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Effets de débordement des politiques budgétaires en union monétaire hétérogène: cas de l'union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA)


par Ismaila SANGHARE
Université Cheikh Anta Diop Dakar (UCAD) - Doctorat  2021
  

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II.2- Méthode d'estimation

Il est important de rappeler que l'estimation d'un VAR sur données de panel passe par plusieurs étapes parmi lesquelles on pourrait noter : le test de stationnarité, la détermination du nombre optimal de retards, le test de causalité au sens de granger, l'estimation des coefficients par la méthode des moments généralisés, le test de stabilité pour la validation du modèle, la décomposition de la variance de prévision par la méthode de Cholesky et les fonctions de réponses impulsionnelles.

Test de stationnarité

En ce qui concerne justement la stationnarité des variables, celles-ci sont situées, pour une série donnée, selon qu'il existe des dépendances inter- individuelles ou qu'il n'en existe pas. En effet, l'une des problématiques liées aux données de panels est la prise en compte des éventuelles dépendances inter- individuelles. La question est tout simplement de savoir si l'on autorise la présence d'éventuelle corrélation entre les résidus des différents individus du panel (Hurlin et Mignon, 2005). Selon la réponse, on peut opposer deux générations de test à savoir : les tests de première génération (Levin, Lin et Chu [2002] ; Im, Pesaran et Shim 1997 ; 2002 ; 2003 ; Maddala et Wu 1999) dans les cas d'indépendance entre les individus, et les tests de seconde génération (Bai et Ng 2001 ; Moone et Perron, 2004 ; Pesaran 2003 ; Choi, 2002), adaptés aux cas de dépendance entre les individus. Dans le cas présent, pour chaque variable du module, le test de Pesaran (2004) de corrélation inter-individuelle est effectué. En fonction de ses résultats, est fait, soit le test de stationnarité de Pesaran (2003) (dans le cas de dépendance inter-individuelle), soit le test de première génération de Levin, Lin et Chu (2002) (dans le cas d'indépendance inter- individuelle).

Détermination du nombre de retard optimal

Pour déterminer le nombre de retard optimal d'un VAR d'ordre (p), on peut utiliser plusieurs méthodes. Une procédure type consiste à estimer tous les modèles VAR pour des ordres (p) allant de 0 à h fixé de façon arbitraire. Pour

chacun de ces modèles, on calcule les fonctions

AIC p (Akaike, 1979), et

SCp

(Schwarz, 1978) de la façon suivante :

2

AIC p lndet 2 k T

11

SC

lndet

2

k p lnT 12T

Où T est le nombre d'observations, k le nombre de variables du système, la matrice de variance covariance des résidus estimés du modèle.

Test de causalité au sens de Granger

Une des questions que l'on peut se poser pour un VAR sur données de panel est l'existence d'une relation de causalité entre les variables du système. Ici, nous utilisons le test de causalité au sens de Granger (1969)28 qui est le plus fréquemment utilisé en économétrie. Elle met en relation les différentes variables

du modèle par calcul d'un ratio de vraisemblance à partir de la relation suivante :

L* n c ln ln

, qui suit un

2 à

2 p

degrés de liberté. Si

L* 2

13

RVAR

UVAR

Estimation des coefficients par la méthode GMM

La méthode des moments généralisés en panel dynamique était introduite par Holtz-Eakin, Newey et Rosen (1988), Arrelando et Bonde (1991) et Arrlando et Bover (1995). Elle se caractérise par plusieurs avantages spécifiques au niveau de la nature du panel de données et au niveau des solutions qu'elle apporte. En effet, la méthode GMM en panel dynamique permet d'apporter des solutions aux problèmes de biais de simultanéité, de causalité inverses et de variables omises. Cette méthode permet à la fois de contrôler les effets spécifiques individuels et temporels et les biais d'endogénéité des variables surtout lorsqu'il existe un ou plusieurs retards de la variable dépendante figurant comme variable explicative (Sawsen 2006). Cette méthode permet de tenir compte d'une probable autocorrélation au sein des erreurs (Hansen, 1982). Les biais d'endogénéité sont corrigés par l'utilisation de variables instrumentales. Leur utilisation peut

réduire le degré de liberté au sein du modèle. Pour y remédier, Holtz-Eakin,

28 On dit que la variable x cause au sens de Granger la variable y si et seulement si la connaissance du passé de x améliore la prévision de y à tout horizon.

Newey et Rosen (1988) proposent d'utiliser comme instruments les variables des

observations retardées, supposées ainsi non corrélées aux termes d'erreurs.

Test de stabilité du modèle pour validation

Pour valider la stabilité du PVAR, on passe par le test de racine unitaire qui assure que les valeurs associées aux variables sont toutes inférieures à l'unité.

Décomposition de la variance par méthode de Cholesky

Etant donné que la méthode de variance-covariance des erreurs est rarement diagonale, il est nécessaire de décomposer les résidus de sorte qu'ils deviennent orthogonaux, de manière à isoler les chocs d'une variable du système (Love et Zicchino, 2006). Ce calcul est fait à travers la décomposition de Cholesky. L'hypothèse qui sous-tend la décomposition de Cholesky est celle selon laquelle les variables listées en premier dans le modèle VAR affectent celles qui viennent par la suite aussi bien de manière contemporaine que de manière différée, tandis que celles qui sont listées en dernier affectent les précédentes seulement en différée. En d'autres mots, les variables qui apparaissent en premier dans le système sont plus exogènes, tandis que celles qui apparaissent par la suite sont plus endogènes (Love et Zicchino, 2006).

Fonctions de réponses impulsionnelles

Une fois les coefficients du modèle estimés, les fonctions de réponses impulsionnelles sont calculées. Elles décrivent le comportement d'une variable à des chocs dans une autre variable du système, les chocs sur les autres variables restant nulles. Un choc sur une variable peut affecter directement celle-ci, mais il se transmet également à l'ensemble des autres variables au travers de la structure dynamique du VAR.II.3- Présentation des sources de données

Les données utilisées proviennent de plusieurs sources. D'abord la base de données de la BCEAO publiée dans le site de l'UEMOA, a permis d'obtenir les statistiques sur les dépenses publiques, les recettes publiques, les importations, le crédit à l'économie et la dette publique en vigueur dans la zone. Ensuite la base de données du Word Development Indicator (WDI) publiée le 21 décembre

2016 dans le site de la Banque Mondiale, a permis d'obtenir les données sur le taux de croissance réelle, l'investissement privé et l'inflation. Et enfin la base de données émise par le Fonds Monétaire International (FMI) qui a été utilisée pour compléter les valeurs manquantes présentes dans les précédentes bases de données.

Plus précisément, la base de données qui servira dans l'estimation est constituée de sept (07) pays sur les huit pays de l'union, pour lesquels ont été établies des observations sur la période de 1980 à 2014, soit 35 ans. En somme, il s'agit de (8 variables pour le modèle) ; (7pays) et (35 ans) soit au total 2205 observations. Nombre suffisamment grand pour la validation des résultats asymptotiques des estimations. Il est à noter que la Guinée Bissau est exclue de l'analyse économétrique pour des raisons liées à ses données aberrantes.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard