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Etude des propriétés et perspectives de conservation d'arbres d'embellissement. Cas du centre-ville de Mahajanga.

( Télécharger le fichier original )
par Maneva BODA
ISSEDD - Licence 2014
  

Disponible en mode multipage

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Fahaizana sy Fanahy

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITÉ DE TOAMASINA
Institut Supérieur des Sciences, Environnement et Développement Durable (ISSEDD)
Coordonnés : (261) (20) 53.910 56 ou encore 032 02 202 87
< issedtms@yahoo.com> ou < miasaeustache@gmail.com>
BP : 591, TOAMASINA 501 - MADAGASCAR.

Licence 3ème année 5ème promotion (L35)

Option Développement Social Local et Patrimoine (DSLP)

Mémoire intitulé :

Étude des propriétés et perspectives de

conservation d'arbres d'embellissement,

cas du Centre-Ville de Mahajanga

Présenté et soutenu par : BODA Manevasoa Christina

Encadreur professionnel Encadreur pédagogique

Mme RAZAFINDRAKOTO Hasina, M. BODA Richard,

Directeur de l'Assainissement et de Chercheur enseignant
l'Aménagement Urbain Mahajanga

Année universitaire : 2014

Remerciements

Je voudrais avant tout remercier Le Seigneur Dieu de m'accompagner continuellement, sans sa grâce ce projet n'aurait pu aboutir.

La réalisation de cet ouvrage a également été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrai témoigner toute ma gratitude.

En premier lieu, je tiens à remercier Madame RAZAFINDRAKOTO Hasina, qui, en tant qu'encadreur professionnel, m'a conseillée tout au long de mes travaux de recherche et d'apprentissage sur l'art de l'aménagement urbain, avec la patience dont elle a su faire preuve malgré ses nombreuses charges.

Je voudrais également adresser ma reconnaissance à mon encadreur pédagogique, Monsieur BODA Richard, qui a su m'aider à alimenter mes propres idées et me guider dans chacune des phases d'élaboration du présent livre.

Je désire aussi remercier le Docteur MIASA Eustache, Directeur de la formation ISSEDD, ainsi que mes enseignants pour s'être montrés à l'écoute et disponibles durant mes années universitaires.

J'exprime ma gratitude aux personnes et institutions mentionnées dans mes communications personnelles pour m'avoir accordée un peu de leur temps et m'avoir fournie des informations indispensables :

Enfin, j'adresse mes sincères remerciements à mes proches et amis qui m'ont apportée leur soutien pendant la réalisation de ce mémoire.

II

SIGLES ET ABREVIATIONS

BMH: Bureau Municipal de l'Hygiène

CHU: Centre Hospitalier Universitaire

CSB: Centre Sanitaire de Base

CUM : Commune Urbaine de Mahajanga

DAAU: Direction de l'Assainissement et de l'Aménagement Urbain

DIRINSTAT: DIRection INterrégional de l'Institut National de la STATistique

DREF: Direction Régionale de l'Environnement et des Forêts

ENDA O I: ENvironnement Développement Action Océan Indien

FID: Fonds d'Intervention pour le Développement

IRCOD: Institut Régional de COopération Développement

PERN: Préservons l'Environnement et les Ressources Naturelles de Madagascar

PGM: Polo Garments Majunga

SAEV: Service d'Assainissement et d'Embellissement de la Ville

SIB: Société Industrielle du Boina

SOMAPECHE: SOciété MAlgache de PECHErie

III

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques des espèces d'embellissement du Centre-Ville de Mahajanga 19

Tableau 2 : Causes de l'état de développement des plantules 27

Tableau 3 : Essences désirables en fonction des réalités de la ville 29

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Proportion d'arbres du patrimoine en fonction des essences 21

Graphique 2 : Effectif des essences dominantes par zones de plantation 22

Graphique 3 : Effectif et état des plants par essence 26

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation de la Région Boeny 3

Figure 2 : Localisation du district Mahajanga I 3

Figure 3 : Les différentes parties d'un arbre. 11

Figure 4 : Disposition idéale d'une plantule dans un trou de plantation 31

Figure 5 : Gaine de protection 31

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Plantule mise en terre 16

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Localisation du Centre-Ville de la CUM 6

Carte 2 : Les zones d'embellissement inventoriées 18

iv

RESUME

Mahajanga, la « Cité des Fleurs », dispose de l'une des plus importantes agglomérations de l'Ouest de Madagascar avec ses propres caractéristiques physiques et socio-économiques. Un aperçu du Centre-Ville laisse entrevoir un embellissement qui fait appel à des activités de plantation et de gestion de diverses essences arborescentes. Cependant, l'existence de nombreuses pressions pesant actuellement sur ce patrimoine arboricole exigent de plus en plus la prise de mesures de conservation appropriées.

A cet effet, des études théoriques et pratiques ont été menées, d'une part en entreprenant des recherches bibliographiques et des consultations de divers experts, et d'autre part en réalisant des travaux sur terrain dont notamment un inventaire et une réalisation de projet de plantation.

Ainsi, on voit que le patrimoine arboricole du Centre-Ville compte une vingtaine d'essences réparties principalement dans les jardins publics et à travers le réseau des voies de communication. Chacune de ces essences présentent des propriétés différentes, toutefois elles peuvent présenter des fonctions communes sur plusieurs plans. A Mahajanga, ils peuvent surtout améliorer le cadre de vie des habitants, ce qui peut favoriser leur bien-être mais aussi influer sur l'évolution de certaines activités économiques dans lesquelles la beauté du paysage peut jouer un rôle important. Pourtant, de nombreux facteurs anthropiques nuisibles agissent en permanence sur ces végétaux et menacent leur existence. Et quand on voit le faible taux de réussite des récents projets de plantation, on peut en déduire que certaines méthodes employées par les responsables de l'embellissement de la ville pour la gestion des arbres ou jeunes plants à vocation ornementale ne permettent pas d'assurer un véritable épanouissement de ces plantes. Face à cette situation, il est donc indispensable de promouvoir la conservation du patrimoine arboré en proposant des solutions adaptées aux réalités néfastes de la ville.

La situation de l'arbre d'agrément dans le Centre-Ville de Mahajanga est difficilement déterminable, elle nécessite l'établissement d'une collaboration entre les citadins et les responsables publics dans le but de gérer au mieux les essences ornementales et bénéficier de leurs multiples bienfaits.

Mots clés : Mahajanga, embellissement, arbre, urbain, particularités, potentiels, menaces, techniques, gestion, conservation

Sommaire

Introduction 1

1ère PARTIE: LA VILLE DE MAHAJANGA

I. MONOGRAPHIE 2

A. Historique 2

B. Localisation 2

C. Caractéristiques physiques 3

D. Caractéristiques sociales et économiques 3

II. LE CENTRE-VILLE 5

A. Présentation 5

B. Le potentiel d'embellissement dans la zone 7

2ème PARTIE: ETUDE SUR L'EMBELLISSEMENT DU CENTRE-VILLE

I. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ARBRES D'EMBELLISSEMENT 8

A. Repérage des espaces publics arborés 8

B. Description du patrimoine arboricole 10

II. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ACTIVITES D'EMBELLISSEMENT 13

A. Diagnostic des faiblesses des précédentes plantations 13

B. Elaboration d'un projet d'ornementation 14

3ème PARTIE: LES PERSPECTIVES DE CONSERVATION DU PATRIMOINE ARBORE

I. PRESENTATION DU PATRIMOINE 17

A. Répartition 17

B. Composition 19

C. Avantages et potentiels 22

II. LES PRESSIONS : LACUNES DES ACTIVITES 25

A. Dégradation des plantations 25

B. Inefficacité des stratégies d'embellissement 26

III. LES RECOMMANDATIONS POUR UNE CONSERVATION 27

A. Sensibilisation de la population 27

B. Plantation au service de la Ville 28

C. Renforcement des techniques 30

D. Détermination du statut du patrimoine arboré 32

Conclusion 34

Références bibliographiques 35

Références sitographiques 35

1

Introduction

Généralement, on peut voir qu'à travers divers pays du globe, notamment ceux en développement, les véritables techniques de gestion d'arbres sont presque exclusivement réservées aux milieux ruraux. En effet, contrairement au cas des campagnes, en pleine ville, une mise en place d'espaces arborés n'a en général qu'un but purement esthétique, c'est l'Embellissement.

Dans de nombreuses agglomérations de Madagascar, les activités d'ornementation par les arbres deviennent de plus en plus courantes et Mahajanga, dit la « Cité des Fleurs » ne fait pas exception. On y voit une tendance à s'impliquer dans des travaux de boisement urbain au sein des aires pouvant revêtir un intérêt d'aménagement paysager, comme dans le Centre-Ville.

Cet embellissement peut toutefois prendre divers aspects allant de plantes négligées à des essences plus ou moins soignées. Il arrive que les arbres d'agréments utilisés ne parviennent à remplir leur rôle décoratif jusqu'à devenir une source de désagréments dans leur milieu d'implantation. Parallèlement, la présence des pieds ornementaux en milieu urbain est un cas très complexe obligeant ces derniers à se situer et à évoluer par rapport à l'ensemble des éléments permanents de la Ville.

C'est dans ce contexte que l'on peut se demander comment se caractérisent les arbres d'embellissement de Mahajanga et quels points méritent réflexion pour leur garantir des conditions de développement optimales. Pour tenter de répondre à ces problématiques, on entamera des études par documentation et sur le terrain afin de se référer à des généralités attestées qui seront par la suite comparées et interprétées en fonction des réalités existant dans la zone d'intervention.

Ainsi, nous passerons en premier lieu à une présentation du site d'étude, puis s'ensuivra une analyse de ses éléments d'embellissement et nous terminerons avec l'évaluation des perspectives de conservation des arbres d'agrément de Mahajanga.

2

1ère PARTIE

LA VILLE DE MAHAJANGA

I. MONOGRAPHIE

A. Historique

D'après un académicien malgache, Mahajanga tient son nom des mots swahili « Mij », qui signifie « Cité », et « Angaia » ou « Fleur », d'où l'appellation de « Cité des fleurs ». La Cité a été créée par les Antalaotra au 15ème siècle et s'est développée vers 1740 lorsque les Sakalava Antalaotse, résidants dans la Baie du Boeny, ont transféré leurs biens de l'île dite Antsoriboro à Marovoay. Vers le 19ème siècle, Mahajanga a été conquis par Radama Ier et l'époque coloniale lui a permis de s'épanouir. Cette ville côtière fut le centre d'un trafic intense d'esclaves, pierres précieuses et autres produits avec des îles de l'Océan Indien dont les Comores ou encore l'île Maurice. (Comité Communal de Développement, 2005)

B. Localisation

Mahajanga se trouve sur la côte Nord-Ouest de Madagascar, limité :

- à l'Ouest par le Canal de Mozambique ;

- au Sud par la Baie de Bombetoka à l'embouchure du fleuve Betsiboka ; - au Nord et à l'Est par des savanes arbustives peu habitées.

La ville s'étend sur près de 57 km2 à 571 km d'Antananarivo. Capitale de la Région Boeny (figure 1), elle est placée dans le district de Mahajanga I (figure 2), le seul parmi les 6 districts de la Région à ne compter qu'une commune, la Commune Urbaine de Mahajanga (C.U.M). Cette Commune est actuellement divisée en 26 fokontany ou quartiers dont la répartition est indiquée sur la figure I en Annexe III.

fr.wikipedia.org [1]

www.agetipa.net [2]

3

Figure 1 : Localisation de la Région Boeny

 

Figure 2 : Localisation du district Mahajanga I

C. Caractéristiques physiques

C'est la plus grande ville de la côte Ouest de l'Ile, caractérisée par un climat chaud et sec. Elle est soumise au régime régulier de l'alizé en saison des pluies et en période cyclonique, avec un ensoleillement de 300 jours par an et une température moyenne de 30°C.

Elle est constituée d'une partie basse, à sol sablo-argileux, et d'une partie plus élevée rocailleuse et argileuse. Son relief est très varié, allant de plaines côtières alluvionnées à des plateaux semi-arides. (PLAN D'URBANISME DIRECTEUR, 2004)

D. Caractéristiques sociales et économiques

1. Composition ethnique et religieuse

La population originaire de Mahajanga est constituée par les Sakalava, l'une des 18 ethnies de Madagascar. Cependant, le peuple majungais est cosmopolite et multiethnique avec une majorité de Merina, de Betsileo, de Tsimihety ou encore de Betsirebaka. Il comporte également des étrangers parmi lesquels on peut trouver des Comoriens, des Indo-pakistanais, des Européens, des Arabes et des Asiatiques. (Comité Communal de Développement, 2005)

4

Sur le plan religieux, la population peut être répartie dans trois grands groupes d'appartenance, avec les Chrétiens (71%), les Musulmans (26%) et les personnes de croyance traditionnelle (3%). (LARVIDO A., DODANE P.H., 2011)

2. Composition démographique

En 2008, la population totale de Mahajanga est estimée à 225 368 habitants, avec une densité moyenne de 3 928 habitants par km2 [3]. Selon les calculs récents de la DIRection INterrégional de l'Institut National de la STATistique (DIRINSTAT), le taux de croissance démographique est en moyenne de 3%, et la population est majoritairement jeune, plus de 50% ont moins de 20 ans, avec une dominance féminine, 51% de femmes contre 49% d'hommes.

3. Organisation institutionnelle

Comme dans les autres grandes villes de Madagascar, Mahajanga est placée sous l'autorité des représentants du pouvoir déconcentré ainsi que de la Commune Urbaine de Mahajanga.

D'une part, il y a le pouvoir détenu par le Chef du gouvernement qui est déconcentré vers les échelons inférieurs, ici il s'agit du Chef de la Région Boeny, sous l'autorité duquel se place le Chef du District Mahajanga I, puis les 26 Chefs de chaque fokontany de la ville.

Puis, il y a le pouvoir décentralisé avec le Conseil Municipal et le Maire ou, dans le cas présent, le Président de la Délégation Spéciale (PDS), au sein de la Commune. Cette dernière peut jouir d'une certaine autonomie, en effet, elle reste sous la surveillance de l'Etat, mais dispose d'un budget propre et peut participer à l'exercice du pouvoir de décision pour la ville.

5

4. Activités économiques

Les activités industrielles dans la ville touchent divers domaines comme l'agro-alimentaire (exemple : SIB), la pêche (exemple : SOMAPECHE, REFRIGEPECHE), la confection (exemple : PGM), etc. Toutefois, elles sont en déclin et tentent de survivre face à la mondialisation.

On constate un certain essor pour le secteur touristique, avec le tourisme balnéaire qui est le plus porteur au niveau de Mahajanga I. Cependant, la promotion du tourisme pour Mahajanga peut aussi dépendre des potentialités qu'offrent les nombreux sites de Mahajanga II et de l'île voisine Katsepy.

La ville a toujours eu une vocation commerciale, 2ème port Malgache et 1er port de pêche de Madagascar, elle vit aussi des activités portuaires annexes. Elle occupe une place importante car la plupart des exportations de fruits de mer et de produits halieutiques doivent passer par son service de conditionnement et de douanes. (Comité Communal de Développement, 2005)

II. LE CENTRE-VILLE

A. Présentation

Un zonage réalisé en 2004 lors de l'élaboration du Plan d'Urbanisme Directeur de la CUM a permis une nette délimitation des différents types de zones d'habitat au sein de la ville en fonction, notamment, de la densité de la population, des infrastructures et équipements disponibles et de la présence d'un véritable plan d'urbanisme.

Ainsi, on a pu distinguer la zone du Centre-Ville, au Sud-Est, qui recouvre la totalité des fokontany Mangarivotra et Mahajanga Be, et une partie de quelques fokontany voisins, dont Mahavoky Atsimo, Tsaramandroso Ambony et Manga (carte 1).

Echelle : 1/ 70 000

6

Comité Communal de Développement, 2005

Carte 1 : Localisation du Centre-Ville de la C.U.M

(Voir les fokontany correspondant aux numéros ci-dessus sur la figure I en Annexe III)

Le Centre-Ville est une zone fortement administrative, de services et d'équipements importants.

? Sur le plan sanitaire, il renferme la totalité des établissements de santé publics autres que les Centres de Santé de Base (C.S.B). On peut citer notamment le Centre Hospitalier Universitaire d'Androva (C.H.U), l'hôpital annexe du C.H.U et le Bureau Municipal de l'Hygiène (B.M.H).

? Au niveau de l'éducation, le Centre-Ville regroupe la majorité des plus prestigieuses écoles de Mahajanga, publiques et privées, telles que le Collège Saint-Gabriel, le Collège Notre-Dame, le Lycée Philibert Tsiranana,... Il présente également de nombreux équipements sportifs (stade, gradin, etc.).

? L'Hôtel de Ville et la majorité des Directions et Services de la Commune sont répertoriés dans ce secteur, mais également la Résidence Administrative, la Gendarmerie Nationale, la Prison, ...

7

? Mahajanga Be, partie Sud du Centre-Ville, est le quartier des affaires, il abrite le port de la ville ainsi que la majorité des établissements bancaires et commerciaux. (Comité Communal de Développement, 2005)

B. Le potentiel d'embellissement dans la zone

Mahajanga Be et Mangarivotra constituent les quartiers aisés de la ville de Mahajanga. Ils sont dotés d'équipements collectifs et sont séparés des quartiers populaires par de grandes avenues. A travers toute la Commune Urbaine, ces deux fokontany sont actuellement les plus axés vers la pratique d'activités de plantation pour l'embellissement, en raison d'une certaine faiblesse au niveau de la densité de la population et de la disponibilité des infrastructures nécessaires pour ces activités. (NOURDINE M. ; comm. pers. Annexe VIII)

1. La faible densité de la population

En effet, les lieux les moins peuplés peuvent être très favorables à la plantation et à la gestion d'arbres. Avec des superficies respectives de 215 ha et 106 ha, on ne recense à Mahajanga Be que 9 550 habitants, et 14 200 habitants pour Mangarivotra, soit 10% seulement de la population totale de la ville. Et malgré la présence de nombreux établissements et constructions, on constate que ces zones disposent tout de même de surfaces suffisamment vastes pour permettre la plantation d'arbres d'embellissement, contrairement à plusieurs autres quartiers étroits et surpeuplés, à l'exemple du fokontany Marovato Abattoir avec seulement 21 ha pour une population de 12 830 habitants (Source : Chef Distritct, 2008).

2. La présence de nombreuses infrastructures

Le Centre-Ville présente d'importantes infrastructures utilisées généralement comme support lors des activités d'embellissement de la ville, comme le long des rues suffisamment équipées sur lesquelles des arbres peuvent être installés. De plus, c'est le seul secteur à disposer d'un plan d'urbanisme qui permet d'identifier les coins pouvant être exclusivement destinés à la mise en place et à la gestion d'espaces verts.

8

2ème PARTIE

ETUDE SUR L'EMBELLISSEMENT DU CENTRE-

VILLE

I. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES

DES ARBRES D'EMBELLISSEMENT

D'après la définition suivante : « Les arbres d'ornement se distinguent des arbres forestiers et des arbres fruitiers par l'absence de rôle de production. Ils font partie du jardin et du paysage. Les villes mais aussi les réseaux routiers et fluviaux en sont abondamment pourvus. Ces arbres sont réunis sous le terme de patrimoine arboricole (ou arboré). » (FREYTET F., 2001). Ainsi, les arbres ornementaux en ville peuvent être inclus dans l'ensemble de ce qu'on appelle « forêt urbaine », qui comprend les arbres agricoles, les espaces arborés à l'abandon ou spontanés et les espaces verts nouvellement créés. (KUCHELMEISTER G., 2000)

Une ornementation par les arbres peut donc se faire à travers divers espaces, mais l' « embellissement de la ville» à proprement dit concerne surtout les espaces publics qui englobent les places, rues, jardins municipaux, etc. (OLAGNIER P.J., 1999). Ainsi, les essences répertoriées à travers ces lieux feront l'objet d'une étude détaillée afin de mettre en avant les particularités du patrimoine arboré du Centre-Ville. Par ailleurs, il sera nécessaire de se pencher sur les aspects positifs ou négatifs de ces arbres d'agrément urbain afin de pouvoir déterminer leurs véritables rôles et leur intérêt.

A. Repérage des espaces publics arborés

Ici, nous étudierons les arbres plantés à des fins ornementales :

? dans les jardins publics et ;

? sur les voies de communication.

9

Chacune des zones a été choisie de manière à former l'échantillon le plus représentatif de la composition floristique ornementale du Centre-Ville. Elles ont été repérées grâce à deux grandes méthodes :

y' le visionnage d'images récentes (photos satellites ou cartes géographiques) et ; y' la réalisation d'un état des lieux en eplorant le Centre-Ville.

1. Les jardins publics

Un jardin public est « un espace d'une certaine importance aménagé dans une ville, agrémenté d'arbres, de fleurs, de pelouses et destiné à la promenade et aux jeux des citadins. » [4]. Une simple visite de la ville de Mahajanga a permis d'identifier tous les jardins publics s'y trouvant et de classer ceux qui sont situés dans le Centre.

2. Les voies urbaines

Il s'agit des voies de communication qui se trouvent à l'intérieur d'une agglomération, elles diffèrent en fonction d'une multitude de caractéristiques qui permettent généralement de les répartir en trois grandes catégories, à savoir les voies principales, les voies secondaires et les voies tertiaires. (Annexe V).

Les rues embellies sont surtout parées d'arbres qui, en plus de leur fonction décorative, peuvent jouer un rôle d'« alignement », du fait de leur disposition en ligne droite entre la chaussée et les propriétés riveraines. (HADDAD Y., 1997). Ces arbres sont généralement plantés sur les constituants caractéristiques de la voirie, lesquels jouent le rôle de support pour les activités d'embellissement, dont entre-autres les trottoirs et les îlots séparateurs ou terre-pleins, ou encore les ronds-points.

Ainsi, cette étude concernera particulièrement des voies principales et des voies secondaires, présentant un bon revêtement ou les constituants susmentionnés.

10

B. Description du patrimoine arboricole

1. Notions et définitions employées

Dans l'Embellissement, on peut observer divers types de végétaux ornementaux qui n'ont pas nécessairement les caractéristiques de ce qu'on entend par « arbre », il peut s'agir d'essences herbacées, grimpantes, buissonneuses, arbustives, etc. Parallèlement, il apparaît que tous les arbres présents dans les zones d'embellissement ne remplissent pas toujours une fonction ornementale. Ainsi, pour ne pas être porté à confusion, une précision au niveau des termes utilisés et des éléments qui y correspondent s'est avérée indispensable tout au long de l'étude.

1.1. L'Arbre »

Il peut exister une multitude de définitions concernant ce végétal mais toutes s'accordent sur les mêmes points (LE GOURRIEREC S., 2012), à savoir :

- la production de lignine ;

- la présence d'une croissance secondaire, avec formation de tronc et de branches ; - une hauteur atteignant au moins 7 m à l'âge adulte.

La silhouette d'un arbre varie en fonction de son espèce et de ses conditions de vie mais la morphologie de base reste généralement la même (figure 3).

11

CAP SCIENCES, 2005

Figure 3 : Les différentes parties d'un arbre.

Tout au long de cet ouvrage, nous nous sommes surtout fixés sur les deux premiers critères car des arbres de taille assez réduite, mais présentant toujours une physionomie similaire à celle représentée sur la figure ci-dessus ont pu être considérés, c'est notamment le cas pour certains arbustes qui n'excèdent généralement pas 5 m de haut.

Bien que les palmiers ne soient pas réellement des essences arborées (COOMBES A. J., 1993), on les a également pris en compte au cours de cet inventaire puisqu'ils peuvent parfois présenter les mêmes aspects que ceux des vrais arbres et sont également très utilisés pour agrémenter la ville.

1.2. Le caractère ornemental

Précédemment, il a été fait mention d'une différence entre ce qu'on entend par arbre ornemental et arbre urbain, notamment avec l'arbre spontané qui s'implante et se développe sans l'intervention de l'homme, surtout dans les espaces délaissés. (LE GOURRIEREC S., 2012). Dans les jardins publics, tous les arbres sont considérés comme faisant partie du

12

patrimoine arboré mais à travers la voirie, certains critères ont été fixés pour ne distinguer que les arbres d'agrément, nous avons notamment :

? un emplacement sur îlots séparateurs, ronds-points ou en bordure de trottoir ;

? une continuité au niveau de la disposition des pieds d'arbres, indiquée par l'absence d'arbre trop isolé ;

? une certaine uniformité spécifique des pieds d'une même voie, c'est-à-dire qu'ils doivent être en majorité de la même essence, sauf exception, et ce afin d'appuyer le critère de continuité précédent ;

Parmi les essences répertoriées, on a pu inclure des arbres fruitiers ou forestiers qui remplissent plus une simple fonction d'ornementation que de production.

2. Inventaire

Afin de mettre en évidence les caractéristiques du patrimoine arboré, un inventaire des arbres qualifiés comme jouant un rôle d'ornementation a été réalisé au sein des espaces publics précédents. A la différence des techniques d'inventaire forestier auxquels on a très souvent recours pour étudier des couvertures arborées, ici, les méthodes employées ont plus eu pour but de mettre en évidence les atouts ou lacunes des arbres selon des points de vue esthétique et pratique. En détaillant leurs propriétés sur plusieurs plans, comme indiqué dans la fiche en Annexe I, une étude systématique de chaque pied d'arbre a été réalisée par :

y' des observations directes ;

y' des recherches documentaires ;

y' une demande de renseignements auprès d'habitants de la ville, notamment pour l'identification de l'espèce.

Les résultats resteront approximatifs et seront continuellement sujets à des modifications en raison :

· d'une éventuelle omission de certains arbres situés au sein des zones inventoriées ;

· d'un potentiel abattage des espèces recensées ;

· de la plantation de nouveaux pieds ;

13

3. Evaluation des avantages et inconvénients

L'inventaire précédent aura permis de démontrer certains aspects désirables et indésirables des essences, notamment sur le plan esthétique, toutefois, il est essentiel de pouvoir déterminer les avantages et inconvénients réels ou potentiels issus des arbres ornementaux à travers plus d'un domaine.

Pour ce faire, des documentations ont été effectuées, en particulier à partir du tableau des avantages et risques réalisé par LE GOURRIEREC S. (tableau I, Annexe II). En se basant sur ce qu'a mentionné cet auteur, plusieurs responsables dans différentes branches d'activités de la ville ont par la suite été consultés (voir Annexe VIII). Ces derniers ont, d'après leur expérience et leurs observations, apportés des renseignements en ce qui concerne les impacts positifs et négatifs des arbres sur les plans écologique, économique et social.

II. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES

DES ACTIVITES D'EMBELLISSEMENT

Hormis les recherches précédemment effectués sur les propriétés et intérêt du patrimoine arboricole, l'étude des caractéristiques des activités d'ornementation elles-mêmes s'avère aussi indispensable, notamment pour estimer et corriger les éventuelles faiblesses de l'embellissement du Centre-Ville de Mahajanga. Ainsi, il faudra observer et étudier, d'une part, les résultats des activités de plantation entreprises par le passé, et d'autre part, les stratégies utilisées lors de la réalisation de nouveaux projets de « reboisement » urbain.

A. Diagnostic des faiblesses des précédentes plantations

1. Observation des arbres d'agrément

L'inventaire systématique des pieds d'arbre a pu révéler certains aspects pouvant dénoter la réussite ou l'échec des tentatives d'ornementation opérées ces dernières années. En effet, comme indiqué sur la fiche d'inventaire en Annexe I, toutes les essences rencontrées ont été décrites sur des points précis, dont notamment :

· l'état de croissance ;

· les propriétés morphologiques ;

· les propriétés phénologiques.

En supposant que chaque arbre est sensé apparaître sous sa forme la plus esthétique sur tous ces points, c'est en relevant des signes allant à l'encontre de cette hypothèse que les failles des activités antérieures ont pu être démontrées.

2. Observation des zones ornementées

Mis à part le diagnostic établit à partir de l'observation des arbres, une appréciation de l'état des places à travers lesquelles ils sont situés peut également témoigner de la prospérité des travaux de plantation. Un aperçu global du Centre-Ville, a ainsi été réalisé afin de déterminer les problèmes potentiels pesant sur l'embellissement de la ville.

B. Elaboration d'un projet d'ornementation

En collaboration avec les responsables de l'embellissement de la ville et après avoir effectué plusieurs descentes et observations préliminaires afin de constater la nécessité et la possibilité d'une mise en place de nouvelles plantations, un projet d'ornementation a été élaboré en mars 2014. Avec pour objectif d'arboriser les trottoirs des axes principaux du Centre-Ville, une série de méthodes de travail diverses a été adoptée par les acteurs du projet et les partenaires (voir Annexe VI).

1. Recensement des trous de plantation

Ce projet n'a concerné que les voies principales du Centre-Ville parmi lesquelles on compte :

· Le Boulevard Marcoz ;

· Le Boulevard Poincaré ;

· L'Avenue de France ;

· L'Avenue de la Libération ;

· L'Avenue Philibert Tsiranana.

14

(Voir leur répartition sur la carte 2)

15

Un état des lieux à travers ces axes s'est avéré nécessaire pour fixer :

y' le nombre de trous de plantation vides ou présentant des arbres morts et plantules fanées à remplacer ;

y' le nombre de trous pouvant être créés en fonction de la longueur de l'axe et des surfaces qui y sont disponibles.

Un total de 400 ouvertures a pu être réservé et aménagé par les employés du Service de l'Assainissement et de l'Embellissement de la Ville (S.A.E.V) afin d'assurer la disposition de nouveaux plants d'alignement.

2. Choix des essences

Il constitue une étape importante pour toute activité de plantation, et en milieu urbain, il nécessite une attention particulière. Cette phase s'est faite en concertation avec les jardiniers responsables de la gestion permanente du patrimoine arboré de la ville. D'après leur expérience, ils ont pu définir les essences les plus avantageuses en fonction notamment :

y' de la disponibilité du matériel de reproduction (plant) ; y' de l'adaptation au climat local ;

y' de la faible exigence d'entretien en général ;

y' de la réduction des désagréments potentiels (racines superficielles, allergènes, insectes nuisibles, etc.).

Conformément à ces critères, ainsi qu'au résultat du recensement précédent, quatre centaines de plantules de près de 20 cm de hauteur ont été préparées, dont majoritairement des essences autochtones comme les Terminalia mantaly (300 plants), Bismarckia nobilis (100 plants) et palmiers Dypsis sp. (50 plants), ainsi que des Caesalpinia pulcherrima ou petits flamboyants (50 plants).

16

3. Plantation

La mise en terre s'est faite en une matinée, les techniques employées ayant consisté à:

y' placer les plants sur leurs racines dans les trous de plantation ;

y' recouvrir et tasser de terre de façon à laisser visible les feuilles et une partie de la tige (photo 1) ;

y' arroser la plante.

 
 

Photo 1 : Plantule mise en terre

17

3ème PARTIE

LES PERSPECTIVES DE CONSERVATION DU

PATRIMOINE ARBORE

I. PRESENTATION DU PATRIMOINE

A. Répartition

La CUM dispose actuellement de 4 jardins publics dont 3 sont situés dans le Centre-Ville au sein du fokontany Mahajanga Be avec :

? Le Jardin d'Amour à l'Est;

? Le Jardin Ralaimongo au Sud ; ? Le Jardin Santatra vers l'Ouest.

La carte ci-dessous indique leur localisation ainsi que celle des voies étudiées sur lesquelles sont répartis les arbres ornementaux inventoriés.

Echelle : 1/ 10 000

Carte 2 : Les zones d'embellissement inventoriées

18

19

B. Composition

1. Aspect floristique

Plusieurs essences ont été rencontrées, le tableau suivant indique leurs identités, ainsi que les principales caractéristiques morphologiques ou phénologiques communes chez la majorité à l'âge adulte, et met en avant les points forts et les points indésirables de chacune d' entre elles (N'ZALA D., 2003).

Tableau 1 : Caractéristiques des espèces d'embellissement du Centre-Ville de Mahajanga

Essences

Familles et
origines
[5]

Localisation/
Usages

Intérêts/Particularités

Inconvénients

Acacia mangium

Fabaceae
(Asie)

Voies ;

Alignement

 

feuillage réduit

Adansonia
digitata
(baobab)

Malvaceae
(Afrique)

Voies ; Ornement

fleurs importantes
blanches et odorantes ;
houppier large ; port
élevé

 

Albizia gummifera (fito ravina, sambalahy)

Fabaceae
(Ethiopie, Kenya)

Voies ; Ornement

fleurs moyennes rouges

feuillage réduit

Albizia lebbeck
(bonara)

Fabaceae
(Asie)

Voies ; Ornement

gousses dorées

feuillage réduit

Araucaria
excelsa
(kesika)

Araucariaceae
(Pacifique du sud)

Voies ; Ornement

feuilles aciculaires

 

Azadirachta
indica
(neem)

Meliaceae
(Inde)

Voies ;

Alignement

feuillage important, dru

 

Bauhinia
variegata
(banaky fotsy)

Fabaceae
(Inde)

Voies ; Ornement

feuillage important ;
fleurs importantes
blanches et odorantes ;
gousses vertes

 

Bismarckia
nobilis
(satrana)

Arecaceae
(Madagascar)

Voies ; Ornement

feuilles larges en
éventail ; port épineux

houppier négligeable

20

Cocos nucifera
(cocotier)

 

Arecaceae
(Amérique)

Voies et jardins
publics ;
Alignement

fruits comestibles ;
feuilles larges; houppier
négligeable

houppier négligeable

Cordia myxa L.
(taindelokarana)

Boraginaceae
(Inde)

Voies ; Ornement

fruits comestibles ;
feuillage dru

 

Delonix regia
(flamboyant)

Fabaceae
(Madagascar)

Voies et jardins
publics ;
Alignement

fleurs importantes rouges et odorantes

feuillage réduit

Hura crepitans
(hazomboay)

Euphorbiaceae
(Amazonie)

Voies ;

Alignement

houppier large

racines superficielles

Mangifera
indica
L.
(manguier)

Anacardiaceae
(Asie)

Voies et jardins
publics ;
Ornement

fruits importants et
comestibles; feuillage dru

 

Pachypodium
rutenbergianum

Apocynaceae

Voies ; Ornement

fleurs moyennes blanches(Madagascar)

et odorantes ; port
épineux

 

Paulownia
tomentosa

Scrophulariaceae
(Chine)

Voies

Aucun pied adulte repéré

 

Plumeria obtusa
(frangipanier)

Apocynaceae
(Amérique
Centrale)

Voies et jardins
publics ;
Ornement

fleurs moyennes blanches et odorantes

feuillage réduit

Strophantus
boivinii

Apocynaceae
(Madagascar)

Voies ; Ornement

fleurs importantes
orangées et odorantes

 

Terminalia
catappa
(badamier)

Combretaceae
(Nouvelle-
Guinée)

Voies et jardins
publics ;
Alignement

fruits moyens,
comestibles ; houppier
très large ; port élevé

racines très
superficielles ; chute
de feuilles
importante

Terminalia
mantaly
(mantaly)

Combretaceae
(Madagascar)

Voies ; Ornement

houppier large ; branches
horizontales

port négligeable

21

2. Dominance

Au sein de la zone d'étude, le nombre total de pieds varie en fonction de l'essence. A partir des résultats d'inventaire, on a ainsi pu déterminer les essences dominantes du patrimoine arboré étudié grâce à la formule suivante :

2%

3%

5%

5,50%

39%

8,50%

10%

10%

13%

Graphique 1: Proportion d'arbres du patrimoine en fonction des essences

1% 1% 1% 1%

Cocos n. Terminalia c. Delonix r. Pachypodium r. Hura c. Terminalia m. Azadirachta i. Bismarckia n. Mangifera i. Albizia l.

Albizia g. Plumeria o.

Autres...

Elles sont dispersées de façon hétérogène à travers les différentes catégories de zone de plantation, pour les essences dominantes nous avons l'effectif suivant :

Nombre de pieds

40

80

70

60

50

30

20

10

0

Graphique 2: Effectif des essences dominantes par zones de plantation

Essences

Trottoirs hlots

22

C. Avantages et potentiels

On a pu voir dans le tableau précédent que les arbres pouvaient présenter quelques inconvénients physiques, toutefois les responsables se sont pratiquement tous accordés pour dire que les essences arborescentes sont généralement sources de multiples avantages.

1. Amélioration du cadre de vie

De nombreux auteurs pensent que les arbres ornementaux peuvent influer quotidiennement sur le cadre de vie de la population en le rendant plus vivable grâce à des potentiels physiques parmi lesquels on peut citer :

? la réduction de la chaleur ; les arbres dégagent de la vapeur d'eau pouvant rafraîchir l'air ambiant par l'intermédiaire de leur feuillage qui, lorsqu'il est drue, contribue

23

aussi à filtrer et à réfléchir les rayonnements solaires trop brûlants (figure II, Annexe III).

? l'interception des précipitations qui permet aux piétons de s'abriter, mais surtout qui limite la formation des surfaces boueuses et inondées ainsi que la stagnation des eaux de pluie sur les revêtements imperméables de la voie publique.

? la contribution à la sécurité routière, puisqu'il a été démontré que la vitesse des automobilistes était plutôt réduite lorsqu'ils circulaient sur des axes bordés d'arbres. Disposés en alignement, ces derniers peuvent aussi servir de barrière entre les véhicules de la chaussée et les piétons.

Références : LESSARD G., BOULFROY E., 2008

2. Appui aux activités économiques

Les bienfaits économiques des arbres d'agrément ne sont pas toujours les plus évidents, toutefois, à Mahajanga comme ailleurs, leur valeur apporte une contribution dans le développement de diverses branches d'activités sources de revenus pour la ville et ses habitants.

L'embellissement du cadre par les végétaux peut influer sur la prospérité de certaines activités commerciales. En effet, si l'on prend par exemple le cas de stands de grillades, on peut voir que ceux situés en plein centre de l'agglomération, parmi les zones actives et couvertes de constructions, attirent une clientèle moins importante que ceux qui sont installés à proximité d'espaces verts. C'est notamment le cas des stands localisés au sein du Jardin d'Amour dont les fidèles clients ont été jusqu'à se regrouper en association.

On voit également que les arbres assurant une fonction patrimoniale deviennent des figures incontournables des circuits touristiques, comme le Grand Baobab Adansonia digitata situé sur la place du Bord (photo I, Annexe IV). Le patrimoine arboré peut constituer un élément déterminant pour l'évolution des activités touristiques de la ville, car en tant que « Cité des fleurs », celle-ci devrait disposer à juste titre d'une abondance de diverses essences florales (RAHARINANTENAINA I. ; comm. pers.).

24

Par ailleurs, des experts en matière de recyclage au sein de la ville ont affirmé que la majorité des branches et feuilles mortes collectées par les éboueurs sont confiées à leurs soins pour être réutilisées. D'une part, ils ont recours au compostage qui permet de transformer les détritus sous forme d'engrais, et d'autre part ces débris végétaux peuvent aussi finir en biomasse servant de combustible dans les usines (ANDRIAMIADANA M., comm. pers.).Ce genre de pratique peut être très avantageux si l'on considère le fait que tous les déchets verts sont recyclables et qu'ils peuvent donc servir de ressources pour certaines activités de production.

3. Apports pour l'homme

La présence des arbres du patrimoine arboricole peuvent agir directement sur l'homme au niveau physiologique comme au niveau psychologique.

En effet, ils permettent la réduction des polluants atmosphériques de l'agglomération et donc celle des maladies respiratoires grâce au phénomène de photosynthèse indiqué sur la figure III en Annexe III (LESSARD G., BOULFROY E., 2008). De plus, il existe également de nombreuses vertus thérapeutiques que l'on attribue aux arbres de Mahajanga, certains membres de la population utilisent encore aujourd'hui les racines et feuilles du badamier ou du baobab comme remède contre la fièvre, la diarrhée, etc. (RANAIVOSON M. ; comm. pers.).

Sur le plan psychologique, des responsables de l'enseignement assurent que le fait de vivre dans un environnement pourvu de nombreux éléments naturels peut influer sur la conscience environnementale de chaque individu, notamment les plus jeunes. D'après eux, les élèves étudiant dans les écoles bien ornementées d'arbres manifestent plus de respect vis-à-vis de l'environnement que ceux qui se trouvent dans les établissements peu arborés (RARIMALALA B. ; comm. pers.). Par ailleurs, de par leur simple présence, les arbres peuvent apporter une touche de bien-être aux personnes vivant dans un milieu trop urbanisé et souvent source de stress.

25

II. LES PRESSIONS : LACUNES DES ACTIVITES

A. Dégradation des plantations

1. Arbres vandalisées

De nombreuses essences sont actuellement en mauvais état en raison d'actes de dégradation, parfois commis accidentellement, mais le plus souvent perpétrés par des vandales qui prennent plaisir à ravager les biens publics. Selon certains auteurs, les arbres groupés seraient moins vulnérables au vandalisme par rapport aux arbres isolés (CARTER E.J., 1995). Toutefois, nous remarquons ici que dans les deux cas le degré d'endommagement peut être le même, mais que ce sont les jeunes pieds que l'on a plus de facilité à saccager (photo II et III, Annexe IV).

2. Espaces pollués et envahis

Les espaces arborés urbains peuvent souvent être perçus par la population comme étant inutile, excepté lorsqu'ils servent de décharge. En effet, avec la gestion des déchets qui reste un problème en cours de résolution et la conscience environnementale qui n'est pas encore totalement établie dans les esprits, on assiste ici à la multiplication des zones dites de « dépôt sauvage » (RAKOTONDRABAO M. ; comm. pers.) qui correspondent aux lieux où les citadins ont tendance à se débarrasser illicitement de leurs ordures. Ainsi, on peut voir que plus une place présente de la végétation, plus elle peut sembler idéale aux yeux des habitants pour accueillir leurs détritus (photo IV et V, Annexe IV). Cette situation est visible à travers la majorité des voies ornementées.

On voit aussi qu'il n'est pas rare de trouver les espaces destinés aux arbres occupés et dégradés par des activités des membres de la population, nous considérerons particulièrement le cas des installations non réglementées du secteur informel qui se font de plus en plus nombreuses à travers la ville (photo VI, Annexe IV). Ces vendeurs envahissants constituent l'un des principaux facteurs de blocage d'une ornementation réussie (MICHEL G. ; comm. pers.).

26

B. Inefficacité des stratégies d'embellissement

Une semaine après les travaux de plantation, un suivi a été organisé en vue de faire un bilan de l'issue des activités. En se référant à la fiche en Annexe VII, on a alors pu obtenir un effectif des plants selon qu'ils aient ou non évolué (graphique 3).

Nombre de plants

250 200 150 100 50

0

 

en croissance en dégénérescence non repéré

Essences

Graphique 3: Effectif et état des plants par essence

Tout au long du suivi, des observations et déductions ont été faites afin de déterminer les principales causes de ces résultats.

27

Tableau 2 : Causes de l'état de développement des plantules

 

Plants en croissance

 

Plants en dégénérescence

Plants non repérés

 


·

arrosage fréquent par des citadins


·


·

sécheresse

rejet de déchets


·

obstruction totale des trous

 
 

environnants

 

dans les trous de


·

vol des

Causes


·


·

emplacement des trous hors de la voie piétonne, vers les bordures de trottoir

présence de feuilles larges améliorant la visibilité du plant (cas des palmiers)


·

plantation

ensevelissement progressif des parties aériennes

 

plantules

III. LES RECOMMANDATIONS POUR UNE

CONSERVATION

A. Sensibilisation de la population

D'un point de vue général, la tendance est de croire que les activités d'ornementation ou d'aménagement paysager n'ont pas de place dans les pays plus ou moins pauvres, notamment en Afrique, en raison de l'insuffisance des moyens financiers dont ils disposent et qui ont déjà été affectés à d'autres activités jugées comme étant plus rentables et favorables au développement. Toutefois, on voit qu'il existe des villes comme Tunis ou Le Caire, dans lesquelles les habitants fréquentent massivement les espaces verts et en créent même autour de chez eux ou sur des endroits publics (exemple : terre-pleins des grandes avenues, ronds-points, ...). (TRICAUD P.M., 1996)

28

La mentalité d'une population vis-à-vis des espaces verts n'est donc pas dépendante du contexte économique dans lequel elle évolue. A Madagascar, il faudrait tenter de corriger le manque de considération pour les arbres de la ville à l'aide de programmes de sensibilisation pouvant aboutir à une participation de tous à la gestion de la nature urbaine. Par exemple, on pourrait envisager de créer des jardins de quartier avec mise à disposition d'un lopin de terre pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans la culture d'essences à fleurs. (Tourisme sans frontières TSF, 2011). Cette technique peut se révéler avantageuse si l'on considère l'épanouissement de certains pieds placés actuellement sous la gestion de particuliers (photo VII, Annexe IV). Bien entendu, il faudrait s'assurer par la même occasion de favoriser une promotion de l'hygiène et de l'assainissement au sein de la Commune.

Une sensibilisation réussie pourrait se refléter par la contribution des habitants à convaincre les pouvoirs publics de se pencher de plus près sur l'avenir du patrimoine arboré. D'ailleurs, il se pourrait que l'échec des précédentes tentatives d'embellissement ait vraisemblablement résulté de la méconnaissance des véritables attentes de la population en matière de demande sociale de nature en ville.

B. Plantation au service de la Ville

L'un des choix à passer en revue et qui témoignera de la réussite des travaux d'ornementation concerne la beauté même des arbres à utiliser. Bien que l'Embellissement soit une notion assez subjective, la connaissance de certaines caractéristiques des essences peuvent permettre de les classer comme présentant un atout décoratif ou non, il y a notamment la taille et la forme de la couronne, la hauteur de l'arbre, la couleur des fleurs ou encore le feuillage. (BONNARDOT A., juillet 2001)

Toutefois, à part la fonction ornementale, il est aussi important de veiller à ce que ces arbres puissent assurer d'autres rôles dont la ville et ses habitants pourront être directement bénéficiaires. Nous avons vu précédemment les nombreux attributs des arbres sur divers plans, et l'un des plus désirables concerne l'amélioration du cadre de vie en fonction des réalités du milieu. Cet aspect doit donc être étudié lors de la sélection des essences.

Le tableau 3 ci-dessous indique des réalités fréquemment observées sur les zones d'embellissement de la ville et quelques exemples d'essences pouvant contribuer à répondre aux demandes ou remédier aux problèmes rencontrés tout en apportant une touche esthétique.

29

Tableau 3 : Essences désirables en fonction des réalités de la ville

Zones

Réalités

Attributs
désirables des
arbres

Essences appropriées

Jardins
publics

Forte demande en ombrage

Large houppier en
hauteur ; Feuillage dru

Azadirachta indica ;
Delonix regia ;
Terminalia catappa ;
autres : Albizzia chinensis ;
Bauhinia variegata ;
Fraxinus uhdei ;
Jacaranda mimosifolia ;
Spathodea campanulata
(tulipier du Gabon)
...

Mise à disposition
envisageable de produits
végétaux utiles

Fruits comestibles ;
Vertus thérapeutiques

Cocos nucifera ;
Cordia myxa L. ;
Mangifera indica L. ;
Tamarindus indica ;
Terminalia catappa ;
autres : Anacardium
occidentale (Mahabibo) ;
Cedrelopsis greveii (Katrafay);
Cinnamomum camphora
(Ravintsara) ;
Eugenia jambolana (Rotra) ;
Schinus terebenthifolius (baie
rose)
...

Trottoirs

Vandalisme

Epines ; Branchage en
hauteur ; Port corpulent

Adansonia digitata ;
Araucaria excelsa ;
Bismarckia nobilis ;
Pachypodium
rutenbergianum ;
autres : Araucaria
angustifolia ;
Pithecelobium dulce (Madiro) ;
...

Chute de feuilles mortes
et/ou de fruits pourris sur la
voie publique

Feuillage persistant ;
Fruits peu charnus, non
comestibles

Acacia mangium ;
Terminalia mantaly ;
autres : Cassia spectabilis ;
Colvillea racemosa ;
...

30

 
 
 

Acacia mangium ;
Azadirachta indica ;
Bauhinia alba ;

 

Démolition du revêtement

Système racinaire droit et

autres : Bauhinia variegata ;

 

par les racines superficielles

profond

 
 
 
 

Cassia spectabilis

 
 
 

...

