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Le dopage comme facteur de risque des maladies mentales

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par Jules Kasereka Vayikehya
Université Officielle de Ruwenzori, UOR - Licence en Santé Publique 2014
  

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CHAPITRE 1er: INTRODUCTION

De tout temps, les jeunes ont inspiré deux sentiments puissants : l'espoir qu'ils créeront un monde meilleur que celui qu'on leur a laissé sans pour autant renoncer aux valeurs fondamentales, et la crainte qu'avec eux les choses iront encore plus mal.

Pendant des nombreuses années, on ne s'est pas préoccupé de la santé des adolescents parce qu'ils sont généralement moins vulnérables à la maladie que les enfants ou les personnes âgées. En revanche, les jeunes sont extrêmement vulnérables aux bouleversements des conditions sociales qui se sont produites à une époque récente et qui peuvent avoir un effet profond sur leur santé (OMS, 1994, p IX). Tel est le cas des jeunes sportifs en quête d'exploit et de renom qui s'adonnent au dopage.

I.1. Problématique

Le dopage reste aujourd'hui un des thèmes de controverse et parmi les plus médiatisés de la société moderne qui laisse planer le doute sur toute performance sportive.

On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes ( Jean Paul Dot, 2010,).

Les chiffres sur le plan mondial sont moins élevés en ce qui concerne le pourcentage de cas positifs : sur plus de 270000 d'échantillons analysés lors de la période de 1992 à 1994 dans le monde entier et pour tous les sports confondus, il n'y avait à peine 3500 échantillons « positifs », ce qui correspond à 1,29%. (Jean Paul Dot, 2010).

Selon le rapport présenté en 1998 au Sénat Français, on constate qu'entre 1980 et 1987, si le nombre des contrôles de dopage a été multiplié par 6, celui des contrôles positifs a été multiplié par 27. Les fédérations françaises les plus contrôlées en 1997 étaient le cyclisme, l'athlétisme, le football, l'haltérophilie et la natation. Le pourcentage le plus élevé de cas positifs a été en haltérophilie avec 14,3% en voile (exclusivement du cannabis), en judo avec 7,9%, le cyclisme n'arrive qu'à la 8ème place. Dans la même année, les pourcentages de contrôles inopinés ont atteint dans le handball et le judo respectivement 81,5% et 68,5% (Nicolas Rouyer, 2014, page 113).

L'abus de drogues ne se limite pas au sport de haut niveau et aux personnes adultes. Selon une étude menées aux Etats-Unis d'Amérique, entre 4 et 11% des adolescents males et entre 0,5 et 2,9 % des jeunes adolescentes ont pris à l'un ou l'autre moment des stéroïdes et 20% des adeptes du bodybuilding, qui pratiquent cette activité pour le loisir, admettent utiliser des stéroïdes (Patrick Laure, 2012, p157)

En effet, le dopage met en danger la santé du dopé. Dans son ouvrage le Dopage en Question, JEAN-FRANÇOIS BOURG indique que l'espérance de vie d'un joueur professionnel de football américain ne dépassait pas 55 ans dans les années 1990. Selon le docteur JEAN-PIERRE DE MONDENARD, qui a étudié les dossiers médicaux des participants du Tour de France depuis 1947, pour les coureurs dans ouvrage intitulé « Dictionnaire du dopage : Substances, procédés, conduites, dangers », le risque de décès cardiaque avant 45 ans est cinq fois supérieur à la moyenne.

Dans le même temps, l'usage de drogues continue de faire de terribles ravages, entraînant la perte de vies humaines ou de nombreuses années de main-d'oeuvre. Le nombre de décès liés à la drogue déclarés en 2012 atteindrait, selon les estimations, 183 000 (ou un chiffre situé entre 95 000 et 226 000), ce qui correspond à un taux de mortalité de 40,0 décès (entre 20,8 et 49,3) pour un million de personnes chez les personnes de 15-64 ans (Rapport OMS, 2014, 49).

En Afrique, 25 pays sont à ce jour membres de la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la francophonie et ont une structure nationale de lutte antidopage et 14 pays sur les 25 pays africains qui ont ratifié la Convention internationale de l'UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation) sont membres de la CONFEJES (Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Egypte, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Seychelles, Tchad, Tunisie).L'objectif est d'amener tous les pays membres à avoir une structure nationale opérationnelle de lutte contre le dopage. L'exécution de la convention avec l'AMA (Agence Mondiale Antidopage), qui est destinée à soutenir les actions des Organisations régionales et nationales antidopage, devrait contribuer à atteindre assez rapidement cet objectif. (AMA, Mars 2014, 113).

En République Démocratique du Congo, la question du dopage a été analysée par différents chercheurs et spécialistes en la matière. En effet, la prévalence est de 2,95 à 3% des jeunes de 10 à 19 ans qui se donnent à la drogue. Ainsi en marge de la journée internationale de lutte contre la drogue, la RDC a été classée dans la catégorie des pays très vulnérables (KAYIVUMBA, 2014, p35).

Selon KAYIVUMBA K. (2014), dans son travail de mémoire intitulé « Facteurs favorisant la prise de drogue autres que l'alcool et le tabac chez les jeunes de la Commune Kimemi » en Ville de Butembo, sur les 200 enquêtés, 183 enquêtés utilisateurs des drogues illicites ont un âge compris entre 15 et 35 ans soit 91, 5%. Quant aux circonstances dans lesquelles les enquêtés ont pris des drogues pour la première fois, le match de football a représenté 21%. Par ailleurs les données récoltées au Centre de Protection des Indigents et Mal nourris, CEPIMA en sigle, révèlent qu'au cours des 10 premiers mois de l'année 2014, il a enregistré 329 malades mentaux dont 38 cas sont dus à la consommation des drogues soit 11,5% (CEPIMA, 2014).

Au regard de ce qui précède, il est clair que le problème de dopage est actuellement une des préoccupations centrales dans le monde sportif et une question existentielle de santé publique au regard de son ampleur d'extension de pars le monde et des conséquences néfastes qu'il entraine sur la santé des pratiquants.

C'est à la suite de cela que nous nous sommes posés la question principale suivante : « le dopage chez les jeunes sportifs en Ville de Butembo est-il un facteur de risque de maladies mentales ? »

Partant de cette question principale, des questions spécifiques en découlent pour en permettre sans doute une meilleure compréhension :

0. Il y a -t-il plus des malades mentaux chez les jeunes sportifs dopés que chez les non dopés ?

1. Quel produit dopant serait-il plus utilisé pour le dopage par les jeunes sportifs de Butembo ?

I.2. Hypothèses

Tout questionnement au sujet d'un problème ou d'un événement non habituel donné fait absolument appel à un exercice de réponse tendant à éclairer ou à dissiper les incertitudes. Une hypothèse est alors considérée comme une proposition relative à l'exploitation des phénomènes matériels, admis provisoirement avant d'être soumise au contrôle de l'expérience (P. Rongere, 2001, p42)

D'après ALLALUF MATTEO (1996), l'hypothèse est l'aboutissement de la formulation d'une problématique et une anticipation de la réponse à la question principale. L'hypothèse suggère les procédures de recherche et guide donc le choix de la documentation, de l'observation et de réflexion.

Nous présumons dans cette étude que :

1. Il existerait plus des malades mentaux parmi les jeunes sportifs dopés que chez les jeunes sportifs non dopés en ville de Butembo

2. Le cannabis serait le produit le plus utilisé par les jeunes sportifs pratiquant du dopage en ville de Butembo

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