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Analyse des problèmes de développement touristique à  Kinshasa


par Joséphine Makenga Mukendi
Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe (ISP-G) - Graduat en Pédagogie Appliquée 2020
  

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I.2.3.2. Le niveau de vie de la population

Le niveau de vie de la population Kinoise est relativement faible, la consommation annuelle par tête est de 666.131 CDF, soit moins de 2 USD par tête/jour. Ce qui fait d'elle, une population pauvre dans son ensemble.

Les dépenses moyennes annuelles de loisir étant de 35.144 CDF(Cfr tableau 7), soit tout au plus 40 USD au taux paritaire de l'année 2012. Ce qui laisse peu de marge aux activités à caractère touristique, un véritable handicap pour le développement du tourisme local.

Environ 44,4% des revenus inférieurs au SMIG, et plus 23% moins que la moitié du SMIG ; ce qui traduit le faible niveau de vie de la population active(Cfr tableau 8).

Tableau 8 : Consommation annuelle moyenne des ménages selon la province (en CDF) en 2012

Source : INS, RDC, Enquête 1-2-3, phase 3, 2012

Tableau 9 : Répartition des revenus d'activités de l'emploi principal par rapport au salaire Minimum en 2012 par milieu de résidence selon l'activité du chef de ménages

I.2.3.3. Population

« La population Kinoise est estimée à environ 12 millions d'habitants »33(*), faisant d'elle la troisième plus grande zone urbaine de l'Afrique (après Le Caire et Lagos).

Elle est relativement jeune avec 60 % de moins de 20 ans.

Tableau 10 : Population de Kinshasa par groupe d'âges et par sexe en 2017

Source : INS

La population kinoise est concentrée dans 22 de 24 communes, laissant ainsi les deux plus grandes communes de par leur superficie quasiment sous-peuplée, à savoir : N'sele et Maluku.

On y retrouve les originaires de tous les coins de la RDC, avec un taux relativement élevé de ceux de provinces voisines du Kongo Central et de l'ex Bandundu.

A côté d'une forte communauté Ouest africaine exerçant dans les secteurs de l'habillement et les cosmétiques, on y retrouve également les asiatiques (Libanais, Chinois et Indo-Pakistanais).

Quant aux européens et Nord-Américains, ils évoluent plus dans les secteurs formels.

I.2.3.4. Langues

Bien que le français soit la langue officielle, le lingala demeure la langue la plus parlée loin devant les trois autres langues nationales, à savoir : le Kikongo, le Swahili et le Tshiluba.

I.2.4. Aspects sanitaires,énergétiques et sécuritaires

I.2.4.1. Aspects sanitaires

a) Les eaux usées et de ruissellement

Les eaux usées sont donc rejetées directement dans les rivières et le fleuve Congo, ce qui implique une pollution latente. C'est ainsi que la plupart des rivières sont impropres à la baignade.

Le tout à l'égout ne concerne que le centre-ville et certains quartiers. Il en va de même pour l'évacuation des eaux de ruissellement. Kinshasa est régulièrement touchée par les inondations et parfois par des épidémies. Ses collines font face aux multiples têtes d'érosions, tandis que ses plaines connaissent des inondations intempestives.

b) La gestion des déchets

La gestion des déchets aussi bien domestiques qu'industriels, est un véritable casse-tête pour la mégalopole, autrefois appelée Kin la Belle.Le niveau d'insalubrité très élevé fait qu'à ce jour, qu'elle puisse porter le surnom de « Kin la Poubelle ». Il existe un service de traitement des déchets mis en place avec l'aide de l'Union Européenne, mais reste insignifiant.

Le tri n'existe pas. Fort heureusement, un recyclage d'ordre économique a lieu dans la population. Ainsi, les métaux sont réemployés, ou revendus au poids, et les contenants plastiques sont réutilisés.

La mauvaise gestion des déchets serait à la base de la prolifération de nombreuses maladies et épidémies devenues endémiques auxquelles la ville est confrontée, notamment : le paludisme, le chikungunya, la fièvre typhoïde, le choléra, etc.

I.2.4.2. Eau et énergie électrique

a) Déficit en desserte en eau potable

L'eau potable est assurée par la société publique Regideso. Mais les infrastructures de traitement et d'acheminement de l'eau sont également vétustes et limitées, donc incapables de satisfaire les demandes grandissantes de la ville.

La suspicion sur la qualité de l'eau est la raison pour laquelle grandit un marché de l'eau en bouteille et s'installent des systèmes de filtration chez les particuliers aisés. Sans eau courante, des quartiers entiers emploient le système de forage ou des puits.

b) Déficit en fourniture électrique

« En dépit d'un fort potentiel hydroélectrique des barrages d'Inga I et II, le réseau électrique est vieillissant, mal calibré et peu étendu. Les branchements illégaux et les incidents quotidiens, d'origine naturelle ou humaine, provoquent des pannes à répétition »34(*).

La ville de Kinshasa souffre d'un important déficit énergétique. La compagnie de distribution d'électricité nationale (SNEL) a du mal à couvrir l'ensemble de la Ville, tant sur le plan de la quantité requise que sur la qualité de service. Ce qui amène les habitants à trouver des sources d'énergies alternatives, tels que le pétrole, les énergies solaires, mais aussi les braises (charbon de bois), qui est aujourd'hui une des sources principales d'énergie, notamment pour la cuisson d'aliments 35(*).

I.2.4.2. Sécurité

Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l'une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des Institutions et de leurs animateurs 36(*).

Cette contestation a été à la base de plusieurs périodes d'instabilité caractérisées par des coups d'Etat, des Rebellions, des mouvements sécessionnistes et assassinats de diverses natures.

Bien que la situation sécuritaire kinoise à ce jour soit relativement de loin meilleure à celle de l'Est de la RDC où sévissent encore plusieurs mouvements armés ; la ville demeure tout de même comme une pseudo-forteresse car elle est fortement militarisée. Faute de place au sein des camps militaires, les militaires armés cohabitent avec la population civile dans la cité.

Kinshasa garde jusqu'à ce jour les séquelles douloureuses de deux pillages systématiques de 1991 et 1993 perpétrés à l'origine par les éléments Para commando du camp militaire CETA. Pillages qui ont détruit les tissus économiques hérités de la colonisation et des années de l'apogée du Grand Zaïre.

Kinshasa comme bon nombre de mégalopoles connait également des problèmes d'insécurité urbaine. Le banditisme de rue communément appelé phénomène Kuluna, est vécu dans toutes les communes de la ville.

En outre, les tracasseries policières et des agents de services de sécurité ou de sureté (ANR, DGM ou Bureau 2) perturbent la quiétude des paisibles citoyens. Le kinois lambda a peur de faire un croisement seul la nuit avec un élément de la police.

* 33 Annuaire statistique 2017, tableau 1.28

* 34 Httpps://fr.m.wikipedia.org/Kinshasa

* 35 Rapport Phase 1 PDNIT interurbain, 2017, p. 9.

* 36 Constitution de la RDC du 18/02/2006, exposé des motifs

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld