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La prévalence de parasitoses intestinales chez les enfants de 0-10 ans à  l'HGR/Kisanga

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par Kabongo Emile Ntumba
Université de Lubumbashi; Ecole de santé publique - licencié en santé publique 2012
  

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INTRODUCTION

Très largement rependues à travers le monde, les parasitoses intestinales constituent un réel problème de santé publique. Elles présentent une prévalence élevée dans de nombreuses régions. L'amibiase, l'ascaridiase, l'ankylostomiase et la trichocéphalose comptent parmi les dix infections les plus rependues au monde(1).

En effet, elles sont particulièrement sévères chez les enfants chez qui elles peuvent engendrer une malnutrition, déshydratation, anémie et baisse de la résistance aux infections pour ainsi conduire à une mortalité.

Réel problème de santé publique surtout en Afrique où la promiscuité, le manque d'eau potable et d'installations sanitaires se font sentir.

A Lubumbashi, les parasitoses intestinales sont responsables d'une mortalité et d'une morbidité importante au sein de la population infantile. Nous avons jugés important de mener une étude sur les enfants de 0 à 10ans qui consultent l'HGR KISANGA car cette partie de la ville présente des facteurs favorables au développement de ces parasitoses intestinales.

Notre étude concerne les enfants âgés de 0-10 ans qui viennent en consultation dans le service de pédiatrie et de laboratoire de l'HGR KISANGA de la commune Annexe.

I.1 ETAT DE LA QUESTION

Selon l'OMS, rependues pratiquement dans le monde entier, les parasitoses intestinales présentent une prévalence élevée dans de nombreuses régions, l'amibiase, l'ascaridiose, l'ankylostomiase et la trichocéphaloses comptent parmi les dix infections les plus fréquentes au monde. Si elles ne s'accompagnent d'une mortalité relativement faible, les complications ne sont pas rares et de nombreux cas exigent une hospitalisation (2).

Dans de nombreux pays, ces parasitoses soulèvent de sérieux problème sur le plan sanitaire et social en entrainant une malabsorption, des diarrhées, une spoliation sanguine, une altération de la capacité de travail et un ralentissement de la croissance. En outre, d'autres parasitoses telles que l'angiostranguloidose abdominale, la capillariose intestinale et l'anguillulose sont importantes en santé publique sur le plan local ou régional.342 enfants ont fait l'objet de l'étude ; la prévalence globale étant de 54,4% donc plus de la moitié des enfants sont parasitée. Le taux de distribution en fonction du temps est très élevé au mois de mai avec un % de 63,1% et très bas au mois de mars 29,7%. L'infestation notée pour le sexe masculin semble plus élevée que celle notée pour le sexe féminin avec de taux respectifs de 57,5% et 51,2%. Les enfants âgés de 4 à 6 ans ont l'indice d'infestation le plus élevé. (1)

Selon les estimations pour l'année 2002, on évalue à 3,5 milliards le nombre des sujets infectés par des parasites digestifs 450 millions le nombre de malade chaque année, les ascaris, les ankylostomes et l'amibe dysentérique occasionneraient à eux seuls 195000 décès dans le monde. (2) Les parasitoses intestinales sont pour la plupart d'entre eux, un reflet direct du niveau d'hygiène individuelle et collective. L'explosion démographique et la tendance à l'urbanisation des populations des pays défavorisés engendrent la multiplication des bidonvilles ce qui fait redouter, dans l'avenir, un accroissement supplémentaire de cas de parasitoses intestinales. Une étude coprologique et sérologique a été menée à l'hôpital de MAHAJANGA (Madagascar) afin d'appréhender la situation des parasitoses digestives de cette région. Le deux tiers des selles examinées contiennent un ou plusieurs parasites intestinaux. Les protozoaires sont particulièrement fréquents 47,7% ainsi que les nématodes 23,4% ; les cestodes 3,2% et trématodes 3,7% sont des parasites plus rares. La sérologie amibienne (positive chez 31,2% des sujets) ainsi que les examens microscopiques (positifs dans 12,5% de cas) démontrent une circulation de l'amibiase dysentérique qui doit être envisagée comme une des étiologies possible des syndromes dysentériques chez les habitants de cette région. (3)

Les parasitoses intestinales constituent un véritable fléau dans les pays en voie de développement où la plupart des malades présentent également des nématodoses. L'oxyurose qui en fait partie, et l'helminthiase la plus fréquente dans le monde. Le manque d'hygiène, la promiscuité sont des facteurs favorisants. (4)

Elle touche préférentiellement les enfants mais tous les âges peuvent être concernés. L'helminthe entraine, grâce à son cycle strictement infraliminal intestinal des symptômes digestifs, mais il peut être responsable des signes extra digestifs chez certains, agitation et insomnie qui sont associes à l'oxyurose, peuvent entrainés une chute du rendement scolaire et de la capacité d'apprentissage. (4)

Elles sont un phénomène classique chez l'enfant et occupe une place importante dans l'ensemble de la pathologie infantile notamment dans les pays du tiers monde du fait des conditions climatiques et hygiéniques trop souvent précaires, les parasitoses intestinales occupent trop souvent une place non moins importante en matière de la prévalence des différentes espèces des parasites varie d'une région à une autre.

Affections graves, car souvent associées entre elles ou avec une autre maladie parasitaire telle que le paludisme. En RDC, les parasitoses intestinales sont responsables d'une mortalité et d'une morbidité importante surtout au sein de la population infantile. Une étude d'oxyurose a été réalisée au service de pédiatrie de l'hôpital MOULAY ABDELLAH DE SALE (Maroc). Pour une enquête à l'aide de scotch test, 80 enfants parmi 120 ayant subit des examens parasitologiques (direct+Ritchie et Willis) ; l'âge se situe entre 1 ans et 15 ans. La recherche d'oeufs d'E vermicularis à été positive de 5,8% ; seule l'hygiène individuelle influe significativement sur l'oxyurose, le sexe, l'âge et la fratrie restent sans effet globale. Le degré de parasitisme 45% de notre population traduit une dégradation d'hygiène individuelle. (5)

Les parasitoses intestinales ont un retentissement sanitaire et social, la plupart du temps inconnu ou minimisé. Même si la symptomatologie est souvent bruyante, elles constituent un problème de santé parce que favorisant la malnutrition. Le retentissement social est lié au poids de la consommation médicaux-sanitaire due aux parasites ou à ce qui leur sont attribué. En raison de la difficulté d'assurer une hygiène efficace, les enfants constituent un groupe à risque. 400 enfants de moins de 5 ans ont pu faire l'objet de notre étude dans 3 villages du district rural de KHOMBOLE.

La prévalence de la parasitose intestinale est de 31 ,3%. Dés le premier mois de la vie, les enfants peuvent être parasités, l'importance de l'infestation augmentant avec l'âge. Plus de la moitié (68,7%) des enfants parasités sont âgés de plus de 24 mois. Giardia lamblia et ascaris lumbricoïdes sont observés chez les enfants parasités dans des proportions respectives de 45,3% et 31,4%. Les deux protozoaires que sont la giardiase et l'amibiase représentent 59,2% des parasitoses intestinales. (6)

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