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Gestion des conflits hommes faunes: cas du conflit homme lion dans le département du Mbam et Kim


par Ivan stephane Nti belinga
Cresa forêt -bois - Master 2 en aménagement forestier et faunique  2020
  

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4.1.15 I.3.2. Conséquence du conflit homme lion

Bien que les aires protégées revêtent une importance capitale pour les lions d'Afrique, certaines populations ont une proportion importante sur les terres des communautés (Riggio et al, 2013). Cela signifie qu'ils dépendent fortement des terres dominées par les humains, en particulier autour des zones protégées. Cette cooccurrence de lions en tant que grands carnivore obligés avec les humains entraine souvent des conflits, en particulier lorsque le bétail est également présent (Bauer et al, 2015). Les lions peuvent également attaquer des personnes (Packer, 1988). Ce conflit peut avoir des conséquences néfastes pour les humains et les lions. Les personnes, en particulier en Afrique rurale dépendent souvent fortement de l'élevage en tant que ressources économiques principales, qui a une grande valeur dans les zones pauvres et exposées à l'insécurité alimentaire. La perte des bétails peut donc avoir des effets dévastateurs au niveau des ménages.

En 1998, il fut estimé qu'une petite population d'environ 50 lions dans le parc national du Cameroun à waza causait plus de conflit que d'autres carnivores, tuant près de 700 bovins et plus de 1000 têtes de petits bétails (Bauer et De longh, 2005). En Ethiopie, les villageois ont déclaré avoir perdu en moyenne 287 USD par an à cause de la déprédation du lion. Les impacts peuvent aller au-delà de la valeur monétaire de la déprédation du bétail : le bétail fournit du lait, de la viande et du fumier à la population locale et fournit la base de la génération des revenus, de l'épargne et du statut social (Chardonnet et al, 2010). Les bovins en particulier ont souvent une importante valeur sociales et culturelles dans les communautés traditionnellement pastorales et leur perte entraine donc des couts culturels élevés en dehors des couts économiques (Dickman, 2014). Plus grave encore, les lions peuvent constituer une menace réelle pour les humains eux-mêmes, en Tanzanie, on estime que plus de 800 personnes ont été tuées ou blessées par les lions entre 1990 et 2004 (Packer et al, 2005)

4.1.16 I.3.3. Techniques de gestions du conflit

Les méthodes pour gérer les conflits homme faune sont de types moderne, traditionnelles et expérimentale (Marchand, 1999).

4.1.17 1.3.3.1. Technique traditionnelles

· Surveillance du bétail

La surveillance est un élément important de la protection des champs ou du bétail, et donc de la gestion des conflits humains-faune (Naughton-Treves, 2006). Le gardiennage des troupeaux et la prise des décisions pour les défendre activement font parties des principes de base essentiels de l'élevage. Le pourcentage de prédation est généralement moindre quand les bergers sont présents que quand les troupeaux sont laissés à eux-mêmes (Kaczensky,1996). En Afrique orientale, où les pasteurs sont connus pour être téméraires et habile pour pousser les prédateurs, on rapporte que les bergers provoquent et font fuir les prédateurs aussi dangereux que les lions, les hyènes et les guépards avec les armes rudimentaires, telles que les lances, couteaux ou armes à feu (Patterson et al, 2004).

· Construction des enclos

Les éleveurs peuvent construire des enclos qui dissuadent ou empêchent les grands carnivores de passer, tout en permettant au bétail de pâturer librement. Cette technique est largement employée en Namibie pour limiter les attaques des lions, hyène et guépard sur le bétail. Cette option a été un succès puisqu'elle a diminuée les attaques sur les veaux pendant la période la plus vulnérable de leur croissance (WWF ,2005).

Une clôture peut aussi avoir des effets non attendus sur une vaste gamme d'espèces non ciblées (Hoare, 1992). Au Zimbabwe, autour de la zone d'étude de la faune de Sengwa, le bétail continue d'être attaqué, bien que la réserve soit clôturée et que les animaux domestiques soient paqués la nuit dans les enclos. Cela s'explique par le fait que les babouins, les lions et les léopards peuvent passer à travers la clôture de la réserve et sauter dans les enclos (Bauer, 2013)

· Animaux de garde

Les animaux de garde fournissent une alternative à l'éleveur pour le suivi de son troupeau, activité couteuse qui demande un travail intensif et beaucoup de temps. Les chiens sont dressés pour alerter les personnes de la présence des prédateurs plutôt que pour les faire fuir (La Grange, 2005)

Une étude réalisée entre janvier 1994 et novembre 2001 sur les chiens accompagnants les troupeaux dans 117 fermes namibiennes a montré que les chiens de garde permettaient de réduire les pertes de bétail ; 73% des fermiers interrogés ont signalés qu'il y a eu une baisse significative des pertes depuis qu'ils avaient acquis un chien (Dickman, 2005)

· Dissuasion acoustique

Les méthodes de dissuasion acoustique font fuir la faune, grâce à l'émission d'un bruit puissant et inattendu ou de sons spécifiques connus pour effrayer la faune. Les populations ont utilisé des coups de feu pour effrayer les lions dans les ranches commerciaux à Laikipia, au Kenya. Les cartouches pétards sont des cartouches de calibre 12 ; elles déclenchent une faible charge qui explose près du prédateur, lui causant une frayeur plus grande qu'un coup de feu tiré d'un enclos (Wodroffe, 2004).

· Barrières traditionnelles

Les haies faites de diverses cactées et autres plantes épineuses présentent l'avantage d'être une solution peu couteuse et efficace à la fois contre les carnivores et les ongulés. Dans le gourma malien, ces barrières représentent 32 pour cent des mesures de protection employées (Maiga, 2011)

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand