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Analyse des défis et opportunités de la sécurité alimentaire dans la cité de Kamituga, territoire de Mwenga (RD.Congo)

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par Francisco Mulungula Kyalondawa
Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR-BUKAVU) - Licencié en Développement Rural - Organisation Sociale 2015
  

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0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Etant donné que la science est toujours complexe et complémentaire, nous nous sommes inspirés des plusieurs ouvrages qui cadrent avec notre thématique, c'est pourquoi nous allons passer en revue les quelques qui ont attiré notre attention :

- Célestin BUCEKUDERHWA et Sylvain MAPATANO(2009) montrent que la majorité de la population dans les villages du Sud-Kivu est en insécurité alimentaire .cette situation est particulièrement liée à des nombreux paramètres qui sont ;des conditions physiques et environnementales difficiles, la faible disponibilité des terres arables, les problèmes d'accès au financement des activités agricoles, au faible encadrement et à un accès aux connaissances nécessaires insuffisantes, à une inégalité dans la distribution du revenu et de la richesse, à la baisse de la productivité, à la dégradation des infrastructures de base et à un faible niveau du capital social. Bien que les périodes de récolte permettent à certains ménages d'être en sécurité alimentaire grâce au bas prix des produits alimentaires ; il est difficile de constituer des actifs solides pour survivre durant la période de la soudure agricole. A cause de la baisse » et de l'insécurité foncière, les ménages dans les villages d'étude dépendent à la fois des activités agricoles et non agricoles. Malgré la complexité du problème, les ménages ont besoins et méritent un soutien accru. Ce soutien devrait être basé et construit sur les pratiques locales tout en répondant aux diverses menaces qui pèsent sur leurs modes de vie.

- LA FAO ET LE PAM « s'appuyant sur le rapport sur la faim dans le monde » publié par IFPRI en octobre 2011, elle a indiqué que la RDC est classée parmi les quatre pays du monde ou la situation est jugée « extrêmement alarmante ».elle a précisé à ce propos que l'indice global de la faim a progressé de 63% pour la RDC ; une situation qui est extrêmement liée à l'impact négatif des conflits et à l'instabilité politique ; a- t- elle expliqué. A cet effet, elle a rappelé qu'en fin 2011, le nombre des déplacés dans le pays est estimé à 1.6 millions de personnes dont plus de 90% dans les 3provinces (province Orientale, Nord-Kivu et Sud-Kivu). Les déplacements sont essentiellement liés à l'insécurité induite par les groupes armés, notamment la LRA (Armée de la résistance du seigneur) dans la province orientale et les FDLR (Force démocratique pour la libération du Rwanda) et des milices locales dans la province du nord Kivu et celle du Sud-Kivu. Enfin, le problème de la faim n'est pas toujours l'absence de nourriture sur les marchés, mais le manque des moyens financiers pour y accéder et se nourrir correctement(PAM). Ces organisations envisagent comme stratégies d'apporter un appui à l'utilisation du matériel agricole et des équipements de transformation, de la diffusion, du transfert et de la technologie ; apporter de l'assistance aux producteurs en matière phytosanitaire ainsi que capitaliser les techniques et systèmes de production et de promotion des filières ;

- Selon Shapouri et Rosen (1999), montrent que la sécurité alimentaire demeure un problème pertinent dans les pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. L'Afrique Subsaharienne est la région la plus vulnérable en matière de sécurité alimentaire, malgré une amélioration lente mais régulière de la situation alimentaire dans le monde, la situation demeure très préoccupante en Afrique sub-saharienne où 180 millions de personnes étaient sous alimentées entre 1995 et 1997, sois 1/3 de la population. Ils pensent que le nombre de sous-alimentés en Afrique Sub-saharienne risque d'être multiplié par deux, passant de 175 à 300 millions avec des disparités régionales extrêmement fortes. Pour pallier cette situation il faudra faire l'étude et la définition d'un système de promotion du développement technique économique et social du secteur rural dans lequel le paysan ne sera plus « assisté » mais deviendra plutôt un partenaire à part entière.

