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Dynamique de l'habitat et son impact sur la physionomie du quartier Mitendi dans la commune de Mont Ngafula à  Kinshasa


par Julio LUZOLADIO MIANKOMA
Université Pédagogique Nationale - Licence en Aménagement du Territoire 2020
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« On ne commande bien à la nature qu'en obéissant à ses lois »

Francis BACON

DEDICACE

A mon père victime d'un AVC puis décédé quand je chômais un peu à la maison avant de pouvoir faire une reprise à l'Université et handicapé depuis.

Mes pensées quotidiennes sont pour toi et vous me donnez la force d'avance

A ma mère LUMENGO Olga,

A mes frères et soeurs, Michael LUZOLADIO, Patricia BAZONZAKANA, Vanessa KIPENI, Cynthia PANZU, Rose KASONGO, Divin LUZOLADIO et Emmanuel LUZOLADIO

A mes cousins et cousines

A la famille Dianzenza, Bazonzakana, Matumona, Miankoma, Bakolele, Lukombo, Balembolo...

A toutes les connaissances dont les noms ne sont pas cités ci-haut, qu'ils trouvent nos sincères reconnaissances.

REMERCIEMENTS

L'élaboration et l'aboutissement de ce travail de fin d'étude ne tient non seulement à ma ténacité et ma foi dans l'entreprise, mais aussi à l'appui multiforme dont j'ai pu bénéficier depuis le début de cette formation universitaire. C'est pourquoi j'aimerais remercier au terme des années passer au sein du département de Géographie-Sciences de l'Environnement tous ceux et celles qui, de près ou de loin, m'ont apporté leur concours, sans lequel mes efforts auraient été vains.

Mes remerciements s'adressent d'abord à Dieu tout puissant créateur du ciel et de la Terre sans qui toutes actions entreprises ne peut être accompli et reste vaine, lui qui m'a protéger de tout danger et n'a cessé d'être le bon secours dans ma vie aux moments les plus difficiles de ma vie.

Mes vifs remerciements vont ensuite au Professeur Jean Marie BENA DIAKIESEpour avoir non seulement contribué à ma formation, mais aussi et surtout pour avoir accepté de m'initier à la recherche dans le domaine de l'aménagement du territoire et urbanisme sous sa direction dont le présent mémoire.

J'exprime aussi toute ma gratitude à tous les professeurs du Département de Géographie-Sciences de l'Environnement qui m'ont d'une ou d'une autre manière permis d'avancer dans mes recherches.

Mes remerciements vont également à tous les chefs des travaux et assistants du département de Géographie-Sciences de l'Environnement pour leur apport dans mon cursus et formation, ils s'adressent aussi au forum des Géographes Congolais et sans oublier la plateforme Géographes Sans Frontière (Cameroun) pour la fructueuse collaboration scientifique dont elles ont puapportées.

Je vous en serai toujours reconnaissant...

LUZOLADIO MIANKOMA Julio

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS

- ASMIL : Association Millenium

- BEAU : Bureau d'Etudes d'Aménagement et d'Urbanisme

- CDB : Central Bureau District

- CEDESURK : Centre de documentation de l'enseignement supérieur, universitaire et recherche à Kinshasa

- DAIPN : Domaine Agro-Industriel Présidentiel de la N'Sele

- Exetat : Examen d'Etat

- GSE : Géographie-Sciences de l'Environnement

- INS : Institut National de Statistiques

- ISAU : Institut National d'Architecture et d'Urbanisme

- OHADA :Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires

- Op.Cit: OpereCitato

- PLA : Plan Local d'Aménagement

- PPA : Plan Particulier d'Aménagement

- PUF : Presse Universitaire Française

- RTNC : Radio Télévision Nationale Congolaise

- SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement Urbain

- SOSAK : Schéma d'Orientation Stratégique pour l'Agglomération de Kinshasa

- UNIKIN : Université de Kinshasa

- UPN : Université Pédagogique Nationale

LISTE DES CARTES ET DES IMAGES SATELLITAIRES

Carte II.1: Carte administrative de la Ville province de Kinshasa...........................23

Carte II.2: La présentation de la commune de Mont ngafula.................................25

Carte II.3 : Localisation du quartier Mitendi dans la commune de Mont ngafula.........26

Carte II.4 : Le degré de pentes au quartier Mitendi..............................................29

Carte II.5 : Carte administrative du quartier Mitendi...........................................37

Carte III.1 : Occupation du sol du quartier Mitendi dans Mont ngafula en 2010...........63

Carte III.2 : Occupation du sol du quartier Mitendi dans Mont ngafula en 2019...........64

Carte IV.1. Proposition d'aménagement.........................................................75

Image IV.1 : Presque inexistence des ravins ....................................................71

Image IV.2 : Localisation des têtes de ravins Nsanzadi et autres.............................71

LISTE DES FIGURES

Figure II.1 : Diagramme ombrothermique du quartier Mitendi en 2019......................28

Figure II.2 : Effectifs de la population de Mitendi 2010 à 2019...............................30

Figure II.3 : Effectif démographique..............................................................32

FigureII.4 : Pyramide des âges.....................................................................34

Figure II.5: Organigramme fonctionnel du quartier Mitendi...................................36

Figure III.1: Sexe des enquêtés.....................................................................44

Figure III.2 : Age des enquêtés.....................................................................44

Figure III.3 : Etat civil des enquêtés...............................................................45

Figure III.4 : Composition ou taille de ménage...................................................45

Figure III.5 : Répartition de sujet enquêté selon leur niveau d'instruction....................46

Figure III.6 : Profession principale actuelle des enquêtés.......................................47

Figure III.7 : Période d'arrivée des enquêtés......................................................50

Figure III.8 : Provenance géographique............................................................51

Figure III.9 : Motif d'arrivé et d'occupation au quartier Mitendi...............................52

Figure III.10 : Statut d'occupation parcellaire des enquêtés....................................53

Figure III.11 : Mode d'appropriation des parcelles...............................................53

Figure III.13 : Type et morphologie de constructions...........................................54

Figure III.14 : Période de construction.............................................................57

Figure III.15 : Nombre de personnes par parcelles...............................................60

Figure III.16 : Nombre de personnes par logement..............................................61

Figure III.17 : La structure interne de logement.................................................61

Figure III.18 : Le nombre de construction par parcelle.........................................62

LISTE DES TABLEAUX

Tableau II.1 : Données pluviothermiques.........................................................28

Tableau II.2 : Effectifs de la population de 2010 à 2019........................................30

Tableau II.3 : Les effectifs démographiques selon les localités................................31

Tableau II.4 : Structure de la population selon l'âge et sexe ..................................33

Tableau II.5 : Structure de la population par profession........................................35

Tableau II.6 : Les fermes du quartier Mitendi....................................................38

LISTE DES PHOTOS

Photo II.1 : élevage des porcs......................................................................39

Photo II.2 : Une des maisons des travailleurs à la ferme.......................................39

Photos II.3 : Marché de Mitendi juste à côté de la RN1........................................40

Photos II.4 : Marché de Mitendi à l'intérieur.....................................................40

Photo II.5 : Station total juste en diagonal de terminus.........................................41

Photo III.1 et III. 2 : Physionomie du quartier Mitendi.........................................55

Photo III.3 et III.4 : Maison (Parcelle du type villa) à Mitendi................................55

Photos, III.5 et III.6 : Baraques en tôles de récupération à Mitendi (Mont Ngafula).......56

Photo III.6 : Maisons inachevées...................................................................58

Photo IV.1: Maisons type deux pièces .........................................................69

Photo IV.2 : Bureau de l'association Millenium..................................................69

Photo IV.3 : Maisons type 3 pièces à la cité Millenium........................................69

Photos IV.4 et 5: Ravin Nsanzadi, Destruction des maisons dans le quartier Mitendi......72

Photo IV.6 et 7 : Versants de ravins aménagés à Mitendi, avec sacs de terre pour barrer les eaux....................................................................................................72

Photo IV.8 : Occupation hors procédure de lotissement dans la colline de Mitendi...........................................................................................................72

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

Depuis les années 1950, la plupart des villes africaines ont connu des taux de croissance annuels exceptionnels (de 5 à 9 % pour la période de 1950 à 1990) soutenus par une forte croissance naturelle de la population urbaine et l'exode rural (Dubresson et al., 1998). Cette croissance conduit à des transformations spatiales rapides de l'espace urbain. Les villes s'étendent sur les espaces périurbains, jadis voués à l'activité agricole, et se densifient dans les quartiers centraux. Kinshasa n'échappe pas à ce constat (Delbart et al., 2002). Son emprise spatiale récente reste mal connue.

Suivre l'évolution urbaine de Kinshasa a toujours été la préoccupation des géographes et aménageurs. Ces derniers ont longtemps privilégié l'approche cartographique pour retracer l'extension spatiale de la ville. Cette dernière consiste à rassembler de documents cartographiques anciens et à les comparer (Flouriot, 1975 ; Pain, 1978). Flouriot (1975) a également combiné l'approche cartographique avec les enquêtes auprès des ménages pour suivre la croissance de l'habitat replacée dans le temps long.

La ville-province de Kinshasa, située entre 4° et 5° de latitude sud et entre 15 et 16° de longitude est, est la plus grande ville de la République Démocratique du Congo. Elle couvre une superficie de 9 965 km2 (L. de Saint Moulin, 2005), dont environ 600 km2seulement seraient urbanisés. La ville comptait 400 000 habitants en 1960 et aurait atteint plus de six millions d'habitants en 2008 ; le taux de croissance annuel moyen entre 1960 et 2003 serait de l'ordre de 6,8 % (LeloNzuzi, 2008).

La ville de Kinshasa a connu, au fil du temps, une grande croissance. Cette croissance s'entend aussi bien au sens démographique que spatiale. Malheureusement, la croissance de la ville de Kinshasa s'est faite sans aucune maîtrise de la part de l'administration urbaine. Cette situation explique, dans une large mesure, plusieurs dégâts que la ville enregistre régulièrement à l'occasion des différentes intempéries.

Le manque d'une urbanisation maîtrisée coûte cher à la ville, en dégâts matériels et en vies humaines. Autrement dit, les constructions des milieux urbains et surtout celles à destination résidentielle doivent obéir à un certain nombre de normes d'ordre urbanistique. En effet, dans la mesure où lesdites normes sont respectées, l'environnement sera préservé et mieux, la santé ainsi que le bien-être de la population seront assurés. En cela, l'on voit qu'il y a un lien étroit entre logement, santé de ses occupants et environnement.

Cette étude tente d'apporter quelques éléments de réponses aux questions qui suivent pour une meilleure compréhension de notre problématique sur la commune collinaire de Mont ngafula, au quartier Mitendi.

Eu égard à ce qui précède, les préoccupations de la présente étude se formulent à travers les interrogations que voici :

1. Les érosions dans le quartier Mitendi ne sont-elles pas dues à cette dynamique de l'habitat ?

2. L'occupation des sites non aedificandi dans le quartier Mitendi ne sont-elles pas dû à cette forte croissance démographique ?

3. La physionomie du quartier Mitendi n'est-elle pas liée à cette dynamique spatiale constatée ?

4. Quel est l'impact de la dynamique constatée sur la physionomie du quartier d'étude et quelle proposition d'aménagement convient-il d'envisager ?

0.2. HYPOTHESES

Selon BOKONGO K. (2010), l'hypothèse est une réponse anticipée à la question spécifique de recherche, c'est aussi un énoncé déclaratif qui précise la relation anticipée entre les phénomènes observés. Pour mieux comprendre les perspectives d'aménagement et répondre aux différentes questions ci-haut posées, nous postulons ce qui suit :

1. Les têtes d'érosions constatées dans le quartier Mitendi seraient dues à la dynamique de croissance de cette agglomération, surtout de ce quartier.

2. Le manque de Plan d'aménagement (PPA) serait à la base de la mauvaise occupation de l'espace.

3. La physionomie actuelle du quartier Mitendi serait une conséquence de cette dynamique spatiale dans la mesure où les mutations subies par l'habitat marque directement le paysage du quartier.

4. L'impact de la dynamique spatiale sur la physionomie serait réel sur la typologie de l'habitat, la création des infrastructures, la densification parcellaire et l'aménagement de l'espace du quartier.

Telles sont les hypothèses qui soutiendront cette réflexion.

0.3. OBJECTIF DE L'ETUDE

0.3.1. Objectif global

Du point de vue global, la présente étude se propose, d'amener une meilleure maîtrise de la dynamique du quartier Mitendi en proposant de meilleures perspectives d'aménagement.

0.3.2. Objectifs spécifiques

En tenant compte de toutes ces préoccupations, les objectifs poursuivis se présentent de la manière suivante :

v Relever et analyser les causes majeures des problèmes environnementaux qui caractérisent ce quartier ;

v Identifier et déterminer les conséquences environnementales ;

v Connaitre les responsabilités des acteurs.

0.4. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Selon Bernard Waliser et Charles Prou, cité par Nshimba (2017), « la méthodologie est conçue comme l'étude des principes et des méthodes qui guident les scientifiques dans l'élaboration, la validation et l'utilisation des concepts, des modèles et des théories d'une discipline ».

De même, PINTO et GRAWITZ (Nkenku.L, op.cit.) définissent la méthode comme étant l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle a, les démontrer et les vérifier. En d'autre termes, c'est l'idée que l'on se fait du sujet et comment on va procéder pour l'étudier.

0.4.1. Méthodes

« Les méthodes des recherches façonnent les perspectives des phénomènes et la réalité » (F. Leavitt, 2004).

NSHIMBA LUBILANJI Léopold, 2020, indique que les grands pionniers de la géographie, qu'ils aient été de la tendance déterministe ou environnementaliste, ont employé l'observation et la description des faits, comme méthodes, pour les expliquer ensuite en synthèse. Ainsi, ces trois procédés : observation, description, explication forment-ils ce que P. George, 1970 désigne sous l'expression de « triptyque méthodologique », qui groupe les trois procédés fondamentaux de la géographie, considérée comme discipline scientifique.

0.4.1.1. L'observation

« La géographie n'est pas une technologie, c'est une observation » a écrit P. George, 1970 parce que l`observation est au centre de toute quête d'informations en géographie. Elle nous a mis en contact direct avec notre milieu d'étude afin de ressortir les faits saillants et d'autres phénomènes complexes dans l'étude des fonctions urbaines pour découvrir la structure fonctionnelle propre auquartier Mitendi, notre milieu d'étude.

« L'oeil et la parole sont les premiers moyens pour atteindre la connaissance, car ils permettent aux géographes d'avoir un contact direct avec la réalité visible et la communication » (J. Beaujeu Garnier, 1971).

0.4.1.1.1. Démarche descriptive

La description de notre milieu d'étude, le quartier Mitendi par la mise en relief de différents aspects biophysiques, humains et urbanistiques nous a été facilité par cette approche.

NshimbaLubilanji Léopold (2020) nous rappelle qu'en effet, le géographe décrit et explique l'objet qu'il perçoit, ou l'environnement dans lequel il vit. Autrement dit, le géographe observe et décrit le « perçu et vécu ». Bref, le géographe décrit les effets des relations hommes-nature.

0.4.1.1.2. Démarche comparative

Au-delà de l'approche descriptive, analytique et explicative, la géographie se définit comme une science de comparaison des faits observés dans le paysage, c'est dans ce cadre que nous avons mise en oeuvre la démarche comparative pour évaluer la dynamique de l'habitat sur le plan spatial et temporel en ciblant les périodes de 2010 à 2019. Elle nous a été profitable pour appréhender l'évolution de l'habitat et de comparer les impacts entrainés.

0.4.1.1.3. Démarche analytique

Elle nous a permis d'analyserle milieu d'étude, d'interpréter et de discuter les données récoltées lors des enquêtes effectuées sur terrain. C'est grâce à cette démarche que nous sommes parvenus à déterminer les problèmes liés à la dynamique de l'habitat dans ce quartier et ainsi proposer des pistes de solutions.

0.4.1.2. Méthode historique

Cette méthode nous a informé sur la genèse et l'évolution démo-spatiale, et relativement les péripéties qui ont émaillé le Quartier Mitendi. Nous avons recueilli les éléments explicatifs dans le temps et dans l'espace de ce milieu d'étude. Le recours à l'histoire fournit ce que l'on pourrait appeler « une explication génétique » (J. Beaujeu-Garnier). C'est donc une rétrospection qui permet d'étudier les motivations et les attitudes individuelles économiques du passé et les causes ayant ausculté l'espace et l'environnement dans ce milieu urbano-rural.

0.4.1.3. Méthode synthétique

Partant des observations, des analyses, descriptions et de la comparaison des phénomènes relatifs à la dynamique de l'habitat. Notre recherche nous a imposé l'approche synthétique afin de tirer les déductions qui s'imposerait.

0.4.1.4. Méthode inductive

Etant une opération intellectuelle par laquelle on passe de données particulières à une proposition générale qui en rend compte, elle consiste à considérer des casisolés avant de déduire les résultats finals. C'est dire, elle part du particulier au général.

0.4.1.5. Méthode systémique

Souvent recommandée en recherche de la géographie et en sciences de l'environnement, cette méthode considère le milieu d'étude comme un tout. Par ce système, nous avons épinglé les interactions fonctionnelles de l'homme et son environnement par l'accumulation des informations et des données à partir d'un grand nombre d'études pour essayer d'aboutir à la formulation d'une constatation holistique. Elle détaille de la réalité spatiale à partir des données hétérogènes (social, culturel, économique, biophysique) par la convergence des multiples processus évolutifs justifiant la dynamique de l'habitat urbain de notre milieu d'étude.

0.4.2. Techniques utilisées

0.4.2.1. Recherche documentaire

Cette étape a consisté à rassembler et à consulter les ouvrages susceptibles de nous renseigner sur le sujet. Pour ce faire, nous avons dû parcourir les bibliothèques de l'Université Pédagogique Nationale de Kinshasa, de l'UNIKIN, de l'ISAU, du Bureau d'Etude d'Aménagement et d'Urbanisme (BEAU) et de CEDESURK pour recueillir les informations nécessaires à l'élaboration de cette dissertation scientifique.

Par ailleurs, les mémoires, les travaux de fin de cycle et ouvrages ayant trait à notre sujet, nous ont fourni des précieuses informations qui nous ont davantage éclairés sur notre étude.

0.4.2.2. Descente sur le terrain

L'enquête est une démarche pour récolter les informations, décrire, comparer et expliquer les attitudes, les connaissances ainsi que les comportements des personnes.

0.4.2.2.1. L'enquête par questionnaire

En rapport avec les objectifs spécifiques de notre étude, la fiche du questionnaire d'enquête nous a fixé sur les réactions de nos sujets enquêtés. Les résultats ont été systématiquement récoltés et dépouillés. Ce qui nous a permis de rédiger des commentaires constructifs avant de tirer la conclusion.

L'échantillonnage a considéré s'élève à 150 ménages, à qui a été remis un questionnaire à remplir par l'enquêteur. l'identification des personnes interrogées dans le quartier, nous a permis d'épingler quelques aspects du profilsocio-démographique des personnes interrogées en rapport avec la caractérisation et la dynamique d'habitat du quartier d'étude.

0.4.2.2.2. L'interview

Cette technique est un entretien guidé entre l'enquêteur et le sujet enquêté (Mbenga, 2018). En rescousse de l'enquête par questionnaire, l'interview nous a permis de recueillir des informations de vive voix et dans un timing record, de récolter les « non-dits » inhérents à notre préoccupation. Nous avons effectué plusieurs descentes à Mitendi et avons eu le privilège d'interroger les autorités civiles et ecclésiastiques, commerçants, étudiants, fonctionnaires, cultivateurs, autochtones et d'autres.

0.4.2.3. Dépouillement de questionnaire d'enquête

Après qu'on ait rempli toutes les fiches d'enquêtes on a procédé par leur dépouillement, rubrique après rubrique, question après question. Cela a permis l'élaboration de tableaux et certaines figures et commentés par la suite.

0.5. REVUE DE LA LITTERATURE

La présentation de la revue de la littérature est une étape très nécessaire dans un travail scientifique. En effet, cette étape permet d'établir la recension des travaux antérieurs déjà présentés par d'autres auteurs sur le même thème que le nôtre.

En ce qui concerne notre travail, voici quelques auteurs qui ont retenu notre attention. Dans les ouvrages, peuvent être cités :

Marc PAIN (1975), montre qu'un développement aussi rapide de la ville ne se fait pas sans engendrer de crise. Elle est présente dans tous les domaines : poids démesuré de la capitale dans le pays, rupture des équilibres naturels dans l'environnement immédiat, dégradation de la ville ancienne et sous-équipement de la ville récente, problèmes de scolarisation et d'emploi, crise morale...

C'est ainsi que les petites activités et l'économie domestique s'imposent dans la rue et finissent par structurer le quartier. Les habitants créent eux-mêmes écoles et marchés, font pression sur les autorités, ordonnent leur cadre de vie. Cependant, le développement incontrôlé de l'habitat ne fait que renforcer la ségrégation et la hiérarchie des quartiers. L'opposition demeure fondamentale entre ce qui est perçu comme « la Ville » : la ville des riches, la ville du travail et la « Cité » : la ville des pauvres.

TRICART J. (1977), présenteun exposée scientifique de haut niveau qui offre une vue d'ensemble de la dynamique externe du globe dans le contexte d'une approche de la morphologie générale. Tricart dégage en substrat la nature véritable des forces agissantes et démontre le mécanisme par lequel elles s'exercent, tout en analysant de quelle manière le façonnement du relief est influencé par le climat, un aspect de problèmes qui constitue alors l'objet de la géomorphologie climatiques.

LELO NZUZI (2011),« Kinshasa : planification et aménagement », qui met l'accent sur la ville entassée et la ville taudifiée. L'auteur souligne à cet effet que l'occupation du tissu urbain continue et s'effectue dans planification. Les kinois s'implantent selon leur vouloir et pouvoir. C'est à cause des difficultés de transport que les quartiers proches du centre-ville, ou les activités utiles se concentrent, assistent à l'afflux de demande de terres et maisons de location. Cette étude nous a permis de comprendre le pourquoi de l'occupation de notremilieu d'étude.

Pour les TFC et TFE, les auteurs suivants ont retenu notre attention :

OTCHIA SAMEN C. (2006), dont l'objectif du travail était d'identifier les déterminants d'ordre socio-économique de la qualité de l'habitat à Kinshasa en se servant des données de l'enquête réalisée en 2004. De ce fait, les facteurs qui déterminent la qualité de l'habitat sont le niveau de vie, la part des dépenses consacrées au logement, la localisation, le type d'habitation, le statut d'occupation et le niveau d'études du chef de ménage. Parmi ces facteurs, il sied de noter que le niveau d'études du chef de ménage ne détermine pas la qualité de la structure. Egalement, le statut d'occupation ne détermine pas la qualité de l'infrastructure.

KASHIMBA KAYEMBE. (2008),qui a travaillé sur la « pression de l'habitatsur l'agriculture urbaine dans le lotissement de l'espace maraicher NzezaNlandu dans la commune de Kisenso » propose que le fait de mettre à la disposition des données plus précises sur la localisation et le rôle des activités maraichères permettraient donc à la ville de mieux évaluer l'importance économique mais également de prendre conscience que les citadins sont favorables au maintien de ces espaces maraichers à proximité ou dans la ville.

MADIA S. (2008), qui a travaillé aussi sur la «  crise de l'habitat et l'occupation des espaces agricoles dans le site maraicher Malimbi dans la commune de Masina ».Conclut qu'il faudrait sensibiliser la population à la multifonctionnalité de l'agriculture pour l'amener à comprendre le bien-fondé de la protection des espaces agricoles et inciter au respect de ceux-ci.

YETA SUKISA (2008), a dans son travail, démontré le conflit qui existe entre l'agriculture urbaine et la pression de l'habitat à Kinshasa et plus particulièrement dans le quartier Lukunga, le processus de la croissance urbaine et l'étalement spatial du quartier se fait d'une façon anarchique sur les espaces agricoles.

KIARA NKA D. (2014), constate que la gestion foncière dans le quartier Mama Yemo dans la commune de Ngaliema foule au pied les dispositions légales en matière de lotissement où se remarque une multitude de promoteurs fonciers, voire l'occupation anarchique des espaces, le manque d'assainissement de l'habitat et de l'environnement qui constituent des indices de la non urbanisation de ce quartier, y compris les problèmes environnementaux qui sont d'ailleurs complexes : problème de l'eau, d'électricité, etc. et la population ignore les inconvénients de la mauvaise gestion de l'environnement.

NKUNGA MFUNDA N. (2015), dans son étude sur la « Croissance spatio-temporelle et démographique de la cite de Kinkole et ses conséquences», démontre comment la cité de kinkole qui se trouve localisé dans les quartiers périphériques reconnue comme village de pécheurs s'urbanise très rapidement tant du point de vue spatial que du point de vue démographique.

CIZA NSHANGALUME L. (2018), a examinéla production de l'habitat de la vallée Molimbi (Quartier Abattoir) ». Il constate que, c'est un quartier construit en partie sur un sol marécageux, à proximité de la rivière Ndjili, par la population elle-même sans intervention des experts en la matière, caractérisée par le manque des infrastructures et services de base ainsi que l'absence d'un bon réseau d'assainissement. Face à cette difficulté, sa préoccupation a été de comprendre les raisons de son existence. Après la fermeture de cette activité rizicole, due au conflit entre les chefs coutumiers et ses exploitants (les chinois), cet espace a été occupé loti. Cette occupation s'est faite sans intervention des experts en aménagement, et par conséquent sans un bon réseau de drainage et d'assainissement.

La présentation de la revue de la littérature est une étape très nécessaire dans un travail scientifique. En effet, cette étape permet d'établir la recension des travaux antérieurs déjà présentés par d'autres auteurs sur le thème proche que le nôtre.En ce qui concerne notre travail, c'est qu'il propose d'épinglé quelques aspects et problèmes liés au mouvement, au changement et à l'organisation de l'espace dans un quartier urbain et périphérique de la ville de Kinshasa précisément le quartier Mitendi dans la commune de Mont ngafula.

0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Les motivations pour la réalisation de cette étude sont les suivantes : Le sujet cadre avec notre filière d'étude en urbanisme et aménagement du territoire. Le choix de ce quartier se justifie par une forte migration de la population qui provient d'autres communes, d'autres quartiers voire d'autre province, tel est le cas du Kongo Central.

Quant à l'intérêt du sujet ainsi choisi, il se situe à deux (2) niveaux à savoir scientifique d'une part et pratique d'autre part.

v Du point de vue scientifique: le résultat de cette étude constitue une contribution scientifique qui pourra enrichir la série de travaux produits par d'autres chercheurs et auteurs. Dans le même ordre d'idée notre travail pourra même inspirer d'autres chercheurs qui pourront nous compléter dans l'avenir.

v Du point de vue pratique : le résultat de ce travail pourra servir de référence au gestionnaire urbain ayant l'aménagement urbain, l'urbanisme et l'assainissement dans ses attributions.

0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE L'ETUDE

La concrétisation des tous projets de recherche scientifique nécessite la délimitation du champ de la recherche dans le temps et dans l'espace, suite aux différentes contraintes qui s'imposent.

Cette étude se focalise sur le quartier Mitendi de la commune de Mont Ngafula dans la ville de Kinshasa, précisément dans la commune de Mont ngafula. Signalons que nous accordons beaucoup plus d'attention au quartier Mitendi.

Sur le plan temporel, nos recherches s'étalent sur la période allant de 2010 à 2020 au cours de laquelle nous avons effectué l'essentiel de la documentation et les enquêtes sur le terrain.

0.8. CONTRAINTES ÉPROUVÉES

La méfiance de plusieurs personnes lors de l'enquête, la documentation sur les ouvrages scientifiques et la cartographie n'a pas été gratuite, les matériels et les finances nous ont interféré à maintes reprises.

Nos différentes descentes et séjours nous ont couté beaucoup des frais ; le parcours à pieds dans cette contrée nous a épuisé physiquement.

Toutefois, nous avons tenu bon pour atteindre notre objectif.

0.9. ARTICULATION DU TRAVAIL

Excepté l'introduction et la conclusion générale, notre travail est axé sur quatre chapitres dont le premier explique les Concepts de base et quelques généralités liés à notre recherche et le deuxième s'articule sur la présentation de notre milieu d'étude.

Le chapitre troisième expose la Caractérisation de la dynamique de l'habitat du quartier Mitendi et le quatrième porte sur l'Impact sur la physionomie du quartier Mitendi et une proposition d'aménagement.

CHAPITRE PREMIER :CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Ce chapitre définit les concepts fondamentaux utilisés dans ce travail, mais aussi étudie les généralités sur la relation entre la dynamique de l'habitat et l'impact sur la physionomie.

I.1. Classification des concepts de base

I.1.1. Dynamique

Changement, évolution et, par extension, capacité à changer, à évoluer. Au demeurant, la notion ne doit pas être interprétée uniquement en termes de croissance positive. (Roger BRUNET et al.). Une dynamique, dans telle situation socio-spatiale, peut-être négativesi elle traduit le déclin, la déshérence, la déprise ; ou positive. La dynamique des territoires étudie les changements qui sont en oeuvre du point de vue :

v des localisations des populations et de leurs activités,

v des aménagements et des capacités de maîtrise des territoires étudiés.
On pourra analyser différents types de dynamiques spatiales avec leurs manifestations : fronts pionniers, mutations territoriales (urbaines, rurales), dynamiques de la mondialisation, etc.

La dynamique des territoires étudie les changements des organisations territoriales et les forces qui les provoquent et qu'ils contraignent ; elle est au centre de la recherche géographique.

La notion de dynamique traduit les mutations, les changements subits par l'habitat au quartier Mitendi. Les indicateurs prisent en compte pour évaluer cette dynamique étant notamment la typologie, le mode d'appropriation, la croissance démographique, la densification de l'habitat, le coefficient d'occupation du sol.

La dynamique des territoires se lit et s'analyse dans les changements dans les localisations d'activités, d'équipements, de population globale, de catégories de personnes. Des cartes des variations dans le temps l'expriment. Elle s'efforce de construire des modèles du changement, et de les mettre en relation avec les systèmes spatiaux considérés. Ces systèmes peuvent changer sans que leur extension spatiale change fondamentalement, mais le territoire considéré aura changé, ils peuvent aussi changer l'étendue des espaces géographiques par diffusion, expansion, fusion, fission, qui sont des expressions fortes de la dynamique des territoires.

I.1.2. Habitat

L'habitat est une notion complexe qui est largement abordée dans plusieurs domaines. En écologie, l'habitat désigne le milieu de vie naturel d'une espèce animale ou végétaleou encore l'endroit dans lequel un organisme peut survivre, l'endroit qui lui fournit de quoi subvenir à ses besoins. Dans ce sens, il signifie aussi biotope; c'est-à-dire un milieu stable caractérisé par l'association de sa faune et de sa flore à un moment déterminé.

L'habitat est défini comme le cadre et condition de vie d'une population en général ; en particulier, c'est le mode de groupement des établissements humains (MPURU, 2013). Par ailleurs l'habitat n'est pas un logement, ni une habitation encore moins une maison, c'est un ensemble plus complexe, c'est donc le mode d'organisation et de peuplement par l'homme du milieu où il vit.

En géographie humaine, l'habitat désigne le mode d'occupation de l'espace par l'homme pour des fonctions de logement. Il s'étend également à l'ensemble des conditions de logement. Max Dervau(2010), réfléchit dans le même sens et définit l'habitat comme « l'agencement des espaces habités qui sont occupés par les maisons et leurs dépendances ». Ces deux définitions ont le mérite de mettre l'accent sur l'ancrage géographique d'une société humaine.

La plupart de temps, l'habitat est défini comme « le lieu où l'on habite, le domicile, la demeure, le logement ». Cette définition est un peu restrictive. L'habitat comprend en effet davantage que le domicile ou le logement. Il est toute l'aire que fréquente l'individu, qu'il y circule, y travaille, s'y divertisse, y mange et s'y repose. En ce sens, l'habitat concerne aussi bien l'urbanisation que l'aménagement de territoire ou l'architecture.

Une définition plus élaborée décrit l'habitat comme « une somme équilibrée d'objets utiles, communautaires et privés, un cadre harmonieux de développement naturel de la vie de chacun, un milieu propice pour le plein accomplissement des espérances individuelles et collectives ». De cette définition, il ressort deux éléments essentiels que sont les composantes et les exigences de l'habitat. Ainsi, l'habitat est composé du logement, des équipements collectifs et espaces verts ainsi que des infrastructures de voirie et réseaux. En outre, il exige de l'isolement et de l'espace.

I.1.3. Logement

Un logement est défini du point de vue de son utilisation. C'est un local utilisé pour l'habitation :

v Séparé, c'est-à-dire complètement fermé par des murs et cloisons, sans communication avec un autre local si ce n'est par les parties communes de l'immeuble (couloir, escalier, vestibule) ;

v Indépendant, à savoir ayant une entrée d'où l'on a directement accès sur l'extérieur ou les parties communes de l'immeuble, sans devoir traverser un autre local.

Les logements sont répartis en quatre catégories : résidences principales, résidences secondaires, logements occasionnels, logements vacants.

Logement occasionnel est un logement ou une pièce indépendante utilisée occasionnellement pour des raisons professionnelles (par exemple, un pied-à-terre professionnel d'une personne qui ne rentre qu'en fin de semaine auprès de sa famille).

Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants :

- Proposé à la vente, à la location ;

- Déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation ;

- En attente de règlement de succession ;

- Conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ;

- Gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste).

I.1.4. Impact

Les impacts, d'un point de vue strictement écologique, sont des déviations de dynamiques naturelles d'évolution aboutissant à des modifications de l'état théorique d'écosystème. Un impact sur l'environnement peut se définir comme l'effet, pendant un temps donné et sur un espace défini, d'une activité humaine sur une composante de l'environnement pris dans le sens large du terme (c'est-à-dire englobant les aspects biophysiques et humains), en comparaison de la situation probable advenant la non-réalisation du projet (Wathern, 1988).

Par ses actions, l'Homme engendre donc consciemment ou non des influences et des incidences sur les écosystèmes. Ces effets sont dénommés impacts.

v Dimension de la notion d'impact

Pour traiter de l'impact, trois dimensions sont indissociables selon (André et al., 1999) :

- La grandeur de l'impact : désigne le changement de la mesure d'une variable de l'environnement compte tenu du contexte général, tant spatial que temporel. Cette grandeur peut constituer une mesure ou en une prédiction. C'est une mesure quantifiable.

- L'importance de l'impact : jugement porté par l'expert sur l'importance des modifications anticipées, qui tient compte du contexte d'insertion spatial et temporel du projet.

- La signification de l'impact : valeur variable qu'accorde chacun des acteurs aux deux caractéristiques précédentes (reflet d'appropriation de l'espace de vie, perception et évolution souhaité).

I.1.5. Physionomie

Par analogie, c'est un ensemble des caractères, des traits physiques qui donne à un objet, à un lieu, un aspect particulier ou remarquable (Physionomie d'un navire, d'un meuble, d'une rue.)

En écologie ; ce terme, nous renvoient à une allure que revêt un groupement végétal ou un paysage (foret, lande, prairie, etc...).

Quant à notre milieu d'étude, la physionomie ici nous rappelle voire nous renvoient à la diversité du paysage que le quartier nous présente.

I.1.6. Croissance urbaine

La croissance urbaine est l'extension de ville liée le plus souvent à l'augmentation de la population urbaine, c'est-à-dire aux phénomènes d'urbanisations. En s'étendant, les villes ont tendance à s'aplatir (les habitations ont moins d'étages) et à provoquer une hausse du prix du foncier.

Les  pays en développement voient leur population urbaine croître très rapidement et les plus grandes villes des pays en développement rattrapent ou dépassent en taille celles des pays développées. Nombre de ces néo-urbains vivent dans des  bidonvilles.

I.1.7. Planification spatiale

La planification spatiale ou planification territoriale est une pratique visant à fixer, pour un territoire donné, les objectifs de développement et de localisation harmonieuse des hommes, de leurs activités, des équipements et des moyens de communication.

La planification spatiale met en pratique les méthodes de  planification au service de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme. On distingue différentes échelles de la planification spatiale :

v le territoire national : l' aménagement du territoire ;

v la région, le massif ou une bande littorale : la  planification régionale ;

v le quartier, la ville, jusqu'à l'agglomération : l' urbanisme ;

v l'îlot ou un groupe de bâtiments dont la composition n'atteint pas la superficie du quartier : la  composition urbaine ;

v le bâtiment : l' architecture.

Pierre Merlin, dans sondictionnaire qu'il a co-dirigé, affirme qu'il s'agit d'une « action visant à fixer, pour un territoire donné, les objectifs de développement et de localisation harmonieuse des hommes, de leurs activités, des équipements et des moyens de communication. » 

Laurent Devisme, le décrit comme un « dispositif politique ayant pour objectif la prédiction du contexte et la mise en cohérence des actions, publiques et privées, dans un domaine et/ou un espace, pour une durée et à une échéance déterminée. »

On traduit « planification spatiale » par «  spatial planning » et non pas «  urban planning », cette dernière expression renvoyant à l'«  aménagement du territoire » en tant que pratique générale.

La planification spatiale est une action publique qui a pour objet le territoire.

Cette action apour objet de rechercher un équilibre harmonieux et optimal entre la protection de l'environnement, la diffusion du développement économique et la satisfaction des besoins sociaux. Elle s'appuie sur des activités de coordination horizontale (entre les politiques sectorielles) et verticales (entre les différentes collectivités territoriales) et règlemente la destination de l'utilisation des sols.

Conclusion partielle

Tout au long du premier chapitre de notre mémoire, l'accent a été mis sur des considérations générales d'ordres conceptuels et théoriques. La démarche suivie a consisté à clarifier les termes de base utilisés dans le travail. Il s'agit d'une démarche nécessaire dans la réalisation de tout travail scientifique car elle permet d'éviter les ambiguïtés ou confusions dans le sens des termes utilisés et de faciliter la compréhension du contenu du travail.

Le deuxième chapitre qui suit, se focalisera sur la présentation ou la connaissance du milieu d'étude qui est le quartier Mitendi.

CHAPITRE DEUXIEME : LE QUARTIER MITENDI DANS LA VILLE DE KINSHASA

II.1. URBANISATION DE LA VILLE DE KINSHASA

II.1.1. Les causes de la croissance urbaine :

Elles constituent un facteur important de la croissance démographique de la ville de Kinshasa.

a) La croissance naturelle

Alors qu'au début du 20eme siècle, Kinshasa n'est qu'un petit centre urbain de 10.000 habitants, elle connait un essor important dès les années 1920. C'est en effet en 1922 que la Ville supplante Boma, trop excentrée, et devient capitale du Congo Belge. Il s'en suit une croissance économique forte incitée par l'augmentation des investissements et par là un besoin de main d'oeuvre conséquent, pour l'industrie surtout, qui migre vers la cité (Pain, 1984). En 1960, la population Kinoise est au nombre de 400.000 hab. En moins d'une décennie, elle double pour atteindre 901.520 habitants en 1967 (Ministère du Plan, 2005). La situation socio-économique du pays est alors catastrophique et amène de plus en plus de ruraux à migrer vers Kinshasa. Il est question d'un accroissement annuel moyen de 9% entre 1924 et 1970 (Pain, 1984). Actuellement, bien que les données statistiques ne soient pas parfaitement fiables, elle est estimée à plus de 8 millions d'individus avec un taux de croissance annuel moyen stabilisé autour des 4% (Ministère du Plan, 2005).

La structuration de la population Kinoise suit une pyramide des âges à peu près également répartie entre les deux sexes, posée sur une large base puisque plus de 50% de la population a moins de 15 ans et un sommet particulièrement fuselé du fait d'une espérance de vie à la naissance ne dépassant pas les 54,36 ans en 2009 (Congo Kinshasa statistiques-mondiales.Com).

b) L'exode rural et croissance migratoire

Les raisons de l'exode et croissances migratoire sont les suivantes : la recherche d'un emploi , la recherche d'une vie meilleure , le goût de l'aventure , les études supérieures et les établissements supérieur ou universitaire , l'aspiration de devenir citadin , la fuite des travaux de champs , les salaires plus élevés et l'animation urbaine , les guerres et les conflits politiques d'où diminution de la force de travail en milieu ruraux. Les troubles politiques qui se sont succédés depuis 1990 et les guerres qui s'en sont suivies ont occasionné des gros mouvements de la population. Et la ville de Kinshasa, en l'espace d'une décennie, a accueilli beaucoup de déplacés de guerre. Les recensements risquent de déjouer tous les pronostics des démographes.

II.1.2. L'espace urbain

Construite sur une vaste plaine à l'Est et des collines à l'Ouest constituant un amphithéâtre entaillé par les rivières, Kinshasa compte 24 communes dont certaines sont situées sur les collines comme Mont-Ngafula (358,90 ha), Bumbu (5,30 ha), Selembao (23,18 ha), Kisenso (16,60 ha), Ngaliema (224,30 ha) surplombant les vallées encaissées. Certaines communes comme Makala (5,60 ha) et Ngaba (4,00 ha), bien que situées en une partie dans la plaine, commencent par endroit à prendre de l'altitude des collines en périphérie. Sur les plaines alluviales de la ville, il y a les communes de Limete (67,60 ha), Kalamu (6,64 ha), Bandalungwa (6,82 ha), Ngiri-Ngiri (3,40 ha), Kinshasa (2,87 ha), Barumbu (4,72 ha), Lingwala (2,88 ha), etc. Elles subissent des inondations et marécages lors de grosses pluies diurnes. Cela est dû au mauvais drainage des plaines alluviales qui sont inondées en saison des pluies.

Dès sa création, Kinshasa a débuté avec les communes de Kintambo (3,9 ha), Gombe (29,33 ha), Kinshasa (2,87 ha), Barumbu (4,72 ha), Lingwala (2,9 ha). Pour ainsi s'étendre avec les communes de Selembao (23,18 ha) dans les collines et puis sur la vaste plaine située au-delà de la rivière N'djili avec la commune de N'djili (11,40 ha), Masina (69,73 ha), Kimbasenke (297,78 ha), N'sele(898,79 ha), Maluku (7.948,80 ha). L'on constatera après sa création, la naissance des cités planifiées de Lemba (23,70 ha), de Matete (4,88 ha).

II.1.2.1. La dimension spatiale : une planification urbaine insuffisante

a) La planification urbaine à l'époque coloniale : la base du déséquilibre socio-spatial de l'urbanisation kinoise

La période allant de 1881 à 1930 peut être considérée comme la période marquant le début de l'organisation spatiale de la ville de Kinshasa. Les développements de cette époque sont surtout basés sur la régulation foncière assurée par l'État. Cependant, la production de la ville se caractérise alors par l'absence d'outils de gestion adéquats (Lusamba, 2001). C'est vers la fin de cette période, en 1923, avec le transfert de la capitale de Boma à Kinshasa, que la ville acquiert de manière évolutive un modèle ségrégatif, programmé et planifié pour mieux organiser le territoire urbain (LeloNzuzi, 2011 ; Maximy, 1984 ; Pain, 1984). Motivé dans son rôle de régulateur, l'État modernise le système de gestion administrative et aménage les grands équipements (port capable d'accueillir de grands navires, gare ferroviaire, casernes, etc.) et les infrastructures de base (routes, chemins de fer, etc.) (Maximy, 1984 ; Pain, 1984). Les justifications essentielles de l'organisation spatiale de la ville sont à la fois d'ordre économique et politique (Maximy, 1984). Sur le plan économique, l'État favorise l'exportation des matières premières à travers un réseau de postes commerciaux jalonnant les principales voies de communication. Sur le plan politique, le pouvoir assure sa domination grâce à un réseau de postes militaires. L'objectif politique était aussi de produire un paysage urbain attrayant pour assurer le bien-être des populations. Ainsi, à cette époque, l'aménagement de l'espace implique la planification de l'occupation du sol en veillant sur l'équilibre entre les besoins en croissance et une offre en terrain conséquente assurée par les chefs coutumiers.

Entre 1930 et 1960, l'État planifie la création des quartiers, fixe leur taille, la répartition de la population et fournit les infrastructures et services de base nécessaires à l'organisation et à la gestion de l'espace urbain. Cette politique a conduit à un zonage entre les quartiers d'affaires et commerciaux, les quartiers résidentiels européens et ceux des travailleurs indigènes, en essayant d'éviter la création des quartiers populaires insalubres.

Durant toute la période coloniale, le développement urbain recherche une cohérence entre le désir d'un urbanisme adapté au modèle occidental qui se veut garant des formes architecturales ou esthétiques et des règles de sécurité ou d'hygiène. L'on cherche aussi à planifier la réalisation des travaux publics : équipements, voiries et drainages, réseau d'eau et d'électricité, etc. Au final, c'est un habitat de type européen très attractif et bien équipé qui a été produit d'un côté, et de l'autre, un habitat traditionnel avec moins d'infrastructures et services de base et donc moins attractif (Saint Moulin, 2010). Même si le développement urbain global est marqué par la maîtrise et la valorisation de l'espace public (Katalayi, 2014 ; LeloNzuzi, 2011), les bases d'une ville double sont mises en place à cette époque. L'implication des chefs coutumiers dans la distribution et la commercialisation des parcelles de terrain, alors de moindre importance, prend de l'ampleur à la veille de l'indépendance (Mpuru et Kibala, 2016 ; Kabamba, 2014 ; Katalayi, 2014). Après l'indépendance, c'est à partir de l'habitat produit pour les indigènes que l'expansion va débuter pour s'étendre dans les zones périurbaines lointaines.

b) La planification urbaine après l'indépendance : l'ancrage des difficultés socio-spatiales de l'urbanisation kinoise

Comme dans nombre de villes situées en Afrique subsaharienne, il est manifeste que la politique menée à Kinshasa en matière d'aménagement du territoire a été et reste très peu performante (SOSAK, 2014).

Le décret du 20 juillet 1957 fait, jusqu'à ce jour, office de Code de l'urbanisme en RDC. Il propose deux outils complémentaires de planification urbaine, dont le premier est le Plan Local d'Aménagement (PLA). Ce dernier définit la destination principale des grands secteurs urbains, les zones d'extension et un schéma de structure pour la voirie. Il s'agit donc d'un dispositif stratégique au sens où nous l'avons défini au chapitre II. Le second outil est le Plan Particulier d'Aménagement (PPA), celui-ci correspond à un plan d'occupation du sol qui, en théorie, représente un dispositif de liaison entre les documents stratégiques et les outils de l'aménagement opérationnel. En effet, les PPA doivent respecter les principes retenus dans le Plan Local d'Aménagement. Ils sont très détaillés et concernent des périmètres relativement restreints. À l'échelle de l'îlot, ils fixent les règles de construction, d'occupation du sol, d'alignement de voirie, etc. En théorie, le PLA est essentiel pour identifier les futures terres urbanisables, en fonction du site et des fonctionnalités de la ville, mais aussi des moyens de communication et d'accès aux services et équipement de base. Le PPA, quant à lui, permet de contrôler les nouvelles constructions et installations des équipements et de la population. En réalité, un regard rétrospectif sur la planification urbaine de Kinshasa depuis l'indépendance montre que ces documents de planification sont suivis de peu d'effets concrets sur le terrain (LeloNzuzi, 2017 ; Kabamba, 2014 ; Katalayi, 2014 ; SOSAK, 2014 ; LeloNzuzi, 2011). La planification de la croissance urbaine n'a été, en réalité, effective que pendant la période coloniale.

Les récentes études estiment que la surface totale construite à Kinshasa a fortement augmenté ces dernières années (Angel et al., 2016 ; SOSAK, 2014). Par contre, la fourniture d'infrastructures et de services collectifs ne suit pas le rythme de cette croissance (INS, 2014). L'expansion urbaine continue même en présence de problèmes liés au transport. Kinshasa est une ville à structure monocentrique où les fonctions administratives et les opportunités d'emplois, le marché central, les bureaux et les sites industriels, sont concentrés autour du centre-ville.

II.1.2.2. L'espace humain dans une ville

La ville concentre du coup tous les problèmes de grandes villes du Tiers Monde : paupérisation, maladie, insalubrité, précarité,... Telles sont les caractéristiques de la vie de la majeure partie de la population kinoise.

v Toponyme

En kikongo, Kinshasasignifie le « Marché au sel » (de nshasa= « sel » et du locatif ki). Ce nom devint officiel après l'indépendance du pays, en 1966, remplaçant celui de « Léopoldville » qui fut donné en 1881 par l'explorateur Henry Morton Stanley en l'honneur du roi des belges Léopold II au service duquel il se trouvait.

En face, sur la rive droite du fleuve Congo, se trouve Brazzaville, capitale de la république du Congo. Pour bien différencier les deux pays ayant « Congo » dans leurs noms, on appelle parfois la république démocratique du Congo « Congo-Kinshasa » et la république du « Congo-Brazzaville ».

Kinshasa forme une entité administrative à statut particulier, c'est le centre administratif, économique et culturel de la république démocratique du Congo. Elle s'étend sur plus de 30 km de l'est à l'ouest et sur plus de 15 km du nord au sud. Ses habitants sont appelés les Kinois. La population de Kinshasa contient des représentants de la majorité des ethnies du Congo.

v Capitale grandissante

En 1923, la ville hérita de la fonction de centre administratif assumée jusque-là par Boma, par la mise en application de l'arrêté royal du 1er juillet 123. La ville était auparavant un « district urbain ». À cette époque, Léopoldville est confinée aux communes de Kitambo et de la Gombe actuelle développées autour de la Baie de Ngaliema. Ensuite apparurent les communes de Kinshasa, de Barumbu et de Lingwala. Dans les années 1930, celles-ci accueillent la majorité des logements pour les employés de la Chanic, la Filtisaf et l'UtexAfrica. Léopoldville ne devint juridiquement une ville que le 25 juin 1941 (avec 5000 hectares et 53000 habitants). Par la même occasion, elle devient capitale de la colonie, chef-lieu de la province du Congo-Kasai et du district du Moyen-Congo. Elle était divisée en deux zones : la zone urbaine, avec Léo II, Léo-Ouest, Kalina, Léo-I ou Léo-Est, et Ndolo ;et la zone indigène au sud. La croissance de la ville s'amplifie en 1945 avec la fin du travail forcé, qui permet aux populations noires d'augmenter.

v v Les problèmes écologiques

La ville est confrontée à d'importants problèmes écologiques.

Au premier rang, le problème de l'énergie. En effet, en dépit d'un fort potentiel hydroélectrique des barrages d'Inga I et II, le réseau électrique est vieillissant, mal calibré et peu étendu. Les branchements illégaux et les incidents quotidiens, d'origine naturelle ou humaine, provoquent des pannes à répétition. L'absence d'une énergie disponible partout et peu couteuse explique l'usage des autres sources d'énergies. En 1984, Marc Pain montre qu'environ 45% de la population fait la cuisine avec des combustibles d'origine pétrolière, la grosse majorité des autres avec du bois ou du charbon de bois provenant de la déforestation.

Le second est la gestion de l'eau. L'eau potable est assurée par la société publique Regideso. Mais les infrastructures de traitement et d'acheminement de l'eau sont également vétustes et limitées, donc incapables de satisfaire les demandes grandissantes de la ville. La suspicion sur la qualité de l'eau est la raison pour laquelle grandit un marché de l'eau en bouteille et s'installent des systèmes de filtration chez les particuliers aisés. Sans eau courante, des quartiers entiers emploient le système D.

Carte II.1. : Carte administrative de la Ville province de Kinshasa.

II.1.3. A l' origine de la commune annexe

Jadis, Mont Ngafulafut un grand village situé dans un territoire suburbain etqui se trouvait sur la terre des Bahumbu, qui en sont natifs et propriétaires. Ce no m de Mont-Ngafula tire son origine de deux mots à savoir : Mont qui signifie colline etNgafula, nom du chef (Kapita) du village. Selon le rapport de la commune, avant l'indépendance de la République Démocratique du Congo, cette partie de la ville deKinshasa avait connu une immigration du peuple Teke, venu pour la plupart de la partiesud-ouest de la République du Congo Brazzaville (Rapport annuel, Exercice 2010).A cette même époque, un autre groupe, les Laris bien que formant une infime minorité,vint s'installer à côté des Teke qui les avaient précédés.

Mont-Ngafula est devenu par le décret-loi du 13 octobre 1959 portant organisation des communes et des villes notamment en ses articles 117 à 123, une zoneannexe et a cessé d'être un grand village des Bahumbu et, par le même fait, elle a été détachée du territoire de Kasangulu dont elle dépendait et fut rattachée à la ville de Kinshasa. Huit ans après, la zone annexe entre dans le statut spécial des communes suburbaines par l'ordonnance loi n°67-117 du 10 avril 1967 portant organisation territoriale, administrative et politique. Cependant, par l'ordonnance présidentielle n°008-24 du 20 janvier 1968, la commune suburbaine de Mont-Ngafula a obtenu le statut des communes urbaines de la capitale, consacrant ainsi sa création officielle en tant que commune urbaine (Carte II.2).

Carte II.2: La commune de Mont-Ngafula dans la ville de Kinshasa

Située au Sud-Ouest de la ville de Kinshasa, l'actuelle commune de Mont -Ngafula faisant partie des zones annexes des Léopoldville a été intégrée dans celle-ci et a eu le statut de commune par l'arrêté n°69-0042 du ministère de l'intérieur du 23 janvier 1969 fixant les communes de Kinshasa au nombre de 24. La commune de Mont -Ngafula a une superficie de 358,90 km² (quatrième en superficie) avec une population de 223.132 habitants, soit une densité de 622 habitants par kilomètre carré. Elle est limitée : 1° Au nord par les communes de Makala, Selembao, Lemba et Kisenso ; 2° Au Sud par le territoire de Kasangulu (Kongo-Central) ; 3° A l'Est par les communes de N'djili, Kimbanseke et N'sele ; 4° A l'Ouest par la commune de Ngaliema et la République du Congo. La commune de Mont-Ngafula a une vocation agro-pastorale et touristique. Cependant, elle éprouve d'énormes difficultés pour la réhabilitation de routes de desserte agricole et la répartition des ponts.

II.2.Le quartier Mitendi dans la ville de Kinshasa

Dans ce deuxième chapitre de notre étude, nous nous préoccuperons de faire la connaissance de notre milieu de recherche qui est le quartier Mitendi. Il s'agit d'une approche géographique qui portera sur les aspects que voici :

v La situation géographique et son étendue.

v L'aperçu historique et l'organisation administrative actuelle.

v Les aspects géophysiques.

v Les aspects sociodémographiques et économiques.

v Les équipements socio collectifs et quelques problèmes environnementaux.

II.2.1.Localisation du quartier Mitendidans la commune de Mont-Ngafula

Carte II.3 : Localisation du quartier Mitendi dans la commune de Mont-Ngafula

Comme l'illustre la carte II.3, le quartier Mitendi créé depuis 1987, est limité :

v au nord par la localité Nkayi et le quartier Lutendele,

v au sud par le quartier Mbuki et une Kasangulu,

v à l'Est par le quartier Musangu, kimwenza dont il se sépare par les rivière Lukaya et Mambidisi

v Enfin à l'ouest, c'est la localité kimvula qui le délimite qui fait sa frontière avec la province du Kongo central (territoire de kasangulu).

Le quartier Mitendi est l'un des plus vastes de la commune de Mont-ngafula. Sa superficie mesure 1150 ha soit 3,2% du territoire total de la commune de Mont-ngafula.

v Bref notice historique

C'est en 1987 que le quartier Mitendi fut créé. Il faisait administrativement partie intégrante du territoire Matadi-Mayo, qui a cause de son étendue très vaste, a suscité la décision de l'autorité politico-administrative de la ville et de la commune pour qu'il soit découpé afin de faciliter la coordination des activités politiques et administratives et surtout rapprocher les administrés (population) des autorités municipales.

La toponymie du quartier signale que le nom Mitendiou Muteni, mot d'origine Humbu qui signifie lumière. C'est le feu NsanzadiMakamba Gustave qui fut le premier chef coutumier. A sa mort, il fut remplacé par son neveu Mbala-Nkunku décédé en 1991. De 1991à 2019, ce fut le tour de monsieur Mbala Bobo-Paul qui le remplaça après 18 ans de règne.

Ainsi la famille désigna alors Monsieur MbutaNkuku Jean Paul en remplacement de son défunt Papa Mbala Bobo, alors que le groupement de Mbenseke- Mfuti s'était opposé à sa désignation. Ce qui provoque de sérieux problèmes de succession suite aux divergences ainsi créées au sein des familles.

Actuellement c'est sa nièce MbukaNdona Anne qui depuis le 15 février 2015 est à la tête du groupement qui est organisé en localités coutumières. Le quartier Mitendi est dirigé par Monsieur Mbala Ndonzuao Anselme assisté par un adjoint Monsieur BalendaNsoki Saint Paul.

II.3. ASPECTS BIO-PHYSIQUES

A l'instar de la plupart des quartiers de la commune de Mont-ngafula, la morphologie (relief) du quartier Mitendi est constituée par un paysage des collines arrondies qui se suivent et entrecoupées des vallées encaissées. Ces dernières étant le plus souvent drainées par les cours d'eau avec des lits divagants.

Les collines sont sujettes à des ravinements sur des sites occupées par les habitants, avec des constructions anarchiques qui provoquent des érosions en saison pluvieuse. Les vallées humides sont des espaces maraichers et piscicoles explicités par la population pour nourrir la ville.

L'hydrographie du quartier Mitendi compte deux cours d'eau importants à savoir la rivière Mitendi et le ruisseau Mambidisi leurs eaux permettent l'arrosage des cultures maraichères qui se pratique dans leurs vallées.

Le sol est argilo-sablonneux sur les versants et les sommets des collines alors que les vallées sont garnies des sols alluvionnaires (limoneux) favorables aux cultures dans laquelle évolue l'espace en expansion du quartier périphérique Mitendi. En effet comme toute région de Kinshasa dont Mitendi fait partie, ce dernier jouit d'un climat tropical humide du type AW4 selon la classification de Köppen. (PAIN M, 1979)

Il fait chaud toute l'année avec une moyenne annuelle de 25°C. Une caisse relative est cependant séparée pendant la saison sèche (18-20°C) qui dure 4 mois contre une longue saison pluvieuse de plus ou moins 8 mois (total annuel 1400-1500mm/an).

Le tableau ci-après présente les valeurs pluviothermiques enregistrées à la station Météo (mettelsat) de Binza-Delvaux.

Tableau II.1. Données pluviothermiques

Mois

J

F

M

A

Ma

J

Jt

At

S

O

N

D

ANNÉE

T°C

25,6

25,8

26

25,3

23,4

21

23,4

24,9

24,9

25,6

25,3

24,9

24,67

Pmm

101,5

207,9

164

139,8

150,8

0

0

16

15

255,8

290,4

171,4

1512,6

Source : Mettelsat, 2019

Figure II.1 : Diagramme ombrothermique du quartier Mitendi en 2019

Carte II.4 :Le degré de pentes au quartier Mitendi

Cette représentation cartographique (Carte II.4.) nous montre comment se présente le quartier Mitendi suivant la dénivellation, sinon le degré de pente se trouvant dans ce milieu. Qui va de façon graduelle, en commençant de 0 degré à 4, jusqu'au dix-neuvième degré. Elle nous montre également l'allure de terrain, ce qui veut dire que c'est un espace à forte pente.

II.4. DONNÉES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

La section précédente de notre étude, vient de décrire quelques aspects géophysiques relatifs à notre milieu d'étude. A présent l'attention est localisée sur l'analyse de quelques données démographique.

Les aspects retenus sont les suivant :

v L'évolution des effectifs démographiques ;

v La répartition spatiale de la population ;

v La structure selon l'âge, le sexe et les catégories socioprofessionnelles.

II.4.1 Evolution des effectifs de la population

Selon les rapports administratifs du bureau du quartier Mitendi, sa population était estimée à 16.700 habitants à la fin de l'année 2019.

Néanmoins, on constate que ces effectifs démographiques ont connu une évolution au cours de dix dernières années soit de 2010 à 2019. Le tableau ci-après confirme nos propos.

Tableau II.2. Effectifs de la population de 201O à 2019

Année

Effectifs

Indice évolutif

A base de 100

2010

15.291

100

2011

16.710

109,2

2012

18.551

120,2

2013

21.816

131,2

2014

22.515

148,8

2015

23.940

152

2016

29.534

158,3

2017

30.605 

158,5

2018

14.622 

106,5

2019

16.710 

120,7


Source
 : Rapport annuel bureau du quartier Mitendi 2019

Traitement statistique des données par l'auteur (Luzoladio Julio).

Figure II. 2 : Effectifs de la population de Mitendi 2010 à 2019

L'analyse interprétative des données statistique reprise dans les tableau ci-haut, est illustré par les graphique, montre que la population du quartier Mitendi connait une évolution croissante au court de la période considérée allant de 2010 à 2019 pour un indice évolutif évaluer a 108,4. En considèrent les années successives, en remarque également une croissance continue sauf entre les années 2018 et 2019 qui présente une baisse.

En effet, cette période a connu une restructuration dans l'organisation territoriale et administrative du quartier Mitendi, avec la décision de l'autorité créant un nouveau quartier comme dénommé Kimvula. Cet acte administrative a entrainé la réduction de l'effectif global de la population toute fois, il faut retenir que la croissance global de la population du quartier Mitendi s'explique par la conjugaison de deux facteurs essentiels à savoir : la croissement naturelle par les naissances et les décès d'une part et d'autre part par le mouvement migratoire, comme le confirme les tableaux ci-après.

II.4.2. Répartition des populations selon les localités

Représentation de la répartition de la population de Mitendi selon leurs localités.

Tableau II.3 : Les effectifs démographiques selon les localités.

Localités

Effectifs

%

1

Mitendi I

3985

24

2

Mitendi II

1257

7

3

Mbenseke I

3619

22

4

Matusa

1985

12

5

Nsanzadi

2177

13

6

Nkayi

232

1

7

Jolie site

3445

21

8

Kimbinsa

227

1,4

9

Croix rouge

273

1,6

TOTAL

 

16700

100

Traitement statistique par l'auteur (Luzoladio Julio)

Source : Rapport annuel du bureau du quartier

Effectif démographique selon les localités

Figure II. 3 : Effectif démographique

La considération des renseignements statistique du tableau II.3et la figure qui l'accompagne nous permet de réaliser quelque commentaire en rapport avec la répartition de la population du quartier Mitendi dans les localités. Ainsi trois classes de peuplement se dégagent à savoir : les localités peuplées ayant le taux supérieur à 20% comme Mitendi 1, MbesekeMfuti et Jolie site.

Les localités moyennement peuplées avec un taux variant entre 10 à 20 % comme Matusa et Nsazadi. En fin les localités peu peuplée dont le taux est inferieure a 10 % comme Mitendi II,Croix rouge, Kimbinsa et Nkayi. L'inégalité des peuplements s'explique par trois facteurs essentiels qui sont : l'ancienneté de l'occupation, la disponibilité en infrastructure et en équipements de base et sans oublier l'accessibilité.

II.4.3. Structure de la population du quartier Mitendiselon l'âge, le sexe et les catégories socio-professionnelles.

Tableau II.4. Structure de la population selon l'âge et sexe

Groupes d'âges

P0PULATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

POPULATION GENERALE

 

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

%

O-4

1035

1406

2711

0

0

0

1305

1406

2711

 

 5-9

1275

1346

2621

0

0

8

1275

1346

2621

 

 10-14

1500

1332

2832

3

0

3

1503

1332

2835

 

15-17

1023

1300

2323

0

0

0

1023

1300

10490

 

ST

5103

5384

10487

3

0

3

4106

5384

10490

62,78

18-22

422

585

1027

0

1

1

442

586

1028

 

23-27

384

542

926

0

0

0

384

542

926

 

28-32

362

387

749

0

0

0

362

387

749

 

33-37

351

358

709

0

0

0

351

358

709

 

38-42

332

345

677

0

0

0

332

345

677

 

43-47

138

149

287

0

0

0

138

149

287

 

48-52

128

137

265

0

2

2

128

139

267

 

53-57

125

128

253

0

0

0

125

128

253

 

58-62

125

128

253

6

0

0

125

128

253

 

ST

2480

2874

5354

6

3

9

2480

2877

5357

32,06

63-67

122

127

249

2

0

2

124

127

251

 

68-72

111

119

230

0

0

0

111

119

230

 

73-77

86

91

177

2

0

2

88

91

179

 

78-82

78

75

153

0

0

0

78

75

153

 

83-87

26

/

26

0

0

0

26

0

26

 

88-92

21

/

21

0

0

0

21

0

21

 

93 et plus

3

/

3

0

0

0

3

0

3

 

ST

447

412

859

4

0

4

451

412

863

5,16

Total

8030

8670

19700

7

3

10

8037

8673

16710

100

Source : Bureau du quartier

FigureII.4 : Pyramide des âges

Source : Données du tableau II.4

A base des données statistique relative à la structure de la population selon l'âge et le sexe nous pouvons dégager les considérations suivantes :

v Les trois groupes d'âges représente par les jeunes, les adultes et les vieux sont inégalement répartir.

v Les jeunes prédominent soit 62,7% au détriment des adultes qui représente 32% et les vieux qui sont très minoritaire avec 5,1% seulement de l'ensemble. En effet, cette structure représente la situation démographique des pays en voie de développement dont fait partie dalleurs la république démocratique du Congo. Par ailleurs, on constate également une inégalité dans la composition de la population selon les sexes ou les femmes sont majorité par rapport aux hommes soit 51,9% contre 48,1%. D'une façon générale la supériorité numérique des jeunes par rapport aux autres groupes s'explique par le taux d'accroissement naturel qui est élevé.

II.4.3.2 Structure selon les catégories socioprofessionnelles

Le rapport annuel du bureau du quartier nous a permis d'épingler les catégories socio-professionnelle de la population comme, le renseignent le tableau ci-après :

Tableau II. 5 : Structure de la population par profession

PROFESSIONS

P0PULATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

POPULATION GENERALE

 

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Ajusteur

25

/

25

/

/

/

25

/

25

Eleveur

20

17

37

/

/

 

20

17

37

Electricien

16

/

16

/

/

/

16

/

16

Electronicien

12

/

12

/

/

/

12

/

12

Esthéticien

10

39

49

/

/

/

10

39

49

Enseignant

101

118

219

/

/

/

101

118

219

Boulanger

12

/

12

/

/

/

12

/

12

Briquetier

212

/

212

/

/

/

212

/

212

Informaticien

13

23

36

/

/

/

13

23

36

Infirmier

16

36

52

/

/

/

16

36

52

peintre

18

/

18

/

/

/

18

/

18

Frigoriste

14

/

14

/

/

/

14

/

14

Ma?on

220

/

220

/

/

/

220

/

220

Mécanicien

22

/

22

/

/

/

22

/

22

Cultivateur

1708

2686

4394

4

2

6

1712

2688

4400

Chauffeur

79

/

79

/

/

/

79

/

79

Charpentier

135

/

135

/

/

/

135

/

135

Coiffeur

45

7

52

/

/

/

45

7

52

Religieux

35

288

323

/

/

/

35

288

323

Menuisier

63

/

63

/

/

/

63

/

265

Jardinier

100

165

265

/

/

/

100

165

265

Plombier

18

/

18

/

/

/

18

/

18

Policier

8

5

13

/

/

/

8

5

13

Militaire

7

2

9

/

/

/

7

2

9

Carreleur

16

/

16

/

/

/

16

/

16

Staffeur

2

/

2

/

/

/

2

/

2

Total

2927

3382

3313

4

2

6

2931

3388

 

Source :Enquêtes de terrain, 2020(Bureau du quartier)

II.5. Organisation et subdivision administrative du quartier

Comme tous les quartiers urbains de la ville de Kinshasa en général et de la commune de Mont-ngafula en particulier, le quartier Mitendi fonctionne selon l'organigramme représenté par la figure ci-après (fig. II.4)

Organigramme du quartier Mitendi

Chef du Quartier

Chef du Quartier adjoint

Le Secrétaire

Pool agents recenseurs

Bureau de la population

Figure II.5: Organigramme fonctionnel du quartier Mitendi

Source : Rapport annuel, Bureau du Quartier Mitendi, 2019

Les attributions ou taches du personnel du bureau du quartier se présente comme suit :

v Le bureau fonctionne avec 7 agents dont 3 sous-statuts et 4 sous contrats.

v Le chef du quartier titulaire est le responsable politico-administratif n°1 du quartier il supervise et coordonne l'ensemble des activités et service, veille sur le fonctionnel les activités, la sécurité des personnes et leurs biens dans le quartier.

v Le chef du quartier adjoint est la deuxième personnalité locale, il remplace le chef du quartier titulaire en cas d'empêchement et absences.

v Le secrétaire gère les affaires administratives du bureau du quartier notamment en expédition, réception des correspondances. Il établit les rapports administratifs et rédige les comptes rendus des réunions.

Le chargé de la population s'occupe des évènements sociodémographiques. Il est assisté par un pool des agents recenseurs pour le dénombrement et l'établissement des statistiques conformément à la lettre n°0877/501/018/BB/TWN du 28/10/2017.

Sur le plan administratif le quartier Mitendi compte 8 localités dirigées par des chefs des localités et des rues. Il s'agit des localités suivantes :

Mitendi 1, Mitendi 2, Nsanzadi, Jolie-Site, Nkayi, Mbenseke-Mfuti, Kimbinsa, Matusa, Croix rouge. Le quartier a 128 rues dirigées par des chefs des rues.

Carte II. 5 : Carte administrative du quartier Mitendi

II.6. Situation économique et infrastructures (équipements) socio-collectives

Pour son fonctionnement quotidien, la population du quartier Mitendi dispose quelques infrastructures ou équipements socio-collectifs. Ces équipements lui permettent de satisfaire ses besoins. Différentes activités sont exercées à savoir : économique, éducatif, sanitaire, religieuses et des services publics.

II.6.1 Du point de vue socio-économique

La vie économique du quartier Mitendi se base sur quelques activités qui permettent à sa population de s'assurer une certaine survie quotidienne dans le cadre de sa substance. Il s'agit des activités agricoles, de l'élevage de micro-commerce qu'occupent dalleurs la majorité des habitants vu son statut urbano-rural.

Cependant, il y a lieu de signaler également la présence de quelques activités de service public comme les stations-services (installées le long de la route n°1 Kinshasa-Matadi).

II.6.1.1 Agriculture

Le quartier Mitendi est une entité administrative et périphérique de la commune de Mont-ngafula. Il est donc un quartier urbano-rural dont la majorité de la population pratique l'agriculture comme d'ailleurs le rapport annuel du bureau du quartier de l'année(2018).Il s'agit des cultures maraichères (légumes) pratiquées dans les vallées des rivières (lukaya etc.) et même sur les versants et les replats des collines occupés par les habitants.

Les principales cultures pratiquées sont notamment :

Ces cultures servent à l'alimentation de la population locale d'une part et à l'approvisionnement des marchés municipaux de Kinshasa. Signalons que dans les périphéries lointaines, aux frontières du territoire de Kasangulu on trouve d'autre champs produisant d'autres produits (manioc, maïs, ciboulette, haricot etc.) destinés à l'alimentation familiale et à la vente dans les marchés locaux(Mitendi) ou dans d'autres quartiers de Kinshasa et de Mont-ngafula (Matadi kibala, cité pumbu, UPNetc.)

II.6.1.2 L'élevage familial et les fermes

Les observations effectuées sur le terrain et la consultation des rapports administratifs du bureau du quartier nous ont permis de constater que dans le quartier Mitendi, la population pratique l'élevage familial pour l'alimentation des ménages.

Cependant vu la disponibilité en espaces exploitables, il existe 3 grandes fermes dans le quartier Mitendi en voici les caractéristiques.

Tableau II.6: Les fermes du quartier Mitendi

Nombre

Désignation

Adresse de localités

Activités

1

Ferme Elo

Loc. Nsazadi (le long de la route nationale)

Aviculture, Porcin, Maraichage

2

Ferme Mvumba

Loc. Mbensekemfuti

Porcin, Maraichage

3

Ferme Fondal

Loc. Matusa

Aviculture, Maraichage

Source : Rapport annuel bureau du quartier Mitendi.

Photo II.1 (a, b, c) : élevage des porcs

Photo II.2 : Une des maisons des travailleurs à la ferme

Source : Ferme fondal

On constate que ces trois fermes sont situées le long de la route de Matadi. Cette localisation facilite l'accès aux clientèles potentiels et à leurs approvisionnements. En outre, il n'y a que 3 localités qui possèdent des fermes ; notamment les localités Nsanzadi, Mbesenke et Matusa. Trois types d'activités y sont organisés à savoir les élevages avicoles (poules, oeufs), porcins sans oublier les cultures maraichères. Toutes ces activités contribuent à l'alimentation des habitants d'une part et à celle des populations d'autres quartier de la capitale.

II.6.1.3 Les marchés locaux

L'existence des marchés locaux communément appelés Wenze dans le quartier constitue une activité économique de la vie quotidienne de la population de Mitendi à laquelle, il faut ajouter d'autres activités du micro-commerce de type informel. Il s'agit de vente dans les parcelles, ou le long de rues(avenues), des boutiques, terrasses, kiosques, pharmacies, dépôts des ciments, vente des matériaux de constructions (quincaillerie), plomberie, menuiserie, garages, quados ; le secteur hôtelier également est une activité qui de plus en plus commence à prendre de l'ampleur dans le quartier Mitendi. Exemple les hôtels...En ce qui concerne les marchés, le rapport du bureau du quartier signale que le quartier Mitendi possède un seul marché local situé au terminus de Kimvula, sur l'espace RTNC.Les autres localités par manque d'espace se contentent des rues, et parcelles pour vendre les différents produits de première nécessité alimentaire et autres.

Les trottoirs et les carrefours sont occupés illégalement par une certaine catégorie de la population. Constitués par le croisement des grandes artères, les carrefours sont choisis comme cadre pour de multiples activités informelles. Ces espaces publics sont des véritables marchés de proximité où viennent s'approvisionner aussi bien des clients venus de loin, de passage en voiture ou à pied, à vélo ou à motocyclette.

Photos II. 3 : Marché de Mitendi juste à côté dela RN1

Source : Enquêtes de terrain, Luzoladio, Juillet 2020.

Il s'agit de la vente au mini-détail de quelques produits alimentaires : tomates fraiches, ou en boîte, sel, oignon, arachides grillées, mises en tas sur des boîtes de tomates déjà utilisées, bananes, bombons, etc.

Photos II. 4 : Marché de Mitendi à l'intérieur

Source :Enquêtes de terrain, Luzoladio, Juillet 2020.

II.6.1.4. Les stations-services

Le quartier KIMVULA est traversé par la route nationale n°1 quoi relie Kinshasa à la province du kongo centrale (route de Matadi). Vu le trafic et la circulation qui caractérise cette route, des opérateurs économiques à travers leurs entreprises ont installé des stations-services pour approvisionner les véhicules des transports en circulation sur cette voie principale. Jusqu'à présent, il s'agit de deux stations-services qui sont :

v Station Total dans la localité Mitendi ;

v Station Merine dans la localité Matusa ;

Photo II.5 : Station total juste en diagonal de terminus

Source : Cliché, enquête de terrain, Luzoladio 2020

II.6.2. les équipements socio-collectifs

Le quartier Mitendi dispose de quelques équipements sociocommunautaires. Il s'agit des infrastructures scolaires, sanitaires, religieuses, viaires et de l'habitat avec ses équipements d'accompagnement en énergie électrique.

Conclusion partielle

L'objet de ce deuxième chapitre de notre travail à consister à faire la connaissance du milieu de recherche à travers sa présentation dans ces différents aspects. Ainsi nous venions de décrire les aspects géographiques du quartier Mitendi. Dans cette approche nous avons situé notre milieu d'étude et épinglé quelques données sociodémographiques, économiques, infrastructurelles et environnementales en général. Etant donné que notre mémoire porte sur l'évolution de l'habitat, l'approche historique et l'organisation administrative actuelle ont également fait l'objet d'analyse. Le troisième chapitre se propose justement d'évaluer la dynamique de l'habitat dans le quartier d'étude.

CHAPITRE TROISIEME : CARACTERISATION DE LA DYNAMIQUE DE L'HABITAT DU QUARTIER MITENDI

Dans l'organisation de l'espace, l'habitat constitue l'une des composantes essentielles qui participe à sa structuration. Dans ce contexte l'analyse des indicateurs qui les caractérisent est une démarche nécessaire dans la réalisation de tout projet visant l'aménagement de l'espace tant urbain que rural.

En ce qui concerne notre étude, l'exploration sur terrain à travers une enquête a été nécessaire pour recueillir les informations nécessaires du point de vue socio démographique d'une part et en rapport avec la dynamique même de l'habitat de l'autre au quartier Mitendi, ainsi l'articulation de ce troisième registre de notre mémoire comporte les aspects que voici:

v Le profil sociodémographique des enquêtés,

v Les aspects relatifs au foncier urbain,

v La législation urbanistique,

v Le mode et statut d'occupation de parcelles,

v La typologie de l'habitat et morphologie de l'habitat,

v Et enfin la dynamique spatio-temporelle de l'habitat, sans oublier sa fonctionnalité.

III.1. Méthodologie d'approche et principaux résultats des investigations

Le chapitre de notre étude, analyse et interprète les résultats d'enquêtes effectuées surterrain au quartier Mitendi. Il est opportun d'esquisser la démarche méthodologique suivie pour arriver aux résultats attendus. La démarche a comme décrite dans la méthodologie du travail à l'introduction, s'est basé sur les enquêtes à l'aide de questionnaires auprès de quelques personnes dans la population échantillonnée du quartier Mitendi. Les résultats dégagés après dépouillement et interprétation, nous ont permisde tirer des conclusions valides, pour confirmer les hypothèses formuler au départ.

III.1.1. Identification des enquêtés

L'identification des enquêtés que nous avons approchées sur terrain dans le cadre de notre mémoire nous a permis de définir le profil de sujet interrogé à travers l'approche de quelques variables notamment : le sexe, l'âge, l'état civil, la profession.

III.1.1.1. Répartition des enquêtés selon le sexe et l'âge

Voici le résultat de l'enquête effectuée sur terrain en rapport avec les variables sexe et âge.

Figure III.1. Sexe des enquêtés

Source : Données du tableau III.1(en annexe)

La lecture interprétative des données statistiques relative à la variable sexe montrant une supériorité numérique des sujets masculins soit de 51 % par rapport au sujet féminin qui représente 48 %. Cette inégalité se justifie ou s'explique par la disponibilité ou l'intérêt manifesté par les hommes pour notre recherche. Il s'agit en fait d'un dossier social qui concerne l'habitat et le logement qui constitue d'ailleurs un problème crucial dans la ville de Kinshasa.

Figure III.2. Age des enquêtés

Source : Données du tableau III.1(en annexe)

En ce qui concerne l'âge des enquêtés, nous avons enregistré une répartition inégale pour les différentes tranches. Les enquêtés âgés de 39 à 45 ans et de53 à 60 ans sont relativement le plus représentés avec 20 % de l'ensemble enquêté. Ceux âgés de 32 à 45 ans et de 46 à 52 ans représentent 18 % pour chacune des tranches d'âge. Les autres groupes à savoir de 18 à 24 ans (12 %), de 25 à 31 ans (18%) et le plus âgé de plus de 60 ans (4 %) représente de scores faibles. Il se dégage de l'analyse faite concernant l'âge que dans l'ensemble notre échantillon est constitué de sujets adultes et éventuellement mure dont les réponses émises à nos préoccupations nous ont rassurés une certaine validité et fiabilité.

III.1.1.2. Etat civil

Le statut civil des enquêtés approchés au quartier Mitendi nous ont également intéressé dans notre recherche à l'issu des investigations faites sur terrain, nous avons récoltés les résultats ci-après :

Figure III.3 : Etat civil des enquêtés

Source :Données du Tableau III.2(en annexe)

En considération de l'état civil des personnes approchées sur terrain, 4 statuts civil se dégagent mais a proportion très inégale. Les mariés sont le plus représenté soit 60 % au détriment de célibataire (28 %). Les divorcés et les veufs sont très minoritaires avec 6 % pour chaque statut civil. La prédominance des mariés nous a permis d'établir les responsabilités de chef de ménages enquêtés et leurs intérêts pour répondre à notre préoccupation dans le cadre de la recherche initiée sur l'habitat.

III.1.1.3. Taille de ménage

Figure III.4 : Composition ou taille de ménage

Source : Données du tableau III.3 (en annexe)

En ce qui concerne la composition de ménage de personnes enquêtées, les résultats que nous avons obtenus sur terrain se présentent de la manière suivante :

La composition numérique des ménages enquêtés accuse des inégalités dans leurs représentations ; 4 modalités se sont dégagés à l'issu de notre enquête sur terrain. Le ménage composé de 6 à 10 personnes sont le plus représenté avec 60 %, alors que ceux de 2 à 5 personnes représentent 30 %. Les tailles de ménages faiblement représentées concernent ceux dont la composition varie entre 11 et 15 personnes soit 8 % et avec 1 personne, soit2 %.

Cette caractéristique relative à la composition des ménages présente une certaine corrélation avec l'habitat dans la mesure où la structure interne en dépend en termes de nombre des pièces par logement et même le nombre de personnes dans les parcelles.

III.1.1.4. Niveau d'étude des enquêtés

La variable niveau d'étude nous a également intéressés dans notre recherche, car la fiabilité des réponses et leurs validités en dépendent. A l'issu de l'enquête effectuée sur terrain, nous avons enregistré les résultats que voici en ce qui concerne le niveau d'instruction des sujets interrogés.

Figure III.5 : Répartition de sujet enquêté selon leur niveau d'instruction

Source Données du tableau III.4(en annexe)

La lecture de tableau et graphique permettent le commentaire que voici :

4 niveaux d'études caractérisent les enquêtés que nous avons approchés sur terrain. Cependant leur représentation statistique est inégale. Le niveau secondaire représente 48 %, Universitaire 26 %, primaire 20 %. Les " sans niveau" quant à eux sont très peu représentés avec 6 % seulement. La prédominance des enquêtés du niveau secondaire se justifie par l'impossibilité financière des parents pour soutenir le frais académique de leurs enfants à la fin des études secondaire (Exetat).

III.1.1. 5. Profession principale actuelle

Figure III.6 : Profession principale actuelle des enquêtés

Source : Données du Tableau III.5(en annexe)

En ce qui concerne les professions principales actuellement exercé par les personnes interrogées sur terrain, nous avons enregistré les résultats suivant :

Les professions déclarées par les enquêtés relevant de deux catégories d'activités informelles d'une part et formelles d'autre part. Les activités concernant les professions qui concernent à la survie des ménages. Il s'agit des activités qui produisent de revenus dérisoires par la subsistance des familles. Quant aux professions formelles nous y classons les fonctionnaires, les enseignants.

Dans cette rubrique relative aux professions des enquêtés, il siedde signaler la proportion non négligeable des inactifs qui comptent les sans emploi (30 %) et les étudiants (8 %).

III.2. Par rapport au foncier urbain et la législation foncière

La loi dite foncière en République démocratique du Congo, est actuellement, celle n°73-021 du 20 juillet 1973, telle que modifiée et complétée par celle n°80-008 du 18 juillet 1980, portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés. Bien qu'elle soit habituellement appelée « loi foncière », cette loi ne traite pas seulement du régime juridique de jouissance des terres, elle porte également sur « le régime général des biens », de l'article 1er à l'article 52 et sur « le régime des sûretés », de l'article 245 à l'article 396. (Notons en passant, qu'avec l'entrée en vigueur du droit Ohada en RDC, depuis 2012, cette dernière partie de la loi foncière, sur le régime des sûretés, est quasiment remplacé par l'acte uniforme Ohada portant organisation des sûretés).

Précisons cependant que la loi foncière traite de la jouissance de terres en ce qui concerne uniquement le sol (surface de la terre où l'on peut se tenir, construire, élever, cultiver, faire la chasse, etc.). La jouissance des autres composantes de la terre en tant que ressources naturelles telles que les eaux, les mines, les carrières, les hydrocarbures, les forêts, ... bien qu'ayant de rapport direct avec le sol, elle ne relève pas de la loi foncière et nous ne l'abordons pas ici. L'objectif que nous poursuivons, est de faire comprendre le système foncier congolais et les principales dispositions de la loi foncière, dans le but d'encourager son application effective et relever les pratiques illégales qui ternissent l'image du droit foncier congolais tout entier. Pour cela, la méthodologie adoptée, est essentiellement exégétique ou interprétative.

v Les principes fondamentaux du régime foncier congolais

1. Le sol - propriété exclusive de l'Etat congolais :

L'article 53 de la loi foncière dispose que « le sol est la propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l'Etat ». Cela signifie que l'Etat congolais a seul, un pouvoir suprême et directe sur tout le sol congolais et qu'il ne peut ni transférer ce pouvoir à quelqu'un d'autre ni le partager avec une autre personne ni le perdre au profit d'un tiers qui aurait usé du sol pendant longtemps. Ce pouvoir est donc supérieur à tout droit de jouissance ou d'occupation que les autres personnes peuvent se prévaloir sur une portion du sol congolais.

Ainsi, l'Etat étant le seul propriétaire de toutes les terres de la RDC, il est techniquement parlant, impropre que les autres personnes prétendent aussi être propriétaires des terres qu'ils détiennent à tel ou tel autre titre. Celles-ci sont titulaires des droits de jouissance, lesquels sont de droit de rang inférieur par rapport au droit de propriété de l'Etat

Ce droit de propriété foncière ne se confond pas avec la souveraineté étatique par laquelle l'Etat a droit d'imposer la loi ou la volonté politique sur tout son territoire.

Le droit de propriété de l'Etat sur tout le sol congolais, lui confère plusieurs prérogatives directes de jouissance et d'organisation du sol :

v L'Etat peut occuper ou jouir (lui-même) d'un terrain de son territoire par son affectation à un service public (présidence de la république, parlement, sénat,gouvernement, ministère, division, cours, tribunaux et parquet, le gouvernorat, le service du territoire, établissement publics, ...)

v L'Etat peut également affecter certains terrains à l'usage public ou en tolérer l'usage de tous : les terres de routes, de marchés, des sites publics, ... pour l'exercice des libertés populaires.

v L'Etat congolais peut accorder à une personne morale (société commerciale ou établissement public) le pouvoir de gérer (distribuer) certaines terres, de manière autonome (par concession de service public de gestion foncière ou par décentralisation technique de la gestion des terres) art 182 de la loi foncière. A l'heure qu'il est, ce mode de gestion n'est pas appliqué, toutes les terres de la RDC sont directement gérées par l'Administration foncière de l'Etat. Cette question du mode de gestion des terres relève de la politique nationale et l'article 181 de la loi foncière édicte que « le département (ou ministère) ayant les affaires foncières dans ses attributions applique la politique de l'État en matière d'affectations et de distributions des terres ».

v L'Etat peut aussi concéder certaines terres aux particuliers pour les mettre en valeurs afin de permettre aux particuliers de s'y établir et de réaliser leurs projets de développement.  

v L'Etat peut encore réaliser des aménagements et de lotissements, de même qu'il peut laisser momentanément d'autres terres sous l'occupation des communautés locales et leurs membres, pour sauvegarder de leurs intérêts vitaux.

v L'Etat peut récupérer tout terrain concédé ou faisant objet d'une jouissance coutumière, s'il n'y a pas mise en valeur suffisante ou lorsque l'intérêt général le justifie. Etc

III.3. Mécanismes d'occupation spatiale au quartier Mitendi

L'approche du mécanisme d'occupation spatiale en milieu urbain suppose l'analyse des aspects ci-après :

v il y a la période d'installation dans le quartier,

v Les provenances géographiques,

v Les motifs d'arrivés,

v Le statut d'occupation et d'appropriation parcellaire

III.3.1. Période d'arrivée au quartier Mitendi

Figure III.7 : Période d'arrivée des enquêtés

Source : Données du Tableau III.6(en annexe)

La considération des résultats relatifs à la période d'arrivée des personnes interrogées dans le quartier Mitendi met en évidence 2 tendances chronologiques d'occupation. En effet, la période d'avant 1960 jusqu'à 1989 traduit la première vague d'arrivée mais avec des proportions très faibles soit 8,6 % seulement. La deuxième phase d'arrivée de 1990 à 2000 accuse des représentations élevées soit 91,4 % de l'ensemble enquêté.

Cependant il faut signaler que 3 décennies se distinguent avec des fréquences différentes. Ainsi de 1990 à 2000 on a enregistré 20,8 % des personnes interrogées, de 2001 à 2010 30,6 % et enfin de 2011 à 2020 le score d'arrivé représente 40 %. Les ventes des parcelles par les anciens propriétaires (système de morcellement) d'une part et l'implication de l'autorité coutumière Humbu d'autre part justifie cet engouement d'occupation ou arrivé massif dans le quartier Mitendi. Les observations faites sur terrain nous ont permis de constater tout de même des mutations dans le paysage du quartier du point de vu urbanistique, socio démographique, environnemental etc...

III.3.2. Provenance géographique des enquêtés

A la question posée aux enquêtés pour savoir leurs provinces géographiques avant de s'installer au quartier Mitendi, deux principales origines se sont dégagés. Il s'agit des communes de la ville province de Kinshasa d'une part et des provinces d'autre part, essentiellement le Kongo central. Les résultats ci-après confirment nos propos :

Figure III.8 : Provenance géographique

Source : Données du Tableau III.7(en annexe)

Il se dégage des résultats de la figure ci-haut que 86% des enquêtés proviennent des communes de la ville province de Kinshasa avant de s'installer dans le quartier Mitendi. Pour des raisons de commodité nous avons répartit en 5 zones géographiques : Kinshasa-ouest, la plus représenté avec 54 %, Kinshasa-est 2 %, Kinshasa-centre 18 %, Kinshasa-sud 10 % et Kinshasa-nord 2 % seulement. La forte représentativité de Kinshasa-ouest se justifierait par la proximité géographique de cette entité en rapport avec le quartier Mitendi de la commune de Mont ngafula qui fait d'ailleurs partie de Kinshasa-ouest. La province du Kongo central quant à elle représente 14 %, sa représentativité se justifie également par sa position en rapport avec le quartier Mitendi.

Quant au motif qui ont poussé ces enquêtés à venir s'installer au quartier Mitendi, nous avons enregistré les motivations reprises dans le figure ci-après :

Figure III.9 :Motif d'arrivé et d'occupation au quartier Mitendi

Source : Données du tableau III.8 (en annexe)

Les raisons qui ont motivés les enquêtés à venir s'installer au quartier Mitendi sont variables. Nous avons enregistré les réactions que voici : le désir de posséder sa propre parcelle constitue la motivation la plus exprimée par les enquêtés soit 44 %. Cette raison est d'ailleurs liée aux tracasseries de propriétaire-bailleur (12 %) comme l'avait souligné Marc Pain (1979), " le désir de posséder un chez soi constitue un grand rêve d'un néo citadin installé à Kinshasa".

Par ailleurs, 28 % des enquêtés sont venus au quartier Mitendi sur l'invitation et conseil de membres de familles. Il faut reconnaitre qu'au départ les couts très abordables des parcelles à également motivé beaucoup des Kinois à s'installer dans cette partie périphérique de la ville (14 %). Et enfin quelques enquêtés ont pu accéder à des propriétés parcellaires grâces à l'octroi de crédit d'entreprise, soit 2 %.

III.3.3. Statut d'occupation et mode d'occupation parcellaires

Les résultats de notre recherche sur terrain, nous ont permis de dégager les résultats que voici :

Figure III.10 : Statut d'occupation parcellaire des enquêtés

Source : Données du tableau III.9(en annexe)

A l'issue de notre enquête sur terrain, il se dégage des résultats enregistrés que les propriétaires sont les plus représentés, soit 56 % par rapport aux autres statuts d'occupation qui présentent des proportions faibles avec 30 % de locataires, 10 % de gardiens et 4 % d'héritiers. Ce constat rejoint les motifs exprimés par les enquêtés de venir s'installer au quartier Mitendi, selon lesquels le désir de posséder sa propre parcelle constitue une motivation essentielle.

En ce qui concerne spécifiquement les propriétaires, le mode d'appropriation parcellaire, nous a intéressé dans notre recherche, comme le prouve les résultats ci-après :

Figure III.11 : Mode d'appropriation des parcelles

Source : Données du tableau III.10(en annexe)

III.4. Aspect de la dynamique de l'habitat

3.4.1. Typologie et Morphologie

Pour établir la typologie et la morphologie de l'habitat, les urbanistes considèrent des critères physiques de constructions d'une part et urbano administratif d'autre part. Du point de vu des critères physiques, ils prennent en compte les types de matériau utilisé, la structure interne de logements et les commodités qui les accompagnent. Tandis que la classification urbano administrative met en évidence le système ou la politique de constructions de l'habitat dans ce contexte social et économique.

3.4.1.1. Typologie de l'habitat

Nos investigations sur terrain se sont également intéressées à la typologie et à la morphologie des constructions. Car elle constitue l'un des éléments de base pour comprendre le processus de la dynamique de l'habitat. Dans ce cadre, voici les résultats que nous avons obtenus.

Figure III.13 : Type et morphologie de constructions

Source : Données du Tableau III.11(en annexe)

Les résultats qui se dégagent de la lecture de la figure III.13 font état de 4 types d'habitat à travers les constructions dans le quartier Mitendi, mais représenté en proportion variable :

-les constructions en matériaux durables de type intermédiaire domine soit 46 %, il s'agit d'une typologie présentant la durabilité des constructions, certes, mais sans confort et socialement appropriées par des populations au niveau intermédiaire.

- les constructions en matériau semi durable illustre une typologie caractérisée par un habitat dont les constructions (mur) sont élaborées à base de ciment à faible proportion et surtout du sable en grande quantité. Il est évident que ce type de constructions est moins résistant vu la fragilité des matériaux utilisés ; ils représentent 27,3 %. La typologie de l'habitat dans le quartier Mitendi est hétéroclite, oùles constructions de haut standing côtoient celles de type marginalisé (baraques, huttes).

Photos III. 1 et III. 2 : Physionomie du quartier Mitendi

Source : Enquête de terrain,Septembre 2020.

- En ce qui concerne les constructions du type villa (14 %), cet habitat se caractérise par la durabilité, l'esthétique, les équipements avec une commodité exceptionnelle. Il s'agit donc d'un type d'habitat qui fait l'apanage des personnes aux revenus élevés.

PhotosIII. 3 & III.4 : Maisons (parcelle du type villa) à Mitendi

Source : Enquête de terrain, 2020.

Les constructions marginales concernent les baraques, les huttes que l'on observe dans le quartier Mitendi, soit 12,6% et qui traduisent le niveau socio-économique de la population à bas revenus. Cette forme d'habitat est élaborée à partir des matériaux de récupération et est dépourvue de toutes conditions de commodité.

Photos, III. 5 et III.6: Baraques en tôles de récupération à Mitendi (Mont Ngafula)

Source :Enquêtes, 2020

Cependant, il faut signaler que dans le contexte de la dynamique de l'habitat, d'une façon générale, les constructions décrites ci-hauts subissent des modifications dans leurs typologies.

Le deuxième critère pour établir la typologie de l'habitat comme signalé précédemment se base sur les constructions des politiques de son acquisition.Ainsi, l'on distingue généralement : l'habitat planifié, administré et à faible revenu. Dans le quartier Mitendi, c'est l'habitat à faible revenu qui domine.

III.4.1.2. Morphologie de l'habitat ou des constructions

La morphologie de l'habitat s'établit à base des considérations géométriques des constructions et le type de toitures. Dans le quartier Mitendi, l'habitat adopte essentiellement et géométriquement une morphologie rectangulaire.

Quant à la forme de toiture, les constructions se caractérisent par le type suivant :

v Toitures à un seul pan, c'est-à-dire avec une seule inclinaison

v Toiture à double pans, avec deux inclinaisons opposées

v Toiture à triple pans ou plus élaborée, sous forme combinés

III.4.2. Période et durée de constructions

Dans une étude qui se propose d'approcher la dynamique de l'habitat comme c'est le cas de notre mémoire.L'analyse des aspects liés aux périodes de constructions constitue une démarche indispensable. C'est dans ce cadre que sur le terrain, notre enquête s'est intéressée à cet aspect ; en voici les résultats :

Figure III.14 :Période de construction

Source : Données du tableau III.12(en annexe)

A l'issue du dépouillement des résultats d'enquête, nous avons dégagé 4 périodes de construction de l'habitat dans le quartier Mitendi et qui se présentent de façon variable : 42 % des enquêtés ont déclaré avoir construit leurs habitations il y aplus de 10 ans, tandisque 32 % ont situé leur période de constructions entre 5 à 6 ans. Ces deux modalités traduisent l'évolution de l'habitat dans le quartier d'étude et présenteraient une certaine corrélation avec les périodes d'installation ou d'arrivé dans le quartier. Par ailleurs 22% des enquêtés ont signalé les périodes récentes pour leurs constructions, lesquelles varient entre 1 à 4 ans. Enfin 4 % seulement des personnes interrogées ont déclaré la période de moins d'un an.

En conclusion, ces résultats traduisent une évolution de l'habitat dans le contexte.

Quant à la durée des constructions par les propriétaires, il se dégage, de l'analyse faite, que les constructions dans le quartier Mitendi s'effectuent progressivement ou " du coup" selon les moyens ou possibilités financières des initiateurs ou promoteurs. Ainsi, il n'est pas rare de rencontrer dans le quartier Mitendi des parcelles inoccupées, soit avec des constructions inachevées.

Photo III.6(a et b) : Maisons inachevées

Source :Enquête de terrain, Luzoladio J, Septembre 2020

III.4.3. Modification de l'habitat

Nous avons observé dans le cadre de la dynamique de l'habitat que certaines constructions subissent des modifications physiques pour des raisons variables. Il s'agit d'une attitude urbanistique individuelle par laquelle le propriétaire réadapte son habitation d'origine aux nouvelles conditions conjoncturelles qu'ils traversent. Sur terrain nous avons enregistré les motivations suivantes qui, selon notre appréciation, demeurent essentiellement socio-économiques :

v L'adaptation face à la nouvelle structure familiale ou des ménages ;

v La conjoncture de crise socio-économique pour gagner quelques revenus pousse certaines personnes à ajouter des constructions à des fins commerciales dans le même contexte, certains propriétaires procèdent à des constructions additives pour la location.

v Certains promoteurs éducatifs et sanitaires modifient les constructions originelles dans leurs parcelles pour des raisons d'ouverture des complexes scolaires, de centre de santé, des activités commerciales (boutiques, buvettes, ...)

Ces considérations démontrent que l'habitat dans le quartier Mitendi subit une dynamique réelle, édictée par des motivations essentiellement socioéconomiques et liées à la conjoncture de crise qui caractérise la ville de Kinshasa en générale et le quartier Mitendi en particulier.

III.5. Fonctionnalité et structure de l'habitat

Cette section de notre troisième chapitre se propose d'analyser et de décrire quelques aspects de base qui déterminent le système fonctionnel de l'habitat dans le quartier Mitendi avant d'approcher les données structurelles en termes de la densité physique, humaine et les équipements parcellaires qui régissent la fonctionnalité de cet habitat.

III.5.1. Fonction de l'habitat

Pour les urbanistes, un habitat constitue un support ou cadre spatial, environnemental dans lequel se déroule la vie humaine, aussi bien en milieu rural qu'urbain. Il s'agit là d'une approche sociologique qui montre l'importance de l'habitat dans son aspect de logement (habitation, équipement, commodité, ...). Ainsi, les fonctions de l'habitat au quartier Mitendi comporte différents besoins à satisfaire quotidiennement pour garantir la meilleure condition de vie. Nous avons distingué la fonction sociale, économique et culturelle.

v Du point de vue social, l'habitat au quartier Mitendi joue le rôle résidentiel ou logement des familles. Cette fonction constitue la principale affectation de cette structure. Cette assertion rejoint d'ailleurs la résolution de la charte d'Athènes dans son chapitre relatif à la théorisation du fonctionnalisme, qui cite l'habitat parmi le principe de base.

v Du point de vue économique, l'habitat sert de cadre pour le déroulement des activités économiques dans le quartier Mitendi, des boutiques, débits de boisson, chambre froides, pharmacie, Magasin fonctionnent dans des maisons construites en matériaux durables

v Du point de vue culturel, à ce niveau nous retenons l'installation des activités scolaires, religieuses qui nécessitent la disponibilité en construction durable pour leurs fonctionnements.

III.5.2. Structure interne de l'habitat

Parler de la structure interne de logement dans le cadre de l'habitat suppose une approche systématique des aspects que voici :

- Le nombre des personnes par parcelle et logement ;

- Le nombre des constructions par parcelles ;

- Les équipements parcellaires liés aux commodités (eau, assainissement, électricité, etc...)

III.5.2.1. Le nombre de personnes par parcelles et logement

Il s'agit en fait d'évaluer et de décrire la densification humaine dans les parcelles et logement. A cet effet nous avons recueilli les résultats que voici :

Figure III.15 : Nombre de personnes par parcelles

Source : Données du tableau III.13(en annexe)

La lecture interprétative des données du tableau ci-haut permet de dégager 4 tranches de la densité humaine par parcelle dans le quartier Mitendi. Signalons toutefois que les résultats accusent des disparités numériques dans leurs répartitions. Les parcelles habitées par 10 à 20 personnes sont le plus représentés soit 67,4 %. Il s'agit généralement des parcelles relativement vastes avec plusieurs ménages et avec des compositions de 8 à 10 personnes contrairement aux parcelles centraux et surtout anciens de la ville avec des données réduites. La tranche inférieure à 10 personnes par parcelles représente 26,6 %. La représentativité de cette catégorie de la densité humaine dans les parcelles concerne surtout les parcelles récemment occupé par les propriétaires ou locataires. Enfin les parcelles de 21 à 3à personnes est celle de plus de 30 occupants représente des proportions très faible respectivement 9,8 % et 4,2%. En rapport avec la dynamique de l'habitat dans le quartier, il faut mentionner que ce taux d'occupation humaine parcellaire ne sont pas statique car ils évoluent dans le sens de l'augmentation à cause de différents facteurs comme le visite familial à long séjour, l'exode rural, etc...

Quant au nombre des personnes par logement, les résultats sont exposés dans le figure III.16 ci-dessous :

Figure III.16. Nombre de personnes par logement

Source : Données du tableau III.14(en annexe)

Les logements dans lesquels vivent les ménages présentent des structures numériques inégales. Notre recherche sur terrain dégage 61,3 % de logementssont habités par 5 à 10 personnes, alors que ceux occupés par 2 à 4 personnes représentent 23,3%. D'une façon globale cette structure en terme de densité sont faiblement représenté soit 7,3% ayant 1 seule personne et 8 %des enquêtés avec plus de 10 personnes.

III.5.2.2. Structure interne de logement

III.5.2.2.1. Nombre des pièces par logement

Les critères physiques pour analyser la structure interne de logement se définie entre autres par le nombre des pièces. Dans ce contexte nous avons les résultats que voici :

Figure III.17 : La structure interne de logement

Source : Données du tableau III.15(en annexe)

La structure interne de logement urbanistiquement parlant s'organise en pièces dont le nombre est variable selon la volonté des propriétaires ou promoteurs. Dans le quartier Mitendi, le nombre des pièces par logement varie entre 1 et plus de 5 pièces. Le logement de 2 à 3 pièces prédomine, soit 49 % suivi par ceux de 4 à 5 pièces. Cette situation s'explique par le niveau socio-économique de la majorité de la population d'une part caractérisée par le bas revenu et la pauvreté. Par ailleurs le système des constructions qui contraint les propriétaires à construire progressivement constitue un autre facteur explicatif de cette situation. Cela justifie la présence de logement avec une pièce communément appelé studio soit 16% et ceux de plus de 5 pièces qui caractérisent surtout l'habitat de haut standing type villa soit le 6 %. En ce qui concerne le nombre de constructions par parcelle, voici les résultats :

Figure III.18 : Le nombre de construction par parcelle

Source : Données du tableau III.16 (en annexe)

La considération des modalités des résultats recueillis sur terrain lors de notre enquête, montre que les parcelles de 2 à 4 constructions sont les plus nombreuses et représente 68 %. Il s'agit généralement des parcelles occupées depuis de longues dates et ayant subi de modifications dans leurs occupations par des constructions additives. Quant aux parcelles de 5 à 10 considérations, elles sont très minoritaires avec 4 %seulement. Enfin, les parcelles ayant une seule construction représentée 28 %, il s'agit des parcelles récemment occupé le plus souvent avec des constructions d'attentes.

III.6. Appréhension cartographique de la dynamique

3.6.1. Documents d'analyse et d'interprétation

L'occupation graduelle du sol est illustrée par les cartes suivantes évaluées en deux ères : 2010 et 2019.

Carte III.1 : Occupation du sol du quartier Mitendi dans Mont ngafula en 2010

Carte III.2 : Occupation du sol du quartier Mitendi dans Mont ngafula en 2019

III.6.2. Interprétation des documents

Après l'analyse des différentes images, ces résultats obtenus nous ont permis de dresser ce tableau qui explique les taux en superficie (hectare) et en pourcentage des unités d'occupation du sol disparue dans le temps et dans l'espace.

Tableau III. : Répartition de l'occupation du sol et leur superficie

Noms

Superficie (Ha) 2010

Total %

Superficie (Ha) 2019

Total %

Végétations

344861593,6

76

289726697,6

63

Végétation type champ

4049024,269

1

7484102,506

2

Sol nu

33216630,67

7

64034762,37

14

Eau

267137,9247

0,06

267137,9247

0,06

Habitation

73236544,31

16

94118230,4

20

Total

455630930,8

100

455630930,8

100

D'après ce tableau, on note une diminution des superficies de végétation en générale, une augmentation milieu urbain et des sols nus et la stabilité d'eau au cours de 8 ans. Par rapport à l'importance de chaque unité d'occupation du sol, nous pouvons conclure que, dans l'ensemble, il y a eu une forte dégradation dans ce quartier. Ceci peut s'expliquer par plusieurs facteurs. L'occupation du sol influence également l'érosion hydrique. La présence de végétation réduit l'intensité de la pluie atteignant le sol.

Conclusion partielle

Le troisième chapitre s'est préoccupé de caractériser l'habitat du quartier Mitendi et de décrire sa dynamique. Pour réaliser cet objectif, des investigations sur terrain ont été nécessaire à travers des enquêtes ponctuelles.

C'est aussi l'identification des personnes interrogées dans le quartier, nous a permis d'épingler quelques aspects du profilsocio-démographique des personnes interrogées en rapport avec la caractérisation et la dynamique d'habitat du quartier d'étude. Nous avons abordé le foncier urbain et l'application de la législation urbanistique au quartier Mitendi avant de décrire le statut des occupants parcellaires et leur mode d'établissement sans oublier les aspects de la dynamique elle-même. Le quatrième chapitre qui suit, quant à lui abordera les aspects liés à l'évaluation de la dynamique de l'habitat sur la physionomie du quartier Mitendi avant de proposer des pistes des solutions dans le contexte d'aménagement de l'espace.

CHAPITRE QUATRIEME : IMPACT DE LA DYNAMIQUE DE L'HABITAT SUR LA PHYSIONOMIE DU QUARTIER MITENDI ET PROPOSITIONS D'AMENAGEMENT

Le chapitre précédent s'est focalisé sur la caractérisation de la dynamique de l'habitat du quartier Mitendi. Quant au présent registre son objet porte sur l'évaluation de l'impact entrainé par la dynamique de l'habitat sur le paysage du quartier Mitendi selon quelques indicateurs physiques avant de proposer des pistes d'organisation et d'aménagement de l'espace.

Il est évident que cette démarche nécessitera sur le plan de la proposition de l'aménagement de l'espace, la nécessité d'établir un bilan critique d'aménagement et de faire l'état de lieu de l'impact entrainé.

IV.1. Evaluation de l'impact

IV.1.1. Sur le plan de la typologie de l'habitat

L'habitat constitue une composante importante de la physionomie ou de l'espace, dans la mesure où il est un support nécessaire qui accompagne l'homme aussi bien en milieu urbain que rural.

Toutefois, il convient de signaler que selon le milieu, l'habitat ne présente pas la même physionomie du point de vue de sa typologie,desa morphologie et de sa fonctionnalité. Dans le quartier Mitendi, la dynamique de l'habitat se traduit à travers des mutations perceptibles sur le plan physique depuis la création du quartier jusqu'aujourd'hui. Il faut reconnaitre que ce changement connait une évolution positive par la typologie des constructions a connu une amélioration, néanmoins partant des observations effectuées sur terrain, l'on ne perdra pas de vue le caractère hétéroclite qui caractérise cette typologie de l'habitat quartier Mitendi, car de constructions de type moderne et même de haut standing côtoient celles de type marginale en passant par des constructions de type intermédiaire. Signalons qu'il existerait une corrélation directe entre la typologie de l'habitat et le niveau socio-économique des occupants ou propriétaires.

Le quartier Mitendi est une cité caractérisée essentiellement par un habitat d'autoconstruction. Ainsi la physionomie de ce quartier, présente un habitat composé des constructions non homogènes ...

Dans le cadre de la politique dite du « Boom immobilier » initiée par le gouvernement congolais en partenariat avecdesorganismes étrangers, pour résoudre la crise de logement sociaux à Kinshasa, un projet social des constructions fut initié en 2005 pour ériger la cité de Millenium.

Pour ce projet, un protocole de partenariatavait été signé en 2005 entre le ministère de l'Urbanisme/Habitat et une organisation non gouvernemental de développement dénommée Congo développement.la pose de la première pierre intervint en octobre 2005. Du coup, le gouvernement avait ouvert le chantier de construction d'une cité moderne sur le site Millenium (61,5 ha), à Mitendi, dans la commune de Mont ngafula. Ces travaux sont exécutés selon les prescrits de l'arrêtéministériel N° CAB/MIN.AFFE.T. 125512002 du 18 juillet 2002 créant le lotissement dénommé « Cité Millenium ».

Le projet consiste à construire 865 villas pour les 865 professeurs, membres de l'Association Millenium(ASMIL) créée en 1999, issus d'une quinzaine d'universités et instituts supérieurs de la RDCongo et de la diaspora. Les 222 souscripteurs financent la construction de leur maison en cotisant mensuellement jusqu'à terme.Un montant fixe dans le contrat quinquennal de location-vente est retenu dans le compte-salaire du souscripteur.

Il est prévu de construire des maisons de plusieurs gabarits : du type 0 à 4. Le type 0 est destiné aux célibataires. Il revient) 205 $ par mois pendant 5 ans. Le type 2 comprend 3 chambres à coucher et toutes les dépendances pour 515 $ par mois pendant 5 ans. Le type 3 de 80 m 2 avec trois chambres confortables un living double, une salle à manger, trois salons, une cuisine, deux terrasses et des sanitaires. Le type 4 est une maison à étage avec un niveau.

Selon la « fiche technique sur la cité Millenium », la cité sera dotée d'équipements communautaires : une école primaire et secondaire, un centre hospitalier, un centre commercial avec supermarché, un cercle sportif, un amphithéâtre, deux paroisses (une catholique et l'autre protestante), une station-service, etc. il est prévu de clôturer la concession avec une seule sortie gardée.

En 2016, les travaux ne sont pas parachevés. Les maisons construites sont au nombre de 52 sur les 128 prévues pour la première phase. Trente maisons modèles ont été construites et remises aux membres de l'ASMIL souscripteurs le 30 décembre 2016.

Photo IV.1: Maisons type deux pièces Photo IV.2 : Bureau de l'association Millenium

Photo IV.3 : Maisons type 3pièces à la cité Millenium

Source : Hilaire Katalayi, 2014

IV.1.2. Sur le plan des équipements et infrastructures

A l'instar de l'habitat, les équipements et infrastructures socio communautaires qui l'accompagnent, subissent et participent au fonctionnement global de l'espace du quartier. Car, l'établissement humain qui se traduit par l'occupation de l'espace nécessite la mise en place et infrastructure de base qui viabilise le milieu et qui rend l'existence harmonieuse pour les communautés établies.

La dynamique de l'espace qui caractérise le quartier Mitendi, affecte directement les équipements et les infrastructures qui se créent progressivement selon leurs différents types, à savoir dans le domaine sanitaire, scolaire, religieux sans oublier la voirie, l'adduction d'eau et l'alimentation en électricité, les équipements commerciaux, etc...

A sa création, le nombre des équipements et infrastructures étaient moindres par rapport à la situation actuelle. Cette évolution positive est donc corrélative à la dynamique de l'occupation spatiale dans le temps et dans l'espace, en outre la dynamique ne pas seulement quantitative en terme de nombre des infrastructures et équipements créés, mais elle est également qualitative.

Sur le plan des infrastructures, Mitendi s'identifie aujourd'hui, comme un quartier périurbain en mutation et qui fait l'attraction de nombreux kinois surtout du point de vue touristique avec la prolifération des équipements hôteliers de haut standing.

Au-delà de ses équipements évoqués ci hauts, signalons macabrement la présence de nombreux sites d'inhumations nouvellement ouverts, depuis quelques temps dans l'espace du quartier Mitendi, à part le grand cimetière de MbensekeMfuti, l'un de plus grand ancien de la ville province de Kinshasa.

A titre indicatif, il s'agit de cimetières sollicités par des nombreux éprouvés de la ville province de Kinshasa pour l'enterrement de leurs décédés et ou morts.

IV.1.3. Sur le plan de la densification physique et humaine dans les parcelles

La dynamique spatiale à travers l'indicateur habitat entretien un impact sur le plan spatial des parcelles habitées. En effet, l'évolution subit dans l'occupation de l'espace du quartier Mitendi est appréhensible du point de vue de la densification en terme de nombre des constructions dans les parcelles d'une part et sur le plan humain en considérant les nombres des personnes installés.

La croissance démographique liée à la création de logement et infrastructure, traduisent la dynamique spatiale, car au fur et à mesure que le nombre d'habitat augmente corrélativement le nombre des constructions suivent.

Dans le chapitre précédent, à base des enquêtes effectuées sur terrain, nous avons pu évaluer les phénomènes de la densification physique et humaine qui caractérisent les parcelles dans l'espace du quartier Mitendi.

IV.1.4. Sur le plan de l'aménagement de l'espace

La dynamique de l'habitat s'inscrit dans le contexte spatial qui influe directement sur son aménagement et son organisation.

Ainsi les occupations anarchiques, le non-respect des textes juridiques relatifs à l'urbanisme et au foncier urbain constitue des faits qui préjudicient l'aménagement de l'espace quartier Mitendi. Il s'agit là d'un impact négatif que la dynamique spatiale entraine sur l'aménagement mais motivé par le comportement anti urbanistique de la population en complicité avec l'autorité étatique et le pouvoir coutumier qui défient la loi.

Ainsi, dans la physionomie du quartier Mitendi, on observe la présence des phénomènes érosifs avec des ravinements qui dégradent les versants des collines le plus souvent anarchiquement occupé sans référence aux normes urbanistiques.

.

Image IV.1 : Presque inexistence des ravins

Source : Copie d'écran sur Google Earth 2010/ Image Digital Globe 2010

ImageIV.2: Localisation des têtes de ravins Nsanzadi et autres

Source : Copie d'écran sur Google Earth 2010, Image Digital Globe 2019

Photos IV.4 et 5: Ravin Nsanzadi, Destruction des maisons dans le quartier Mitendi

Photo IV.6 et 7 : Versants de ravins aménagés à Mitendi, avec sacs de terre pour barrer les eaux

Photo IV.8 :Occupation hors procédure de lotissement dans la colline de Mitendi

Source : Enquêtes de terrain, J. Luzoladio2020

Certes, cette situation entraine des impacts négatifs sur le plan socio-économique comme la destruction des infrastructures, des habitations, les pertes en vies humaines, les inondations des vallées, etc...

Ses résultats confirment l'hypothèse déjà énoncée selon laquelle les érosions dans le quartier Mitendi seraient dues à la dynamique de l'habitat.

Bien plus, eu égard ce qui précède, il ya lieu de souligner que la dynamique de l'habitat dansla physionomie du quartier Mitendiserait à la base desphénomènes d'enclavement qui caractérise certains quartiers périphériques étant donné la dégradation et même disparition de certains artères dans le quartier Mitendi.

IV.2. Proposition des pistes d'aménagement de l'espace dans le quartier Mitendi

En considération de ce qui précède, il ya lieu dans cette section du chapitre relatif à la proposition des pistes d'aménagement, d'établir tout d'abord un bilan critique qui présentera l'état de lieu des impacts de la dynamique de l'habitat sur la physionomie du quartier avant de suggérer quelques stratégies d'aménagement de l'espace du quartier d'étude.

IV.2.1. Etat de lieu et bilan critique

En matière d'aménagement et eu égard des impacts entrainés par la dynamique de l'habitat que nous avions déjà dans le paragraphe précédent, il faut à présent dégager les résultats réalisés en rapport avec la dynamique de l'habitat.

Il se dégage de l'analyse faite que l'habitat à travers sa dynamique, constitue un indicateur palpable pour l'aménagement de l'espace du quartier Mitendi. Le bilan critique établit fait état d'une situation ayant des impacts à la fois positif que négatif :

v la création de l'habitat et des infrastructures sociocommunautaires,

v l'amélioration relative de l'habitat et équipement d'accompagnement sur le plan quantitatif et qualitatif,

Sur le plan négatif, la dynamique de l'habitat à entrainer à traversla défiance de la législation urbanistique et foncière par les acteurs de ce secteur notamment l'Etat, l'autorité coutumière et la population elle-même, les constructions anarchiquessur le site non aedificandi entrainant des impacts négatifs sur le plan environnemental, urbanistique et socio-économique.Ainsi, en définitive, le bilan qui se dégage de notre réflexion se solde par des résultats qui traduisent plus l'impact négatif que positif.

Ce pourquoi, face à ce bilan, il est recommandé de proposer des pistes de solutions correctives dans la perspective d'aménagement de l'espace du quartier Mitendi.

IV.2.2. Proposition des pistes d'aménagement

Du point de vue de l'application de la législation urbanistique et foncière :

v Que les textes juridiques relatifs à l'urbanisation et au foncier urbain, soit appliquer et imposer à tous

v Qu'il soit vulgarisé dans le contexte de l'éducation, de la sensibilisation et de la conscientisation de la population et des autorités compétentes.

v Suivi de l'application des textes juridiques et l'application de sanction conformément à la loi.

Du point de vue de l'habitat, équipement et infrastructure :

v Règlementer les mécanismes d'accès à l'habitat

v Créer des équipements et infrastructures en tenant compte de l'occupation spatiale essentiellement dominé par l'auto construction

v Initier d'autre projet de constructions de logements sociaux, comme la cité de Millenium compte tenu de la crise de logement qui caractérise la ville en générale,

v Intégrer le schéma d'aménagement urbainde Kinshasa, un plan sectoriel du quartier Mitendi en tenant compte des atouts et contraintes de son espace sur le plan naturel, humain et infrastructurel.

Carte IV.1. Proposition d'aménagement

Conclusion partielle

A l'issu de ce quatrième chapitre de notre étude qui s'est basé sur l'impact de la dynamique de l'habitat sur la physionomie du quartier Mitendi, avant de proposer un plan d'aménagement de l'espace. La démarche que nous avons mise en oeuvre pour rédiger ce chapitre, a consisté en deux volets, àévaluer tout d'abord les impacts avant de proposer des stratégies d'aménagement moyennant un bilan critique sur l'état de lieu.

L'approche des impacts s'est basé du point de vue de la typologie de l'habitat, des équipements et infrastructures, de la densification physique, humaine et de l'aménagement de l'espace du quartier.

Il se dégage de la réflexion menée tout au long du chapitre, que ses impacts sont plus négatifs que positifs.Ce bilan nous a conduit à proposer des pistes correctifs et innovatrices d'aménagement dans l'optique des restructurer et de réorganiser l'espace du quartier Mitendi.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arriver à la fin de la rédaction de notre mémoire, intitulé « Dynamique de l'habitat et son impact sur la physionomie du quartier Mitendi dans la commune de Mont ngafula à Kinshasa ». en initiant ce projet de recherche, nous avons voulu expliquer et comprendre les caractéristiques de la dynamique de l'habitat et surtout évaluer son impact sur la physionomie du quartier Mitendi, les préoccupations de fond de l'étude, formuler sous forme des questions dans la problématique de la recherche, ont soulevés des hypothèses provisoires auxquelles nous avons tentés de répondre en attendant leurs vérifications à la fin de la recherche.

La réalisation des résultats a été possible grâce à un dispositif méthodologique basé sur l'application des quelques méthodes et techniques couramment utiliser en sciences géographiques et en aménagement du territoire. Cette précaution nous a permis de réaliser des résultats et objectifs, tel que fixé dans le paragraphe qui suivent, selon l'articulation de notre étude en quatre chapitres :

v Le méritedu premier chapitre, à consister à clarifier les concepts de base et à exposer quelques considérations théoriques, relatives aux thèmes de la recherche. Cette démarche a été nécessaire pour faciliter la lecture et la compréhension du travail.

v Le deuxième chapitre à offert le cadre de la présentation du quartier Mitendi, notre milieu d'étude, dans la commune de Mont-Ngafula, à Kinshasa. A cet effet, les aspects qui ont focalisé notre réflexion, ont porté sur la situation géographique, les aspects bio-physiques, les données sociodémographiques, la vie économique et les infrastructures socio-collectives. Le quartier Mitendi est une entité périphérique de la ville de Kinshasa, bâti sur un site essentiellement collinaire avec une démographie évolutive, inégalement réparti dans les localités. Cette population bénéficie des équipements socio-économique et socio collectiveavec un habitat dominé par l'auto construction dont nous analyserons les caractéristiques et la dynamique dans le chapitre suivant.

v Le troisième chapitre, focaliser sur la caractérisation et la dynamique de l'habitat du quartier Mitendi, à exploité les résultats des enquêtes effectuées sur terrain. C'est ainsi que nous avons commencé par identifier les enquêtésinterrogés en tenant compte de quelques variables socio démographiques, comme l'âge, le sexe, l'état civil, le niveau d'étude, etc...d'autres aspects de fond, ont également été abordé dans ce troisième chapitre. Il s'agit de foncier urbain et dans la législationurbanistique telle que appliquée au quartier Mitendi, le mode et le statut d'occupation parcellaire, les aspects de la dynamique de l'habitat.

v Le quatrième chapitre de notre étude s'est appesanti sur l'évaluation de l'impact de la dynamique de l'habitat dans la physionomie du quartier Mitendi, avant de proposer quelques pistes de solutions d'aménagement. L'analyse des impacts à portée sur la typologie et la morphologie de l'habitat, les équipements et les infrastructures socio collectives, la densification physique, humaine et sur le plan d'aménagement de l'espace du quartier.

Le bilan qui se dégage de cette évaluation se solde plus négatif que positif. Cette situation nous a poussés à faire des propositions concrètes. Il s'agit de suggestions formatives en rapport avec la législation urbanistique et foncière, l'habitat, les équipements et les infrastructures et enfin la proposition d'un plan d'aménagement intégré.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. DUMONT G. F. 1994 l'aménagement du territoire comme un facteur de développement intégral, les éditions d'organisations, Paris.

2. FUMUNZANZA M. (2008), Kinshasa, d'un quartier à l'autre. Ed. L'Harmattan, Paris, 335 pages.

3. LAMOLTE P.G. (1994), l'aménagement du territoire comme un facteur du développement, Paris.

4. LELO NZUZI et TSHIMANGA MBUYI (2004), Pauvreté urbaine à Kinshasa, éd. Cordaid, La Haye.

5. LELO NZUZI F. (2008), Kinshasa, Ville et environnement, éd. L'Harmattan, Paris.

6. LELO NZUZI F. (2011), Kinshasa : planification et aménagement, éd. L'Harmattan, Paris.

7. Michel LUSAMBA KIBAYU (2008), La typologie des quartiers dans l'histoire du développement de Léopoldville-Kinshasa en République Démocratique du Congo

8. PAIN M. et al (1997), Atlas de Kinshasa, BEAU, Kinshasa, 66 pages

9. PAIN M. (1984), Kinshasa, la ville et la cité, ORSTOM, Paris, 267 pages.

10. René de MAXIMY, (1984), Kinshasa ville en suspens Dynamique de la croissance et problèmes d'urbanisme Approche socio-politique. éd. De l'office des recherches scientifique et technique outre-mer, Paris

11. Roger BRUNET et al, Les Mots de la Géographie dictionnaire critique, Paris, 518 pages

12. TRICART J. (Paris, 1977), Précis de géomorphologie, Tome 2.

II. THESES

1. DHEUDJO N. S. (1990), Kinshasa-Ouest : Etude de transformation et d'intégration des quartiers urbains. Thèse de Doctorat : Université de Bordeaux III (France), 555 pages.

2. Hilaire KatalayiMutombo (Octobre 2014), Urbanisation et fabrique urbaine a Kinshasa : Dé?s et opportunités d'aménagement.

3. Jean-Pierre MESSINA (2016), Périurbanisation et efficacité de l'usage de la ressource foncière à Kinshasa.

III. ARTICLES, MEMOIRES ET TFC

1. BATUMIKE LUNGUNDU (2010), Analyse de la situation de l'habitat du bidonville de Paka-djuma dans la commune de Limete, TFC en urbanisme ISAU, Kinshasa.

2. BIYOMBO BOLA, Dynamique spatio-temporelle du quartier Ngombelutendele dans la commune de Mont-ngafula, TFC en Géographie et sciences de l'environnement, UPN, Kinshasa.

3. CIZA NSHANGALUME L. (2018), La dynamique de l'habitat insalubre à Masinaanalyse de la production de l'habitat de la vallée Molimbi (Quartier Abattoir).

4. Gloire TALIKENI L. (2016), dégradation de l'habitat urbain et vulnérabilité environnementale dans le quartier Mazila dans la commune de Matete, Mémoire de licence en environnement, UNIKIN, Kinshasa.

5. Godelive PHANZU, Congo (2016) : Cadastres fonciers et prévention des catastrophesnaturelles à Kinshasa.

6. KASHIMBA KAYEMBE. (2008), La pression de l'habitat sur l'agriculture urbaine à Kinshasa : cas du lotissement de l'espace maraicher NzezaNlandu dans la commune de Kisenso.

7. KIARA NKA D. (2014), L'occupation des espaces péri-urbains et leurs problèmes environnementaux "cas du quartier Mama yemo dans la commune de Ngaliema

8. MADIA S. (2008), La crise de l'habitat et l'occupation des espaces agricoles urbaines à Kinshasa, cas du site maraicher Malimbi dans la commune de Masina à Kinshasa.

9. Matthieu Kayembe Wa Kayembe et al., in Revue belge de géographie, Belgeo,dans un travail intitulé « Cartographie de la croissance urbaine de Kinshasa (R.D. Congo) entre 1995 et 2005 par télédétection satellitaire à haute résolution »

10. MPURU MAZEMBE B et KIBALA NTONDELE G, (), Kinshasa-est : croissance et mutations d'un espace périurbain,

11. NKUNGA MFUNDA N. (2015), Croissance spatio-temporelle et démographique de la cite de Kinkole et ses conséquences

12. NSOLOTSHI MALANGU (2017), Module de vulgarisation de la loi foncière de la RDC, précis de droit foncier congolais

13. OTCHIA SAMEN C. (2006), Les déterminants de la qualité de l'habitat à Kinshasa : approche par la méthode biprobit

14. SEDOME BENEKI R. (2012), Problématique de lotissement des quartiers périphériques de la ville de Kinshasa : cas du quartier Ngombelutendele, TFC en Géographie et sciences de l'environnement, UPN, Kinshasa.

15. YETA SUKISA (2008), La pression de l'habitat sur le site maraicher de Lukunga dans la commune de Ngaliema à Kinshasa : problématique de planification urbaine et pistes d'aménagement

IV. RAPPORTS OFFICIELS

1. Rapport final HABITAT III RD (2016), Ministère de l'aménagement du territoire, de l'Urbanisme et habitat

2. Rapport du quartierMitendi dans la Commune de Mont-ngafula

V. NOTES DE COURS

1. BENA D. 2020 Aménagement urbain, notes de cours de deuxième licence, UPN, Kinshasa.

2. KABAMBA K. (2020), Urbanisme et notions d'architecture, notes de cours de deuxième licence, UPN, Kinshasa.

3. KAMANDA C. (2017), Géomorphologie appliquée, L2 GAMT, UPN, Kinshasa.

4. KATALAYI M. H. Analyse spatiale, Notes de cours de première licence en aménagement du territoire, UPN, Kinshasa.

5. MASHINI D. M. (2016), Géographie et société, notes de cours de troisième graduat en géographie, UPN, Kinshasa.

6. MBENGA M. (2019), Méthode de recherche en géographie, GSE/UPN, Kinshasa.

7. MONGA J.C. (2020), Aménagement du territoire approfondi, notes de cours de deuxième licence en aménagement du territoire, UPN, Kinshasa.

8. NSHIMBA L., (2020), leçon du séminaire de recherche en géographie L2 GSE/UPN, KINSHASA.

VI. SITE WEB

1.  www.wikipedia.com

2. www.google.com

3. www.memoireonline.com

4. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/

5. http://hypergéo

ANNEXES

Tableau III. 1 : Répartition des enquêtés selon le sexe et l'âge

Variables

Modalités

Fréquences

Pourcentage

Sexe

Masculin

78

52%

Féminin

72

48%

Total

 

150

100

Age

18-24

18

12%

25-31

12

8%

32-38

27

18%

39-45

30

20%

46-52

27

18%

53-60

30

20%

60 et plus

6

4%

Total

 

150

100

Tableau III.2 : Etat matrimonial des enquêtés

Etat civil

Marié

90

60%

Célibataire

42

28%

Divorcé

9

6%

Veuf (ve)

9

6%

Total

 

150

100

Tableau III.3 : Composition/ Taille de ménage

Composition/ Taille de ménage

1 personne

3

2%

2 à 5 personnes

45

30%

6 à 10 personnes

90

60%

11 à 15 personnes

12

8%

Total

 

150

100

Tableau III.4 : Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau d'instruction

Niveau d'étude

 

 

 

Sans niveau

9

6%

Primaire

30

20%

Secondaire

57

48%

Supérieur/Universitaire

54

26%

Total

 

150

100%

Tableau III.5 : Profession principale actuelle

Profession principale actuelle

 

 

 

 

 

 

 

 

Etudiant

12

8%

Cultivateur/agriculteur

18

12%

Enseignant

12

12%

Macon

18

12%

Constructeur

6

4%

Mécanicien

6

4%

Petit commerçant

12

8%

Fonctionnaire

21

14%

Inactif/sans emploi

45

30%

Total

 

150

100%

Tableau III. 6 : Période d'installation au quartier Mitendi ?  

Item

Modalités

Fréquences

Pourcentage

Quelle est la période d'installation au quartier Mitendi ? (Période de l'occupation) ?

Avant 1960

2

1%

1961-1970

3

2%

1971-1980

2

1%

1981-1989

6

4%

1990-2000

31

20,8%

2001-2010

46

30,6%

2011-2020

60

40%

Total

 

150

100

Tableau III. 7 : Ancienne commune de résidence/ Lieu de provenance

Ou étiez-vous avant de venir dans ce quartier (ancienne commune de résidence) ?

Kin-ouest

81

54 %

Kin-est

3

2 %

Kin-centre

27

18 %

Kin-sud

15

10 %

Kin-nord

3

2 %

Province

21

14 %

Total

 

150

100

Tableau III.8 : Les motifs d'arriver au quartier Mitendi

Pourquoi l'avez-vous quittée ? Les motifs qui vous ont poussés à venir s'installer au quartier Mitendi ?

Tracasserie de propriétaire-Bailleur ?

18

12 %

Désir de posséder sa propre parcelle

66

44 %

Invitation de membres de famille, conseil d'amis

42

28 %

Coût de parcelle bas (moins cher) par rapport au lieu de provenance

21

14 %

Accès au crédit d'entreprise

3

2 %

Total

 

150

100

Tableau III.9 : Statut d'occupation parcellaire 

Quel est votre statut d'occupation parcellaire ?

Propriétaire

84

30 %

 

Locataire

45

56 %

 

Gardien

15

10 %

 

Héritier

6

4 %

Total

 

150

100

Tableau III.10 : Le mode d'appropriation parcellaire 

Quel est ou quel a été le mode d'appropriation parcellaire ?

Question au seul propriétaire

Achat auprès de l'Etat

6

4 %

Achat auprès du pouvoir coutumier (Humbu)

48

51,6 %

Achat auprès d'un ancien propriétaire

39

35,4 %

Crédit d'entreprise

5

5,3 %

Don d'amis

1

1,1 %

Total

 

93

100

Tableau III.11 : Type et morphologie de construction

Type et morphologie de construction

En matériaux durable de type villa

21

14 %

En matériaux durable de type intermédiaire

69

46 %

En matériaux semi durable

41

27,3 %

Baraques

19

12,6 %

Total

 

150

100

Tableau III. 12 : Année de construction de l'habitat

Année de construction de l'habitat

Depuis moins d'un an

6

4 %

Entre 1- 4 ans

33

22 %

Entre 5-10 ans

48

32 %

Plus de 10 ans

63

42 %

Total

 

150

100

Tableau III. 13 : Nombre de personnes par parcelles

Nombre de personnes par parcelles

Inférieur à 10

34

22,6 %

De 10 à 20

101

67,4 %

De 21 à 30

9

5,8 %

Plus de 30

6

4,2 %

Total

 

150

100

Tableau III. 14 : Nombre de personnes par logement

Nombre de personnes par logement

1 personne

11

7,3%

2-4 personnes

34

23,3%

5-10 personnes

92

61,3%

Plus de 10 personnes

12

8%

Total

 

150

100%

Tableau III. 15 : Structure interne de logement

 

1 pièce

24

16 %

2-3 pièces

84

56 %

4 - 5 pièces

42

28 %

Total

 

150

100

Tableau III. 16 : Mode de construction par parcelles

Quel est le nombre de construction par parcelle ?

1 construction

42

28%

2-4 Construction

102

68%

5-10 constructions

6

4%

Total

 

150

100

Source : Enquêtes de terrain, Luzoladio J, 2020.

UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

FACULTE DE SCIENCES EXACTES

DEPARTEMENT : GEOGRAPHIE-SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT

Orientation : AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Promotion : Deuxième Licence

Année Académique 2019-2020

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DESTINE AUX HABITANTS DU QUARTIER MITENDIDANS LA COMMUNE DE MONT NGAFULA

Thème : DYNAMIQUE DE L'HABITAT ET SON IMPACT SUR LA PHYSIONOMIE DU QUARTIER MITENDI DANS LA COMMUNE DE MONT NGAFULA A KINSHASA

I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETÉ

- Genre : M F

- Age : 18-24 ans 25-31 ans 32-38 ans 39-45 ans 46-52 ans

53-60 ans Plus de 60 ans

- Etat civil : Marié(e)CélibataireDivorcé(e) Veuf (ve)

- Niveau d'étude : Sans niveau Primaire Secondaire Supérieur/Universitaire

- Composition/ Taille de ménage : 1 personne 2 à 5 personnes 6 à 10 personnes 11 à 15 personnes 16 et plus

- Profession principale actuelle :

EtudiantCultivateur/agriculteurEnseignantMa?onConstructeurMécanicienPetit commerçantFonctionnaireInactif/sans emploi

I. RENSEIGNEMENTS RELATIFS AU MECANISME DE L'OCUPATION SPATIALE

1. Quelle est la période d'installation au quartier Mitendi ? (Période de l'occupation) ?

Avant 1960 1961-1970 1971-1980 1981-1989 1990 - 2000

2001-2010 2011 -2020

2. Ou étiez-vous avant de venir dans ce quartier (ancienne commune de résidence) ?

NB : Précisez la Commune

- Kinshasa-ouest :

- Kinshasa-est :

- Kinshasa-centre :

-Kinshasa-sud :

-Kinshasa-nord :

- Kongo central (province)

3. Pourquoi l'avez-vous quittée ? les motifs qui vous ont poussés à venir s'installer au quartier Mitendi ?

Tracasserie de propriétaire-Bailleur ?

Désir de posséder sa propre parcelle

Invitation de membres de famille, conseil d'amis

Coût de parcelle bas (moins cher) par rapport au lieu de provenance

Accès au crédit d'entreprise

Autres.........................................................................................................

4. Quel est votre statut d'occupation parcellaire ?

Locataire Propriétaire Gardien Héritier

5. Question adressée au seul propriétaire

- Quel est ou quel a été le mode d'appropriation parcellaire ?

Achat par le lotissement

Achat auprès du pouvoir coutumier (Humbu)

Achat auprès d'un ancien propriétaire

Crédit d'entreprise

Don d'amis

6. Avez-vous le titre parcellaire, foncier ?

Oui Non

III. RENSEIGNEMENTS RELATIFS AUX ASPECTS DE LA DYNAMIQUE DE L'HABITAT

3.1. Type et morphologie de construction

1. En matériaux durable de type villa

2. En matériaux durable de type intermédiaire

3. En matériaux semi durable

4. Baraques

3.2. Année de construction de l'habitat

- Depuis moins d'un an

- Entre 1-4 ans

- Entre 5-10 ans

- Plus de 10 ans

3.3. Modification subie par l'habitat

- Votre maison a-t-elle connu des modifications au cours de temps dans sa forme ?

Oui Non

- Si oui, les quelles et de quel type ?

Réponse: ...................................................................................................

3.4. Quelle est la structure interne de votre logement en termes de nombre de pièces ?

1 pièce2-3 pièces 4et 5 pièces

3.5. Quelle est le nombre de personnes par logement

1 personne 2-4 personnes 5-10 personnes Plus de 10 personnes

3.6. Quel est le nombre de construction par parcelle ?

1 Construction 2-4 Constructions 5-10 Constructions

Plus de 10 Constructions

- Le nombre de construction a-t-il connu de modification ? Oui Non

3.7. La parcelle dispose-t-elle des équipements ?

- Sanitaires : Wc Douche

- Energie : Eau Electricité

3.8. Quel est l'impact de la dynamique de l'habitat sur la physionomie et l'environnement du quartier

- Du point de vue bio physique :

- Dégradation érosive

- Inondation

- Destruction du couvert végétal

- Du point de vue humain :

- Perte de logement

- Conflits parcellaires

- Du point de vue urbanistique :

- Anarchie foncière

- Constructions anarchiques

- Enclavement des localités périphériques

- Manque d'évacuation des eaux pluviales et usées

- Du point de vue environnement global

- Dégradation de la qualité de l'environnement

- Dégradation sanitaire

3.9. Que proposez-vous comme pistes de solutions dans le cadre de l'aménagement ?

- Politique de logements sociaux

- Habitat écologique

Merci pour votre collaboration

LUZOLADIO JULIO

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS iv

LISTE DES CARTES ET DES IMAGES SATELLITAIRES v

LISTE DES FIGURES v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES PHOTOS vi

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESES 2

0.3. OBJECTIF DE L'ETUDE 3

0.3.1. Objectif global 3

0.3.2. Objectifs spécifiques 3

0.4. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 3

0.4.1. Méthodes 3

0.4.1.1. L'observation 4

0.4.1.1.1. Démarche descriptive 4

0.4.1.1.2. Démarche comparative 4

0.4.1.1.3. Démarche analytique 4

0.4.1.2. Méthode historique 5

0.4.1.3. Méthode synthétique 5

0.4.1.4. Méthode inductive 5

0.4.1.5. Méthode systémique 5

0.4.2. Techniques utilisées 5

0.4.2.1. Recherche documentaire 5

0.4.2.2. Descente sur le terrain 6

0.4.2.2.1. L'enquête par questionnaire 6

0.4.2.2.2. L'interview 6

0.4.2.3. Dépouillement de questionnaire d'enquête 6

0.5. REVUE DE LA LITTERATURE 7

0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 9

0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE L'ETUDE 10

0.8. CONTRAINTES ÉPROUVÉES 10

0.9. ARTICULATION DU TRAVAIL 10

CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 11

I.1. Classification des concepts de base 11

I.1.1. Dynamique 11

I.1.2. Habitat 12

I.1.3. Logement 13

I.1.4. Impact 13

I.1.5. Physionomie 14

I.1.6. Croissance urbaine 14

I.1.7. Planification spatiale 15

Conclusion partielle 16

CHAPITRE DEUXIEME : LE QUARTIER MITENDI DANS LA VILLE DE KINSHASA 17

II.1. URBANISATION DE LA VILLE DE KINSHASA 17

II.1.1. Les causes de la croissance urbaine : 17

II.1.2. L'espace urbain 18

II.1.2.2. L'espace humain dans une ville 21

II.1.3. A l' origine de la commune annexe 24

II.2. Le quartier Mitendi dans la ville de Kinshasa 26

II.3. ASPECTS BIO-PHYSIQUES 27

II.4. DONNÉES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES 29

II.4.1 Evolution des effectifs de la population 30

II.4.2. Répartition des populations selon les localités 31

II.4.3. Structure de la population du quartier Mitendi selon l'âge, le sexe et les catégories socio-professionnelles. 33

II.4.3.2 Structure selon les catégories socioprofessionnelles 35

II.5. Organisation et subdivision administrative du quartier 36

II.6. Situation économique et infrastructures (équipements) socio-collectives 37

Conclusion partielle 42

CHAPITRE TROISIEME : CARACTERISATION DE LA DYNAMIQUE DE L'HABITAT DU QUARTIER MITENDI 43

III.1. Méthodologie d'approche et principaux résultats des investigations 43

III.1.1. Identification des enquêtés 44

III.1.1.1. Répartition des enquêtés selon le sexe et l'âge 44

III.1.1.2. Etat civil 45

III.1.1.3. Taille de ménage 45

III.1.1.4. Niveau d'étude des enquêtés 46

III.1.1. 5. Profession principale actuelle 47

III.2. Par rapport au foncier urbain et la législation foncière 47

III.3. Mécanismes d'occupation spatiale au quartier Mitendi 49

III.3.1. Période d'arrivée au quartier Mitendi 50

III.3.2. Provenance géographique des enquêtés 51

III.3.3. Statut d'occupation et mode d'occupation parcellaires 53

III.4. Aspect de la dynamique de l'habitat 54

III.4.1.2. Morphologie de l'habitat ou des constructions 56

III.4.2. Période et durée de constructions 57

III.4.3. Modification de l'habitat 58

III.5. Fonctionnalité et structure de l'habitat 59

III.5.1. Fonction de l'habitat 59

III.5.2. Structure interne de l'habitat 59

III.5.2.2. Structure interne de logement 61

III.5.2.2.1. Nombre des pièces par logement 61

III.6. Appréhension cartographique de la dynamique 63

3.6.1. Documents d'analyse et d'interprétation 63

III.6.2. Interprétation des documents 64

Conclusion partielle 66

CHAPITRE QUATRIEME : IMPACT DE LA DYNAMIQUE DE L'HABITAT SUR LA PHYSIONOMIE DU QUARTIER MITENDI ET PROPOSITIONS D'AMENAGEMENT 67

IV.1. Evaluation de l'impact 67

IV.1.1. Sur le plan de la typologie de l'habitat 67

IV.1.2. Sur le plan des équipements et infrastructures 69

IV.1.3. Sur le plan de la densification physique et humaine dans les parcelles 70

IV.1.4. Sur le plan de l'aménagement de l'espace 70

IV.2. Proposition des pistes d'aménagement de l'espace dans le quartier Mitendi 73

IV.2.1. Etat de lieu et bilan critique 73

IV.2.2. Proposition des pistes d'aménagement 74

Conclusion partielle 76

CONCLUSION GENERALE 77

BIBLIOGRAPHIE 79

ANNEXES 82






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille