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La rdc et le dilemme de securité : etude comparative entre la deuxième et la troisième république


par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA
Université Officielle de Bukavu  - Licence en Relations Internationales  2018
  

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Paragraphe 3 : La crise de la transition de 1990 à 2006

Rongées par la crise et la corruption et spécialisées dans la répression des civils, les forces de sécurité jusqu'alors, piliers de la dictature, organisent une vague des pillages à travers le pays précipitant à la mort les rares entreprises qui restaient encore.

Cependant, en mai 1997, ces forces de sécurité sont contraintes d'abdiquer devant l'opposition militaire conduite par les forces de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération Congo, AFDL. Cette guerre a notamment pour conséquences majeurs la destruction des forces de sécurité.

Malheureusement, cette destruction n'aura pas encore permis une réorganisation des forces qu'une seconde guerre, dite cette fois « guerre de correction » et impliquant les armées régulières de sept (voire neuf) pays africains, une multitude de mouvements rebelles et des milices congolaises et étrangères, en plus de nombreux acteurs privés du continent et de l'occident, s'est internationalisée à tel point qu'elle finit par être qualifiée de «  première guerre mondiale d'Afrique.»63(*)

Pour mettre un terme à cette seconde guerre, les négociations politiques seront engagées entres congolais en Afrique du Sud (2002-2004) et ont jeté les bases de la réforme du secteur de sécurité et de la justice. Elles seront suivies d'un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants menées avec l'appui de la communauté internationale ouvrant la voie à la réforme de l'armée. Les anciens groupes et forces armées seront brassés et intégrées dans la nouvelle armée congolaise appelée les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Mais certains bataillons, particulièrement ceux issus de l'ex-rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie- Goma (RCD-Goma), refuseront d'être brassés avec les autres forces bloquant le processus et opposant une farouche résistance aux forces loyalistes pendant et près de quatre ans (2003-2007) avant d'entamer une nouvelle phase de négociations en vue de leur intégration, connue sous le nom de mixage dont les résultats sont restés mitigés. A la veille de l'organisation des élections présidentielles et législatives (2006), près de 18 brigades intégrées sont passées par des centres de brassage et plusieurs unités da la police ont suivi des formations sur le maintien et le rétablissement de l'ordre public pour la sécurisation des élections.

Outre la destruction des forces de sécurité, les années de crise des guerres (1990-2003) ont profondément et durablement affaibli l'autorité de l'État sur l'ensemble du pays : des zones entières échappent au contrôle de l'État et à l'exercice de son pouvoir administratif au profit des groupes armés étrangers ou congolais ; les structures sociales sont très affectées par la crise politique et économique doublement décennale.

Dans un tel paysage, l'insécurité est multiforme, allant du manque de garantie pour l'intégrité physique des personnes aux graves violations des droits humains, en passant par le manque de moyens de subsistance.

En outre, le système judiciaire, les cours et tribunaux militaires et civils, sont très affectés par la corruption et incapables d'exercer un contrôle externe des forces de sécurité. Des telles institutions, pourtant appelés à équilibrer le pouvoir exécutif et à éviter la dérive autoritaire de ses actions, sont demeurées incapables d'offrir une jouissance paisible des droits et libertés aux citoyens.

Ainsi, la réforme de ces services, à défaut de leur transformation, est une étape indispensable pour le développement social, humain et économique durables du pays.

* 63O.Lanotte, Op.cit., p.105

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry