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Lien entre les activités humaines et mouvements des éléphants (loxodonta cyclotis) autour du parc national de l'Ivindo, Gabon.


par Walter D. Mbamy
Université Omar Bongo - Master 2020
  

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I.1.3. Hydrographie et faune du PNI

· Hydrographie

Le PNI est de même fortement drainé comme la majorité des forêts du Gabon. Le principal fleuve de cette région est l'Ivindo qui traverse sur plus de 90 km la partie nord du PNI et les ¾ de la superficie de la province (Figure 3). L'Ivindo est le plus important des affluents de l'Ogooué, la superficie totale de son bassin est de 62 700 km2. L'Ivindo prend sa source au nord sous le nom de « Ayina » à Minvoul à la frontière avec le Cameroun. Il a plusieurs affluents, dans son chemin et son principal affluent est la « Bemvoula ». Ce n'est qu'à la confluence de la Djoua que le fleuve « Ayina » prend l'appellation de « Ivindo », qui revêt aussi la particularité d'être le point marquant la frontière entre le Gabon et le Congo au village Mvadi à 115 km en amont de Makokou. Lors de son écoulement, par la rive droite, il se voit rejoindre par d'autres affluents que sont, la « Nouna », la « Nsyé » et la « Oua » jusqu'à la commune de Makokou. Sur la rive gauche, un important affluent, la « Zadié » qui draine la région de Mékambo le rejoint, dans les environs de Makokou, la « Liboumba » et la « Mouniandjé ». Ce n'est qu'à son aval que l'Ivindo reçoit la « Mvoung », qui traverse la région d'Ovan, avant de se jeter dans l'Ogooué au niveau de la station de train d'Ivindo. En dehors de ce grand bassin versant, la province de l'Ogooué-Ivindo compte d'autres bassins versants dont celui de la Fieng dans la zone de Booué, celui de l'Offoué dans la rive droite de l'Ogooué tout au sud de la province, il y a aussi le petit bassin versant de la Ngolo qui englobe plusieurs villages du département de la Lopé. Deux autres bassins versants couvrent la partie centrale et sud du Parc National de l'Ivindo. Près de 50% de la superficie du PNI est drainé par la Djidji qui prend sa source dans la province de l'Ogooué-Lolo au mont Ngouadi. Et le Sud du parc est drainé principalement par le fleuve « Langoué » qui est un affluent du bassin de la « Lasio » qui se jette dans l'Ogooué à 2,5 km en aval de la station de Mouyabi dans l'Ogooué-Lolo (Figure 3).

OGOOUE-IVINDO

Ivindo

Figure 3 : Bassins versants de l'Ogooué-Ivindo

· Faune

La faune du bassin forestier de la zone de l'Ivindo compte d'innombrables espèces qu'elles soient de la classe des reptiles, fauves, grands singes, gros mammifères, etc. Les reptiles sont représentés en grand nombre, on estime à plus de 50 espèces dont 39 espèces de serpents ( Vande Weigne, 2006) qui vivent aussi bien dans les forêts secondaires, les marécages et même en forêts primaires.

Pour ce qui concerne les mammifères, il existe près de 120 espèces dont 80% sont nocturnes, 401 oiseaux, 47 amphibiens ( Vande Weighe, 2006 ; Boupoya, 2011). Ceux qui composent l'écosystème de la canopée sont variés et généralement diurnes. On rencontre plusieurs types de singes dont le plus commun de la forêt de l'Ogooué-Ivindo est le Moustac (Cercopithecus cephus) que l'on rencontre facilement en randonnée. D'autres espèces de singe sont très présents dans la zone d'Ipassa et tout au long du fleuve Ivindo lorsqu'on le longe pour se rendre à Kongwé. On rencontre généralement des Hocheurs (Cercopithecus nictitans), Mangabé à joues grise (Lophocebus albigena), le Colobe guéréza (Colobus guereza) qui est très rare certainement dû à son extermination. Car son pelage est utilisé pour fabriquer des porte-clés et des sacs, mais surtout parce que sa queue sert beaucoup lors des rituels de circoncision chez les Bakota. Une autre espèce de singe qui vit également dans la canopée est celle que l'on appelle communément « Ouistiti » qui n'est rien d'autre que le Miopithèque de l'Ogooué (Miopithecus ogoouensis). Les Mandrills (Mandrillus sphinx), sont aussi présents dans ce grand massif forestier. On croise très souvent des troupeaux autour de la station d'Ipassa, et aussi au bord de l'Ivindo non loin des chutes de Kongwé. Une importante population de grands singes, tels que les Chimpanzés (Pan troglodyte) et les Gorilles (Gorilla gorilla) sont tous deux de la famille des hominidés et sont présents dans et hors du PNI. On peut croiser facilement des gorilles dans le parc et les observer depuis le mirador du Bai de Langoué. Par contre les Chimpanzés sont très rares dans la forêt du parc.

Il existe aussi 17 espèces de rongeurs dont le Porc-épic (Atherurus africanus) qui est très répandu dans la forêt (Vande Weghe, 2006) et que l'on peut voir la nuit dans les trous de la dalle rocheuse du camp de Langoué. D'autres rongeurs tels que les écureuils sont présents partout sous différents types : l'Anomalure de Beecroft (Anomalurus beecrofti), l'Anomalure de Derby (Anomalurus derbianus), l'Anomalure pygmée (Anomalurus pusillus), l'Anomalure de Zenker (Anomalurus zenkeri) et l'Anomalure aptère (Zenkerella insignis). Un autre type de rat très connu est celui que l'on appelle couramment au Gabon le « Hérisson » dont le non pilote est l'Aulacode (Thryonomys swinderianus). Ce rat vit essentiellement dans les forêts secondaires et fait beaucoup de dégâts dans les plantations des villageois car il ronge les tubercules, dont le manioc est le plus prisé.

Les carnivores sont aussi légions dans la zone du PNI, dont il existe plusieurs espèces à l'exemple des félidés qui comptent des Chats dorés (Felis Aurata) et la Panthère (Panthera pardus). La Panthère est disséminée dans la forêt de l'Ogooué-Ivindo mais très difficile à croiser lors des randonnées. Il existe une solitaire qui a été plusieurs fois observée dans les environs de la station d'Ipassa. Nous avons observé une autre au camp de Langoué lors des études d'inventaire forestier en 2017 (Photo 3 de la planche 1). Il existe de même 5 espèces de viverridés nocturnes : La Civette africaine (Civettictis civetta) qui se rapproche très facilement des zones de fréquentation humaine, c'est ainsi que l'on peut les observer dans les poubelles autour des camps (Kongwé, Langoué et la station d'Ipassa) ; la genette servaline (Genetta servalina) qui vit sur les hauteurs des arbres et sa peau sert dans plusieurs rites traditionnels gabonais notamment dans la circoncision chez les Bakota ; la Genette tigrine (Genette tigrina) ; la Poiane africaine (Poiana richardsoni) et la Nandinie (Nandinia binotata) dont le nom commun est le « Chat huant », celui-ci se rapproche souvent des villages dans le but de chasser les poules (Photo « a » de la planche 3).

Il y a d'autres frugivores tels que les Céphalophes : bleu (Cephalophus monticola) qui est le plus rependu dans tout le bassin forestier (Photo « c » de la planche 3), à front noir (Cephalophus nigrifrons), à ventre blanc (Cephalophus leucogaster), d'Ogilby (Cephalophus ogilbyi), bai (Cephalophus dorsalis), de Peters (Cephalophus callipygus), à dos jaune (Cephalophus silvicultor). Il est important de noter que les deux espèces que sont le Chevrotin aquatique (Hyemoschus aquaticus) et le Bongo (Traguelaphus euryceros) sont de plus en plus rares dans le parc de l'Ivindo. Le Buffle de forêt (Syncerus caffer nanus), quant à lui existe bel et bien dans la forêt du PNI (Photo 1 de la planche 1). Sans oublier qu'il existe d'importants troupeaux de Potamochères (Potamocherus porcus) dans et hors parc, ils font d'ailleurs des dégâts dans les plantations des villageois. Il y a de même une grande population d'éléphants de forêt (Loxodonta ciclotis) dans la forêt de la région, ils peuvent être observés dans la majorité des villages de Makokou sur tous les axes (Libreville, Mékambo et Okondja). Toute cette faune connait une importante pression cynégétique par les groupements humains qui vivent à proximité de ces forêts. Makokou est la plus grande ville et la plus proche du PNI et de notre zone d'étude, c'est pour cela qu'il est important pour nous de connaitre tout ce qui concerne les traits humains dans cette zone.

Photo 1: Buffle dans la boue du Baï de Langoué

Photo 2: Aperçu de deux Gorilles dans le parc

Cliché : Walter Mbamy, 2017

Photo 3: Panthère du camp de Langoué

Cliché : Vande Weghe, 2006

Photo 4: Eléphantdans le Baï de Langoué

Cliché : Walter Mbamy, 2017

Cliché : Walter Mbamy, 2017

Planche photo 1 : Faune du Parc National de l'Ivindo

Une faune diversifiée peut être observée en toute quiétude au centre du PNI, précisément dans le Baï de Langoué. Nous avons pu photographier le buffle (Syncerus caffer nanus) et l'éléphant (Oxodonta cylcotis) depuis le mirador (Clichés 1 et 4). La panthère (Panthera pardus) ci-dessus a été photographiée la nuit dans le camp de Langoué (Cliché 3). Dans le cliché 2, nous avons l'exemple de deux gorilles à dos argenté (Gorilla gorilla), et il n'est pas rare d'en croiser lors des randonnées au centre du PNI.

Enfin, la province de l'Ogooué-Ivindo a des caractéristiques physiques qui ne s'éloignent pas trop des autres localités du Gabon, avec un climat de type équatoriale, un relief influencé par une chaine de plateaux que l'on observe sur la quasi-totalité du PNI. Avec 3 700 000 hectares de forêt qui renferme une biodiversité impressionnante. L'Ivindo en est le fleuve le plus important.

Une faible densité humaine est présente dans les 4 départements que compte la province. Certains vivent aux alentours du PNI. Et mènent leurs activités principales en zone forestière.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo