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Lien entre les activités humaines et mouvements des éléphants (loxodonta cyclotis) autour du parc national de l'Ivindo, Gabon.


par Walter D. Mbamy
Université Omar Bongo - Master 2020
  

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II.3.2. Animaux incriminés

Les animaux impliqués dans la destruction des plantations des villageois sont divers. Dans cette partie nous allons les présenter selon les deux catégories que nous avons formulées : les rongeurs et ceux qu'on qualifie de dévastateurs.

· Les rongeurs

Les dévastations des cultures des villageois sont variées selon le mode de destruction. Il y a généralement deux types de destructions : destruction au sol et celle que l'on pourrait qualifier de « destruction aérienne ». Le premier type concerne la destruction des tiges souterraines d'un organe végétal communément appelé « tubercule » par un animal. De ce fait, tous les animaux qui mangent les tubercules sont qualifiés de rongeurs. Dans notre inventaire d'animaux qui causent des problèmes aux populations, on site en tête de liste, par le fait qu'il ronge en permanence les plantations, le « hérisson » dont le nom pilote est l'Aulacode (Thryonomys swinderianus). Nous avons ensuite le sanglier autrement dit Potamochère (Potamocherus porcus), celui-ci est très dangereux par le fait que la visite d'un troupeau peut faire disparaitre des dizaines de mètres carrés de manioc en une seule visite.

· Les dévastateurs

La destruction de la partie aérienne des cultures est réservée aux animaux que nous qualifions, dans notre classification, de dévastateur. Ces dévastateurs peuvent aller jusqu'à déraciner la plante toute entière et perturber son fonctionnement et son développement. Plusieurs animaux jouent ce rôle de dévastateur, on note les chimpanzés, les mandrills et l'éléphant qui reste le plus incriminé. L'éléphant est le plus dangereux parce qu'il dévaste une plantation entière en une seule visite et cela devient de plus en plus fréquent dans tous les villages de la province de l'Ogooué-Ivindo. L'antagonisme créé par sa dévastation a fait naitre une antipathie de la part des populations sur les éléphants.

II.3.3. Description de l'éléphant

Il existe trois types d'éléphants caractérisés par région, l'éléphant d'Asie dont le nom scientifique est Elephas maximus, celui de savane qui est connu sur le nom de Loxodonta Africana et l'éléphant de forêt qui est Loxodonta cyclotis.Ces éléphants peuvent se différentier par leur morphologie, les deux espèces d'Afrique sont bien distinguables par leur taille car celui de savane est plus grand et à grandes oreilles contrairement à son cousin qui est plus petit avec des oreilles arrondis et des défenses plus droites. Mais leur cousin d'Asie est le plus petit de tous. Le mâle adulte d'éléphant d'Afrique peut mesurer jusqu'à 3,50 m et pèse 5 à 6 tonnes, la femelle pourrait avoir un poids allant jusqu'à 4 tonnes et 3 m de taille. À la naissance, un bébé pèse 120 kg. La durée de vie de ces pachydermes est en moyenne 60 ans. Les fonctions reproductrices des mâles se mettent en place à l'âge de 10-15 ans mais ce n'est qu'a 30 ans qu'ils commencent à se reproduire car à cet âge ils sont plus imposants et peuvent maintenant se battre dans le but de conquérir les femelles (Despard Estes, 1992 ; Kingdon, 2012). La période de gestation des éléphants est la plus longue des mammifères terrestres. Elle dure entre 20 à 22 mois et cette période peut aller jusqu'à l'âge de 50 ans. Elle peut mettre bas en moyenne 10 à 12 éléphanteaux et l'espacement des naissances varie entre 2 ans et demi à 5 ans. Les éléphants consacrent une grande partie de leur temps à chercher de la nourriture. Pour satisfaire leurs besoins alimentaires, ils passent environ 16 à 20 heures par jour et parcourent de longues distances. Un éléphant mange environ 5% de son poids par jour ( Kingdon, 2015), leur alimentation est composée d'une grande variété de végétaux : herbes, écorces, racines, feuilles, fruits, etc. Ils ont précisément besoin d'environs 150 à 180 kg de nourriture en saison sèche et entre 200 à 260 kg en saison de pluie et peut boire jusqu'à 140 L d'eau par jour (Parker, 2007).

Dans notre zone d'étude les signes de présence d'éléphants sont très visibles. Lorsqu'on fait des randonnées en forêt, à moins de 100 m, il est facile de voir des signes de présence d'éléphants ; soit des crottes, des traces, ou des arbres défaits de branches ou d'écorces. Et même des carcasses d'éléphants peuvent être vues (Voir photo 3 de la planche 4). Cette quasi omniprésence des éléphants autour des villages du nord du parc, jointe à leur action nuisible dans les plantations ont facilité la naissance d'une représentation négative de cet animal dans la conscience collective des habitants.

Photo 1: Crotte d'éléphants sur la route d'Ipassa

Photo 2: Traces d'éléphants dans un marécage

Cliché : Walter Mbamy, 2017

Photo 3: Carcasse d'éléphant autour d'Ipassa

Cliché : Walter Mbamy, 2017

Photo 4: Arbre écorché par les éléphants

Cliché : Walter Mbamy, 2017

Cliché : Walter Mbamy, 2017

Planche photo 4 : Signe de présence des éléphants

Les signes de présence d'éléphants sont nombreux, dans la planche photo ci-dessus nous avons pu répertorier quelques-uns. En cliché 1, nous avons des crottes d'éléphants sur la route qui mène à la station de recherche d'Ipassa. Et sur cette crotte pousse un légume fréquemment cultivé dans les champs, il s'agit de l'amarante. La photo 2 nous présente une piste marécageuse où on peut voir les empreintes des pas d'éléphants dans la boue. En photo 3, nous avons la carcasse d'un éléphant non loin de la station de recherche d'Ipassa. Et la photo 4 nous montre un arbre de l'Odika (Irvengia gabonnensis) écorché par les éléphants dans la forêt du PNI.

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