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Déterminants du choix de la santé mentale comme spécialité par les infirmiers

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par Jean Paul Dzoche Mengoué
université catholique d'afrique centrale - Master1 2011
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE

ÉCOLE DES SCIENCES DE LA SANTÉ

CENTRE SUPERIEUR DES SCIENCES DE LA SANTE

BP: 1110 YAOUNDE FAX: 22 21 22 27

Cycle de Master niveau 1

UE: RECHEHE QUANTITATIVE

Déterminants du choix de la santé mentale comme spécialité par les étudiants de l'EIS Yaoundé.

Rédigé par

DZOCHE MENGOUE Jean Paul - NGANDJOU Thierry

MADJOUKOUO N. F. P. -NJIA Muller - LUM Emelda

Enseignant

Dr MVESSOMBA

ANNEE 2011/2012

SOMMAIRE

SOMMAIRE 2

INTRODUCTION 3

I. PROBLÉMATIQUE 4

-QUESTION DE RECHERCHE 7

-HYPOTHESE DE RECHERCHE 8

-CADRE THEORIQUE.................................................................................9

- OBJECTIF DE RECHERCHE 8

II. MÉTHODOLOGIE/ANALYSE STATISTIQUES 22

-COLLECTE DES DONNEES 22

-.PRESENTATION ET DEFINITION DES VARIABLES 23

-RESULTATS ET ANALYSES STATISTIQUES 25

CONCLUSION 32

RECOMMANDATIONS 33

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 34

Introduction

Dans le cadre de l'unité d'enseignement « recherche quantitative », un exercice académique en groupe nous a été soumis. Ci-dessous nous pressentons l'essentiel de ce travail

La vie moderne, basée sur le culte de l'effort individuel, est source d'innombrables frustrations et de très peu de succès. L'être humain est un système ouvert en interaction avec l'environnement. Il créée des modes d'interactions individuels, dynamiques et étroitement liés au processus de vie qui influencent son comportement et sa santé.

Dans la plupart des régions du monde, la santé mentale n'est pas considérée comme telle. Elle est considérée comme un échec personnel. Le malade mental est dès lors victime d'une ségrégation de la part des autres membres de son milieu social.

Au Cameroun le personnel soignant en général, et les infirmiers en particulier ont des appréhensions du malade mental, son acceptation et dans le choix éventuel de la spécialité infirmières. Paradoxalement, le taux de malades augmente incessamment dans ce domaine. Un rapport de l'OMS en 2001 montre qu'un habitant de la planète sur seize souffre d'un type de trouble mental.

Les professionnels de santé formés pour dispenser les soins spécialisés en santé mentale sont très peu nombreux. Depuis 2004, année de l'ouverture du cycle d'infirmier en santé mentale, les effectifs décroisent progressivement. L'étude des facteurs limitant le choix de la santé mentale comme spécialité par les étudiants de l'EIS Yaoundé trouve ici sa raison. Cette étude s'articule sur deux principaux chapitres :

ü Problématique ;

ü Méthodologie et analyses statistiques

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE

I.1 Enoncé du problème

Partout dans le monde, très peu de personnels soignants choisissent de s'occuper du traitement des malades mentaux. Picho (1983) a observé  qu'aux Etats-Unis, 12% des étudiants ayant terminé leurs études de médecine en 1968 choisissaient la psychiatrie comme spécialité ; ce pourcentage tomba à 4 en 1976 et était inférieur à 3 en 1979 . Cependant le contraste entre le nombre de malades mentaux et le manque de personnel sanitaire est de plus en plus marquant. Tandis que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (2001) estime à 450 millions le nombre de personnes souffrant d'une maladie mentale et d'un trouble de comportement ; les nations unies (2001) publient que le médian psychiatres/habitants oscille entre 6 pour 10 000 000 dans les pays à bas revenu et 90 pour 1 000 000 dans les pays à revenu élevé ; les infirmiers en santé mentale oscillent 1 pour 1 000 000 d'habitants dans les pays à bas revenu et 335 pour 1 000 000 d'habitants dans les pays à revenu élevé ; ce rapport est faible au vu des proportions des autres spécialités.

L'OMS (1974) a recommandé le développement des ressources humaines et l'intégration de la santé mentale dans les soins de santé généraux. Dio (1974) a renchérit en stipulant :« Pour assurer des prestations satisfaisantes aux populations en matière de santé mentale, il convient d'accorder une attention particulière au problème de formation .»  Cette formation selon le même auteur comporte deux aspects complémentaires « La formation et le perfectionnement des différentes catégories des personnes spécialisés.»

Aux Etats-Unis en 1980 s'ouvrit la première école d'infirmiers en psychiatrie. A la fin du 19ème siècle, plusieurs infirmières diplômées en psychiatrie font partie du personnel des centres hospitaliers spécialisés. La tendance en cette époque consistait surtout à procurer un environnement favorable au client afin d'encourager sa guérison. Les infirmiers administraient les médicaments, supervisaient l'utilisation des traitements d'hydrothérapie, s'occupaient des soins physiques et diététiques des clients. Mais après les années 1930, l'évolution idéologique va contribuer d'une manière précise aux changements dans la pratique des soins infirmiers en psychiatrie. La responsabilité majeure des infirmières sera de créér un environnement interpersonnel favorable à la guérison du client.

En France, c'est Pinel au 18ème siècle qui va suggérer la création des écoles spécialisées pour la formation des infirmières. De nombreux textes vont réglementer cette formation:

§ Juin 1922 : Institution d'un Brevet de capacité professionnelle permettant de porter le titre d'infirmière diplômée français. Ce Brevet était délivré à tout infirmier y compris celui de l'hygiène mentale ;

§ L'arrêté du 26 Mai 1930 vient préciser la situation des infirmiers d'asiles et réglementer l'obtention de leur diplôme d'état ; cette formation dure cinq ans et sera composée de 57 cours théoriques et de nombreux stages pratiques ;

§ En 1958, le diplôme d'état d'infirmière psychiatrique française devient le diplôme d'infirmiers préfectoraux ;

§ L'arrêté du 12 Mai 1969 modifie l'appellation d'infirmiers psychiatriques qui devient infirmiers de secteur psychiatrique (ISP). La durée de formation des ISP est de 2 ans et 4 mois. Dix ans plus tard, un autre arrêté augmentera ce temps de cinq mois. Désormais, il faudra 33 mois de formation (cours théoriques et pratiques) pour être autorisé à passer le diplôme d'ISP.

§ Enfin le décret n°92-264 du 23 Mai 1992 va unifier les deux diplômes (secteur psychiatrique et soins généraux) et créer le diplôme d'état.

En Afrique, la plupart des pays ne disposent pour la formation en psychiatrie d'aucun moyen révèle un rapport de l'OMS (2000) ; les pays d'Afrique francophone comptent en moyenne 0,05 psychiatre pour 1 000 000 d'habitants malgré la disponibilité des bourses de formations en psychiatrie en Europe pour les médecins.

Au Cameroun, très peu de personnels soignants optent pour la spécialisation en santé mentale. Le statistiques montrent que sur 444 médecins formés par l'ex-centre universitaire des sciences de la santé (CUSS), au terme de la 17ème année d'existence, trois seulement ont choisi se spécialiser en psychiatrie. L'évaluation des ressources existantes fait état des ressources humaines insuffisantes. L'on a longtemps utilisé pour les soins des malades mentaux des infirmiers généralistes ; cependant ces derniers ont le plus souvent fait preuve d'une insuffisance dans l'administration des soins et la conséquence immédiate est l'insuffisance des soins aussi bien en qualité qu'en quantité. C'est ainsi que plusieurs familles gardent leurs malades mentaux à domicile, sans traitement ; d'autres les traitent chez des guérisseurs ; certains encore abandonnent les leurs ; certaines enfin plus nombreuses estiment que leur statut social ne permet pas que les gens sachent qu'ils sont parents ou conjoints de malades mentaux. C'est ainsi que Makang Ma Mbock (2001) note que « plusieurs familles cachent leurs malades mentaux dans leurs maisons et pensent qu'il est honteux pour eux de se présenter dans un centre de soins. Pour expliquer la situation de leur malade, certains préfèrent parler de problème de nerfs.» Il ajoute que « les services de psychiatrie ne sont consultés qu'au cas où le malade présente une psychose aiguë avec agressivité ou tentative de meurtre. Parfois lorsqu'on ne peut plus contenir le malade à domicile, ou lorsqu'on est fatigué de lui donner les comprimés, ou lorsqu'on n'a plus d'argent pour faire le tour des guérisseurs et des exorcistes, le malade est retrouvé errant dans les rues et s'alimentant dans les poubelles.».

C'est pour essayer de résoudre ces graves problèmes que le gouvernement camerounais offre chaque année des bourses de spécialisation en psychiatrie aux médecins et a créé deux cycles de spécialisation en soins infirmiers en psychiatrie dans les écoles nationales d'infirmiers de Yaoundé en 1981 et de Bamenda en 1984. L'on constatera un désintéressement des infirmiers pour cette spécialisation. La première promotion du cycle de Yaoundé comptera un seul étudiant sur cinq places mises au concours, tandis que les autres spécialités seront comblées et s'accompagneront des listes d'attente.

Ces deux sections de formations formeront leurs portes en 1989, la crise économique aidant. Cependant, les problèmes de santé mentale ne feront que s'accroitre, favorisés par l'instabilité économique associée aux facteurs de souffrances tels que le VIH et le SIDA. La pauvreté ambiante, la dégradation de la santé physique des populations, la fréquence des divorces entraineront une augmentation des problèmes sociaux :

§ Un niveau élevé de stress ;

§ L'abus de substances novices ;

§ La persistance de taux élevé des suicides ;

§ Les comportements déviants....

Lors de la célébration de la journée mondiale de la santé, Ntone Enyeme (2011) notera les insuffisances en santé mentale. Il ressortait entre autre la limite en ressources humaines, la rareté des budgets, la vétusté des lieux de soins. Il notera aussi la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les rares personnes qui travaillent dans les services de psychiatrie.

Parlant de ressources humaines et de structures de soins, la situation au Cameroun en 2004 se résumait à deux services de psychiatrie dans les hôpitaux (un service à l'hôpital Jamot de Yaoundé et un autre à l'hôpital Laquintinie de Douala) ; avec une répartition en ressources humaines comme suit :

§ 05 psychiatres ;

§ 15 infirmiers psychiatres ;

Avec un ratio de :

§ 01 psychiatre pour 3 000 000 d'habitants

§ 01 infirmier pour 1 000 000 d'habitants

§ 01 lit d'hospitalisation pour 100 000 habitants.

Constatant une insuffisance de l'offre de soins, le gouvernement décide de rouvrir un cycle de formation des infirmiers en santé mentale en 2004. Ce n'est qu'après le troisième concours et le réajustement de l'âge (de 35 à 45 ans) que l'école a pu faire le plein des 30 places mises au concours. Les effectifs seront dès lors de moins en moins comblés.

§ La 2ème promotion comptera 18 étudiants pour 30 places ;

§ La 3ème promotion aura 11 étudiants ;

§ La 4ème en aura 19 ;

§ La 5ème promotion comptera 3 étudiants ;

§ La 6ème promotion ne compte aucun étudiant.

Tandis que les effectifs vont décroissant en santé mentale, les autres spécialités se comblent et s'accompagnent de listes d'attente.

Face à cette situation, nous nous sommes posé la question de rechercher suivante :  

I-Quels sont les facteurs limitant le choix de la santé mentale comme spécialité par les étudiants de l'EIS Yaoundé?

De cette question se dégage les questions spécifiques suivantes:

QS1 : la formation des infirmiers diplômés d'état sur le module santé mentale est-elle suffisante pour permettre à ceux-ci de la choisir comme spécialisation ?

QS2 : l'environnement de travail dans les services de psychiatries est-elle favorable pour susciter le choix de la santé mentale comme spécialisation ?

QS3 : les représentations sociales des malades mentaux et de la maladie mentale dans la société ont elles une influence sur le choix de la spécialisation santé mentale par les infirmiers ?

De ces questions se dégagent des hypothèses ci-après

II. Hypothèses de recherche

II.1. Hypothèses de recherche générale

La formation de base des infirmiers, l'environnement hospitalier (psychiatrique) et les représentations sociales qu'ont les uns et les autres par rapport à la maladie mentale expliqueraient le choix d'une spécialité autre que la santé mentale par les étudiants de l'École des Infirmiers Spécialisés de Yaoundé.

II.2. Hypothèses de recherche spécifiques

Ø HO1: la formation de base dispensée dans les écoles d'infirmiers est insuffisante pour permette le choix de la santé mentale comme spécialisation par les infirmiers.

Ø HO2 : L'environnement hospitalier en psychiatrie est un élément de démotivation pour le choix de la santé mentale comme spécialisation.

Ø HO3 : les représentations sociales de la maladie a une influence négative dans le choix de la santé mentale comme spécialisation.

III. Objectifs de recherche

III.1.Objectif général

Déterminer les facteurs qui entravent le choix de la santé mentale comme spécialisation par les infirmiers de l'EIS.

III.2.Objectifs spécifiques

Ø Établir la relation qui existe entre la formation de base et le choix de la santé mentale comme spécialisation ;

Ø Déterminer l'influence de l'environnement de travail dans les services de psychiatries sur le choix futur de la santé mentale comme spécialisation ;

Ø Établir la relation entre les représentations sociales de la maladie mentale et le choix de la spécialisation en santé mentale.

CADRE THEORIQUE

Exploration des concepts

1- Santé mentale

La santé mentale définit le bien-être émotionnel et cognitif ou une absence de trouble mental. Le terme est relativement récent et polysémique. Habituellement, la santé mentale est perçue par Hardy (2000) comme l'« aptitude du psychisme à fonctionner de façon harmonieuse, agréable, efficace et à faire face avec souplesse aux situations difficiles en étant capable de retrouver son équilibre. ».

L' Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2011) définit la santé mentale en tant qu'« état de bien-être dans lequel l'individu réalise ses propres capacités, peut faire face aux tensions ordinaires de la vie, et est capable de contribuer à sa communauté.». Il n'existe aucune définition officielle de la santé mentale. Il existe différents types de problèmes de santé mentale, dont certains sont communs, comme la dépression et les troubles de l'anxiété, et d'autres non-communs, comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire.

Les autorités politiques sanitaires françaises reconnaissent une triple dimension à la santé mentale : la santé mentale positive (épanouissement personnel), la détresse psychologique réactionnelle (induite par les situations éprouvantes et difficultés existentielles), les troubles psychiatriques de durée variable et plus ou moins sévères et/ou handicapants. Ces troubles renvoient à des classifications diagnostiques s'appuyant sur des critères, et à des actions thérapeutiques ciblées.

Historique

Durant le milieu du 19e siècle, William Sweetzer était le premier à définir clairement le terme d' "hygiène mentale", qui peut être perçu comme étant précurseur des approches contemporaines de la santé mentale. Johns Hopkins (2007). Isaac Ray, l'un des trente fondateurs de l' Association Américaine de Psychiatrie (AAP), détaille la santé mentale comme un art de préserver l'esprit contre les incidents et les influences qui pourraient endommager ou détruire son énergie, sa qualité ou son développement.

Une figure importante de l' "hygiène mentale", pourrait être Dorothea (1808-1887), une institutrice, qui a tenté d'aider toute sa vie les individus atteints de troubles mentaux, et amener à la lumière du jour les conditions déplorable dans lesquels ils ont été entraînés. Ce mouvement était connu sous le nom de "mouvement d'hygiène mentale". Avant ce mouvement, les individus atteints de troubles mentaux dans le 19e siècle étaient considérablement négligés, souvent laissés seuls dans des conditions déplorables, possédait à peine de quoi s'habiller.

Facteurs toxicologiques

Bon nombre de troubles et séquelles, éventuellement irréversibles, peuvent avoir été induits in utero, dans l'enfance ou à l'âge adulte, suite au contact avec des neurotoxiques inhalés, ingérés, ou absorbés par la peau ou des muqueuses. Il peut s'agir par exemple du plomb ou du mercure, ou de pesticides, d' alcool ou d'autres corps chimiques, qui parfois peuvent agir en synergies. Il est probable que la neurotoxicité de certaines molécules n'ait pas encore été identifiée. En Europe, le règlement Reach invite à une meilleure évaluation des impacts des produits chimiques. Faute de recherches anciennes, et d'une approche écoépidémiologique adaptée, l'origine écotoxicologique de certains troubles a pu être sous-estimée chez des populations collectivement exposées à des toxiques d'origine naturelle ou artificielle ( arsenic du sol, plomb des cartouches de chasse, plomb et radionucléides de Tchernobyl, etc.).

Facteurs infectieux

Des millions de personnes dans le monde sont victimes de troubles neurologiques induits par des virus ou bactéries. C'est selon un rapport de l'OMS (2007) la sixième cause de consultation neurologique dans les services primaires de soin, touchant particulièrement environ un quart des états-membres de l'OMS, essentiellement en Afrique et dans le Sud-est asiatique. Les neuroinfections restent un problème difficile à traiter même avec l'arrivée des antibiotiques et de vaccins efficaces, dans beaucoup de régions du monde, particulièrement dans des pays dites « en voie de développement ». Ces infections ont généralement été contractées dans l'enfance voire in utero (dans une étude nord-américaine ayant porté sur plus de 12 000 enfants, les enfants dont la mère était grippée durant la première partie de leur grossesse ont eu un risque triplé de développer une schizophrénie plus tard). Dans ce cas, une étude ayant porté sur plus de 2000 femmes n'ayant pas détecté d'effets de la vaccination de la mère sur le foetus, la vaccination préventive de la femme enceinte a été recommandée par les CDC américains.

Facteurs liés au stress

Le contexte sociopsychologique a une importance dans l'apparition de certains troubles, en particulier, dépressions pouvant conduire au suicide. Le stress et la souffrance au travail ou le stress induit par la difficulté à trouver du travail et à la peur de le perdre, le stress lié au vieillissement dans la solitude, certaines délinquances sexuelles, divers troubles de la sexualité, la non reconnaissance sociale ou l'interdit de certaines formes de sexualité, ou encore divers stress liés au sida, à la stérilité du couple, aux drogues dures, ou le stress induit par une grande précarité et une société où la famille a éclaté, le stress de mineurs en grande difficulté, la perte de repères des mondes virtuels offerts par les jeux vidéo, etc. sont des problèmes parfois nouveaux pour les thérapeutes. Dans certains pays ou contextes, le trouble mental est encore volontiers caché ou les malades enfermés, ce qui peut ajouter à leur souffrance et à leurs troubles. Dans certains pays, les problèmes d' immigration forcée et de déplacements volontaires de réfugiés ou immigrés cherchant de meilleures conditions de vie, ou les problèmes liés aux guerres, guerres civiles et au terrorisme, ou à certaines pressions sociales et religieuses peuvent être sources de troubles importants.

Éléments de prospective

En mars 2007, un rapport OMS annonce un doublement des cas de démence tous les 20 ans pour les prochaines décennies. Des désordres neurologiques et leurs séquelles et conséquences affectent environ un milliard de personnes dans le monde, touchant tous les groupes d'âge et toutes les zones géographiques. Et pour l'OMS, ces problèmes iront en s'aggravant durant quelques décennies. En effet, l'allongement de la vie et une diminution du nombre d'enfants par femme ont amené une transition démographique passagère, mais importante. Durant quelques décennies, la proportion de personnes âgées et très âgées sera bien plus élevée qu'elle ne l'a jamais été dans l'Histoire de l'humanité. Les désordres neurologiques (dont Alzheimer et autres démences, maladie de Parkinson) seront plus nombreux.

Beaucoup de pays pauvres doivent en outre aussi faire face à un taux élevé ou en augmentation de maladies infectieuses dont certaines ont des conséquences neurologiques (dont HIV et malaria) - et à une augmentation de maladies non contagieuses (obésité, infarctus, etc.) dont certaines séquelles peuvent affecter le système nerveux central.

Même si statistiquement les pauvres, les enfants, les adolescents et les personnes âgées présentent un risque accru, aucun groupe social ou de population n'est immunisé contre les désordres neurologiques. Lors de certaines maladies, la douleur physique ajoute ses effets à la souffrance psychique des malades et de leur entourage. Ceci pèse sur les familles et l'entourage, et est mal mesuré, comme les impacts socio-économiques de ces maladies.

2- Formation des infirmiers en santé mentale

Programme de formation

C'est un programme de formation qui vise la prise en charge et le traitement des troubles mentaux. Ce programme d'études professionnelles offre aux professionnels de santé les aptitudes et l'habilité à assurer la responsabilité de l'ensemble des actes que requièrent la promotion de la santé, la prévention de la maladie, le diagnostic et le traitement des troubles et même la réadaptation socioprofessionnelle des malades.

Cette formation a pour objectif de favoriser l'émergence d'un nouveau profil de compétence en rapport avec les nouvelles stratégies nationales de santé mentale dans les limites de ses responsabilités professionnelles.

Il s'agit :

- D'un infirmier spécialisé en santé mentale apte à répondre aux besoins de santé de la femme, de l'homme, de l'enfant et de l'adolescent dans le domaine préventif, curatif, de réadaptation, de réhabilitation tant au niveau des structures sanitaires que dans la communauté en tenant compte de leur dimension culturelle et de leur personnalité;

ü D'un infirmier capable d'assumer chacun de ses rôles en tenant compte des aspects éthiques juridiques de son engagement professionnel ;

ü D'un infirmier capable de gérer une formation sanitaire dévolue à la santé mentale;

ü D'un infirmier capable de gérer une formation sanitaire dévolue à la santé mentale;

ü D'un infirmier capable de former et d'encadrer le personnel qui est sous sa responsabilité;

ü D'un infirmier bénéficiant d'une meilleure reconnaissance sociale grâce à un savoir lui permettant d'affirmer une réelle professionnalisation et d'exercer ses responsabilités dans les grandes orientations de la politique sanitaire.

Cette formation se déroule en deux années. L'année scolaire se déroule en alternance (cours théoriques et stages pratiques). La formation est organisée en domaine d'une durée variable en fonction de l'importance de la discipline enseignée.

L'infirmier spécialisé bénéficie d'une bonification de deux échelons dans sa catégorie de la fonction publique au Cameroun. Cette catégorie de personnel sanitaire devrait de nos jours être déployée sur le terrain en fonction de sa spécialité. Le Cameroun qui dispose de nos jours de nombreux services publics opérationnels en santé mentale, devra déployer les infirmiers spécialisés en santé mentale dans les hôpitaux régionaux.

2-1 Déterminant du choix de la spécialisation

Nous parlerons ici des différents facteurs qui permettent le choix de la santé mentale comme spécialisation par les infirmiers de l'EISY.

La formation

Un rapport de la conférence ministérielle européenne sur la santé mentale relève que les ressources consacrées à la santé mentale sont souvent inappropriées et inéquitables par rapport à celles allouées à d'autres domaines du secteur public. Ceci se traduit par un manque d'accès aux soins, un désintéressement et une discrimination.

L'OMS (2001) affirme qu'à la 4ème Assemblée mondiale de la santé, le budget de la santé mentale dans la plupart des pays représente moins de 1% des dépenses totales de santé. Plus de 30% des pays n'ont aucun programme national de santé mental et plus de 40% des pays ne sont pas dotés de politique en santé mentale. Le même organisme a montré que plus de 25% des pays n'ont pas accès aux médicaments psychiatriques de base.

Dans certains systèmes de santé, la couverture des soins par les assurances et les droits aux traitements établit une discrimination très marquée à l'encontre des problèmes de santé mentale. Cette discrimination peut se manifester par un déni des droits juridiques auxquels ont accès tous les êtres humains. Dans le budget de la santé mentale, l'allocation des ressources doit être équitable et proportionnée.

Les systèmes de prestations des soins y compris ceux de santé mentale dans les pays en voie de développement se sont révélés inadaptés et inappropriés. Presque tous ces systèmes ont été conçus assez centralisé sue l'hôpital, orientés vers la maladie et calqués sur le modèle occidental. Les programmes de soins destinés aux personnes souffrant de troubles mentaux ou de comportement ne sont guère prioritaires dans bon nombre de pays en développement. Sans doute, était-il plus urgent de lutter contre les maladies endémo-épidémiques, la malnutrition, de sauvegarder le couple mère et enfant, d'améliorer l'espérance de vie des populations.

Seul un petit nombre d'institutions, généralement à court de personnel et inefficace y dispense les soins. Ces hôpitaux situés dans les centres urbains sont peu accessibles. Les services reflètent une méconnaissance aussi bien des besoins des malades que des diverses méthodes de traitement disponibles.

La plupart des pays en développement ne disposent pas de programmes de formation nationale d'un niveau suffisant. Les spécialistes étant peu nombreux, la communauté a recours aux guérisseurs traditionnels.

Au Cameroun, les pouvoirs publics s'intéressent à la santé mentale. Mais le paradoxe est évident ; la politique et la stratégie nationale pourtant bien élaborées n'ont jamais été mises en application. Les budgets sont également rares dans ce domaine.

3- Les représentations sociales de la maladie mentale et des malades mentaux

Pour Chevallier et Dunezat (2007)  Les représentations du travail de l'infirmier en psychiatrie, sa méconnaissance et sa dévalorisation de la part des soignants en soins généraux ainsi que les motivations chez les étudiants en soins infirmiers à choisir cette discipline ont été ciblées dans une recherche action.

Les résultats ont permis de conclure à des représentations défavorables chez tous les soignants, avec une perception comme générateur de perte de savoir technique, renvoyant à la

violence, avec une charge de travail moindre. Ces représentations proches de celles du grand public nous interrogent en termes de formation professionnelle, de vision du soin, de la maladie, comme du patient en tant que sujet. Nos conclusions s'orientent vers des actions concrètes dans la formation avec partenariat avec les services de soins et une réflexion pour aboutir à une véritable reconnaissance de la spécificité et de l'expertise nécessaire à l'exercice professionnel infirmier en santé mentale par la mise en place d'une spécialisation.

CONCEPT DE REPRESENTATION SOCIALE

Le concept de représentation sociale désigne une forme de connaissance spécifique, le savoir de sens commun, dont les contenus manifestent l'opération de processus génératifs et fonctionnels socialement marqués. Plus largement, il désigne une forme de pensée sociale.
Les représentations sociales sont des modalités de pensée pratique orientées vers la communication, la compréhension et la maîtrise de l'environnement social, matériel et idéel.


I) HISTORIQUE DU CONCEPT


Au XIXe siècle

Emile Durkheim (1858-1917) fut le premier à évoquer la notion de représentations qu'il appelait ''collectives'' à travers l'étude des religions et des mythes. Pour ce sociologue, " les premiers systèmes de représentations que l'homme s'est fait du monde et de lui-même sont d'origine religieuse).".
Il distingue les représentations collectives des représentations individuelles : " La société est une réalité sui generis ; elle a ses caractères propres qu'on ne retrouve pas, ou qu'on ne retrouve pas sous la même forme, dans le reste de l'univers. Les représentations qui l'expriment ont donc un tout autre contenu que les représentations purement individuelles et l'on peut être assuré par avance que les premières ajoutent quelque chose aux secondes.".

Dans la conclusion de son ouvrage, il pose les bases d'une réflexion sur le concept de représentation collective.

2) Au XXe siècle Depuis une trentaine d'années, le concept de représentation sociale connaît un regain d'intérêt et ce dans toutes les disciplines des sciences humaines : anthropologie, histoire, linguistique, psychologie sociale, psychanalyse, sociologie...

II) VARIETE ET RICHESSE DU CONCEPT
1) L'intérêt de l'étude des représentations sociales pour les sciences humaines
Selon Jodelet, c'est parce que la représentation sociale est située à l'interface du psychologique et du social, qu'elle présente une valeur heuristique pour toutes les sciences humaines. Chacune de ces sciences apporte un éclairage spécifique sur ce concept complexe. Tous les aspects des représentations sociales doivent être pris en compte : psychologiques, sociaux, cognitifs, communicationnels.
Il n'est ni possible, ni même souhaitable pour l'instant, estime l'auteur ci-dessus, de chercher à établir un modèle unitaire des phénomènes représentatifs. Il paraît préférable que chaque discipline contribue à approfondir la connaissance de ce concept afin d'enrichir une recherche d'intérêt commun.

2) Les différentes approches
Il existe différentes approches qui envisagent la façon dont s'élaborent les représentations sociales ; chacune d'entre elles privilégie une de leurs facettes Jodelet relève six points de vue sur la construction d'une représentation sociale :
- Une approche qui valorise particulièrement l'activité cognitive du sujet dans l'activité représentative. Le sujet est un sujet social, porteur " des idées, valeurs et modèles qu'il tient de son groupe d'appartenance ou des idéologies véhiculées dans la société. " La représentation sociale se construit lorsque le sujet est en " situation d'interaction sociale ou face à un stimulus social. " - Un autre point de vue insiste sur " les aspects signifiants de l'activité représentative. " Le sujet est " producteur de sens ". A travers sa représentation s'exprime " le sens qu'il donne à son expérience dans le monde social. " La représentation est sociale car élaborée à partir des codes sociaux et des valeurs reconnues par la société. Elle est donc le reflet de cette société.

- Une troisième approche envisage les représentations sous l'angle du discours. " Ses propriété sociales dérivent de la situation de communication, de l'appartenance sociale des sujets parlants, de la finalité de leurs discours. "

- La pratique sociale de la personne, est valorisée dans une quatrième optique. Le sujet est un acteur social, la représentation qu'il produit " reflète les normes institutionnelles découlant de sa position ou les idéologies liées à la place qu'il occupe. "

- Dans une autre perspective, c'est l'aspect dynamique des représentations sociales qui est souligné par le fait que ce sont les interactions entre les membres d'un groupe ou entre groupes qui contribuent à la construction des représentations.

- Un dernier point de vue analyse la manifestation des représentations en postulant l'idée d'une " reproduction des schèmes de pensée socialement établis." L'individu est déterminé par les idéologies dominantes de la société dans laquelle il évolue.

La variété de ces diverses approches enrichit la recherche sur les phénomènes représentatifs. Jodelet rappelle que l'étude des représentations conduit à plusieurs champs d'application comme l'éducation, la diffusion des connaissances ou encore la communication sociale, aspect sur lequel Moscovici a particulièrement insisté.


III) CARACTERISTIQUES ET FONCTIONS DES REPRESENTATIONS SOCIALES
Le concept de représentation sociale est si riche et si complexe qu'il n'est pas toujours évident de le définir. Pour arriver à cerner cette notion, il est nécessaire d'ordonner et de schématiser son contenu. Nous discernerons d'une part les caractères fondamentaux d'une représentation sociale et d'autre part ses fonctions principales.

1) Les cinq caractères fondamentaux d'une représentation sociale (d'après Jodelet)

· Elle est toujours représentation d'un objet :
Il n'existe pas de représentation sans objet. Sa nature peut être très variée mais il est toujours essentiel. Sans objet, il n'existe pas de représentation sociale. L'objet peut être de nature abstraite, comme la folie ou les médias, ou se référer à une catégorie de personnes (les enseignants ou les journalistes par exemple).

L'objet est en rapport avec le sujet : la représentation " est le processus par lequel s'établit leur relation." Le sujet et l'objet sont en en interaction et s'influencent l'un l'autre. Dans la préface du livre de Claudine Herzlich, Santé et maladie, Moscovici écrit : " il n'y a pas de coupure entre l'univers extérieur et l'univers intérieur de l'individu (ou du groupe). Le sujet et l'objet ne sont pas foncièrement distincts ... se représenter quelque chose, c'est se donner ensemble, indifférenciés le stimulus et la réponse. Celle-ci n'est pas une réaction à celui-là, mais, jusqu'à un certain point, son origine. "
Dans l'étude des représentations, on s'intéressera donc au phénomène d'interaction entre un sujet et un objet. Herzlich définit son étude par le fait de tenter " de comprendre les attitudes et le comportement qu'elles (les représentations sociales) engendrent, le savoir qui circule à leur propos, dans la relation même qui se crée entre l'individu, la santé et la maladie.


IV) FONCTIONNEMENT DES REPRESENTATIONS SOCIALES

Il est à présent nécessaire d'examiner l'organisation et la structure des représentations, c'est-à-dire la façon dont elles se forment.

1) L'élaboration des représentations sociales
Une représentation se définit par deux composantes : ses éléments constitutifs d'une part, et son organisation, c'est-à-dire les relations qu'entretiennent ces éléments d'autre part
En d'autres termes, il s'agit du contenu et de la structure de la représentation. Les éléments qui la composent sont interdépendants et la cohérence de la représentation est basée sur cette dépendance. En pratique, pour étudier une représentation sociale, il faut repérer ces éléments dits ''invariants structuraux'' et les relations qui les lient entre eux.
Lorsqu'une représentation se crée, deux processus se mettent en oeuvre : l'objectivation, avec la constitution d'un noyau figuratif et l'ancrage. Ils ont été décrits par Moscovici.

· L'objectivation :
" Objectiver, c'est résorber un excès de significations en les matérialisant"
Le processus d'objectivation permet aux gens de s'approprier et d'intégrer des phénomènes ou des savoirs complexes. Il comporte trois phases :

- Le tri des informations en fonction de critères culturels et surtout normatifs, ce qui exclut une partie des éléments.

- La formation d'un modèle ou noyau figuratif : les informations retenues s'organisent en un noyau " simple, concret, imagé et cohérent avec la culture et les normes sociales ambiantes."

- La naturalisation des éléments auxquels on attribue des propriétés ou des caractères (à propos de la représentation des éléments de la psychanalyse, Jodelet cite cet exemple : " L'inconscient est inquiet ").
Le noyau figuratif prend un statut d'évidence et devient la réalité même pour le groupe considéré. C'est autour de lui que se construit l'ensemble de la représentation sociale.
Nous développerons plus loin la théorie du noyau central chez Abric à propos de l'évolution des représentations.

· L'ancrage :
C'est " l'enracinement social de la représentation et de son objet". Ce processus comporte plusieurs aspects :

- Le sens : l'objet représenté est investi d'une signification par le groupe concerné par la représentation. A travers le sens, c'est son identité sociale et culturelle qui s'exprime.

- L'utilité : " les éléments de la représentation ne font pas qu'exprimer des rapports sociaux mais contribuent à les constituer ... Le système d'interprétation des éléments de la représentation a une fonction de médiation entre l'individu et son milieu et entre les membres d'un même groupe"
Le langage commun qui se crée entre les individus et les groupes à partir d'une représentation sociale partagée, leur permet de communiquer entre eux. Le système de référence ainsi élaboré exerce à son tour une influence sur les phénomènes sociaux.

- L'enracinement dans le système de pensée préexistant : pour intégrer de nouvelles données, les individus ou les membres d'un groupe les classent et les rangent dans des cadres de pensée socialement établis.
Des attentes et des contraintes sont en même temps associées aux éléments de la représentation, en terme de comportements prescrits.

- " Le processus d'ancrage, situé dans une relation dialectique avec l'objectivation, articule les trois fonctions de base de la représentation : fonction cognitive d'intégration de la nouveauté, fonction d'interprétation de la réalité, fonction d'orientation des conduites et des rapports sociaux. "

4- L'environnement de travail en psychiatrie

La spécificité de ce service est que les soins sont faits en équipe, la répartition des personnes malades étant fonction de leur état de « dangerosité ». Ainsi un malade violent sera affecté en salle dite de sécurité par exemple ; sécurité autant pour lui que pour son entourage.

De ce qui précède, et pour reprendre Kerouac, la planification des soins, préliminaire aux interventions sont conséquente des ressources humaines et environnementale ; le ratio malade_ infirmier pour ce qui est du Cameroun reste très faible (moins d'un infirmier psychiatre pour 25 000 habitants)

Des enquêtés sur les nombreux accidents (fugues, agressions, parfois meurtres ou viols) intervenant dans les hôpitaux psychiatriques ont été menées. Elle a repéré, au-delà des cas individuels, des problèmes d'organisation récurrents qui favorisent leur survenue. Dans le même temps, certains établissements ont mis en oeuvre des méthodes et des procédures pour prévenir la violence non sans analyser les facteurs de risque tout en proposant les bonnes pratiques.

5- La motivation

La motivation est à chercher dans l'individu, mais aussi dans l'environnement (perspective interactionniste). La perception que l'élève a de l'environnement dans lequel il évolue est déterminante pour ses acquisitions.

Phénomène intrinsèque à l'élève, mais qui dépend en grande partie du milieu dans lequel il apprend (Rolland, 2000). L'Infirmier en formation initial selon le cas peut être motivé à choisir la santé mentale comme spécialité

Motivation : « Le concept de motivation représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l'intensité et la persistance du comportement » (Vallerand et Thill, 1993).

La motivation désigne les forces qui agissent sur une personne ou à l'intérieur d'elle pour la pousser à se conduire d'une manière spécifique, orientée vers un objectif. Les pulsions, enjeux ou mobiles auxquels obéissent les salariés dans leur travail affectent leur productivité. A bien des égards, la fonction de manager vise à stimuler les motivations individuelles en faveur des objectifs de l'organisation.

Toute motivation est orientée vers un but, c'est à dire un résultat auquel l'individu veut parvenir. Néanmoins, les motifs sont difficilement observables (on ne peut que les supposer). Ils sont nombreux et plus ou moins conflictuels chez une même personne. La manière dont les salariés choisissent d'obéir à certains enjeux plutôt qu'a d'autres, et l'intensité avec laquelle ils y répondent, varie considérablement. (Vallerand et Thill, op cit).

A) La motivation intrinsèque :

La motivation intrinsèque est « interne » aux individus. Elle pousse l'individu à agir, ce qui provoque une activation de son comportement. Une personne motivée intrinsèquement concevra son engagement dans une activité comme une fin en soi et non attribuable à des causes externes.

Ces mobiles profonds sont liés à la nature de la motivation (d'affiliation, hédoniste et d'accomplissement (Durand, 1987).

- La motivation d'affiliation :

Murray, (1964) a dénommé le « besoin d'affiliation », la tendance de l'homme à établir des contacts et à rechercher des relations affectives, sociales avec autrui.

- La motivation hédoniste :

C'est la recherche de sensations agréables avec l'environnement. C'est chercher à se faire plaisir, (Rousseau, 1762)

- La motivation d'accomplissement :

C'est le besoin de se montrer compétent et/ou d'éviter de se montrer incompétent, de rechercher une relation efficace avec l'environnement.

La motivation d'accomplissement peut se manifester de deux manières différentes (deux types de « buts motivationnels » ( Famose, 1990)).

B) La motivation extrinsèque :

La motivation extrinsèque a une fonction de régulation du comportement du soignant. Ces « renforçateurs extrinsèques » ont un effet immédiat sur la motivation des ces derniers, mais on peut s'interroger sur leurs conséquences secondaires à long terme. En effet, on effectue une substitution de but et on nuit à la motivation sur le long terme (Deci, 1972).

En psychiatrie le problème reste tout aussi épineux, mais trouve d'autres justifications, conjuguées à celles qui ont été précédemment exposées. Travailler en psychiatrie relève d'un choix professionnel "particulier" qui mérite la réflexion que requiert ce domaine, car très souvent la folie interroge, fait peur, et les infirmiers s'y épuisent faute de ressources valorisantes (Garnier, 1999). Nombreux sont par ailleurs les étudiants qui redoutent leurs stages en psychiatrie, une branche qu'ils perçoivent très à part de la médecine.

Voici quelques années, une vingtaine tout au plus, les professionnels faisaient ce choix en tout état de cause, sciemment, parfois par défaut, après un parcours professionnel et personnel. Les études étaient rémunérées et une grande majorité d'élèves s'étaient déjà frottés à la vie active. La moyenne d'âge était plus élevée, et la démarche s'inscrivait dans une orientation professionnelle. Quoiqu'il en soit c'était un choix, même si la vocation n'était pas plus hier qu'aujourd'hui l'apanage de ces infirmiers psychiatriques. Aujourd'hui, et ce depuis la réforme des études en 1992, la légitimité des infirmiers psychiatriques a disparu avec la spécificité qui a, de fait, contribué à sa dévalorisation. L'identité professionnelle et la culture institutionnelle, inhérentes à celle-ci, étaient portées et transmises par les anciens qui, au fil du temps s'en vont, emportant avec eux expérience et savoir-faire.

CHAPITRE II. METHODOLOGIE, RESULTATS ET ANALYSES

II.1.collecte de données

v Lieu de collecte

L'Ecole des Infirmiers Spécialisés de Yaoundé au Cameroun (EIS Yaoundé) a été choisi pour les raisons suivantes:

ü La possibilité d'avoir des étudiants de toutes les spécialités autre que la santé mentale;

ü Nous sommes enseignants pour la plupart dans cette institution ;

ü Nous avons dirigé une étude similaire il y a deux ans dans la même école ;

ü Nous disposons d'une banque de données sur place.

v Type d'étude

Notre étude est exploratoire et descriptive. Elle nous amène à repérer les éléments qui limitent le choix de la spécialité santé mentale.

v population cible

Elle est constituée de tout étudiant de l'EIS Yaoundé acceptant de participer à notre étude hormis ceux ayant choisi la santé mentale comme spécialité.

v Taille de l'échantillon

La taille de l'échantillon est fixée à 80 répondants.

v Instrument de collecte

Nous nous sommes servis d'un questionnaire structuré en 4 grandes parties

§ Identification des caractéristiques socioprofessionnelles des répondants;

§ Formation de base ;

§ Motivations et environnement de travail;

§ Représentations sociales.

II.2.Présentation et définition des variables

Deux types de variables ont été identifiés : une variable dépendante ou expliquée et les variables indépendantes ou explicatives.

v La variable dépendante

Dans cette recherche nous avons défini une variable dépendante unique: le choix de la santé mentale comme spécialisation. Il s'agira ici d'identifier les répondants favorables à ce choix et ceux qui ne le sont pas.

v Les variables indépendantes

Ce sont les entités susceptibles d'avoir une influence sur le choix de la santé mentale comme spécialisation par les infirmiers. Nous les avons déduit de la théorisation des déterminants de l'agir infirmier. Ce qui nous a donné un total de quatre variables indépendantes. Nous les avons distingués en variables interindividuelles et variables contextuelles :

Variables interindividuelles:

§ Une première variable indépendante relève de la formation en santé mentale dispensée dans les écoles d'infirmiers dont les modalités seront formations insuffisante et suffisante. 

§ Une deuxième variable indépendante concerne les représentations sociales de la maladie mentale et des malades mentaux par la société. C'est un facteur appareillé à trois modalités: Personne dangereuse et violente, personne bizarre et étrange ou alors personne simplement malade comme tout le monde.

§ Une troisième variable indépendante porte sur la motivation des infirmiers. C'est un facteur appareillé à deux modalités: la motivation par la conception des emplois et la motivation par l'équité.

Variables contextuelles:

§ Une quatrième variable indépendante a trait à l'environnement de travail. C'est un facteur appareillé à trois modalités : l'environnement physique, l'environnement mental (psychologique) et l'environnement organisationnel.

Il en sort le tableau suivant :

Tableau1 : représentation des variables et modalités

Variable dépendante

Modalités

Choix de la santé mentale comme spécialisation

Accepter

Refuser 

Variables indépendantes

Modalités

Formation de base

Suffisante

insuffisante

Environnement de travail

Physique

Mental

organisationnel

Motivation des infirmiers

.

emploi

équité

Représentations sociales

dangereux, violent

bizarre et étrange

Malade ( malade ordinaire)

II .3 .Analyses statistiques

Dans le cadre de ce travail, nous allons utiliser le logiciel SPSS pour faire des analyses. Les méthodes ci-dessous seront utilisées :

v Une méthode descriptive qui comprend une analyse bivariée

L'analyse bivariée nous permettra de faire une association s'il y'a lien entre la variable dépendante et chaque variable indépendante. À cet effet, nous pourrons dire qu'il y'a association entre deux variables (variables dépendantes) si la probabilité affectée au Khi-deux est inférieure au seuil d'association (ici 5%). Dans le cas contraire, les variables sont dites indépendances.

Étant donné la nature des variables, nous ferons un tableau de contingence et ensuite nous calculerons le Khi-deux et la probabilité affectée à ce dernier.

L'analyse multivariée devrait en principe compléter certaines affirmations « erronées » de l'analyse bivariée, mais l'impossibilté d'obtenir une Analyse Factorielle en Composantes Multiples ( AFCM) à partir du logiciel SPSS nous limite.

v Une méthode explicative

La nature de notre variable dépendante (qualitative dichotomique) nous permet dans cette partie de faire une régression logistique binaire. Cette méthode estime les risques ou la probabilité de survenance d'un événement en fonction des variables indépendantes. La variable dépendante prend la modalité 1 quand l'événement est réalisé (accepter la spécialité) et 0 si non. Ainsi, la régression logistique estime la probabilité pour les infirmiers d'accepter ou non la santé mentale comme spécialité.

. RESULTATS ET ANALYSES

Avant toute analyse, il est important de rappeler les effectifs des répondants en fonction de chaque variable. Ceux-ci sont donc consignés dans le tableau suivant :

Tableau 2 : Distribution des effectifs des répondants en fonction de chaque modalité chez les infirmiers de l'EIS de Yaoundé.

Variable dépendante

Modalités

TOTAL

TOTAUX

Choix de la santé mentale comme spécialisation (choixsantment)

Accepter

36

80

Refuser  

44

Variables indépendantes

Modalités

TOTAL

TOTAUX

Formation de base

Suffisante

22

80

insuffisante

58

Environnement de travail

Physique

13

80

Mental

47

organisationnel

20

Motivation des infirmiers

.

emploi

55

80

équité

25

 

Dangereux, violent

32

 

Représentations sociales

bizarre et étrange

15

80

malade

33

.I- Méthode descriptive

1. Choix de la spécialité * formation de base

Tableau 3 : Distribution (en%) du choix de la spécialité en fonction de la formation de base chez les infirmiers de l'EIS de Yaoundé.

choix de la spécialité

formation de base

Total

suffisante

insuffisante

refuser

13

31

44

accepter

9

27

36

Total

22

58

80

Fréquence

27,5

72,8

100%

Chi-Square

0,205(a)

probabilité

4,88>0,05

Le test bivarié montre qu'il n'existe pas une association entre le choix de la spécialité et la formation de base. Cependant nous constatons que 72 ,8% des étudiants pensent que la formation est insuffisante ; ceci s'expliquerait premièrement par la rareté des unités de prise en charge des maladies mentales dans nos formations hospitalières et deuxièmement par le personnel hospitalier et enseignant non spécialisés dans le domaine.

Nous pouvons appuyer notre propos par l'existe seulement deux institutions digne de ce nom de prise en charge des maladies mentales uniquement dans les villes de Yaoundé et Douala. Cela voudrait dire en d'autres termes que seuls les étudiants ayant fréquentés dans les écoles de ces deux villes ne pouvaient théoriquement être capacités de façon adéquate à une prise en charge des malades mentaux et par la profiter d'un corps enseignant spécialisé. Comme le disait Kollo et WETTA en juin 2007 lors de la Conférence Régionale sur la crise des ressources humaines en santé et en Afrique Sub Saharienne : la psychiatrie reste le parent pauvre de la médecine au Cameroun avec moins de 20 personnels spécialisés (médecins et infirmiers) répandus dans tout le territoire national.

2. Choix de la spécialité * environnement de travail

Tableau 4 : Distribution (en%) du choix de la spécialité en fonction de l'environnement de travail chez les infirmiers de l'EIS de Yaoundé.

choix de la spécialité

environnement de travail

Total

environnement physique

environnement mental

environnement organisationnel

refuser

8

18

18

44

accepter

5

29

2

36

Total

13

47

20

80

Fréquence

16,25

58,75

25

100%

Chi-Square

15,421(a)

probabilité

0,065>0,05

L'analyse bivariée ressort que 58,75% des répondants pensent que l'environnement psychologique constitue un facteur limitant du choix de la santé mentale comme spécialité. Les personnels travaillant dans les unités de santé mentale doivent psychologiquement être préparés à affronter non seulement l'univers hostile mais aussi les malades parfois psychorigides et psychomotrices qui font le quotidien des personnels (A. Garnier et al, 1999).

En effet le psychotique est cette personne qui refuse de reconnaitre la maladie, et par conséquent ne réclame aucun traitement contrairement au névrosé qui, se s'est malade et cherche avidement un traitement. La majorité des personnes hospitalisées sont des psychotiques (62% à l'hôpital Jamot de Yaoundé en 2010 contre 68% à l'hôpital Laquintinie de Douala la même année) qui refusant leur étant de maladie et par la leur thérapie donnent des nuits insomniaques aux personnels qui doivent remuer à plusieurs fois les méninges pour solutionner à temps et individuellement chaque problème.

3. Choix de la spécialité * motivation de l'infirmier

Tableau 5 : Distribution (en%) du choix de la spécialité en fonction de la motivation chez les infirmiers de l'EIS de Yaoundé.

choix de la spécialité

motivation de l'infirmier

Total

motivé par l'emploi

motivé par l'équité

refuser

28

16

44

accepter

27

9

36

Fréquence

68,75

31,25

100%

Total

55

25

80

Chi-Square

1,190(a)

probabilité

0,84>0,05

Il ressort de ce tableau que la plus de la moitié des enquêtés sont motivés pour des raisons d'emploi mais paradoxalement moins de 50% sont prêts à accepter la santé mentale comme spécialité. Les unités de prise en soin de cette maladie étant en agglomération urbaine peut être un attrait pour le personnel à vide des « affectations en ville ». Il faut noter également que la rareté de ces derniers (personnels) sur le marché favoriserait à cout sur un emploi après spécialisation. L'EISY de nos jours n'a formé qu'une soixantaine d'infirmiers de plusieurs nationalités en santé mentale parmi lesquels moins de 40 prestent dans les unités de prise en charge des malades mentaux.

Le faible pourcentage constaté pour des raisons d'équité vient renforcer une fois de plus si besoin en était la spécificité et la particularité de la santé mentale non perçue comme tel par les politiques.

4. Choix de la spécialité * représentations sociales

Tableau 6 : Distribution (en%) du choix de la spécialité en fonction des représentations sociales chez les infirmiers de l'EIS de Yaoundé.

choix de la specialité

représentations sociales

Total

personne dangereuse et violente

personne bizarre et étrange

personne malade

refuser

24

8

12

44

accepter

8

7

21

36

Fréquence

40%

18,75

41,25

100%

Total

32

15

33

80

Chi-Square

9,819(a)

Probabilité

0,10>0,05

Malgrés l'indépendance du choix de la spécialité et des représentations sociales, nous pouvons dire que 18,75% des répondants trouvent les malades mentaux comme des personnes bizarres et étranges. Ce qui est paradoxal par rapport au vécu quotidien. Tous sont au préalable des infirmiers, et par conséquent ont probablement développé des mécanismes de défense et d'adaptation par rapport à la maladie mentale. Ceci est renforcé par le fait qu'il les considère comme des personnes simplement malade (41,25%).

II-. Méthode explicative

Tableau 7 : codage des variables nominales.

Variables et modalités

Fréquence

Paramètre de codage

(2)

(1)

représentations sociales

personne dangereuse et violente

32

1,000

,000

personne bizarre et étrange

15

,000

1,000

personne malade

33

,000

,000

environnement de travail

environnement physique

13

1,000

,000

environnement mental

47

,000

1,000

environnement organisationnel

20

,000

,000

motivation de l'infirmier

motivé par l'emploi

55

1,000

 

motivé par l'équité

25

,000

 

formation de base

suffisante

22

1,000

 

insuffisante

58

,000

 

Tableau 8 : variables dans l'équation.

Variables

B

S.E.

Wald

df

Sig.

Exp(B)

95,0% C.I.for EXP(B)

Lower

Upper

Lower

Upper

Lower

Upper

Lower

Upper

étape 1(a)

FORMATIONDEBASE(1)

-,387

,606

,408

1

,523

,679

,207

2,227

 

ENVIRONNEMENTDETRAVAIL

 
 

6,201

2

,045

 
 
 
 

ENVIRONNEMENTDETRAVAIL(1)

,710

1,134

,393

1

,531

2,035

,221

18,770

 

ENVIRONNEMENTDETRAVAIL(2)

2,054

,908

5,110

1

,024

7,796

1,314

46,253

 

MOTIVATIONDESINFIRMIERS(1)

,380

,633

,359

1

,549

1,462

,423

5,054

 

REPRESENTATIONSSOCIALES

 
 

2,964

2

,227

 
 
 
 

REPRESENTATIONSSOCIALES(1)

-1,059

,680

2,422

1

,120

,347

,091

1,316

 

REPRESENTATIONSSOCIALES(2)

,211

,831

,064

1

,800

1,234

,242

6,290

 

Constant

-1,447

1,003

2,081

1

,149

,235

 
 

A

Variable(s) entrées à l'étape 1 : FORMATIONDEBASE, ENVIRONNEMENT DETRAVAIL, MOTIVATION DES INFIRMIERS, REPRESENTATIONS SOCIALES. va

La régression logistique binaire nous permet de constater que seul l'environnement de travail mental (psychologique) impacte positivement sur le choix de la santé mentale comme spécialité chez les infirmiers de l'EIS de Yaoundé. Le statut psychologique des étudiants ne leur permettrait donc pas de poursuivre une telle formation dans le but d'en faire une spécialité plu tard.

Tout laisse donc croire que la formation de base qu'elle soit suffisante ou non, les représentations sociales, encore moins la motivation de l'infirmier ne sauraient influencer son choix pour la formation en santé mentale comme spécialisation.

Conclusion

Il était question au début ce travail d'identifier les facteurs qui influencent le choix de la santé mentale comme spécialité par les étudiants de l'EISY. Nous avons émis des hypothèses selon lesquelles la formation de base des infirmiers, leur motivation pour le travail, les représentations sociales et l'environnement de travail pourraient impacter ce choix. Pour vérifier ces différentes hypothèses, nous avons opté pour des méthodes descriptive et explicative lesquelles comportaient respectivement des analyses bivariée, multivarié et un modèle de régression logistique.

Il ressort de ces analyses que seul l'environnement psychologique émanant de l'environnement de travail impacte très positivement le choix de cette spécialité. Les autres facteurs contrairement à ce que l'on pourrait penser ne sont pas corrélés à ce choix pour la présente étude. Plusieurs raisons peuvent permettre de comprendre cela notamment une banque de données préexistante et non actualisée source de nombreux biais. Dans la nécessité d'une mise à jour pour des études futures, une collecte de données avec un outil beaucoup plus fiable sera indispensable.

Recommandations

- Le MINSANTE en collaboration avec le MINCOM devra user de la publicité pour sensibiliser la population sur le problème des malades mentaux ;

- Ces deux ministères devront lutter contre la stigmatisation et la discrimination des malades mentaux ;

- Le personnel en santé mentale devra organiser les séances de communication pour le développement dans tous les services en vue d'aider leurs collègues à comprendre la maladie mentale, à reconnaître les signes de la maladie et à pratiquer les premiers soins ;

- Ce personnel devra rassurer les familles et les communautés sur l'espoir de traitement en milieu hospitalier, promouvoir les habitudes de vie à éviter la maladie mentale ;

- Le MINSANTE devra pour ce, travailler en étroite collaboration avec les « tradipraticiens » afin d'intégrer l'aspect socioculturel dans les soins.

- Le MINSANTE devra encourager toute recherche en santé mentale ;

- Le MINSANTE devra intégrer la santé mentale aux soins de santé primaires ;

- Le MINSANTE devra établir des liens avec d'autres ministères (éducation, travail et prévoyance sociale, justice...) afin de permettre une meilleure prise en charge des malades mentaux ;

- Le MINSANTE, à travers les délégués régionaux devra éduquer le grand public dans le but de réduire les obstacles aux traitements et aux soins en informant l'opinion.

Références bibliographiques

OUVRAGES

1- Alem, A., & Desta, M. (1995). Mental health in ethiopia, Ethiopia journal of health development , pp. 47-62

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REVUES ET RAPPORTS

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21- Kollo, B., & Wetta, C. (2007). La nécessité d'une gestion optimale des ressources humaines. Conférence nationale sur la crise des ressources humaines en santé en Afrique Subsaharienne.






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