C. Renforcement des techniques

Afin de favoriser le succès ou même de limiter les besoins en gestion futur des projets d'embellissement, il est indispensable de procéder à une amélioration des techniques de plantation et d'entretien employées.

Comme on a pu le constater, les jeunes arbres sont facilement vandalisés et ne marquent pas fortement le paysage dans lequel ils sont plantés, en revanche, ils ont l'avantage d'avoir une reprise assez facile et une croissance rapide pour un faible coût (BONNARDOT A., BOUTAUD J, août 2001). Il est donc envisageable de s'en tenir à l'utilisation de plantules afin d'éviter les dépenses onéreuses qu'occasionneraient le recours à des variétés plus âgées et plus exigeantes. Toutefois, certains points restent à prendre en compte pour une meilleure efficacité des méthodes de plantation :

? La disposition dans les trous de plantation : Comme indiqué sur la figure 4, il ne faut enterrer que la partie racinaire, en s'assurant également que la profondeur du trou de plantation n'excède pas le niveau du collet. En effet, un ensevelissement de ce dernier pourrait le rendre vulnérable à des agents pathogènes contenu dans le sol et entraînerait ainsi la pourriture de la plante [6].

? La protection des plantules : Pour protéger les plants, l'utilisation de gaine de protection pourrait être considérée. Celle-ci devra être placée de façon à ne pas enserrer le végétal mais plutôt à lui laisser un espace vital au sein duquel il pourra aisément se développer (figure 5). La gaine aura pour fonction de freiner les saccageurs, mais aussi de rendre ces jeunes arbres plus visibles et moins vulnérables à des risques de dégradation accidentelle.

? L'arrosage périodique : Il constitue l'un des points les plus importants en matière d'entretien, surtout avec le climat assez sec de la région. Une bonne planification de la période durant laquelle réaliser les plantations s'avère ainsi capitale, en effet il est préférable qu'elle corresponde à la saison des pluies. Par ailleurs, assurer un arrosage périodique reviendrait à effectuer une surveillance continue de l'évolution des plantules et pourrait par la même occasion dissuader les vandales d'agir.

31

BONNARDOT A., août 2001

Figure 4 : Disposition idéale d'une plantule dans un trou de

plantation

BONNARDOT A., août 2001'
Figure 5 : Gaine de protection

Cependant, l'emploi de toutes ces pratiques devrait aussi être appuyé par le perfectionnement des connaissances nécessaires dans un tel domaine. Par exemple, on sait que les besoins d'un arbre augmentent généralement en fonction de son âge et de sa taille (BONNARDOT A., BOUTAUD J, août 2001), hors, les essences adultes de la ville sont très fortement soumises aux nombreuses pressions physiques qui caractérisent les milieux urbains (voir figure IV, Annexe III). Les responsables des activités d'embellissement devraient alors connaître à l'avance les propriétés physiologiques et morphologiques des essences employées, afin de prioriser celles qui présentent les critères adaptés aux conditions de chaque site (voir tableau II, Annexe II). Cela permettrait, d'une part de favoriser une meilleure résistance et un bon développement des arbres face aux pressions, et d'autre part de réduire les coûts de gestion futur de par l'emploi d'essences déjà adaptées et donc peu exigeantes.

32

D. Détermination du statut du patrimoine arboré

Le statut des arbres d'agrément n'est nullement défini à travers l'Ile car ces derniers forment une entité très souvent négligée et parfois considérée comme inutile. En effet, on voit que malgré leur implication dans certains secteurs d'activités, l'existence de textes précis garantissant leur préservation n'est pas encore totalement perceptible :

? A Madagascar, instaurer le respect des biens publics n'est prioritaire ni pour les habitants ni pour les autorités, et sur ce point les arbres d'embellissement ne sont pas épargnés. Les fonctions de la police municipale n'impliquent quasiment pas la protection des pieds soumis continuellement au vandalisme et il n'existe pas de lois bien définies pour signaler la dégradation de ces essences comme étant une infraction.

? Dans le cadre de l'Urbanisme, la mise en place d'espaces verts peut parfois tenir une place importante. Elle fait appel à plusieurs outils de gestion et est régie par des lois qui assurent la sauvegarde de ces zones. Toutefois, il n'est pas rare de voir que ces lois ne sont pas toujours appliquées comme il se doit, de plus, elles ne sont pas valables pour les arbres situés hors des espaces verts délimités par un plan d'urbanisme, ainsi les pieds d'alignement bordant les voies sont les plus vulnérables aux actions néfastes perpétrées par les habitants.

? Le secteur Tourisme peut intervenir dans la préservation du patrimoine arboricole mais il ne s'implique généralement que pour les espaces arborés revêtant un intérêt historique ou culturel, ce qui n'est le cas que d'une minorité des places publiques ornementées.

? Selon le Ministère des Eaux et Forêts dans l'article 4 de la Loi N° 97/017 portant révision de la Législation Forestière, les jardins boisés, les allées et parcs urbains non situés sur des biens fonds forestiers ne sont pas considérés comme forêts. En d'autres termes, contrairement aux essences forestières, le patrimoine arboré ne bénéficie pas de la totalité des règlements visant à protéger les arbres face à d'éventuels facteurs de dégradation d'origine anthropique. En effet, on voit par exemple que la Direction Régional de l'Environnement et des Forêts (DREF) n'intervient dans la protection des essences ornementales que pour réglementer les

33

abattages d'arbres, privés ou publics, en délivrant un permis de coupe qui nécessite une demande d'autorisation auprès du Cantonnement Mahajanga I.

Face à cette situation, il s'avère nécessaire, même indispensable, de déterminer un véritable statut pour ces essences, afin qu'elles puissent jouir d'une meilleure gestion faisant appel aux compétences conjuguées de divers experts et autorités dans plusieurs domaines. Dans cette optique, il faudrait également que la conservation du patrimoine arboré intègre les programmes de développement de façon permanente et élaborée plutôt qu'accessoire.

34

Conclusion

L'Arbre en tant qu'être vivant a un rôle écologique indéniable, mais dès lors qu'il se situe au coeur d'un milieu urbain, cela peut également lui conférer de multiples fonctions socio-économiques. Dans le cadre de l'embellissement à Mahajanga, l'adoption de ce principe est encore incertaine, d'où la vulnérabilité permanente des essences d'agréments face aux multiples conséquences d'une gestion peu étudiée.

Mis à part la nécessité d'avoir recours à des méthodes d'intervention mieux conçues et plus appropriées, on voit aussi que les incitations à planter faites par les pouvoirs publics présentent un caractère trop ponctuel sans se projeter dans un contexte de durabilité, ce qui les rend souvent inefficaces. Il faut reconnaître qu'après l'indépendance (1960), la création de nouveaux parcs, jardins, espaces verts, avenues ombragées de grands arbres, plans d'eau etc. n'a pas été la priorité pour ces derniers. (PLAN D'URBANISME DIRECTEUR, Septembre 2004).

Néanmoins, une véritable agrémentation par les arbres requiert avant tout l'implication de la population elle-même. Une interrelation doit s'établir entre ces deux entités de telle sorte que les apports issus des essences soient effectifs pour les habitants qui, parallèlement, pourront alors être disposés à en devenir les principaux gestionnaires.

Ainsi, c'est en favorisant le développement d'un sentiment d'appropriation chez les citadins que les arbres ornementaux pourront évoluer au sein de la ville, et en même temps, il reste indispensable de promouvoir des actions sur le long terme, basées sur la mise en relation des trois volets de développement durable pour faire valoir le statut du patrimoine arboré urbain.

35

Références bibliographiques

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+ BONNARDOT A., août 2001. PLANTER DANS LES REGLES DE L'ART. Les rôles de l'arbre en ville, page 20

+ BONNARDOT A., août 2001'. LA PROTECTION DES JEUNES PLANTATIONS. Les rôles de l'arbre en ville, page 25

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+ CAP SCIENCES, 2005. La physiologie des arbres, Dossier Enseignant, 5 pages

+ CARTER E.J., 1995. L'AVENIR DE LA FORESTERIE URBAINE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT: UN DOCUMENT DE REFLEXION, 58 pages

+ Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques (CERTU), 1999. GUIDE CARREFOURS URBAINS, pages 15-17

+ Comité Communal de Développement, 2005. Monographie de la Commune Urbaine de Mahajanga, 72 pages

+ COOMBES A. J., 1993. ARBRES, pages 5-10

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+ KUCHELMEISTER G., 2000. Des arbres pour le millénaire urbain : le point sur la foresterie urbaine, Contribution et gestion de la foresterie urbaine dans un monde en plein urbanisation, Unasylva 200, Vol. 51, pages 49-55

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36

+ LE GOURRIEREC S., 2012. L'arbre en ville : Le paysagiste concepteur face aux contraintes du projet urbain, Mémoire de Fins d'Etudes, Diplôme d'Ingénieur de l'Institut Supérieur des Sciences Agronomiques, Agroalimentaires, Horticoles et du Paysage, 77 pages

+ LESSARD G., BOULFROY E., 2008. Les rôles de l'arbre en ville, 21 pages

+ MINISTERE DES EAUX ET FORETS, 8 août 1997. Loi n° 97/017 Portant révision de la Législation Forestière, pages 1-6.

+ N'ZALA D., 2003. L'ARBRE EN VILLE, ETUDE DE FORESTERIE URBAINE A BRAZZAVILLE, CONGO, Mémoire soumis au XIIe Congrès forestier mondial, Québec City, Canada, 10 pages.

+ OLAGNIER P.J., 1999. LA VOIRIE, TRAME DES PAYSAGES URBAINS, Le Rôle des Infrastructures Routières dans le Paysage des Villes, Les Annales de la Recherche Urbaine n° 85, pages 162-170

+ PLAN D'URBANISME DIRECTEUR, PUDI- CUM, PROJECTION 2023 et Plus, Rapport Final, septembre 2004. pages 38, 48-50

+ Tourisme sans frontières (TSF), 2011. Diagnostic et préconisation d'actions, Mahajanga Madagascar, 71 pages

+ TRICAUD P.M., 1996. Ville et nature dans les agglomérations d'Afrique et d'Asie, 103 pages

Références sitographiques

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http://www.agetipa.net/1070307_090712/index.php?option=com_content&view=article&id=77%3Ab oeny&catid=11%3Aprojet&Itemid=8 (consultation octobre 2013

[3] www.commerce.gov.mg

http://www.commerce.gov.mg/drc/boeny/monographie/ (consultation novembre 2013)

[4] Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales http://www.cnrtl.fr/lexicographie/jardin (consultation septembre 2014)

[5] 37

www.tropicos.org

http://www.tropicos.org/ (consultation octobre 2014)

[6] www.jardinsdanna.fr

http://www.jardinsdanna.fr/actualites-generales/le-pied-des-arbres (consultation septembre 2014)

[7] www.visoterra.com

http://www.visoterra.com/voyage-premier-voyage-de-greg-be-revy/photo-majunga-et-son-baobab.html?utm_source=www.google.fr&utm_medium=Images&utm_term=undefined (consultation septembre 2014)

[8] www.lexpressmada.com

http://www.lexpressmada.com/5155/mahajanga-madagascar/32137-embellissement-de-la-ville.html (consultation janvier 2014)

ANNEXES

ii

ANNEXE I : FICHE D'INVENTAIRE

Nom de la voie : ...

LOCALISATION

IDENTIFICATION

DIMENSIONS
(à vue d'oeil)

PHENOLOGIE

MORPHOLOGIE

AGE

Pied n°

Nom vernaculaire

H
Total
(m)

H fût
(m)

Fleurs

Fruits

Feuilles

Racines

Houppier

T ou I

...

...

...

...

R ou M ou I

R ou M ou I

R ou M ou I

S ou St

N ou L

J ou J/A ou A

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

V' T : Trottoir

V' I : Ilot

séparateur

V' R : Réduit(e)s

V' M : Moyen(ne)s
V' I : Important(e)s

V' S : Superficielles V' St : Sous-terraines

V' N : Négligeable V' L : Large

V' J : Jeune

V' J/A : Jeune/Adulte V' A : Adulte

iii

INDICATIONS

 
 

Fleurs

 

Fruits

 

Feuilles

Réduit(e)s

y'
y'
y'

invisibles ou inexistantes en majorité fermées

à caractère peu ornemental : ni odorantes, ni spectaculaires, ni colorées, dépourvues de pétales

y'
y'
y'

invisibles ou inexistantes en majorité en bouton de nature non comestibles

y' inexistantes

y' en majorité mortes et flétries

y' en majorité en bourgeon

Moyen(ne)s

y'
y'

ouvertes mais rares

plus ou moins colorées et odorantes mais dépourvues de pétales bien distinctes

y'

en majorité verts

y'

matures (généralement vertes) mais rares

Important(e)s

y'

très ornementales et abondantes

y'

mûrs et abondants

y'

matures et abondantes

Racines

Houppier

 
 

Superficielles

y' présentent des parties visibles

y' ont un impact négatif sur les revêtements des voies urbaines

Négligeable

y' forme plus ou moins allongée

y' couvert à faible feuillage

y' ne fournit pas

suffisamment d'ombrage

Sous-
terraines

y' invisibles

y' sans conséquence sur l'état des revêtements

Large

y' branches et rameaux plus ou moins étendues horizontalement

y' à feuillage dru

y' fournit beaucoup d'ombre

iv

 

Age

Jeune

y' jeune pousse

y' hauteur et diamètre

très réduits (respectivement

< 1m et < 10cm environ)

y' pas de houppier

distinct

Jeune/Adulte

y' hauteur supérieure

à 1m

y' tronc et houppier en
évolution

Adulte

y' dimensions

développées

y' production de fruits
ou de fleurs

ANNEXE II

TABLEAUX

Tableau I : Apports et risques liés à l'arbre en ville

APPORTS

 

RISQUES ET INCIDENCES

FONCTION SOCIALE

 

POUR LES PERSONNES

V' Lieu de rassemblement

V' Action sur la santé

V' Rôle pédagogique et éducatif

 

V' Blessure (chute de branche, épines...) V' Pollens allergènes

V' Présence de parasites (ex : chenilles)

V' Toxicité (contact avec la peau, ingestion) V' Incidence sur la santé si manque d'arbres

FONCTION ECONOMIQUE

 

V' Valeur patrimoniale/ Valeur

propriétés

V' Utilisation du bois

des

POUR LES BIENS

FONCTION ECOLOGIQUE

 

V' Chute d'arbre ou branche sur biens

matériels

V' Réseaux aériens

V' Réseaux souterrains

V' Chaussée déformée par les racines

V' Feuilles et fruits sur le sol

V' Miellat en cas d'attaque de parasites

V' Biodiversité

V' Habitat

V' Continuité écologique

 

AMELIORATION DU CADRE DE VIE

V' Ombrage

V' Atténuation des bruits

V' Fonction esthétique et paysagère

V' Apport d'ions négatifs

V' Brise vent

 

CLIMAT, AIR ET SOL

 

V' Humidité de l'air plus élevée V' Air plus frais

V' Purification de l'air

V' Echanges gazeux (CO2, O2)

V' Stabilisation des sols

 

V

Source : LE GOURRIEREC S., 2012

Tableau II : Conditions de site communes aux environnements urbains et qualités
correspondantes des arbres à y planter

Conditions du site

Attributs désirables chez les arbres

compactation du sol et
mauvais drainage

· système radiculaire robuste

· tolérance modérée aux conditions anaérobies

faibles niveaux d'éléments
nutritifs du sol

· fixation de l'azote ou autre association
microbienne (par ex. mycorhizes)

· racines profondes

· faible besoin physiologique en éléments nutritifs

pénurie d'eau

· série de mécanismes visant à réduire la pénurie
d'eau (soit en maximisant l'absorption soit en
limitant les pertes)

pollution du sol

· tolérance aux polluants en question

pollution atmosphérique - le
niveau de certains polluants
varie selon les lieux

· tolérance aux polluants en question

· caractéristiques générales faisant que certains arbres éliminent plus efficacement les polluants atmosphériques (exemple : feuille large, etc.)

embruns

· tolérance au sel

proximité d'immeubles et
d'autres structures

· système radiculaire: non agressif, profond

· hauteur: les arbres de petite taille sont probablement préférables; de grands arbres pourraient heurter les lignes électriques aériennes et jeter une ombre excessive sur les immeubles

 

vi

Source : CARTER E. J., 1995

vii

ANNEXE III

FIGURES

LARVIDO A., DODANE P.H., 2011

 

Figure I : Répartition

des 26 quartiers de la C.U.M

1-

Amborovy

14- Morafeno

2-

Mahavoky Avaratra

15-

Ambovoalalana

3-

Mahavoky Atsimo

16-

Marovato Abattoir

4-

Tsararano Ambony

17-

Manjarisoa

5-

Tsararano Ambany

18-

Antanimasaja

6-

Tsararano Nosikely

19-

Ambohimandamina

7-

Tsaramandroso Ambany

20-

Antanimalandy

8-

Tsaramandroso Ambony

21-

Tanambao Sotema

9-

Ambondrona

22-

Mangarivotra

10-

Ambalavato

23-

Mahajanga Be

11-

Ambalavola

24-

Aranta

12-

Mahabibokely

25-

Fiofio

13-

Manga

26-

Mahatsinjo

 

VIII

LESSARD G., BOULFROY E., 2008

Figure II: Rafraîchissement de l'air ambiant par la végétation

ix

CAP SCIENCES, 2005

Figure III : Le phénomène de photosynthèse

LE GOURRIEREC S., 2012

X

Figure IV : Les incidences du micro-climat urbain et de la pollution sur la végétation

xi

ANNEXE IV

PHOTOS

www.visoterra.com [7]

Photo I : Le Grand Baobab de Mahajanga

B.M.C, 2013 B.M.C, 2013

Photo II : Jeunes arbres groupés et saccagés sur un îlot séparateur (Avenue Philibert Tsiranana)

Photo III : Arbre isolé et vandalisé en bordure de trottoir (Avenue Philibert Tsiranana)

 

B.M.C, 2013

B.M.C, 2013

Photo V : Collet d'un arbre d'alignement remplit de déchets (Avenue de la Libération)

XII

Photo IV: Rejet d'ordures autour d'une plantation ornementale sur un îlot séparateur (Avenue du 14 octobre)

B.M.C, 2013

Photo VI : Installations de petits commerçants autour d'arbres ornementaux du « Bois Sacré »

B.M.C, 2013

XIII

Photo VII : Plantations ornementales entretenus par un particulier en bordure de trottoir (Rue

Gambetta)

xiv

ANNEXE V

CATEGORISATION DES VOIES URBAINES

DE MAHAJANGA

Une technique de classification a pu discerner les voies artérielles des voies de quartier, en s'y référant et après avoir identifié les spécificités de chaque élément de la voirie du Centre-Ville, on a pu les répartir en trois catégories en fonction de leur localisation, leur niveau d'organisation, leurs dimensions ou encore leurs fonctions :

- Voies principales : Elles concernent celles qui sont le plus souvent bordées de bâtis hébergeant d'importantes activités économiques et administratives. Ce sont les grands axes avec les avenues, les boulevards et les rues d'une certaine importance pouvant accueillir des véhicules motorisés, transports en commun, cyclistes et piétons. Ces voies sont généralement les mieux revêtues, organisées et équipées de toute la ville, avec la présence de signalisations routières, de trottoirs et îlots séparateurs bien délimités, ...

- Voies secondaires : Il s'agit des voies parfois bordées de bâtiments commerciaux et pouvant être aussi bien entretenues que les grands axes dont elles représentent les principales ramifications. Toutefois, leurs dimensions sont généralement plus réduites et les limites du trottoir tendent à être empiétées par l'extension de certaines constructions. Elles comptent les voies de largeur moyenne.

- Voies tertiaires : Ce sont les rues assez étroites, le plus souvent entre plusieurs habitations de taille plus ou moins réduite. Elles sont majoritairement faites en terre battue. Il est rare de pouvoir y distinguer l'espace réservé aux piétons (trottoir) et celui destiné aux véhicules (chaussée), d'ailleurs ces derniers y circulent rarement. Cette catégorie renferme une partie importante de l'ensemble du réseau de voirie de la ville.

Référence : Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques (CERTU), 1999

xv

ANNEXE VI

ACTEURS DE L'EMBELLISSEMENT

? LE SAEV

Depuis 2003, la Direction de l'Assainissement et de l'Aménagement Urbain (DAAU) de la CUM a officiellement intégrée l'Embellissement au Service d'Assainissement qui prend en charge l'entretien et l'organisation des lieux et biens publics.

y' D'une part, le SAEV est responsable d'instaurer ou de maintenir des bases saines à travers la ville avec :

- le nettoyage des lieux publics ;

- la collecte et le déchargement des déchets domestiques ;

- le récurage des caniveaux d'écoulement des eaux ;

- la lutte contre les installations illicites du secteur informel.

y' Quant à la fonction Embellissement, elle est assurée par les jardiniers du Service qui sont chargés de :

· cultiver une pépinière municipale ;

· assainir les espaces publics plantés ;

· entretenir les essences d'embellissement, incluant la plantation, l'arrosage et l'élagage.

De nombreux autres acteurs peuvent intervenir pour apporter leur appui aux activités du SAEV.

xvi

? LES PARTENAIRES

? Entreprises et sociétés

Ils ont généralement des secteurs d'activités variés et sans lien avec l'embellissement ou l'assainissement mais agissent parfois en faveur de l'écologie. Ils peuvent fournir les fonds financiers ainsi que la main d'oeuvre, comme l'a fait tout récemment des responsables de la station Galana.

? Organisations Non Gouvernementales

En 2011 le FID (Fonds d'Intervention pour le Développement) investit pour refaire de Mahajanga la Cité des Fleurs sur l'Avenue Philibert Tsiranana, l'Avenue Mahabibo et l'Avenue du 14 octobre, avec la plantation de nombreuses espèces dont les mantalys, pachypodiums et flamboyants. [8]

L'ONG ENvironnement Développement Action Océan Indien (ENDA O.I.), partenaire de la CUM, fournit également du matériel technique pour les projets de « reverdissement », il en va de même pour l'Institut Régional de COopération Développement (IRCOD).

? Départements d'Etat

La contribution de certains services gouvernementaux constitue un appui important lors des activités de boisement urbain, c'est notamment le cas de la Direction Régional de l'Environnement et des Forêts (DREF) qui, non seulement, appuie et forme les techniciens du SAEV en matière d'entretien d'arbres, mais, fournit également des plantules et engrais pour la plantation.

? Associations et particuliers

Il existe aussi des associations de volontaires parmi les membres de la population qui s'investissent dans la gestion du patrimoine arboré de la ville. Par exemple, l'association Préservons l'Environnement et les Ressources Naturelles (PERN) de Madagascar réunit des étudiants qui ont apporté leur contribution au projet d'embellissement de la ville en 2014. Par ailleurs, de simples résidents locaux groupés entre eux parviennent également à s'impliquer pour gérer des espaces verts, tel est le cas du Jardin Ralaimongo dont la prise en charge est

xvii

actuellement assurée par une association de commerçants musulmans situés à proximité. Il arrive également que des particuliers décident d'ornementer les espaces aux environs de leurs propriétés ou tout simplement d'entretenir les essences qui y ont été plantées par la Commune.

xviii

ANNEXE VII

FICHE DE SUIVI DES ACTIVITES DE

PLANTATION (mars 2014)

Nom de la voie :...

Trou n°

Essence présente

Etat

Remarques et observations

...

T ; B; C ; D

C ; D ; N

...

...

...

...

...

...

...

...

...

V'

T : Terminalia mantaly

V'

C : en croissance

V'

B : Bismarckia nobilis

V'

D : en dégénérescence

V'

P : Caesalpinia pulcherrima

V'

N : non repéré

V'

D : Dypsis sp.

 
 

xix

ANNEXE VIII

COMMUNICATIONS PERSONNELLES

(MAHAJANGA)

ABDILLAH M. ; Chef du Service de la Programmation, Circonscription Scolaire Mahajanga I (CISCO I)/ ALI ; Chef Fokontany Mahajanga Be/ ANDRIAMIADANA M. ; Directeur Administratif et Financier, Madacompost/ ANDRIANJAFY I. N. ; Chef du Service Environnement, Direction Régionale de l'Environnement et des Forêts (DREF)/ DARSOT L.F. ; Chef de Service Régional de Contrôle, DREF/ HAJASOA A. ; Adjoint Chef Fokontany Mahajanga Be/ MASSON-COURY R. ; Coordinateur, Environnement Développement Action Océan Indien (ENDA OI)/ MICHELE E. ; Chef de la CISCO I/ MICHEL G. ; Chef du Service de l'Assainissement et de l'Embellissement, Direction de l'Assainissement et de l'Aménagement Urbain (DAAU)/ NOURDINE M. ; Chef du Service Urbanisme, DAAU/ RABEMANJARA A.M.R. ; Médecin Chef-Adjoint, Bureau Municipal de l'Hygiène (BMH)/ RAHARINANTENAINA I. ; Office Régionale du Tourisme Boeny (ORTB)/ RAKOTONDRABAO M. ; Assistante de Projet, Institut Régional de Coopération Développement (IRCOD)/ RAKOTOARISETRA F. N. ; Chef du Service des Forêts, DREF/ RAKOTONOMENJANAHARY J. A. ; Directeur Interrégional de l'Institut National de la Statistique Mahajanga/ RANAIVOSON M. ; Chef Fokontany Mangarivotra/ RANDRIAMANANTENA G. ; Directeur du Personnel et de l'Administration Générale, Commune Urbaine de Mahajanga/ RANDRIATSARAFARA P. ; Dessinateur, Service Régional de l'Aménagement du Territoire (SRAT) / RARIMALALA B. ; Chef du Service Pédagogique, CISCO I/ RASOAVOLOLONA H. ; Chargé d'études, SRAT/ RATSITOHAINA F. ; Chef de Division Gestion de Pollution et Plaintes Environnementales, DREF.

I. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ARBRES

D'EMBELLISSEMENT 8

Table des matières

Remerciements i

SIGLES ET ABREVIATIONS ii

LISTE DES TABLEAUX iii

LISTE DES GRAPHIQUES iii

LISTE DES FIGURES iii

LISTE DES PHOTOS iii

LISTE DES CARTES iii

RESUME iv

Introduction 1

1ère PARTIE: LA VILLE DE MAHAJANGA

I. MONOGRAPHIE 2

A. Historique 2

B. Localisation 2

C. Caractéristiques physiques 3

D. Caractéristiques sociales et économiques 3

1. Composition ethnique et religieuse 3

2. Composition démographique 4

3. Organisation institutionnelle 4

4. Activités économiques 5

II. LE CENTRE-VILLE 5

A. Présentation 5

B. Le potentiel d'embellissement dans la zone 7

1. La faible densité de la population 7

2. La présence de nombreuses infrastructures 7

2ème PARTIE: ETUDE SUR L'EMBELLISSEMENT DU CENTRE-VILLE

A. Repérage des espaces publics arborés 8

1. Les jardins publics 9

2. Les voies urbaines 9

B. Description du patrimoine arboricole 10

1. Notions et définitions employées 10

1.1. L'Arbre 10

1.2. Le caractère ornemental 11

2. Inventaire 12

3. Evaluation des avantages et inconvénients 13
II. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ACTIVITES

D'EMBELLISSEMENT 13

A. Diagnostic des faiblesses des précédentes plantations 13

1. Observation des arbres d'agrément 13

2. Observation des zones ornementées 14

B. Elaboration d'un projet d'ornementation 14

1. Recensement des trous de plantation 14

2. Choix des essences 155

3. Plantation 156

3ème PARTIE: LES PERSPECTIVES DE CONSERVATION DU PATRIMOINE

ARBORE

I. PRESENTATION DU PATRIMOINE 177

A. Répartition 177

B. Composition 19

1. Aspect floristique 199

2. Dominance 211

C. Avantages et potentiels 222

1. Amélioration du cadre de vie 222

2. Appui aux activités économiques 233

3. Apports pour l'homme 244

II. LES PRESSIONS : LACUNES DES ACTIVITES 255

A. Dégradation des plantations 255

1. Arbres vandalisées 255

2. Espaces pollués et envahis 255

B. Inefficacité des stratégies d'embellissement 266

III. LES RECOMMANDATIONS POUR UNE CONSERVATION 277

A. Sensibilisation de la population 277

B. Plantation au service de la Ville 288

C. Renforcement des techniques 30

D. Détermination du statut du patrimoine arboré 322

Conclusion 344

Références bibliographiques 355

Références sitographiques 366

ANNEXES i

ANNEXE I : FICHE D'INVENTAIRE ii

ANNEXE II : TABLEAUX v

ANNEXE III : FIGURES vii

ANNEXE IV : PHOTOS xi

ANNEXE V : CATEGORISATION DES VOIES URBAINES xiv

ANNEXE VI : LES ACTEURS DE L'EMBELLISSEMENT xv

ANNEXE VII : FICHE DE SUIVI DES ACTIVITES DE PLANTATION xviii

ANNEXE VIII : COMMUNICATIONS PERSONNELLES xix






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