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Intégration régionale et croissance économique de la zone CEEAC, étude théorique et empirique de 1995 àƒÂ  2018


par Jacques SHUSU
Université pédagogique nationale - Licence 2020
  

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Section 2 : L'intégration régionale et croissance économique :synthèse de
littératures empiriques

De nombreux d'études s'attachent à quantifier l'augmentation du commerce africain pouvant être attribuée à l'intégration régionale (à supposer qu'il y ait eu une augmentation).

Les chercheurs ont notamment essayé d'infirmer ou de confirmer l'idée selon laquelle l'Afrique fait « trop peu » de commerce et qu'elle s'intéresse surtout au commerce intra régional plutôt qu'au commerce global. Foroutan et Pritchett (1993) indiquent que les échanges commerciaux entre pays africains ne sont pas inférieurs aux attentes. La part de l'Afrique sub-saharienne (ASS) dans le commerce intra régional est de 8,1% en moyenne, alors que le modèle de gravité prévoit une moyenne légèrement inférieure (7,5%). Coe et Hoffmaister (1998) estiment que, dans les années 1990, le commerce bilatéral entre les pays de l'ASS et les pays industriels n'était pas anormalement faible. Rodrik (1998) indique de son côté que les ratios de commerce/PIB des pays de l'ASS sont comparables à ceux des pays similaires en termes de taille et de PIB, et que la marginalisation de l'Afrique est due principalement à la faible croissance de ses revenus.

Lambert Opara Opimba, analysant l'impact de la dynamique de l'intégration régionale sur les pays de la SADC: une analyse théorique et empirique, son étude a fait un examen théorique et empirique approfondi de l'impact de l'intégration économique régionale sur un espace en développement, l'objet fut de vérifier si cette coopération Sud-Sud vérifie un ensemble des effets attendus de la régionalisation, à savoir, la création et la déviation de commerce, l'attractivité des investissements directs étrangers, la croissance endogène régionalisée et la synchronisation de l'évolution des économies intégrées.

A l'issu de ses analyses, il montre que l'intégration économique de la SADC génère des effets de création de commerce qui ne découlent pas forcément des effets de détournement. Malgré sa faible ampleur, la déviation commerciale estimée dépend de la nature des biens et de leurs origines ; la SADC en tant que bloc économique, est un argument crédible en matière d'attractivité des investissements directs étrangers. Malgré les carences politiques, les défaillances au niveau de la législation et de la réglementation et la persistance des poches d'insécurité et des troubles sociaux, la région a fait des efforts pour rendre ses économies attractives. Toute chose égale par ailleurs, ses résultats empiriques ont montré que l'existence de la SADC explique une part des IDE entrants au sein de la région depuis la transformation de l'organisation australe. Le reste est expliqué par les effets spécifiques nationaux. On retient enfin de cette étude que la constitution d'un capital spatial austral semble valider l'hypothèse d'une croissance endogène régionalisée. Autrement dit, la SADC serait un facteur de croissance économique pour les pays membres. Les principaux effets induits par la création du bloc austral ont un impact favorable sur le PIB/tête des pays.

D'autres ouvrages considèrent que les pays ayant des structures de production similaires ne peuvent pas bénéficier d'une intégration régionale. La raison principale serait que ces intégrations ont pour principal objectif de développer le commerce au sein de la région. En revanche, il n'y pas de raison de s'inquiéter lorsque l'objectif est de promouvoir une forme de commerce favorable au développement. Le manque de compétitivité étant le principal obstacle au commerce, régional ou autre, toute intégration régionale permettant une augmentation de l'efficacité et de la richesse économique aurait un impact positif.

Désiré AVOM et Mouhamed MBOUANDI NJIKAM dans une analyse portant sur L'intégration par le Marché cas des Pays de la CEEAC, sur base du modèle de gravité, avaient pour deux objectifs : estimer les flux commerciaux intra régionaux entre les dix pays de la CEEAC, puis utiliser ces résultats en simulation pour déterminer les potentiels de commerce de ces pays. L'accent était ici mis sur la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires au sein des pays de la zone. Le modèle fut appliqué pour la période 1995-2010 afin de voir l'évolution des échanges intra-CEEAC au cours de ces dernières années. Les estimations du modèle de gravité ont été ensuite utilisées pour le calcul du potentiel commercial intra-communautaire.

Après analyse, ils sont parvenu aux principaux résultats selon lesquelles, (i) les faits stylisés montrent que les pays de la CEEAC sont extravertis et faiblement intégrés commercialement ; (ii) le faible niveau d'industrialisation et de diversification productive réduisent fortement le potentiel commercial dans la sous-région ; (iii) les foyers de création d'échanges prédominent sur les détournements de trafic entre les États membres particulièrement pour les pays leaders tels que le Cameroun et l'Angola ;(iv) le potentiel de commerce des pays de la CEEAC est de huit fois supérieur au commerce actuel entre ces pays.

Joseph Baricako et Gaston Xavier Dagba Ndongo, analysant l'impact de l'intégration sur la croissance économique en Afrique dans la zone CEEAC, En utilisant un Modèle VAR spécifier sur données de panel, ils ont décelé la nature, la persistance et l'amplitude de l'impact de l'intégration régionale sur la croissance économique en dans zone CEEAC.

Les principales conclusions leur travail montrent que l'amélioration de l'intégration régionale dans cette zone augmente la croissance des pays de la CEEAC. Les impacts de la libéralisation commerciale et de l'union douanière sur la croissance économique, bien qu'ils soient de faible amplitude, sont positifs et persistants.

Depuis Viner (1950), Meade (1955) et Mundell (1960), les questions d'intégration régionale suscitent un intérêt marqué de la part des économistes. Viner montre ainsi que la mise en place d'une zone de libre échange est susceptible d'augmenter le bien-être des pays qui l'intègrent lorsque la demande d'importation est élastique, lorsque le niveau du droit de douane initial est élevé, et lorsque la différence entre les coûts de production du partenaire et du reste du monde, sont faibles.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius