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Perception du personnel soignant face à  la riposte de la maladie à  virus ebola dans la zone de santé de Butembo


par Charles Katembo Kasongo
Université officielle de Ruwenzori - Graduat 2019
  

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CHAPITRE 1er : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, nous allons parler des définitions des concepts et de l'aperçu général sur la maladie à virus Ebola.

1. Définition des concepts

Dans ce point, nous allons définir le concept riposte, personnel soignant, perception, maladie à virus Ebola et enfin l'origine du mot Ebola.

1.1. La riposte

Selon Larousse (2010), riposte vient de l'italien riposta qui signifie répondre ; riposte nf : action qui répond sur le champ et vivement à une attaque.

Selon le dictionnaire cardial (2009), la riposte qui est une réponse verbale immédiate à une agression de même type réaction de défense rapide ou réfléchie à une attaque.

Dans ce travail, riposte est l'action verbale du personnel soignant face à la maladie à virus Ebola dans la zone de santé de Butembo.

1.2. Le personnel soignant

Le personnel soignant ensemble de personnes employées par un service public, une entreprise, un particulier, etc. exerçant le même métier de soins.(larousse, le petit larousse illustre, 2009)

Pour nous, nous allons prendre un personnel soignant comme toute personne exerçant son métier de soigner dans l'une des structures de la zone de santé de Butembo.

1.3. Perception

Perception : en philosophie, ce mot signifie l'acte par lequel le sujet prend connaissance des objets qui ont fait impression sur ses sens (Dictionnaire français, version Android).

Perception c'est la représentation consciente à partir de sensations (larousse, le petit larousse illustre, 2009)

Dans notre travail, la perception signifie, la façon dont le personnel soignant manifeste ses connaissances face à la riposte de la maladie à virus Ebola dans la Zone de Santé de Butembo.

1.4. La maladie à virus Ebola

C'est une maladie mortelle, dans au moins 50% des cas, dus au virus Ebola et survenant essentiellement en Afrique (Quevillier, 2007)

Le virus Ebola dont le nom fait référence à une rivière près de la ville de Yambuku en République Démocratique du Congo (ancien zaïre) en Afrique où elle a été vue pour la première fois (Unicef, 2014)

2. Aperçu général sur la maladie à virus Ebola

Dans ce point, nous allons parler en bref de l'historique, agent infectieux, clinique, diagnostic, mode de transmission, réservoir, traitement et la prévention de la maladie à virus Ebola.

2.1. Historique

La Maladie à virus Ebola (MVE) est une fièvre Hémorragique due à un filovirus. C'est une maladie nosocomiale par contact interhumain, notamment lors de transmission inter familiale et inter hospitalière. La Maladie à virus Ebola est une arme biologique potentielle de catégorie A. La maladie à virus Ebola a été révélée en 1976 par des épidémies en RDC et au Soudan. La maladie a sévi en Afrique équatoriale, les épidémies se succédant de 1976 à 2014 dans cinq pays : la RDC, le Soudan, le Gabon, l'Ouganda et le Congo. Plus de 2000 cas ont été rapportés avec plus de 1 500 décès. La maladie à virus Ebola était donc relativement limitée au point de vue géographique jusqu'à l'épidémie apparue en Afrique de l'Ouest fin 2013. Le Ministère de la Santé de la Guinée a notifié à l'OMS le 22 mars 2014 des cas de la maladie à virus Ebola. En fait, l'épidémie avait débuté fin décembre 2013. Par la suite, l'épidémie a gagné deux pays limitrophes de la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. C'est la première fois que la maladie à virus Ebola a été dépistée en Afrique de l'Ouest. Au cours des deux dernières années : l'une en mai 2017 au nord du pays, les deux autres en 2018 : la première en mai dans la région de Bikoro au nord-ouest près du fleuve Congo, la deuxième en août au Nord Kivu au nord-est en zone de conflits armés. La flambée actuelle serait la dixième.

2.2. Agent infectieux

Le virus Ebola peut être linéaire ou ramifié, long de 0,8 à 1 ìm mais pouvant atteindre 14 ìm par concatémérisation (formation d'une particule longue par concaténation de particules plus courtes), avec un diamètre constant de 80 nm. Il possède une capside nucléaire hélicoïdale de 20 à 30 nm de diamètre constituée de nucléoprotéines NP et VP30, elle-même enveloppée d'une matrice hélicoïdale de 40 à 50 nm de diamètre constituée de protéines VP24 et VP40 et comprenant des stries transversales de 5 nm. Cet ensemble est, à son tour, enveloppé d'une membrane lipidique dans laquelle sont fichées des glycoprotéines GP (youssouf, 2015)

Figure 1a: le virus Ebola

2.3. Physiopathologie

Le virus Ebola a un large tropisme capable d'infecter au laboratoire de nombreux types cellulaires : cellules épithéliales, endothéliales, monocytaires, hépatocytaires et de nombreux hôtes : hommes, primates non humains, rongeurs.

In vivo, le virus Ebola infecte de nombreux organes ou tissus, en particulier :

· Le tissu lymphoïde : infection des macrophages et des cellules dendritiques avec hypersécrétion de cytokines ; déplétion lymphocytaire par apoptose, inhibition de la réponse immunitaire.

· Le foie : infection et nécrose des hépatocytes, insuffisance hépatocellulaire, troubles de synthèse des facteurs de coagulation.

· Les glandes surrénales : infection et nécrose des cellules de la corticosurrénale, troubles de la synthèse des hormones surrénaliennes.

2.4. Clinique

La clinique qui est décrite est celle observée au cours de l'épidémie d'Afrique de l'Ouest de 2015-2016.

La durée d'incubationmoyenne est de 8 à 10 jours (extrêmes 2 à 21 jours). Les signes inauguraux sont les plus souvent une fièvre aigue associée à des symptômes d'allure grippaux (céphalées, asthénie, anorexie, myalgies), signes non spécifiques. Les signes digestifs apparaissent 3à 5 jours plus tard : vomissements et diarrhée qui peuvent être responsables d'une déshydratation et des troubles électrolytiques sévères. La présence de signes cutanés et muqueux à type d'odynophagie, de conjonctivite ou d'exanthème est évocatrice. Dans les formes sévères, lors de la deuxième semaine d'évolution, les manifestations hémorragiques inconstantes (15 à 20 % des cas), le choc hypovolémique et/ou septique entraînent une défaillance multi-viscérale avec hypotension, troubles de la coagulation, insuffisance rénale, détresse respiratoire et encéphalopathie à l'origine de nombreux décès. Le suivi médical a montré la fréquence des atteintes oculaires : uvéites avec risque de cécité.

L'OMS a confirmé depuis octobre 2015 que le virus peut persister pendant de nombreux mois à différents niveaux de l'organisme, en particulier l'oeil et le système nerveux central. Une étude menée chez des hommes survivant de la maladie à virus Ebola a démontré que le virus pouvait persister dans le sperme pendant un an, voire plus. L'OMS a recommandé aux survivants d'utiliser des préservatifs au-delà des trois mois initialement conseillés. Le virus Ebola est éliminé du sang en deux semaines. Il n'y a pas de risque avec les autres fluides : salive, sueur, matières fécales, urines, lait maternel, sécrétions vaginales.

2.5. Diagnostic

Au début, un malade atteint d'une Fièvre Hémorragique Virale ne présente pas de signe spécifique. Le diagnostic clinique se pose avec de nombreuses maladies présentes en Afrique : le paludisme, les shigelloses, la fièvre typhoïde, la leptospirose, les rickettsioses, les fièvres récurrentes, les hépatites

virales...

En pratique, le diagnostic est apporté par la biologie :

· Diagnostic direct : présence de tout ou partie du virus dans l'échantillon prélevé (sang, sérum, autres liquides, ...) par RT-PCR dont les résultats sont connus le jour même où le lendemain, la négativité d'une première RT-PCR ne doit pas éliminer le diagnostic, mais faire répéter cet examen. L'isolement du virus sur culture cellulaire nécessite un laboratoire de virologie spécialisé.

· Diagnostic indirect par titrage immunologique des IgM et des IgG spécifiques par test ELISA.

Des tests de diagnostic rapide basés sur l'utilisation d'anticorps monoclonaux spécifiques de la souche Zaïre qui sévit actuellement, ont été mis au point pour un diagnostic rapide en 15 minutes dans le sang et le plasma. L'OMS a approuvé un premier test rapide en février 2015 (ReEBoVAntigenRapid).

Centre René La busquière, Institut de Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux (France)

2.6. Mode de transmission

Selon futura sciences(2015), le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques des sujets infectés. Les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont à contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission. On a constaté que le virus Ebola pouvait se transmettre à l'homme lors de la manipulation d'animaux porteurs du virus, vivants ou morts( Chimpanzé, Gorille et Antilopes de bois), On a aussi signalé la transmission de la souche Reston lors de la manipulation de macaque de Buffon.

Pour l'OMS (2015), le virus Ebola se transmet par contact direct avec les fluides corporels tels que le sang, la salive, l'urine, le lait maternel, le sperme, la sueur, les selles, les vomissures des personnes infectées vivantes ou non.

Les objets qui ont été contaminés par les fluides corporels des patients infectés

La viande de brousse issue de la faune sauvage chassée principalement en Afrique.

Figure 1b : la transmission de la maladie à virus Ebola

2.7. Réservoir

Le réservoir naturel du virus Ebola pourrait être des chauves-souris, notamment l'espèce de la roussette d'Égypte. Des anticorps d'Ebola virus Zaïre ont été détectés dans le sérum de trois espèces de chauves-souris frugivores tropicales : Hypsignathusmonstrosus, Epomopsfranqueti et Myonycteristorquata. Le virus n'a cependant jamais été détecté chez ces animaux (Feldmann H, 2011)

Si les chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés constituent vraisemblablement le réservoir naturel du virus Ebola, on a trouvé des éléments génétiques de filovirus dans le génome de certains petits rongeurs, de chauves-souris insectivores, de musaraignes, de tenrecidés voire de marsupiaux, ce qui tendrait à prouver une interaction de plusieurs dizaines de millions d'années entre ces animaux et les filovirus (Taylor DJ, 2010)

2.8. Traitement et prévention de la MVE

Si l'épidémie actuelle a considérablement accéléré les travaux en cours concernant les traitements et les vaccins de la MVE, pour laquelle il n'existait jusqu'ici aucun traitement spécifique, les traitements symptomatiques sont essentiels. Cinq traitements expérimentaux: deux antiviraux (Remdesivir et Favipavir), le ZMapp, un anticorps monoclonal : le Regn 3450-3471-3479, tous, à l'exception du Regn 3450, ayant été testés en 2014 en Afrique de l'Ouest, ont été prescrits en RDC au cours de l'épidémie du Nord-Kivu d'août 2018.

Les vaccins candidats ont fait l'objet en Afrique de l'Ouest d'un développement accéléré. Deux vaccins sont en phase 3 d'essais cliniques : le ChAd3-EBO-Z et le rVSV-ZEBOV.Le vaccin ChAd3-EBO-Z est dérivé d'un adénovirus du chimpanzé codant la glycoprotéine du virus Ebola Zaïre. Les données précliniques ont révélé une immunité aiguë après une seule dose et une immunité durable. Le vaccin rVSV-ZEBOVest un virus recombinant de la stomatite vésiculaire dans laquelle la protéine G de l'enveloppe du VSV est supprimée et remplacée par la protéine du virus EBOV-Z. Les résultats du Centre René Labusquière, Institut de Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux (France)

2.8.1. Conduite à tenir devant une épidémie de Maladie à virus Ebola

Chez un patient suspect de MVE, il importe d'observer d'emblée des règles strictes pour éviter la transmission nosocomiale :

· Isoler le patient,

· Protéger le personnel soignant : équipement de protection individuelle,

· Éviter la dissémination des produits biologiques,

· Mettre en place un traitement symptomatique et, si possible, spécifique.

Le diagnostic de MVE suspecté, il faut prendre toutes les précautions pour éviter les contaminations interhumaines par les liquides biologiques.

Centre René La busquière, Institut de Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux (France)

2.8.2. Prise en charge des contacts

Un contact est une personne n'ayant pas de symptômes, mais ayant été en contact physique avec un cas (ou une personne décédée) ou avec des liquides physiologiques d'un cas (ou d'un décédé) au cours des 3 semaines précédentes. Tout contact est suivi à domicile, surveillé pendant 21 jours après l'exposition à un cas primaire. Un contact devient un cas probable si la température est > 38,5°C (prise de température, 2 fois par jour).

2.8.3. Prise en charge des déchets

Tous les déchets sont considérés comme des déchets biomédicaux. Il s'agit:

· Des déchets d'activité de soins (aiguilles et autres objets pointus, seringues, tubulures, objets en papier, pansements) : désinfectés à l'eau de Javel à 1/100 pendant 30 mn, séchés, puis brûlés,

· Des déchets humains (urines, selles, vomissements, ...) désinfectés à l'eau de Javel à 1/10, puis jetés dans les latrines,

· Tous les déchets sont transportés à l'extérieur et mis dans un incinérateur ou une fosse spécialement aménagée et brûlés à l'essence dans la fosse.

Centre René La busquière, Institut de Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux (France)

2.8.4. Prise en charge des cadavres

Les familles ne peuvent pas procéder aux rites mortuaires : ce sont des équipes spéciales qui sont chargées des inhumations : désinfection du corps à l'eau de Javel à 1/10ème et mise dans un sac mortuaire, saupoudré d'hypochlorite de calcium.

2.8.5. Prise en charge des convalescents

Le virus peut persister dans le sperme des hommes survivants pendant un an, voire plus, d'où la recommandation de l'OMS aux survivants d'utiliser des préservatifs au-delà des trois mois initialement conseillés.

2.8.6. Prise en charge en cas d'exposition accidentelle

Tout sujet exposé accidentellement (piqûre ou contact avec des produits corporels infectieux) est un sujet contact. Il est mis sous surveillance et traité par une désinfection à l'alcool si piqûre, à l'eau, au savon et à l'eau de Javel diluée si produits corporels. Le Haut conseil français de la santé publique a publié des recommandations en cas d'accident d'exposition au sang ou au virus pour le personnel de santé lors de la prise en charge d'un patient confirmé de maladie à virus Ebola.

http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=467

2.8.9. Prise en charge des personnels humanitaires à leur retour

Certains états des Etats-Unis d'Amérique (New-Jersey) et certains pays appliquent ou souhaitent appliquer une mise en quarantaine de 21 jours pour toutes les personnes de retour de la zone d'endémie. Cette mesure qui, dans le passé, n'a pas toujours fait preuve d'efficacité sur d'autres maladies contagieuses, risque d'être un obstacle au recrutement de personnels soignants expatriés. Le protocole des CDC américains (27/10/2014) est plus mesuré qui demande aux soignants de retour des trois pays africains foyers d'épidémie de rester chez eux pendant 21 jours en limitant les contacts avec les autres.

En résumé, la prévention en zone épidémiquedoit, pour éviter toute transmission du virus Ebola sur place, mettre en oeuvre impérativement :

· une hygiène rigoureuse dans les Centres de Traitement,

· une information et une aide aux populations pour se défaire des procédures funéraires traditionnelles afin d'éviter les contacts avec les fluides corporels des patients décédés,

· un arrêt de la consommation de viandes provenant de la chasse dans les forêts et plus spécifiquement avec les chauves-souris, réservoir primaire du virus Ebola.

CHAPITRE 2ème: METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Dans ce chapitre, nous allons parler de la présentation du milieu d'étude et de la méthodologie du travail.

2.1. Présentation du milieu d'étude

Cette étude sera menée en République Démocratique du Congo, dans la province du Nord-Kivu en ville de Butembo, dans la zone de sante de Butembo.

2.1.1. Historique de la zone de sante de Butembo

La zone de santé de BUTEMBO avait commencé ses activités à 1985 avec comme premier Médecin Chef de Zone de Santé Dr. BASIKILA WA M'PUTU et comme infirmier superviseur Mr. MANENO MUNGA SYANIA.

Les bâtiments qu'abritent le bureau central de la zone de santé est une propriété de l'Etat. Une partie avait servie comme centre de santé : le centre de santé MAKASI et une deuxième partie pour le BCZS.

A 1992, le Médecin Chef de Zone de Santé est muté pour travailler à l'UNICEF et sera remplacé par Dr. MBALUTWIRANDI KINYWA WALU. A la même période, l'AGIS MANUNGA sera remplacé par l' AGIS BANYANGA qui ne tarda pas pour être remplacé par l'AGIS LUTETE KINGELA qui va commencer le travail vers la fin de l'année 1993. En plus, le deuxième superviseur évoqué plus haut sera remplacé par un autre car appelé à travailler ailleurs.

A 2002, Dr. MBALUTWIRANDI sera remplacé par Dr. MUNDAMA et au même moment l'AGIS LUBUTO sera remplacé par l'AGIS MBONGOLA qui ne va pas aussi trainer pour être remplacé par l'AGIS DOMINIQUE KATSUVA SYAYIPUMA qui est au service de la zone de santé avec l'AGIS KALEPA qui vont travailler concomitamment.

Le médecin chef de zone de santé, Dr. MUNDAMA a été remplacé par Dr. MALIKWISHA MENI qui au milieu de l'année 2006 va démissionner pour être remplacé par Dr. LAURENT KATEMBO KIRIKUGHUNDI en 2008.

Retenons que durant tout le parcourt du fonctionnement du bureau central de la zone de santé du début à nos jours, certaines structures ont pu évoluer pour devenir des centres hospitaliers comme :MALENDE, CBCA, BUTUHE, MABUKU, ...

Certains centres de santé qui étaient privés ou confessionnels sont devenus communautaires comme par exemple VUTSUNDO, KYANGIKE, MBILINGA, VUSAYIRO, KISUNGU et beaucoup de centres hospitaliers sont nés en milieu urbain comme KIRIVA, LA LUMIERE, LUVIKA, ISTM, FEPSI, COEUR IMMACULE et les cliniques UCG... ; deux centres de santé de référence dont MAMBINGI et KAHAMBA.

En plus des 22 aires de santé du départ, d'autres ont été lancées entre autres MAMBINGI, VULAMBA, VULINDI et KATSYA.

Au début de l'année 2013, la zone de santé fonctionne avec 23 aires de santé à cause d'avoir cédé 3 aires de santé à savoir VISIKI, VUSAYIRO et NGAZI à la zone de santé de MABALAKO rendue opérationnelle au cours de cette année

Le CA de la zone de santé de BUTEMBO pour l'exercice 2014 tenu en date en mars 2015 a décidé que la nouvelle zone de KALUNGUTA fonctionne d'une façon autonome. Cette situation entraine la session de 11 aires de santé à la zone de santé fille pour ne rester qu'avec 12 aires de santé urbaines. A partir de décembre 2014, la zone de santé de Butembo est dirigée par Dr. PALUKU LWANZO Pablo en remplacement du Dr. KATEMBO KIRIKUGHUNDI Laurent appelé à prester comme Chef de Division provinciale de la Santé.

Après le découpage des aires de santé KYANGIKE et VUTSUNDO en juin 2015, la zone de santé a lancé les activités de nouveaux Centres de santé issus dudit découpage d'où ouverture des CS VUTIKE, MUNZAMBAYE et VUVATSI pour donner un total de 15 aires de santé.

Source : Rapport annuel de la Zone de Santé Urbaine de Butembo, 2018

2. 1.2. Situation géographique

La Zone de Santé de BUTEMBO se trouve dans la partie nord de la province du Nord-Kivu et s'étend sur deux communes de la ville de Butembo (Kimemi et Vulamba).

Elle est limitée:

· A l'Est avec la zone de santé de KATWA par la route BUTEMBO - BENI

· A l'Ouest avec la zone de santé de BIENA par la rivière KALWANGA.

· Au Nord avec la zone de santé de KALUNGUTA par les limites sud de la concession du complexe théicole de BUTUHE (CTB) et la rivière LUKWALIHA au Nord - Ouest.

· Au Sud avec la zone de santé de Musienene par la rivière MUSUSA.

La Zone de santé de Butembo présente un relief montagneux à climat équatorial. La zone de santé ne présente pas de végétation caractéristique en dehors des reboisements autour de la ville de Butembo. Elle est parcourue par plusieurs rivières. Entre autre: MUSUSA, KIMEMI, LUKWALIHA.

Longitude : 029°17'525'', latitude : 00°07'788'' ; Altitude : 1 723 mètres

Superficie: 94,6 Km2.

Densité : 2230 Hab. /Km²

Source : Rapport annuel de la Zone de Santé Urbaine de Butembo, 2018

2.1.3. Situation démographique

Sa population estimée est de 217314 habitants en majorité d'ethnie NANDE. Sa superficie est de 94,6 Km² avec une densité moyenne de 2297 habitants/Km².

Source : Rapport annuel de la Zone de Santé Urbaine de Butembo, 2018

2. 1.4. Situation socioéconomique

La population de la ville de BUTEMBO exerce un commerce informel. Le revenu est instable, ce qui expose la population à des exclusions financières. Ce fait explique l'inaccessibilité financière aux soins de santé. Les principales activités de la population sont l'agriculture dans des contrées envoisinant, le commerce et l'élevage de la basse cours et du petit bétail. Le rendement de ces activités est encore en-dessous des besoins de la population. Le plat de base est constitué de la patte de manioc, les patates douces et les haricots. Les principales sociétés de marché d'emploi implantées dans la ZS sont la savonnerie CRYSTAL, la savonnerie YIRA PRODUCTION et plusieurs maisons de fabrication des boissons alcoolisées. La prolifération de ces dernières a facilité l'accès à la consommation de l'alcool avec comme conséquence la réduction de la production dans les ménages, la multiplication des accidents de circulation, les suicides, faible taux de scolarisation des enfants, les viols, les décès liés à l'alcool, la prostitution.

Source : Rapport annuel de la Zone de Santé Urbaine de Butembo, 2018

2.1.5. Situation éducationnelle, culturelle et sanitaire

La population de la Zone de santé de BUTEMBO est essentiellement NANDE (Yira). Certains comportements propres à la coutume NANDE dont l'élevage de prestige les exposent à la malnutrition. Le plat familial est disproportionnellement partagé à la défaveur des enfants, les vertus de l'association des fruits aux repas sont mal connues par la population.

Le caractère tabou de la sexualité constitue un blocage dans l'éducation en matière des IST et du VIH/SIDA en famille.

La population est constituée en majeure partie des catholiques et des protestants luthériens et une minorité d'adeptes d'une multitude des églises de réveil.

Ainsi, les méthodes contraceptives non naturelles du planning familial ne sont pas acceptées par la majorité chrétienne.

Source : Rapport annuel de la Zone de Santé Urbaine de Butembo, 2018

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld