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Effets de débordement des politiques budgétaires en union monétaire hétérogène: cas de l'union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA)


par Ismaila SANGHARE
Université Cheikh Anta Diop Dakar (UCAD) - Doctorat  2021
  

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I.3.3- La nature de la spécialisation : Kenen (1969)

Kenen met l'accent sur les structures des économies candidates à l'union monétaire. Il montre alors que les économies ayant une structure productive diversifiée résistent facilement aux chocs à cause du décalage conjoncturel. En effet, les chocs ne peuvent atteindre simultanément tous les secteurs de l'économie. En conséquence, les pays qui ont un haut degré de diversification peuvent fixer leur taux de change, donc constituer une zone monétaire. Cette proposition, tout comme les deux précédentes, néglige le jeu de la sphère financière qui, on le sait, joue un rôle de plus en plus important dans la détermination des taux de change. C'est pourquoi Ingram et Johnson (1969) proposent d'en tenir compte, ce qui modifie le critère d'optimalité de la zone monétaire.

I.3.4- L'intégration financière et fiscale : Ingram et Johnson (1969)

Ces deux auteurs introduisent la sphère financière dans l'analyse de la zone monétaire optimale. Selon eux, la faible mobilité de la main d'oeuvre peut êtresuppléée par la mobilité du capital. En effet, la mobilité totale des capitaux et la libéralisation des services financiers permettent de corriger les déséquilibres de la balance des paiements sans pression sur le taux de change et sur les taux d'intérêt. Cette approche se fonde sur le fait que les capitaux ont tendance à se déplacer plus rapidement que la main d'oeuvre. Aussi, pour qu'une zone monétaire soit optimale il faut qu'elle soit totalement intégrée d'un point de vue financier. Par ailleurs, le fédéralisme fiscal permet de compenser le manque d'ajustement du taux de change, et d'atténuer l'effet des chocs asymétriques. Ce mécanisme d'ajustement joue à travers les transferts des pays excédentaires vers les pays déficitaires. Cooper (1977) d'une part, et Kindleberger (1986) de l'autre, poussent alors l'analyse au-delà de la nature d'actif financier de la monnaie en la considérant comme un bien collectif. Dès lors le critère d'optimalité de la zone monétaire trouve ses fondements dans la structure des préférences des agents économiques.

I.3.5- L'homogénéité des préférences : Cooper et Kindelberger

Pour Cooper (1977) et Kindleberger (1986), l'union monétaire est avant tout un bien collectif, manifestation de la demande commune des États membres. Les pays membres qui ont des relations commerciales intenses et qui expriment des préférences similaires, aussi bien pour les biens privés que pour les biens collectifs, remplissent les conditions pour former une zone monétaire optimale. Il est alors plus aisé de faire des compromis en matière de politique économique dans la zone constituée à cause de l'homogénéité des préférences. Finalement, on peut admettre que tous les critères énoncés ci-dessus, plus qu'ils ne s'excluent, sont plutôt complémentaires pour définir la zone monétaire optimale. Aussi, de récents travaux tentent-ils de formaliser les grands principes de la ZMO ainsi définie pour apprécier la pertinence de ces critères à la lumière des faits, dans des modèles d'équilibre général.

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