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Accessibilité aux soins de santé modernes dans les zones rurales enclavées de l'arrondissement de Mélong


par Rostant Mbella Mbong
Université de Dschang - Master 2 0000
  

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CONCLUSION

Ce chapitre avait pour objectif de présenter les pratiques socioculturelles palliatives aux difficultés d'accès aux soins de santé modernes et de proposer les mesures pouvant contribuer à l'amélioration de l'accès aux soins de santé modernes dans les zones rurales enclavées de l'arrondissement de Mélong. Il ressort que 99% de ménages utilisent la médecine traditionnelle pour des soins de santé. De plus, le recours à la médecine traditionnelle est dû pour la plupart des cas à la défaillance des politiques publiques de santé et la pauvreté financière des ménages. La présence des tradipraticiens et des plantes médicinales dans les villages permettent de fournir des traitements adéquats en cas de maladie dans les ménages. On note aussi l'offre des soins parallèles dont la voyance, les lieux sacrés et les prières qui sont souvent sollicités par les ménages en cas de problème de santé, plusieurs maladies font donc l'objet de traitement qui peut parfois aboutir à des guérisons selon les ménages. Ce qui valide l'hypothèse selon laquelle il existe des pratiques socioculturelles palliatives aux difficultés d'accès aux soins de santé modernes. Cependant, les mesures pouvant améliorer l'utilisation des services de santé modernes ont été proposées afin de faciliter l'accès aux soins de santé dans les ménages dont l'aménagement et l'entretien des pistes rurales par la mairie de Mélong, lutter contre la pauvreté financière, diminuer les coûts des soins de santé moderne, construire et équiper les centres de santé dans les villages enclavées pour assurer la santé et le bien-être de la population, affecter le personnel de santé dans les centres de santé.

CONCLUSION GENERALE

En définitive, notre travail avait pour objectif principal d'analyser les facteurs qui entravent l'accès aux soins de santé modernes dans les zones rurales enclavées de l'arrondissement de Mélong. Des hypothèses ont été émises et confrontées à la réalité, ce qui nous a permis d'obtenir les résultats suivants :

Tout d'abord, la diversité des formations sanitaires qui inclut la répartition géographique de l'offre des soins de santé moderne dans les zones rurales enclavées de l'arrondissement de Mélong. Nous avons noté une inégale répartition des structures sanitaires et leurs éloignements par rapport aux zones rurales car les centres de santé sont beaucoup concentrés en zones urbaines (20) au détriment des zones rurales enclavées (6) où les populations sont obligées d'aller se soigner ailleurs en cas de maladie.

Ensuite, l'accessibilité géographique aux structures sanitaires se caractérise par les longues distances à parcourir pour atteindre une formation sanitaire, entre 3 et 4 km pour certains et au moins de 500 mètres pour d'autres. Ce qui prend alors des heures et des heures en chemin pour y arriver en fonction du moyen de transport utilisé par le patient et l'état de la route, par exemple la marche à pieds peut prendre pratiquement 3 à 4 heures de temps. De plus, le mauvais état de la route ne facilite pas les déplacements vers les formations sanitaires, qui selon les ménages est souvent boueuse (47%), glissante (45%), impraticable (5%) et praticable (3%) pour les ménages proches des centres de santé. Cependant, les deux modes de transport utilisés pour atteindre les structures sanitaires restent à pieds dont 70% de ménages et à moto dont 30% seulement. Toutefois, on note aussi la présence des stratégies adoptées par les ménages pour transporter les patients en cas de maladie à l'instar du transport au dos, transport sur les brancards fabriqués localement et sur le porte-tout. Ici, le moyen de déplacement le plus sollicité par les ménages reste le déplacement à pieds par ce qui se trouvant dans un milieu fortement enclavé et difficilement accessible.

Par la suite, l'accessibilité économique se caractérise par le manque de moyens financiers constitue un handicap dans les ménages pour utiliser les services de santé modernes, ceci s'est observé à travers le faible niveau revenu des chefs de ménages (90%) car les activités menées par ces derniers ne leurs permettent pas de générer un revenu suffisant. Nous avons aussi pu relever le manque de moyens de transport pour se rendre dans les formations sanitaires car les coûts de transport sont trop élevés selon 80% de ménages dont le coût de traitement, le coût de la consultation et le coût d'hospitalisation. Nous avons aussi relevé de déplacement pour atteindre les formations sanitaires les plus sollicitées par les ménages car ces coûts varient entre 500 FCFA et 1000 FCFA, par manque des frais de transport, les ménages sont obligées de parcourir de longues distances à pieds pour atteindre une structure sanitaire.

Enfin nous avons les difficultés liées à la défaillance des politiques publiques de santé qui se caractérise l'absence en terme d'égalité et d'équité à travers l'absence des centres de santé dans certains villages ayant fait l'objet de notre étude (Ediengo, Nzobi) , l'absence régulier du personnel de santé qui est affecté dans les centres de santé en milieu rural (CMA de Ninong, CSI de Mama) ,l'insuffisance des équipements de prise en charge des patients (CSI de Mboussoum, CSI de Ndokou) , la limite dans l'offre des soins selon les ménages qui ne sont pas du tout satisfait, ce qui contraint les ménages à aller se soigner hors du village en cas de maladie. Cependant, les ménages lancent un cri de détresse au Ministère de la santé publique pour que cette situation soit régularisée. Toutefois, cette défaillance ne manque pas de causer des effets néfastes dans les ménages dont les multiples cas d'accouchement à domicile dont 20% de ménages de notre échantillon ont déjà été victime à plusieurs reprises faute du manque du personnel de santé et même les cas d'accouchement en chemin ont été enregistrés et pour cause l'éloignement des centres de santé et des longues distances à parcourir sans oublié des décès dans les ménages.

Face donc à ces difficultés, les ménages ont adopté des pratiques socioculturelles dont le recours à la médecine traditionnelle et aux soins parallèles pour pallier aux insuffisances de la médecine moderne. Il s'agit notamment de la consultation des tradipraticiens par les ménages (99%) à travers la voyance dont 73% de ménages font recours, les lieux sacrés (4%) et les prières( 22%). Toutefois, on note aussi les ménages qui utilisent les soins de santé mixtes pour rendre davantage le traitement plus efficace dont l'auto-médecine/médecine moderne (7%), l'auto-médecine/médecine traditionnelle (65%) et la consultation d'un tradipraticien/médecine moderne (28%).

Cependant, plusieurs mesures ont été proposées pour améliorer l'accès aux soins de santé modernes dans les zones rurales enclavées de l'arrondissement de Mélong, notamment l'aménagement et l'entretien des pistes rurales, la construction des nouveaux centres de santé, la lutte contre la pauvreté financière, la construction et l'équipement des centres de santé, le renforcement du personnel dans les centres de santé afin d'assurer le bien-être de la population selon les normes de l'OMS et des Objectifs de développement Durable (ODD).

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