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Adaptabilité de nouveaux matériels des bananiers plantains et incidence de la cercosporiose noire


par Boniface Khonde
Institut supérieur pédagogique de Boma - Gradué en sciences agronomiques et vétérinaires 2020
  

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2. SYMPTOMES

La distinction des symptômes occasionnés par la MRN de ceux produits par la maladie de Sigatoka (MS). De manière générale, le premier symptôme de la MS apparaît sur la face supérieure du limbe sous forme des tirets jaune-pâle tandis que ceux produits par la MRN apparaissent à la face inférieure du limbe sous forme des tirets marron- foncé de 1 à 2 mm de long et s'élargissent ensuite pour former des lésions nécrotiques à halo jaune et centre gris-clair. Les lésions peuvent devenir coalescentes et détruire des vastes portions de tissus foliaires, entraînant une réduction du rendement et une maturation prématurée des fruits (Onautshu, 2013).

La MRN revêt un caractère de gravité plus important que la MS, car ses symptômes se manifestent sur les feuilles à un plus jeune âge (l'inoculum étant abondant) et causent donc davantage de dégâts au système foliaire du bananier. En outre, elle affecte de nombreux cultivars résistants à la maladie de Sigatoka. L'évolution des symptômes dépend du cultivar, de la quantité d'inoculum primaire, de la température et de l'humidité. En conditions naturelles (champs), elle peut se résumer en 6 stades tels que décrits par Fouré (1982) (Onautshu, 2013)

Figure 3 : Description des stades de développement de la cercosporiosenoire en champs d'après Fouré (1982). A = Stade 1 : Décolorations etponctuations sur la surface inférieure de lafeuille ; B = Stade 2 : Raies brunes rouilles inférieures surles deux faces ; C = Stade 3 : Raies allongées et élargies ; D = Stade 4 :Taches brun-noir elliptiques ; E = Stade 5 : Taches brun-noir entourées d'unhalo jaune ; F = Stade 6 : Taches desséchées virant au gris avec en son centredes points noirs qui correspondent aux fructifications du pathogène

Source : Alfani M., 2014

I.2.3. DISTRIBUTION ET IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA CERCOSPRIOSE

1. DISTRIBUTION

La maladie des raies noires a été identifiée pour la première fois en 1963 sur la côte sud-est de VitiLevu (îles Fidji). Sa présence a été par la suite signaléedans l'ensemble du Pacifique (détroit de Torres et péninsule ducap York en Australie, Papouasie - Nouvelle-Guinée, îles Salomon,Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, île Norfolk, Etats fédérés deMicronésie, Tonga, Samoa occidentales, île Niue, îles Cook,Tahiti et Hawaii). Elle a été également observée en Asie (Bhutan,Taiwan, sud de la Chine y compris île de Hainan, Viêt-Nam, Philippines,Malaisie occidentale et Sumatra en Indonésie). (Onautshu, 2013)

Cependant,la distribution de cette maladie en Asie du Sud-Estdemande à être clarifiée, en particulier au sein de l'archipelindonésien.

En Amérique latine, la maladie des raies noires a étéidentifiée pour la première fois en 1972 au Honduras. Elle s'estpropagée vers le nord (Guatemala, Bélize, sud du Mexique) etvers le sud (Salvador, Nicaragua, Costa Rica, Panama, Colombie,Equateur, Pérou, Bolivie). Elle a été récemment signalée au Venezuela,à Cuba, en Jamaïque et en République dominicaine, d'oùelle menace de se propager dans le reste des Caraïbes. (Mourichon X., et al. 1997).

En Afrique, cette affection a été signalée pour la première fois enZambie en 1973 et au Gabon en 1978. Elle s'est répandue lelong de la côte occidentale vers le Cameroun, le Nigeria, leBénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire. Egalement présenteau Congo, elle s'est sans doute diffusée vers l'Est à travers la Républiquedémocratique du Congo (ex-Zaïre), atteignant le Burundi,le Rwanda, l'ouest de la Tanzanie, l'Ouganda, le Kenya et laRépublique centrafricaine. Vers 1987, elle a été introduite dansl'île de Pemba, d'où elle s'est propagée à Zanzibar et aux zones côtières du Kenya et de la Tanzanie. La maladie des raies noiresse rencontre aussi au Malawi et aux Comores. Il ne fait guère dedoute que sa distribution est actuellement sous-estimée. (Mourichon X., et al. 1997).

Les cercosporioses noireet jaune sont disséminéeslocalement par lesascospores et les conidies.Leur diffusion surde longues distancesest réalisée par les mouvements de matérielvégétal (rejetsinfectés, feuilles malades) et les ascospores transportées par levent. Dans le Pacifique et dans les zones de basse altituded'Amérique latine et d'Afrique, il est difficile d'observer aujourd'huides symptômes de la maladie de Sigatoka, qui a été supplantéepar la maladie des raies noires. Dans les plantations duHonduras, on a vu la maladie des raies noires remplacer la maladiede Sigatoka en moins de trois ans. Néanmoins, la maladie deSigatoka se rencontrait encore dans les zones de basse altitudedes Philippines 26 ans après l'introduction de la maladie desraies noires. La maladie de Sigatoka, mieux adaptée aux climatsplus tempérés, est souvent prédominante à une altitude supérieureà 1200-1400 m, où la maladie des raies noires ne se rencontreque rarement (Mourichon X., et al 1997).

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