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Marchés ruraux de la commune d'Allada: rôles économique et social


par Babatoundé B. I. Romaric AKIYO
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maîtrise 2012
  

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CHAPITRE II

FONDEMENTS NATUREL ET HUMAIN ET PRINCIPAUX MARCHES RURAUX

Ce chapitre présente les facteurs naturels et humains qui favorisent l'installation et le fonctionnement des marchés. Il identifie aussi les principaux marchés ruraux du milieu ainsi que les produits qui y sont commercialisés.

2.1- Composantes biophysiques

La bonne marche des activités économiques dans un milieu dépend d'un certain nombre de conditions physiques. Il s'agit des facteurs géomorphologique, hydrographique, climatique.

2.1.1- Géomorphologie

La commune d'Allada se retrouve dans deux unités géomorphologiques que sont les plateaux du sud et les vallées de l'arrière-pays qui sont caractérisées par des zones sèches et des zones marécageuses (SDAC, 2010).

Cette commune fait partie de la zone agro-écologique des terres de barre dont les principales spéculations sont la culture du maïs, du manioc, du niébé et de l'arachide très commercialisés dans les marchés du milieu (CeRPA, 2OO6).

2.1.2- Climat et hydrographie

Le climat est de type subéquatorial avec deux saisons de pluies et deux saisons

sèches:

- Une grande saison de pluies de mars à juin;

- Une petite saison sèche de juillet à septembre;

- Une petite saison de pluies de septembre à novembre;

- Une grande saison sèche de novembre à mars.

La pluviométrie annuelle moyenne est comprise entre 800 et 1000

mm (ASECNA, 2009). Ce type de climat permet d'avoir deux récoltes au cours

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de l'année. Les produits issus de ces récoltes contribuent fortement à la diversification des denrées vivrières commercialisées sur les marchés (Alokpon, 2000).

S'agissant de la portion ouest de la commune se draine vers la rivière Couffo (213,9 km2) et la portion est s'écoule vers l'Atlantique (156,3 km2). La portion nord quant à elle se retrouve dans le bassin des plateaux de l'Ouémé (21 km2) et ses eaux s'écoulent vers la rivière So et le Lac Nokoué (SDAC, 2010). De vastes marécages se retrouvent le long des principaux cours d'eau. Ces marécages favorisent l'installation des maraîchers et contribuent à la production des produits de contre saison.

Les facteurs biophysiques ont permis l'installation humaine dans le milieu et favorisé la production agricole indispensable à la commercialisation des produits vivriers dans les marchés.

2.2- Facteurs socio-économiques de l'animation des marchés

2.2.1- Données démographiques

Administrativement subdivisée en 12 arrondissements et 84 villages, la commune d'Allada compte une population estimée à environ 91778 habitants dont 43835 hommes et 47943 femmes (RGPH3, 2002).

Selon les données de l'atlas monographique des communes du Bénin (1999), la commune d'Allada est composée de deux principaux groupes ethniques : les Aïzo (83%) et les fon (10%). On retrouve également d'autres groupes socioculturels comme: les Bariba 0,1% ; les Dendi 0,1% ; les Yoruba 5,6% ; les Nagot et autres 1,2%. Ce brassage ethnique est un facteur non négligeable dans le bon fonctionnement des activités commerciales qui se déroulent dans les marchés.

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2.2.2- Activités socio-économiques

L'économie de la commune d'Allada est essentiellement agricole et est soutenue par plusieurs filières. Il s'agit de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, du commerce, de l'artisanat, du transport, de l'exploitation du bois de feu et de la transformation des produits agricoles.

2.2.2.1- L'agriculture, l'élevage et la pêche

La commune d'Allada produit beaucoup de culture. On estime à 32 500 hectares soit 76,83% la superficie emblavée dans la commune (CeRPA, 2006). Les principales cultures sont le maïs, l'arachide, le manioc, le niébé, l'ananas, le palmier à huile, le caféier et les fruits divers. Le palmier à huile et le caféier sont faiblement développés par défaut de débouchés sûrs ; alors que la culture de l'ananas est en pleine expansion.

Ce milieu est réputé pour la vente de gibier (en l'occurrence l'aulacode) et des escargots. L'élevage de gros bétails y est très peu développé, mais le petit élevage (volailles, caprins) est pratiqué dans la majorité des ménages. L'aviculture moderne et l'aulacodiculture se développent timidement.

La pêche quant à elle est faiblement pratiquée dans le lac Ahémé et dans la rivière du Couffo. Ces plans d'eau deviennent d'ailleurs de moins en moins, poissonneux du fait de la dégradation de l'environnement (ensablement des cours d'eau, destruction de la mangrove, etc.)

2.2.2.2- Artisanat et autres activités

Six (6) petites unités agroalimentaires sont installées dans la commune et s'occupent de la fabrication d'ananas séché, de jus d'ananas, de l'huile de soja, ou du gari au soja (CeRPA, 2006). Au niveau de ces unités, l'activité de production est soutenue par de petits équipements de transformation telle que les presses à huile et à manioc. Le commerce est l'activité dominante pour les femmes et il est essentiellement caractérisé par l'échange des produits agricoles

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sur les marchés de la commune, ainsi que par la collecte de produits dans les champs notamment le manioc, l'ananas et les autres fruits.

Au total, les conditions biophysiques et humaines de la commune d'Allada constituent des facteurs important pour l'implantation des marchés et le bon fonctionnement des activités commerciales qui s'y mènent.

2.3- Principaux marchés ruraux d'Allada

Le présent travail a pris en compte cinq marchés ruraux répartis dans cinq arrondissements de la commune d'Allada.

2.3.1- Marché St Michel d'Allada

Créé en 1995, il est situé comme son nom l'indique dans l'arrondissement d'Allada. Ce marché se tenait initialement dans le quartier Ahito à 1 km de son emplacement actuel. Avec le passage des rails, pour faciliter le mouvement des marchandises et dans le désir d'avoir un espace plus grand, le marché a été transféré et recréé à côté de la gare OCBN. Il s'étend sur une superficie d'environ 1800 m2 et s'anime tous les cinq (5) jours (enquête de terrain, avril 2011).

Aux abords du marché et le long des allées périphériques, on distingue les vendeuses des condiments (piment, légume, tomate, oignon) installées à l'air libre.

Le marché est dominé en général par des produits vivriers et il est difficile de déterminer dans ce mélange des particularités aux diverses catégories de marchandises mises en vente. On y trouve du poisson sous toutes ses formes (frais, séché, fumé, frit), de la moutarde, du tabac, etc. Il y a aussi les vendeurs d'appareils électroménagers, de pagnes, de friperies.

Au sein du parc automobile du marché sont installées les vendeuses de fruits (orange, banane, ananas, papaye...) et des produits d'élevage (volailles, oeufs).

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Dans le marché, une place est également réservé à la vente des produits agricoles tels que: maïs, haricot, gari, riz, cossette d'igname, farine de manioc, huile rouge, huile d'arachide. Des mets préparés y sont aussi vendus. On y trouve aussi divers objets de poterie : marmites, jarres, gargoulettes.

Des pièces de rechange pour vélo, des serrures, des outils agricoles (houe, coupe-coupe) ne sont pas épargnés. Ce marché s'illustre comme le principal centre commercial et de transit de plusieurs produits de par sa position géographique, la qualité des produits agricoles qu'on y trouve, l'importance des transactions et le nombre de sa clientèle. Il présente un fort potentiel économique grâce aux circonstances de son implantation car voulu et obtenu par toute une population. Il est largement ouvert aussi bien à la clientèle de la ville qu'à celle des villages environnants et même des autres départements.

2.3.2- Marché d'Avakpa

A 15 km de la gare OCBN d'Allada, et évoluant vers l'ouest, on accède au marché d'Avakpa par une route en terre de barre. Avec une superficie d'environ 1450 m2, ce marché est situé dans l'arrondissement d'Avakpa et s'anime tous les 5 jours (enquête de terrain, avril 2011).

Il est spécialisé dans la vente des produits maraîchers: légumes frais, tomate, condiments dont le gombo, le crincrin et le piment, surtout après la grande période de pluies à partir du mois de juillet. On y trouve également des produits vivriers : maïs, haricot, huile végétale.

Considéré naguère comme un grand marché de poissons fournis par les Péda du lac Ahémé, Avakpa n'est aujourd'hui qu'un petit marché rural. Cependant on y trouve toujours du poisson, surtout en période de basses eaux, malgré la surexploitation des eaux lacustres par les nombreuses populations de pêcheurs. Il doit aussi son originalité à la vente des animaux domestiques (moutons, chèvres, porcs). En période de soudure (Mai et Juin), les paysans qui ont besoin

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d'argent livrent leurs animaux sur le marché, ainsi on peut s'acheter en ce moment un cabri ou un mouton bien nourri à un prix relativement bas.

En période de pluies, la commercialisation des produits agricoles et du poisson régresse. La période d'intenses activités sur le marché correspond à la saison sèche, de Décembre à Mars. On y trouve alors suffisamment de poissons, de crabes ainsi que des céréales fournis par les pêcheurs et les agriculteurs de la région.

Dans ce marché, on trouve aussi plusieurs produits comme les fruits (papaye, banane), les produits manufacturés (conserves, pâtes alimentaires, savons, produits de toilette, chaussures), les produits vivriers (maïs, gari, haricot), les produits artisanaux (serrure, houe).

Actuellement, le marché d'Avakpa à perdu son importance d'autrefois au profit d'Allada. En effet, vu l'impraticabilité du site et des voies d'accès surtout en période de pluies, les populations des localités environnantes préfèrent les autres marchés de la commune.

2.3.3- Marché de Sékou

Situé à 44 km au Nord de Cotonou, ce marché se trouve dans l'arrondissement de Sékou et s'étale le long de la RNIE2. Il a été transféré de son site initial au début de 1983. D'une superficie d'environ 1200 m2, le marché de Sékou s'anime tous les cinq (5) jours (enquête de terrain, avril 2011).

Les produits retrouvés dans ce marché sont: les fruits (banane, orange, papaye, ananas, avocat...), les produits manufacturés (pagnes, conserves, savons, pommades, produits de toilette, etc.), les produits pharmaceutiques informels comme dans tous les autres marchés, les denrées vivrières (maïs, haricot, gari, riz, tapioca), les plats cuisinés. On y trouve aussi les vendeurs de friperies, ceux des produits de la pharmacopée, des produits d'élevage et de pêche.

Il y a également les vendeurs d'articles divers tels que les tissus, les ustensiles de cuisine, les serrures artisanales, les boissons alcoolisées etc. Tous ces

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produits sont soit installés à l'air libre, sous des hangars ou ventés par des ambulants.

La situation géographique de ce marché lui confère une grande importance dans le circuit de commercialisation des produits car les populations des villages environnants viennent écouler leur produits et en profite pour s'approvisionner. Aussi, la plupart des voyageurs s'y arrête souvent pour acheter divers produits avant de continuer leur chemin.

Son originalité réside non seulement dans la disponibilité des fruits, notamment l'ananas dont la production est la principale activité agricole de la région, mais également du fait de son étendue le long de la RNIE2.

2.3.4- Marché Oudomè de Lon-Agonmè

Situé à 19 km au Nord- Ouest d'Allada, le marché Oudomè à été créé en 1993 par les populations autochtones. D'une superficie d'environ 650 m2, il se trouve comme son nom l'indique dans l'arrondissement de Lon-Agonmè et se tient tous les 5 jours (enquête de terrain, avril 2011).

C'est un petit marché de village qui dispose d'un (01) hangar moderne construit par l'Ambassade de l'Allemagne au Bénin; les quelques autres hangars sont en tôle ou en paille.

Il est spécialisé dans la vente de l'huile de palme, mais on y commercialise aussi d'autres produits vivriers tels que le manioc, le maïs, le gari, le haricot. Dans ce marché, il existe également des produits manufacturés (tissus, boissons alcoolisées, conserves notamment). Il faut noter qu'il n'y a qu'une seule vendeuse de friperie dans le marché et pas du tout de produits électroménager ni de produit de la pharmacopée.

Lorsque le prix de l'huile de palme baisse considérablement (mars à mai), les populations des arrondissements alentour viennent nombreux s'en approvisionner; c'est ce qui fait la réputation de ce marché.

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2.3.5- Marché de Déssa

Le marché de Déssa comme son nom l'indique appartient à l'arrondissement de Déssa-Ahouannonzoun. Il est situé à 11 km au nord-est d'Allada avec une superficie d'environ 625 m2, il s'anime aussi tous les 5 jours comme les autres marchés de la commune (enquête de terrain, avril 2011). C'est un marché de produits vivriers qui a une fonction rurale et se présente comme l'un des principaux fournisseurs des arrondissements voisins en denrées vivrières : gari, tapioca, maïs notamment. On y trouve peu de produits manufacturés. Il est assez délabré avec de vieux hangars en tôle de récupération ou en paille et de nombreux commerçants sont installés en plein air. Mais au cours des enquêtes de terrain en Février 2011, il a été observé dans le marché, un hangar moderne en cours de construction, financé par la municipalité, les ADV et le PNDCC.

Son originalité vient du fait qu'il est un marché de nuit et commence par s'animer à partir de dix-sept (17) heures. De plus, ce marché s'anime le même jour que celui d'Allada. Malgré cela, il jouit d'une assez bonne fréquentation de la part des populations riveraines. Le tableau II présente les types de marchés étudiés et quelques caractéristiques.

Tableau II: Périodicité, importance et état des marchés

Marchés (localisation/ arrondissement)

Périodicité Importance

(rayonnement)

Etat Observation

Avakpa (Arrondissement Avakpa)

Allada (Arrondissement Allada)

Régionale Délabré

Régionale Assez délabré avec

4 Hangars en

matériaux définitifs

tous les 5 jours

tous les 5 jours

Sékou (Arrondissement Sékou)

tous les 5 jours

Régionale Délabré (matériaux

précaires)

Oudomè (Arrondissement Lon-Agonmè

tous les 5 jours

Locale Précaire avec 1

hangar en

matériaux définitifs

Déssa

(Arrondissement Ahouannonzoun)

tous les 5

jours

Locale Délabré en

matériaux précaires

Marché de nuit

Source : Enquête de terrain, Mars 2011

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De l'analyse de ce tableau, il ressort que les marchés de Sékou, d'Allada et d'Avakpa ont une importance régionale alors que ceux de Déssa et de Lon-Agonmè sont des marchés locaux. De même, tous ces marchés sont délabrés et ne disposent que d'un ou quatre hangars modernes ; mais ils ont tous une périodicité de cinq jours. Cette périodicité explique le fait que les marchés de la commune soient généralement fréquentés tour à tour par les mêmes commerçants. Une cartographie de ces équipements marchands est réalisée et présentée sur la figure 3.

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Figure 2: Situation géographique des marchés dans la commune d'Allada Source : Fond topographique IGN (1992), et enquête de terrain février 2011

29J

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2.4- Inventaire des produits commercialisés dans les marchés

Dans les marchés ruraux d'Allada, on rencontre une diversité de produits commercialisés parmi lesquels les produits manufacturés, les produits vivriers, les produits maraîchers, les fruits, les produits artisanaux, les produits d'élevage, les mets cuits et bien d'autres encore. Ces produits sont exposés les uns sur des étalages dans les hangars ou à l'air libre, les autres aux périphériques des marchés ou ventés par les ambulants.

2.4.1- Produits manufacturés

Ils sont très diversifiés sur les marchés ruraux d'Allada. On y trouve les tissus, les produits de beauté, les ustensiles de cuisine, les chaussures, les bijoux, l'électroménager, la quincaillerie, l'habillement, les conserves, les produits pharmaceutiques informels (photo 1et 2). La commercialisation des produits manufacturés occupe une frange importante des marchés ruraux, mais il existe des marchés dans lesquels ils sont en minorité.

Photo 1: Produits manufacturés sur Photo 2: Produits pharmaceutiques

étalage dans le marché de Sékou sur étalage dans le marché d'Allada

Clichés : Akiyo R., février 2011

La photo 1 montre des conserves, des pates alimentaires, des savons et la photo 2 montre divers produits pharmaceutiques. Les commerçants vont chercher tous ces produits au marché Dantokpa de Cotonou.

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2.4.2- Produits vivriers

Il s'agit des tubercules, des condiments, des produits de pêche : poissons, crabes, crevettes (photo 3), des céréales (photo 4 et 5) qui sont des produits de première nécessité.

Photo 3: Site de vente de poisson au marché d'Allada Clichés : Akiyo R., février 2011

Cette photo montre le site de vente de poisson au marché d'Allada et on y trouve du poisson sous toutes ses formes. Ce commerce est tenu par les populations Péda du Lac Ahémé et celles Tofin du Lac Nokoué qui approvisionnent les marchés de la commune en produits de pêche.

Photo 4: Site de vente de céréales au Photo 5: Site de vente de céréales au

Marché de Dessa marché d'Avakpa

Clichés : Akiyo R., février 2011

Ces photos montrent les produits vivriers tels que le maïs, le haricot, le gari, le tapioca. Ils sont vendus par des commerçantes qui s'approvisionnent soit au

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grand marché céréalier de Houègbo (Commune de Toffo), soit chez les grossistes qui viennent du Nord du pays, ou encore directement chez les paysans.

La commercialisation des produits vivriers agricoles et des condiments constitue la principale activité des populations autochtones. La vente des produits vivriers est l'apanage des femmes et les hommes se contentent de la production. Mais les femmes vendeuses de produits vivriers agricoles ne sont que des intermédiaires. En effet, elles vont acheter les produits auprès des paysans qu'elles viennent revendre plus chers, accumulant ainsi des bénéfices.

2.4.3- Produits maraîchers et fruits

Ce sont les légumes verts, la tomate, le piment, le gombo (photo 6). Ils sont très commercialisés dans les marchés ruraux car ce sont des produits de première nécessité pour l'alimentation des populations.

Dans ces marchés, on retrouve aussi plusieurs types de fruits (orange, banane, papaye, avocat, ananas) (photo 7). La commercialisation de ces produits dépend des saisons, mais l'ananas est retrouvé sur les marchés quelque soit la période de l'année.

Photo 6: Produits maraîchers en vente au Photo 7: Ananas et papaye en vente au

marché d'Avakpa marché de Sékou

Clichés : Akiyo R., février 2011

La photo 6 montre quelques légumes verts vendus au marché d'Avakpa. Ces produits sont apportés par les maraîchers qui vivent aux alentours du lac Ahémé

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(Dékanmè, Tokpa-Ava). La photo 7 quant à elle montre les fruits tels que l'ananas et la papaye qui sont produits par les populations de la commune d'Allada et celle de Zè.

2.4.4- Produits d'élevage et artisanaux

Il s'agit notamment de la vente des porcins, de la volaille, des oeufs et des caprins (photo 8). Ces commerçants sont souvent des éleveurs.

Photo 8: Site de vente des animaux au marché d'Avakpa Cliché: Akiyo R., février 2011

La photo 8 présente des animaux sur pied vendu au marché d'Avakpa. Les vendeurs sont souvent des éleveurs qui approvisionnent les populations de la commune et de ses environs. Seul le marché d'Avakpa dispose d'un site de vente d'animaux sur pied dans la commune.

Dans les marchés étudiés, on trouve une grande variété de produits artisanaux (serrures, clef, outils agricoles), des objets d'art, de poteries (marmites, jarres, gargoulettes). Ces activités sont animées par les artisans d'Abomey et de Bohicon, ainsi que quelques rares autochtones.

2.4.5- Mets cuits et autres produits

Cette activité occupe une frange importante de femmes dans les marchés. Il s'agit souvent des vendeuses de riz et de pâte à la sauce de viande ou de poissons (photo 9), de l'akassa avec du «monyo», de beignets de haricot et d'igname frites, de la bouillie.

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Photo 9: Vendeuse de repas au marché de Lon-Agonmè Cliché: Akiyo R., février 2011

Cette photo montre une vendeuse de riz à la sauce de viande et de poisson à Lon-Agonmè. L'activité de cette femme permet aux usagers d'apaiser leur faim en cas de besoin.

En ce qui concerne les autres produits, il s'agit des espèces végétales médicinales, des produits de transformation: huile rouge et huile d'arachide, savon indigène. Les vendeuses de boissons locales (`'Sodabi, Tchakpalo») et d'eau glacée sont aussi rencontrées. Tous ces produits sont commercialisés dans les marchés ruraux d'Allada.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984