- Pour Luc Cambrezy et Pierre Janin (2008), montrent que les disponibilités alimentaires sont quantitativement et qualitativement insuffisantes : moins de 2500 calories par jour et par personne. Aussi, pensent- ils que la diversité alimentaire est faible et se réduit au profit d'aliments de substitution. La fréquence des personnes malnutries est passée de 34% à 57% en Afrique Centrale. Ils pensent que l'amélioration de la productivité et le développement des productions végétales, animales et halieutiques, la valorisation des productions végétales, animales et halieutiques, la gestion durable des ressources naturelles et de l'environnement, la promotion de la maîtrise de l'eau et de l'hydraulique villageoise à des buts multiples et la promotion de la nutrition et de l'éducation nutritionnelle seraient des atouts pour pallier cette situation.

- Savadogo (2009) a fait une remarque pertinente les politiques agricoles en Afrique de l'Ouest. Il constate une absence totale de la revue de littérature sur les études d'impact de la politique agricole de l'UEMOA qui aurait pu permettre de savoir si cette Politique Agricole a propulsé la sécurité alimentaire dans les différents Etats membres et pour l'Union dans son ensemble  ou si la PAU incorpore en son sein des mécanismes pour juguler à l'avenir les effets des chocs internationaux des prix alimentaires. Il pense que la responsabilité politique de la mise en oeuvre des stratégies alimentaires d'amélioration nutritionnelle dans une démarche dynamique est clairement définie. Les politiques et plans de nutrition sont d'introduction récente. L'auteur rappelle à ceux qui élaborent les politiques et plans que « la formulation de politiques publiques pertinentes doit prendre en compte les caractères structurelles des filières qu'elles souhaitent appuyer»

- Pour AJABU BIHIMANA Destin(2011), dans son mémoire intitulé Stratégies pour une politique agricole intégrée dans la collectivité des Bafuliru. L'auteur constate que bien qu'ayant bénéficié d'une succession des tentatives d'encadrement de sa population par des ONG, la collectivité des Bafuliru déplore à ces jours :

· L'insuffisance des superficies consacrées aux cultures à cause de l'accroissement du nombre des exploitants agricoles ; la perte de la fertilité du sol ; les aléas climatiques (prolongation de la saison sèche) ; l'insuffisance d'intrants agricoles (outils aratoires et semences) ; la destruction des cultures par les animaux en divagation ; le délabrement des réseaux d'irrigation ; le faible encadrement technique par les services de l'Etat et des ONG ; l'insuffisance des capitaux (absence de crédit agricole) ; le faible rendement agricole.

Au vu de ce tableau sombre, l'auteur se pose la question de savoir ce qu'il faut faire pour pouvoir assurer la productivité du travail agricole en vue d'accroître les revenus des agriculteurs de la collectivité des Bafuliru.

· La distribution des terres de réserve qui ont gardé leur fertilité aux pauvres paysans ;

· L'intégration des systèmes de production agricole qui prennent en compte : l'agroforesterie, l'intégration agriculture - élevage - pisciculture, la mise en oeuvre des systèmes de production intégrée ;

· L'amélioration des infrastructures agricoles notamment les infrastructures d'irrigation et les infrastructures routières de desserte agricole ;

· La mise en place de petites entreprises agro - alimentaires ;

· La formation - information pour une participation active des paysans ;

· Le crédit rural offrant aux agriculteurs la possibilité de s'équiper, de s'approvisionner et de s'informer pour produire et écouler les excédents obtenus.

L'auteur note que la gestion de ce crédit rural sera confiée à un comité constitué par les représentants des autorités coutumières, autorités politico - administratives, ONG internationales, des ILD et des agriculteurs.

- Paul Sylvestre RAMDE « Analyse des stratégies des ménages en matière de sécurité alimentaire dans la province du Zondoma au Burkina-Faso ». La connaissance des stratégies des ménages en matière de sécurité alimentaire, permet un renforcement éventuel de celle-ci par des politiques économiques appropriées et ciblées sur le milieu rural. En effet selon la FAO (1959) lors des famines, il est préférable d'appuyer les stratégies d'adaptation des unités domestiques plutôt que de mettre en en oeuvre des mesures verticales telles que les programmes de travaux publiques d'urgence ou les programmes d'alimentation. Ainsi, au terme de cette étude des suggestions peuvent être proposée envie d'appuyer quelques stratégies :

- Renforcer la prise en charge partielle de la construction de la fosse fumières la démonstration du bien-fondé de ces ouvrages,

- Certaines stratégies préventives en l'occurrence les plus courantes, déjà mise en place par les acteurs locaux méritent d'être soutenue, il s'agit notamment de l'élevage de la volaille et de l'embouche des petits ruminants qui doit s'accompagner d'une auto-évaluation pertinente,

Au niveau des stratégies d'adaptation un appui spécifique aux groupes vulnérables sera propice.

- ACTION CONTRE LA FAIM (ACF) établit la pauvreté est loin d'être éradiquée. Au cours de deux dernières décennies le nombre des personnes touchées par l'extrême pauvreté en Afrique sub-saharienne a presque doublé, passant de 164 millions en 1982 à quelque 313 millions en 2002. La pauvreté seule n'engendre pas la malnutrition, mais elle détermine en générale la disponibilité ou non de la quantité suffisante de nourriture nutritive pour les populations les plus vulnérables. Plus de 90% des populations sous-alimentées vivent dans les pays en développement. Pour ceux qui concerne l'impossibilité d'accéder à la nourriture, la plupart des crises alimentaires ne surviennent pas en raison d'un manque de nourriture, mais plutôt parce que des personnes s'avèrent très pauvre pour y accéder à une quantité suffisante de nourriture. Le manque de nourriture dans les marchés en raison d'absence des transports adéquats ou des ressources financières suffisantes sont autant des facteurs qui contribuent à l'insécurité alimentaire des populations les plus vulnérables. Les gens sont de plus en dépendant des marchés internationaux pour la totalité ou une partie de leur approvisionnement en nourriture, surtout entre les périodes de récolte. Beaucoup de personnes sont de plus en plus vulnérable face aux fluctuations des prix .comme l'a récemment illustré la crise alimentaire mondiale. Les conflits ont un impact direct sur la sécurité alimentaire en compromettant considérablement l'accès à des nourritures, les personnes déracinées par un conflit perdent leurs ferments et leurs commerces ou leurs autres moyens locaux de production de nourriture, ainsi que leurs marchés. les champs et les fermes abandonnés ne produisent plus des nourritures pour les circuits de distribution plus éloignés, le changement climatique et le manque d'eau potable sont aussi les facteurs qui influence la sécurité alimentaire. Comme stratégie il faudra favoriser le transfert direct de connaissance et de technologies par le biais des projets de terrain, mais en outre elle entretient une variété de services d'information et de soutien.

- Tchein Minkabo, dans la contribution de la FAO à la politique de la sécurité alimentaire au Togo, les causes de l'insécurité alimentaire sont multiples est se résument en cause démographique, politique, économique et naturelle. Vu la croissance vertigineuse de la population, la production alimentaire, n'est pas proportionnelle à la croissance démographique, ce qui serait à l'origine de déséquilibre alimentaire constaté dans ces derniers jours au Togo. Depuis les années 1990 jusqu'à nos jours, ces initiatives n'ont plus pleinement satisfaites les attentes des populations. Ces échecs peuvent être justifiés, non seulement par le manque des moyens, mais aussi par le manque d'une bonne politique agricole. Ce manque d'une bonne politique agricole pose des problèmes d'ordre institutionnel et réglementaire. On enregistre ainsi un faible taux d'allocation budgétaire par rapport au besoin exprimé par les directions ou les services directement engagés dans l'appui à la production, une faiblesse des crédits alloués au développement des organisations coopératives et professionnelles.

- (JMA) Journée Mondiale de l'Alimentation du 16 octobre 2014 Comme thématique « Nourrir le Monde, Préservé la Nature » a été choisie pour accroitre la visibilité de l'agriculture familiale et des petits exploitants. Il appel l'attention mondiale sur le rôle crucial que joue l'agriculture familiale dans des nombreux domaines ; lutte contre la faim et la pauvreté, renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, amélioration les moyens d'existences, gestion des ressources naturelles, protection de l'environnement et réalisation du développement durable, notamment dans les zone rurales. L'agriculture familiale est une grande opportunité, pour amener les petits exploitants à contribuer à la sécurité alimentaire, souligné par la communauté internationale à l'Assemblée générale des nations-unies a fait 2014 l'année internationale de l'agriculture.

Remarquons que notre travail se diffère de ceux cités ci-haut car il va contribuer à faire une analyse sur les défis et opportunités de la sécurité alimentaire dans la cité de Kamituga en territoire de Mwenga.

0.2. PROBLEMATIQUE

Dans le monde, la sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine (FAO, 1996). Par cette définition, la réalisation de la sécurité alimentaire reste un défi majeur à relever ; l'objectif  du millénaire fixé par l'Organisation des Nations Unies (ONU) est de réduire de moitié le nombre des personnes souffrant de la faim dans le monde d'ici 2015. Pour l'atteindre, le problème de l'insécurité alimentaire dans le monde doit être prioritaire et fait l'objet d'un cycle de réflexion.

En Afrique subsaharienne, la crise alimentaire s'explique par la conjugaison de plusieurs facteurs dont les plus importants sont la stagnation, voire la baisse de la production alimentaire par habitant à cause de la croissance rapide de la population par rapport aux gains de productivité agricole, le manque de devises, et la pauvreté des populations.

La RD Congo est considérée comme un grenier qui pourrait nourrir une très grande partie de l'Afrique subsaharienne et au même moment, c'est le pays qui regorge les taux élevés de la malnutrition aiguë, supérieurs au seuil critique de 10% et même au-delà du seuil d'urgence de 15% (en 2010) dans certains cas.

Bien que la province du Sud-Kivu soit riche en potentialité agricole, on observe des taux des malnutritions de 9%, alors que les autres provinces comme les provinces du Nord-Kivu 15%, du Katanga, de deux Kasaï, du Maniema et de l'Equateur connaissent un taux de malnutrition aiguë dépassant les 10%. (PAM, 2010). Plusieurs problèmes sont à la base de l'insécurité alimentaire au Sud-Kivu dont le manque des infrastructures, surtout routière, guerres et insécurités, croissance démographique (3% en 2010), manque d'innovation technologique, revenu faible de la population, le régime foncier.

Au cours de ce travail, nous avons essayé d'analyser les défis et opportunités de la sécurité alimentaire dans les ménages ruraux dans la cité de Kamituga face aux différentes interventions des acteurs. Ces acteurs renforcent la résilience des populations victimes de crises alimentaires chroniques. Pour cela, leurs projets s'attaquent aux causes de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition : les faiblesses structurelles, la dégradation environnementale, les chocs climatiques. La combinaison de ces trois causes freine le développement des communautés. En cela, elles s'assurent que les populations aient accès aux ressources financières et aux marchés de sorte qu'elles puissent vendre leurs récoltes excédentaires pour subvenir à l'ensemble de leurs besoins.

Malgré les efforts déployés sur terrain par les différentes ONG, aujourd'hui un constat déplorable se dégage, faible capacité de mobiliser les paysans à valoriser les potentialités que regorgent le territoire, mais aussi le faible dynamisme des actions de développement dans le secteur agro-pastoral.

De même certains facteurs de développement sont méfiés lors de la prise de décision d'une action de développement tels que :

- Les contraintes liées aux lois commerciales du marché ;

- Les états de routes de dessertes agricoles ;

- La concordance entre les besoins réels de la population et les actions apportées.

En RDC l'Etat est incapable d'assumer ses responsabilités. Partant du budget national pour l'exercice 2014 et 2015, la part de l'agriculture est insignifiante en 2014, 10% et en 2015 un pourcentage dérisoire et qui n'atteigne pas les objectifs fixés.

Avec les guerres en répétition, les conflits armés, l'installation de réfugiés dans ce territoire, ont bouleversés la stabilité alimentaire, la rupture du marché, régression de la production, prix élevé, pas d'accès aux services de base et le taux de la malnutrition élevé.

Eu égard à ce qui précède, notre étude part de ces questionnements suivants:

· Quels sont les défis de la sécurité alimentaire dans la cité de Kamituga?

· Quelle seraient les opportunités à saisir pour une sécurité alimentaire garantie à Kamituga ?

· Comment sortir des défis et capitaliser les opportunités ?

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon