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Le dopage comme facteur de risque des maladies mentales

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par Jules Kasereka Vayikehya
Université Officielle de Ruwenzori, UOR - Licence en Santé Publique 2014
  

Disponible en mode multipage

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    DECLARATION DE L'ETUDIANT

    « Je certifie que ce travail de mémoire est mon original et n'a jamais été présenté en vue de l'obtention d'un grade académique dans une autre institution supérieure et universitaire. »

    Fait à Butembo, le 23/07/2015

    KASEREKA VAYIKEHYA Jules

    Signature :

    DECLARATION DU DIRECTEUR ET ENCADREUR

    « Nous, Professeur MAMBO VIKANDY et Chef des Travaux MUMBERE MALYABO, certifions avoir dirigé ce travail respectivement en qualité de directeur et d'encadreur pour le compte de l'Université Officielle de Ruwenzori. »

    Fait à Butembo, le 23/07/2015

    Directeur Encadreur

    TABLE DES MATIERES

    DECLARATION i

    LISTE DES TABLEAUX ii

    EPIGRAPHE iii

    DEDICACE iv

    REMERCIEMENTS v

    RESUME vi

    ABSTRACT vii

    SIGLES ET ABBREVIATIONS viii

    CHAPITRE 1er: INTRODUCTION 1

    I.1. Problématique 1

    I.2. Hypothèses 3

    I.3. Objectifs 3

    I.3.1. Objectif général 3

    I.3.2. Objectifs spécifiques 4

    I.4. Choix et Intérêt du sujet 4

    I.4.1. Choix du sujet. 4

    I.4.2. Intérêt du sujet. 4

    I.5. Délimitation du sujet 4

    I.6. Division du travail 5

    CHAPITRE 2ème : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 6

    II.1. PRESENTATION DU LIEU D'ETUDE : VILLE DE BUTEMBO 6

    II. 2. METHODOLOGIE D'ANALYSE 10

    II.2.1. Matériels 10

    II.2.2. Type d'étude 12

    II.2.3. Caractéristiques de l'échantillon 13

    II.2.4. Collecte des données 17

    II.2.5. Présentation des variables d'étude 18

    II.2.6. Matériels de collecte et traitement des données. 23

    II.2.7. Méthodes statistiques 25

    CHAPITRE 3ème : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES 27

    CHAPITRE 4ème : DISCUSSION DES RESULTATS 30

    CONCLUSION 33

    SUGGESTIONS : 34

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 35

    ANNEXE 1 36

    LISTE DES TABLEAUX

    1. Tableau 2a : Répartition de la population de la ville de Butembo par commune

    2. Tableau 2b : Effectifs des jeunes sportifs selon les années et les disciplines sportives en ville de Butembo

    3. Tableau 2c : Echantillon d'étude

    4. Tableau 2d : Tranche d'âge des enquêtés

    5. Tableau 2e : Etat-civil des enquêtés

    6. Tableau 2f : Répartition des enquêtés par sexe

    7. Tableau 2g : Répartition des enquêtés par discipline sportive pratiquée

    8. Tableau 2h : Tableau croisé Etat civil des enquêtés et disciplines sportives pratiquées

    9. Tableau 2i : Produits utilisés pour le dopage par les enquêtés

    10. Tableau 2j : Tableau croisé Utilisation des produits dopants et Modification du comportement du joueur

    11. Tableau 2k : Tests de Khi-deux

    12. Tableau 2l : Présentation des variables

    13. Tableau 2m : Tableau de contingence

    14. Tableau 2n : Tests de Khi-deux

    15. Tableau 2o : Tableau 2x2

    EPIGRAPHE

    « La santé joue un rôle central dans le développement.

    Elle est tout à la fois :

    · Une condition

    · Un indicateur

    · Un résultat du développement ».

    Bloom et al.

    DEDICACE


    A la mémoire de mon Oncle paternel Martin MUHINDO VUTSAPU
    A mes très chers parents Isidore MASHAURI KABUYAYA et Cécile MASIKA KABUNGA qui ont toujours été là pour moi, et qui m'ont donné un magnifique modèle de labeur et de persévérance.

    A ma tendre Epouse et compagne de vie Rosalie KAHINDO MITEMBE ainsi qu'à nos enfants Delvaux MASHAURI, Nicaise VAYIKEHYA, Sergine VAYIKEHYA, Alain VUTSAPU et Rosine KABUNGA dont la chaleur me sert de réconfort à des moments parfois critiques. J'espère qu'ils trouvent dans ce travail toute ma reconnaissance et tout mon amour.
    A mes frères et soeurs
    A mes meilleur(e)s ami(e)s


    REMERCIEMENTS

    Je saisi cette opportune occasion et à travers ce travail de mémoire, pour adresser mes sincères remerciements au Professeur MAMBO VIKANDY, qui m'a fait honneur d'accepter la direction du présent travail scientifique, tant pour sa disponibilité que pour la considération qu'il a pu témoigner à l'égard de mes multiples requêtes.

    Une reconnaissance méritée au Chef des Travaux MUMBERE MALYABO, encadreur de ce travail, pour son appui et conseils permanents sans lesquels nous ne saurions venir promptement en bout de ce travail.

    Je reste particulièrement reconnaissant à l'ensemble du corps académique, scientifique, administratif, technique et ouvrier de l'Université officielle de Ruwenzori dont les efforts conjugués et harmonieusement partagés ont concouru à notre formation de qualité au sein de cette alma mater.

    Merci également aux personnes qui ont pu contribuer à la réalisation de ce mémoire par leur assistance symétriquement matérielle et morale, notamment KASEREKA Hangi Bin Talent, Professeur Emmanuel MUSONGORA, Assistante Martine KAYIVUMBA, Ir TSONGO KANYINYI, Edgar KATEMBO MATESO, KAMBALE VAKE Okello, Suzanne MUKOHE, Jean de Dieu MBUSA KAYITHULA, Bruno BAHATI BOSOLO, Alphonse TABARO ZAWADI, Victorine BORA UZIMA.

    Merci aux membres de ma famille professionnelle des infirmiers à travers les regroupements associatifs et syndicaux qui ont su m'apporter un soutien essentiel et permanent dans les périodes d'adversité scientifique que j'ai pu traverser, en conservant une totale confiance à ma modeste personne.

    Enfin, une sincère gratitude à tous les volontaires du Kyaghanda Yira avec qui nous avons appris le sens de l'abnégation pour le bien du grand nombre et le développement communautaire.

    Jules KASEREKA VAYIKEHYA

    RESUME

    Notre travail de recherche a porté sur « le dopage comme facteur de risque des maladies mentales » chez les jeunes sportifs de la ville de Butembo, étude guidée par la principale question qui est : le dopage chez les jeunes sportifs en Ville de Butembo est-il un facteur de risque de maladies mentales ? 

    Cette démarche scientifique poursuivait l'objectif principal ci-après : Identification de la relation de cause à effet entre la pratique de dopage et le développement de la maladie mentale chez les jeunes sportifs de la Ville de Butembo

    Pour y parvenir, nous avons fait recours à la méthode analytique qui nous a permis d'établir la corrélation entre les deux variables en étude.

    A l'issu de nos investigations, nous avons aboutit aux résultats ci-après :

    1) Le tableau 2m relatif aux produits consommés par les jeunes sportifs fait remarquer que le cannabis demeure le produit le plus utilisé par les jeunes sportifs de Butembo pour augmenter leur capacité physique soit 81,3% à coté de l'alcool qui lui, occupe 18,8%.

    2) Quant à l'analyse de corrélations entre la modification du comportement mental et l'usage des produits dopants par les jeunes sportifs de Butembo, le calcul du risque relatif a permis de confirmer que le risque pour un jeune sportif dopé de contracter la maladie mentale est 7. 3 fois supérieur qu'un non dopé. , D'où, la pratique du dopage demeure véritablement « un facteur de risque » de la maladie mentale.

    En définitif, il existe un lien entre la pratique du dopage et la maladie mentale chez les jeunes sportifs et le cannabis reste la drogue dont font usage les sportifs de Butembo pour le dopage.

    Les mots clés utilisés dans ce travail sont notamment le dopage et la maladie mentale.

    ABSTRACT

    This scientific work (research) concerns «The Dope as a Factor of Risk to Mental Illnesses» for sports young people in Butembo city. This study is around this main question: Is the dope a factor of risk to mental illnesses for Butembo spots young people?

    In fact, this scientific study carried on with this scientific principal objective: Identification of the impact relationship between the practice of the dope and development of the mental illness to Butembo sports young people.

    Moreover, to reach this, we went on with the analytic method which allowed us to establish the correlation between the two items in study.

    By the end of our investigations, we end up in results that follow:

    1. The chart 2m related to products used by sports young people confirms that the cannabis remains the product used the most by Butembo sports young people for affecting their physical performance or 81,3% apart from the alcohol which takes itself 18,8%

    2. Concerning the analysis of correlations between the mental behavior modification and the use of the doping products by Butembo sports young people, the calculation of the related risk permitted us to conclude that the risk for a doped sports young man to fall in madness is 7.3 times than a non doped or safe one. That is to say, the practice of the dope remains truly «a factor of risk» of madness or mental illness.

    To conclude, there is a link between the practice of dope and the mental illness to sports young people and the cannabis rests the drug that is mostly used by this work are namely: the dope at the mental illness.

    SIGLES ET ABBREVIATIONS

    1. OMS : Organisation Mondiale de la Santé

    2. CONFEJES : Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la francophonie

    3. UNESCO : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation

    4. AMA: Agence Mondiale Antidopage

    5. CEPIMA: Centre de Protection des Indigènes et Malnourris.

    6. SSP : Soins de Santé Primaire

    7. RCD/K-ML : Rassemblement Congolais pour la Démocratie, Mouvement de Libération Kisangani

    8. ZS : zone de Santé

    9. HGR : Hôpital Général de Référence

    10. CH : Centre Hospitalier

    11. CS : Centre de Santé

    12. EPSNC : Enseignement Primaire, Secondaire et Nouvelle Citoyenneté

    13. CBCA : Communauté Baptiste au Centre de l'Afrique

    14. CEBCE : Communauté des Eglises Baptistes Congo Est

    15. CEPAC : Communauté des Eglises de Pentecôte en Afrique Centrale

    16. CEBA : Communauté Evangélique Baptiste en Afrique

    17. CAC : Communauté Anglicane au Congo

    18. AS : Aire de Santé

    19. US : Union Sportive

    20. FC : Football Club

    21. Ie : Incidence chez les exposés

    22. Ine : Incidence chez les non exposés

    23. RR : Risque Relatif

    24. Ho : Hypothèse nulle

    25. H1 : Hypothèse alternative

    26. SPSS : Statistical Program Sociale Sciences

    27. EPO : Erythropoïétine

    28. GH : Hormone de Croissance

    29. HTA : Hypertension Artérielle

    30. BI : Borne Inférieure

    31. BS : Borne supérieure

    32. IC : Intervalle de Confiance

    CHAPITRE 1er: INTRODUCTION

    De tout temps, les jeunes ont inspiré deux sentiments puissants : l'espoir qu'ils créeront un monde meilleur que celui qu'on leur a laissé sans pour autant renoncer aux valeurs fondamentales, et la crainte qu'avec eux les choses iront encore plus mal.

    Pendant des nombreuses années, on ne s'est pas préoccupé de la santé des adolescents parce qu'ils sont généralement moins vulnérables à la maladie que les enfants ou les personnes âgées. En revanche, les jeunes sont extrêmement vulnérables aux bouleversements des conditions sociales qui se sont produites à une époque récente et qui peuvent avoir un effet profond sur leur santé (OMS, 1994, p IX). Tel est le cas des jeunes sportifs en quête d'exploit et de renom qui s'adonnent au dopage.

    I.1. Problématique

    Le dopage reste aujourd'hui un des thèmes de controverse et parmi les plus médiatisés de la société moderne qui laisse planer le doute sur toute performance sportive.

    On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes ( Jean Paul Dot, 2010,).

    Les chiffres sur le plan mondial sont moins élevés en ce qui concerne le pourcentage de cas positifs : sur plus de 270000 d'échantillons analysés lors de la période de 1992 à 1994 dans le monde entier et pour tous les sports confondus, il n'y avait à peine 3500 échantillons « positifs », ce qui correspond à 1,29%. (Jean Paul Dot, 2010).

    Selon le rapport présenté en 1998 au Sénat Français, on constate qu'entre 1980 et 1987, si le nombre des contrôles de dopage a été multiplié par 6, celui des contrôles positifs a été multiplié par 27. Les fédérations françaises les plus contrôlées en 1997 étaient le cyclisme, l'athlétisme, le football, l'haltérophilie et la natation. Le pourcentage le plus élevé de cas positifs a été en haltérophilie avec 14,3% en voile (exclusivement du cannabis), en judo avec 7,9%, le cyclisme n'arrive qu'à la 8ème place. Dans la même année, les pourcentages de contrôles inopinés ont atteint dans le handball et le judo respectivement 81,5% et 68,5% (Nicolas Rouyer, 2014, page 113).

    L'abus de drogues ne se limite pas au sport de haut niveau et aux personnes adultes. Selon une étude menées aux Etats-Unis d'Amérique, entre 4 et 11% des adolescents males et entre 0,5 et 2,9 % des jeunes adolescentes ont pris à l'un ou l'autre moment des stéroïdes et 20% des adeptes du bodybuilding, qui pratiquent cette activité pour le loisir, admettent utiliser des stéroïdes (Patrick Laure, 2012, p157)

    En effet, le dopage met en danger la santé du dopé. Dans son ouvrage le Dopage en Question, JEAN-FRANÇOIS BOURG indique que l'espérance de vie d'un joueur professionnel de football américain ne dépassait pas 55 ans dans les années 1990. Selon le docteur JEAN-PIERRE DE MONDENARD, qui a étudié les dossiers médicaux des participants du Tour de France depuis 1947, pour les coureurs dans ouvrage intitulé « Dictionnaire du dopage : Substances, procédés, conduites, dangers », le risque de décès cardiaque avant 45 ans est cinq fois supérieur à la moyenne.

    Dans le même temps, l'usage de drogues continue de faire de terribles ravages, entraînant la perte de vies humaines ou de nombreuses années de main-d'oeuvre. Le nombre de décès liés à la drogue déclarés en 2012 atteindrait, selon les estimations, 183 000 (ou un chiffre situé entre 95 000 et 226 000), ce qui correspond à un taux de mortalité de 40,0 décès (entre 20,8 et 49,3) pour un million de personnes chez les personnes de 15-64 ans (Rapport OMS, 2014, 49).

    En Afrique, 25 pays sont à ce jour membres de la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la francophonie et ont une structure nationale de lutte antidopage et 14 pays sur les 25 pays africains qui ont ratifié la Convention internationale de l'UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation) sont membres de la CONFEJES (Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Egypte, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Seychelles, Tchad, Tunisie).L'objectif est d'amener tous les pays membres à avoir une structure nationale opérationnelle de lutte contre le dopage. L'exécution de la convention avec l'AMA (Agence Mondiale Antidopage), qui est destinée à soutenir les actions des Organisations régionales et nationales antidopage, devrait contribuer à atteindre assez rapidement cet objectif. (AMA, Mars 2014, 113).

    En République Démocratique du Congo, la question du dopage a été analysée par différents chercheurs et spécialistes en la matière. En effet, la prévalence est de 2,95 à 3% des jeunes de 10 à 19 ans qui se donnent à la drogue. Ainsi en marge de la journée internationale de lutte contre la drogue, la RDC a été classée dans la catégorie des pays très vulnérables (KAYIVUMBA, 2014, p35).

    Selon KAYIVUMBA K. (2014), dans son travail de mémoire intitulé « Facteurs favorisant la prise de drogue autres que l'alcool et le tabac chez les jeunes de la Commune Kimemi » en Ville de Butembo, sur les 200 enquêtés, 183 enquêtés utilisateurs des drogues illicites ont un âge compris entre 15 et 35 ans soit 91, 5%. Quant aux circonstances dans lesquelles les enquêtés ont pris des drogues pour la première fois, le match de football a représenté 21%. Par ailleurs les données récoltées au Centre de Protection des Indigents et Mal nourris, CEPIMA en sigle, révèlent qu'au cours des 10 premiers mois de l'année 2014, il a enregistré 329 malades mentaux dont 38 cas sont dus à la consommation des drogues soit 11,5% (CEPIMA, 2014).

    Au regard de ce qui précède, il est clair que le problème de dopage est actuellement une des préoccupations centrales dans le monde sportif et une question existentielle de santé publique au regard de son ampleur d'extension de pars le monde et des conséquences néfastes qu'il entraine sur la santé des pratiquants.

    C'est à la suite de cela que nous nous sommes posés la question principale suivante : « le dopage chez les jeunes sportifs en Ville de Butembo est-il un facteur de risque de maladies mentales ? »

    Partant de cette question principale, des questions spécifiques en découlent pour en permettre sans doute une meilleure compréhension :

    0. Il y a -t-il plus des malades mentaux chez les jeunes sportifs dopés que chez les non dopés ?

    1. Quel produit dopant serait-il plus utilisé pour le dopage par les jeunes sportifs de Butembo ?

    I.2. Hypothèses

    Tout questionnement au sujet d'un problème ou d'un événement non habituel donné fait absolument appel à un exercice de réponse tendant à éclairer ou à dissiper les incertitudes. Une hypothèse est alors considérée comme une proposition relative à l'exploitation des phénomènes matériels, admis provisoirement avant d'être soumise au contrôle de l'expérience (P. Rongere, 2001, p42)

    D'après ALLALUF MATTEO (1996), l'hypothèse est l'aboutissement de la formulation d'une problématique et une anticipation de la réponse à la question principale. L'hypothèse suggère les procédures de recherche et guide donc le choix de la documentation, de l'observation et de réflexion.

    Nous présumons dans cette étude que :

    1. Il existerait plus des malades mentaux parmi les jeunes sportifs dopés que chez les jeunes sportifs non dopés en ville de Butembo

    2. Le cannabis serait le produit le plus utilisé par les jeunes sportifs pratiquant du dopage en ville de Butembo

    I.3. Objectifs

    I.3.1. Objectif général

    Identification de la relation de cause à effet entre la pratique de dopage et le développement de la maladie mentale chez les jeunes sportifs de la Ville de Butembo.

    I.3.2. Objectifs spécifiques

    v Etablir la différence entre la pratique de dopage ou non et l'apparition de la maladie mentale chez les jeunes sportifs en ville de Butembo.

    v Identifier les produits dopants les plus utilisés par les jeunes sportifs de la ville de Butembo.

    I.4. Choix et Intérêt du sujet

    I.4.1. Choix du sujet.

    Partant de nos objectifs, nous voulons cerner le risque de maladies mentales lié à la pratique du dopage par les jeunes sportifs de la ville de Butembo. Notre motivation tient sur le fait que les jeunes sportifs constituent une couche sociale très importante pour le développement culturel et économique de la Ville. Leur carrière, se situant dans le secteur tertiaire des emplois et à l'heure actuelle porteuse de beaucoup d'espoir pour l'avenir de tout un pays, il est ainsi de bonne guerre de pouvoir bien encadrer cette catégorie professionnelle afin de la maintenir dans des normes sanitaires acceptables et de les mettre à l'abri de plusieurs risques surtout médicaux susceptibles d'annihiler leur avenir professionnel et leur santé mentale. Ainsi, des mesures particulières de réglementation et de lutte contre le dopage pourraient être envisagées par l'autorité administrative et sportive de ville de Butembo dans ce secteur de sport.

    I.4.2. Intérêt du sujet.

    Ce travail aura le mérite d'avoir ouvert sans nul doute le débat scientifique sur la santé des sportifs, discipline non moins importante « le sport  » et dont on parle le moins par les professionnels de santé dans le cadre de la prévention et de la surveillance épidémiologique des maladies mentales. Il servira de ce fait à orienter l'attention des recherches vers ce sujet resté longtemps muet dans notre milieu. Par ailleurs, ce travail offrira des arguments utiles aux organisations sportives de la ville de Butembo dans le cadre de la lutte contre les antivaleurs en milieu de sportif et la mise au point d'une discipline sportive.

    En tant qu'acteur de Santé Publique, nous aurons contribué à travers les résultats de ce travail, à interpeller la curiosité des agents de santé à se pencher aussi vers les jeunes sportifs afin de prévenir les maladies mentales dues à l'usage abusif des produits médicaux pour des fins de sport.

    I.5. Délimitation du sujet

    Ce travail se focalise sur l'analyse de risque de maladie mentale liée à la pratique de dopage chez les jeunes sportifs en Ville de Butembo dans le souci d'envisager les mesures de prévention répondant ainsi aux prescrits de la 11ème composante des SSP ( Soins de Santé Primaire) en République Démocratique du Congo. Il est réalisé en Ville de Butembo et couvre la période allant de 1990 à 2014. Les sports concernés dans ce travail de recherche sont notamment : le football, le karaté et la boxe.

    I.6. Division du travail

    Ce travail comporte quatre chapitres principaux à savoir : Le premier chapitre réservé à l'introduction, le deuxième chapitre traite de la méthodologique de recherche, le troisième chapitre aborde la présentation et analyse de données et le quatrième chapitre quant à lui présente la discussion des résultats obtenus.

    Une conclusion avec suggestions met fin à ce travail scientifique.

    CHAPITRE 2ème : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

    Dans ce chapitre, nous présentons de manière succincte la description de notre milieu d'étude, la méthodologie et les techniques de recherche, l'échantillon et la population d'étude.

    II.1. PRESENTATION DU LIEU D'ETUDE : VILLE DE BUTEMBO

    a) Création et situation géographique

    1°. Création :

    Le village de Butembo avait été érigé en Cité par l'Arrêtée N° 21/503 du 23 Septembre 1949 du Ministre Belge des colonies du Congo Belge et du Rwanda-Urundi.

    Un nouveau statut surgira 7 ans plus tard conformément à l'ordonnance N° 97/138 du 15 mai 1956 du Roi des Belges, dénomination conservée jusqu'à l'accession de notre pays à l'indépendance, le 30 juin 1960. Après , cette agglomération sera dénommée «  Commune de Butembo » et redeviendra après peu de temps « Cité de Butembo » jusqu'au 30 septembre 1999 date à laquelle les politiciens du Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Kisangani-Mouvement de Libération « RCD/K-ML en sigle, lui ont conféré arme à la main le statut de « Ville de Butembo » et ce, par l'Arrêtée N° 01/001/BIS/CAB/GP-NK/99 du 23 septembre 1999 du Gouverneur de Province du Nord-Kivu/bis et du Décret N°2001/038 du 22 Décembre 2001 du Président de ce mouvement belligérant, portant « création et délimitation de la ville et des communes de Butembo en Province du Nord-Kivu. La ville de Butembo ainsi créée sera confirmée par le Président de la République Démocratique du Congo, Joseph KABILA KABANGE, dans son décret N° 042/2003 du 28 mars 2003. Elles conservent les limites territoriales reconnues depuis cette date mémorable du 28 mars 2003 qui n'ont jamais changé jusqu'à ce jour.

    2°. Situation géographique

    v Limites territoriales : la ville de Butembo se situe à cheval sur les deux territoriales de Lubero et de Beni par les chefferies des Baswagha et Bashu et se limite comme suit :

    · A l'Est, le rond-point CUGEKI au croisement du tronçon Kyondo - Luotu, la source de la rivière LUSOVOVU qui prend le nom de LWIRWA sur toute sa longueur jusqu'à son confluent avec la rivière KAMIKINGI, les deux s'appellent rivière LUHULE, celle-ci jusqu'à son confluent avec rivière KAGHENDA jusqu'au pont KALWANGA, la route qui mène vers MABAMBI jusqu'à MUSINGIRI, de là, la source de la rivière KAKOLWE jusqu'à son confluent avec la rivière MUSUSA.

    · Au Sud, l'axe routier le depuis rond-point CUGEKI jusqu'à l'intersection de la rivière VIRENDI, cette rivière VIRENDI jusqu'à son confluent avec la rivière MUSUSA, cette rivière sur toute sa longueur jusqu'à son confluent avec la rivière KAKOLWE.

    v Coordonnées géographiques (latitudes et longitudes) : Butembo se situe à 18 km de la ligne de l'Equateur après le chef-lieu de la chefferie des Baswagha, Musienene dans l'hémisphère Nord et à plus ou moins15 km du chef-lieu de la chefferie des Bashu, « Butungera-Vuhovi » à l'Est. La ville de Butembo se trouve dans les coordonnées géographiques suivantes : 0°8' latitude Nord, 29°17' longitude Est.

    v Altitude : le« RiftValley Occidental » sur les Monts MITUMBA est le proche voisin de la ville de Butembo vers l'Est et fait partie du Rift Est-Africain. La ville de Butembo n'a pas le même relief sur toute son étendue étant donné qu'elle est construite sur plusieurs collines dont l'altitude varie entre 1600 m dans les vallées et 2000 m au point culminant situé précisément à MATEMBE dans la Commune VULAMBA, la moyenne est donc de plus ou moins 1800 m.

    Superficie : 190,34 km2

    - Commune KIMEMI : 42,25 km2

    - Commune BULENGERA : 55,18 km2

    - Commune VULAMBA : 52,61 km2

    - Commune MUSUSA : 40,30 km2

    Cette superficie de la ville est née des 18,096Km2 de l'ancien territoire de Lubero et de 7,484 Km2 de Beni, avant le décret présidentiel créant la ville de Butembo.

    b) Données Démographique :

    Tableau 2 a : Répartition de la Population de la ville de Butembo par Commune

    Commune

    Hommes

    Femmes

    Garçons

    Filles

    Total

    M

    F

    BULENGERA

    47890

    41985

    52860

    57249

    100750

    109234

    KIMEMI

    45485

    50854

    38552

    45159

    84037

    96013

    MUSUSA

    53966

    56082

    41931

    43941

    95897

    100023

    VULAMBA

    25446

    27752

    18546

    20425

    43992

    48177

    Sous-total

    172787

    186673

    151889

    166774

    324676

    353447

    Total Général de la population

    678123

    Source : Rapport annuel sur l'administration de la ville de Butembo 2013

    c) Données socio-économiques

    La ville de Butembo, avec ses habitants dynamiques, connait diverses activités économiques dont les plus importantes sont l'agriculture et le commerce. Vivant en très grand nombre pourcentage de l'agriculture dans la périphérie tout en résident dans la ville, la population de Butembo organise un élevage des gros et petits bétails, de la volaille, fermiers avec des plantations hors de la ville. Quant à la l'agriculture urbaine, les haricots, la patate douce, les amarantes, les bananiers, le manioc, le mais, les arachides, les tomates etc... constituent les principales cultures vivrières. Il y existe aussi des grandes plantations d'eucalyptus dans les concessions de certains operateurs économiques et confessions religieuses.

    Au sujet du commerce, les habitants de Butembo s'adonnent aux activités commerciales et nombreux gagnent vite de l'argent à travers des transactions avec des pays étrangers.

    Généralement, le commerce est favorisé par les autorités qui encadrent les activités conformément aux textes légaux.

    d) Données socio-culturelles

    v Butembo est une ville située à l'Est de la République démocratique du Congo. La ville est majoritairement habitée par la tribu Nande. Mais aussi, l'on y trouve des tribus aussi proches qu'éloignées de la tribu Nande : les Bapere, les Bambuba, les Watalinga, les Hunde, les Bashi, les Hutu, les Lendu, les Baluba, les Bakongo, les Lokele... Ces tribus deviennent de plus en plus sédentaires avec la pratique du commerce et de l'administration pour les uns et de l'agriculture pour d'autres. Le commerce demeure la principale activité économique de Butembo, ce qui lui confère la qualification d'une ville commerciale importante dans l'économie de la République Démocratique du Congo. Principaux clans : nous retrouvons tous les clans de la tribu nande à savoir : les Bakira, les Bamates, les Baswagha, les Batangi, les Basukali, les Bahira, les Basongora,les Bahambo, les Bavinga, les Bahumbi, les Batike, les Bamoro,... En outre, d'autres clans du pays s'y trouvent mais se manifestent rarement.

    e) Situation sanito-hygiénique : la ville de Butembo compte deux zones de santé dont la ZS de Katwa avec 1 HGR, 5CH et 18 CS du secteur public et 17 structures privées ; la ZS de Butembo avec 1 HGR, 2 cliniques universitaires, 3 CH, 14 CS du secteur public. Les principales causes de consultation de services de santé dans ces entités sanitaires sont : paludisme, IRA, diarrhées, fièvre typhoïde, traumatismes, etc ...

    f) Données éducationnelles

    La ville de Butembo compte plusieurs institutions d'éducation en son sein. Les écoles primaires, secondaires et professionnelles gérées par la sous-division urbaine de l'EPSNC (Enseignement Primaire Secondaire et Nouvelle Citoyenneté). Cette dernière compte 207 écoles primaires, 19 écoles maternelles et 168 écoles secondaires. Le personnel enseignant est au nombre de 1584 femmes et 649 hommes qui fait au total 2233 enseignants. Le pool du primaire compte 215 écoles confondues dont 44 du réseau catholique, 17 écoles non conventionnées, 20 écoles de la 3ème CBCA, 6 écoles du 8ème CEPAC, 4 écoles de la 11ème CAC , 20 écoles de CECA 20, 5 écoles de 49ème CBA, 13 écoles de la 55ème CEBCE, 12 écoles conventionnées adventistes, 7 écoles conventionnées islamiques, 5 écoles kimbanguistes et enfin 79 écoles privées agrées (KASOKI MUKOHE, 2012).

    Quant aux institutions d'enseignement supérieur et universitaire, la ville de Butembo compte 13 Instituts Supérieurs et 11 Universités.

    II. 2. METHODOLOGIE D'ANALYSE

    Dans ce point nous décrivons les matériels, les méthodes et les techniques pour la collecte des données, l'analyse et l'interprétation des résultats sur le dopage comme facteur de risque des maladies mentales chez les jeunes sportifs de la ville de Butembo.

    II.2.1. Matériels

    1°. Sujets d'étude.

    Notre étude concerne les jeunes sportifs de la Ville de Butembo. C'est à partir de cette population de jeunes sportifs que nous avons extrait un échantillon des exposés et des non exposés soumis à la comparaison.

    2°. Population d'étude

    Comme nous avons eu à le décrire dans la partie présentation du milieu, la ville de Butembo compte plusieurs jeunes sportifs dans différentes disciplines sportives qu'il n'est vraiment pas aisé de les atteindre tous par l'étude au regard des moyens tant matériel que financier et du temps dont nous disposons. C'est pourquoi il nous est impérieux de nous situer sur la démarche utilisée durant les recherches.

    La population est tout ensemble soumise à une étude statistique. Les unités composant cette population sont de même nature.

    Pour notre étude, la population est constituée des jeunes sportifs prestant dans les équipes de football, de karaté et de boxe en ville de Butembo pour la période allant de l'année 1990 jusque 2014. Cette population est de 1106 jeunes sportifs.

    Tableau 2b: Effectif des jeunes sportifs selon les années et les disciplines sportives en ville de Butembo

    Année

    Catégorie

    De 1990 à 2000

    De 2000 à 2005

    2006 à 2010

    2011 à 2014

    Total (N)

    %

    I. FOOTBALL

     

    AS NYUKI

    43

    55

    60

    79

    237

     

    US SOCOZAKI

    36

    54

    57

    67

    214

     

    FC BUTEMBO SPORT

    48

    43

    52

    50

    193

     

    AS NZOYI

    45

    52

    57

    64

    218

     

    Sous total

    172

    204

    226

    260

    862

    77,9

    II. BOXE

     

    Effectifs des boxeurs de 1999 à 2014(tous club confondus)

     
     
     
     

    72

    6,5

    III. KARATE

     

    Effectifs des karatékas de 1999 à 2014 (tous club confondus)

    40

    45

    42

    45

    172

    15,6

     
     
     
     
     

    1106

    100

    Source : Rapports des ententes sportives de football, karaté et boxe de 1999 à 2015.

    Commentaire : Nous avons choisi ces équipes sur base de leur ancienneté et pour qu'elles nous permettent d'identifier à leurs seins des exposés et non exposés d'étude pour une période de plus de 5 ans.

    Autrement dit, les équipes n'ayant pas encore réalisées 5 ans d'existence sont exclus de notre population d'étude.

    3°. Echantillon et technique d'échantillonnage

    Si la population statistique à observer n'est pas très importante, il est possible d'envisager un recensement de toutes les unités de la population d'étude. Néanmoins, le recensement coûte cher et nécessite un financement surtout s'il doit porter sur toute la population dans son ensemble. Le regroupement des résultats est long et complexe si la population est nombreuse. Pour obtenir le résultat d'une manière rapide, les enquêtes sont souvent faites par échantillonnage, c'est-à-dire une partie de la population concernée.

    Considérant qu'il n'était pas aisé de procéder à un sondage probabiliste dans notre population étant donné que la caractéristique en étude (pratique du dopage) n'est pas commune à toutes les unités statistiques ; dans ce travail nous avons opté pour le sondage non probabiliste du type accidentel ou occasionnel. Ici, chaque membre de la population ne possède pas une probabilité égale à celui de l'autre de figurer dans l'échantillon.

    L'échantillonnage est un processus au cours duquel on choisit un segment de la population pour l'observer et l'étudier. Le principe dans l'échantillonnage est la représentation c'est-à-dire que la première préoccupation dans le choix d'un échantillon approprié est que cet échantillon soit représentatif de la population étudiée.

    Ainsi, après entretien avec les responsables des disciplines sportives ciblées dans ce travail au sujet des jeunes sportifs dopés et non dopés, nous avons eu à dégager l'échantillon reparti à « exposés et non exposés ». Nous avons considéré comme caractéristique d'étude, la pratique de dopage et le développement de la maladie mentale.

    Ci-dessous, la répartition de notre échantillon d'étude par discipline sportive :

    Tableau 2c: Echantillon d'étude

    Discipline sportive

    Exposés

    Non exposés

    Total

    01

    Football

    29 

    30

    59

    02

    Boxe

    12

    12

    24

    03

    Karaté

    7

    7

    14

     

    Total

    48

    49

    97

    Source : Responsables des ententes sportives

    II.2.2. Type d'étude

    Notre travail est une étude observationnelle et étiologique car n'ayant pas fait objet d'expérimentation. Elle s'inscrit dans le cadre des études exposés-non exposés prospectives ou enquêtes cohortes pour la simple raison qu'elle permet d'établir la comparaison de l'incidence de la maladie chez les sujets exposés (Ie) et l'incidence chez les sujets non exposés (Ine) à un facteur de risque.

    Cette étude nous permettra de mesurer la fréquence de la maladie après avoir classé les sujets en deux groupes : exposés (pratiquants du dopage) et non exposés (non pratiquant du dopage) au facteur étudié(le dopage).

    II.2.3. Caractéristiques de l'échantillon

    Les caractéristiques des enquêtés sont présentées selon l'âge, l'état civil, le sexe et la discipline pratiquée.

    A. Pour les enquêtés exposés ou pratiquant du dopage :

    1. Par rapport à l'âge

    Pour la variable âge, les résultats ci-dessous ont été obtenus

    Tableau 2d : Tranche d'âge des enquêtés

    Variables

    Effectifs

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

     

    De 20 à 35

    30

    62,5

    62,5

    De 36 à 50

    18

    37,5

    100,0

    Total

    48

    100,0

     

    Du point de vue âge, le constat est que plus de nos enquêtés sont jeunes. Pour plus de 62,5% de cas, l'âge varie entre 20 et 35 ans contre 37,5% dont l'âge oscille dans la tranche d'âge de 36 à 50 ans.

    2. Par rapport à l'état civil

    Quant à l'état civil, les informations sont confinées dans le tableau ci-dessous :

    Tableau 2 e : Etat Civil des enquêtés

    Modalités

    Effectifs

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

     

    Marié

    37

    77,1

    77,1

    Célibataire

    11

    22,9

    100,0

    Total

    48

    100,0

     

    Au vu de ce tableau, le constat est que 77,1% sont mariés contre 22,9% qui sont célibataires.

    3. Par rapport au sexe

    Le tableau ci-dessous, permet de repartir les enquêtés suivant leur sexe :

    Tableau 2 f : Répartition des enquêtés par sexe

    Modalités

    Effectifs

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

     

    Masculin

    45

    93,8

    93,8

    Féminin

    3

    6,3

    100,0

    Total

    48

    100,0

     

    Quant au sexe, nous constatons à la lumière de ce tableau que la grande majorité des sportifs sont de sexe masculin soit 93,8% contre seulement 6,3% pour les enquêtés de sexe féminin.

    4. Par rapport à la discipline pratiquée par les enquêtés

    Les données reprises dans le tableau ci-dessous, permettent de repartir les enquêtés suivant la discipline sportive pratiquée :

    Tableau 2 g : Répartition des enquêtés par disciple sportive pratiquée

    Modalités

    Effectifs

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

     

    football

    29

    60,4

    60,4

    Boxe

    12

    25,0

    85,4

    Karaté

    7

    14,6

    100,0

    Total

    48

    100,0

     

    Les données de ce tableau démontrent que le football est le sport le plus pratiqué par les jeunes de la ville de Butembo. Pour 60,4% contre respectivement 25% et 14,6% de la boxe et du karaté.

    Exemple test : Liaison entre état civil et discipline pratiquée

    Les données ci-dessous nous permettent d'analyser le degré de dépendance entre la discipline pratiquée et l'état civil. Le résultat avant traitement se présente comme suit :

     

    Tableau 2h : Tableau croisé Etat Civil des enquêtés et Disciplines sportives pratiquées par les enquêtés

    Variables

    Modalités

    Disciplines sportives pratiquées par les enquêtés

    Total

    football

    Boxe

    Karaté

    Etat Civil des enquêtés

     

    Marié

    22

    9

    6

    37

     

    Célibataire

    7

    3

    1

    11

     

    Total

    29

    12

    7

    48

    De ce tableau, le constat est que, des individus enquêtés, les mariés sont plus nombreux que les célibataires dans la pratique du sport en ville de Butembo et cela dans toutes les disciplines.

    B. Pour les enquêtés non exposés au dopage 

    Tableau 2i : Informations générales sur les non exposés

    Variables

    Modalités

    Disciplines sportives pratiquées par les enquêtés

    Total

    Football

    Boxe

    Karaté

    Tranche d'âge

    des enquêtés

    Total

    De 20 à 35

    De 36 à 50

    24

    7

    31

    6

    5

    11

    4

    3

    7

    34

    15

    49

    Etat Civil des enquêtés

    Total

    Marié

    Célibataire

    25

    6

    31

    8

    3

    11

    6

    1

    7

    39

    10

    49

    Sexe des enquêtés

    Total

    Masculin

    Féminin

    31

    0

    31

    10

    1

    11

    5

    2

    7

    46

    3

    49

    Commentaires :

    A la lumière de ce tableau, on s'aperçoit que parmi les non-exposés 34 enquêtés soit 69, 3% sont d'un âge compris entre 20 et 35 ans alors que 15 enquêtés soit 3,6% ont un âge compris entre 36 et 50 ans. S'agissant de l'Eta civil des enquêtés, 79,6% sont mariés contre seulement 20,4% des célibataires.

    Par ailleurs, 93,9% sont de sexe masculin alors que 6,1% sont de sexe féminin. Les rares athlètes de sexe féminin pratiquent le karaté et la boxe, représentant respectivement 2% pour la boxe et 4 % pour le karaté.

    II.2.4. Collecte des données

    1°. Matériels de collecte des données

    Dans cette recherche, pour atteindre nos objectifs et arriver à la vérification de nos hypothèses, différents outils nous ont été de grande utilité, notamment :

    Dans la collecte des données ; nous avons fait usage d'un guide d'entretien de l'étude adressé aux jeunes sportifs identifiés dans ce travail comme exposés et non exposés, un stylo pour écrire les différentes interventions et réponses, une cartable pour la protection des informations recueillies.

    2°. Matériels de traitement des données.

    Pour traiter les données collectées à l'état brut, nous avons fait recours à une machine calculatrice scientifique qui nous a permis de réaliser certains calculs tels ceux de l'échantillon et les différentes proportions. La saisie du travail a été faite à l'ordinateur à l'aide du logiciel Microsoft Word alors que le traitement a été réalisé avec le logiciel SPSS.

    3°. Vérification des hypothèses

    Les hypothèses qui sont des réponses anticipatives aux questions posées, doivent être vérifiées après l'enquête. Ainsi pour la vérification des nos hypothèses, nous avons comparé les résultats de nos enquêtes et les réponses anticipatives proposées.

    Lorsque les résultats de l'enquête sont différents des réponses que nous avons proposées, l'hypothèse est infirmée et lorsqu'ils sont égaux alors l'hypothèse est confirmée.

    II.2.5. Présentation des variables d'étude

    II.2.5.1. Définition des concepts clés :

    Le français étant polysémique, nous présentons dans ce paragraphe des définitions opérationnelles des concepts afin de les limiter, les préciser, minimiser les malentendus et les ambigüités et ainsi amener nos lecteurs à les comprendre de la même manière que nous.

    Il s'agit des concepts suivants : dopage, risque, et maladie mentale.

    1°. Dopage :

    Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux afin d'augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales (hématocrite dans le sang, battements du coeur, confiance en soi, etc.)(Patrick Mingnon, p103)

    On parle de conduite dopante lorsqu'une personne consomme notamment certaines substances, pour affronter un obstacle réel ou ressenti, afin d'améliorer ses performances (compétition sportive, examen, entretien d'embauche, prise de parole en public, situations professionnelles ou sociales difficiles). Les sportifs consomment ces produits principalement pour améliorer leurs performances physiques, ce qui laisse croire à l'individu que l'usage de celle-ci lui est indispensable pour réaliser ses performances fixées. Les médicaments qui sont utilisés quotidiennement sont détournés afin de doper une personne non-malade. Cela peut entraîner des complications médicales et toucher irréversiblement l'organisme. En ce qui concerne l'éthique, le dopage est considéré comme étant de la triche et provoque la plus part du temps des commentaires négatifs sur le sportif et sur la fédération dans laquelle il participe (Luc Guerreschi, Ph.D.,2008,P.252)

    Cette pratique illicite qu'est le dopage, représente donc un véritable danger pour l'organisme.  Les substances dopantes ne respectent pas les rythmes naturels du corps et provoquent des dysfonctionnements très sérieux comme les troubles hépatiques, l'hypertension, les troubles psychiques... des conséquences qui peuvent être préjudiciables à la performance et surtout à la santé.

    Ci-dessous, une liste  des quelques substances dopantes ainsi que les problèmes de santé qui peuvent être provoqués par leur utilisation :

    v Amphétamines

    · troubles cardiaques graves : trouble du rythme et arrêt cardiaque 

    · troubles psychiques : perte de la mémoire, dépression sévère, hallucinations, délire schizophrénique, agressivité incontrôlable, accompagnés d'un effet de manque lors du sevrage 

    · troubles physiques : tremblement des extrémités, dilatation des pupilles, insomnies, diminution de l'appétit, accompagnée d'une perte de poids importante 

    · hypertension marquée et céphalées

    · L'utilisation d'amphétamines est particulièrement dangereuse lors de la pratique d'un effort physique. En effet, le recul du seuil de la fatigue conduit le sportif à dépasser ses limites au delà de l'épuisement, ce qui peut avoir des conséquences graves.

    v Erythropoïétine (EPO) : elle entraine l'épaississement du sang, l'hypertension artérielle marquée et le risque de mort subite au repos ou à l'exercice par obstruction des vaisseaux au niveau pulmonaire ou cardiaque (embolies) 
    L'association de l'EPO avec d'autres substances (ex : aspirine, anticoagulants, corticoïdes...) entrainent des risques d'hémorragies pouvant être graves en cas de traumatismes.

    v Hormone de croissance (GH) : est à la base de :

    · L'hypertrophie osseuse : épaississement des os plats au niveau des articulations et des extrémités : poignets, genoux, chevilles, mains, pieds ... ; responsable de la déformation irréversible du visage et de la tête (avancement prononcé de la mâchoire inférieure).

    · L'hyperglycémie : augmentation anormale du taux de glucose dans le sang(diabète irréversible à long terme).

    · La croissance anormale de différents organes (coeur, foie, rein, thyroïde, ...)

    · La maladie de Creutzfeld-Jacob

    · L'hypertension artérielle.

    v Anabolisants, responsables de :

    · L'interruption de croissance chez l'adolescent par soudure préventive des cartilages de conjugaison

    · Chez la femme : masculinisation irréversible se traduisant par l'apparition de poils (visage, seins, dos,), la mue de la voix, altération des caractères sexuels féminins (arrêt du cycle menstruel, développement anormal du clitoris, disparition quasi complète des seins) et troubles de la libido

    · Chez l'homme : freination de la sécrétion naturelle de testostérone, troubles de la libido : impuissance, stérilité réversible ou non, gynécomastie (poussée des seins), cancer de la prostate

    · La toxicité hépatique avec possibilité de cancer du foie

    · Le changement de comportement social spectaculaire agressivité, accès de rage incontrôlables, effet de manque

    v Cannabis, entraine :

    · L'augmentation de la fréquence cardiaque de repos et d'effort, moins bonne adaptation à l'exercice et récupération plus longue.

    · La diminution de l'appétit, hallucinations, manifestations de panique, anxiété aiguë, détérioration des facultés de vigilance, incoordination neuromusculaire, comportements incontrôlés possibles.

    · La toxicité aussi importante que celle du tabac sur l'appareil pulmonaire

    · La perte de la motivation

    · La dépendance

    v Beta-2 Agonistes : Leurs utilisations provoquent une augmentation de la fréquence cardiaque et un relâchement des muscles bronchiques. Ils sont détournés de leurs indications thérapeutiques pour utiliser l'effet anabolisant. Ils sont incriminés dans :

    · La rupture tendineuse

    · La déchirure musculaire

    · Le cancer du foie

    · L'atteinte cardiaque

    v Glucocorticocostéroïdes : Ils provoquent une excitation et un effet euphorisant reculant le seuil de la fatigue. Les problèmes causés par leur utilisation sont :

    · Les tendinopathies chroniques

    · Les claquages musculaires

    · La fracture de fatigue

    · L'ostéoporose

    · L'oedème

    · La diminution de l'immunité

    v Bétabloquants, responsables de :

    · Les troubles du rythme cardiaque

    · La dépression

    · L'impuissance sexuelle

    · L'hypotension artérielle

    Pour être plus fort et plus résistant à l'effort il faut accroitre le potentiel aérobie en optimisant l'oxygénation des muscles ce qui permet d'augmenter la puissance musculaire. Le sportif recherche également à diminuer la sensation de fatigue afin d'accumuler les efforts intenses sur plusieurs jours ( Lecadet J., 2003, P75-84)

    2°. La maladie mentale

    · Définition : Par maladie mentale, on désigne l'ensemble des problèmes affectant l'esprit.

    Elle est souvent associée, à tort, à une faiblesse, à une perte de contrôle ou encore à des événements pénibles mais spectaculaires, lesquels sont souvent médiatisés. Cependant, pour une grande majorité de personnes, la maladie mentale est une souffrance soigneusement cachée. Par exemple, on peut côtoyer des personnes atteintes de phobie sans même s'en rendre compte. À cause de tous ces préjugés entourant la maladie mentale, seulement une personne atteinte sur trois consultera un professionnel de la santé.

    Pourtant, les personnes atteintes de maladie mentales peuvent être soignées et souvent guéries. Par maladie mentale, on désigne l'ensemble des problèmes affectant l'esprit. En fait, il s'agit de manifestations d'un dysfonctionnement psychologique et souvent biologique. Ces perturbations provoquent différentes sensations de malaises, des bouleversements émotifs et/ou intellectuels, de même que des difficultés de comportement. (Denis Richard., 1996, p207).

    · Les causes des maladies mentales

    En dépit de la recherche réalisée dans ce domaine, on ne connaît pas encore les causes de chacune des maladies mentales. On sait toutefois qu'il existe des facteurs déclenchant, souvent des événements douloureux qui peuvent favoriser son apparition, par exemple, la perte d'un être cher, un divorce, la perte d'un emploi, un accident ou une maladie grave.

    De plus, on reconnaît aujourd'hui une origine biologique à certaines maladies. Grâce à la technologie moderne, le fonctionnement du cerveau est de mieux en mieux compris. Certaines substances identifiées par les chercheurs, telles la sérotonine (un neurotransmetteur) jouent un rôle important dans le développement des maladies mentales comme la dépression (Gentillini M.1995, p67)

    Les recherches indiquent que les maladies mentales résultent d'une interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, des traits de personnalité et de l'environnement social. C'est ce qui est appelé le modèle « bio-psycho-social ». Ce modèle souligne l'interaction constante entre les aspects biologique, psychologique et social des maladies en rejetant la réduction de la maladie à un seul de ces aspects de l'être humain et ce, au bénéfice de la personne atteinte.

    Par contre, le cerveau demeure le lieu commun final du contrôle du comportement, de la pensée, de l'humeur et de l'anxiété. Toutefois, les liens entre des dysfonctions cérébrales spécifiques et des maladies mentales spécifiques ne sont pas tout à fait connus, ce qui incite Santé Canada à préciser qu'« il est important de ne pas sur-interpréter les preuves disponibles au sujet du rôle des facteurs génétiques ou environnementaux comme cause des maladies mentales, car beaucoup plus de recherche sera nécessaire pour bien comprendre les causes des maladies (Pierre -Janet, 2014,p49).

    Corroborant cette ligne de pensée, les chercheurs de la Régie régionale de Montréal-Centre ajoutent que « [les] chaînes de causalité des troubles mentaux sont complexes. Malgré cette limite à nos connaissances, il est possible de réduire l'incidence des troubles mentaux en agissant, avant leur apparition, sur un ensemble de facteurs biologiques, psychosociaux ou physiques connus pour leur rôle causal. La prévention s'attaque tant aux facteurs de risque tant aux conditions pathogènes (Kessler, R.C et Ahangang,Z. R, 2002, p.22).

    Dans ce travail, nous entendons par maladie mentale, l'apparition de l'un des troubles de comportement chez un jeune sportif consécutif à la pratique du dopage. Il s'agit des troubles de la présentation et de l'expression, de conduites instinctuelles, de conduite sociale, de la vigilance, de la conscience de soi, de l'humeur, de la perception, de la pensée et du jugement.

    3°. Le risque :

    Un risque, c'est la probabilité qu'un événement non désiré survienne dans une population donnée.

    Un facteur de risque est un attribut, variable ou exposition augmentant la probabilité qu'un événement spécifique, une maladie par exemple, survienne. Ces facteurs ne sont pas nécessairement causals (marqueurs de risque). Dans le cas contraire, ces attributs, variables ou exposition peuvent augmenter réellement la fréquence d'apparition d'un événement donné ou de la maladie. De ce fait, ce facteur est considéré comme causal (également appelé déterminant) (KIRERE, 2013-2014, p22).

    Dans ce travail, le risque est utilisé comme rôle ou possibilité pour le dopage d'entrainer la maladie mentale chez le sportif ou encore comme causalité.

    II.2.5.2. Principales variables d'étude :

    Les principales variables qui ont intervenu dans la présente étude sont les suivantes :

    - Variable indépendante : le dopage

    - Variable dépendante: maladies mentales

    - Variables intermédiaires le sportif observé

    Tableau 2j : Présentation des variables

    Ce tableau présente des différentes variables, leur définition ainsi que leurs mesures :

    Variables

    Définition opérationnelle

    Mesures

    Le dopage

    Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux afin d'augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales.

    · Témoignage personnel du pratiquant du dopage

    · Cicatrice des injections de drogue dopante

    · Bonne connaissance des drogues dopantes

    La maladie mentale

    L'apparition chez un jeune sportif de l'un des troubles de comportement consécutif à la pratique du dopage. Il s'agit des troubles de la présentation et de l'expression, de conduites instinctuelles, de conduite sociale, de la vigilance, de la conscience de soi, de l'humeur, de la perception, de la pensée et du jugement.

    Présence des signes des différents troubles de comportements chez le jeune sous observation : désordre vestimentaire, hyper ou hypomimies, agitation ou stupeur, impulsion, catalepsie, parakinesies, logorrhée ou mutisme, insomnie ou somnolence diurne, cauchemars( claustromanie ou clinophilie), boulimie, sitiomanie, masturbation, impuissance sexuelle, tentative de suicide, fugues, des vols pathologiques, attentats aux moeurs(exhibitionnisme, viols), hallucinations, ...

    Le risque

    Un risque est un danger, une exposition à un problème donné

    · Prise des drogues illicites

    · Possession des produits dopants

    · Accessibilité des produits dopants

    II.2.6. Matériels de collecte et traitement des données.

    Pour disposer des informations utiles sur le plan de la littérature scientifique au sujet du dopage à travers le monde, ses liens avec la maladie mentale dans le domaine du sport, des données socio démographiques de la ville de Butembo et ce, pour constituer la problématique, le questionnaire voire l'analyse et l'interprétation, nous avons procédé par les techniques et méthodes suivantes :

    Techniques de recherche

    · L'analyse documentaire.

    La documentation a permis de rassembler les informations nécessaires sur le dopage, la maladie mentale, les drogues illicites dopantes qui ont permis de constituer l'ossature théorique de la problématique, de définition des concepts, l'étude du milieu, l'analyse et la discussion des résultats. Pour ce fait, nous avons consulté l'internet, les ouvrages, les modules, les rapports annuels, les périodiques, les travaux antérieurs et les notes de cours.

    · Interview.

    Après l'analyse des documents, nous avons procédé à l'interview avec les responsables des ententes sportives ainsi qu'à certains anciens sportifs ayant des bonnes connaissances sur leurs collègues pour identifier les jeunes sportifs ayant pratiqués le dopage (exposés) et ceux ne s'étant pas adonner à cette pratique (non exposés).

    Pour y parvenir, un guide d'entretien nous a été nécessaire pour soumettre notre interview à chaque sujet faisant partie de notre échantillon. Cet outil nous a servi pour récolter les informations relatives à la santé mentale de nos jeunes sportifs (exposés et non exposés) pour observer le lien qu'il y aurait entre la pratique du dopage et la maladie mentale.

    Cette technique d'interview nous a permis aussi de limiter les biais de classement ou informationnel.

    L'interview est un système de communication orale ayant pour but de permettre à l'enquêteur de recueillir les informations de l'enquêté concernant un objet précis. Il constitue un entretien organisé dont les résultats permettent une exploitation systématique au moment d'une enquête (KIRERE MATHE., UOR, 2014)

    · Analyse.

    Bernard Berelson définit l'analyse de contenu comme une technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du contenu manifeste de communications ayant pour but de l'interpréter.

    II.2.7. Méthodes statistiques

    Dans cette étude visant à établir les liens pouvant exister entre la pratique de dopage et la maladie mentale chez les jeunes sportifs de la ville de Butembo, il est en effet certain que la littérature ainsi que la théorie ne sont pas suffisantes pour affirmer ou infirmer une hypothèse. C'est ainsi que nous avons été amené à opérer le choix de la méthode statistique appropriée.

    Ainsi, le tableau de contingence et le calcul du risque relatif (RR) nous ont semblé mieux indiqué pour dégager la différence des incidences de la maladie mentale entre les sujets exposés et les sujets non exposés au facteur de risque, qui est le dopage.

    De ce fait, la présentation des données suivra le schéma ci-après :

    Tableau 2k: Tableau de contingence

     

    Malades

    Non malades

    Total

    Exposés

    a

    b

    a+b

    Non exposés

    c

    d

    c+d

    Total

    a+c

    b+d

    a+b+c+d

    - L'Incidence est le risque de survenue de maladie dans chaque groupe des exposés (Ie) ou de non exposés(Ine) :


    · Ie = a / (a+b)


    · Ine = c / (c+d)

    - La différence de risque entre exposés et non exposés: DR = Ie - Ine

    - Le Risque Relatif (RR) est le rapport entre l'incidence chez les exposés sur l'incidence chez les non exposés :

    RR = Ie / Ine

    Le RR est un nombre sans unité compris entre 0 et l'infini ; d'où :

    · RR « nul » est égal à 1

    · Plus RR est éloigné de 1 : plus l'association entre la survenue de la maladie et la présence du facteur étudié est forte

    - L'Intervalle de Confiance (IC) à 95% de RR :

    = exp(BI) ; exp(BS)

    Interprétation de l'intervalle de confiance (IC):

    - S'il contient 1 : pas de relation démontrée entre la maladie et l'exposition

    - S'il est inférieur à 1 : excès de risque dans le groupe exposé

    D'où, l'exposition est « un facteur de risque »de la maladie

    NB : Si un sujet est exposé, le risque de contracter la maladie est RR fois supérieur que s'il n'était pas exposé

    - S'il est supérieur à 1 : cela signifie qu'il y a moins de risque de contracter la maladie si il y a exposition. L'exposition devient alors un « facteur protecteur »

    CHAPITRE 3ème : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES

    La présentation des résultats est organisée autour de deux axes. Il s'agit d'une part de la présentation des résultats des analyses descriptives sur les enquêtés pratiquant le dopage pendant l'exercice de leur profession sportive et d'autre part celle des résultats des analyses de corrélations entre l'utilisation du dopage et la modification du comportement mental de nos enquêtés.

    Les tableaux d'analyse descriptive nous ont révélé les résultats ci-après :

    III.1. Par rapport à l'âge, tel que nous présenté dans le tableau 2d, le constat est que plus de nos enquêtés sont jeunes. Pour 62,5% de cas, l'âge varie entre 20 et 35 ans contre 37,5% dont l'âge oscille dans la tranche d'âge de 36 à 50 ans. Il est à noter que cet aspect de l'âge présenté dans le tableau 2c trouve sa justification par le fait que cette étude s'est intéressé aux anciens sportifs dont certains d'entre eux seraient même déjà en fin de leur carrière.

    III.2. Le tableau 2e expose les données des enquêtés par rapport à leur état civil. Il ressort de ce tableau que 77,1% sont mariés contre 22,9% qui sont célibataires. Une donnée qui trouve sa raison dans l'explication donnée aux résultats de la variable ci-dessous.

    III.3. Par rapport au sexe, nous constatons à la lumière du tableau 2f que la grande majorité des sportifs sont de sexe masculin soit 93,8% contre seulement 6,3% pour les enquêtés de sexe féminin. Les sports ayant enregistré des athlètes de sexe féminin sont notamment le karaté et la boxe.

    III.4. Au sujet de la discipline sportive pratiquée par les enquêtés mieux détaillé dans le tableau 2g, il ressort que le football est le sport le plus pratiqué par les jeunes de la ville de Butembo. Pour 60,4% contre respectivement 25% et 14,6% de la boxe et du karaté.

    Le test statistique a permis de démontrer les hypothèses suivantes :

    Ho : la discipline pratiquée est indépendante de l'état civil

    H1 : la discipline pratiquée est dépendante de l'état civil

    Le résultat statistique y afférent se présente comme suit :

    Tableau 2l: Tests de Khi-deux

     

    Valeur

    ddl

    Signification asymptotique (bilatérale)

    Khi-deux de Pearson

    0,349a

    2

    0,840

    Nombre d'observations valides

    48

     
     

    La table statistique est

    Conclusion statistique : le constat est que Khi-deux de Pearson = 0,349<. On conserve donc l'hypothèse H0 d'indépendance, sans aucune hésitation, et on en déduit que les deux variables sont indépendantes, ou qu'à tout le moins, les données dont nous disposons, ne nous permettent pas d'affirmer que la discipline de sport pratiquée ne dépend pas de l'état civil du joueur. Les célibataires comme les mariés pratiquent le sport de façon identique.

    III.5. Par rapport aux produits consommés par les jeunes sportifs : nous voulons présenter dans le tableau ci-après les différents produits utilisés et dégager l'ampleur d'utilisation de chacun d'eux.

    Tableau 2 m: Produits utilisés pour le dopage par les enquêtés

    Modalités

    Effectifs

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

     

    Cannabis

    39

    81,3

    81,3

     

    Alcool

    9

    18,8

    100,0

     

    Total

    48

    100,0

     

    A la lumière de ce tableau, nous remarquons que le cannabis demeure le produit le plus utilisé par les jeunes sportifs de Butembo pour augmenter leur capacité physique soit 81,3% à coté de l'alcool qui lui, n'occupe que 18,8%.

    III.6. S'agissant du lien qui existe entre l'utilisation des produits dopants et la modification du comportement du joueur. Le tableau suivant présente cette situation.

    Tableau 2l : Tableau croisé Utilisation des produits dopants et Modification du Comportement du joueur

     

    Variables

    Modification du Comportement

    Total

    Oui

    Non

    Utilisation des produits dopants

    Oui

    6

    42

    48

     

    1

    48

    49

    Non

    Total

    7

    90

    97

    Le test statistique cherche à démontrer les hypothèses suivantes :

    Ho : la modification du comportement est indépendante de l'utilisation des produits dopants

    H1 : la modification du comportement est dépendante de l'utilisation des produits dopants

    Tableau 2m : Tests de Khi-deux

     

    Valeur

    ddl

    Signification asymptotique (bilatérale)

    Khi-deux de Pearson

    3,962a

    1

    0,047

    Nombre d'observations valides

    97

     
     

    La table statistique est : 3,841

    Conclusion statistique : le constat est que Khi-deux de Pearson = 3,962 >. On rejette de ce fait l'hypothèse nulle d'indépendance pour ainsi confirmer l'hypothèse alternative de dépendance de la modification du comportement à l'utilisation des produits dopants, et on en déduit que ces deux variables sont dépendantes.

    Le tableau de contingence ci-dessous renforce l'analyse de corrélations entre la modification du comportement mental et l'usage des produits dopants par les jeunes sportifs de Butembo.

    Tableau 2n : Tableau 2x2

     

    Malades

    Non malades

    Total

    Exposés

    7

    41

    48

    Non exposés

    1

    48

    49

    Total

    8

    89

    97

    A partir des données de ce tableau, nous sommes maintenant capables de calculer :

    a) L'Incidence de maladie mentale dans le groupe des exposés (Ie) :

    Ie = a / (a+b)

    = 7/ (7+41)

    = 0,146 soit 14,6%

    b) L'Incidence de maladie mentale dans le groupe des non exposés:

    Ine = c/(1/18)

    = 1/(1+48)

    = 0,020 soit 2,04%

    c) La différence de risque entre exposés et non exposés:

    DR = Ie - Ine

    = 0,146 - 0,020

    = 0,126 soit 12,6%

    d) Le Risque Relatif (RR) étant le rapport entre l'incidence chez les exposés sur l'incidence chez les non exposés, nous obtenons le résultat suivant :

    RR = Ie / Ine

    = 0,146/0,020

    = 7,3

    Analyse du risque relatif :

    · RR= 7,3 >1, l'association entre la survenue de la maladie mentale et l'utilisation des produits dopants est forte

    Considérant l'Intervalle de Confiance (IC) à 95% de RR :


    = [exp-0,34 ; exp4, 316]

    = [-1,404 ; 74,88]

    Interprétation des résultats :

    RR= 7,3 ; IC 95 % [-1,404 ; 74,88].

    Le risque pour un jeune sportif dopé de contracter la maladie mentale est 7,3 fois supérieur qu'un non dopé. , D'où, la pratique du dopage demeure véritablement « un facteur de risque » de la maladie mentale.

    La valeur de l'intervalle de confiance dont la borne inférieure < à 1 c.à.d. - 1,404, renforce l'idée selon laquelle il existe un excès de risque de développer la maladie mentale dans le groupe des jeunes sportifs pratiquants du dopage.

    CHAPITRE 4ème : DISCUSSION DES RESULTATS

    A l'amorce de ce travail scientifique nous avons planté le suspens d'une éventuelle corrélation entre la pratique du dopage par les jeunes sportifs de la ville de Butembo et la maladie mentale. C'est ce qui a justifié notre question principale de recherche à savoir : « le dopage chez les jeunes sportifs en Ville de Butembo est-il un facteur de risque de maladies mentales ? »

    La descente du terrain a été guidée par l'hypothèse selon laquelle, les jeunes dopés sont plus exposés à développer la maladie mentale que les non dopés. Aussi, d'affirmer anticipativement que le produit utilisé par les sportifs pour le dopage est le cannabis.

    A la lumière des résultats obtenus sur le terrain au sujet du rapport entre la pratique ou non du dopage par les jeunes sportifs de la ville de Butembo et la maladie mentale ; nous pouvons avancer que notre première hypothèse a été confirmée. Lorsque nous analysons la valeur du risque relatif de 7,3 et son intervalle de confiance variant entre -1,404 et 74,88, nous constatons que l'association entre la survenue de la maladie mentale et l'utilisation des produits dopants est forte. Cette réalité est même mise en évidence par les résultats du calcul de l'incidence qui permet de visualiser la différence de maladie mentale dans le groupe des exposés (14,6%)  par rapport à celle du groupe des non exposés (2,04%). Autrement dit, les données retrouvées sur le terrain sont identiques à ce que nous attendions.

    De ce fait, on s'aperçoit que la santé mentale de nos sportifs de la ville de Butembo mérite bien d'être surveillée au regard de cet énorme risque auquel ils sont permanemment exposés.

    Alain Ehrenberg (1991) vat plus loin en disant que certaines hormones prises pour améliorer par exemple le transport de l'oxygène dans le sang ou l'amélioration de la carrure musculaire modifient des fonctions vitales du corps (sexualité, etc.) pouvant entraîner la mort. Les stimulants détruisent des neurones et peuvent rendre victime la personne d'une dépendance et d'une ignorance de la lourde charge qu'il impose à son corps lors d'un grand effort physique. Elles entraînent la mort.

    Des produits dopants peuvent être pris pour détendre le sportif, le déstresser, le cannabis par exemple est une substance psycho- active qui agit beaucoup sur le moral du sportif, elle peut agir en bien ou en mal chez certaines personnes prédisposées. Le dopage a aussi des conséquences plutôt permanentes non seulement au niveau physique mais aussi au niveau psychologique. En effet, l'individu dopé aura des difficultés pour quitter la conduite dopante, que cela soit dû à une mauvaise estime de soi ou dû à la rapidité des résultats. L'utilisation prolongée de ces substances peut engendrer des sérieux problèmes et maladies psychologiques, comme par exemple les hallucinations et délires provoquées par les amphétamines et les autres stimulants.

    Le recours à certaines substances et méthodes entraîne des troubles cardiovasculaires, des maladies du foie et des reins, une dépendance psychologique ou physique, voire des décès. Les risques encourus sont encore plus grands depuis l'apparition du dopage par autotransfusion sanguine et par manipulation génétique.

    Par ailleurs, nous ne pouvons ici confirmer que le développement de la maladie mentale chez le sportif dopé est uniquement lié à ce seul facteur de dopage. Loin de nous cette fausseté, entendu que les recherches indiquent que les maladies mentales résultent d'une interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, des traits de personnalité et de l'environnement social. C'est ce qui est appelé le modèle « bio-psycho-social ». Ce modèle souligne l'interaction constante entre les aspects biologique, psychologique et social des maladies en rejetant la réduction de la maladie à un seul de ces aspects de l'être humain et ce, au bénéfice de la personne atteinte (Lecadet J.et ali, 2003. P. 75-84).

    Le résultat de nos recherches auprès du groupe des sportifs de la ville de Butembo non pratiquants du dopage révèle un taux d'incidence de maladie mentale de 2,04% chez ces derniers. Ce résultat illustre mieux que l'utilisation des produits dopants ne saurait être incriminé comme seul facteur de maladie mentale chez les sportifs.

    Corroborant cette ligne de pensée, les chercheurs de la Régie régionale de Montréal-Centre ajoutent que « les chaînes de causalité des troubles mentaux sont complexes. Malgré cette limite à nos connaissances, il est possible de réduire l'incidence des troubles mentaux en agissant, avant leur apparition, sur un ensemble de facteurs biologiques, psychosociaux ou physiques connus pour leur rôle causal. La prévention s'attaque tant aux facteurs de risque qu'aux conditions pathogènes.(Kessler , R.C et Ahangang,Z. R, 2002, p.22.)

    S'agissant de notre seconde hypothèse qui postulait que le produit le plus utilisé par les sportifs pour le dopage est le cannabis ; il ressort de nos recherches, résultat du tableau 2g que, pour augmenter la capacité physique des sportifs, le cannabis est utilisé à 81,3% alors que l'alcool l'est pour 18,8%. Ainsi notre hypothèse est confirmée.

    En effet, avec l'influence actuelle de la mondialisation surtout en ce qui concerne la nouvelle technologie de l'information et de la communication, la jeunesse trouve une certaine facilité de visualiser les exploits des grandes stars des sports à travers le monde. De cette ambition, les jeunes n'épargnent aucun moyen pour y arriver dont la pratique du dopage, oubliant les conséquences que cela génère sur leur santé.

    C'est d'ailleurs ce que l'article du Code Mondial Antidopage(2012) précise que le cannabis ainsi que tous les autres narcotiques sont des substances chimiques qui provoquent un assoupissement, un relâchement des muscles et une diminution de la sensibilité pouvant aller jusqu'à l'anesthésie. Les narcotiques sont un groupe de dépresseurs (substance qui ralentit l'activité du système nerveux central) dérivés de l'opium ou chimiquement apparentés à ses composants. Ces substances peuvent rapidement engendrer une toxicomanie (usage répété et excessif d'une ou plusieurs substances toxiques) et aussi la mort.

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS

    Dans cette étude, nous nous sommes proposés d'étudier la corrélation entre la pratique du dopage et le développement de la maladie mentale chez les jeunes sportifs de la ville de Butembo depuis l'année 1999 jusque 2014. Nous avons travaillé avec trois disciplines sportives à savoir : le football, la boxe et le karaté.

    Pour y parvenir, nous avons posé les hypothèses selon lesquelles des malades mentaux sont plus nombreux parmi les jeunes sportifs dopés que chez les jeunes sportifs non dopés en ville de Butembo et que le cannabis est la drogue illicite la plus utilisée par les sportifs de la ville de Butembo pour le dopage.

    De l'analyse des différentes données recueillies sur terrain, il s'est avéré qu'effectivement il existe un lien entre la pratique du dopage et la maladie mentale chez les jeunes sportifs et que le cannabis reste la drogue dont font usage les sportifs de Butembo pour le dopage.

    Il s'est agit d'une étude d'observation du type « exposés - non exposés ou étude de cohorte historique réalisée grâce à la méthode analytique. Le calcul du risque relatif dont la valeur trouvée est de 7,3 nous a permis d'apprécier la force du lien entre la pratique du dopage et la maladie mentale.

    Pour déterminer la drogue la plus utilisée par les dopés, un tableau de fréquence a servi pour classer par ordre d'importance due aux effectifs de classe et le pourcentage obtenu par modalité de la variable « drogue utilisée ».C'est alors que le cannabis a été classé drogue la plus utilisée avec 81,3%.

    Par ailleurs, au regard du pourcentage, minime soit-il des cas de maladie mentale parmi les sportifs non dopés, nous avons confirmé la théorie d'épidémiologie selon laquelle les maladies mentales résultent d'une interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, des traits de personnalité et de l'environnement social.

    SUGGESTIONS :

    Eu égard aux résultats ci-haut détaillés et à notre qualité d'expert en santé publique, nous comptons beaucoup sur la force de la prévention pour essayer un tant soit peu de mettre hors danger la vie de nos jeunes sportifs en quête d'exploits.

    Ainsi, nous suggérons ce qui suit :

    1°. Aux autorités politico-administratives de la ville de Butembo  de rendre opérationnelles et efficaces les mesures visant à interdire la commercialisation et la consommation des produits dangereux à la santé dont les drogues illicites sur toute l'étendue de la ville.

    2°. Aux responsables des attentes sportives de la ville de Butembo, de faire observer les mesures de l'Agence Mondiale Antidopage interdisant et décourageant la pratique du dopage dans le sport, car cette pratique enlève du sport son caractère de loisir.

    3°. Aux autorités sanitaires de la ville de Butembo : de prendre en considération dans leurs planifications d'actions, la santé des sportifs car elle semble être oubliée.

    4° Aux étudiants et futurs chercheurs, d'approfondir cette thématique de dopage et santé du sportif en essayant d'analyser le lien que cette pratique entretien avec les autres pathologies notamment  cardio-vasculaires.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    I. OUVRAGE :

    1. Lecadet J., Vidal P., Baris B., Vallier N., Fender P., Allemand H., et le groupe Médipath. « Médicaments psychotropes : consommation et pratiques de prescription en France métropolitaine, en 2000 ». In: Revue médicale de l'Assurance Maladie, vol.34, n°2, avril-juin 2003. P. 75-84.

    2. Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur. Dictionnaire des drogues et des dépendances. Editions Larousse. 7 Octobre 2009.

    3. Patrick Laure. « Du concept de conduite dopante ». In : Autrement, Collection Mutations, La fièvre du dopage n° 197. P. 157.

    4. Alain Ehrenberg. Le culte de la performance. Paris. Editions Calmann-Lévy. 1991

    5. Anonyme. 300 médicaments pour se surpasser physiquement et intellectuellement. Paris. Editions Balland. P.16.

    6. Luc Guerreschi, Ph. D., Catherine Garnier. « Les représentations sociales du dopage sportif. Etude qualitative auprès d'athlètes de haut niveau français et canadiens ». In : Drogues, santé et société, vol. 7 n°1. Juin 2008. P. 252.

    7. Patrick Mingon. « Le dopage : état des lieux sociologique ». In : Documents du CESAMES n°10, Juillet-Décembre 2002.

    8. OMS, la santé des jeunes : un défi, un espoir, Génève, 1994, P10

    9. Rongere.P., Méthodes de Sciences sociales, ed Dalloz, Paris, 2001.

    10. Allaluf Matteo, Méthodes de recherche en Sciences humaines, P.U, Bruxelles, 1996.

    11. Gentillini Marc, Médecine tropicale, Flammarion, 1995

    12. Kesser,R.C. et Ahangang,Z., Rapport sur les maladies mentales au Canada, 2002

    13. Pierre-Janet, Guide clinique en santé mentale, Kinshasa, 2014,49p

    II. MEMOIRE :

    1. KAVIRA KAYIVUMBA, Facteurs favorisant la prise de drogue autres que l'alcool et le tabac chez les jeunes de la Commune Kimemi » en Ville de Butembo, Butembo : UOR Butembo, 2014, 65p.

    2. KASOKI MUKOHE, « Appréciation des méthodes d'enseignement environnemental dans le programme d'études primaires », Butembo : ISEAB/Butembo, 2012, 78p.

    III. NOTES DES COURS :

    1. KIRERE MATHE. Epidémiologie Approfondie. UOR/Butembo : destinée aux étudiants de 1ère licence en Santé Publique, cours inédit, 2014,190p.

    2. KAMBERE BIOKANZI. Santé Mentale. UOR/Butembo : A l'intention des étudiants de G3 Santé Publique, cours inédit, 2013, 180 p.

    IV. WEBOGRAPHIE :

    1. Les effets du dopage par Jean Paul Dot, Paris [en ligne]. (2010).Disponible sur : htt ://

    www.gdb237.free.fr/tpe/ ?page=dopants-diurétiques (consulté le 12/01/2015).

    2. Nicolas Rouyer avec AFP, mars 2014. Disponible sur : www.confejes.org/sport/113 (consulté  » 24/01/2015)

    3. UNESCO, Lutte contre le dopage dans le sport. Disponible sur :

    www.unesco.org /new/frsocial-and-human-sciences/anti-doping (consulté le 23/05/215)

    V. RAPPORTS :

    1. CEPIMA. Rapport trimestriel du centre.Butembo : de Juin à Octobre 214

    2. Mairie de Butembo. Rapport annuel : Situation sociodémographique de la ville de Butembo, Butembo, 2014.

    ANNEXE 1

    GUIDE D'INTERVIEW

    Bonjour,

    Je réponds au nom de Jules KASEREKA VAYIKEHYA, Etudiant de l'Université Officielle de Ruwenzori de Butembo, Faculté de Médecine, Département de Santé Publique, en deuxième Licence.

    Dans le cadre de mon travail de mémoire visant à établir le lien entre la pratique du dopage ( pratique consistant à absorber des substances ou drogues illicites afin d'augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales) et la maladie mentale chez les jeunes sportifs en ville de Butembo, nous vous sollicitons en tant que sportif, de pouvoir répondre objectivement à nos questions ci-dessous .

    Pour toutes les informations que nous aurons reçues de vous, nous vous rassurons de pouvoir les garder à toute confidentialité et ne les utiliser que pour des fins de ce travail scientifique.

    I. Identification de l'enquêté :

    Numéro du sujet :..................

    Age:...........................

    Etat- civil :

    1. Marié

    2. Célibataire

    Sexe : 1. Masculin

    2. Féminin

    II. Questionnaire

    1) Quelle discipline sportive pratiquez-vous ? 

    R/ 1. Football

    2. Boxe

    3. Karaté

    2) Dans votre profession sportive, vous est-il arrivé d'utiliser des produits pour augmenter votre capacité physique ?

    R/ 1.Oui

    2. Non

    3) Si Oui, depuis combien de temps, avez- vous commencé à utiliser ces substances?

    R/ 1. < 5ans

    2. 5 ans

    3. 10 ans

    4.>10ans

    4) Si oui, quel type de substance utilisez-vous ( ou utilisiez- vous) souvent?

    R/..........................................................................................

    5) Par quelle voie prenez- vous (preniez- vous) cette substance ?

    R/ ..........................................................................................

    6) Sentez- vous une différence entre votre façon de vivre avec les autres avant la prise de ces substances et aujourd'hui ?

    1. Oui

    2. Non

    7) Si Oui, comment vous sentez- vous ?

    1. Agressif

    2. Timide

    3. Bavard

    4. Très social

    5. Peureux

    6. Angoissé

    8) Quel sentiment avez- vous vis -à- vis du sexe opposé ?

    1. Très amoureux

    2. Répulsif

    3. Agressif

    4. Prêt à violer

    9) Comment sont vos rêves (nocturnes ou diurnes) ?

    1. Normaux

    2. Hallucinatoires

    10) Comment appréciez- vous votre habillement et le niveau de votre propreté (observation) ?

    1. Propre

    2. Sale

    3. A lambeaux

    11) Comment est le facies de l'interlocuteur (observation)

    1. Normal

    2. Fuyant

    3. Hébétée

    4. Agressif

    12) Comment est votre langage ? (observation)

    1. Normal

    2. logorrhéique

    3. Timide

    4. Mutisme

    Si non, Idem Q6 à Q11

    Merci pour votre collaboration






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand