WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La responsabilité sociale de la ferme futuka sur le développement des communautés environnantes

( Télécharger le fichier original )
par Samy Kalonji
Institut Supérieur Interdiocésain Monseigneur Mulolwa - Licence 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2. DEFINITION DE LA RESPONSABLITE SOCIALE DES ENTREPRISES (RSE) ET LE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE

2.2.1. RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISES

Ø Définition

La Responsabilité Sociale des Entreprises dans sa définition moderne est un concept qui existe depuis les années 1950, elle apparait comme une nouvelle forme d'optimisme nécessaire pour faire évoluer les mentalités et trouver un nouveau modèle d'entreprise. On la définit comme la responsabilité d'une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l'environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui :

- Contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ;

- Prend en compte les attentes des parties prenantes ;

- Respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales (GARNIER et al., 2009).

2.2.2. Dimension de la responsabilité sociale des entreprises

Au cours de ces dix dernières années, bon nombre d'entreprises se sont dotées de directions de développement Durable. Elles ont engagées des politiques, souvent ambitieuses pour faire évoluer les comportements internes et incarner de manière tangible leurs responsabilités sociales et environnementales.(IVANA, 2007).

Comme le développement durable, la RSE a aussi trois dimensions : économique, sociale et environnementale.

Ø Dimension économique

Le revenu de l'entreprise doit bénéficier non seulement aux propriétaires du capital, mais aussi aux employés et aux populations environnantes (donner aux travailleurs un emploi stable et bien rémunéré, soutenir les efforts de développement local, appuyer et financer les initiatives locales de développement par exemple l'émergence de petites et moyennes entreprises). Il est clair que le concept de RSE ne nie pas la nécessité du profit mais, il introduit le long terme et le conditionne au respect des hommes et de l'environnement (IVANA, 2007).

Ø Dimension environnementale

Là où la loi lui donne un choix libre, l'entreprise doit opter pour le comportement le moins préjudiciable possible à l'environnement. Ainsi, la RSE fait penser à un investissement socialement responsable, c'est-à-dire un investissement qui, au-delà des préoccupations des rentabilités, n'ignore pas totalement l'impact social et l'empreinte écologique de ses activités (IVANA 2007).

La RSE prône un modèle de production économe et efficace en termes énergétiques et d'émissions polluantes et prévoit les mécanismes incitatifs et répressifs pour diminuer les émissions de CO2 ou encore valoriser les déchets (IVANA, 2007)

Ø Dimension sociale

Les entreprises doivent contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations et soutenir les efforts de développement des Etats dans lesquels elles opèrent. Cette amélioration est principalement basée sur la relance des secteurs sociaux à l'instar de l'éducation et la santé pour permettre aux pays et aux endroits où s'effectuent les activités des entreprises de disposer des personnes biens formées et en bonne santé, capables de participer efficacement au développement de la nation. En analysant les besoins prioritaires, fondamentaux, ressentis par les hommes, nous découvrons qu'ils se révoltent contre la maladie, la misère, l'oppression et l'ignorance. Ils ont besoin de santé (de vivre plus) ; de bien être matériels (avoir plus) ; de culture (de savoir plus) ; de liberté et de la promotion sociale (de valoir plus). A travers ces besoins exprimés, les hommes aspirent fondamentalement à l'épanouissement de leurs personnalités au sein de la communauté humaine (à être plus) (IVANA 2007).

L'idéal que doit donc viser l'entreprise est celui d'un progrès intégral de tous les hommes et harmoniser de tout l'homme dans tous les domaines ; à commencer par les biens de départ que François Perroux résume en quatre commandements de l'humanité, à savoir : « nourrir les hommes, soigner les hommes, instruire les hommes et libérer les esclaves... » Ces biens, tous élémentaires de départ ouvrent aux hommes l'accès au rang des personnes et des sociétés pleines d'essence au-delà de l'efficacité. Ils leurs permettent de tendre vers l'épanouissement et, moyennant création de soi, de devenir pleinement des hommes (IVANA, 2007).

La responsabilité sociale des entreprises sera un progrès authentique dans la mesure où elle permet à leurs communautés locales environnantes de mieux soigner leur santé, de mieux se nourrir, de mieux s'instruire, et de se libérer de toute domination(IVANA, 2007).

2.2.3. Les normes de la responsabilité sociale des entreprises

La rédévabilité de l'organisation à l'égard de la société consiste à :

- Répondre de ses impacts sur la société (l'économie et l'environnement) ;

- Accepter un examen approprié et le devoir de réponse correspondant ;

- Pouvoir répondre des intérêts des mandants de l'organisation ;

- Pourvoir répondre du respect de la législation et de la règlementation vis-à-vis des autorités ;

La rédévabilité englobe également le fait d'assumer une pratique fautive, de prendre les mesures appropriées pour y remédier et de mener les actions permettant d'éviter qu'elle ne se reproduise (GARRIC et al., 2008).

Et pour réaliser tous ceux-ci, les responsabilités sociales des entreprises constituent sept normes volontaires de comportements responsables des entreprises dans le respect de la loi applicable. D'après GARRIC et coll. (2008) Ces normes sont :

- Droit de l'homme ;

- La publication d'information ou la transparence ;

- L'environnement ;

- Le droit du travail ;

- La santé ;

- Les taxes ;

- Le développement durable.

2.2.4. Contribution des sociétés au développement local

Avant la mise en exploitation d'une concession par une société, celle-ci prend des engagements conventionnels afin d'assurer le développement local et socio-économique des populations environnantes. De manière générale, parmi les obligations contractuelles liées au développement local et à l'amélioration des conditions socio-économiques figurent la construction et/ou l'entretien des infrastructures (route, école, centre de santé, bureaux), l'amélioration de l'accès à l'eau potable, l'amélioration de l'habitat des employés, l'électrification des bases vie, l'approvisionnement en produits divers, le recrutement des jeunes par la société : le bien-être social (Union Européenne, 2012).

2.2.5. Approche Global Compact

Dans un discours prononcé au Forum Economique Mondial de Davos, Annan (1999)ancien Secrétaire Général de l'ONU, a avancé le projet de la mise en oeuvre du Pacte Mondial, depuis 2004, il compte 10 principes :

- Droits de l'homme

Ø Les entreprises sont invitées à promouvoir et à respecter la protection du droit international relatif aux droits de l'Homme dans leur sphère d'influence;

Ø A veiller à ce que leurs propres compagnies ne se rendent pas complices de violations des droits de l'Homme (PIERRE, 2007) ;

- Droit du travail

Ø Les entreprises sont invitées à respecter la liberté d'association et à reconnaitre le droit de négociation collective ;

Ø L'élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire ;

Ø L'abolition effective du travail des enfants ;

Ø L'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession (PIERRE, 2007) ;

- Environnement

Ø Les entreprises sont invitées à appliquer l'approche de précaution face aux problèmes touchant l'environnement ;

Ø A entreprendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière d'environnement ;

Ø A favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l'environnement (PIERRE, 2007) ;

- Lutte contre la corruption

Ø Les entreprises sont invitées à agir contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l'extorsion de fonds et les pots-de-vin. Par la signature du « Pacte Mondial », les entreprises s'engagent à aligner leurs actions et leurs stratégies à ces principes. Il s'agit d'une démarche facultative visant à promouvoir le développement durable et le civisme social. Les entreprises se regroupent autour de valeurs communes et échangent des bonnes pratiques, des expériences, des informations. L'objectif est de former une communauté exemplaire pour créer une méthodologie de création de valeur propre et profitable à tous (PIERRE, 2007).

2.3. LE DEVELOPPEMENT

2.3.1. Définition

Le mot développement est une des notions les plus importantes, complexes et les plus difficiles à saisir, car cette notion renferme une liste non exhaustive des critères indicatifs pour sa compréhension. Il n'est pas à assimiler au progrès économique ou croissance économique en considérant que l'augmentation du revenu par habitant est un bon indicateur des autres aspects du développement (DOLET, 2009).

Il existe plusieurs formes de développement en l'occurrence, le développement communautaire, rural, endogène, exogène, durable, communautaire, etc.(DOLET, 2009).

Le développement est un terme polysémique ainsi, il peut être défini comme :

- Un processus de promotion de l'homme par l'homme et pour l'homme, il est ainsi un phénomène total qui intègre à la fois le technologique, l'économique, le social, le politique et le culturel, c'est-à-dire tous les aspects de la vie (DOLET, 2009).

- Un processus d'amélioration des conditions de vie de la population (ROBERT, 2012).

2.3.2. Les dimensions de développement

- L'économique : c'est le développement des forces productrices que constituent le travail des hommes et leur instrument de production.

- Le social : il est un processus d'élévation du niveau de vie de la population. Ce niveau de vie comprend divers éléments du secteur santé, alimentation, logement, éducation, famille, sécurité sociale, loisir, emploi,...

- Le culturel : la culture est la dimension la plus négligée du développement. Pourtant, tout développement ne prend de sens que s'il est lié à un projet de société, c'est-à-dire, la civilisation. C'est dans le sens où un peuple est lui-même doté d'une culture authentique et non importée.

- Le politique : le développement politique aborde l'aspect de l'égalité de choix, des chances et, l'aménagement des mécanismes de prise des décisions (NYEMBO 2011).

2.4. Développement communautaire

2.4.1. Définition

Le développement communautaire est définit de manière différente et selon les différents auteurs. Il est définit comme :

- Un système social structuré de personnes vivant à l'intérieur d'un espace géographique précis notamment : ville, village, quartier et arrondissement (NOELLANDRE, 2012).

- Un développement dans lequel les gens constatent leurs problèmes et leurs besoins communs et qui entreprennent des démarches nécessaires afin de les résoudre et de répondre à leurs besoins. Le but ultime, c'est la prise en charge communautaire (ROBERT, 2012).

2.4.2. La participation des individus et des communautés locales aux projets

La favorisation de la participation des individus, des organisations et des communautés locales aux décisions et aux actions qui les concernent signifie prendre part à l'action sous toutes ses dimensions : parler, se faire entendre, agir et prendre part aux décisions et aux actions initiées « avec » et « par »les individus, les groupes ou les communautés concernées. La participation active de personnes àdes activités qui contribuent à leur développementpersonnel ou encore, à celui de leurmilieu est également considéréecomme une expression de la participation sociale (NOELLANDRE, 2012).

2.4.3. L'empowerment des personnes, des groupes et des communautés

L'empowerment est un processus d'action sociale par lequel, les individus et les groupes agissent pour acquérir le contrôle sur leur vie dans un contexte de changement de leur environnement social et politique (WALLENSTEIN et al., 1994).

On définit trois types d'empowerment:

- L'empowerment individuel, qui correspond au processus d'appropriation d'un pouvoir par une personne ou un groupe (WALLENSTEIN et al., 1994).

- l'empowerment organisationnel, qui représente à la fois le processus d'appropriation d'un pouvoir par une organisation et la communauté à l'intérieur de laquelle une personne ou une autre organisation devient « empowered » (WALLENSTEIN et al., 1994).

- l'empowerment communautaire, c'est-à-dire, la prise en charge du milieu par et/pour l'ensemble du milieu. Encourager l'empowerment, c'est reconnaître et développer le potentiel de leadership des personnes, des groupes et des communautés afin qu'ils deviennent des acteurs qui participent activement à l'élaboration ou au déploiement d'un projet. L'empowerment individuel, organisationnel et communautaire repose sur la reconnaissance de la compétence et des capacités des acteurs impliqués de choisir, de décider et d'agir (WALLENSTEIN et al., 1994).

2.4.4. les caractéristiques du développement communautaire

Les caractéristiques du développement communautaire peuvent être définies comme suit :

- L'existence d'un problème collectif, c'est-à-dire d'un problème commun à un ensemble de personnes, une population, une collectivité, ou une communauté. C'est un problème commun parce qu'il trouve ses racines et s'explique par un problème structurel ou d'organisation sociale (NOELLANDRE, 2012).

- La réponse à ce problème collectif devra être collective elle aussi. Ce qui suppose que toutes les personnes concernées par les problèmes doivent agir ensemble, à toutes les étapes du processus. La populationd'abord en tant que première concernée par les problèmes, mais aussi les travailleurs sociaux et leurs partenaires de tous ordres (associatifs, institutionnels, politiques, économiques...) vont penser et agir ensemble. La population est considérée ici non pas comme consommatrice de services mis à sa disposition, mais comme un ensemble de citoyens, d'acteurs, de producteurs de leurs propres réponses collectives. On ne fait donc pas pour la population mais avec elle (NOELLANDRE, 2012).

- La réponse est bien souvent territorialisée, localisée ; elle s'inscrit en tout cas à un niveau d'intervention micro-social qui permet les échanges directs et concrets entre les gens, qui permet une expression réelle, de fait et non seulement théorique ou de droit, un niveau qui permet l'établissement de liens sociaux réels, non virtuels ou distants (NOELLANDRE, 2012).

- L'action communautaire se déroule par définition sur la place publique. La notion du secret professionnel, si chère aux travailleurs sociaux, se travaille de manière un peu différente en travail communautaire : tout ne doit pas se dire, bien au contraire, mais l'action doit par définition se faire connaître si elle veut avoir une chance d'aboutir en touchant le plus grand nombre (NOELLANDRE, 2012).

- Enfin, il faut du temps pour obtenir certainement des résultats mais surtout pour, analyser le problème, penser l'action, se rencontrer, échanger, partager, négocier, organiser, agir, évaluer... On ne peut travailler que sur le long terme, conception encore parfois difficile à faire reconnaître auprès de nos décideurs politiques, contraints à des temps électoraux par définition plus courts que ceux des changements sociaux (NOELLANDRE, 2012).

2.5. Développement durable

2.5.1. Définition

Le développement durable est celui qui permet à la génération actuelle de satisfaire à ses besoins sans compromettre la capacité des générations futures à en faire autant (KADIAT, 2015).

Le développement durable est un mode de développement économique cherchant à concilier le progrès économique, social et la préservation de l'environnement, tout en considérant ces derniers comme patrimoines à transmettre aux générations futures. Le principe du développement durable consiste à développer ses activités en tenant compte de leurs impacts à court, moyen et long terme sur l'environnement, les conditions sociales et l'éthique et ce, au niveau mondial. Ce concept repose sur la nécessité de préserver les ressources pour les générations futures tout en maintenant un objectif de croissance. Il est aussi appelé développement soutenable, en ce sens que c'est un processus qui correspond aux trois piliers à savoir : l'économique, l'écologique ainsi que le social (DOLET,2009). En voici le schéma (Fig. 3) :

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo