt, Jachères

Tamarindus indica

Arbuste

Forêt, Jachères

Uvaria chamae

Arbustes en association

Forêt, Jachères, Champs

Vitellaria paradoxa

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Vitex doniana

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Volvaria sp

Champignon

Forêt, Jachères, Champs

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

Arbre

Forêt, Jachères, Champs

Tableau XI: Liste des espèces utilisées en alimentation

Groupe d'usage

Noms scientifique

Partie utilisée

Fruits

 

Adansonia digitata

fruit

Afromomum sceptrum

fruit

Annona senegalensis

fruit

Blighia sapida

fruit

Borassus aethiopum

fruit

Cassia alata

fruit

Detarium microcarpum

fruit

Dialium gineense

fruit

Pachystela brevipes

fruit

Parkia biglobosa

fruit

Piliostigma thonningii

fruit

Psidium gujava

fruit

Sarcocephalus latifolia

fruit

Spondias mombin

fruit

Strychnos spinosa

fruit

Tamarindus indica

fruit

Vitellaria Paradoxa

fruit

Vitex doniana

fruit

Sauce légume

Vitex doniana

Feuilles

Blactuca taraxacifolia

Feuilles

Adansonia digitata

Feuilles

Sauce gluante

Cesamum indicum

Feuilles

Corchorus tridens

Feuilles

Boisson préparé

Vitex doniana

Feuilles

Beurre

Vitellaria Paradoxa

Graine

Moutarde

Parkia biglobosa

Grains

Adansonia digitata

Grains

Champion

Volvaria sp

Entier

 

Borassus aethiopum

Hypocotyles

 

Ipomea triloba

Eau de la tige

 

Dioscorea sp

Tubercule

Tableau XII: Données ethnobotaniques et de phytomédecine obtenues chez les populations riveraines de la forêt d'Igbodja

Espèces

Parties utilisées

Maladies soignées

Ec

Fe

Ra

Fr

Noy

Pu

En

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

Acassia auriculiformis

+

 

+

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Adansonia digitata

+

 

+

 
 

+

 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Afromomum sceptrum

 
 
 

+

 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Blancuta taraxacifolia

 
 
 
 
 
 

+

 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Blighia sapida

 

+

+

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Borassus aethiopum

 
 

+

 

+

 
 

+

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

+

+

Bridelia ferruginea

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Caesalpinia bonduc

 

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Cassia nilotica

 
 

+

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Cassia alata

 

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 

+

 
 
 
 

Combretum molle

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 

Corchorus tridens

 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 

Ficus gnaphalocarpa

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 

+

 
 
 

Ficus sp

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 

LEGENDE

Parties utilisées : Ec: Ecorce de tige; Fe: Feuilles; Ra: Racine; Fr: Fruit ; Noy: Noyau ; Pu: pulpe

Maladies soignées: 1: Paludisme ; 2: Vitamine ; 3: Faiblesse sexuelle ; 4: Forte température; 5: Déchets ; 6: Bien uriner ;7: Laxatif ; 8:Boisson pour bébé ; 9: Fièvre typhoïde ; 10:Anémie; 11: Protection des maisons ; 12: Infertilité féminine ; 13: Piqûre d'insecte ; 14: Menstrues douloureuses ; 15 : Fortifie les filles en état de grossesse précoce ; 16 : Vertige.

+ : Signe indiquant la partie utilisée et la maladie soignée.

Tableau XIII: Données ethnobotaniques et de phytomédecine obtenues chez les populations riveraines de la forêt d'Igbodja (suite)

Espèces

Parties utilisées

Maladies soignées

Ec

Fe

Ra

Fr

Gr

Pu

En

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

Hyptis suaveolens

 
 
 
 
 
 

+

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Kigelia africana

+

+

 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Lannea acida

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Momordica charantia

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

+

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Newbouldia laevis

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Parkia biglobosa

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

+

+

+

 
 
 
 
 
 

Phyllanthus amarus

 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 

Piliostigma thonningii

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 

Prosopis africana

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 

Psidium gujava

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 

Psorospermum febrifugum

 

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 

Pterocarpus erinaceus

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 

Sarcocephalus latifolia

 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

LEGENDE

Parties utilisées: Ec: Ecorce de tige ; Fe: Feuilles ; Ra: Racine ; Fr: Fruit ; Gr: Graine ; Pu: Pulpe ; En : Entier

Maladies soignées: 1: Rhume ; 2: Sinusite ; 3: Menstrues douloureuses ; 4: Toilette bébé ; 5: Vers intestinaux; 6: Rougeole ; 7: Diabète;

8: Vertige ; 9: Maux de tête ; 10: Brûlure ; 11: Forte température ; 12 : Mauvais esprits ; 13: Cicatrisation des plaies; 14: Paludisme ; 15: Morsure de serpent ; 16: Courbature ; 17: Crise infantile ; 18: Maux de ventre ; 19: Plaies et microbes intestinaux + : Signe indiquant la partie utilisée et la maladie soignée.

Tableau XIV: Données ethnobotaniques et de phytomédecine obtenues chez les populations riveraines de la forêt d'Igbodja (suite et fin)

Espèces

Parties utilisées

Maladies soignées

Ec

Fe

Ra

Fr

Gr

Pu

En

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

Securidaca longepedunculata

 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 

Sida rhombifolia

 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 

Spondias mombin

+

+

 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

+

+

Sterio spermum

 

+

+

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Strychnos spinosa

+

 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Uvaria chamae

 

+

+

 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vitellaria paradoxa

+

 
 
 

+

 
 
 
 

+

+

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vitex doniana

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

+

 
 
 
 
 
 
 
 

LEGENDE

Parties utilisées: Ec: Ecorce de tige ; Fe: Feuilles ; Ra: Racine ; Fr: Fruit ; Gr: Graine ; Pu: Pulpe

Maladies soignées: 1: Crise infantile ; 2: Maux de ventre ; 3: Forte température ; 4: Anémie ; 5: Cicatrisation des plaies ; 6: Facilite l'accouchement ; 7: Diarrhée ; 8: Dysenterie ; 9: Angine ; 10: Ferme le crâne du bébé; 11: Aide mémoire ; 12: Toux ; 13: Diarrhée ; 14: Morsure de serpent ; 15: Menstrues douloureuses ; 16: Toilette bébé ; 17: Vertige

+ : Signe indiquant la partie utilisée et la maladie soignée.

Tableau XV; Liste des espèces utilisées en art et construction

Groupe d`usage

Noms botanique

Organes utilisés

Fins d'utilisation

Art

Blighia sapida

graines

fabrication de dé de Ludo

Borassus aethiopum

jeune tige entier

confection d'éventail

Borassus aethiopum

jeunes feuilles

confection de chapeau

Ficus sp

Ecorce

fabrication des tam-tams

Holarrhena floribunda

Feuilles

teinture des tenues

Phoenix reclinata

Feuilles

fabrication des balaies

Sida rhombifolia

Entier

fabrication des balaies

Vitex doniana

Feuillles

écriture arabe sur des ardoises musulmanes

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

Ecorce

fabrication des cachets

Emballage

Sarcocephalus latifolia

Feuilles

emballage akassa et autres

construction

Adansonia digitata

corde de l'écorce

pâturage, construction des toits, des cases, paillottes et greniers

Borassus aethiopum

feuilles

fabrication des pailles pour les toits

Imperata cylindrica

entier

fabrication des pailles pour les toits

Lannea acida

corde de l'écorce

construction des toits, des cases, paillotes et greniers

Piliostigma thonningii

corde de l'écorce

construction des toits, des cases, paillottes et greniers

Tableau XVI: Indice de Pertinence Culturelle alimentaire chez les Nago

Espèces

IC

ID

IFU

PPU

IUMUA

IAG

IRAM

k

IPC

Vitellaria Paradoxa

19

2,15

2,73

3

3

2,84

3

0,01

85,51

Vitex doniana

16

1,75

3

2

2

2,81

3

0,01

28,32

Blighia sapida

12

1,5

2,33

4

3

2,25

2

0,01

22,64

Parkia biglobosa

18

1,39

1,89

4

2

2,27

2

0,01

17,17

Borassus aethiopum

7

2

2,71

4

3

1,57

2

0,01

14,29

Corchorus tridens

8

2,62

2,12

2

2

1,62

2

0,01

5,752

Spondias mombin

4

2,25

2

4

2

1,5

2

0,01

4,32

Adansonia digitata

5

1,4

1

5

3

1,2

3

0,01

3,78

Cassia alata

2

2,5

2

3

3

2

2

0,01

3,6

Sarcocephalus latifolia

4

1

2,25

3

3

2

2

0,01

3,24

Afromomum sceptrum

5

1,8

2

2

2

2,2

2

0,01

3,16

Strychnos spinosa

7

1,42

1,71

2

2

2

2

0,01

2,71

Volvaria sp

9

3

3

1

1

3

1

0,01

2,43

Blactuca taraxacifolia

8

1,37

1,75

2

2

1,5

2

0,01

2,30

Piliostigma thonningii

5

2

1,8

2

2

1,6

2

0,01

2,30

Psidium gujava

1

3

2

2

2

2

2

0,01

0,96

Cesamum indicum

7

2,8

2,14

1

1

1,71

1

0,01

0,71

Prosopis africana

1

3

2

2

2

1

2

0,01

0,48

Annona senegalensis

6

2

2

1

1

1,83

1

0,01

0,43

Tamarindus indica

2

1,5

1,5

2

2

2

1

0,01

0,36

Detarium microcarpum

5

2,2

1,4

1

1

2

1

0,01

0,30

Dioscorea sp

4

1,67

3

1

1

1,33

1

0,01

0,26

Ipomea triloba

3

1,67

2

1

1

2

1

0,01

0,20

Pachystela brevipes

2

2

2

1

1

2

1

0,01

0,16

Dialium gineense

1

2

1

1

1

2

1

0,01

0,04

Tableau XVII: Indice de Pertinence Culturelle alimentaire chez les Mahi

Espèces

IC

ID

IFU

PPU

IUMUA

IAG

IRAM

k

IPC

Vitellaria paradoxa

24

1,7

2,5

3

3

2,91

3

0,01

80,14

Vitex doniana

28

1,78

3

2

2

2,82

3

0,01

50,59

Borassus aethiopum

14

2,28

2,57

4

3

1,71

2

0,01

33,66

Blighia sapida

18

1,22

2,11

4

3

2,16

2

0,01

24,02

Parkia biglobosa

24

1,12

1,54

4

2

2,16

2

0,01

14,30

Adansonia digitata

10

1,5

1,2

5

3

1,4

3

0,01

11,34

Corchorus tridens

11

2,54

2

2

2

1,54

2

0,01

6,88

Sarcocephalus latifolia

6

1,33

2,16

3

3

2

2

0,01

6,20

Afromomum sceptrum

12

1,41

2

2

2

2,08

2

0,01

5,63

Spondias mombin

4

2

2,25

4

2

1,25

2

0,01

3,6

Blactuca taraxacifolia

9

1,44

1,77

2

2

1,66

2

0,01

3,04

Cassia alata

1

3

2

3

3

2

2

0,01

2,16

Volvaria sp

7

3

3

1

1

2,66

1

0,01

1,67

Psidium gujava

2

2

2,5

2

2

2

2

0,01

1,6

Strychnos spinosa

4

1,25

2

2

2

2

2

0,01

1,6

Prosopis africana

2

2,5

2

2

2

1,5

2

0,01

1,2

Piliostigma thonningii

2

2

2

2

2

1,5

2

0,01

0,96

Cesamum indicum

6

2,5

2

1

1

1,5

1

0,01

0,45

Annona senegalensis

5

2

2

1

1

2

1

0,01

0,4

Detarium microcarpum

5

3

1

1

1

2

1

0,01

0,3

Dialium gineense

6

1,33

1,83

1

1

1,83

1

0,01

0,26

Discorea sp

1

3

2

1

1

2

1

0,01

0,12

Pachystela brevipes

1

2

2

1

1

2

1

0,01

0,08

Tableau XVIII: Indice de Pertinence Culturelle alimentaire chez les Ditamari

Espèces

IC

ID

IFU

PPU

IUMUA

IAG

IRAM

k

IPC

Vitellaria paradoxa

9

2

2,66

3

3

3

3

0,01

38,78

Vitex doniana

7

1,57

3

2

2

3

3

0,01

11,86

Adansonia digitata

5

1,6

1,2

5

3

1,8

3

0,01

7,77

Parkia biglobosa

7

1,28

1,28

4

2

2,1

2

0,01

3,92

Blighia sapida

2

1,5

2

4

3

2

2

0,01

2,88

Borassus aethiopum

1

3

3

4

3

1

2

0,01

2,16

Corchorus tridens

1

3

2

2

2

3

2

0,01

1,44

Psidium gujava

2

1,5

2,5

2

2

2

2

0,01

1,2

Tamarindus indica

3

2

2,33

2

2

2

1

0,01

1,11

Spondias mombin

1

1

3

4

2

2

2

0,01

0,96

Strychnos spinosa

2

1

2

2

2

2

2

0,01

0,64

Volvariella earlei

1

3

3

1

1

2

1

0,01

0,18

Prosopis africana

1

2

1

2

2

1

2

0,01

0,16

Blactuca taraxacifolia

1

1

2

2

2

1

2

0,01

0,16

Detarium microcarpum

2

3

1

1

1

2

1

0,01

0,12

Pachystela brevipes

1

2

2

1

1

3

1

0,01

0,12

Ipomea triloba

1

2

2

1

1

2

1

0,01

0,08

Tableau XIX: Indice de Pertinence Culturelle alimentaire chez les Peuhl

Espèces

IC

ID

IFU

PPU

IUMUA

IAG

IRAM

k

IPC

Vitellaria paradoxa

8

1,75

2,25

3

3

2,875

3

0,01

24,45

Vitex doniana

8

1,75

2,75

2

2

2,875

3

0,01

13,28

Adansonia digitata

7

1,85

1

5

3

2

3

0,01

11,65

Borassus aethiopum

3

1

3

4

3

2

2

0,01

4,32

Parkia biglobosa

6

1

1,66

4

2

2,33

2

0,01

3,71

Blighia sapida

2

1,5

2,5

4

3

2

2

0,01

3,6

Afromomum sceptrum

4

1,75

2

2

2

2,25

2

0,01

2,52

Corchorus tridens

2

3

2

2

2

2

2

0,01

1,92

Tamarindus indica

3

1,66

2

2

2

2,33

2

0,01

1,85

Psidium gujava

1

1

2

2

2

3

2

0,01

0,48

Strychnos spinosa

1

2

1

2

2

2

2

0,01

0,32

Tableau XX: Valeur d'usage par catégories d'utilisation

Espèces

Homme

Médecine

Aliment

Art et const

Exsudat

Vitex doniana

2,16666667

2,96774194

2,66666667

1,6

Borassus aethiopum

2,375

3,09090909

3

0

Blighia sapida

3,1

2,35

2,3

0

Sarcocephalus latifolia

2,5

2,2

1,8

0

Piliostigma thonningii

1

1,66666667

3

0

Psidium gujava

2,75

2,5

0

0

Vitellaria paradoxa

2,47826087

2,5862069

0

0

Aframomum sceptrum

3

2

0

0

Parkia biglobosa

2,38461538

2,5

0

0

Adansonia digitata

2

1

1,81818182

0

Sida rhombifolia

2

0

2,42857143

0

Spondias mombin

2,15384615

2,16666667

0

0

Blanctuca taraxacifolia

2,28571429

1,81818182

0

0

Corchorus tridens

2

2

0

0

Lannea acida

2

0

2

0

Prosopis africana

3

1

0

0

Cassia alata

1,66666667

2

0

0

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

2

0

1,16666667

0

Ficus sp

1

0

2

0

Stereospernum mucronata

3

0

0

0

Volvaria sp

0

3

0

0

Strychnos spinosa

1,25

1,57142857

0

0

Acacia auriculiformis

2,66666667

0

0

0

Imperata cylindrica

0

0

2,66666667

0

Cassia nilotica

2,5

 

0

0

Newbouldia laevis

2,5

0

0

0

Phillanthus amarus

2,5

0

0

0

Holarrhena floribunda

0

0

2,45454545

0

Annona senegalensis

0

2

0

0

Bridelia ferruginea

2

0

0

0

Cesamum indicum

0

2

0

0

Combretum molle

2

0

0

0

Dioscorea sp

0

2

0

0

Ficus gnaphalocarpa

2

0

0

0

Hyptis suaveolens

2

0

0

0

Ipomea triloba

0

2

0

0

Kigelia africana

2

0

0

0

Pachystela brevipes

0

2

0

0

Pterocarpus erinaceus

2

0

0

0

Securidaca longepedunculata

2

0

0

0

Uvaria chamae

2

0

0

0

Tamarindus indica

 

1,8

0

0

Phoenix reclinata

0

0

1,66666667

0

Dialium guineense

0

1,5

0

0

Psorospermum febrifugum

1,5

0

0

0

Momordica charantia

1,4

0

0

0

Detarium microcarpum

0

1,33333333

0

0

Caesalpinia bonduc

0

0

0

0

Espèces

Femmes

Médecine

Aliment

Art et const

Exsudat

Vitex doniana

2,55555556

2,96666667

3

1,5

Borassus aethiopum

2

2,35714286

3

0

Blighia sapida

2,61538462

2,1

2,5

0

Sarcocephalus latifolia

2

1,5

2,68181818

0

Sida rhombifolia

3

0

3

0

Adansonia digitata

2,33333333

1,1875

1,92307692

0

Aframomum sceptrum

3

2

0

0

Piliostigma thonningii

0

2

3

0

Vitellaria paradoxa

2,2

2,63333333

0

0

Corchorus tridens

2,5

2,05263158

0

0

Psidium gujava

2,25

2,25

0

0

Strychnos spinosa

2,5

2

0

0

Spondias mombin

1,71428571

2,33333333

0

0

Ficus sp

2

0

2

0

Blanctuca taraxacifolia

2,14285714

1,83

0

0

Parkia biglobosa

2,4

1,46666667

0

0

Bridelia ferruginea

3

0

0

0

Caesalpinia bonduc

3

0

0

0

Hyptis suaveolens

3

0

0

0

Newbouldia laevis

3

0

0

0

Volvaria sp

0

3

0

0

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

2

0

1

0

Acacia auriculiformis

2,85714286

0

0

0

Momordica charantia

2,83333333

0

0

0

Imperata cylindrica

0

0

2,75

0

Phillanthus amarus

2,5

0

0

0

Securidaca longepedunculata

2,5

0

0

0

Tamarindus indica

0

2,33333333

0

0

Holarrhena floribunda

0

0

2,28571429

0

Cesamum indicum

 

2,25

0

0

Phoenix reclinata

0

0

2,10526316

0

Annona senegalensis

0

2

0

0

Cassia nilotica

2

0

0

0

Dioscorea sp

0

2

0

0

Ipomea triloba

0

2

0

0

Lannea acida

0

0

2

0

Pachystela brevipes

0

2

0

0

Prosopis africana

0

2

0

0

Stereospernum mucronata

2

0

0

0

Dialium guineense

0

1,8

0

0

Kigelia africana

1,5

0

0

0

Cassia alata

1

0

0

0

Detarium microcarpum

0

1

0

0

Combretum molle

0

0

0

0

Ficus gnaphalocarpa

0

0

0

0

Psorospermum febrifugum

0

0

0

0

Pterocarpus erinaceus

0

0

0

0

Uvaria chamae

0

0

0

0

Tableau XXI: Nombre de personnes utilisant une espèce dans une catégorie d'usage

Espèces

Alimentation

Médecine

Art et construction

Exsudat

Acacia auriculiformis

0

10

0

0

Adansonia digitata

28

6

24

0

Aframomum sceptrum

22

10

0

0

Annona senegalensis

11

0

0

0

Blanctuca taraxacifolia

19

12

0

0

Blighia sapida

33

36

12

0

Borassus aethiopum

25

16

50

0

Bridelia ferruginea

0

3

0

0

Caesalpinia bonduc

0

4

0

0

Cassia alata

3

5

0

0

Cassia nilotica

0

6

0

0

Cesamum indicum

15

0

0

0

Combretum molle

0

1

0

0

Corchorus tridens

21

5

0

0

Detarium microcarpum

12

0

0

0

Dialium guineense

7

0

0

0

Dioscorea sp

4

0

0

0

Ficus gnaphalocarpa

0

6

0

0

Ficus sp

0

0

8

0

Holarrhena floribunda

0

0

32

0

Hyptis suaveolens

0

3

0

0

Imperata cylindrica

0

0

7

0

Ipomea triloba

2

0

0

0

Kigelia africana

0

3

0

0

Lannea acida

0

2

0

0

Momordica charantia

0

9

0

0

Newbouldia laevis

0

8

0

0

Pachystela brevipes

5

0

0

0

Parkia biglobosa

56

23

0

0

Phillanthus amarus

0

4

0

0

Phoenix reclinata

0

0

24

0

Piliostigma thonningii

8

0

13

0

Prosopis africana

7

6

0

0

Psidium gujava

10

2

0

0

Psorospermum febrifugum

0

2

0

0

Pterocarpus erinaceus

0

6

0

0

Sarcocephalus latifolia

10

0

27

0

Securidaca longepedunculata

0

4

0

0

Sida rhombifolia

0

5

23

0

Spondias mombin

10

20

0

0

Stereospernum mucronata

0

2

0

0

Strychnos spinosa

14

8

0

0

Tamarindus indica

11

0

0

0

Uvaria chamae

0

2

0

0

Vitellaria paradoxa

66

58

0

0

Vitex doniana

61

19

10

11

Volvaria sp

15

0

0

0

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

0

3

10

0

Tableau XXII: Matrice d'analyse de l'AFC

Espèces

Code

Alim

Méde

Arco

Exsu

Mema

Nago

Mahi

Dita

Peul

Acacia auriculiformis

Acau

0

1

0

0

0

1

1

1

0

Adansonia digitata

Addi

1

1

1

0

0

1

1

1

1

Aframomum sceptrum

Afsc

1

1

0

0

0

1

1

1

1

Annona senegalensis

Anse

1

0

0

0

0

1

1

0

0

Blanctuca taraxacifolia

Blta

1

1

0

0

0

1

1

1

1

Blighia sapida

Blsa

1

1

1

0

0

1

1

1

1

Borassus aethiopum

Boae

1

1

1

0

0

1

1

1

1

Bridelia ferruginea

Brfe

0

1

0

0

0

1

1

0

0

Caesalpinia bonduc

Cabo

0

1

0

0

0

1

1

0

0

Cassia alata

Caal

1

1

0

0

0

1

1

0

0

Cassia nilotica

Cani

0

1

0

0

0

1

1

0

0

Cesamum indicum

Cein

1

0

0

0

0

1

1

1

0

Corchorus tridens

Cotri

1

1

0

0

0

1

1

1

1

Detarium microcarpum

Demi

1

0

0

0

0

1

1

1

0

Dialium guineense

Digu

1

0

0

0

0

1

1

0

0

Dioscorea sp

Disp

1

0

0

0

0

1

1

0

0

Ficus gnaphalocarpa

Fign

0

1

0

0

0

1

1

1

0

Holarrhena floribunda

Hofl

0

0

1

0

0

0

0

0

0

Hyptis suaveolens

Hysu

0

1

0

0

0

1

1

0

0

Ipomea triloba

Iptr

1

0

0

0

0

1

0

1

0

Kigelia africana

Kiaf

0

1

0

0

0

1

1

1

0

Lannea acida

Laac

0

1

0

0

0

1

0

1

0

Momordica charantia

Moch

0

1

0

0

0

1

1

1

0

Newbouldia laevis

Nela

0

1

0

0

0

1

1

0

0

Pachystela brevipes

Pabr

1

0

0

0

0

1

1

1

0

Parkia biglobosa

Pabi

1

1

0

0

0

1

1

1

1

Phillanthus amarus

Pham

0

1

0

0

0

1

1

0

0

Piliostigma thonningii

Pith

1

0

1

0

0

1

1

0

0

Prosopis africana

Praf

1

1

0

0

0

1

1

0

0

Psidium gujava

Psgu

1

1

0

0

0

1

1

1

1

Psorospermum febrifugum

Psfe

0

1

0

0

0

1

1

0

0

Pterocarpus erinaceus

Pter

0

1

0

0

0

1

1

1

0

Sarcocephalus latifolia

Sala

1

1

1

0

0

1

1

1

1

Securidaca longepedunculata

Selo

0

1

0

0

0

1

1

0

1

Sida rhombifolia

Sirh

0

1

1

0

0

1

1

0

0

Spondias mombin

Spmo

1

1

0

0

0

1

1

1

1

Stereospernum mucronata

Stmu

0

1

0

0

0

1

1

0

0

Strychnos spinosa

Stsp

1

1

0

0

0

1

1

1

1

Tamarindus indica

Tain

1

0

0

0

0

1

1

1

1

Vitellaria paradoxa

Vipa

1

1

0

1

0

1

1

1

1

Vitex doniana

Vido

1

1

1

0

0

1

1

1

1

Volvaria sp

Volsp

1

0

0

0

0

1

1

1

0

Zanthoxylum zanthoxyloïdes

Zaza

0

1

1

0

0

1

1

0

0

Table des matières

Dédicaces 1

Sommaire 2

Remerciements 3

Liste des sigles et acronymes 4

RESUME 5

ABSTRACT 5

Introduction 6

CHAPITRE I 8

INTRODUCTION GENERALE 8

1- 1 Problématique 9

1-1-1 Justification du thème de recherche 9

Aspects nutritionnel et médicinal 10

Importance économique 11

Aspect religieux et socioculturel 11

1-1-2 Objectifs de recherche 14

1-1-3 Hypothèses de travail 14

1-2-4 Historique des PFNL 14

CHAPITRE II 18

PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 18

2-1 Situation géographique et administrative 19

2-2 Traits physiques 19

2-2-1 Géomorphologie, sol et hydrographie 19

2-2-2 Climat 21

2-2-3 Végétation et faune 23

2-3 Traits humains 24

2-3-1 Historique et évolution de la forêt d'Igbodja et du peuplement 24

2-3-2 Démographie et infrastructures socio communautaires 24

2-3-3 Les principales activités agropastorales 25

2-3-4 Les différents usages de la forêt Erreur ! Signet non défini.

CHAPITRE III 26

DEMARCHE METHODOLOGIQUE 26

3-1 Matériels de collecte des données 27

3-2 Démarche méthodologique 27

3-2-1 Collecte des données 27

3-3 Traitement et analyse des données 30

3-3-1 Analyse des données ethnobotaniques 30

3-3-2 Evaluation des connaissances sur les PFNL en fonction des groupes socioculturels 32

CHAPITRE IV 33

RESULTATS DES TRAVAUX 33

4-1 Biodiversité des PFNL végétaux prélevés dans la forêt d'Igbodja par les populations locales 34

4-2 Différentes catégories d'utilisation des PFNL 35

4-2-1 Utilisation des PFNL dans la médecine traditionnelle 36

La capitalisation du nombre d'espèce par organe est présentée dans la figure 6. 40

4-2-2 Utilisation des PFNL dans l'alimentation 40

4-2-3 Utilisation des PFNL en art et construction 42

4-2-4 PFNL utilisé comme exsudat 42

4-3 Les organes utilisés par les populations 42

4-4 Disponibilité saisonnière des organes d'espèce 43

4-5 Valeurs d'usage ethnobotanique des espèces 44

4-6 Indices de Pertinence Culturelle (IPC) des espèces alimentaires 46

4-7 Importances des PFNL de la forêt d'Igbodja dans la vie économique des populations riveraines 46

4-8 Groupes socioculturels en fonction de leurs connaissances des PFNL 48

4-9 Classification hiérarchisée numérique de Ward 51

CHAPITRE V 52

DISCUSSION DES RESULTATS ET CONCLUSION 52

5-1 Discussion des résultats 53

5-1-1 Limites de l'étude 53

5-1-2 Diversité des PFNL 53

5-1-3 Utilisation des organes des espèces 55

5-1-4 Valeur d'usage ethnobotanique et Indice de Pertinence Culturelle des espèces. 55

5-1-5 La forêt d'Igbodja et les activités socio-économiques liées au PFNL 56

5-1-6 Impacts du mode d'exploitation des PFNL et perception des populations 57

Conclusion et suggestions 59

Bibliographie 61

Liste des tableaux 67

Liste des figures 67

Liste des photos 68

ANNEXE 69

Table des matières 83






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