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Analyse comparative de la répartition des espaces verts urbains dans les métropoles européennes.

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par Yannick Schneeberger
Université de Lausanne - Master of science in urban studies 2011
  

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5.2 DE LA RENAISSANCE AU XXÈME SIÈCLE : CROISSANCE ET EMBELLISSEMENT

Dès la renaissance (1453-1610), l'esthétique prend une place importante en urbanisme. «La ville s'ouvre sur l'extérieur et l'arbre d'alignement prend une place très importante» (Stefulesco, 1993 : 11). Ce constat est valable pour certaines villes au développement continu et lors de longues périodes sans menace militaire. Bien que les remparts restent de mise, et la densité que cela impose soit également une constante, à la fin de la Renaissance, les jardins commence à être entretenu pour des raisons esthétiques, ils sont alors fréquentés à des fins de loisirs par les classent dominantes, au

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point de «s'affirmer comme des lieux de vie sociale» (Merlin, 2009 : 357). Bâtis accolés aux murailles ou contigus aux villas des classes au pouvoir, les labyrinthes sont des exemples qui expriment cette dualité.

Au XVIIème siècle, dans la création de jardins à la française, l'alignement d'arbres taillés d'une manière spécifique avait comme fonction de «délimiter les chambres et cabinets de verdure» (Stefulesco, 1993 : 46). Essaimant ses principes à la ville entière, la structuration de l'espace était née. Une allée d'honneur de peupliers a, par exemple, une influence considérable sur le champ visuel. La hauteur d'une telle forme d'espace vert implique un effet loin à la ronde, dès lors il est convainquant de soulever qu'alors que les alignements dans le vide séparent l'espace, ceux de forte taille peuvent diviser le bâti. Le paradigme d'embellissement prend pleinement effet au XVIIIème siècle, il applique les allées et autres concepts du jardin classique au système de voirie, les effets de la pénétration du soleil sur le territoire sont pensés de concert avec le choix du type d'espace vert et même des essences.

Les premiers espaces verts que nous connaissons aujourd'hui - nous entendons par cet adjectif, ouverts au public et support d'une fréquentation à des fins récréatives - apparaissent sous forme de ceintures vertes suite à l'obsolescence de murailles ; certaines villes profitant de cet environnement pacifique s'étalent extra-muros. De plus, selon Stefulesco (1993 : 13) le vocabulaire s'enrichit de termes décrivant la forme des espaces verts urbains : Boulevards, promenades, alignements, squares de proximité, jardin de loisirs, etc. Conséquence de la consommation importante de bois durant les périodes de croissance urbaine, plusieurs programmes de replantation d'arbres ont essaimé l'histoire de nombre de pays. Des forêts ont non seulement été élevées à proximité des villes, mais encore la population urbaine était récompensée lorsqu'elle participait à la végétalisation de ses terres, y compris à l'intérieur des murs de la ville.

Le XIXème siècle correspond au début d'une croissance continue pour l'ensemble des villes occidentales, avec notamment la révolution industrielle qui aimante les populations des campagnes vers les villes. D'après (Pelletier, 1994 : 79), «ce grossissement c'est traduit par une extension mal contrôlée en l'absence de plans de développement cohérents, en tache d'huile plus ou moins digités sur les voies de communications ferroviaires» et «il en résulte une structure générale en couronnes plus ou moins concentriques à partir du centre» (1994 : 79). Après la révolution industrielle, Les activités industrielles, vectrices d'une pollution urbaine intense, sont considérées comme nuisibles et déplacées, il en résulte des espaces en friche, qui seront massivement dévolu à la création de grands parcs, sous l'impulsion d'une bourgeoisie urbaine en quête d'une qualité de vie croissante. La

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disposition de la majeure partie des espaces verts intraurbains est dessinée, et explique en bonne partie leurs localisations actuelles dans les centres des métropoles européennes.

Le XIXème siècle correspond également à un style plus pittoresque avec une mise en scène paysagère est à son apogée, les champs visuels sont travaillés et on recherche plus la diversité que les alignements parfaits. La longévité des arbres étant limitée et les infrastructures urbaines transformées, on ne retrouve guère plus de ces compositions de nos jours, mais bien des surfaces restent occupés par des parcs et squares.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld