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Inventaire des arbres fruitiers et leur gestion par la population riveraine du quartier Kindele dans la commune de Mont-Ngafula


par Beni MAKILA
Université de Kinshasa - Graduat 2019
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

Option : EAUX ET FORETS

B.P 117 Kinshasa XI

INVENTAIRE DES ARBRES FRUITIERS ET LEUR GESTION PAR LA POPULATION RIVERAINE DU QUARTIER KINDELE DANS LA COMMUNE DE MONT-NGAFULA

Par

Beni MAKILA MBIENI

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du titre de graduée en sciences agronomiques.

Directeur : Prof. Dr. Ir. GAETAN KALALA

Encadreur : Ir. Ass. KIMBEMUKEN Eric

Année académique 2019-2020

i. Table des matières

ii. Epigraphe 3

iii. Dédicace 4

iv. Remerciements 5

vi. LISTE DES FIGURES 7

vii. LISTE DES TABLEAUX 7

viii. RESUME 8

INTRODUCTION 9

1. Problématique 9

2. Hypothèse 10

3. Objectifs 10

3.1. Objectif général 10

3.2. Objectifs spécifiques 10

4. Intérêt du sujet 10

5. Méthodologie 10

6. Subdivision du travail 11

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 12

1.1 Quelques considérations sur les arbres fruitiers 12

1.1.1 Définition de l'arbre 12

1.1.2 Arbre fruitier 12

1.1.3 Arbre fruitier spontané 12

1.1.4 Fruit 12

1.1.5. Importance Biologique 12

1.1.6. Importance Ecologique 13

1.1.7. Importance nutritionnelle 13

1.1.8. Importance économique 13

1.2. GESTION DES ARBRES FRUITIERS 14

1.2.1. Principaux acteurs 14

1.2.2. Gestion participative 15

1.2.3. Gestion durable 15

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES 16

2.1. Milieu 16

2.1.1. Historique 16

2.1.2. Situation Géographique 16

2.1.3. Situation Socio-économique 17

2.1.4. Situation Ecologique 17

2.3. Matériels 18

2.3. Méthodes 18

2.3.1. Méthode d'enquête 18

2.3.2. Méthode documentaire 19

2.3.3. Analyse des données 19

2.3.4. Difficultés rencontrées 19

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 20

3.1. IDENTIFICATION DES MENAGES 20

3.2. ACTIVITE PROPREMENT DITE 20

3.2.1 Analyse floristique des arbres fruitiers inventoriés 20

3.2.2 Nombre d'espèces par famille 21

Figure 2. Nombre d'espèce par famille 21

3.2.3. Fréquence des arbres selon leurs usages 22

3.2.4. Mode de plantation 22

3.2.5. Types d'organes utilisés 23

3.3. DISCUSSION 24

CONCLUSIONS 27

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 28

ANNEXES 29

ii. Epigraphe

L'Éternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur à tes membres; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas.

Esaïe 58:11

Le plus difficile est de se décider à agir, le reste n'est que de la ténacité.

Amelia Earhart

iii. Dédicace

A vous mes très chers parents : René MAKILA MBIENI et Colette MUMPANA NSONA qui m'ont encouragé et continuent à m'encourager, guider tout au long de ce parcours.

A vous tous qui m'avez adopté tout au long de ma formation ;

A ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui ;

Je dédie ce travail.

iv. Remerciements

Si ce travail de fin de cycle est aujourd'hui complet et plausible, C'est grâce à DIEU premièrement pour ce souffle de vie quotidien qu'il ne cesse de m'offrir sans payer même un franc et en second lieu c'est grâce à l'apport du Professeur Gaétan Kalala et de l'assistant Erick Kimbemuken qui ont bien voulu en assurer la direction et l'encadrement. Leurs orientations, conseils et remarques nous ont été d'une importance majeure pour la réalisation de ce présent travail.

Nous profitons de cette opportunité pour adresser nos sincères remerciement à mes frères du sang S'arrive Makila, Grace Makila ainsi que la cadette de la famille Ornella Ndaya Makila sans oublié mon fils René Depirlo Makila.

Que René MAKILA et Colette MUMPAPA vivent longtemps et trouve ici notre sincère remerciement et reconnaissance, eux qui n'ont pas hésité à un seul instant à nous apporter une assistance morale et financière.

A vous mes amis et connaissances Yves TUTONDA, Stéphanie NDANKOU, Daniel LUKUBE, Patience AZANGWA, Donat WAYIKANGA, Ruth NANIANGA, Remy KASALU, Sénevé KAKUM, Grace KITONA, Salomon TSHIBADI, Clarin BASUSU, Elie MAMBWENI, Honoré MPONDA, Glody ATWEKA, Gédéon LUMBU.

Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités ci-haut et qui ont contribué, d'une façon ou d'une autre, à la réalisation de ce travail, soient assurés de mes sentiments de profonde gratitude.

Nous ne pouvons pas clore cette section sans toutes fois exprimer notre gratitude à ce prestigieux mouvement chrétien, le Groupe Evangélique de l'amphithéâtre pour son encadrement et affection. Il nous a exhortés trois ans durant à ne pas trahir la race des enfants de Dieu en courant derrière les antivaleurs, mais à travailler pour honorer le maître de la science et servir la nation.

v. LISTE DES ACRONYMES

RDC : République démocratique du Congo

M.P : Mode de plantation

O.U : Organe utilisé

Alim : Alimentaire

Méd : Médicinale

Ombr : Ombrage

Ant : Anti-érosif

Unikin : Université de Kinshasa

vi. LISTE DES FIGURES

Figure 1. Nombre d'espèce par famille 3

Figure 2. La fréquence des arbres selon leurs usages 22

Figure 3 : Mode de plantation 23

vii. LISTE DES TABLEAUX

Table 1. Analyse floristique et position systématique 3

Table 2. Types d'organes utilisés 23

Table 3. Les arbres fruitiers inventoriés dans les parcelles de la population riveraine. 29

RESUME

Cette étude a porté sur les arbres fruitiers qui se trouvent dans les parcelles de population riveraine du quartier KINDELE dans la commune de Mont-Ngafula, Elle a comme but principal d'inventorier les arbres fruitiers et leur usage ou leur gestion pour évaluer ensuite ce que la population sait d'autres de ces arbres en dehors de l'usage alimentaire en vue d'apporter des nouvelles connaissances surtout liées aux problèmes climatiques que fait face depuis un moment la planète terre.

Au total, nous avons inventorié 54 arbres fruitiers dans les parcelles de la population riveraine de KINDELE, Ces plantes sont réparties dans 9 familles botaniques.

La raison principale avancée pour la domestication de ces arbres reste alimentaire, mais aussi pour l'ombrage vu le type de climat, pour une lutte érosive et finalement pour des raisons médicinales connaissant les vertus de l'arbre. Les fruits constituent les organes le plus utilisés pour ces arbres qui la plupart sont cultivés en raisons d'une pente forte dans cette zone de Mont-Ngafula afin de faire face aux mouvements brutales de l'eau qui entrainent des érosions.

Mots clés : Environnement, Ecosystème, changements climatiques, besoins alimentaires, Phytothérapie.

INTRODUCTION

1. Problématique

Les forêts humides du Bassin du Congo représentent le second massif forestier tropical de la planète après le massif amazonien (Cirad-Forêt, 2003 ; De Wasseige et al., 2009).

De nombreux auteurs (De Wasseige ; Devers et al., op. cit.) déclarent que l'utilisation durable et la valorisation économique des ressources forestières sont un enjeu majeur du développement pour le pays à la fois dans les secteurs formel (exploitation industrielle du bois d'oeuvre) et informel (produits forestiers non ligneux, bois énergie).

Or, la RDC regorge du plus grand couvert forestier d'Afrique centrale. C'est un important pays forestier au monde après le Brésil (FAO, 2007).

En dépit de sa richesse forestière, non seulement que la pauvreté continue à caractériser la vie quotidienne de la population mais aussi l'appauvrissement socio-économique et la dégradation de l'environnement déclarent Kadiata (2005) et Kalonji (2009).

Par ailleurs, selon le rapport de la FAO (2009), l'essor démographique et l'augmentation des prix alimentaires et des coûts de l'énergie aggravent la situation forestière en Afrique, notamment à mesure que l'augmentation des investissements dans les infrastructures ouvre de nouveaux territoires.

Habari (2009) affirme que l'une des caractéristiques marquant la physionomie du couvert végétal de la région de Kinshasa et ses environs est l'activité humaine qui se traduit par une artificialisation du milieu naturel : extension démesurée de la ville, défrichements culturaux, exploitation forestière, feux de brousse, aménagements divers avec leurs corollaires : approvisionnement en produits alimentaires, bois-énergie, bois d'oeuvre, etc.

L'action combinée de tous ces facteurs engendre la dégradation de l'environnement biophysique : érosion des sols, déforestation et perturbation de la biodiversité y compris des écosystèmes naturels de l'espace périurbain de la ville province de Kinshasa.

La ville province de Kinshasa et sa périphérie ont fait l'objet des récoltes botaniques et d'études par divers auteurs sur la composition de sa flore et la cartographie de sa végétation.

Toutes ces études avant la fulgurante dégradation des habitats naturels qui s'observe en ce jour, nécessitent une contribution en cette période de forts mouvements d'exode rural déclare Habari (op. cit.).

Ce présent travail est une contribution qui entre dans le cadre des activités visant la remontée biologique et la valorisation de types d'arbres non valorisés dans la région. Et aussi, participe à l'effort pour l'arrêt de l'urbanisation irrationnelle.

2. Hypothèse

Pour atteindre les objectifs de ce travail, trois hypothèses sont formulées :

Ø Les fruits constitueraient les organes le plus utilisés par la population riveraine.

Ø Les arbres fruitiers présents dans les parcelles de la population riveraine seraient spontanés.

Ø La population serait informée sur les multiples usages des arbres se trouvant dans sa périphérie.

3. Objectifs

3.1. Objectif général

L'objectif général de la présente étude consiste donc à évaluer et à étudier dans la flore et la végétation de Kindele des espèces ligneuses et la distribution de chaque espèce, ainsi que leur multiple usage pouvant répondre aux exigences des populations locales et au reboisement à impact réduit.

3.2. Objectifs spécifiques

Dans la présente étude trois objectifs sont à atteindre :

Ø Prescrire une liste des organes utilisés des principaux arbres fruitiers présents dans les parcelles de la population de Kindele ;

Ø Connaitre les différents usages et utilisation de ces arbres dans les parcelles de la population riveraine ;

Ø Identifier l'origine et les différents modes de plantation de ces arbres fruitiers.

4. Intérêt du sujet

C'est avec une attention particulière que ce travail est mené dans le but de comprendre si l'utilisation des arbres fruitiers dans la commune de Mont-Ngafula permet leur gestion durable et savoir si la population est aussi informée que la présence même des arbres fruitiers joue un rôle nécessaire pour ralentir l'action des perturbations climatiques.

5. Méthodologie

Pour y arriver, une enquête est prévue dans la commune de Mont-Ngafula dans le quartier KINDELE afin de collecter quelques informations sur la gestion des arbres fruitiers dans la vie quotidienne de la population.

6. Subdivision du travail

En dehors de l'introduction et d'une conclusion, ce travail comporte trois chapitres. Le premier, présente la revue de la littérature sur les arbres fruitiers, le deuxième aborde l'aspect du milieu, de matériel ainsi que la méthode utilisée pour obtenir les informations et le troisième décrit les différentes espèces d'arbres rencontrées et la discussion des résultats de l'enquête.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1 Quelques considérations sur les arbres fruitiers

1.1.1 Définition de l'arbre

Il se définit comme étant un élément caractéristique et fondamental de la forêt, un végétal ligneux et à tronc dont la structure se définit suivant les critères morphologiques (Kadiata, 2005).

Mais lorsqu'on considère sa forme végétale, l'arbre est défini comme étant une plante ligneuse de grande taille, ayant une tige épaissie formant le tronc ou fût qui support un ensemble de rameaux plus ou moins ramifiés appelé houppier ou cime. EX : Terminaliasuperba, Andasoniadigitata (Lubini, 1987).

1.1.2 Arbre fruitier

Selon le dictionnaire français un arbre fruitier est un arbre cultivé spécialement pour ses fruits comestibles et il est mis en culture par l'homme pour cette simple raison.

Une grosse majorité d'arbre produit les fruits. Seuls les arbres dont les fruits sont consommables par l'homme ont la dénomination d'arbre fruitier.

1.1.3 Arbre fruitier spontané

Un arbre fruitier spontané c'est un arbre qui pousse naturellement sans avoir été mise en terre par l'homme (Dictionnaire universel, 5ème édit.).

1.1.4 Fruit

Le fruit est un organe qui provient du développement de l'ovaire après la fécondation. De la manière que l'ovaire contient et protège les ovules, le fruit contient et protège les graines contre la déshydratation, des maladies et des prédateurs. Aussi, le fruit stock les substances organiques élaborées de la photosynthèse, en l'occurrence le fructose, les lipides et les vitamines ainsi que les minéraux, etc. Le fruit est un organe que l'on ne trouve que chez les angiospermes. (Muengula, 2018).

1.1.5. Importance Biologique

L'arbre est synonyme de diversité biologique, le terme biodiversité fait référence à l'ensemble des espèces et des écosystèmes d'une région ou d'un milieu naturel donné. Cette diversité des organismes que l'on retrouve dans une région donnée constitue une mesure fondamentale de la santé du milieu naturel. Les végétaux sont des producteurs primaires dans la chaine alimentaire, ils sont donc à la base de toute vie animale.

Plusieurs espèces animales et végétales dépendent totalement de la végétation pour leur survie. Plusieurs mammifères utilisent les arbres comme un abri tel que les écureuils, les arbres sont également essentiels pour les oiseaux et les insectes leur offrant abri, protection et nourriture (Deloeuvre, 2018).

1.1.6. Importance Ecologique

La position des feuilles sur la partie aérienne de l'arbre permet à ce dernier de jouer un rôle dans la photosynthèse grâce également à l'augmentation de la surface d'échange des gaz (CO2 et O2).

Il joue donc un rôle dans le fonctionnement écologique, en raison de sa capacité à stocker le carbone, à prendre une part active dans le cycle de l'eau et de manière générale à constituer les écosystèmes complexes que sont les forêts, sources et refuges de la biodiversité.

Le rôle écologique de l'arbre se fait également sentir dans l'évolution et conversation des sols dans la mesure où il apporte une protection mécanique se manifestant par l'obstacle opposé au ruissellement et en empêchant le tassement du sol par les pluies battantes fréquentes. (Kadiata, 2010).

L'un des plus importants bienfaits que procurent les arbres à notre environnement est certainement la fonction de purificateur d'air : en produisant l'oxygène que tout être vivant respire, en réduisant les gaz polluants ou encore en captant en partie les fines particules en suspension dans l'air. Les arbres en ville jouent également le rôle de climatiseur : en diminuant la température ambiante souvent étouffante des villes et en améliorant sa ventilation. (Muteba, 2020).

1.1.7. Importance nutritionnelle

Il est estimé que 2,6 milliards environ de personnes dépendent du bois de feu, y compris le charbon de bois, pour la cuisson des aliments. L'utilisation du bois comme source d'énergie est vitale pour les économies locales et pour maximiser l'appétibilité et la valeur nutritionnelle des aliments qui doivent être cuisinés(FAO, 2013)

L'arbre joue un rôle important dans l'alimentation humaine, sans laquelle nous ne saurons pas vivre et fournit un fourrage pour le bétail. Il nous fournit des chenilles, du miel, des feuilles pour la consommation humaine.

Il a été démontré par la Banque Mondiale en 1983 après les études que plus de 1500 espèces végétales sauvages sont consommés par la population d'Afrique (Kigbo cité par Ebuta, 2000).

1.1.8. Importance économique

L'arbre possède une grande valeur économique en milieu urbain. Ces types de végétaux régénèrent des milliers d'emploi dans le domaine de l'arboriculture et de l'horticulture. Dans la plupart des municipalités, une importance particulière est accordée à ces domaines, dans le but de préserver, conserver et mettre en valeur ces ressources.

Les espaces boisés génèrent de l'emploi et une activité économique importante, découlant des services offerts par les entreprises spécialisées dans le domaine de l'arboriculture, de l'horticulture et de la foresterie urbaine (Les rôles de l'arbre en Ville, 2008).

Selon l'organisation pour l'Agriculture et l'alimentation (FAO), la production mondiale en arboriculture fruitière était égale à 465 millions de tonnes en 2005. Cette production a enregistrée une augmentation d'environ 30% durant les dix dernières années. 42% de la production mondiale vient de l'Asie, 14% d'Europe, 13% d'Amérique du Sud, 12,5% d'Amérique du Nord, 12,5% d'Afrique et enfin 6% est produite en Océanie (Anonyme, 2005).

Concernant les principaux pays producteurs, la Chine vient en première position avec environ 36% de la production, alors que l'Inde a produit 12% de la production mondiale. D'autres pays sont considérés comme de grands pays producteurs tel que le Brésil, les Etats-Unis (1er pays exportateur), la Turquie, l'Iran. Les pays du bassin méditerranéen, considérés autrefois comme région arboricole par excellence, avec 26% de la production mondiale de fruits. Cette lente érosion s'explique notamment par le développement de la production dans les pays Sud-américains, et la montée en puissance de la chine, cette dernière assure désormais 36% de la production mondiale en fruits (Giove et Abis, 2007).

1.2. GESTION DES ARBRES FRUITIERS

1.2.1. Principaux acteurs

La Conférence internationale sur la gestion durable des forêts en République démocratique du Congo, tenue à Bruxelles en février 2007, a constitué un cadre propice pour cerner certains aspects, jusqu'alors ignorés, du code forestier. Méconnue parce qu'insuffisamment vulgarisée, l'actuelle loi n° 011-2002 du 29 août 2002 portant code forestier (CF) est l'instrument juridique de base de ce secteur depuis sa promulgation. À l'instar du code minier et de celui des investissements, dont une comparaison avec le code forestier peut s'avérer utile (Sakata, 2007), l'objectif assigné au départ de l'élaboration du code forestier est celui de dynamiser l'économie nationale et de garantir les droits d'usage des populations locales.

Les autorités sont dans l'obligation de vulgariser le message concernant surtout l'importance de l'arbre dans la ville en dehors de son importance nutritionnelle car dans la plupart de cas lorsqu'un arbre cesse de fournir des fruits nous voyons clairement comment la population envisage de le couper pour s'en débarrasser en oubliant que l'arbre fourni beaucoup à l'environnement alors dans ce sens la population sera informé et ne soufrera plus de la présence de l'arbre même si ce dernier des produits plus.

1.2.2. Gestion participative

La participation est l'un des principes fondateurs de la bonne gouvernance et de la démocratie (ONU-CESAP, 2009). Elle permet de sensibiliser les communautés locales et responsabilise ses membres en soutenant leurs droits et leurs responsabilités. Cela améliore la qualité, l'acceptation, la stabilité et la durabilité des décisions de gestion, ce qui permet une utilisation plus efficace des ressources publiques disponibles (FAO et al., 2000; Kuper et al., 2009; Stringer et al., 2006).

La participation des parties prenantes (secteur public/privé, y compris les populations locales) à la gestion durable des ressources naturelles en général, et à la gestion des forêts en particulier, est au coeur de nombreuses questions telles que la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, le développement rural et la protection de l'environnement. Si la population peut participer en plantant en moyenne un arbre fruitier par an cela peut réduire le risque de changement climatique en long terme et cela aidera beaucoup la population future en approvisionnement en fruit qui nécessaire et indispensable pour une bonne santé suite à sa composition chimique.

1.2.3. Gestion durable

Les arbres hors forêt, présents dans la plupart des paysages ruraux, intègrent une grande partie des systèmes agroforestiers. Le Centre international de recherche en agroforesterie (CIRAF) définit l'agroforesterie comme un système dynamique, à visée écologique, de gestion des ressources naturelles (végétales et animales) qui, par l'intégration des arbres dans les exploitations et les espaces agricoles, diversifie et contribue à la production, augmentant ainsi les bénéfices sociaux, économiques et environnementaux en faveur de tous les usagers.

Il est par conséquent essentiel à l'Etat de mettre en oeuvre des politiques pragmatiques et réalistes qui reflètent les équilibres nécessaires entre les composantes économiques, écologiques et sociales qui sont la base d'un développement durable (Muengula, 2020).

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES

2.1. Milieu

Nous avons mené nos investigations dans la ville de Kinshasa, précisément dans le quartier Kindele qui est situé dans la commune de Mont-Ngafula. Nous sommes tenus à présenter ce quartier du point de vue historique, géographique, socioéconomique et écologique.

2.1.1. Historique

Kindele est l'un des 23 quartiers de la commune de Mont-Ngafula. Pour rappel, la dénomination de la commune « Mont-Ngafula » tire son origine du nom Ngafula, un Kapita (chef) d'un grand village qui, à l'époque, habitait les collines actuelles de ladite commune, Ainsi la commune actuelle a hérité son appellation.

Quant au quartier Kindele dont il est question dans ce travail, cette appellation serait d'un Angolais, chef de la communauté angolaise qui, à l'époque, était établie sur le site de Kindele actuel. Ce fut un village sans aménagement urbain quelconque. Avec l'extension de la ville de Kinshasa, un certain Mayulu aurait commencé à vendre des lopins de terre sur des sites environnants Kindele.

2.1.2. Situation Géographique

Kindele est situé au sud-ouest de la ville de Kinshasa, en face du plateau des résidents de l'Université de Kinshasa, et tout proche de la localité Kimwenza. Son relief est aujourd'hui très menacé à la suite d'occupation dite anarchique. Kindele est l'un des quartiers pauvres et sans urbanisme de la ville de Kinshasa, affectés par des graves érosions. Son site est suffisamment couvert d'arbres, créant un microclimat favorable à l'habitation humaine. Le climat est tropical humide. Il pleut abondamment à l'instar de toute la ville de Kinshasa. Le sol est argilo- sablonneux, relativement favorable à l'agriculture vivrière.

À l'époque, une certaine complicité du commissaire de la zone (commune) de Mont-Ngafula se serait impliquée avec Monsieur Mayulu dans la vente des terres.

En 1973, l'administration urbaine de la commune de Mont-Ngafula, avec un nouveau commissaire urbain, proféra des menaces à tous ceux qui achetaient des terres à Kindele sans se référer à l'autorité étatique, d'abandonner les espaces acquis. C'est en 1994 seulement que commença un certain aménagement urbain dans ce quartier par les autorités compétentes. (Archives de la commune de Mont-Ngafula 2011).

2.1.3. Situation Socio-économique

Kindele est un quartier suburbain où il n'existe presque pas d'investissements majeurs pour l'économie de la ville. Il n'est doté d'aucun marché considérable pour desservir la population. Cette dernière est obligée d'aller en dehors de son quartier pour son approvisionnement en biens de première nécessité. De nombreuses familles vivent d'activités de type informel.

Généralement, il s'agit de la vente d'articles ou de produits vivriers le long des avenues, devant les entrées des parcelles. Il n'est pas rare d'observer un petit commerce. Mais Kindele est également le quartier urbano-rural où l'agriculture se porte mieux. L'agriculture vivrière intéresse plusieurs familles. Hormis les cultures maraichères, on peut signaler l'élevage de la bassecour (poules, cochons, canards, etc.) et du petit bétail. Bref, les activités socioéconomiques s'articulent autour de l'agriculture et du petit commerce, relevant toutes du secteur informel.

2.1.4. Situation Ecologique

A Mont-Ngafula, les érosions ont déjà provoqué des déplacements de la population. Les habitants des quelques quartiers comme le quartier Merady pour en citer que celui-là, ont été obligés de quitter leurs maisons alors que l'érosion surnommée «Haïti» s'approche dangereusement. Il existe actuellement plusieurs types de mesures d'activités que certains acteurs ont mis en place permettant de lutter plus au moins efficace contre l'érosion des sols.

                Dans la lutte contre les érosions du sol, ce type de mesure est qualifié de «palliatif» ne s'attaquant qu'aux symptômes générés par l'érosion. Par ailleurs, certaines acteurs comme les organisations de conservation de l'environnement et protection de la nature et d'autres associations de la commune ont été structurées et créées par la population. Ces associations avaient soumis un projet aux autorités de la ville, consistant à la plantation de plus de 50 acacias dans les 18 quartiers de ladite commune.

                Les acacias solidifient le sol et évitent tout glissement de terrain. Ils permettent de limiter les dégâts en attendant l'intervention de l'exécutif provincial, nous a expliqué un des anciens habitants de la commune. D'autres communes de la capitale de RD-Congo souffrent également de cette calamité naturelle notamment Ngaliema, Kimbanseke, Kinseso et Lemba.

               

2.3. Matériels

Les matériels utilisés pour la réalisation de ce travail sont les suivants :

· Un questionnaire d'enquête ;

· Un Stylo ;

· Un bloc-notes ;

· Un ordinateur

2.3. Méthodes

Toute recherche ou application à caractère scientifique doit comporter l'utilisation des procédés rigoureux, définis, transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre de problèmes et phénomènes en cause (GRAWITZ, 2001, in BILOSO, 2008)

Sur le plan méthodologique, cette étude s'est basée sur deux éléments fondamentaux : Il y a d'abord, la méthode empirique appuyée par les recherches documentaires relatives au thème de recherche et ensuite la collecte des données primaires sur le terrain c'est-à-dire nous avons recouru à la méthodologie d'enquête pour réunir toutes les informations.

La recherche documentaire est intervenue dans la constitution de la revue de la littérature sur les concepts de base mais aussi à rassembler quelques données secondaires sur les arbres fruitiers. Elle nous a permis de prendre connaissance des différentes études et publications relatives aux arbres fruitiers, l'agroforesterie, à la gestion durable, à la sécurité alimentaire, à l'agriculture, à la pauvreté, à l'éco développement etc. sur le plan local, régional, national voire international. Ces informations ont servi dans l'identification. Les raisons principales avancées pour expliquer l'exploitation et la durabilité des arbres fruitiers, ainsi que les différentes stratégies de valorisation proposées dans la littérature.

La détermination et la description des échantillons botaniques ont eu lieu immédiatement sur le terrain pendant l'enquête parce que dans la majorité de cas les enquêtés étaient bien informés sur les arbres se trouvant dans leur parcelle.

2.3.1. Méthode d'enquête

Un questionnaire d'enquête en annexe de ce travail a été élaboré et utilisé en vue de faciliter la collecte des données utiles pour la conduite de cette étude. 30 ménages ont été ciblés de manière aléatoire.

En vue de remédier aux limites liées à un faible taux d'alphabétisation de la population, la technique d'interview directe, mettant en liaison étroit l'enquêteur et interviewé a été adoptée.

2.3.2. Méthode documentaire

Nous avions également recouru à la méthode documentaire pour obtenir certaines informations pouvant embellir la beauté de notre recherche ; quelques ouvrages scientifiques ont été consultés quant à ce, notamment les revues et publications scientifiques abordant tout aspect relatif aux arbres fruitiers.

2.3.3. Analyse des données

L'utilisation de certains logiciels informatiques et statistiques susceptibles de réduire certaines erreurs a été d'une grande importance pour la conduite de la présente étude. Les données recueillies après enquête furent dépouillées et analysées avec ces principaux logiciels en vue de présenter des résultats fiables :

· World ; et

· Excel.

2.3.4. Difficultés rencontrées

Certaines difficultés ont été rencontrées quant à la conduite de cette étude. Un vif désir de mieux conduire l'enquête sur terrain a été le moteur nous ayant permis d'en remédier. Les principales difficultés rencontrées sont :

· Le refus de certaines personnes de nous fournir les informations essentielles pour notre recherche ;

· Le manque d'information nécessaire sur les arbres fruitiers par les paysans nous a compliqués énormément la tâche pour obtenir des informations adéquates pour la réalisation de notre recherche.

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

Cette section présente et discute les résultats obtenus après dépouillement des données recueillies à l'issue de l'enquête menée dans trente (30) ménages rencontrés dans le quartier Kindele, tâche accomplie avec l'apport de certains logiciels pour raison d'une analyse plus précis.

Les principaux points à présenter dans cette section sont :

· Identification des ménages ;

· Activité proprement dite.

3.1. IDENTIFICATION DES MENAGES

Notre travail portant sur l'inventaire des arbres fruitiers et leur gestion par la population riveraine a été bien mené dans la commune de Mont-Ngafula précisément dans le quartier KINDELE. Trente ménages ont été enquêtés, au total 17 hommes soit 56,6% et 13 femmes soit 43,3% ont été soumis à l'enquête. A ce qui est du niveau d'étude, 36,6% de la population soit 11 individus ont fait les études supérieures ; 50% de la population soit 17 individus ont fait les études secondaires : et finalement 1,3% de la population n'ont fait que les études primaires.

3.2. ACTIVITE PROPREMENT DITE

Au total, nous avons inventorié 54 arbres fruitiers dans les parcelles de la population riveraine de KINDELE, Ces arbres sont répartis dans 9 familles botaniques.

3.2.1 Analyse floristique des arbres fruitiers inventoriés

Les différents arbres fruitiers inventoriés dans les parcelles de la population riveraine sont listés dans les annexes du présent travail (Annexe 1).

Table 1. Analyse floristique et position systématique

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Genre

Classe

Sous-Classe

Ordre

Famille

Nbre d'espèces

Mangifera

Equisetopsida

Magnoliidea

Sapindales

Anacardiaceae

17

Citrus

Magnoliopsida

Magnoliidea

Sapindales

Rutaceae

7

Carica

Magnoliopsida

 

Violales

Caricaceae

13

Garcinia

Magnoliophyta

Dilleniidea

 

Clusiaceae

1

Dacryodes

Magnoliophyta

Rosidae

Sapindales

Burseraceae

3

 

Pomme

 

 

Rosaceae

4

Persea

Magnoliophyta

 

Laurales

Lauraceae

5

Musa

Liliopsida

 

Zingiberales

Musaceae

3

Passiflora

Magnoliophyta

 

Violales

Passifloraceae

1

Total

 

 

 

 

54

9 familles, 5 classes, 3 sous-classe, 4 ordres, 8 genres, 54 espèces.

Il ressort dans ce tableau la classe Magnoliophyta est plus représentée avec 3 ordres, 4 genres, 2 sous-classe, 4 familles mais l'espèce la plus abondante est dans la famille d'Anacardiaceae.

3.2.2 Nombre d'espèces par famille

Le nombre d'espèces par famille est donné sur la figure ci-dessous :

Figure 1. Nombre d'espèce par famille

La lecture de cette figure nous renseigne sur la diversité des familles. L'Analyse de la figure montre une prédominance des Anacardiaceaeavec 17 espèces, suivie des Caricaceaeavec 13 espèces, Rutaceaeavec 7 espèces et les autres familles sont pour la plupart représentées par cinq, quatre, trois voire même une espèce.

3.2.3. Fréquence des arbres selon leurs usages

La fréquence des arbres selon leurs usages est affichée sur la figure suivante :

Figure 2. La fréquence des arbres selon leurs usages

En termes d'usage (figure 2), les produits à usage alimentaire représentent 50% du total des arbres fruitiers étudiés parmi lesquels on peut citer Mangiferaindicadont les fruits sont consommés régulièrement, suivis de ceux qui ont l'usage de fournir l'ombre nécessaire en saison de pluie quand il fait souvent très chaud (27%) donc ces genres des arbres sont maintenus présent bien qu'ils ne donnent pas des fruits parce qu'ils fournissent l'ombrage nécessaire pour la population, quant aux arbres à usage érosifs sont estimé à 6% selon la population ces arbres jouent un rôle très important en ralentissant le processus érosif qui ne cesse de causer les dégâts dans le quartier alors leur présence semble être très bénéfique et finalement les arbres à usage médicinale ne représente que 17%.

Ce qui montre que les raisons alimentaires sont déterminantes pour la domestication de ces arbres.

3.2.4. Mode de plantation

Le mode de plantation des arbres fruitiers dans les parcelles de la population riveraine de KINDELE est donné à la figure ci-dessous :

Figure 3 : Mode de plantation

Il ressort de ce graphique que parmi les 54 espèces inventoriées 25 sont spontanées contre 29 cultivées, c'est aussi prouvé du fait que le sol de ce quartier est dans un état d'érosion très avancé alors la population a trouvé utile de planter des arbres en vue de faire face à ce processus d'érosion que le gouvernement provincial ne tient pas l'oeil à ce grand danger qui a causé ultérieurement des pertes de vie et tant d'autres biens.

3.2.5. Types d'organes utilisés

Table 2. Types d'organes utilisés

Organes utilisés

Nombre d'espèces

%

Fruit

 

30

 

55,6

Ecorce

 

10

 

18,5

Feuille

 

6

 

11,1

Racine

 

4

 

7,4

Graine

 

2

 

3,7

Branche

 

2

 

3,7

Total

 

54

 

100

D'après le tableau 2, Les arbres fruitiers utilisés par la population de KINDELE sont majoritairement représentés par les fruits (53,6 suivis des écorces (17,9%), ensuite viennent les feuilles avec (14,3%), les racines quant à elles ont (7%), les graines et branches sont faiblement exploités avec (3,6%). Il est à signaler que les graines de Caricapapayasont utilisées comme vermifuges et les feuilles de Citrus limon sont utilisés comme régulateur de la fièvre en cas d'augmentation de la température corporelle.

3.3.DISCUSSION

Les résultats obtenus dans cette étude sont les produits des enquêtes et observation à partir des connaissances empiriques sur l'inventaire des arbres fruitiers et de leur gestion dans les parcelles de la population riveraine de KINDELE.

Cette approche ethnobotanique est très utile car elle nous a permis d'établir une liste d'espèces végétales utilisée par les populations concernées comme produit alimentaire autres que le produit médicinal dans la vie quotidienne de cette population. A l'issue de nos inventaires, 54 espèces se trouvant dans les parcelles ont été identifiés comme produit à usage multiple. Les Anacardiaceaesont le plus dominants, les parties prélevées pour des diverses usages démontrent clairement que les fruits sont les organes le plus utilisés.

Dans leur étude sur le rôle, présence et besoin d'arbres dans le paysage urbain de KINSHASA Kadiata et Ndamiyehe (2017)ont montré que près de 33% de parcelles sont pourvues de 1 à 2 arbres alors qu'environ 13% de parcelles en sont totalement dépourvus. De plus, l'activité de plantation d'arbres dans les résidences a été estimée régressant. Compte tenu de cet effectif d'arbres dans les résidences de Kinshasa, il est difficile que les Kinois ressentent les bienfaits de la végétation urbaine dans l'amélioration de la qualité de l'environnement puisque celle-ci est positivement corrélée à la densité végétale (Bannari, 1996). De fait, Menviq (1987) indique qu'il faudrait en moyenne 53 arbres par habitant pour avoir un environnement sain en ville. Au regard de ce besoin, des initiatives de maintien et d'accroissement de l'arbre dans le paysage de Kinshasa s'avèrent prioritaires.

Par ailleurs, la majorité d'arbres plantés dans les parcelles résultent de graines des fruits consommés (Buissereset al., 2009). Cette observation confirme que les arbres urbains ne sont pas issus de la régénération naturelle contrairement à ceux qui poussent dans les zones boisées. Cette origine des plantules renseigne immédiatement sur la nature de la majorité d'arbres peuplant les résidences de Kinshasa qui sont essentiellement des arbres fruitiers. Ce résultat s'accorde avec l'affirmation de Pauwels (1993) que les anciennes cités de Kinshasa étaient verdoyantes par la présence de manguiers, d'avocatiers, de safoutiers, de palmiers à huile et cocotiers. Cela a été aussi observé par (Makumbelo et al., 2020) sur l'inventaire des espèces végétales mises en culture dans les parcelles en milieu urbain. Cas de la commune de Limete - Kinshasa - R. D. Congo que l'étude de la perception de l'utilité des arbres fruitiers chez ceux qui les cultivent montre que cette population plante premièrement pour la seule autoconsommation (36,6%). L'autoconsommation et l'ombrage dans la parcelle (21,2%) précèdent l'autoconsommation et la vente des fruits (19,3%) ce qui s'avère être pratiquement le cas avec la population riveraine de Kindele.

La plupart des espèces fruitières sont des plantes médicinales, et près de quatre-vingts recettes à base d'espèces fruitières ont été relevées. Elles utilisent les feuilles, l'écorce, parfois les jeunes bourgeons, et traitent une pathologie courante et variée (ciguatera, toux, douleurs abdominales, vomissements, céphalées, etc.). Les arbres fruitiers qui se trouvent à proximité des maisons sont ainsi des ressources médicinales faciles d'accès pour les mères de famille.

La contrainte majeure à la plantation d'arbres dans les résidences de Kindele reste l'insuffisance d'espace. Cette situation n'est pas particulière à Kindele puisque Buissereset al. (2009) reconnaissent qu'en ville, l'arbre et le citadin sont en compétition pour l'utilisation de l'espace et que les sols en tant que milieu de croissance pour les arbres sont peu disponibles du fait que l'espace urbain aérien et souterrain est meublé par plusieurs types de structures et d'infrastructures. Ainsi, des activités aussi variées que les travaux de construction ou de rénovation domiciliaire modifient le volume, la quantité et la structure du sol colonisable par les racines.

Toutefois, certains résidents ne pratiquent pas la plantation d'arbres par négligence ou par fait d'ignorance de bienfaits de l'arbre dans leur environnement. En vue d'optimiser la présence d'arbres dans la ville, il est nécessaire d'assujettir le droit de bâtir d'une obligation de planter des arbres dans les résidences. Un nombre optimum d'arbres à planter en parcelle pourrait alors être fixé par voie de consensus dans les municipalités.

En outre, les résidents de Kindele craignent les éventuels dégâts liés à la présence d'arbres dans les résidences vu la pente du sol et, pour cette raison ils s'adonnent peu à la plantation. Cette crainte est bien fondée selon Carter (1995). D'après celui-ci les arbres mal plantés ou inadaptés constituent un danger pour les citadins, soit directement par la chute de branches ou de l'arbre lui-même, soit indirectement par les menaces à la sécurité humaine liées à l'accrochage des branches aux lignes électriques aériennes et les cachettes que les arbres assurent aux agresseurs. Toutefois, ces menaces peuvent être évitées aisément par un choix rationnel des espèces et leur entretien régulier. Il y a donc nécessité d'améliorer le programme de surveillance des arbres en milieu urbain sous les auspices du service municipal compétent.

Les menaces sur les arbres fruitiers ont deux principales causes :

ï La surexploitation en vue de leur utilisation à des fins de subsistance ou de commerce ;

ï L'exploitation du bois d'oeuvre, qui pose des problèmes plus larges que la seule conservation des essences prélevées. Les répercussions sur l'écosystème ont des causes directes liées aux pratiques d'exploitation. Les effets indirects de l'exploitation forestière peuvent être désastreux.

La littérature est claire sur le fait qu'une exploitation accrue des arbres peut entraîner la dégradation des ressources (De JONG et al. 2000 ; SENE, 2001) alors il est important que les autorités communiquent régulièrement à la population sur une gestion rationnelle de ces ressources car sa mauvaise utilisation aura des répercussions dangereuses à la suite de temps.

CONCLUSIONS

La préoccupation majeure du présent travail était d'inventorier les arbres fruitiers et de savoir leur gestion dans la vie quotidienne de la population riveraine de la commune de Mont-Ngafula précisément dans le quartier Kindele.

Pour ce faire nous avons émis les hypothèses selon lesquelles :

Ø Les fruits constitueraient les organes le plus utilisés par la population riveraine.

Ø Les arbres fruitiers présents dans les parcelles de la population riveraine seraient spontanés.

Ø La population serait informée sur les multiples usages des arbres se trouvant dans sa périphérie.

Pour vérifier ces hypothèses, la méthode d'enquête ethnobotanique accompagnée des observations personnelles ont été menées auprès de 30 ménages au quartier Kindele.

Les résultats obtenus ont permis de mettre en exergue 54 espèces des arbres reconnus comme fruitiers et domestiquées dans les parcelles.

En plus de leur valeur alimentaire, ces espèces procurent des services à l'homme, notamment comme espèces médicinales, source dendro-énergie, bois d'oeuvre et même de construction.

Au regard de ce qui précède et à la dégradation du tapis forestier de Kinshasa et ses environs, nous souhaitons de prospecter parmi ces espèces, celles qui seraient présumées à croissance rapide et qui s'adapteraient mieux au boisement et au reboisement de la région.

Il ressort de cette étude qu'un programme adéquat de gestion et d'accroissement du couvert forestier est nécessaire à Kindele. Il devrait définir des stratégies pour optimiser la présence de l'arbre dans le paysage urbain tant dans le domaine privé que public. Par ailleurs, la sensibilisation du citadin au rôle de l'arbre, l'encouragement des initiatives de plantation d'arbres et l'assujettissement à l'obligation à planter des arbres pour l'obtention d'une autorisation de bâtir restent des actions à recommander. Ces actions nécessitent l'implication des autorités urbaines.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Deloeuvre, G. 2018. L'arbre de vie.

2. Kadiata et Ndamiyehe 2017. Présence et besoin d'arbres dans le paysage urbain de KINSHASA.

3. Kalokola, F. L. 2013. Contribution à l'inventaire des produits forestiers non ligneux domestiques dans les jardins de cases des paysans vivant autour de la réserveforestière de yoko. Travail de fin de cycle.

4. Koubouana et al., 2011. Renforcement de la Sécurité Alimentaire en Afrique Centrale à travers la Gestion Durable des Produits Forestiers Non Ligneux.

5. Kumutima, A. F. 2009. Importance et nature de l'arbre dans la ville de Kinshasa : cas de la commune de Ngaba. Faculté des sciences agronomiques, Université de Kinshasa. Travail de fin de cycle.

6. Makumbelo et al., 2020. Inventaire des espèces végétales mises en culture dans les parcelles en milieu urbain. Cas de la commune de Limete - Kinshasa - R. D. Congo.

7. Maniana, J. J 2010. Inventaire et étude descriptive des arbres à contreforts et à empattement à Kinshasa et ses environs. Travail de fin de cycle.

8. Muengula, M. M. 2018.  Botanique générale, Notes de cours destinées aux étudiants de G1 Agronomie générale,Faculté des Sciences Agronomiques. Université de Kinshasa.Inédit.

9. Muengula, M. M. 2020. Pathologie forestière, Notes de cours G3 Eaux et forêts, Faculté des Sciences Agronomiques. Université de Kinshasa. Inédit.

10. Muteba, K. D. 2019. Economie de l'environnement forestier, Notes de cours G3 Eaux et forêts,Faculté des Sciences Agronomiques. Université de Kinshasa. Inédit.

11. Mvuzi et al., 2017. Rapport d'inventaire des biens des communautés locales de Mvuzi.

12. Oukérimi, K. 2018. La biodiversité des arbres fruitiers dans la commune de M'sila(ALGERIE). Mémoire de master, Université de M'sila.

13. Sangu, M. R. 2010. Inventaire des arbres ou arbustes fruitiers spontanés de Kinshasa et ses environs. Université de Kinshasa. Travail de fin de cycle.

14. Walter, A. Utilisation et gestion traditionnelles des arbres fruitiers au Vanuatu.

ANNEXES

Table 3. Les arbres fruitiers inventoriés dans les parcelles de la population riveraine.

Nom scientifique

Nom vernaculaire

M.P

O.U

 

Usages

 

 

 

 

 

 

AL

Méd

Ombr

Ant

Manfieraindica

Mangolo

Cultivée

Fruits+Feuilles+Ecorces

+

+

+

+

Citrus limon

Ndimo-Ngayi

Cultivée

Fruits+Feuilles

+

+

-

-

Caricapapaya

Paipai

Spontanée

Fruits+Graines

+

+

-

-

Garcinia mangostana

Mangusità

Cultivée

Fruits

+

-

+

+

Persea americana

Savùkà

Cultivée

Fruits

+

-

+

+

Dacryodesedulis

Sàfù

Cultivée

Fruits

+

-

+

+

Malus

 

Spontanée

Fruits

+

-

+

+

Musa paradisiaca

Makemba

Cultivée

Fruits

+

-

-

-

Passifloraedulis

 

Spontanée

Fruits

+

-

+

-

Légende : M.P= Mode de plantation ; O.U= Organes utilisés ; AL= Alimentaire ; Med= Médicinale ; Ombr= Ombrage ; Ant= Anti-érosif.

ANNEXE II : Questionnaire d'enquête utilisée dans la récolte des données.

Cher compatriote, Bonjour !

Je m'appelle Beni MAKILA MBIENI étudiant en G3 Eaux et Forêts au sein de la Faculté des Sciences Agronomiques, Département de gestion des ressources naturelles de l'Université de Kinshasa. C'est dans le cadre de mon travail de fin de cycle porté sur « L'inventaire des arbres fruitiers et leur gestion par la population riveraine dans la commune de Mont-Ngafula » Je viens solliciter vos réponses aux questions ci-dessous et je vous rassure que vos réponses seront utilisées à des faits purement scientifiques.

I.IDENTIFICATION DU MENAGE

I. 1. Numéro de la fiche :......

I.2. Lieu de collecte des données: .........................................................

I.3. Date de l'interview......................./................./..............................

I.4.Nom de l'enquêté (facultatif).....................................................................

I.5. Sexe ; M F

I.6. Age du répondant ;

1=0-17 ; 2=18-30 ; 3=30-40 ; 4= Plus de 40

I.7. Etudes faites ; Université Humanités Primaire Aucune

I.8. Quel est votre travail (profession ou activité) principal ?.............................................

I.9.Commune de résidence...........................................................................

II. QUESTIONS SUR LES ARBRES

II.1 Depuis combien d'année viviez-vous ici ?

II.2.Quelles espèces d'arbre avez-vous dans votre parcelle ? (nom français et/ou vernaculaire)

II.3. Vous utilisez : Feuilles Ecorces Fruits Racines

Graines

II.4. Utilisez-vous fréquemment ces arbres ? Oui Non

II.5 Les plantes présentes dans votre parcelle sont-elles spontanées ou cultivées ?

Spontanées Cultivées

II.6. Quelles sont les espèces présences dans votre parcelle ? Quelles sont les différents usages de ces plantes ?

II.7. Quels sont les différents modes de prélèvements et/ou de plantations avez-vous utilisés?

II.8. Quand avez-vous commencé les activités de domestication des arbres fruitiers dans votre parcelle ?

II.9. Est-ce que ces plantes sont-elles disponibles dans les endroits où vous les preniez avant ?

II.10 Est-ce que vous conservez les arbres fruitiers ?

R/ OUI NON

II.11.Comment les conservez-vous ?

II.12. Pourquoi conservez-vous les arbres fruitiers?

II.13.Selon vous, quels sont les avantages de ces (ces) arbres dans votre parcelle ?

II.14. Quels sont les problèmes liés à la domestication de ces (ces) arbres ?

II.15. Ces (ces) arbre (s) est-il associé à d'autres cultures dans votre parcelle/Jardin ?

II.16 Quel est l'avantage de l'association de ces (ces) arbres avec d'autres cultures dans votre parcelle ?

II.17. Pensez-vous un jour pouvoir faire de cet arbre votre principale activité agricole en exploitant plusieurs ?

R/ 1= oui et 2=non

II.18. Prenez-vous des précautions particulières à cet effet ?

II.19.Quels sont les désavantages de cet arbre dans votre parcelle ?

II.20. Est-il vraiment nécessaire selon vous d'avoir un ou plusieurs arbres dans votre parcelle ?

Si oui, Pourquoi ?

Si non, Pourquoi ?






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry