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Usages locaux des ressources forestieres autour de trois concessions camerounaises (1050, 1046 et 1059) : complementarité ou compétition ?


par Duplex NOUMBISSI
Université de Dschang - Diplôme d’Ingénieur Agronome 2012
  

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2.1.1.5 Facteurs socioéconomiques

Snyder (1995) estimeque la main d'oeuvre est l'intrant le plus important pour exploiter les PFNL en zone de forêt. Il spécifie que dans le Centre, leSud et 1'Est du Cameroun, la main d'oeuvre est le facteur le plus limitant. Kabuye (2000) rapporte que dans la zone du Centre, du Sud et de l'Est, les objectifs de production sont la subsistance et la vente, mais il y existe encore le problème de libre accès à la ressource, car certaines personnes sont confrontées à des problèmes de propriété à la fois pour l'arbre et pour la terre.Franzel et al. (1996) révèlent la nécessité d'avoir les infrastructures commerciales (marchés) et routières pour que le paysan développe les techniques améliorées de transformation des PFNL.

L'exploitation des PFNL reste une pratique complexe, dès lors que l'arbre présente une compétition avec les cultures vivrières pour la terre. En plus, la taille souvent haute, la saisonnalité, la fructification tardive ne permet pas toujours une exploitation facile de ces fruitiers sauvages (Ayuk et a1., 1999).

Selon Nasi et al. (2008 : 31) la chasse est plus profitable que l'agriculture à court terme dans les zones isolées des forêts. Comme le gibier est abondant, la population ne développe pas une tradition pour l'agriculture commerciale. Les cultures commerciales prennent plusieurs années pour produire et les coûts de transport sont plus élevésdans les zones isolées que dans les zones proches des marchés ou de la route.

Arnold et Townson (1998) estiment que de nombreuxménages continuent à générer une partie de leurs revenus des activités liées aux produits forestiers, parce qu'ils sont incapables d'avoir assez de revenus de l'agriculture ou des salaires. Pour ces familles, ces activités constituent un « filet de sécurité » et sont facilement remplacées quand des opportunités plus rémunératrices et moins difficiles s'offrent à eux.

2.1.1.6 La réalité de l'exploitation des PFNL

Etant donné la faible densité des espèces d'arbres tropicaux, leur dépendance vis-à-vis des animaux pour leur pollinisation et la difficulté d'installation de leur semis, il est clair que la récolte d'une partie de la plante, aura des répercussions sur l'espèce (Peters, 1990). L'équilibre écologique fragile de la plante caractéristique des forêts tropicales est très vulnérable aux effets des activités humaines et même les extractions qui, à première vue, paraissent avoir un impact minime, peuvent plus tard affecter la structure et la dynamique des populations d'arbres forestiers. Cet impact qui n'est pas détectable par un oeil peu averti, est cependant bien réel (De Beer et McDermott, 1989).

Peters (1990) a montré que l'impact écologique de l'exploitation des PFNL dépendait généralement du type de récolte et de son intensité, ainsi que du type de ressource ou de l'espèce exploitée. La cueillette occasionnelle de quelques fruits ou la récolte périodique des feuilles peut n'avoir qu'un faible impact sur la stabilité à long terme d'une population d'arbres. La récolte annuelle intensive d'un fruit ou d'un type de graine oléagineuse prisée sur le marché peut entraîner l'extinction progressive d'une espèce de la forêt. De même, l'exploitation d'arbres adultes de grande taille peut avoir un effet semblable beaucoup plus rapidement. Pour Cunningham et Mbenkum (1990), même lorsqu'on n'utilise pas des méthodes de récolte destructrices, la cueillette commerciale de grandes quantités de fruits et de graines peut toujours avoir un impact significatif sur l'environnement. Les exploitants des PFNL sont souvent en compétition avec des animaux frugivores et leurs activités réduisent le stock de ressources disponibles. Tous ces facteurs interagissent sousla forme de synergies et inhibent le processus de recrutement de nouveaux individus dans une population donnée (Peters, 1990).

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