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Adaptabilité de nouveaux matériels des bananiers plantains et incidence de la cercosporiose noire


par Boniface Khonde
Institut supérieur pédagogique de Boma - Gradué en sciences agronomiques et vétérinaires 2020
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE/BOMA

B.P. 151

«DU 01OCTOBRE 2020 AU 30 OCTOBRE 2020»

ADAPTABILITE DES NOUVEAUX MATERIELS DE BANANIERS PLANTAINS ET INCIDENCE DE LA CERCOSPORIOSE NOIRE

«Cas de Nyama solo, Isanzi et Nabibumbu »

PROVINCE : KONGO CENTRAL

KHONDE MBUMBA Boniface

Travail de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention de diplôme de gradué en pédagogie appliquée.

Option : Sciences Agronomiques et Vétérinaires

Directeur : Ir KAPINGA MADIMBA Willy

Chef de Travaux

Année académique 2019-2020

EPIGRAPHE

Les projets échouent, faute d'une assemblée qui délibère; Mais ils réussissent quand il y a de nombreux conseillers.

Proverbes 15:22.

DEDICACE

A mon père et ma mère « Léon MBUMBA et Esperance BENGA».

A mon oncle paternel « César MASUNDA et son épouse Bernadette KHONDE».

Boniface KHONDE MBUMBA

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail marquant la fin de notre premier cycle de graduat en sciences agronomiques et vétérinaires, Nous exprimons de prime abord nos sentiments de gratitude à l'égard du directeur général de l'institut supérieur pédagogique de Boma, Mr le professeur abbé Dieudonné THETO NGOMA ainsi qu'à tous les membres du corps académique et scientifique du dit institut pour leur dévouement et les enseignements de qualité que nous avons reçus d'eux, tout au long de notre formation.

Nos remerciements vont droit au chef de travaux Willy KAPINGA MADIMBA, directeur de ce travail malgré ses nombreuses occupations, ses conseils et ses pertinentes critiques nous ont été très bénéfiques.

Nous remercions vivement notre encadreur spirituel en l'occurrence le pasteur Joseph BOSUKULA VANGU pour tous les conseils dont nous avons toujours bénéficiés de sa part.

Nous serons ingrats si nous n'exprimons pas notre gratitude à: Annie MBUMBA, Aimé MBUMBA, Maman MBUMBA, Baby KHONDE, Grace BAKAMBANA pour leursoutien moral, financier et l'ambiance familiale dans laquelle nous avons toujours vécu

A tous mes ami(e)s et connaissances :Germaine MALUTA, Espérance MAPOKO, Ruth MATONDO,Néron KAMANNI,Dayano UMBA, Dorcas SILU etRacheté KIKONDOLO pourleur affection à notre égard.

Nous disons un grand merci à nos amis(e)s de lutte : Albert NLANDU, Emmanuel MUAKA, Albert TUMA, Claris TSIMBA, Isidore KUMBU, Dorcas NDELE et Christine BAZODILA pour l'amour fraternel.

Que tous ceux qui n'ont pas trouvés leurs noms ne se sentent pas oubliés, qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Boniface KHONDE MBUMBA

SIGLES, ABREVIATIONS et SYMBOLES

· %  : Pourcentage

· °C  : Degré Celsius

· A : Acuminata

· B  : Balbiciana

· CIRAD  : Centre de Coopération Internationale en Recherches Agronomique pour le Développement

· FAO  : Organisation des nations unies pour l'agriculture et L'alimentation

· GRET  : Groupe de Recherche et D'échanges Technologiques

· Ha  : Hectare

· ISP/ BOMA : Institut Supérieur Pédagogique de Boma

· Kg  : kilo gramme

· l'INERA  : Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomique

· M.  : Micosphaerelle

· MRN  : Maladie des Raies Noires

· pH  : potentiel d'hydrogène

· PIF  : Plant Issu de Fragments de tige

· RDC  : République Démocratique du Congo

· Sp  : l'Espèce n'est pas Connue

0. INTRODUCTION

Les bananes (bananes et plantains) constituent, en termes de production mondiale, le quatrième produit agricole après le blé, le riz et le maïs. Elles occupent le premier rang de la production fruitière. Elles constituent une culture jouant un grand rôle dans la sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo (RDC). En effet, les bananes et les plantains sont riches en énergies, sels minéraux (potassium, calcium, phosphore) et vitamines A, B et C.La production des bananes et plantains de la RDC occupe la 10èmeposition dans le monde. Par rapport aux autres produits vivriers, leur production vient en second lieu après le manioc. De plus, les bananes et les plantains jouent un rôle dans l'amélioration du revenu de la population à cause de leur grande valeur marchande (Dhed'a B., et all., 2019).

Les faibles niveaux de rendement en Afrique s'expliquent par les attaques des ravageurs et des maladies qui affectent la culture des bananiers. Les parasites et les ravageurs diminuent les rendements par leur action sur la croissance, sur le nombre de plantes productives ou sur la qualité des fruits, voire rendre impropre à la consommation une partie ou la totalité de la récolte (lassourdière, 2007).

Dans le cadre de notre recherche,nous avons mis en place une culture de bananiers plantains plus précisément dans l'agglomération de Lusanga, situé dans le secteur de Boma Bungu, territoire de Moanda ; dans une période allant du mois d'août 2019 au 10 juillet 2020.Nous avons utilisél'expérimentation et l'observation participative en champ comme moyens de détermination de la sévérité de la cercosporiose noire et dégager son incidence, sur les matériels végétals nouvellement introduit dans les conditions écologiques expérimentées.

0.1. PROBLEMATIQUE

Le bananier cultivé (banane et plantain) constitue une source alimentaire pour des millions des personnes dans le monde. Sa culture s'étend sur plus de 120 pays des régions tropicales à travers les cinq continents (Jenny et al. 2002), et constitue non seulement un aliment de base pour plus de 400 millions de personnes dans les pays en développement de l'Amérique du sud, de Sud-Est asiatique et de l'Afrique, mais aussi une véritable source de revenus (Teychnei et al. 2007).

Cependant, des lourdes menaces parasitaires pèsent actuellement sur la production de cette culture. Parmi ces menaces, nous avons les maladies fongiques, les maladies bactériennes, les maladies virales,les nématodes et les insectes qui sont signalés dans les zones de cette culture et ont un impact considérable sur la production (Baudouin et al, 2002)

Les maladies fongiques sont très rependues et destructives, celles causées par les espèces de Mycosphaerella provoquent des dommages modérés à sévères partout où les pluies sont abondantes.

La maladie des raies noire, aussi connue sous le nom de cercosporiose noire et causée par Mycosphaerella Fijiensis, est très importante ; elle est présente dans toutes les basses terres tropicales humides et possède une large gamme d'hôtes dont les bananiers plantains. Dans ces zones la production et la superficie des bananiers sont réduites. Conscient de cette réalité nous-nous posons quelques questions :

Si nous introduisions des nouveaux matériels de plantains, cela démunirait l'incidence de la MRN ?

L'incidence de la MRN est-elle élevée dans la région ?

0.2. HYPOTHESE

La mise en place d'une culture implique sa protection vis-à-vis des maladies et de certains ravageurs qui peuvent provoquer des dégâts considérables. Pour ce qui concerne notre travail, compte tenu des conditions culturales dans la zone d'études (la source du matériel de plantation, l'âge de la bananeraie, le système cultural) et les connaissances relatives à la cercosporiose par les agriculteurs, les hypothèses formulées sont :

Ø L'introduction des nouveaux matériels de plantains pourrait réduire l'incidence de la MRN.

Ø L'incidence de la cercosporiose noire dans la région est élevée quoique les symptômes types de la maladie est encore faible au début de la phase végétative ;

0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

a. Objectif principal

L'objectif de ce travail est d'apprécier l'adaptabilité et l'état phytosanitaire des nouveaux matériels de bananiers plantains venus de l'INERA-MVUAZI qui est une grande institution de recherche agronomique avec un programme banane.

b. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques fixés sont les suivants :

· Evaluer l'adaptabilité des nouveaux matériels de plantains dans notre milieu expérimental.

· Déterminerla sévérité et dégagerl'incidence de la cercosporiose noire dans le milieu expérimental.

0.4. CHOIX DU SUJET

Il est impérieux que chaque finaliste présente un travail de fin de cycle en rapport avec sa filière.

L'adaptabilité des nouveaux matériels de bananiers plantains et incidence de la cercosporiose noirenous a plus intéressée parce que ces nouveaux matérielsétantimportés d'une autre zone de production, subiraient destress d'adaptation du milieu et les conséquences les plus remarquées dontla fanaison et le dessèchement des feuilles.

0.5. INTERET DU SUJET

L'intérêt de notre étude est d'abordscientifique car elle contribue à l'appréciation de l'adaptabilité de l'évaluation de l'état sanitaire des nouveaux matériels de bananier plantain dans le milieu d'étude.

Du point de vue pratique, ces connaissances permettraient aux décideurs et aux partenaires de la RDC,enmatière d'agriculture et aux institutions de recherche d'élaborer un programme d'une bonne gestion de la maladie et d'opérer un choix judicieux des matériels de propagation.

Dans l'agriculture tous comme dans d'autres domaines, l'homme a toujours besoin d'améliorer son travail. L'adaptabilité des bananiers provenant d'un autre milieu nous aiderait de faire un choix sur les variétés qui sont productives résistantes à la cercosporiose noire.

0.6. DELIMITATION DU SUJET

Comme tout travail scientifique est appelé à se situer dans l'espace et dans le temps.

Notre étude était menée dans le Territoire de Moanda plus précisément dans l'agglomération de Lusanga au kilomètre 12, dans le secteur de Boma-Bungu,Province du Kongo Central en République Démocratique du Congo.

Cette étude a couvert unepériode allant du12 novembre 2019 au 10 juillet 2020 pourl'expérimentation en champ et la période allant du mois d'août au 12 novembre 2019 était consacrée à la production de plants par la méthode PIF.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction, la conclusion et suggestions, ce travail est articulé autour de trois chapitres qui sont.

CHAPITRE I : GENERALITES ;

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES ;

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION.

CHAPITRE I : GENERALITES

I.1. GENERALITES SUR LES BANANIERS

I.1.1.ORIGINE

Le centre d'origine de tous les bananiers et bananiers plantains s'étend del'Asie du Sud Est plus précisément dans une région limitée à l'Ouest par l'Inde età l'Est par l'amont de l'Océan Pacifique. A partir de cette région, les bananiers sesont répandus à l'Est en Amérique du sud mais surtout à l'Ouest à Madagascar/Zanzibar à travers les migrations indo- malaysiennes. Les bananiers ont aussi étérépandus par les Arabes et les Portugais le long de la côte Est de l'Afrique d'oùils ont traversé les Pays de l'Afrique centrale jusqu'en Afrique de l'Ouest. Aux 16 et 17ème siècles, le transport des esclaves de 1 'Afrique de 1' ouestjusqu'en Amérique latine s'est accompagné du transport des bananiers. Tenantcompte de ces itinéraires, 1'on comprend que la variabilité génétique des bananiersdécroisse de l'Asie à 1'Amérique latine à travers l'Afrique.

Cependant, à cause de la longue histoire de la mise en culture des bananiers enAfrique, les mutations ont provoqué une importante augmentation de la variabilitéen Afrique. Cette variabilité ne peut pas être la conséquence des croisementscar les bananiers arrivés en Afrique étaient stériles. Ces centres de diversitéétaient l'Afrique de l'Est pour les bananiers d'altitude et l'Afrique Centrale et de1' Ouest pour les bananiers plantains.

En Afrique Centrale et de l'Ouest, environ 120 variétés des plantains sont connus contre seulement 10 variétés dans l'Asie du Sud-est. En Afrique de l'Est environ 70 variétés sont répertoriées. En Asie du Sud-est, plus de 1000 variétés de bananiers sauvages et cultivés sont répertoriées. En Amérique latine, on distingue 20 variétés de bananes dessert et des bananes plantains. Ainsi la situation de la variabilité des bananiers et bananiers plantains s'avère-t-elle très complexe(Dhed'a B., et all., 2019).

I.1.2. DESCRIPTION BOTANIQUE

Le bananier est une herbe géante monocotylédone de grande taille sans tige végétative aérienne. La tige, souterraine, est le centre vital du bananier, lieu de formation des racines, des feuilles et de l'inflorescence. C'est à ce niveau que se différencient les rejets assurant la pérennité de l'espèce. Le système radiculaire est de type fasciculé (sans pivot).

L'émission des racines se fait pendant toute la phase végétative de croissance. Le pseudo tronc n'est pas une vraie tige. Il résulte de l'imbrication des gaines foliaires les unes dans les autres. Le cigare foliaire monte au centre, comme par la suite l'inflorescence.

Le système foliaire est très développé et sa structure présente des particularités liées aux contraintes de l'alimentation hydrique. L'inflorescence se forme au niveau de la tige souterraine et parcourt tout le faux tronc avant son apparition à l'extérieur de la plante. La fleure femelle donne le régime de banane, part consommable et commerçable (Lassourdière, 2007).

Figure 1 : Description schématique du bananier (Champion, 1963)

L'inflorescence qui est annoncée par l'apparition des bractées, se présente comme un cône violacé. Celui-ci se dirige d'abord vers le haut puis, suite à la croissance du rachis, se dirige vers le bas (géotropisme positif), tout en déployant des gaines violacées, des bractées portant à leurs aisselles des doubles rangées de fleurs femelles. Chacune de ces fleurs, après développement parthénogénique de son ovaire donnera un « doigt » ou banane qui, à la chute de la bractée, se recourbe vers le haut (géotropisme négatif) (Skiredj et al., 2005).

I.1.3. LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT DU BANANIER

Le cycle de développement du bananier est caractérisé par trois phases. Pendant chaque phase il y a la formation d'un nombre déterminé des feuilles; Cette formation des feuilles dépend de l'état physiologique de la plante et de la température. Si la température est comprise de 28-30°C pendant le jour et 16°C pendant la nuit, on aura la formation d'une feuille par semaine, mais si la température est basse on aura une feuille par deux semaines.

· 1èrephase: Phase Végétative

Cette phase dure presque 6 mois et détermine les potentialités de développement et de grossissement du pseudo-tronc. À la fin de cette phase la plante aura environ 24 feuilles.

· 2èmephase: Phase de Floraison

Cette phase dure 3 mois, durant laquelle le pseudo tronc ne grossit plus. Les conditions climatiques durant cette phase ont un effet déterminé sur le nombre de doigts. Durant cette phase il y a la formation de 12 feuilles; le nombre total de feuilles à la fin de cette phase sera environ 36.

· 3ème phase: Phase de Fructification

Cette phase dure 3 mois. Elle est caractérisée par un raccourcissement des entre-noeuds et une diminution de la surface foliaire (chez les dernières feuilles émises) en faveur du développement de l'inflorescence. Une plante de bananier en stade adulte est constituée de 40 à 50 feuilles (Sidi L. et Aïn E.)

I.1.4. SYSTEMATIQUE ET CLASSIFICATION DES BANANIERS

La position systématique des bananiers et les bananiers plantains est la suivante.

ü Règne : Plantae

ü Embranchement :Spermatophyta

ü Sous embranchement : Magnoliophytina

ü Classe : Liliopsida

ü Ordre : Zingiberales

ü Famille : Musaceae

ü Genre : Musa

ü Espèce : sp

Ce sont des monocotylédones aux pièces florales par trois ou multiple de trois, asymétriques zygomorphes avec nervation secondaire des limbes parallèles, absence de formation vasculaire secondaire au sein de pseudo tronc et des racines.

Du point de vue botanique, le genre Musa se divise en deux grands variétés:Les variétés comestible et les espèces sauvages.

v Les variétés comestibles

La plupart des bananes comestibles proviennent des espèces Musa acuminata (A) et du croisement entre les espèces Musa acuminata (A) et Musa balbisiana (B) et sont donc codés AA, AB, AAB, ABB, .... Le nombre de lettres traduit le niveau de ploïdie du génôme. En effet, le code traduit la contribution relative dans le génome du chromosome A provenant de Musa acuminata et du chromosome B provenant de Musa balbisiana. Il est donné sur base de 15 caractéristiques morphologiques, est élaboré après la description morphologique de la plante. En ce qui concerne 1'utilisation de la terminologie correcte, on peut classer les bananes et bananes plantains de la manière suivante :

- Bananes et bananes plantains comestibles

- Bananes non comestibles

- Bananes produisant des graines (non parthénocarpiques)

- Bananes et bananes plantains ne produisant pas des graines (parthénocarpiques)

- Bananes et bananes plantains parthénocarpiques stériles

- Bananes parthénocarpiques non stériles(Dhed'a B., et all., 2011)

v Les espèces sauvages

Tous les types sauvages sont des bananiers produisant des graines et non des pulpes et se reproduisant aussi bien par voie générative que végétative. Ces bananiers sauvages sont des diploïdes. Puisqu'ils produisent facilement les graines, ils subissent aussi facilement les croisements entre eux. Grace à 1'accumulation des gènes responsables de la formation des pulpes les diploïdes deviennent capables de développer quelques pulpes.

Les hommes préfèrent de tels fruits et multiplient ces plantes par voie végétative. Les croisements de ces plantes génèrent des génotypes qui produisent plus de pulpes. Ces hybrides peuvent encore être sélectionnés pour avoir des plantes comestibles. En même temps, les chercheurs procèdent à la sélection visant la stérilité (pas de production des graines) et la pathénocarpie (obtention des fruits sans pollinisation préalable). Toutes ces opérations aboutissent finalement à l'obtention des variétés comestibles, stériles et parthénocarpiques (Dhed'a B., et all., 2011)

Si les bananiers sauvages sont tous diploïdes, les variétés cultivées actuellement sont généralement des clones triploïdes stériles et aspermes (AAB et ABB), issus soit de croisements interspécifiques entre les deux espèces séminifères sauvages diploïdes principales Musa acuminata et Musa balbisiana, soit de la seule espèce M.acuminata (AAA). On rencontre plus rarement des variétés diploïdes (AA et AB) et des clones tétraploïdes de nature interspécifique. La contribution haploïde de M. acuminataet M. balbisiana aux bananiers cultivés est indiquée respectivement par A et B. (Simmonds et al., 1955)

Au sein des bananiers cultivés, il faut différencier deux grands types de bananes comestibles : les bananes qui se consomment à l'état frais, dites « dessert» et les bananes consommées cuites dites « à cuire », comprenant notamment les plantains. (Lescot, 2004)

I.1.5. IMPORTANCE, USAGE ET VALEUR NUTRITIONNELLE DE LA BANANE

1. IMPORTANCE

Les bananes représentent un aliment de base vital pour des millions de personnes issues de pays en voie de développement ; elles étaient, en 2011, les fruits les plus consommés au monde avec une production mondiale de plus de 100 millions de tonnes (Production 2011, Données de FAOSTAT (FAO)). Elles constituent des cultures de base et sources de revenus aux fermiers ruraux qui les produisent dans différentes zones agro écologiques de la RDC.

Elle représente ainsi la 4ème production mondiale pour l'alimentation humaine après les 3 céréales riz, blé et maïs. Les principaux pays producteurs sont en Amérique du Sud : Brésil, Colombie, Équateur, Venezuela, et en Amérique centrale : Honduras, Panama, Mexique, en Asie : Chine, Inde, Philippines, Indonésie, Thaïlande, Viêt Nam ou en Afrique : Burundi, Tanzanie.

Le commerce de la banane est atypique puisque près de 90 % de la production sont consommés « sur place » (au sein du pays producteur). L'Inde, la Chine et le Brésil, qui appartiennent au top5 des pays producteurs, n'exportent quasiment pas leur production. Le commerce de la « banane d'export » est essentiellement réalisé par 3 sociétés américaines dont Chiquita Brands International (anciennement United Fruit Company). Les principales zones exportatrices sont l'Afrique, les Philippines et l'Amérique centrale et latine tandis que les zones importatrices sont principalement l'Amérique du Nord et l'Europe (https/fr.m.wikipedia.org).

La banane a été considérée depuis longtemps comme un fruit de luxe mais sa consommation est devenue courante depuis quelques années. Elle constitue à la fois un aliment de base et un produit important pour le commerce local et international. La composition de la banane peut être comparée à celle de la pomme de terre (Dhed'a B., et all., 2011).

Selon la revue Business et finances 2016 ; En RD. Congo de 2006 à 2011, la production de la banane dessert a connu une augmentation de 2 512 tonnes contre 4 171 tonnes pour la banane plantain et la banane naine.

« Ces données chiffrées, parmi tant d'autres, sont considérées comme matière principale dans l'élaboration des politiques agricoles cohérentes et des programmes de développement agricole. Elles ont été réalisées auprès des opérateurs du secteur sur le terrain », selon le service national des statistiques agricoles (SNSA).

À l'exception de Kinshasa, qui ne produit pas de banane plantain, ces deux fruits de grande consommation sont plantés dans le reste du pays. Autre exception : la banane à bière, qu'on cultive uniquement dans les deux Kivu.

Au cours de cette même période, la culture de la banane est allée crescendo dans les onze provinces. Le Kongo Central occupe la première place en termes de production avec 86.152 tonnes en 2006 et 86.854 tonnes en 2011. Au bas du classement, Kinshasa avec seulement 1.076 et 1.086 tonne de bananes au cours de la même période.

Pour ce qui est de la banane plantain, la Province-Orientale a produit 220.261 tonnes en 2006 et 222.141 tonnes en 2011, vient le Nord-Kivu avec 120.214 tonnes et 121.239 tonnes pour la période correspondante. Kinshasa, à en croire les statistiques, n'a produit aucune tonne. Par ailleurs, la banane à bière, bien qu'absente dans neuf des onze provinces, connaît une forte production par rapport aux deux autres. Elle est ainsi passée de 716.050 tonnes en 2006 à 726.134 tonnes en 2011.

La banane occupe une place non négligeable parmi les productions vivrières de la province du Kongo-Central. Alors que la production en banane dessert a connu une certaine croissance entre la saison A 2002/2003 et la saison A 2003/2004, la banane plantain a connu une chute de production pour la même période.

Cette chute de production pourrait notamment s'expliquer par le fait que le bananier souffre de grandes maladies qui souvent n'ont aucun traitement curatif.

Dans le Bas-Fleuve ou est concentrée la majeure partie de la production de la banane, 13.988 ha ont été recensés dont 5.056 ha soit 36,1 % pour le territoire de Lukula, 3371 ha soit 24,1 % pour le territoire de Seke-Banza et 5.561 hasoit 39,8 % pour le territoire de Tshela. La banane reste l'une des principales cultures du district du Bas-Fleuve; les territoires de Seke-Banza et Lukula sont réputés pour la production de la banane plantain.

Pour le bananier et particulièrement pour les bananiers plantains, les produits utiles ne se limitent pas seulement aux fruits mais aussi aux autres organes de la plante.

2. USAGE

ü Les bananes vertes, les jeunes feuilles et les gaines foliaires servent parfois à l'alimentation du bétail.

ü Les feuilles sont utilisées comme emballage et comme matériaux de toiture des habitations.

ü Les feuilles sèches sont utilisées dans la pharmacopée locale et enroulées en forme de cerceaux, elles servent dans la fabrication des nids des oiseaux de la basse-cour.

ü Les gaines petiolaires sont utilisées pour produire des cordes.

ü En Inde, le pseudo tronc est un produit de consommation. En Afrique, il est utilisé dans la fabrication d'une éponge servant à pétrir les cases. Les fibres du pseudo tronc sont également utilisées dans la pharmacopée locale comme bandage.

ü La vraie tige et la base du pseudo tronc contiennent des teneurs élevés d'eau et d'amidon. Cet amidon est extrait, fermenté et conservé dans un trou jusqu'à la consommation.

ü On utilise les bananier (en enlevant la bulbe) dans les fetes ou lorsque l'on accueille une autorité.

D'après ISSOLIWEI (2016), en Equateur, les bananiers entrent même dans les cérémonies culturelles. Par exemple, les feuilles sèches ou fraiches sont cousues comme chapeau et ceinture pour accueillir un chef. A la présentation des jumeaux, les feuilles accompagnent la cérémonie, alors la fausse tige représente un homme mort en dehors de son toit familial et on enterre. Avant d'aller au combat, un test est fait.

L'homme combattant est installé sur les feuilles fraiches et d'autres le couvrent, un couteau est retiré vif au feu et on coupe, il y aura victoire si les feuilles ne sont pas endommagées et l'homme n'est pas blessé. Un morceau de pseudo tronc retrouverait un cadavre avec un courant d'eau, s'il est jeté à l'endroit où l'homme était noyé.

3.VALEUR NUTRITIONNELLE

La banane contient plus d'amidon mais moins d'eau et seulement la moitié des teneurs en protéines de la patate douce. Elle est riche en vitamines et éléments minéraux, spécialement le potassium. Le plantain est surtout riche en provitamine A.

La banane peut être mangée crue et a un goût doux quand elle a une couleur jaune. Ceci concerne la banane douce, la banane dessert ou celle destinée à l'exportation. Selon les variétés, les bananes riches en amidon sont à cuire, à frire dans l'huile, à rôtir. Ce sont les plantains. Les bananes d'altitudes, sont différentes des plantains et sont aussi bien à cuire qu'à boire (appelées bananes à bière) (DHED'A et al., 2011).

I.1.6.EXIGENCES ECOLOGIQUES

Le bananier est une plante exigeante en eau, sensible aux basses températures et auxvents. Les sols doivent être sains, aérés et riches en azote et potasse.

1. TEMPERATURE

L'optimum est voisin de 28°C (température interne). Au-delà de 35-40°C des anomalies surviennent. En dessous de 24°C, la vitesse de croissance baisse pratiquement de façon linéaire avec la température jusqu'à 15-16°C. Elle s'annule complètement vers 10-11°C. Les feuilles jaunissent à des températures de 4 à 6°C, certains cultivars résistant un peu mieux que d'autres. La souche ne meurt que par gel.

Sous les 12°C, les bananes sont déformées et se nécrosent. Les fruits subissent aussi des dommages dans le péricarpe, qui présente des tirets noirs en coupe longitudinale (frisure, ou pigmentation). Les échanges gazeux sont ralentis et la maturation est difficile. Le phénomène se produit au champ, mais aussi en cours de transport (CIRAD - GRET, 2009).

2. LUMIERE

Le bananier supporte de fortes insolations, si l'approvisionnement hydrique est satisfaisant. La nébulosité ralentit la végétation et augmente la taille des rejets. 1500 à 1 800 heures d'insolation est un seuil limite et 2 000 à 2 400 heures sont favorables. Une insolation brutale avec un déficit hydrique provoque un palissement des limbes puis des nécroses (brûlures), notamment sur les jeunes bananiers (CIRAD - GRET, 2009).

3. EAU

Le sol doit être suffisamment pourvu en eau, les racines n'absorbant aisément que le tiers de la tranche dite habituellement utile. En climat chaud et humide, on considère généralement que les besoins sont couverts avec 125 à 150 mm par mois. Mais l'évapotranspiration maximale peut être plus élevée et dépasser 200 mm. Les besoins sontplus élevés en régions sèches et chaudes ou en situations très ventées.

Les bananiers se défendent contre des déficits momentanés en repliant les demi-limbes des feuilles, mais ils résistent mal aux sécheresses de plus d'un mois. Le pseudo tronc peut alors casser. Il existe une certaine variabilité entre groupes et sous-groupes de bananiers vis-à-vis de la tolérance à la sécheresse (CIRAD - GRET, 2009).

4. LE VENT

Les vents permanents peuvent réduire les rendements, les vents violents interdire la culture : chutes, cassures des pseudo troncs. Les vents provoquent également des lacérations de limbes (CIRAD - GRET, 2009).

5. LE SOL

Les racines étant peu pénétrantes, le sol doit être meuble, bien aéré. Le manque de structure, le mauvais drainage, la compacité sont des défauts graves pour la culture. Les sols ayant un horizon durci ou granillonnaire, et ceux dont la nappe phréatique est trop superficielle sont impropres à la culture du bananier. La nappe doit se trouver au moins à 80 cm de profondeur.

Le bananier supporte des pH de 3,5 à 8 mais, en général, on tente de l'amener entre 5,5 et 7,5 par des amendements. Le bananier a des besoins importants en azote (immobilisations : 250 kg/ha ; exportations : 80 kg pour 40 t/ha de régimes) et en potassium (immobilisations : 1 000 kg/ha ; exportations : 240 kg pour 40 t/ha). Les besoins en Mg sont non négligeables, ceux en P et Ca relativement faibles. Les apports d'azote sont indispensables, sauf pour certains sols très organiques. Il en est de même pour le potassium quand les teneurs du sol sont inférieures à 1 à 2meq/100 g. Le bananier peut supporter une légère salinité des eaux d'irrigation et du sol (CIRAD - GRET, 2002).

I.1.7. TECHNIQUES CULTURALES

1. CHOIX DU SITE

Le site choisi doit être facile d'accès, bien exposé à la lumière du soleil et à l'abri des grands vents. Les terrains plats ou à faible pente présentant un bon drainage sont préférables aux terrains trop en pente qui favorisent l'érosion et la perte de fertilité, et constituent un risque à cause des vents. Un terrain vierge est préférable car il est riche en matière organique. On peut aussi travailler sur des jachères moyennes en fonction du niveau de reconstitution de la matière végétale. Eviter au maximum les anciennes bananeraies où la fertilité du sol peut être plus faible et les conditions phytosanitaires sont souvent mauvaises (Lionelle E., 2011).

2. PREPARATION DU TERRAIN

Elle est fonction du type de terrain, de la nature de l'exploitation et doits'adapter aux moyens disponibles. Le défrichage systématique du sous-bois suivi d'un abattage sélectif est effectué quelques mois avant la mise en place de la culture. Dans les zones forestières, cette activité est accompagnée d'un brûlis de la masse végétale sèche. Dans les zones desavane faiblement encombrées par la biomasse végétale, il est conseillé d'éviter le brûlis, la préparation du terrain se limitant alors au défrichage systématique (Lionelle E., 2011).

3. LES SYSTEMES DE CULTURE

Le bananier plantain peut se cultiver en association avec d'autres cultures compatibles (cacao, tarot, caféier, palmier, manioc, arachide, papayer...) ou en culture pure. En culture pure, chaque parcelle doit être composée d'un seul cultivar. Les parcelles doivent être aussi homogènes que possible en sélectionnant le même type de matériel végétal (plant ou rejet) à l'intérieur d'une même parcelle (Lionelle E., 2011).

Ø DENSITES DE PLANTATION

La densité des plants est en fonction des caractéristiques du climat,de la richesse du sol, de la durée prévisionnelle de la plantation et descultivars utilisés. Plus les densités seront élevées, plus les cycles serontlongs et plus les poids des régimes seront faibles.

· En culture pure, desécartements de 3 m x 2 m ou 2 m x 2 m permettent d'obtenir 1666 à2500 plants/ha.

· En culture associée, des écartements de 4 m x 4 mou 4 m x 2 m permettent d'exploiter les espaces entre les plants debananiers pour les cultures vivrières.

· Pour les plantains, l'idéal est 2,5 m x 2,5 m, ce qui donne une densité de 1600 plants/Ha.

On observera un faible pourcentagede pieds récoltés à partir de la troisième année, à cause de l'augmentationde la pression parasitaire et de la réduction de la fertilité des sols. Un seulplant doit être laissé après récolte sur le pied mère (Lionelle E., 2011).

Ø PIQUETAGE

Il consiste à matérialiser sur le terrain les emplacements des trous avecdes jalons/piquets d'environ 1 m de haut suivant les écartements indiqués plus haut.Le bananier plantain n'exige pas dans les conditions de culture non mécaniséeun travail particulier du sol. Les trous de plantation de 40 cm x 40 cmx 40 cm offrent des meilleurs résultats. Pendant cette opération, prendre soin de séparer la terre de surface (10 - 15 cm) riche en humus de laterre de profondeur. Les trous seront également remplis de fumier biendécomposé à raison de 2 kg par trou (Lionelle E., 2011).

Ø CALIBRAGE DES PLANTS

Le calibrage consiste à regrouper les rejets par catégorisée taille et de poids ; seuls les regrets ayant des caractéristiques rapprochés sont mis en terre ensemble. En pratique le meilleur matériel de plantation provient de trois sources principales : les rejets baïonnettes, les vitro plants et les rejets issus de la macro propagation méthode PIF)

Ø MISE EN PLACE

Pendant l'opération de mise en terre, s'assurer que le fond du trou nesoit pas engorgé d'eau. Si nécessaire, mélanger la terre noire avec 10 à 15 kg de compost. La terre noire sera préalablement introduite au fond du trou sur une hauteur de 15 à 20 cm. Par contre, les rejets doivent être introduits au fond du trou verticalement. Le plant est mis en terre de telle sorte que le collet soit visible. Tasser légèrement la terre autour du plant et éviter d'enterrer très profondément le plant.

En culture intensive, partant d'un matériel de plantation le plus homogènepossible, on peut en premier cycle, en tenant compte des conditions climatiques, planter en prévoyant exactement quelle sera l'époque de floraison et de récolte. Au second cycle, l'hétérogénéité de la plantation étant plus grande, il est beaucoup plus difficile d'orienter la floraison qui s'étale alors sur plusieurs mois.

I.1.8. ENTRETIENS

Une bonne vigueur végétative pendant les 3 à 4 premiers mois après la mise en place garantit une bonne productivité si les autres soins culturauxne sont pas négligés. Il ne faut pas de labour ou de binage en cours de culture. Toute association avec des cultures annuelles ou d'autres ayant un système racinaire superficiel ou susceptible d'entraîner des opérations de binage ou de buttage doit être évitée.

1. DESHERBAGE

Désherber régulièrement la bananeraie pendant les six premiers mois de plantation en utilisant la machette,la houe ou un herbicide. L'application d'herbicides se fait lorsque les mauvaises herbes ont entre 10 et 20 cm de hauteur. Si elles sont plus hautes, il est nécessaire de les couper à la machette. L'herbicide doit être appliqué à la repousse et ne doit jamais toucher les bananiers.

2. TUTEURAGE

Il consiste à soutenir le bananier à l'aide d'un support ou d'une corde en plastique appelé haubanage et se pratique généralement pour les variétés à port élevé (french) ou dans les zones soumises aux vents violents. Les tuteurs sont mis dès l'apparition des régimes.

3. TOILETTAGE

Supprimer les vieilles feuilles sèches qui pendent le long du faux-tronc (elles peuvent cacher des insectes et des larves). Ne pas couper les feuilles vertes sur le bananier, indispensables pour la maturité des régimes.Eviter d'entasser au pied des bananiers les herbes, les feuilles mortes, lesmorceaux de faux troncs et autres débris coupés du champ; cela sert derefuge aux charançons, autres insectes et larves.

4. OEILLETONNAGE

Il consiste à détruire tous les rejets qui poussent autour du pied mère en coupant puis on pratique une incision en croix ou écoeuré le méristème, pour éviter toute compétition en début de croissance. Après la floraison, conserver le rejet le plus vigoureux et le mieux placé sur la ligne de plantation.Détruire tous les autres rejets par coupe ou arrachage de façon régulière. Les rejets arrachés peuvent servir de matériel de replantation

5. SOINS AU REGIME

Couper le bourgeon mâle 7 à 10 jours après la sortie de la dernière main à environ 20 cm.

6. FERTILISATION

Tout apport de résidus de culture et de désherbage est vivement conseillé. L'apport de fumier animal doit se faire en période de pluies. On veillera à ne pas l'épandre trop près de la plante car l'excès de chaleur dû à la décomposition du fumier peut faire dépérir le bananier. Un complément de fumure minérale peut être fourni en fonction du type de sol et de l'apport de résidus organiques. Il faut restituer au sol les éléments tirés par le bananier pour espérer maintenir les rendements à un niveau élevé :

I.1.9. LA RECOLTE

La détermination de la date optimale de récolte est une tâche minutieuse qui nécessite du savoir-faire. Une récolte précoce se traduit à une perte au niveau de la qualité des fruits et du poids des régimes qui n'auraient pas atteint leur croissance optimale; à l'opposé, une récolte tardive favorise l'éclatement des fruits. En absence de facteurs limitant majeurs, le développement des fruits du bananier (et par conséquent la durée séparant la floraison de la maturité-récolte) dépend principalement de la température.

Si l'on arrive à repérer la date de floraison, il est alors facile de prédire la date de récolte par le suivi des températures et des stades physiologiques de la culture. En pratique, on estime que le meilleur stade de récolte est atteint lorsque les fruits ont subi un grossissement diamétral suffisant et qu'on observe une disparition des arêtes des fruits.

I.2. GENERALITES SUR LA CERCOSPORIOSE NOIRE

I.2.1. ORIGINE

La maladie des raies noires (MRN) du bananier qui a désormais envahi tous les continents de l'hémisphère Sud, a pour origine géographique l'Asie du Sud Est. C'est le résultat que vient de confirmer une équipe du CIRAD).

D'après les données historiques, la Papouasie Nouvelle Guinée était donné comme lieu de naissance du pathogène. Cependant, en 1996, une équipe du CIRAD est la première à émettre l'hypothèse que l'origine de sa dissémination récente à travers le monde serait plus largement le Sud-Est asiatique dans son ensemble. La même équipe vient de corroborer cette hypothèse.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié la diversité du pathogène à l'aide de marqueurs génétiques. Ils se sont basés sur 730 individus issus de 37 pays couvrant la zone de distribution du pathogène. « On s'attendait à trouver une forte densité en Papouasie Nouvelle Guinée uniquement. Mais cela a été le cas pour plusieurs autres localité du Sud-Est asiatique»(J. Carlier, CIRAD)Ces résultats confirment l'existence chez M. fijiensis d'un centre majeur de diversité englobant le Sud-Est asiatique.

Ce résultat soulève de nombreuses questions. Les chercheurs suspectent un rôle prépondérant des activités anthropiques dans cette invasion mondiale. Ils supposent également que le pathogène s'était déjà adapté lors de la domestication et du développent de la culture du bananier aux abords de son milieu d'origine avant qu'il ne dissémine. Le Sud-Est asiatique constitue en effet le lieu d'origine du pathogène mais aussi celui du bananier et de la domestication de celui-ci (J. Carlier, CIRAD).

Ces résultats permettent de mieux comprendre comment ce type d'organisme se disperse et provoque une épidémie à l'échelle mondiale. Ils montrent également la nécessité de renforcer les mesures de quarantaine pour limiter la dispersion par l'homme. Ils soulignent enfin l'intérêt d'approfondir notre connaissance sur les populations hôtes et les pathogènes dans leur centre commun de diversité. Cette connaissance sera nécessaire pour comprendre comment le pathogène s'adapte à son hôte et à son environnement. Elle permettra aussi d'identifier dans la région d'origine des zones de coévolution hôte-pathogène qui sont des sources potentielles de résistances de l'hôte, ressources génétiques nécessaires à la création de nouvelles variétés résistantes à la maladie (J. Carlier, CIRAD).

En République Démocratique du Congo (RDC), (Sebasigari et Stover, 1988) avaient signalé la présence de la MRN dans la région montagneuse de l'Est du pays. Classiquement, dans les zones de basses altitudes où est déjà présente l'espèce M. musicola, la propagation de M. fijiensis conduit, dans un premier temps, à une période de coévolution de deux espèces sur le même hôte, suivie par un remplacement de Mycosphaerella musicola par Mycosphaerella fijiensis. Toutefois, l'activité parasitaire de M. fijiensis (durée d'évolution des symptômes, sporulation) diminue progressivement en altitude, la maladie de Sigatoka (MS) se maintient, ainsi, dans les seules régions d'altitude (Fouré et al., 1988 ).

I.2.2. EPIDEMIOLOGIE ET SYMPTOMES

1. EPIDEMIOLOGIE

a. Cycle de la maladie

La première source de contamination d'un bananier sain provient d'un autre bananier atteint par la maladie. Les spores de Mycosphaerellasp. Permettent par l'intermédiaire du vent et de la pluie la dissémination de la maladie à courte distance - d'un plant à l'autre - et à longue distance - d'une parcelle à l'autre. Pour germer à la surface foliaire, les conidies et ascospores ont besoin d'eau. Le champignon se développe ensuite à l'intérieur et à la surface des feuilles provoquant des nécroses. L'optimum de température pour le développement de Mycosphaerellafijiensis est de 27 °C (https://bsvguyane.wordpress.com).

Figure 2 : Cycle de la cercosporiose

Source : https://bsvguyane.wordpress.com/les-cercosporioses-du-bananier/

b. Développement

M. fijiensisest un champignon hétérothallique produisant des propagules infectieuses de deux types : des ascospores ou des conidies par voie de reproduction sexuée ou asexuée respectivement. Ces propagules sont responsables de la survie et de la dispersion de la maladie. Pour produire la forme sexuée, le champignon développe des spermogonies, plus abondants à la face axillaire des feuilles. Les spermaties sont hyalines, produites dans des spermogonies, fertilisent des hyphes récepteurs femelles (trichogynes) qui ensuite évoluent en pseudothèces. Les asques sont oblongs et contiennent huit ascospores. Le cycle asexué est réalisé par l'anamorpheParacercosporafijiensiset produit des conidies.

La MRN se disperse principalement par les ascospores et les conidies. Ces propagules sont formées dans des conditions d'humidité saturante, principalement lorsque des films d'eau apparaissent sur les feuilles.(https://bsvguyane.wordpress.com).

2. SYMPTOMES

La distinction des symptômes occasionnés par la MRN de ceux produits par la maladie de Sigatoka (MS). De manière générale, le premier symptôme de la MS apparaît sur la face supérieure du limbe sous forme des tirets jaune-pâle tandis que ceux produits par la MRN apparaissent à la face inférieure du limbe sous forme des tirets marron- foncé de 1 à 2 mm de long et s'élargissent ensuite pour former des lésions nécrotiques à halo jaune et centre gris-clair. Les lésions peuvent devenir coalescentes et détruire des vastes portions de tissus foliaires, entraînant une réduction du rendement et une maturation prématurée des fruits (Onautshu, 2013).

La MRN revêt un caractère de gravité plus important que la MS, car ses symptômes se manifestent sur les feuilles à un plus jeune âge (l'inoculum étant abondant) et causent donc davantage de dégâts au système foliaire du bananier. En outre, elle affecte de nombreux cultivars résistants à la maladie de Sigatoka. L'évolution des symptômes dépend du cultivar, de la quantité d'inoculum primaire, de la température et de l'humidité. En conditions naturelles (champs), elle peut se résumer en 6 stades tels que décrits par Fouré (1982) (Onautshu, 2013)

Figure 3 : Description des stades de développement de la cercosporiosenoire en champs d'après Fouré (1982). A = Stade 1 : Décolorations etponctuations sur la surface inférieure de lafeuille ; B = Stade 2 : Raies brunes rouilles inférieures surles deux faces ; C = Stade 3 : Raies allongées et élargies ; D = Stade 4 :Taches brun-noir elliptiques ; E = Stade 5 : Taches brun-noir entourées d'unhalo jaune ; F = Stade 6 : Taches desséchées virant au gris avec en son centredes points noirs qui correspondent aux fructifications du pathogène

Source : Alfani M., 2014

I.2.3. DISTRIBUTION ET IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA CERCOSPRIOSE

1. DISTRIBUTION

La maladie des raies noires a été identifiée pour la première fois en 1963 sur la côte sud-est de VitiLevu (îles Fidji). Sa présence a été par la suite signaléedans l'ensemble du Pacifique (détroit de Torres et péninsule ducap York en Australie, Papouasie - Nouvelle-Guinée, îles Salomon,Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, île Norfolk, Etats fédérés deMicronésie, Tonga, Samoa occidentales, île Niue, îles Cook,Tahiti et Hawaii). Elle a été également observée en Asie (Bhutan,Taiwan, sud de la Chine y compris île de Hainan, Viêt-Nam, Philippines,Malaisie occidentale et Sumatra en Indonésie). (Onautshu, 2013)

Cependant,la distribution de cette maladie en Asie du Sud-Estdemande à être clarifiée, en particulier au sein de l'archipelindonésien.

En Amérique latine, la maladie des raies noires a étéidentifiée pour la première fois en 1972 au Honduras. Elle s'estpropagée vers le nord (Guatemala, Bélize, sud du Mexique) etvers le sud (Salvador, Nicaragua, Costa Rica, Panama, Colombie,Equateur, Pérou, Bolivie). Elle a été récemment signalée au Venezuela,à Cuba, en Jamaïque et en République dominicaine, d'oùelle menace de se propager dans le reste des Caraïbes. (Mourichon X., et al. 1997).

En Afrique, cette affection a été signalée pour la première fois enZambie en 1973 et au Gabon en 1978. Elle s'est répandue lelong de la côte occidentale vers le Cameroun, le Nigeria, leBénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire. Egalement présenteau Congo, elle s'est sans doute diffusée vers l'Est à travers la Républiquedémocratique du Congo (ex-Zaïre), atteignant le Burundi,le Rwanda, l'ouest de la Tanzanie, l'Ouganda, le Kenya et laRépublique centrafricaine. Vers 1987, elle a été introduite dansl'île de Pemba, d'où elle s'est propagée à Zanzibar et aux zones côtières du Kenya et de la Tanzanie. La maladie des raies noiresse rencontre aussi au Malawi et aux Comores. Il ne fait guère dedoute que sa distribution est actuellement sous-estimée. (Mourichon X., et al. 1997).

Les cercosporioses noireet jaune sont disséminéeslocalement par lesascospores et les conidies.Leur diffusion surde longues distancesest réalisée par les mouvements de matérielvégétal (rejetsinfectés, feuilles malades) et les ascospores transportées par levent. Dans le Pacifique et dans les zones de basse altituded'Amérique latine et d'Afrique, il est difficile d'observer aujourd'huides symptômes de la maladie de Sigatoka, qui a été supplantéepar la maladie des raies noires. Dans les plantations duHonduras, on a vu la maladie des raies noires remplacer la maladiede Sigatoka en moins de trois ans. Néanmoins, la maladie deSigatoka se rencontrait encore dans les zones de basse altitudedes Philippines 26 ans après l'introduction de la maladie desraies noires. La maladie de Sigatoka, mieux adaptée aux climatsplus tempérés, est souvent prédominante à une altitude supérieureà 1200-1400 m, où la maladie des raies noires ne se rencontreque rarement (Mourichon X., et al 1997).

2. IMPORTANCE ECONOMIQUE

La MRN est devenue la plus préjudiciable à la production moderne de bananes. Elle affecte la croissance et la productivité des plants et elle constitue la principale raison qui pousse les explicateurs à refuser les fruits. Le champignon mycosphaerella FijensisMorelletdiminue la photosynthèse, réduit la taille du fruit et provoque une maturation prématurée.Cette maladie a été observéepour la première foi à Fidji au début des années 70, puis dix ans plu tard en Amérique latine.

Maitriser la maladie dans des grandes plantations coute environs 1 000 dollars par hectare et ce coût est supérieur dans des plantations de tailles plus modeste qui ne peuvent pas appliquer de fongicides par voie aériennes. (Dhed'a B., et all., 2011)

Les petits exploitants optent généralement pour d'autres mesure : ils arrachent les vielles feuilles infestées, intercalent des souches résistantesà la maladie, plantent partiellement à l'ombre, ce qui retarde l'évolution de la maladie.Cette maladie est omniprésente dans le monde, à l'exception des îles canaries, la gérer et la maitriser sont devenues le principal souci des producteurs de banane destinées au commerce.

Egalement appelée cercosporiose noire, la maladie des raies noires est un fléau pour les bananiers dans de très nombreux pays du Sud. Causée par le champignon Mycosphaerellafijensis, elle se caractérise par des nécroses foliaires entrainant de sévères pertes de rendement. (Dhed'a B., et all., 2011)

I.2.4. METHODES DE LUTTE

La maladie de raies noires (MRN) est la plus destructrice des maladiesfoliaires chez les bananiers et bananiers plantains. Les effetscombinés deM. fijiensis, des ravageurs et du déclin de fertilité du sol sont aussi capablesde réduire le rendement de 93% (Mobambo, 2002).

La lutte contre lamaladie des raies noires fait intervenir différentes techniques de lutte tellesque les pratiques culturales, la lutte chimique, la lutte biologique etl'utilisation des variétés résistantes. Ces méthodes de lutte sont employéessimultanément dans une approche intégrée de la lutte encore endéveloppement dans différentes zones de production de bananes. Cetteapproche intégrée de la lutte vise à minimiser la composante chimique enplantations commerciales et à développer une stratégie adaptée à laproduction paysanne (Mourichon, 2003).

1. Pratiques culturales

Les pratiques culturales visent généralement à réduire le niveau d'inoculumet l'humidité relative dans les plantations. A cet effet, pour réduire le tauxd'inoculum, les zones nécrotiques des feuilles ou les feuilles entièrementnécrosées sont excisées puis déposées à même le sol pour accélérer leurdécomposition. La réduction de l'humidité relative est réalisée à travers unsystème de drainage efficace visant à empêcher l'eau de stagner dans les parcelles (Romero, 2000).

Par ailleurs, Mobambo (2002) rapporte que plus la fertilité n'est élevée, plus lasévérité de la cercosporiosenoire est faible. Ceci suggère qu'une gestionadéquate de la matière organique est essentielle pour la production durabledu bananier plantain, permettant de minimiser la sévérité de la cercosporiosenoire. (Onautshu D., 2013)

2. Lutte biologique

Aucune méthode de lutte biologique n'a encore été adoptée dans lesplantations commerciales, très probablement à cause ducaractère polycyclique de la maladie, de la présence de plants de tous âges etdu déroulement de jeunes feuilles susceptibles tous les 6 à 12 jours (Marin etal., 2003). Cependant des études, bien que peu nombreuses, soient menées en vue de mettre à la disposition des producteurs des bio-fongicides efficacescontre la maladie des raies noire.

Toutefoisdes études approfondies incluant les essais en champ sont nécessaires pouridentifier des bio-fongicides présentant une activité comparable auxfongicides conventionnels. (Onautshu D., 2013).

3. Lutte chimique

La lutte chimique de la maladie des raies noires se fait par alternance defongicides de contact et systémiques. Les fongicides de contact (mancozebou chlorothalonil) sont préventifs et multisites dont l'activité est liée àl'inhibition de la germination des spores. Ils peuvent aussi être utilisés enassociation avec des unisites. Par contre, les fongicides systémiques'appartenant aux groupes des benzimidazoles, triazoles, morpholines etstrobilurines sont appliqués dans de l'huile minérale ou sous formed'émulsion (Marin et al., 2003). Cette lutte réalisée par des pulvérisationsmassives et quasi-systémiques des fongicides unisites seuls ou enassociation, occasionne cependant des foyers de persistance des maladiesliés à l'apparition de souches résistantes. (Onautshu, 2013).

4. Utilisation de variétés résistantes

L'utilisation de variétés résistantes à la maladie des raies noires constitue leseul moyen de lutte efficace pour les petits producteurs de bananes. Cettelutte est basée sur la création et l'exploitation de la variabilité génétique ausein du germplasmeMusa (El Hadrami 2000). Elle vise à introduire larésistance à la maladie des raies noires existant chez les espèces sauvages deMusa tels que M. acuminataet les cultivars diploïdes tels que Paka (AA) etPisangLilin (AA). Les hybrides obtenus font l'objet d'évaluations au champdans le cadre du programme international d'évaluation des Musa (IMTP)dans divers sites internationaux avant d'être diffusés chez les producteurs debananiers (Mourichonet al., 1997; Noupadjaet al., 2007).

I.3. INCIDENCE DE LA MALADIE

1. DEFINITION

L'incidence d'une maladie représente le nombre ou la proportion des organes qui sont atteints (nombre ou proportion des feuilles, des plants des tiges ou fruits ayant des symptômes caractéristiques de la maladie). Ce paramètre est relativement facile à réaliser et son usage est très fréquent dans l'appréciation de l'importance des maladies à l'échelle d'une parcelle, d'un champ.

L'augmentation de la fréquence d'une maladie au sein d'une population est due à la propagation de l'inoculum dans cette population, on parle alors d'allo-infection : une plante saine devient malade après avoir été en contact avec l'inoculum en provenance d'une plante déjà atteinte.

2. ÉVALUATION DE L'INCIDENCE DE LA MALADIE

De nombreux pathogènes, comme les champignons et les moisissures sont présents dans les champs ou dans les lieux de stockage. Ils peuvent se développer des taches superficielles sur un fruit occasionnant de pertes esthétiques et qui n'entraîne pas de perte financière car le fruit reste comestible. Dans un verger produisant pour le commerce de fruits de table, pareilles taches induisent un déclassement des produits et diminution de la valeur marchande avec comme conséquence, la perte financière. C'est l'importance d'une attaque qui va déterminer, entre autres, la manière de lutter contre cette attaque. La gravité des maladies causées aux plantes s'évalue principalement par les dégâts et les pertes de production variant selon le type de culture, l'intensité et le type de lutte utilisés. Maladies et accidents chez les végétaux (Kalonji A., 2013).

3. LA SEVERITE DE LA MALADIE

La gravité ou la sévérité d'une maladie est la proportion du champ ou la quantité des tissus végétaux infectés sur une seule plante. Elle est plus difficile à quantifier que la fréquence et est généralement exprimée en %, en proportion d'une surface cultivée ou par la quantité des fruits détruits par la maladie (Kalonji A., 2013).

4. LES DEGATS

Les altérations, destructions ou détériorations touchant la valeur d'usage de la plante (esthétique dans le cas de plantes ornementales), le produit de la culture (rendement en grains, tubercules, fruits) ou le potentiel de production (longévité chez un arbre) sont appelés dégâts. Les dégâts peuvent se limiter à quelques organes ou s'étendre à l'ensemble de la plante. Certains sont faibles (cas de deux ou trois plants dans un champ), d'autres sont fortes (cas où la majorité des plants serait attaquée). Ils deviennent plus importants lorsque les pratiques agricoles sélectionnent et mettent en place des monocultures avec une même variété de telle sorte qu'à partir d'une infection primaire, la maladie peut s'étendre directement à l'ensemble de la culture et y causer de nombreux dégâts (Kalonji A., 2013).

5. LES PERTES

Elles constituent le déficit économique ou social définis en valeur financière que les maladies occasionnent à la personne qui fait la culture. Résultant généralement des dégâts, elles peuvent être nombreuses ; leur type et leur quantité variant avec la plante ou le produit de récolte, le site, selon les espèces en cause, la nature de la culture, la région et les années, l'environnement, les mesures pratiques de contrôle ou la combinaison de tous ces facteurs (Kalonji A., 2013).

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES

II.1. MILIEUX

Ce travail a été réalisé dans deux milieux :

· Les rejets que nous avons utilisés pour l'installation de notre champ expérimentalétaient multipliés dans la ville de Boma plus précisément dans le quartier Kimbangu, commune de Kalamu.

· Le champ expérimental où nous avons faits les observations est situé Dans l'agglomération de Lusanga, dans le secteur de Boma Bungu, un terrain relativement plat, près d'un courant d'eau ; territoire de Moanda.

Le territoire de Moandaest une périphérie de la vile de Boma, ile est limité au Nord-Est par le district du bas fleuve, au sud-ouest par la province de Cabinda et l'océan atlantique

Les coordonnées géographiques sont : 5° 56' SUD, 12° 21' EST (source : Wikipédia)

Dans le territoire de Moanda, on rencontre les eaux marines qui occupent cette zone. Les eaux fluviales en amont s'étendent sur une longueur de plusieurs kilomètres jusqu'au Port de Matadi, et en aval, y a l'océan atlantique. Deux cours d'eau : Mbola et Luidi se jettent dans le Fleuve Congo et deux autres : Tonde et Kubinamini débouchent dans les eaux côtières. Les eaux saumâtres occupent la mangrove.

Les communautés de la zone côtière tirent l'essentiel de l'eau potable des sources naturelles (résurgences), des cours d'eau, des eaux souterraines (parfois des nappes alluviales qui posent souvent des problèmes de qualité de potabilité.

II.1.1. CLIMAT

Suivant la classification de Köppen, le climat de Moanda est du type désertique (BWh).

Les écarts de températures moyennes ne dépassent pas 6°c au cours de l'année. La température moyenne mensuelle varie entre 22° et 24°C. L'humidité relative moyenne mensuelle est de l'ordre de 77 à 81 %.

En ce qui concerne la pluviométrie, les précipitations annuelles se situent aux environs de 772 mm. Toutefois elles sont très variables d'une année à l'autre. La saison de pluie s'étend de mi-octobre à mi-mai et la saison sèche de mi-juin à mi-octobre. Le mois d'avril est le plus pluvieux (Mwamba J.-P.2010).

II.1.2. SOL

Les sols dans le territoire de Moanda sont de nature variée allant du sablonneux, argilo-gréseux à ferralitiques et hydromorphes. LepH compris entre 6,6 et 8,4 variant avec l'apport du fleuve car les eaux côtières de la RDC sont alcalines. Les eaux de mangrove ont pH moyen de 6,9.

Il sied signaler que le milieu d'expérimentation n'a pas les mêmes caractéristiques que le territoire de Moanda, car le site est plus proche de Boma et a plus de caractéristique de Boma où le sol est argilo-sabloné, il se trouve à plus ou moins 120 km du territoire de Moanda.

II.1.3. VEGETATION

La végétation du territoire de Moanda est constituée de Mangrove qui est une formation forestière typique du Parc Marin. Elle est caractérisée par des forêts impénétrables de palétuviers qui fixent leurs fortes racines dans le sol des eaux calmes où se déposent boues et limons.

Elle appartient au type occidental, et on en distingue deux catégories : la petite Mangrove dans la zone caractéristique d'un sol de vases et la haute Mangrove sur un sol plus sableux au pied des plateaux de Kindofula et de Moanda, en bordure de l'île de Rosa, la pointe de Bulambemba et l'île des pêcheurs.

La formation végétale la plus développée dans notre site d'étude est celle de la savane avec prédominance des Imperata cylindrica et des Panicum maximum

II.1.4. POPULATION

Avec sa population estimée à 197 248 habitants (rapport annuel 2016)

Celle-ci a connait une importante évolution dans le temps.

Les principales ethnies peuplant le territoire de Moanda sont : les woyo, les basolongo et lesbakongo.

La population agricole du territoire de Moanda était estimée il y a quelques années à plus ou moins 5.000 agriculteurs. La productivité dans le secteur agricole souffre ici d'un problème de fertilité de sol. Parmi les causes de ce phénomène, l'on cite les émissions gazeuses des sociétés pétrolières (Mwamba J.-P.2010).

II.2. MATERIELS.

Pour mener notre étude, nous avons utilisé les matériels suivants :

II.2.1. MATERIELS VEGETALS

Nous avons utilisé comme matériels végétals, les rejets de bananiers qui provenaient de l'INERA MVUAZI et une variété locale que nous avons multipliés par la méthode PIF qui est une multiplication végétative. Les plants issus de cette méthodesont mis dans des pots ou des sachets polyéthylène remplies d'un mélange de sable et de fumure et ont besoin d'être maintenus en pépinière sous l'ombrièrependant 2 à3 mois avant la mise en terre.

Les variétés sont : tseluka, nyama solo, isanzi et nabibumbu

II.2.2. AUTRES MATERIELS

Machette, Piquets, Cordes, Bar-mine, Pelle, Houe, Mètre ruban de 50 m, Fumure.

Pour récolter les données, nous-nous sommes servis des matériels suivants :

Ø Fiche d'évaluation de la sévérité de la cercosporiose

Ø Fiche d'évaluation des paramètres de croissance pendant la phase végétative

Ø Un mètre ruban de 150 cm

Ø Un stylo

Ø Une calculatrice.

II.2.3. SITE EXPERIMENTAL

Notre dispositif expérimental avait trois répétitions séparées l'une del'autre de quatre mètres.Chaque répétition avait quatre parcelles dont chacune contenait cinq pieds aux écartements de 2,5m x 2,5 m y compris deux parcelles de plants de bordures ; ce qui fait six parcelles par répétition.Ce qui fait que notre champ avait une superficie de 607,5 m2 soit 40,5m x 15m avec un total de 90 plants.

LE DISPOSITIF EXPERIMENTAL

Nous-nous sommes servis d'un dispositif en randomisation totale et une disposition des traitements entièrement aléatoire.

15 m

Dispositif expérimental :

Rép I

2,5 m

T0

T3

PB

T2

T1

PB

RépII

4 m

40,5 m

T0

PB

PB

T2

T1

T3

RépIII

PB

T1

T2

T0

T3

PB

Figure 4: dispositif expérimental

Légende : T0 : témoin(tseluka)

T1 : Nyama Solo

T2 : Isanzi

T3 : Nabibumbu

PB : Plant de bordure

Rép : Répétition

II.3. METHODES

II.3.1. DESCRIPTION DE LA METHODE

Nous avons utilisé la méthode d'observation participative dans notre étude, elle consiste à examiner les feuilles de bananiers de notre champ expérimental, pour déceler celles qui sont attaquées ou présentent les symptômes de la MRN afin de les catégoriser.

Tout au long de la conduite de notre expérimentation, un certain nombre d'opérations culturales étaienteffectuées :

a. PREPARATION DU TERRAIN

Pour préparer le terrain, nous avonsprocédés à un défrichage systématique des Imperatacilindrica suivi d'un dessouchagedes panicums et un léger labour.

b. PIQUETAGE

Nous avons piqueter sur le terrain les emplacements des trous avec des jalons/piquets d'environ 1 m de haut suivant les écartements de 2,5 m x 2,5 m.

c. TROUAISON

Apres le piquetage, nous avons troués les emplacements où nous devrions mètres les plans. Nous avons utilisé le volume de trou de 40 Cm x 40 Cm x 40 cm, étant donné les rejets étaient petits issus de la méthode PIF.

d. AMENDEMENT

Nous avons utilisé le fumier(lisier de porc)pour fertiliser avant la mise en place. Dans chaque trou, nous avons mis 2kg de fumiers, ce qui a fait 2 kg x 90 trous = 180 kg ou plus ou moins 3,6 sacs de 50 kg soit 4 sacs

e. MISE EN PLACE

L'âge de nos bananiers plantains était de 12 semaines et La mise en place était effectuée le 12 novembre 2019.

f. DESHERBAGE OU SARCLAGE

Le Désherbageet/ou le sarclage se faisait tout les deux mois pendant les cinq premiers mois de plantation en utilisant la machette ou la houe selon la hauteur des herbes.

g. OEILLETONNAGE

Nous avons fait cette opération une seule fois, pour éliminer les rejets de trop par emplacement tout en laissant une plante mère et sa fille ; les autres étaient coupés à 10 cm du sol,écoeurés ou incisés en croix pour désactiver le méristème. Cette opérationprésente des avantages dans une bananeraie, comme contrôle de la densité, éviter la compétition et la formation d'une forêt de bananiers.

h. TOILETTAGE

Nous avons Supprime les vieilles feuilles sèches pendants le long du faux-tronc.

II.3.2. PARAMETRES OBSERVES

Dans notre expérimentation, les observations étaient faites mensuellement à partir de trois mois après la plantation ; sur trois plants dans chaque parcelle, les deux autres étaient les plants de bordure.Les observations avaient porté sur les paramètres pyrotechniques ou de croissances et les paramètres pathologiques, jusqu'à la floraison. Chaque plant portait une étiquette qui indiquait la répétition et le numéro du pied(R3.1 ; R3.2...) sur la ligne

1. PARAMETRE DE LA CROISSANCE

6. Hauteur de plantes

Cette hauteur était mesurer depuis la surface du sol jusqu'au point en V c.-à-d. là où se rencontre les pétioles des deux plus jeunes feuilles complètements ouvertes au moyen d'un mètreruban.

7. Circonférence

Elle était mesurée sur le pseudo tronc à plus ou moins cinq cm du sol, pour éviter la partie renflée, si le plant n'a pas encore atteint 1m, on mettait un tiret dans la case correspondante.

Ces observations ne sont plus nécessaires sur les plants en floraison car ceux-ci atteignent leur hauteur et circonférence maximales.

Figure 5: prise de mesure de paramètre de la croissance végétative.

II.3.2.2. PARAMETRESPATHOLOGIQUES

Pour ce paramètre, nous avons eu à prélever les données qui nous ont permis à évaluer la sévérité de la MRN sur les feuilles complètements déployées des différentes variétés de plantains dans notre champ expérimental.

Quant à ces données, nous avons utilisé l`échelle de 1a maladie de Stover et Dickson 1970 à sept pointsde 0 à 6 pour déterminer les différentescatégories de la maladie.

0 = pas de symptômes sur la feuille ;

1 = moins de 1 % (seulement des raies et /ou jusqu'à 10 taches)

2 = 1 à 5%de la surface de la feuille colonisée par les symptômes

3 = 6 à 15 %de la surface de la feuille colonisée par les symptômes

4 = 16 à 33 %de la surface de la feuille colonisée par les symptômes

5 = 34 à 50 %de la surface de la feuille colonisée par les symptômes

6 = 51 à 100 %de la surface de la feuille colonisée par les symptômes

Sur terrain dans la fiche modèle, la feuille pourrait avoir la cote 0, 1, 2, ...6, ce qui nous a donné le % d'attaque à utiliser lors de dépouillement de données au bureau.

Figure 6: représentation de l'échelle de Stover

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

Dans les lignes qui suivent, nous allons présenter les résultats de notreexpérimentation suivant les différents paramètres observés pendant cinq mois ; qui sont complétés de la discussion et suggestions.

III.1. PARAMETRES DE CROISSANCE

1. HAUTEUR MOYENNE DE PLANTES

Les données relatives à la hauteur de plants pour les variétés de plantes expérimentées sont consignées dans le tableau suivant :

Tableau N° 1 : Hauteur moyenne de plantes en cm

 

TEMOIN

NYAMA SOLO

ISANZI

NABIBUMBU

Répétition I

50,5

55,5

65,8

84,5

Répétition II

100,9

83,6

79,5

114,7

Répétition III

92,1

65

199,6

82,1

TOTAL

243,5

204,1

344,9

281,3

MOYENNE

81,2

68

115

93,8

De la comparaison de valeurs de la hauteur des plantes consignées dans le tableau ci-haut, il ressort que la variété Nyama Solo a donné une hauteur inférieure au témoin et deux autres variétés de plantains, tandis-que la variété Isanzi a donné une hauteur moyenne supérieure à toutes les variétés.

Par ordre croissant, la hauteur moyenne se présente comme suite:

Nyama Solo < Témoin < Nabibumbu < Isanzi.

LA VARIANCE

L'analyse de la variance au niveau de signification 0,05, démontre la non différence significative pour la hauteur des plantes pour toutes les variétés de plantains utilisées; on dit statistiquement que l'on accepte l'hypothèse nulle (AH0), c.-à-d. que la croissance en hauteur des sujets de toutes les variétés était identique (Fcal Ftabl).

2. CIRCONFERENCE DE PLANTES

Les données moyennes de la circonférence des plantes récoltées pendant cinq mois d'expérimentation, sont mentionnées dans le tableau suivant :

Tableau N° 2 : circonférence moyenne de plantes en cm

 

TEMOIN

NYAMA SOLO

ISANZI

NABIBUMBU

Répétition I

16

18,7

21,1

27

Répétition II

32,5

26,5

25,9

33,6

Répétition III

27,1

21,3

51,5

27,6

TOTAL

75,6

66,5

98,5

88,2

MOYENNE

25,2

22,2

32,8

29,4

De données sur la conférence moyenne des plantes consignées dans le tableau N°2 ci-haut, la variété Nyama Solo a acquise une circonférence moyenne inferieur à toutes les variétés mais la variété Isanzi a montré une circonférence moyenne supérieure à toutes les variétés expérimentées.

Par ordre croissant de la circonférence moyenne des plantes, la situation se présente comme suite :

Nyama Solo < Témoin < Nabibumbu < Isanzi.

LA VARIANCE

L'analyse de la variance au niveau de signification 0,05, démontre la non différence significative pour la circonférence des plantes pour toutes les variétés de plantains ; on dit statistiquement que l'on accepte l'hypothèse nulle(AH0), c'est-à-dire que la croissance en circonférence des sujets de toutes les variétés était identique (Fcal Ftabl).

III.2. PARAMETRES PATHOLOGIQUES

Les données collectées sur terrains de surfaces foliaires de plantains au cours de notre expérimentation, nous ont permis d'évaluer la sévérité de la MRN sur chaque plante, parcelle et répétition afin d'en dégager l'incidence de la maladie dans notre milieu éco-climatique de la recherche.

Pour estimer la surface foliaire totale attaquée (%) par plante, nous avons utilisé la formule suivant selon Gauhl F.,1995.

Partant de la surface attaquée, nous avons calculé la moyenne par parcelle et par répétition suivant cette formule :

Légende : S.F.T.A. : Surface foliaire totale attaquée par plante ;

NF1 à NF6 = Nombre de feuilles avec la catégorie correspondante,

NF = Nombre de feuilles total

Ceci nous donne une bonne idéede l'ampleur, au plan quantitatif, de l'attaque de la MRN sur les différentes variétés de plantains.

1. Sévérité moyenne

Les données relatives à la sévérité da la MRN sur les différentesvariétés de plantains sont consignées dans le tableau ci-bas.

2. Tableau N° 3 : Sévérité moyenne en pourcentage

 

TEMOIN

NYAMA SOLO

ISANZI

NABIBUMBU

Répétition I

5,7

4,7

6,3

7,2

Répétition II

6,7

5,7

9,3

7,4

Répétition III

6,3

7,2

5,5

5,1

TOTAL

18,7

17,6

21,1

19,7

MOYENNE

6,2

5,9

7,0

6,6

Nyama solo < Témoin < Nabibumbu < Isanzi

De ces données, il ressort que la variétéIsanzi a eu une sévérité moyenne supérieure à toutes les variétés et la variété NyamaSolo a euune sévérité inferieure à toutes les variétés de plantains expérimentées.

3. Incidence de la MRN

Dans ces lignes, nous allonsdégager'incidence de la MRN sur les trois variétés de plantains par rapport au témoin dans notre milieu éco-climatique d'expérimentation.

Par rapport au témoin (Tseluka), l'incidence de la MRN se présente comme suite :

Tableau n°04 Incidence de la maladie des raies noires

Tseluka

Nyama solo

Isanzi

Nabibumbu

1

0,95

1,12

1,06

De ces propositions sur l'incidence de la MRN vis-à-vis de nos différents matériels, il ressort que la variété Isanzi a eu une forte incidence de 1,12 par rapport aux autres variétés et la variété nyama solo a eu une incidence faible de 0,95 que toutes les autres. 

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Le présent travail scientifique n'a pas prétention d'achever totalement la question mais plutôt d'ouvrir le débat et les pistes pour d'autres chercheurs. Ainsi l'étude que nous avons menée sur l'adaptabilité des nouveaux matériels de bananiers plantains et incidence de la cercosporiose noire. L'objectif de ce travail est d'apprécier l'adaptation et le comportement de ces nouveaux matériels venus de l'INERAMvuazi vis-à-vis de la MRN qui est endémique dans les zones bananières.

Les résultats relatifs aux paramètres de croissance végétative nous permettent de dire que les matériels se sont adaptés dans le milieu et que la variétéIsanzi a montré une performance en hauteur et circonférencesupérieure à toutes les autres. Les trois phases de croissance de bananiers ont été franchi dans le temps imparti ce qui confirmeSidi L. et Aïn E

Tandis que les résultatsrelatifs aux paramètrespathologiques, laMRN est trèsprésente dans notre milieu expérimental, car elle se manifeste sur toutes les variétés, mais la variété la Nyama Solo a eu une sévérité faible de 5,9 % ; quant àl'incidence est grande chez Isanzi qui a 1,13

Ces résultats confirment nos hypothèses de départ qui prédisaient que L'introduction des nouveaux matériels de plantains pourrait réduire l'incidence de la MRN. L'incidence de la cercosporiose noir dans la région est élevée quoique les symptômes types de la maladie est encore faible au début de la phase végétative.

De ce qui précède, nous pouvons alors dire que les objectifs poursuivis semblent être atteints, car la MRN s'est développé sur toutes les variétés, mais Nyama Solo donne de valeurs inferieures par rapport à toutes les variétés et à Tseluka ; elle serait la variété à diffuser si nos résultats sont confirmés.

Cette étude pourrait être complétée par d'autres travaux : - Répéter celui-ci dans le temps et l'espace

-L'incidence de la MRN dans la phase de floraison et fructification.

Par ailleurs, la formation et la collaboration de plusieurs spécialistes restent à renforcer afin d'améliorerles connaissances dans ce vaste domaine.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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· Alfani M., 2014, évaluation de la sensibilité des souches de mycosphaerella fijiensis aux extraits de senna hirsuta et de solanum lycopersicum dans la région de Kisangani (RDC), Kisangani, (inedit).

· Baudoin et al.,2002 L'incidence et la sévérité de BBTD dans la région forestière de la cuvette centrale congolaise du District de la Tshopo, (Inedit)

· CIRAD - GRET, 2009, Memento de l'Agronome, Ministère français des Affaires étrangères (ed.), chapitre 5 Agriculture spéciale, Les plantes comestibles, pp.

· Dhed'a B., et al., 2011, La culture des bananiers et bananiers plantains en république démocratique du Congo, Support didactique, Edition Saint Paul Afrique, Kinshasa.

· Dhed'a B., et al., 2019, La culture des bananiers et plantains dans les zones agro écologiques de la RDC.

· Fouré et al., in ALFANI M., 2014, évaluation de la sensibilité des souches de mycosphaerella fijiensis aux extraits de sennahirsuta et de solanumlycopersicum dans la region de kisangani (RDC),kisangani, (inedit).

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· Lassois L. et al., 2009, La banane : de son origine à sa commercialisation, Université de Liège , Belgique .

· Lassourdière, 2007 in Lodi, T., 2012: Evaluation de l'incidence de la cercosporiose noire du bananier suivant les systèmes de culture (cas de jachère) dans la région de Kisangani (RDC); inédit, ; UNIKIS.

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· Lionelle E., 2011, Production améliorée du bananier plantain, La collection Pro-Agro (ISF),Douala.

· Marin et al., in Alfani M., 2014, évaluation de la sensibilité des souches de mycosphaerella fijiensis aux extraits de senna hirsuta et de solanum lycopersicum dans la région de Kisangani (RDC), Kisangani, (inedit).

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· Mourichon X., et al. 1997, Maladie des raies noires (cercosporiose noire), Maladie de Sigatoka (cercosporiose jaune),Octobre.

· Mourichon, 2003 in ALFANI M., 2012, évaluation de la sensibilité des souches de mycosphaerella fijiensis aux extraits de sennahirsuta et de solanumlycopersicum dans la region de kisangani (RDC), kisangani, (inedit).

· Mwamba J-P. 2010, Plan d'action national pour la gestion durable des ressources environnementales marines et côtières de la RDC, Septembre.

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· Sebasigari et Stover, 1988 in ALFANI M., 2014, évaluation de la sensibilité des souches de mycosphaerellafijiensis aux extraits de sennahirsuta et de solanumlycopersicum dans la région de kisangani (RDC), kisangani, (inedit).

· Sidi L. et Aïn E., Banana Growers Guide, 20p.anonyme

· Simmonds et al., 1955 in Baudoin et al.,2002 L'incidence et la sévérité de BBTD dans la région forestière de la cuvette centrale congolaise du District de la Tshopo, (INEDIT)

· SKIREDJ, A., WALALI, D.M. et HASSAN, E. T., 2005 in ADHEKA J., 2010, diversité morphologique de bananiers et bananiers plantains utilisés dans le bassin du Congo et leur culture en région forestière du district de la Tshopo dans la province orientale en république démocratique du Congo, Kisangani, mémoire inédit.

· Stover,R H., Dickson J D., 1970, banana leaft spat caused by mycosphaerella musicola, mehods of measuing spotting prevalence and seventy, trop agri trindad.

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· https://bsvguyane.wordpress.com/les-cercosporioses-du-bananier/

· https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Classification_de_Köpen&oldid=168284243

· https://bsvguyane.wordpress.com

· https/fr.m.wikipedia.org/wiki/Bananier?iorg_service_id_interna=1547440102204384%3BAfqsZQoqp1OLzfDg.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS IV

0. INTRODUCTION - 1 -

0.1. PROBLEMATIQUE - 1 -

0.2. HYPOTHESE - 2 -

0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL - 3 -

a. Objectif principal - 3 -

b. Objectifs spécifiques - 3 -

0.4. CHOIX DU SUJET - 3 -

0.5. INTERET DU SUJET - 3 -

0.6. DELIMITATION DU SUJET - 4 -

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL - 4 -

CHAPITRE I : GENERALITES - 5 -

I.1. GENERALITES SUR LES BANANIERS - 5 -

I.1.1.ORIGINE - 5 -

I.1.2. DESCRIPTION BOTANIQUE - 6 -

I.1.3. LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT DU BANANIER - 7 -

I.1.4. SYSTEMATIQUE ET CLASSIFICATION DES BANANIERS - 8 -

I.1.5. IMPORTANCE, USAGE ET VALEUR NUTRITIONNELLE DE LA BANANE - 10 -

1. IMPORTANCE - 10 -

2. USAGE - 12 -

3. VALEUR NUTRITIONNELLE - 13 -

I.1.6.EXIGENCES ECOLOGIQUES - 13 -

1. TEMPERATURE - 13 -

2. LUMIERE - 14 -

3. EAU - 14 -

4. LE VENT - 14 -

5. LE SOL - 15 -

I.1.7. TECHNIQUES CULTURALES - 15 -

1. CHOIX DU SITE - 15 -

2. PREPARATION DU TERRAIN - 15 -

3. LES SYSTEMES DE CULTURE - 16 -

I.1.8. ENTRETIENS - 18 -

1. DESHERBAGE - 18 -

2. TUTEURAGE - 18 -

3. TOILETTAGE - 18 -

4. OEILLETONNAGE - 18 -

5. SOINS AU REGIME - 19 -

6. FERTILISATION - 19 -

I.1.9. LA RECOLTE - 19 -

I.2. GENERALITES SUR LA CERCOSPORIOSE NOIRE - 20 -

I.2.1. ORIGINE - 20 -

I.2.2. EPIDEMIOLOGIE ET SYMPTOMES - 21 -

1. EPIDEMIOLOGIE - 21 -

a. Cycle de la maladie - 21 -

b. Développement - 22 -

2. SYMPTOMES - 23 -

I.2.3. DISTRIBUTION ET IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA CERCOSPRIOSE - 24 -

1. DISTRIBUTION - 24 -

2. IMPORTANCE ECONOMIQUE - 25 -

I.2.4. METHODES DE LUTTE - 26 -

1. Pratiques culturales - 26 -

2. Lutte biologique - 27 -

3. Lutte chimique - 27 -

4. Utilisation de variétés résistantes - 27 -

I.3. INCIDENCE DE LA MALADIE - 28 -

1. DEFINITION - 28 -

2. ÉVALUATION DE L'INCIDENCE DE LA MALADIE - 28 -

3. LA SEVERITE DE LA MALADIE - 29 -

4. LES DEGATS - 29 -

5. LES PERTES - 29 -

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES - 30 -

II.1. MILIEUX - 30 -

II.1.1. CLIMAT - 30 -

II.1.2. SOL - 31 -

II.1.3. VEGETATION - 31 -

II.1.4. POPULATION - 32 -

II.2. MATERIELS. - 32 -

II.2.1. MATERIELS VEGETALS - 32 -

II.2.2. AUTRES MATERIELS - 32 -

II.2.3. SITE EXPERIMENTAL - 33 -

LE DISPOSITIF EXPERIMENTAL - 33 -

II.3. METHODES - 34 -

II.3.1. DESCRIPTION DE LA METHODE - 34 -

a. PREPARATION DU TERRAIN - 34 -

b. PIQUETAGE - 34 -

c. TROUAISON - 34 -

d. AMENDEMENT - 34 -

e. MISE EN PLACE - 34 -

f. DESHERBAGE OU SARCLAGE - 35 -

g. OEILLETONNAGE - 35 -

h. TOILETTAGE - 35 -

II.3.2. PARAMETRES OBSERVES - 35 -

1. PARAMETRE DE LA CROISSANCE - 35 -

II.3.2.2. PARAMETRESPATHOLOGIQUES - 36 -

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION - 38 -

III.1. PARAMETRES DE CROISSANCE - 38 -

LA VARIANCE - 38 -

LA VARIANCE - 39 -

III.2. PARAMETRES PATHOLOGIQUES - 39 -

CONCLUSION ET SUGGESTIONS - 42 -

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES - 43 -

ANNEXES - 48 -

ANNEXES

Les données sur le paramètre de la croissance (en cm)

BLOC 1

NYAMA SOLO

MOYENNE TOTALE

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 HAUTEUR

 CIRC.

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

42

15,3

48,3

17,0

58,0

18,7

62,3

20,3

66,7

22,0

277,3

55,5

ISANZI

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

53,7

17,3

56,0

19,3

69,0

21,0

74,7

23,3

75,7

24,7

329,0

65,8

NABIBUMBU

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

59

21,0

72,7

24,0

89,3

27,0

98,7

29,7

103,0

33,3

422,7

84,5

TEMOIN

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

38

11,7

41,0

14,0

53,7

16,3

59,3

18,3

60,7

19,7

252,7

50,5

 
 
 
 

BLOC 2

NYAMA SOLO

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

65,7

22,7

72,7

24,0

86,7

26,7

94,3

29,3

98,7

30,0

418,0

83,6

ISANZI

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

64,7

20,7

71,0

24,0

84,3

26,7

87,7

28,7

89,7

29,3

397,3

79,5

NABIBUMBU

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

83,7

28,7

115,0

32,3

128,3

36,0

140,3

38,0

106,0

33,0

573,3

114,7

TEMOIN

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

83

26,0

91,0

30,5

102,5

33,0

109,0

35,0

119,0

38,0

504,5

100,9

 
 
 
 

BLOC 3

NYAMA SOLO

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

50,7

17,0

56,7

19,0

67,0

22,3

74,3

23,7

76,3

24,3

325,0

65,0

ISANZI

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

153

45,7

185,7

50,0

204,3

54,7

255,0

57,0

200,0

50,0

998,0

199,6

NABIBUMBU

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

68

21,3

73,3

25,0

88,0

29,0

90,0

31,0

91,3

31,7

410,7

82,1

TEMOIN

 

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

 

 

 

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

HAUTEUR

CIRC.

 

 

MOYENNE

68,3

20,3

78,3

24,7

101,3

28,7

106,0

31,3

106,7

30,7

460,7

92,1

Les données sur le paramètre de la Sévérité (en%)

 

12-mars

11-avr

11-mai

10-juin

10-juil

sévérité moyenne

BLOC 1

NYAMA SOLO

1

5

2,5

4,5

5

0

3,4

2

0

4,9

2,2

11,5

6,9

5,1

3

0

3,1

9,6

7,4

8,1

5,7

moy

1,66667

3,494

5,43767

7,9

5

4,7

ISANZI

1

0

0,2

9,3

7,6

10,5

5,5

2

10

7,3

8,7

9,5

7,3

8,6

3

0

13,0

3,2

6,6

0,7

4,7

moy

3,33333

6,818

7,06067

7,9

6,2

6,3

NABIBUMBU

1

0

0,3

18,6

12

7,8

7,7

2

11

9,7

9,0

4

8,9

8,5

3

0

5,0

9,1

6

6

5,2

moy

3,66667

5,011

12,24033

7,3

7,5

7,2

TEMOIN

1

8

8,8

5,3

4,6

4,9

6,3

2

18

2,5

2,8

6,1

0,7

6,0

3

6,1

5,4

6,3

4,8

0,7

4,7

moy

10,7

5,6

4,8

5,2

2,1

5,7

BLOC 2

NYAMA SOLO

1

5

9,6

6,3

6,4

7,2

6,9

2

5

3,4

8,9

7,3

2,1

5,4

3

8

5,9

4,4

5,4

1,3

5,0

moy

6

6,301

6,504667

6,4

3,5

5,7

ISANZI

1

13

6,0

18,7

7,5

0,8

9,2

2

10

4,5

11,1

8,4

0,6

6,9

3

15

6,8

12,5

6,8

17,5

11,7

moy

12,6667

5,778

14,11333

7,7

6,3

9,3

NABIBUMBU

1

6

4,3

8,9

 

 

6,4

2

11

6,0

9,6

10,7

4,222

8,3

3

0

4,7

10,6

11,2

7,333

6,8

moy

5,66667

4,994

9,689333

10,925

5,7775

7,4

TEMOIN

1

4

 

 

 

 

4,0

2

 

3,2

11,6

8,6

6

7,2

3

3,6

6,4

9,6

6,6

7

6,7

moy

3,8

4,8

10,6

7,6

6,4

6,6

BLOC 3

NYAMA SOLO

1

8,0

9,6

13,5

6,9

12

10,0

2

6,0

8,7

8,9

4,7

0

5,7

3

6,8

5,4

6,3

6,1

5

5,9

moy

6,9

7,9

9,6

5,9

5,6

7,2

ISANZI

1

9,0

7,3

8,3

7,8

1

6,8

2

3,0

6,1

4,0

 

 

4,4

3

10,0

6,3

4,9

5,5

 

6,7

moy

7,3

6,6

5,7

6,7

1,4

5,5

NABIBUMBU

1

8,0

4,1

5,7

2,5

6,4

5,3

2

9,0

6,0

2,5

3,2

8,3

5,8

3

5,0

2,0

1,8

10,6

2,5

4,4

moy

7,3

4,0

3,3

5,5

5,7

5,2

TEMOIN

1

2,0

5,4

6,4

6,0

7,3

5,4

2

4,0

5,3

9,2

6,2

6,9

6,3

3

2,8

4,5

9,6

7,1

11,9

7,1

moy

2,9

5,1

8,4

6,4

8,7

6,3

Tableau de l'analyse de la variance de la hauteur moyenne des plantes

Sources de variation

Df

SCE

CM

Fcal

Ftab 0,05

Variétés

3

3501,04

1197,01

0,717

4,07

Répétitions

8

13356,24

1669,53

 
 

Totaux

11

16947,28

 
 
 

Tableau de l'analyse de la variance de la circonférence moyenne des plantes

Sources de variation

Df

SCE

CM

Fcal

Ftab 0,05

Variétés

3

197,24

65,74

0,717

4,07

Répétitions

8

733,92

91,74

 
 

Totaux

11

931,16

 
 
 





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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore